The Multiversity

Vaas laissa Shiny retirer la cravate. Il voyait le pétillement dans ses yeux, cette lueur d’excitation, ce frisson de vie qui l’animait. Elle était magnifique ainsi, et ses lèvres… Oh, ses lèvres, quel régal ! Vaas se plongeait en elle, et laissa la cravate s’enrouler autour de son cou. Il l’enlaça dans ses bras, et l’embrassa passionnément, lui aussi. Sa main se glissa dans ses cheveux dorés, et leurs langues se mélangèrent sensuellement, suavement, mais aussi bruyamment, avec des bruits de déglutition et de claquement.

« Hmmm… »

Leurs lèvres se rompirent, reliées pendant quelques secondes par un mince filet de salive. Shiny se retourna contre le Russe, qui avait profité de ce baiser pour se déshabiller, et se rapprocha d’elle, réclamant sa part. Elle se montra toutefois plus joueuse, jouant la mauvaise fille, comme pour voir comment Aleksei allait réagir. Nu, celui-ci exhibait sa musculature somptueuse, ses muscles saillants, tout en soufflant lourdement, face à elle.

Sa main se déplaça pour caresser la joue de Shiny, et son pouce, comme il l’avait déjà fait, titilla les lèvres de Shiny, incitant à la morsure.

Vaas apportait à Shiny ce penchant de folie dont Shiny avait besoin, Aleksei lui apportait ce penchant de bestialité, d’animalité, en hommage à celle que Shiny était jadis, une Furry sauvage. Ils se complétaient mutuellement. Aleksei déplaça son autre main, glissant sur le collier de Shiny, puis tira dessus, la rapprochant davantage de lui, au point que leurs fronts se heurtèrent. Son pouce se retira de ses lèvres, et sa main glissa sur sa hanche, puis se posa d’un coup sur l’une de ses fesses, la pressant avec force.

« Tu peux dompter mon cœur, Shiny, tout comme je peux dompter le tien, mais je n’aurai pas la folie de dresser la bête en toi. Et, si tu penses pouvoir me maîtriser… »

Sa main s’écarta alors, puis revint plus fort, claquant dans la pièce. C’était une fessée, qui fit sursauter Shiny, dont les seins pointaient en s’écrasant contre le torse glabre et ô combien musclé du Russe.

« …Alors, c’est qu’il faudra que je te rappelle que je suis un prédateur, moi aussi. Prêt à mourir pour toi s’il le faut, à tuer qui tu voudras que je tue, mais pas à me condamner moi-même. »

Vaas, qui assistait à cette curieuse parade, jugea que tout cela n’avait pas beaucoup de sens. Mais, après tout, face à une nana qui vous faisait bander comme un taureau, il était naturel de se sentir littéraire. Il les regarda s’embrasser, et Aleksei glissa ses mains sur la robe de Shiny, à droite et à gauche de son cou, puis descendit vers le centre, au-dessus de ses seins. Il grogna alors, banda les muscles, et tira d’un coup sec.

La robe gémit en craquant, et s’ouvrit en deux, offrant à son agresseur la vue de sont résor caché. Il jeta à droite et à gauche les deux pans de la robe, et Shiny put alors sentir le corps nu de Vaas dans son dos. Il s’était totalement déshabillé, et son sexe en érection caressait le postérieur de Shiny.

Aleksei acheva de retirer son pantalon, libérant lui aussi sa puissante verge, enfermant Shiny contre leurs deux corps saillants, musclés, poisseux, et encore un peu ensanglantés. Vaas fuma contre son oreille son rakyat, puis exhala sa fumée contre l’oreille de Shiny. Effet grisant garanti.

« Un jour viendra peut-être où on s’entretuera pour toi, Shiny, et je sais que tu kifferas ça…
- …Mais, pour l’heure, on va se contenter de te baiser salement. »

Aleksei attrapa les jambes de Shiny pour qu’elle lui grimpe dessus, et écarte ainsi ses cuisses, puis il posa sa main sur sa verge, l’abaissa en grognant, car elle était très rigide…

…Puis le rodéo put commencer.

Si elle s’amusa à mordre son doigt, alors qu’il le faisait glisser sur ses lèvres ? Quelle question. Shin adorait user de sa langue, de ses lèvres et de ses dents pour allumer ses partenaires. Un reste de sa nature animale pour certains, un grand classique des petits jeux sexuels pour d’autres. Toujours est-il qu’au moment où ses lèvres emprisonnèrent le doigt d’Aleksei, elle sentit une profonde vague de chaleur s’emparer de son corps.
La suite ne fit qu’empirer son état, déjà bien échauffé. Les douces promesses mêlées de menaces d’Aleksei – car, oui, les rapports de force avaient le don de la turn on de façon assez brutale – étaient comme une musique à ses oreilles ; une musique bien excitante, de surcroît. Il ne se trompait pas : dompter Shiny relevait du miracle. Elle restait encore sauvage, et cela durerait probablement jusqu’à sa mort. Elle non plus ne se trompait pas à son encontre, d’ailleurs, et la fessée violente qu’il lui administra en fut la preuve vivante. Si Vaas était son alter ego, Aleksei était son adversaire – ce qui rendait cette partie de plaisir particulièrement enthousiasmante.

Shin poussa un petit cri de surprise en sentant la robe se déchirer – mais ne perdit pas trop de sa superbe. Elle regarda le tissu couler, s’écrasant au sol dans un joli froissement, avant de lever les yeux vers Aleksei pour planter son regard dans le sien. Ainsi, nue et couverte de ses bijoux, elle était dans son état naturel. Lorsqu’elle sentit Vaas dans son dos, c’est un gémissement qui sortit d’entre ses lèvres. Elle creusa son dos, caressant son membre de ses fesses, toute appliquée qu’elle était à le teaser. La fumée du rakyat marqua l’apogée de ce moment : elle, serrée entre les corps de ses deux amants, attendant de baiser comme elle adorait le faire – et la drogue, si grande, si profonde, qui berçait son organisme et aiguisait ses sens. C’était un peu l’idée qu’elle se faisait du bonheur, en fin de compte.
Elle leur répondit par un petit rire. Eux, s’entretuer pour elle ? L’idée la peinait, l’effrayait, la flattait et l’excitait à la fois – et cet entrelacs d’émotions contraires était si bon.

Accompagnant le geste d’Aleksei, Shin se laissa porter, ses mains se posant sur les épaules du Russe. Dès qu’il la pénétra, ses mains remontèrent dans son cou, cherchant à s’y agripper. La sensation était délicieuse, comme l’expression faciale de la petite blonde l’indiquait. Un soupir d’extase et un sourire satisfait accompagnèrent cette entrée en matière. La drogue détendait ses muscles tout en amplifiant ses sensations, aussi prit-elle le temps de simplement savourer le fait de sentir Aleksei à nouveau en elle.

- Mmh – mais c’est exactement ce que je veux, moi.

Une manière de répondre aux dernières paroles que les deux hommes avaient prononcées.

Aleksei put sentir les cuisses de Shin se serrer contre lui, tandis qu’elle se penchait sur son visage pour l’embrasser avec une passion indécente et sauvage. En mettant fin au baiser, elle lui mordit tendrement la lèvre inférieure, soucieuse de ne pas le blesser.
Et son joli rire, encore, qui planait dans l’air. Et ce regard brûlant d’un désir affolé, incontrôlable. Tout son corps réclamait les leurs, avec une avidité qui semblait n’avoir pas de fond. La perspective de les sentir tous deux la pénétrer – un fantasme qu’elle avait nourri sans grandes surprises assez rapidement – la rendait impatiente.
Puis elle tourna la tête vers Vaas. Elle le sentait dans son dos et devinait son impatience. Une main toujours dans le cou d’Aleksei pour maintenir un point d’appui, elle détacha l’autre pour caresser la joue de Vaas, tournant légèrement la tête vers lui pour quémander un baiser.

- Toi aussi, je te veux, lui souffla-t-elle. Baise-moi aussi, Vaas.

Voilà qui était plus une supplique qu’un ordre. Tout, dans le son de sa voix comme dans ses intonations, ne disait qu'une chose : elle n'en pouvait plus, elle en crevait d'envie.

Le spectacle de Shiny se serrant contre Aleksei avait quelque chose... De féérique. Elle était si belle. Oh, il le voyait à chaque fois, bien sûr, mais, avec ses capacités sensorielles amplifiées par le rakyat, Shiny prenait tout son nom. Elle brillait joyeusement. C’était sa petite guirlande, magnifique ! Elle embrassa Aleksei, qui posa sa main sur ses fesses, en appui, et l’autre sur ses cheveux. La maintenant ainsi, il pouvait la pénétrer avec force, crispant sa main sur son postérieur, ses doigts maltraitant l’une de ses fesses. Les gémissements de Shiny emplissaient l’air, ainsi que ses couinements, notamment quand Aleksei pinçait son cul. C’était obscène, vulgaire, mais beau. Oui, c’était beau. Vaas les observait comme une sorte de peinture vivante, de spectacle artistique, une chorégraphie magnifique. Elle se retourna alors vers lui, posant sa main sur son cou, et réclama sa saillie. Vaas l’embrassa en retour, goûtant à ses lèvres.

