The Multiversity

Tandis que Theorem et Bran s’unissaient ensemble, Mélinda et Ishtar, elles, menaient une séance plus studieuse, dans des documents, des contrats, à négocier des accords. Mélinda, honnêtement, s’en sortait plutôt bien, car Ishtar lui faisait énormément de concessions. Tout ceci avait de quoi troubler un peu la vampire, qui, pour l’occasion, avait troqué sa robe pour une élégante tenue en latex, qui lui allait très bien. Elle tournait les documents, assise à côté d’Ishtar, face à de multiples registres. Rien de tout ça n’était pas spécialement passionnant, il fallait signer des documents et des accords commerciaux qui permettaient au clan de disposer d’avantages commerciaux, notamment par une réduction des taxes à l’importation, et par le versement de commissions importantes sur les bénéfices réalisées par la colonie. Nachtheim tirait essentiellement son argent de l’exploitation des gisements miniers, mais aussi du fait que les colons, pour installer leurs commerces et leurs boutiques, versaient un loyer à la colonie. Ces loyers constituaient une belle cagnotte, une trésorerie que l’administration utilisait pour construire les mines, embaucher les agents de la sécurité, améliorer les infrastructures locales... Et obtenir des bénéfices.

La colonie était toutefois encore assez récente, et les revenus n’étaient donc pas encore très significatifs, car il y avait beaucoup d’investissement à réaliser. Néanmoins, et au-delà de l’aspect financier, c’était autre chose qui troublait Mélinda... L’aveu d’Ishtar il y a de cela quelques heures, cet amour envers elle... Si Mélinda était touchée, elle se demandait déjà comment l’exploiter au mieux. La vampire avait toujours été très calculatrice, du genre à envisager quantité de plans et de stratégies, comme elle le faisait en ce moment. L’idée n’était pas de spolier Ishtar, de l’exploiter, mais de se servir de cet amour au mieux, dans leur intérêt mutuel.

Elle se pinçait donc les lèvres, avant de voir la femme enlever sa robe, finissant dans un séduisant sling bikini en forme de V, noir et en latex, avec, à hauteur de son sexe, un membre redressé. Mélinda sourit alors, constatant que, comme elle, Ishtar commençait à en avoir assez des papiers, et voulait passer à autre chose. La vampire s’en pinça doucement les lèvres, observant la femme, silencieusement, sans rien dire, mais avec une intensité dans ses yeux, ce qui n’échappa nullement à Ishtar, qui lui en fit la remarque.

« Hum... »

Mélinda se mit doucement à sourire, puis se déplaça alors un peu, et alla s’asseoir sur Ishtar, s’asseyant contre son corps, ses jambes filant à gauche et à droite du corps de la dragonne, s’enfonçant dans le fauteuil, tandis qu’elle sentait le sexe d’Ishtar glisser contre ses fesses. Ses mains, elles, se posèrent rapidement sous le bikini, palpant les généreux seins de la dragonne. Ses doigts pincèrent les tétons, et elle se pencha vers elle, venant l’embrasser dans le creux du cou, mordillant sa douce et forte peau.

« Oui... En réalité, je me pose plusieurs questions, Ishtar... »

La vampire rompit son baiser, se redressant un peu vers l’arrière, faisant doucement crisser son corset en latex.

« Tu es amoureuse de moi... Et je le suis aussi... »

Comment profiter de ça ? Comment faire pour éviter que tout ne lui retombe dessus ? Mélinda savait qu’elle devait jouer avec des gants, et elle continua à malmener les seins de la femme, tout en l’embrassant doucement sur les lèvres, et entreprit ensuite de suivre son idée.