« Hmmm… »

Elle était délicieuse, sa Shiny. Alors, il promena ses mains sur le corps de la femme, et pressa ses seins, pinçant les tétons. Elle réclama son corps, sa dose, qu’il la prenne à son tour. Il était déjà là, contre elle, l’embrassant ensuite dans le creux du cou, puis sur le haut du dos. Il l’embrassait comme on embrasserait sa divinité, comme un zélote face à son idole. Il déplaça sa main pour attraper sa verge, assoiffée. Elle l’élançait douloureusement, déchargeant en lui des frissons électriques, des décharges qui l’exaltait. Vaas sentait cette énergie en lui, cette force. C’était la force du désir, une puissance inaltérable contre laquelle il ne pouvait pas lutter. Il grogna et soupira ensuite quand son sexe heurta l’arrière de Shiny. La douleur se distilla en lui, explosant en même temps que l’envie, que le plaisir. Le rakyat faisait pulser ses veines, et Vaas commença à donner des coups de reins, cherchant à se faciliter le passage.

Face à lui, Aleksei devait se synchroniser, car le corps de Shiny était bloqué entre eux, ballotté d’avant en arrière. Les deux corps se frottaient chaudement contre elle, l’emprisonnant dans ce cocon de chaleur et de perversion. Aleksei retourna l’embrasser, une main sur sa nuque, l’autre retournant sur ses fesses. Il appuya dessus.

« Ce n’est qu’un prélude, Shiny… Tu penses être de taille pour nous endurer tous les deux, hein ?
- Bien sûr qu’elle le pense, hmmm… »

Vaas sentait son membre s’enfoncer péniblement en elle. Il donnait, se glissant en elle, progressivement, jusqu’à ce que leur tableau vivant à trois soit complet. Ensemble, soudés les uns aux autres, les deux hommes remuaient en harmonie sur le corps de Shiny, se synchronisant petit à petit pour que les coups de reins filent en même temps, dans un même élan, fondant sur le délicieux corps de Shiny.

Un prélude, certes, mais quel prélude !

Bien sûr qu'elle le pensait.

Sous ses airs de petite femme, Shin cachait une endurance impressionnante. Comme elle l'avait montré dans l'arène, elle savait prendre les coups, dans son rapport euphorique à la douleur - et comme elle leur montrait à présent, elle savait aussi se faire prendre, bien souvent de la manière la plus brutale qui soit. C'était même dans ces conditions qu'elle exultait, ravagée par un plaisir délectable car destructeur.
Alors, oui, en effet, elle se savait capable de les endurer ; elle n'attendait même que cela.

Shin frissonna sous les caresses dévotes de Vaas. Il la touchait comme on touche une divinité, avec ce respect passionné qui peut aisément devenir dévorant. Beaucoup n'osaient effleurer leurs dieux, par pudeur ; ceux qui les touchait avec autant de force ne pouvaient qu'être dépassé et emporté par leur dévotion. C'est d'ailleurs exactement ce qu'il se passa. Les doigts de Vaas se mirent à maltraiter sa peau, la pinçant, l'écrasant.
Un frisson plus long, plus profond, plus terrible s'empara d'elle lorsqu'il la pénétra à son tour. Le corps de Shin se tendit, tandis qu'elle s'agrippait à Aleksei, face à elle. Il y avait toujours un peu de douleur, dans ce genre de pratiques ; une douleur qui participait à l'éclosion du plaisir. Cette sensation se joignit au contact de ces deux hommes, devant et derrière elle - ce qui la fit monter en pression assez rapidement.
Combien de fois avait-elle rêvé de ce moment ? Suffisamment pour que la concrétisation de ce fantasme provoque un genre de feu d'artifice sous son crâne, voire dans l'ensemble de son organisme.

- Putain... Putain, c'est si bon.

C'était bien les seuls mots qu'elle parvenait à prononcer de sa voix essoufflée, entre deux profonds gémissements.
Ils pouvaient tous deux sentir le corps de Shin se tendre. Ses petites mains s'affolaient, tantôt cherchant un point d'appui sur corps d'Aleksei, tantôt s'agrippant à celles que Vaas avait posées sur son corps pour étreindre son ventre ou sa poitrine. Aleksei avait au moins l'avantage de pouvoir lire sur ses traits à quel point elle était transportée : sa bouche ne s'ouvrait que pour gémir tandis que sa poitrine se soulevait, ses seins s'écrasant sur son buste au rythme de ses vas-et-vient - et dans ses yeux scintillait cette lueur folle propre à l'excitation.

- Un prélude, hein ? souffla-t-elle avant de rire doucement. Mmmmh - mais j'espère bien.

Un frisson de plaisir l'obligea à s'interrompre. Le plaisir montait, montait, montait - mais elle s'efforçait de ne pas craquer tout de suite. L'edging lui permettait d'atteindre des orgasmes cataclysmiques.
Elle attendit que la vague passe pour continuer :

- ... Parce que je suis insatiable, moi. Et je suis - mmmph - de taille, n'en doutez pas. Et vous, mh ?

Les deux la prenaient avec passion. Un feu bouillonnait en chacun d’eux, formant un brasier insoutenable qui les exaltait et les emportait, les transcendait. Oui, la transcendance… C’était ça, le sexe. Revenir à l’état sauvage, préhistorique, pour permettre une fusion entre l’animalité et l’humanité. Descendre pour remonter. Comme quand on faisait l’amour, finalement. Le sexe s’enfonçait, repartait, descendait et remontait. C’était l’allégorie d’une symphonie sensorielle qui se diluait dans le corps et dans l’esprit de Vaas. Au bout de cette route, l’orgasme, l’extase ultime, la transcendance suprême, quelques secondes d’un bonheur figé, indescriptible, où vous oubliez tout le reste, une sensation de bonheur infini. Cela, Vaas le cherchait, il le voulait, à chaque coup de reins. Mais il pensait avant tout à Shiny. C’était elle, sa beauté, son nirvana. Il avait tué pour elle, et il avait frôlé la mort à plusieurs reprises. Si Aleksei voyait en Shiny une égale, sans doute la seule femme qu’il n’eût jamais aimé depuis de nombreuses années, Vaas la voyait de façon différente. Son cœur était déjà pris par sa sœur, ce qu’il ressentait pour Shiny était une adoration. Il appréciait ce qu’elle était, ce qu’elle suscitait en lui. Aurait-il tué Volker sans elle ? Sans doute pas.

« Hmmm… Bordel, ton cul est si serré… Étonnant, venant d’une salope comme toi, Shiny… »

Aucun des deux ne souhaitait prendre de gants. Aleksei tremblait nerveusement, et venait régulièrement embrasser fortement Shiny. Il mordillait ensuite le creux de son cou, pour le plaisir qu’elle le griffe, ou qu’elle le morde. Il aimait la sentir se serrer contre elle, crisper ses muscles et ses jambes sur sa taille, tout en compressant et en malaxant son cul avec force. Aleksei donnait toute sa force, sa peau claquant contre elle. Elle bascula en arrière, et il releva avec sa main l’un de ses seins, puis se pencha, rentrant sa tête dans ses épaules, et lécha son téton, avant de le mordiller. Il voulait l’entendre gémir, il voulait sentir ses parois internes se crisper autour de sa queue, il voulait sentir tout cela, il voulait sentir Shiny hurler de joie !

Vaas, de son côté, sentait également la frénésie l’envahir. Le sexe était un moteur puissant, qui brisait toutes les barrières, et Shiny une amante qui vous donnait envie de vous surpasser. L’adrénaline et le rakyat battaient dans ses veines, ses mains pétrissaient les seins de Shiny, pinçant les tétons. Quand Aleksei alla s’attaquer à l’un d’entre eux, Vaas remonta sa main, et la serra autour du cou de Shiny, lui coupant la respiration, tout en continuant à remuer en elle, se reposant sur Aleksei pour pouvoir la faire glisser. Les trois étaient dans cette transe, cette même danse où, si un seul d’entre eux s’arrêtait, leur danse passionnelle se terminerait. Une sorte d’allégorie pornographique du fonctionnement de la collectivité sur l’individualité. La strangulation sexuelle, un fantasme osé, mais eux trois n’en étaient plus à ça près. Les deux membres continuaient à remuer, à s’enfoncer, Vaas sentant la douleur en elle, qui continuait à l’élancer, à le stimuler. Cette soif, cette chaleur qu’il percevait autour de son sexe…

« Bo-Bordel… !!
- Oh, Shiny, tu aimes ça, hein ? Tu aimes quand on te baise comme une chienne en rut ?! »

Aleksei raffermit ses mains sur les fesses de Shiny, et se redressa, pour un autre baiser fiévreux.

« Vas-y, griffe-moi, insulte-moi, tu es une bête comme moi, Shiny !} »

S’ils étaient capables de la satisfaire ? Hey, les deux se feraient hara-kiri si elle le leur demandait. Ils la baisaient avec force, mais c’était elle qui les dominait. Alors, ils l’honoraient, ils la vénéraient, ils l’aimaient… En la baisant très fort pour atteindre ensemble le nirvana !

Le rythme de la danse s’emballait, de plus en plus frénétique. Les deux amants honoraient leur femme, se la partageant avec une passion insatiable. Vaas et Aleksei continuaient donc à la prendre, la scène devenant de plus en plus chaude, de plus sale aussi. Sueur et soupirs se mélangeaient, et la belle petite Shiny, prise par ces deux diables, basculait doucement, plongeant dans une douce rêverie euphorique. Le rakyat en elle l’aidait à planer, à se trouver dans cet état secondaire où son esprit se déconnectait de son corps, comme si elle devenait une projection astrale. Les sensations s’emballaient, devenaient de plus en plus frénétiques. Vaas grognait, soupirait, tout comme Aleksei, dont les ongles s’étaient étirés, devenant des griffes. Vaas eut alors clairement l’impression, en voyant ses yeux, qu’ils avaient pris une teinte argentée. Si la drogue de Vaas l’aidait à se synchroniser avec Shiny, à être en, harmonie avec elle, Aleksei semblait avoir un autre moyen de la sentir approcher de l’orgasme. Il se relâcha alors, tout comme Vaas…

…Et ce fut l’explosion sensorielle. Vaas s’abandonna dans le fondement de Shiny, il gicla fortement dans son cul, tout comme Aleksei juta dans sa chatte, venant remplir sa belle. Un orgasme puissant qui les fit frémir tous les deux. Ils planèrent avec Shiny, comme Peter Pan volant au-dessus des villes en tenant la main de Wendy. Ils rejoignirent tous les trois l’Île Imaginaire du Foutre, atteignant le nirvana. Oui, pendant quelques secondes, ils caressèrent le plaisir ultime, l’extase suprême, la félicite sensorielle, dépassant tous leurs sens pour goûter ce que les bouddhistes cherchaient tant à atteindre.

« Haaa…
- Oooh, Shiny… »

La vague fut magnifique, et se calma ensuite. Vaas retrouva son contrôle, et se retira du corps de Shiny. Il heurta le rebord du lit, et s’assit dessus. Vaas soupira lentement, et attrapa une cigarette, qu’il fuma lentement. Shiny leur confirma qu’il était bon d’être baisé « comme une salope ». Ils n’étaient plus au stade de s’envoyer des mots doux. Le sexe, c’était intense, c’était fort, et cela vous réveillait pleinement. Shiny espérait toutefois que ses amants allaient tenir ses promesses. Vaas sourit doucement, et se releva alors.

« S’arrêter là ? Tu plaisantes, j’espère… Après tout ce qu’on a vécu cette putain de nuit, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. »

Aleksei se lova dans le dos de Shiny, et malaxa l’un de ses seins tout en l’embrassant dans le creux du cou. Vaas rejoignit une chaîne HiFi qui se trouvait près des baies vitrées enfumées. Il réfléchit un peu, et traça alors un cœur avec son doigt, puis, dans un geste empreint d’une forme curieuse de romantisme, traça trois initiales :


Vaas sourit ensuite en se retournant. Aleksei se décolla un peu de Shiny, et la coucha sur le rebord du lit, tout en se couchant sur le milieu du lit.

« Je ne fume pas votre drogue, moi, à toi de me redonner envie de te baiser, Shiny… Mais j’abonde dans le sens de Vaas, on a gagné le droit de te baiser toute la nuit, et j’entends exercer ce droit. »

La clope au bec, Vaas les rejoignit ensuite. Il se posta dans le dos de Shiny, et malaxa ses fesses, les pressant, puis donna une gifle dessus. Une petite claque, au début, avec sa main droite, puis une fessée plus prononcée, avec sa main gauche. Il fourra ensuite un plug anal dans le fondement de Shiny. L’extrémité du vibromasseur comprenait un socle ovale qui brillait comme une pierre précieuse, puis il approcha ensuite son sexe de la chatte trempée de Shiny.

« C’est parti, ma belle, régale-toi comme je vais me régaler… » glissa-t-il, avant de la pénétrer.

Shin trouvait étonnamment touchant et diablement excitant l’idée même que ces deux hommes disposaient du droit de la baiser. Certes, cela relevait du jeu sexuel – un jeu qui lui plaisait beaucoup par ailleurs – mais il y avait dans tout cela un fond de vérité. Elle avait attiré à Vaas bien des ennuis, après avoir nourri cette folie qui flambait en lui ; nul doute que, si elle n’avait pas été là, Volker serait toujours vivant. Elle était bien consciente de l’effet qu’elle pouvait avoir sur lui. Quant à Aleksei, il se retrouvait dans une situation des plus délicates à cause de son désir de lui être fidèle.
Et Shin savait faire preuve de reconnaissance – et ce de la plus puissante des manières : en leur donnant le droit d’avoir un empire sur son corps. Oh, il n’y avait rien de sacrificiel ni de déplaisant là-dedans. Au fond, ça lui allait bien de leur prouver ainsi toute sa dévotion à leur égard. Car, oui, s’ils la traitaient comme on traite une déesse, elle les voyait également comme deux petits miracles - et ça en disait long sur sa conception de ce mot.

Shin caressa Vaas du regard tandis qu’il traçait sur la vitre embuée leurs initiales avant de lui envoyer un baiser de la main tandis qu’il se rapprochait d’elle. Dans son dos, Aleksei s’affairait déjà à réveiller le désir en elle, se collant contre dos en s’emparant d’un de ses seins tout en embrassant son cou. Un long frisson parcourut l’ensemble de son corps. Elle crut sentir, un instant, quelque chose comme un croc qui effleurait sa peau, mais n’eut pas le temps de le faire remarquer à Aleksei : déjà Vaas s’approchait d’elle pour entamer ce que l’on pourrait appeler sans trop de scrupules un deuxième round, tant leurs ébats éprouvaient leurs corps.
La petite blonde se redressa un peu en sentant Vaas s’approcher d’elle, lui offrant le spectacle d’un dos superbement cambré, marqué par ces deux charmantes petits creux en bas des reins. Les fessées, puis la sensation du plug qui s’enfonçait en elle accentuèrent les frissons qui s’emparaient peu à peu de son corps, la faisant trembler d’excitation. Son corps réclamait encore d’être pris ; aussi accueillit-elle la pénétration par un gémissement profond qui traduisait un manque enfin comblé. Vaas put d’ailleurs constater qu’avant même qu’il ne commence ses propres mouvements de vas-et-vient, Shin se baisait littéralement sur sa queue, allant et venant au rythme de ses propres reins, son dos se relevant et se creusant à chaque mouvement. Pouvait-elle seulement se lasser de ça ? La réponse était, bien entendu, « non ».

- Mmmmh - bien sûr que je me régale, ajouta-t-elle en tournant vers la tête vers lui, souriante. Ça ne se voit pas assez ?

Puis son regard se tourna vers Aleksei – qui n’attendait d’elle, allongé sur le lit.
Une de ses mains partit à la recherche d’une de ses siennes afin de la diriger vers son visage. Elle le laissa lui caresser une joue, l’angle de sa mâchoire, avant de diriger son index vers ses lèvres ; index que sa bouche câlina, le faisant glisser le long de ses lèvres avant qu’il ne glisse entre elles. Tout en le regardant, elle se mit à sucer doucement ce doigt, entamant des vas-et-vient le long de celui-ci, sa langue le gratifiant elle aussi de temps à autre de caresses tout en encaissant les coups de reins de Vaas. Elle savait très bien que ce genre de simulation de fellation avait de l’effet sur ses amants – et Aleksei ne dérogerait pas à la règle, ni n’échapperait à l’envie de remplacer ce doigt par autre chose.
Shin joua à ce petit jeu un moment, juste le temps qu’il fallait pour l’exciter et le frustrer. Quant elle le sentit on the edge, elle mit fin à ces caresses buccales.

- T’ai-je assez excité, Aleksei ? T’ai-je suffisamment donné envie de me baiser encore ?

Tandis qu’elle parlait d’une voix tordue par les gémissements, une de ses mains s’était rapprochée de son membre que tout ce petit teasing avait endurci, pour lui offrir quelques caresses, cette fois avec sa main droite (l’autre assurant son équilibre).

- … Mais peut-être que tu en veux plus. Dans ce cas : prend ce qui est à toi.

Faire l’amour à Shiny était effectivement un grand honneur, tout comme la voir se cambrer. Cette femme était un aimant, attirant toutes les pensées et tous les désirs de Vaas en un seul regard. Il regardait son corps, fasciné, sans savoir où véritablement fixer son regard. Certes, le rakyat qu’il avait fumé perturbait ses sens, mais, même en étant le plus objectif du monde (ce que Vaas était, à n’en pas douter), Shiny restait tout de même sacrément bandante ! Il avait donc conscience de l’immense honneur qu’elle lui faisait en lui ouvrant les portes de son corps. Et cet honneur, Vaas entendait le saisir, et honorer en retour Shiny comme elle le souhaitait… Autrement dit, en la baisant très fort. Il avait donc enfoncé dans son fondement un vibromasseur, bien décidé à entretenir cette flamme qui animait le corps de Shiny. Elle s’était cambrée, se redressant sensuellement, dans une invitation implicite, mais non moins consentante, qu’elle explicita malgré tout en lui confirmant qu’elle se régalait, avec un « bien sûr » qui l’amusa.

Vaas répondit rapidement :

« Bien sûr que ça se voit, mais j’aime te l’entendre dire, ma chérie. »

Un peu de romantisme n’avait jamais tué personne !