« Jusqu’à quel point, dis-moi... ? »

Avec ses esclaves, c’était plus simple, car il était normal qu’ils tombent amoureux d’elle. Elle était leur Maîtresse, après tout, une femme parfaite. Tout ce qu’il fallait leur enseigner, c’était que l’amour qu’ils ressentaient ne serait jamais horizontal, mais toujours vertical, de l’esclave envers sa Maîtresse. Si certains sujets étaient plus réfractaires que d’autres, Mélinda arrivait néanmoins toujours à leur faire comprendre cette différence fondamentale. Mais là, face à Ishtar, il fallait bien admettre qu’elle était tombée sur un obstacle important. En effet, elle ne jouait pas avec une simple esclave, mais avec une redoutable dragonne, souveraine d’un État allié à Mijak, une femme qui dirigeait une puissante armée, une femme qui la surclassait sur de nombreux points. Impressionnante et musclée, Ishtar était un sacré poids, et Mélinda, tout en la sachant amoureuse, savait aussi qu’elle marchait sur des œufs avec elle. La sagesse imposait de ne pas tirer sur la corde, de ne pas risquer de voir cet amour péricliter en colère… Mais la sagesse n’avait jamais été que l’un des guides de Mélinda, et, face à ça, il y avait sa provocation, son goût naturel du défi, du challenge, et de la difficulté.

Elle jouait donc avec Ishtar, palpant ses seins, en voyant la dragonne hésiter. Puis elle balança une phrase qui fit tiquer Mélinda, dont les yeux papillonnèrent brièvement sous l’effet de la surprise. « Tu me demanderais ce que tu veux… ». Une telle phrase ne fila pas dans l’oreille d’une sourde, et Ishtar en prit conscience. Les lèvres de la vampire s’entrouvrirent, comme pour chercher quelque chose à dire, une manière de rebondir sur cette assertion, mais, au lieu de ça, elle préféra laisser Ishtar tenter de se débrouiller. Elle, qui était si sûre d’elle, semblait se troubler devant le visage de la vampire, et bafouilla quelques explications, avant de s’avouer vaincue.

*Eh bien, ma foi… Je ne suis pas sûre d’avoir compris tout ce qui vient de se passer, mais, si j’ai bien compris la fin…*

Ishtar l’aimait suffisamment pour se soumettre, et Mélinda, qui était maintenant un peu au fait des coutumes infernoises (elle avait bien dû se renseigner) savait qu’Ishtar venait de prononcer des mots lourds de sens. Elle venait de se soumettre à Mélinda, et, à Infernis, ce n’était pas chose à prendre à la légère. Mélinda sentit son cœur rebondir dans sa poitrine, tandis que, dans sa tête, une petite voix victorieuse chantonnait contre elle, en lui indiquant qu’elle avait réussi… Elle n’avait pas le sentiment d’avoir fait grand-chose, pourtant, mais le fait est qu’elle avait gagné. Une victoire sans bataille, pour ainsi dire, car Ishtar s’était presque rendue toute seule, mais Mélinda sentait son excitation. Le sang d’Ishtar remuait furieusement dans sa poitrine, et ses tétons s’étaient durcis, tout comme sa queue, qui constituait une formidable érection.

En désespoir de cause, Ishtar demanda à ce que cela reste secret, ce qui amena enfin Mélinda à sortir de son mutisme, le tout dans un sourire malicieux, révélant ses belles dents blanches.

« Hum… Si je suis la Maîtresse ‘‘terrible et sans pitié’’ que tu décris, en théorie, je peux faire de toi ce que je veux, ma belle… »

En toute logique, c’était ce qu’Ishtar venait de dire. Mélinda pinça alors ses seins, et s’empressa rapidement de nuancer ce point :

« Néanmoins, et même si je sais que tu as confié à l’un de tes proches la gestion d’Infernis, aux yeux du peuple, et de Mijak, tu restes toujours la souveraine légitime d’Inferis. Et c’est là quelque chose que je respecte… Tu resteras donc ma soumise dans l’intimité. »

Un peu comme Mélinda le faisait avec Alice, en réalité. En tout cas, la vampire se pinça encore les lèvres, ses yeux brillant d’excitation

« Si on m’avait dit que j’aurais une dragonne pour esclave… Mais c’est pourtant bel et bien le cas. »

On aurait presque dit une enfant qui salivait devant son nouveau jouet. Mélinda se pencha alors, et lécha le cou d’Ishtar, remontant ensuite sa bouche près de l’une de ses oreilles.