Son membre se glissa donc en elle, et sa main se pressa sur l’une de ses fesses. Son trésor lui appartenait à nouveau, et il commença donc à remuer en elle, la sentant insistante, impatiente, puisqu’elle-même lui fit signe d’aller vite en remuant d’avant en arrière avec ses genoux. Baise-moi fort, mon joli. Voilà ce que son corps disait. Un message clair, encore une fois. Vaas remua donc en retour, frémissant au contact des parois internes de Shiny contre lesquelles le sexe de Vaas se heurta. Sa chatte était toutefois déjà bien accueillante, Aleksei avait foncé dedans comme un brise-glace déchirant en deux une banquise. Le Russe, d’ailleurs, offrait à Shiny l’occasion de jouer avec lui. Ah, délicieuse et insupportable tentatrice ! Se refusant à faire comme tout un chacun, elle préférait simuler la fellation, plutôt que la faire, comme si elle s’amusait de la docilité de ce géant de muscles. Il lui était plus soumis que Vaas ne l’était. Le fait qu’il l’aimait crevait les yeux, et, quand on aimait quelqu’un, on renonçait à une part de sa liberté. Avec une femme joueuse comme l’était Shiny, c’était un risque à prendre.

Elle empoigna l’une des mains d’Aleksei, et la rapprocha de son visage, tout en se redressant un peu, ses seins frottant contre les cuisses du chef de la Mafia russe. Elle suçota son doigt, et Aleksei frémit, titillant les dents de Shiny, réclamant sa morsure, ou posant ensuite son doigt sur sa langue. Il sentait l’organe lingual de son amante s’enrouler autour, celle-ci creusant ses joues pour que sa langue tente de s’enrouler contre son doigt, comme un serpent enroulant sa queue autour de sa proie. Le résultat fut assez évident, Shiny put sentir contre le renflement de l’un de ses seins une verge qui se dressait, un soldat qui se tenait prêt à repartir à l’action. De fait, réveiller le désir d’Aleksei ne nécessita pas un effort particulier, l’homme était prêt à attaquer de nouveau.

Shiny lui demanda ensuite, malicieuse, si elle lui avait redonné l’envie de le baiser.

« Oh, tu es vraiment terrible, toi… Tu dis ça comme si cette envie pouvait s’atténuer. Tu devrais le savoir… »

Avec sa main libre, Aleksei la posa sur la nuque de Shiny, et l’invita à se redresser, à se rapprocher de lui et de son visage. Vaas poussa en avant, un peu déstabilisé dans ses coups de reins, mais sentit Shiny s’allonger contre la masse d’Aleksei, la verge de l’homme s’écrasant entre leurs ventres respectifs. Aleksei put ainsi serrer ses cheveux, et l’embrassa avec envie, tout en déplaçant son autre main pour presser l’une de ses fesses avec force. De son côté, avec ses coups de reins, Vaas faisait remuer le corps de Shiny d’avant en arrière, ce qui permettait aussi de masturber et de stimuler la verge d’Aleksei…

…De quoi blanchir le corps de Shiny quand Aleksei se relâcherait !

Elle, terrible ? Sans aucun doute.
C’était peut-être bien l’adjectif qui la qualifiait le mieux, d’ailleurs. Elle était terrible quand elle répondait aux coups de reins de Vaas, pour en amplifier la portée et la violence ; elle était terrible lorsqu’elle s’amusait à chauffer Aleksei sans lui donner la possibilité d’aller au bout de son désir – pas encore, du moins, car elle ne voulait pas le laisser dans cet état.

En attendant, elle savourait cette sensation ô combien délicieuse qu’était celle d’être prise de tous côtés. Dans ce genre de moments, Shin se sentait véritablement honorée : on lui donnait exactement ce qu’elle voulait. Car c’était bien dans le stupre et la débauche qu’elle s’épanouissait, comme s’il s’agissait là de son milieu naturel. « Comme si » : ces deux mots sont d’ailleurs de trop. Elle n’avait pas quitté Volony sans raison, et même si une part – nostalgique – d’elle regrettait ces vertes contrées où il faisait bons vivre, même si elle avait dû se voir amputée d’une partie de son corps et, ce faisant, d’une partie de son identité, jamais elle ne regretterait ce choix terrible qu’elle avait pris du haut de ses petits dix-sept ans. La Terre, berceau de pas mal de déviances sociales, était faite pour elle.
Et puis, si elle n’était jamais venue, aurait-elle jamais eu l’occasion de se faire baiser comme c’était le cas à présent ? Rien que pour ça, pour ce moment où elle était prise par deux hommes qui l’excitaient terriblement, elle aurait tout cramé, sans aucune mesure et sans aucun scrupule. Et c’est précisément quand elle cédait à ses envies les plus terribles qu’elle se sentait la plus libre – parce que c’était dans ces moments-là qu’elle arrivait à jouir.
Et, croyez-moi, Shin était prête à tout sacrifier pour cette sensation explosive. Elle se sentait d’ailleurs de nouveau prise par les décharges nerveuses du plaisir : elles commençaient à parcourir et traverser sa chair, faisant grimper la température.

- Aaaah, Vaas – putain, j’adore ça, j’adore quand tu me- mmmmh.

Si Vaas aimait l’entendre dire qu’elle aimait ce qu’il lui faisait, il allait être servi – même si ses propres gémissements, qui trahissaient l’immense plaisir qui enflait en elle, mangeaient une partie de ses phrases.

- Toi aussi, mh ? Je sais que toi aussi.

Pour le coup, Shin était sûre d’elle : la respiration de Vaas, la puissance de ses coups de rein, la manière dont ses mains étreignaient sa peau, tout lui montrait qu’il adorait la baiser ainsi. Mais, comme il l’avait si bien dit lui-même : elle aimait l’entendre lui dire.

Puis, suivant le mouvement initié par Aleksei, Shin s’allongea sur lui, sa poitrine s’écrasant contre son torse, sa bouche partant en quête de la sienne. Le baiser qu’elle lui offrit alors fut particulièrement – puissant, disons. Après un baiser passionné au cours duquel sa langue chercha la sienne, l’invitant à danser avec elle, Shin commença à sucer la langue d’Aleksei, la capturant entre ses lèvres. Puis elle recula son visage, plongeant son regard dans le sien, souriante comme une damnée.

- Je ne me contenterai pas seulement de ton doigt et de ta langue, Aleksei.

Voilà des consignes qui étaient pour le moins claires.
Son amant, comprenant où elle voulait en venir, prit le pli de reculer pour laisser enfin sa bouche se refermer sur son membre. Shin sentit le sexe d’Aleksei se tendre davantage au contact de ses lèvres et de sa langue – ce qui la fit sourire. Elle releva les yeux vers lui, sortant un moment son vit de sa bouche.

- Mmmh - je crois sentir que ma bouche t’avait manqué.

Puis elle reprit son office, capturant à nouveau son membre entre ses lèvres. Sa langue s’y enroula, joueuse, s’amusant à le lécher de haut en bas, lentement, avec cette gourmandise qui la caractérisait, avant de passer à de vifs mouvements de vas-et-vient. Au fur et à mesure, elle enfonçait davantage sa queue dans sa bouche, tirant la langue pour donner plus de latitudes à ses mouvements de tête. Aleksei put vite sentir le gland de son sexe taper contre sa gorge. Elle s'amusait, de temps en temps à cesser ses mouvements pour enfoncer encore davantage son vit dans sa gorge accueillante, pour le laisser profiter de cette sensation - avant de reprendre, en faisant glisser ses lèvres le long de son sexe pour le gratifier de longs et lents vas-et-vient, accélérant peu à peu le rythme. Elle ne s’arrêtait pas, désireuse d’emmener ses deux amants vers le plaisir le plus brûlant et le plus brutal : l’orgasme.
Car si Shin était honorée d’être ainsi baisée, elle adorait savoir qu’elle les excitait, et surtout qu’elle était capable de les faire jouir.

Fallait-il répondre à une évidence ? Sans doute que oui. Mais Vaas, tout galant homme qu’il était, avait concentré ses forces dans l’art simple, mais ô combien délicat, de sustenter Shiny. Un art ancestral, où il ne pensait pas être le plus maladroit des hommes, mais où il était tout de même important de bien s’appliquer. Shiny était après tout une amante d’exception, une étoile qui venait d’exploser dans le quotidien enjoué de sa vie. Elle était le bidon d’essence dont son allumette avait besoin pour brûler encore plus. Un feu hors de contrôle qui allait enflammer toute la ville, comme le chantait Franz Ferdinand. Vaas brûlerait avec elle, pour sûr. Alors, il la besognait, il la pénétrait, il la baisait. Sans grande subtilité, un animal répondant à un autre animal dans la danse la plus reptilienne et la plus primitive qui soit. Les couplets étaient des claquements de chair, les refrains des mains qui claquaient ces fesses rebondies, les cris d’encouragements de jurons entrecoupés de grognements et de soupirs.

Elle embrassait Aleksei, et ce fut un baiser intense, la passion des deux étant à son comble. Elle, cette insolente, elle titillait ce grand méchant Russe qui pouvait la briser en deux, et lui, ce grand naïf sociopathe, il succombait face à ses provocations, partagé entre l’envie de la baiser furieusement, de la broyer entre ses bras, mais aussi celle de lui faire un câlin, d’être le plus romantique des amants, à lui offrir des glaces, et toutes ces conneries d’amant romantique qui vous contaient fleurettes devant votre fenêtre. Comme si Roméo Montaigu et le Grand Méchant Loup avaient fusionné en vous pour vous mettre dans un océan de torrents contradictoires. Aleksei était comme ça, partagé entre son désir furieux, son envie de baiser sans ménagement la petite Shiny, et son envie de simplement lui faire l’amour, ce bonheur d’avoir trouvé celle qui était pour lui son Idéal.

« Si j’aime te baiser comme si tu étais la dernière des putes ? Voyons, Shiny, je ne vis que pour ça… »

Fort heureusement, on pouvait toujours compter sur Vaas pour éteindre à coup de lance-flammes toute forme de reflux romantique. Tandis qu’elle et Aleksei s’embrassaient, il s’était penché sur elle, pour murmurer ses insanités habituelles dans le creux de son oreille, et qu’il lécha et mordilla ensuite. Effet garanti. Shiny réclama ensuite à son géant d’albâtre de lui offrir enfin sa belle queue.

« C’est toi qui as joué avec ça, ma belle… lui fit observer Aleksei, amusé par la situation.
- Ainsi sont les femmes, mon cher Aleksei… Elles aiment nous faire languir pour que l’on puisse les baiser ensuite…
- Je crois que ce comportement est très spécifique à notre belle Shiny… »

Il soupira en la regardant, et caressa sa joue, comme il aimait si souvent le faire, tandis que sa verge se glissait dans sa bouche. Son sexe tendu témoignait en effet de la soif d’Aleksei, qui frémit, et serra de sa main les cheveux de Shiny. Vaas s’était de son côté redressé, reprenant de l’amplitude, du mouvement, et donna une nouvelle fessée sur le cul de Shiny.

« Oui, toi, tu es le genre de fille qui, si elle voit une allumette et un réservoir d’essence, ne peut s’empêcher de l’allumer… Hmmm… Le grain de folie et de perversion qu’il me fallait dans ma vie, haaaa… »

Sa queue tendue durcissait dans la bouche de Shiny, qui pouvait sentir la main d’Aleksei la bloquer quand elle se rapprochait de la gorge profonde. Mieux valait avoir de l’endurance ! Il frissonnait et crispait ses doigts quand les mains de Shiny le griffaient. Ce grand colosse avait visiblement quelques pulsions masochistes, ou en tout cas une certaine appétence pour la douleur, ce qui n’avait toutefois pas dû échapper beaucoup à Shiny.

« Et je dois dire dire que… Ouais, tu suces vraiment bien, bordel… ! »

Tout était, à cet instant, absolument parfait.
Pas croyante pour un sou, Shin n’accordait que peu d’importance à tout ce monde surnaturel qui, selon certains, nous surplombait. Elle doutait franchement qu’un être supérieur puisse être à l’origine de ce foutoir qu’était l’humanité – et s’il s’avérait qu’il en était, en plus, le chef d’orchestre, il aurait des comptes à rendre. Donc, non, pas de paradis dans l’éther, pas de démons sous la terre. Comme l’avait écrit un grand homme, : l’enfer est vide, tous les diables sont ici. Et ces trois diables-là étaient en train de se construire leur enfer, à coups de reins et à coups de langue – et cet enfer valait tous les paradis imaginables.

Honorée et affairée comme elle l’était, Shin ne pensait plus : ne restait que son corps, frappé par des vagues de plaisir, qui en s’accumulant la rapprochait d’une acmé dont elle ne se lasserait jamais. Encaissant toute la passion de Vaas, elle gratifiait le membre d’Aleksei de caresses appuyées. Shin était endurante : aussi accueillait-elle ce membre au fond de sa gorge sans se faire prier. Elle sentait les pulsions qui agitaient le membre du Russe, signes qu’il approchait du point de rupture. Une même sensation animait le sexe de Vaas, enfoncé en elle. Amante aussi passionnée qu’attentionnée, Shin souhaitait attendre que son orgasme explose en même temps que ceux de ses amants. Les jolis mots qu’ils lui glissaient finirent néanmoins par atteindre leur but : accentuant l’excitation de la petite blonde, ils la menèrent jusqu’à l’orgasme.
Et quel orgasme. Shin se cambra plus fort, ses doigts maltraitant la couette qui couvrait le lit. Sa bouche s’ouvrit pour laisser s’enfuir un gémissement profond, tandis que tout son corps se tendait sous l’emprise des décharges puissantes du plaisir. Elle sentit, dans son dos, Vaas arriver au même point de rupture qu’elle, ses mains se crispant sur ses hanches tandis qu’il jouissait en elle. Attentive au plaisir d’Aleksei, Shin revint à l’assaut de son membre pour l’amener, lui aussi, à l’orgasme. Quel ne fut pas son plaisir lorsqu’elle sentit sa bouche se remplir, en le voyant, lui aussi, jouir. C’était ça, le beau, au fond : ce genre de déluge de fluides et de spasmes, ces corps qui s’entrechoquent pour mieux exploser ensemble.

Shin s’affala avec assez peu de grâce sur Aleksei, sonnée mais heureuse. Lorsqu’elle sentit Vaas se retirer d’elle pour s’écraser aussi sur le lit, elle se redressa sur ses coudes, les regardant tous deux avec ce regard gavé de débauche : le regard brillant et le mascara coulant en petites rivières autour de ses yeux.

- Je suis une poète, moi, souffla-t-elle, souriante, alors vos jolis mots, ils ne peuvent que me faire craquer.

D’un geste de la main, elle essaya de se recoiffer – sans grande conviction cependant.

- C’est peut-être bien la première fois qu’on me fait autant plaisir, vous savez ? Seriez-vous exceptionnels, messieurs ?

Elle ponctua sa phrase d’un charmant sourire, avant de se redresser complètement pour étirer ce corps encore gorgé de plaisir. D’un pas charmant et presque dansant, roulant les hanches et les fesses, elle se dirigea vers la porte qui conduisait à une salle de bain. La pièce était dans le même goût que la chambre : des murs rouges, une vaste baignoire surmontée de pommeaux de douche, et toujours cette baie vitrée qui donnait sur le reste du squatt.
Shin s’approcha d’un pas léger de cette vitre, regardant la foule qui, plus bas, continuait à festoyer et à baiser. Son regard croisa celui d’un homme qui était en train de se faire sucer par une femme aux cheveux roses et violets ; elle lui envoya un baiser de la main.

- On aime se donner à voir, par ici, non ? demanda-t-elle à Vaas d’une voix forte, afin qu’il l’entende.

Puis elle recula, pour se glisser sous la douche – et enclencha l’eau. Elle poussa un gémissement de plaisir quand le liquide brûlant ruissela sur sa peau. Ses mains glissèrent sur ses cheveux, ses épaules, sa poitrine, ses fesses ; un spectacle sur les deux hommes ne pouvaient qu’entrevoir à travers l’encadrement à demi-ouvert de la porte. Si elle aimait se donner à voir ? Allons, c’était presque inné chez elle, ce sens du spectacle. L’idée même d’être regardée réveillait, encore, son désir, tout comme le plug, dans ses fesses, maintenait vive une certaine forme d’excitation – qu’il faut croire ininterrompue, chez Shin.

Now take it outside
Get back on the outside
Take it outsidе
Get back on the outside

La chaîne HiFi de Vaas diffusait avec élégance la voix mélodieuse et entraînante de Franz Ferdinand tandis que l’homme reprenait ses esprits. Shiny, infatigable, inépuisable, exquise, insatiable. Vaas se rapprocha des baies vitrées donnant sur le reste de son entrepôt, buvant une bière. Anticipant ses pensées, Franz chantait au milieu de ses riffs de guitare l’une des paroles de « Cats » : « Wеll the city shines in a mean particular way tonight ». Et c’était vrai. Son entrepôt brillait, s’illuminait comme par enchantement à la présence de Shiny. Vaas s’en amusait. Cette femme était folle, il ne pouvait que l’adorer. Il la pensait paumée comme lui, il ignorait qu’elle l’était encore plus. La petite-fille qui s’était éloignée du chemin tracé dans le conte de fées, qui avait pris l’autre voie, pas celle où elle devenait le hangar à bébés du Prince qui la réveillait par un baiser magique, mais où elle retournait au château défoncer la tête de sa vilaine belle-mère à coups de truelle, puis tapait dans les couilles du Prince en lui laissant lécher son pied, avant de partir en orgie endiablée. Ouais, c’était ça, sa Shiny, elle brillait.

Aleksei se releva à son tour, et sortit une cigarette. Inhabituel. Vaas ne savait pas trop quoi penser de lui. Il n’était pas qu’un simple Parrain, ça, c’était sûr. Ce géant d’albâtre était aussi bien plus que ça.

« Elle est infatigable, hein ? »

Shiny prenait une douche en laissant la porte ouverte. Aleksei avait une vue sur la salle de bains, sur le corps embrumé de sa partenaire, il voyait sa silhouette anguleuse, ses formes magnifiques. Franz Ferdinand enchantait sur une autre chanson, au rythme plus lent, puis qui montait doucement en crescendo, à l’image d’un désir naissant devenant de plus en plus fiévreux, et qui vous emportait : « Tell Me I Should Stay ».