« Tu es désormais à moi… Rien qu’à moi, ma petite Shemale puante… »

Elle mordilla ensuite sa peau, sans la mordre, juste pour le plaisir de marquer sa domination sur elle.

Ses mains se retirèrent alors de ses seins, et caressèrent son bikini, filant dessus, ses doigts le serrant.

« Je te trouve très belle dans ce bikini… »

La vampire savait que le latex infernois avait la particularité de pouvoir se porter très longtemps sans se salir, et c’était bien une chose qu’elle comptait faire. Ses gestes étaient lents, car Mélinda devait accuser la surprise de cette révélation, tout en en profitant pour, comme à son habitude, rebondir.

« Tu ne devras plus retirer ce bikini, Ishtar… Tu peux porter autre chose en public, dessus, mais, quand nous serons ensemble, je te veux toujours ainsi. Et, par ailleurs, mais ça va de soi, désormais, tu me vouvoieras, en m’appelant ‘‘Maîtresse’’. »

Pas à pas, la vampire tissait doucement sa toile, et Ishtar s’emmêlait désormais dedans.

Si on lui avait dit un jour qu’elle se retrouverait dans cette situation, Mélinda ne l’aurait pas cru. Silencieuse, elle observait Ishtar l’appeler Maîtresse, la vouvoyer, en lui faisant une véritable déclaration d’amour, ce qui interloqua un peu la vampire. Jusqu’où le jeu se poursuivait, et jusqu’où la réalité commençait ? Ishtar mima même un cœur avec ses doigts, et ça... Si Mélinda avait un appareil photo, elle aurait probablement pris un cliché. Elle, cette terrible Dragonne noire, dont la résistance avait fait trembler Sylvandell, et dont la force avait amené l’Empire à modifier ses plans de bataille avec Inferis... Elle, donc, cette terrible Dragonne, rougissait devant elle. Elle s’inclinait devant Mélinda, qui avait réussi là où  des cohortes impériales et des milliers de soldats n’avaient pas réussi. Son cœur se mit à s’emballer nerveusement, tandis qu’elle se pinçait les lèvres, silencieuse devant ce spectacle exquis. Oui, elle n’avait pas d’appareil photographique, mais ses yeux retiendraient cette image... Ce moment où Ishtar avait fini par s’incliner. Ce moment où Mélinda était totalement confuse, écrasée sous de multiples sentiments : la fierté, une joie indicible, un frisson qui remontait le long de son échine, et faisait frissonner tout son corps, y compris son sexe... Ishtar, qui s’inclinait devant elle. Ah ! Il fallait bien la laisser savourer un peu, elle, cette petite vampire qui était véritablement partie de rien, d’un manoir ravagé, d’un héritage violé et dépouillé, et qui, avec la seule force de sa volonté, de sa détermination, et de sa redoutable perversion, avait fini par faire chavirer même les Puissants. Ishtar était une vraie Goliath, et elle, cette David de sexe, elle avait réussi.

*C’est incroyable... Mais tu dois garder les pieds sur Terre, ma petite Mélinda. Ishtar est amoureuse de toi, mais l’amour est instable, tu es bien placée pour le savoir.*

Difficile, en effet, de considérer cette femme comme une esclave classique et ordinaire. La vampire était donc là, debout face à elle, et Mélinda devait maintenant réfléchir à la suite. Elle était donc restée silencieuse, se tapotant doucement les lèvres, en voyant le sexe en érection d’Ishtar. Quelques idées commençaient doucement à germer dans son esprit.

« Satisfaire mes penchants, tu dis ? »

Elle ne faisait que reprendre ce qu’Ishtar venait de dire, et Mélinda se rapprocha d’elle, en lui souriant malicieusement, et sa main se rapprocha, caressant son sexe, glissant doucement sur son épaisse hampe de chair. Elle savait que le lien fort qui caractérisait la soumission de Theorem envers Ishtar, c’était son impossibilité de jouir. Mais Mélinda ne se voyait pas mettre une cage de chasteté sur cette verge. En revanche... Une lueur commença à perler dans le firmament de ses yeux, et, tout en la masturbant, elle releva sa tête.