Aleksei rejoignit la salle de bains en premier. Shiny avait ouvert une vitre, permettant de donner en contrebas. La baignoire se trouvait d’ailleurs contre la vitre. Elle avait été installée là par Vaas, et on pouvait normalement tirer sur un rideau pour se dissimuler des autres. Shiny semblait toutefois s’amuser à l’idée qu’on puisse la regarder. Aleksei sentit sa verge l’élancer encore. Il releva sa belle, tandis que Ferdinand explicitait ce qu’il pensait :

Come on, kiss me now
Kiss me while I'm still here
Come on, hold me, kiss me
Tell me I should stay here
Tell me I should stay here
Tell me I should stay

Il l’embrassa donc, puis l’invita à se retourner.

« Offre-toi à ton public, fais-les crever d’envie, Shiny… Qu’ils te voient comme je te vois… Comme la Reine que tu es. »

Aleksei attendit qu’elle se positionne, qu’elle se cambre même. En contrebas, on levait la tête. Aleksei se glissa dans le dos de Shiny, caressant ses hanches, l’embrassant dans le creux du cou. L’eau ruisselait sur elle, débordant de la baignoire pour éclabousser le sol.

Seul comptait le moment présent. Elle seule comptait.

Shiny.

Aaah, les joies de l’exhibitionnisme. Spectaculaire dans l’âme, Shin adorait se montrer. Elle se baignait dans les regards des autres, et pas seulement par désir d’être vue : elle voulait que quiconque la regarde sente s’insinuer en lui ou en elle un sentiment envahissant, qu’il soit de l’ordre du désir, de l’agacement, de la colère, de l’admiration – et j’en passe. Jamais on ne l’avait regardé avec indifférence, ou alors jamais très longtemps : Shin avait un certain don pour attirer une attention – même réticente – et s’y accrocher.
Et puis elle aimait ça, sentir qu’on la regardait, surtout avec un regard noyé dans le désir. Les regards des autres, en se posant ou en s’accrochant sur elle, étaient comme des caresses et des étreintes sur sa peau ; de façon assez logique, alors, ils l’excitaient.

C’était exactement qui était en train de se passer ici.
Shin avait pris soin de faire de sa petite douche un vrai spectacle. L’eau ruisselait sur son épiderme, sa chevelure, son visage ; elle s’amusait même parfois à recueillir le liquide dans ses mains pour la faire couler sur sa poitrine, souriant à la petite assemblée qui la regardait. Sentant le désir revenir à la charge, elle commença à caresser son corps, sous prétexte de le laver. Frottant un gel douche dans ses mains, la petite blonde joua avec la mousse, faisant glisser ses mains sur sa poitrine ou ses fesses. La mousse, pour un temps, recouvrait ce corps, dissimulant ces zones aux regards ; puis elles réapparaissaient, lorsque la mousse se laissait emporter par l’eau.
Certains et certaines, en bas, la fixaient, les yeux débordant d’envie. Plus elle voyait l’excitation grandir dans ces regards, plus elle devenait elle-même brûlante d’excitation. C’est d’ailleurs alors qu’elle s’apprêtait à glisser sa main entre ses cuisses qu’Aleksei arriva : il la cueillit ainsi au moment le plus propice, celui où sa soif de plaisir la rendait particulièrement docile à toutes les sollicitations. Elle l’embrassa avec une passion qui semblait infatigable, ses fesses se pressant contre la baie vitrée. Lorsqu’elle se retourna, elle put constater que son petit show avait fait son effet. En bas, des hommes qui étaient en plein ébat baisaient leur partenaire en la regardant – et nul doute que cela ne pouvait qu’accentuer leur excitation.
Puis, obéissante, elle se cambra, offrant à Aleksei un spectacle qu’il n’avait sûrement pas oublié : celui de ses reins offerts et son fessier galbé. Elle frissonna aux mots qu’il prononça dans son oreille, son bassin venant instinctivement chercher le sien, ses fesses caressant son membre tendu aux rythmes des vas-et-vient. Ses yeux se fermèrent un moment pour encaisser la vague de désir que ce contact éveillait en elle, puis elle porta à nouveau son regard sur son « public ». S’il crevait d’envie ? C’était sûr.

- Mmmh, Aleksei… Combien aimeraient être à ta place ? Je me le demande.

La question était néanmoins rhétorique : il était facile de deviner que c’était le cas de beaucoup d’entre eux. Habituée des orgies, Shin trouvait l’idée de tous ces hommes fondant sur elle assez excitante – mais là, à cet instant, son désir se focalisait sur les deux hommes qui partageaient cette funhouse.

- Mais là, c’est toi qui va me baiser – et ils ne pourront que regarder. Ça doit être tellement dur pour eux.

Était-ce de l’ironie ? Sans nul doute. Le sourire amusé qui se traçait sur ses lèvres l’indiquait.

- Offrons-leur le plus terrible des spectacles, alors. Je veux qu’ils ne se tiennent plus.

Voyeurisme et exhibitionnisme, donc… Plus Vaas se rapprochait de Shiny, et plus elle lui plaisait. L’étendue de son vice semblait n’avoir aucune limite, repoussant les limites à chaque instant. Il était sous le charme, pour être honnête. Elle ne cessait de lui plaire. Il laissait pour l’heure Aleksei s’amuser. Vaas avait une idée. Il se redressa, et sortit brièvement, rejoignant la salle de contrôle du son funhouse. À l’intérieur, il y avait Yocchi Hakaba, le geek, le nerd, l’otaku. Vaas n’était pas un pro de l’informatique, et il avait débauché Yocchi pour en faire son docteur ès informatique. Yocchi avait mis en place tout un système de caméras. Un gras-du-bide qui s’était retrouvé proche de Vaas après avoir utilisé des drones pour espionner les filles. Un jeune homme qui avait été harcelé au lycée, une histoire banale, celle du ijime japonais. Vaas avait trouvé ce brave homme par hasard, sur un pont d’inspiration coréenne, ces « ponts aux suicidés » où les autorités mettaient de multiples messages préventifs. Il avait emmené Yocchi avec lui alors que ce dernier, après avoir été humilié, s’apprêtait à se suicider. Sans doute l’avait-il un peu cherché, son drone avait été intercepté par le grand-frère d’une fille qu’il matait, et ils avaient réussi à remonter son signal. Yocchi avait alors été tabassé, et, depuis lors, subissait un harcèlement massif. Victime ou bourreau, le choix appartenait à chacun, mais Vaas avait senti en lui son potentiel.

Quel chic type, ce Vaas, non ?

« Hey, mon p’tit gros, tu veux bien me rendre un service ? »

Yocchi était en train de se faire sucer par l’une des invitées. Vaas récompensait toujours ses amis.

« Que… Que voulez-vous, Patron ?
- Ma Reine a envie de briller. Braque-moi les caméras sur elle, et diffuse ça sur le grand écran, je veux régaler mes invités.
- À vos ordres… »

Les doigts de Yocchi s’écartèrent des cheveux de la femme qui était occupée à pomper sa queue parfumée de rakyat, et il pianota sur ses écrans et cliqua avec sa souris. Un grand écran situé dans l’entrepôt, juste sous les fenêtres de la chambre de Vaas, s’illumina alors, et retranscrivit la caméra de l’un des drones de Yocchi, qui le fit virevolter près du couple en train de s’envoyer en l’air. Une caméra depuis l’intérieur de la salle de bains permettait aussi de varier les angles.

Satisfait, Vaas retourna à l’intérieur de son antre. Comme on pouvait s’y attendre, Aleksei avait rapidement retrouvé sa vigueur, et s’enfonçait avec vigueur dans son fondement. Il grognait contre elle, remuant d’avant en arrière, la faisant se courber davantage, et posa sa main sur le cou de Shiny, la redressant, l’étranglant aussi. Il avait retiré le plug de Shiny pour l’enfoncer dans sa chatte, et le tenait dans sa main, le remuant. Sa main sur le cou de Shiny remontait parfois pour l’étrangler avec son bras, en faisant une clef. Il se délectait des gémissements de celle-ci, et le lui rendait bien, l’insultant, ou déplaçant sa main pour claquer à nouveau ses fesses.

« Fais un beau sourire à la caméra, ma belle, montre-leur à quel point tu es une salope… Dis-leur combien tu es belle, combien tu es bonne, hum… Qu’ils te désirent, qu’ils rêvent de te prendre comme je te prends, de te baiser comme je le fais ! »

Énergique et motivé, le Russe continuait avec force ses coups de reins, tandis que l’objectif de la caméra s’amusait à zoomer sur le beau visage de Shiny, sur ses hurlements, ses gémissements, ses couinements… En contrebas, le public était extatique, se masturbant. Hommes comme femmes se réunissaient petit à petit tandis que des panneaux lumineux fléchés clignotaient en montrant le grand écran. La Funhouse s’emballait devant ce spectacle d’art vivant. Du direct !

Yocchi n’hésitait pas à diffuser cela en parallèle sur un live Internet… Quitte à se faire plaisir, autant que son public en profite !

Si les vices de Shin ont des limites ? Allons, vous connaissez la réponse.
Telle la Renée imaginée par Émile Zola et qu’il décrit comme jetée dans le second empire, Shin avait été jetée dans le monde contemporain, monde dans lequel elle brillait et se brûlait ; comme elle,abandonnée à ses imaginations, entretenue d’argent, encouragée dans ses excentricités les plus tapageuses, elle avait réussit à tuer son honnêteté expirante, toujours fouettée, toujours poussée en avant par son insatiable besoin de savoir et de sentir.
Ce genre de petits spectacles débordant de stupre en était une parfaite illustration. Se sachant désirée et regardée, Shin ne pouvait que se sentir plus vivante – et, de facto, plus excitée. Le désir qui la mordait était en effet pour elle la preuve qu’elle était en vie. Vaas avait bien raison de la qualifier comme une reine : c’était ainsi qu’elle voulait qu’on la voit et qu’on la traite. Alors, vous me direz, l’étrangler en l’exhibant, n’est-ce pas antinomique avec l’idée qu’on se fait de la royauté ? Assurément non – du moins, pas pour elle. Son règne s’exerçait sur le désir des autres – à défaut de pouvoir contrôler le sien.

Toute serrée contre son Russe, Shin peinait à prononcer autre chose que de longs gémissements de plaisir. À chaque coup de butoir, sa poitrine s’écrasait contre la vitre tandis que ses lèvres s’écartaient pour pousser ces délicieux petits bruits de plaisir qui étaient les siens, alternant entre des souffles lourds, des cris étouffés, des gémissements appuyés – et, parfois, quand elle en avait le courage, quelques mots.

- Mmmph, putain…

Oui, ces mots étaient essentiellement des insultes.

- Continue – aaaaah – continue de me baiser comme ça, Aleksei, s’il te plaît…

Nul besoin qu’elle ne lui demande : elle savait qu’il ne s’arrêterait pas. Néanmoins, elle se plaisait à le lui demander, inversant un instant le rapport de force pour s’écraser devant lui. C’était d’ailleurs là une forme de preuve de confiance, au-delà du jeu sexuel : qu’il profite d’être un des rares à pouvoir la dominer, ce privilège n’était réservé qu’à quelques uns.
Devant elle, elle voyait les écrans afficher leurs ébats, et le simple de se voir ainsi baisée et de pouvoir admirer son amant faisait monter en flèche son propre plaisir. Il ne mit d’ailleurs pas beaucoup de temps à littéralement exploser en elle.

- Putain, oui, oui !

Son public put alors admirer son corps se tendre tandis que sa bouche égrenait à toute vitesse de profonds cris de plaisirs entrecoupés de charmantes insultes. Ses yeux se fermèrent violemment, et ses traits se tordirent pendant qu’elle encaissait de puissantes vagues de plaisir.
Encore un orgasme ? Mais quel corps insatiable, dites-moi.

C’était effrayant. Aleksei ne s’était jamais considéré comme un homme chaste, il avait déjà eu son lot d’aventures sexuelles, mais, avec elle, il perdait tout contrôle, toute retenue. Elle le faisait basculer à pieds joints dans son univers délirant, ce monde jouissif fait de stupre, cimenté par la dépravation et par une perversion sexuelle qui semblait sans limite. L’idée que des camés en bas l’observent, qu’ils le jalousent, qu’ils fantasment sur les formes parfaites de Shiny, sur sa queue qui la labourait, sur les colliers dorés de Shiny qui remuaient et cliquetaient d’avant en arrière, tout ça l’excitait furieusement ! Sa main se déplaçait de l’un des seins de Shiny, qu’il pétrissait et pinçait, pour empoigner le cou de Shiny. Il la redressa alors, et donnait de belles gifles avec son autre main, faisant claquer son cul. Yocchi n’en ratait pas une miette, zoomant les fessées de l’homme. Pervers, Yocchi appartenait à ces catégories de gens qui aimaient voir plus qu’agir. Les lurkers, les voyeuristes… C’était ça qui le faisait bander ! Il trembla donc en voyant la main d’Aleksei gifler sèchement le cul de Shiny, la faisant hurler.

Sur son stream’, les commentaires étaient élogieux

« FAP ! FAP ! »

« Matez la salope !! »

« BANGER DE L’ANNÉE !! »

Les commentaires étaient plutôt élogieux, ce qu’on pouvait comprendre sans peine ! Aleksei était également sous le charme de sa poupée, dont il sentit les parois intimes se crisper encore. Elle gémissait, implorant le Russe de continuer à la baiser, ce qui était fort heureusement prévu. Il grognait contre elle, sentant sa solide queue se heurter aux parois intimes de son amante. Ses mains se posèrent finalement en appui sur ses hanches, et il continua à la ramoner, à la prendre, l’écrasant parfois contre la vitre. Il voyait la buée sur la vitre, puis elle appuyait sur les vitres, reprenant contenance.

« Hum, bordel, tu es si serrée… Ma salope… » grogna-t-il.

Si serrée, oui, c’était le bon mot qui s’appliquait ! Elle gémissait, elle se tortillait encore, et sa main remonta pour pétrir son sein. Il pinça ce globe de chair, coinçant le téton entre deux doigts, et finit par sentir Shiny jouir. Elle gémit, et manqua s’écrouler en glissant après son orgasme. Aleksei grogna sur place, sentant sa queue s’inonder de la mouille de son amante, et il la laissa retomber au milieu de la baignoire.

La respiration lourde, Aleksei la regarda, sa verge toujours tendue. Il tapota le visage de Shiny avec, mais avait une autre idée derrière la tête :

« Ne te reposer pas trop, Shiny, utilise plutôt tes seins pour finir ton travail… Je veux jouir dedans… »

Vu son értection, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il parle trop longtemps. Si le public était assoiffé de stupre, lui aussi l’était, laissant s’exprimer toutes ses pensées et tous ses fantasmes !

Mais quel beau spectacle - et quel grand spectacle. Shin n'avait plus à démontrer que de la débauche, elle était la reine.
Elle s'abreuvait de luxure comme on boit à une source fraîche après une lourde journée d'été : avec tout son corps, poussé par une pulsion violente et un besoin impérieux. C'était comme reprendre vie. Là où tant de personnes se seraient senties souillées et dégradées, elle étincelait de mille feux, véritable diamant couvert de fluides, de sueurs et de ces larmes lourdes qui coulent d'yeux épuisés par le sexe. Avec ses yeux brillants, ce maquillage qui avait coulé, ces cheveux en bataille, on pouvait le dire : jamais elle n'avait été aussi resplendissante. Vaas et Aleksei avaient bien raison de redouter ce feu qu'elle allumait devant eux, lorsqu'elle s'adonnait à ces pratiques - car il ne pouvait que les brûler à leur tour. C'était peut-être là son pouvoir le plus redoutable, et Shin en était parfaitement consciente. Et puis, comme elle adorait ça, elle s'y noyait sans cesse. Si elle ne lisait pas les commentaires élogieux qu'on écrivait à son propos, elle était capable de sentir toute la puissance de cette foule de désirs qui convergeaient dans sa direction - ce qui l'animait d'une énergie toute folle.

Aleksei n'eut pas à la supplier : Shin puiserait toujours dans ses forces pour le satisfaire. De plus, elle aimait se dire qu'elle était capable d'épuiser un amant comme lui, qui était réputé pour être aussi infatigable qu'épuisant (sexuellement parlant).

- Mais je ferai tout ce que tu me demandes, mon cœur, lui souffla-t-elle.

Sans s'aider de ses mains, elle commença par attraper son membre avec sa bouche, le caressant de sa langue. Tantôt, ses lèvres se refermaient en étau autour de son sexe ; tantôt, elle le libérait pour mieux le gratifier de longues caresses avec sa langue tirée. Ce petit traitement ne dura pas longtemps - juste le temps qu'il lui fallait pour se redresser, ses deux mains saisissant ses seins. D'abord, elle les caressa tout en continuant de le sucer, ses doigts glissant sur ses propres tétons, puis serrant ses deux globes de chair l'un contre l'autre. Le but était évident : créer l'attente. La frustration était après tout la clef d'une jouissance puissante.
Puis elle s'exécuta. Libérant son sexe, elle le coinça entre ses deux seins tout en prenant soin de les tenir bien serrés, lui offrant ainsi une sensation délicieuse : celle d'un étui d'une douceur inégalée que l'eau du bain rendait particulièrement glissant et brûlant. Une fois qu'elle sentit son membre en place, elle commença cette jolie danse qui consistait à aller et venir sur son sexe, les yeux relevés vers lui - des yeux toujours aussi brûlants d'un désir qui semblait ne jamais vouloir quitter son corps.

- Tu en rêves depuis que tu m'as vue, hein ?

Et ce sourire, encore, sur ses lèvres, brillant d'insolence.

- De te vider sur mon joli visage.

Comme pour appuyer son propos, elle profita que son sexe soit près de son visage pour tirer la langue, accompagnant ainsi ses mouvements de caresses linguales. Nul doute que cela ne pourrait qu'amplifier son plaisir - car elle se doutait bien que ce serait le cas - ainsi que celui de ses spectateurs.