« Alors, tu te soumets à moi, Ishtar, c’est ça ? Une soumission par amour... Mais jusqu’où ton amour envers moi peut-il aller, hum ? »

Mélinda n’attendait aucune réponse à cette question rhétorique, et reprit très rapidement, en continuant à délicieusement sourire :

« Nous allons nous livrer à une petite expérience sur la semaine à venir, Ishtar... Si tu réussis, alors je pourrais vraiment te considérer comme une magnifique esclave. »

La vampire s’écarta alors, et s’approcha de ses affaires, qui étaient dans le bureau, et ne tarda pas à en trouver un petit objet, une sorte de d’anneau.

« C’est un objet uatéen... Je ne pensais pas vraiment avoir à m’en servir, on me l’a offert comme cadeau... Mais je pense qu’il sera utile pour le défi que je te propose, ma magnifique esclave. »

Elle se retourna encore, observant Ishtar, étant, comme toujours, surprise de voir la taille massive de la Dragonne. Mélinda en ressentit une bouffée de fierté supplémentaire, et continua à se rapprocher. L’anneau était relié à un boîtier.

« Cet anneau est utilisé à des fins médicamenteuses, dans les cas d’impuissance sexuelle, et permet de mesurer quand une personne jouit. Il n’empêche donc pas la jouissance, mais, quand une personne a un orgasme, ça apparaît sur le détecteur. »

Mélinda posa alors l’anneau sur la queue d’Ishtar, le faisant glisser jusqu’à la base de son sexe, en fléchissant les genoux devant elle.

« Voilà... Tu veux connaître mon défi ? Il est très simple, en réalité. »

La vampire l’embrassa dans le creux des seins, puis se retourna, et frotta ses fesses contre sa queue, tout en appuyant ses mains sur le rebord du bureau, se courbant vers Ishtar.

« Je veux que tu me baises très fort... Que tu me défonces le cul jusqu’à me faire jouir... Mais toi, tu ne devras pas jouir. Désormais, ton plaisir est entre mes mains, et c’est moi qui déciderais quand tu jouiras. »

Elle lui sourit encore, une lueur espiègle brûlant dans le firmament de ses yeux.

Mélinda voulait la tester autant que se faire plaisir, voir jusqu’où cette dévotion allait. Elle savait combien Ishtar aimait juter, et, pour s’en convaincre, il suffisait de se replonger dans les quelques jours précédents. Difficile de faire une comptabilité précise du nombre d’orgasmes de la Dragonne. Jouer avec sa frustration était donc cruel, mais, vu ce qu’Ishtar avait fait avec Theorem, Mélinda savait que ce serait payant. Pour Ishtar, dominer sexuellement quelqu’un, ce n’était pas qu’une simple domination sexuelle, mais une domination tout court. Et, même si Ishtar la pénétrait, elle restait la soumise. Difficile de croire que cette puissante Dragonne puisse être la soumise de cette jeune vampire qui se faisait sèchement tringler le cul. Elle enfonça ses doigts contre le rebord du bureau, couinant en s’écrasant dessus, son corps glissant dessus, d’avant en arrière, le bureau grinçant et gémissant, en rythme avec les coups de reins puissants de la femme.

« Haaa... Haaaannn... Hmmmmm... »

Le corps de la douce vampire filait d’avant en arrière, rythmé par les mouvements puissants d’Ishtar. La Dragonne restait fidèle à elle-même, et même plus que d’habitude, car, en l’empêchant de jouir, Mélinda la rendait plus nerveuse. Elle l’entendait grogner, vociférer dans son dos, posant ses mains sur ses hanches, griffant le latex, tant et si bien que la vampire sentait les griffes glisser le long de sa peau, provoquant de délectables frissons. Son corps filait avec celui de la femme, et elle haletait, gémissait, soupirait de plaisir.