Aleksei ne put que frémir quand l’infatigable Shiny s’agenouilla encore devant lui. Elle s’amusa avec sa queue tendue, son vit assoiffé. Lui bandait les muscles, frémissant au moindre contact de Shiny sur son appendice. À ce moment précis, c’était bien ce morceau pointu et tendu qui dominait tout son corps, comme s’il pompait toute son énergie, et toutes ses pensées. Le Russe soupirait lentement en sentant le souffle suave des lèvres de Lady sur son sexe. Délaissant ses mains, et se servant exclusivement de sa bouche, elle commença à légèrement le pomper, davantage pour s’amuser, pour le titiller, que pour le faire jouir. Il était devenu sa friandise, une sucrerie sur laquelle elle promena sa langue, puis ses lèvres, faisant preuve de sa dextérité. Sans surprise, il était conquis. Il l’était toujours avec elle. Aleksei la vit se redresser, malaxant ses propres seins tout en léchant la pointe de sa verge, par le bas. Sa langue glissait sur sa hampe, en caressant la partie inférieure, remontant dessus. Vile tentatrice, terrible succube ! Aleksei la regardait, comme subjugué, voyant sa verge se redresser le long du nez de Shiny, puis de sa langue, avant qu’elle n’arrive à la pointe, et ne le regarde en souriant. Elle se redressa encore, et fourra sa verge entre ses seins, puis commença enfin à s’exécuter.

Une véritable femme libérée, qui prenait son temps, qui rappelait à son mâle une règle simple, élémentaire : elle était la clef de son plaisir. Qu’il soit dominateur, violent ou brutal, c’était elle qui avait le dernier mot. Cela, Aleksei l’acceptait pleinement. Que pouvait-il dire, de toute façon ? Elle avait installé les règles. Certes, elle accédait à sa requête, mais selon ses termes. Son membre disparaissait contre ses seins, qui se frottaient dessus. C’était doux, soyeux, un délicieux cocon dans lequel sa verge glissait, émettant des pulsations de douleur le long de son corps. Il soupirait, résistant à l’envie de la tirer par les cheveux, de la plaquer contre le mur, et d’enfoncer sa queue en elle, de faire rugir son volcan ! Oui, il était exactement comme ça, un volcan sur le point d’entrer en éruption, de cracher sa lave brûlante ! La lave le dévorait, et cette frustration, aussi redoutable que bienvenue, l’emportait.

« Mau… Maudite succube, hmm… Chercherais-tu à me rendre fou, Shiny ? »

Le calme légendaire du Russe fondait petit à petit, comme un iceberg qui serait trop longtemps exposé au soleil. Elle le narguait, supputant qu’il en rêvait, de lui inonder le visage. Elle lécha encore son membre, en se contorsionnant un peu. Elle était souple et agile, il avait eu l’occasion de le voir à bien des reprises.

You got me hooked
Uh-huh, you got me hooked
Uh, you got me hooked
Uh-huh, you got me hooked
Uh-huh, you got me
I got obsession
Got a new obsession
Tattoo two initials, where everybody see them

Autour d’eux, la musique exprimait mieux que lui ce qu’Aleksei ressentait. Se tatouer deux initiales pour que tout le monde voie son obsession… Il s’imagina un beau « LS » sur son épaule, le signe indéfectible de sa loyauté, de son obsession pour elle. Le Russe avait vaguement compris qu’ils n’étaient pas les seuls, qu’on les observait, mais cela lui était bien indifférent. Il regardait son membre disparaître entre les seins de Shiny, des seins qui lui donnaient l’impression de vriller. Il fallait croire que le rakyat commençait à lui monter dans le cerveau. L’une de ses mains se déplaça pour empoigner les cheveux de Shiny, et il souffla encore, soupirant en sentant sa queue qui lui faisait mal.

« Bo-Bordel… Si tu savais tout ce que je rêve de te faire, ma chérie… Et, plus j’en fais, plus j’ai envie d’en faire. Tu es… Haaaa… Une vraie diablesse ! »

Le foutre jaillit ensuite. Aleksei se mit à jouir copieusement dans ses seins, et, naturellement, des jets crémeux fusèrent sur le visage de Shiny, l’éclaboussant généreusement. L’homme remua sur elle, d’avant en arrière, sentant des secousses l’envahir, d’exquises vagues de soulagement qui le traversaient de part en part. Il juta donc, et jouit encore, se relâchant joyeusement. Quand il sentit enfin la vague se calmer, le visage de Shiny brillait joyeusement.

Nul temps pour elle de se reposer. Se rappelant à eux comme un beau diable, Vaas venait de se rapprocher, nu, et pointa sa verge vers la bouche de Shiny.

« Tu as deux hommes à satisfaire, Shiny, ne te repose pas sur tes lauriers… »

L’effet du rakyat amenait la queue d’Aleksei à conserver son épaisseur, offrant ainsi à Shiny la vue compacte de ses deux amants nus, musclés, assoiffés, leurs verges dressées comme des lances prêtes à la pourfendre de part en part…

Hooked.

Si Aleksei était infatigable, Shin était du genre à n’être jamais rassasiée – à en vouloir toujours plus, encore et encore, jusqu’à la lie. Il s’agissait là d’un trait de sa personnalité qui lui avait coûté cher un bon nombre de fois, son rapport à la drogue n’étant qu’un exemple parmi tant d’autre. Tel un puits sans fond, son organisme avait à peine avalé sa rasade de plaisir qu’il en réclamait une, incapable de se repaître de sensations aussi délicieuses, et d’autant plus délicieuses qu’elles étaient intenses. Car, vous l’aurez compris à présent, Shin vivait comme l’on se noie dans l’eau dévastatrice portée par un tsunami : aveuglément, intensément, jusqu’à s’y détruire.
Notez qu’elle avait le plaisir partageur : elle prenait un plaisir certain à satisfaire ses partenaires. Les voir devenir fous de désir ou de plaisir – comme c’était le cas d’Aleksei présentement – gonflait son ego à bloc. Là, elle était royale ; là, elle régnait sur les corps ; là, elle faisait tourner et tomber des têtes. Néanmoins, force est de constater qu’elle était tombée sur deux types infatigables. Leurs corps encore grisés par les orgasmes successifs en voulaient encore. Au fond, se dit-elle alors, ils étaient comme elle, animés par un appétit qui ne devait connaître aucune limite. Les mots du Russe en étaient la preuve vivante : même au moment de jouir, il lui promettait de lui en faire plus – et cette promesse réveillait, encore, cet éternel désir qui flamboyait en elle.

Elle répondit à la remarque de Vaas par un sourire complice et ravi, hochant la tête pour lui signifier qu’elle adhérait joyeusement à cet impératif qu’il venait de formuler. D’un mouvement de la main, elle s’empara de ses propres cheveux pour en faire une queue de cheval, attrapant une main de Vaas pour l’inviter à s’en emparer, avec toujours ce doux sourire aux lèvres. Ah, Shin savait jouer de ses charmes – et elle avait toujours assidûment consommé de la pornographie. Elle savait donc que ce genre de petites initiatives plaisaient à ses amants, leur donnant l’impression de revivre une de ces scènes qu’ils avaient dévorées du regard.
Shin resta ainsi, à leurs pieds, ses yeux plantés dans ceux de Vaas.

- Tu as été bien patient, Vaas – tu mérites donc ce que je vais t’offrir à présent.

Dans un sourire, elle joignit le geste à la parole, sa langue venant lécher son membre tendu avec une gourmandise non feinte. Ses yeux ne se décollaient pas des siens ; il pouvait d’ailleurs y voir scintiller cette lueur amusée qui la caractérisait.
Sans s’aider de ses mains, elle prit en bouche le sexe de son amant, venant suçoter son gland comme s’il s’agissait là d’une de ses friandises préférées. Ses lèvres roses glissaient doucement, dans un mouvement régulier, recouvrant puis se retirant de son gland sans que sa langue ne cesse de le câliner. Puis, d’un mouvement vif, mue par un désir de le surprendre, elle enfonça son vit dans sa gorge, la langue suffisamment tirée pour l’accueillir jusqu’à la garde. Elle se régala d’ailleurs de la réaction de Vaas, qui ne put qu’apprécier, avant de commencer à enclencher une série de longs mouvements au cours desquels sa queue venait taper en rythme le fond de sa gorge.

Shin ne laissa pas Aleksei seul, bien entendu ; elle lui laissa néanmoins le temps de savourer avec plaisir cette scène digne d’un porno – le temps de se remettre de ses émotions et de bander à nouveau. Une de ses mains se dirigea alors vers son sexe pour lui offrir des caresses appuyées pendant que ses lèvres allaient et venaient sur le membre de Vaas. Puis, grande seigneure, elle laissa un peu de répit à Vaas pour s’occuper du sexe du Russe, le gratifiant de caresses aussi profondes que celles dont son premier amant avait bénéficié. Quand elle sentit dans sa bouche son membre se tendre, agité par des soubresauts de plaisir, elle recula, toujours souriante. De ses deux mains, elle branlait à présent chacun de ses amants, leurs sexes tendus dans sa direction.

- Alors, dites-moi – est-ce que je parviens à vous satisfaire, messieurs ?

La réponse était probablement rhétorique – à eux de répondre.
En attendant, elle recommença à balader sa langue sur leurs membres, passant de l’un à l’autre pour être sûre de n’en négliger aucun.