« Haaa... Hmmmm... Haaaannnn... O-Ouuuii... Ishtar-haaaa... »

Sa mouille glissait le long du bureau. Elle pouvait tout à fait comprendre la frustration d’Ishtar, car Mélinda s’entraînait auprès d’une prêtresse de Lust, à Mijak, depuis son mariage, pour être encore plus douée, sexuellement parlant. Or, cet entraînement reposait en grande partie sur la frustration, sur le fait d’aimer le sexe, non pas pour sa finalité première (l’orgasme), mais pour ce qu’il était : un acte violent et passionné, qu’il fallait étirer et faire durer, ainsi qu’un acte de sacrifice, afin de se dévouer au plaisir de l’autre. C’était cet état d’esprit que Mélinda souhaitait développer chez la femme, et Ishtar soupirait, déployant ses ailes, faisant craquer le bureau, s’aplatissant sur le corps de Mélinda, remontant furieusement en elle.

Oh ! Oh ! Que c’était bon ! Non seulement cette sodomie, mais aussi tout le reste, les injures et les cris d’Ishtar, sa rage sexuelle, tandis qu’elle sentait la vague venir, qu’elle sentait le sperme remonter dans son corps, ne demandant qu’à sortir... Ah, quel effort de volonté c’était, que de devoir lutter contre son propre corps ! Mélinda, elle, ne s’en priva pas, et si Ishtar grognait de frustration, Mélinda, elle, hurla de joie. Un orgasme anal, c’était quelque chose de merveilleux pour elle, et elle jouit donc contre le bureau, enfonçant ses griffes dans le bois du bureau, faisant s’envoler de multiples feuilles.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNN... !!! »

L’orgasme libérateur arriva pour elle, et tout son corps se relâcha d’un coup, tandis que sa mouille filait le long du bureau, frottant sur ses jambes. Elle sentit la queue d’Ishtar se retirer, et se retourna, souriant en voyant ce membre, dressé, tendu. Ishtar suait abondamment, et tentait de se retenir. Silencieuse, Mélinda se coucha sur le bureau, avant de se redresser, les jambes ballant dans le vide, son cul lui faisant délicieusement mal.

« Je m’entraîne auprès d’une prêtresse de Lust depuis mon mariage, pour être en forme auprès de ma femme, pour pouvoir la prendre comme personne ne l’a jamais prise auparavant. La frustration, Ishtar, est comme un moteur, qui fait sauter tes inhibitions, et te rend encore plus brutale et sauvage dans le sexe. »

Tout en parlant, le bout de son pied caressait délicatement la verge grossie de la femme.

« Il faut aimer le sexe pour le sexe, pas pour l’orgasme qu’il procure... Et il faut aussi aimer ça pour faire plaisir à l’autre... Soit à ta Maîtresse, ma petite Shemale. Tu n’as pas joui, et je t’en félicite... Maintenant, profite de cette sensation, de cette situation quand le sexe vibre en toi... Si tu m’aimes, tu devras apprendre à maîtriser cette situation, et, ainsi, tu deviendras la meilleure amante du monde. Tu me baiseras sur demande, quand je le souhaiterai, et aussi longtemps qu’il le faudra. »

Mélinda fléchit les genoux, et tomba sur le sol. Agenouillée, elle posa sa main sur la queue de la femme. Et quelle queue ! Le membre d’Ishtar était terriblement gros et tendu, et elle s’amusa à le lécher, déposant une série de baisers dessus.

« J’adore l’odeur de ta queue... Et cette dureté, haaa... Que tu n’aies pas joui fait que je goûte directement à ton sexe, sans fioriture... À ta peau douce et forte... Sache que tu me combles de fierté, Ishtar... »

La vampire embrassa sa queue, puis se redressa ensuite.

« Et toi ? Es-tu heureuse d’avoir fait jouir ta Maîtresse, et de ne vivre désormais que pour elle ? Tu ne jouiras ainsi que quand je le déciderai, ma chérie... N’est-ce pas merveilleux ? »

Mélinda lui fit un sourire ravissant, en caressant son bikini, à hauteur de l’une de ses seins.

Elle jouait avec le feu. Très clairement. Mais, en toute honnêteté, c’était l’une des spécialités de la vampire. En tout cas, son séjour à Nachtheim resterait dans ses propres annales. Elle avait eu le droit à de sacrées révélations, la plus importante étant assurément l’impossible soumission d’Ishtar. Impossible, car Mélinda avait toujours vu en elle une dominante d’exception, une insoumise totale, qui se révoltait contre toute forme d’autorité, même quand elle émanait de la main de l’Empereur en personne. Et la redoutable insoumise s’était couchée devant elle, explosant comme une paire de deux face à un flush royal. Mélinda en était encore toute secoué, et, symboliquement, la résistance d’Ishtar à son propre plaisir traduisait cela. En la voyant se retenir après cette délicieuse masturbation, Mélinda prenait, peu à peu, conscience, non seulement de la soumission d’Ishtar, mais aussi de ces conséquences futures. Le plaisir sexuel, à Inferis, était quelque chose de très important, et, en remettant son droit de jouir entre les mains de Mélinda, Ishtar lui en donnait beaucoup... Jusqu’où irait-elle ? Et elle, la vampire, jusqu’où pousserait-elle sa chance et son avantage ? Son ambition était un secret de polichinelle. Tous ceux qui la connaissaient savaient que, si elle côtoyait Alice Korvander depuis que cette dernière était petite, c’était initialement pour avoir une bonne influence au sein de Sylvandell. Elle était une naine qui jouait dans la cour des grands, et qui était maintenant en train de défier les plus puissants clans mijakiens. Alors, maintenant qu’Ishtar Naviento, régente de Nachtheim, et âme d’Inferis, disposant d’une terrible flotte et d’une redoutable armée, s’offrait à elle, jusqu’où Mélinda pourrait aller ?

Cette question, la vampire se la posait déjà, tout en voyant Ishtar retrouver son calme. C’était bien la première fois que Mélinda devait soumettre une femme si puissante, et cette dernière lui parla à nouveau, glissant qu’elle se retiendrait pour elle jusqu’à la fin des temps. Mélinda s’en mordilla doucement les lèvres. Il y avait une telle intensité dans le regard, une telle sincérité dans la voix, qu’elle soupira ensuite.

« Hmmm... C’est une promesse sur laquelle tu ne pourras pas revenir facilement... Ma petite Shemale puante. »

Son intimité laissait encore s’échapper des filaments de mouille, mais elle sentit une vague de désir supplémentaire la traverser après cet ultime aveu. Ishtar pouvait avoir prononcé ces mots sous l’effet de l’excitation, mais ils avaient été prononcés. Mélinda caressa alors son sexe à nouveau, et, tout en lui souriant, reprit, sa main ne cessant de tendrement masturber ce sexe :

« Ce sera dur, au début... Crois-moi, je le sais, je l’ai vécu. Car je ne veux pas que tu sois abstinente, Ishtar... Au contraire, je veux que tu fasses l’amour, encore et encore... Je veux que tu baises toutes les Infernoises qui passeront dans ton bureau, et que tu ne jouisses pas. »

C’était un sacré défi, et Mélinda pinça un peu la queue de la femme.

« Je suis ta Maîtresse, et, en conséquence, je décide quand tu pourras jouir... C’est comme ça que ça fonctionne, maintenant. »

Mélinda lui sourit doucement, et se dressa vers elle, l’embrassant sur le coin des lèvres.

« Comme tu le sais, j’ai fait venir de multiples colons mijakiens... Alors, je laisserai l’une de mes esclaves comme ta secrétaire. Elle aura pour fonction de m’assurer que tu maintiens tes expériences sexuelles, et, bien entendu, tu pourras la sodomiser aussi longtemps que tu le souhaites. »

Le plan de la vampire se développait, et elle continuait à caresser le corps d’Ishtar, frottant ses mains sur ses muscles, sur sa peau, en se mordillant doucement les lèvres.

« Alors... Je te laisse une semaine, et, quand je reviendrais, sur le compteur est toujours à zéro... Tu auras droit à une récompense, ma chérie, ainsi qu’au fait d’avoir fait plaisir à ta Maîtresse. »

Mélinda lui sourit encore, et l’embrassa à nouveau sur les lèvres.

« Tu verras, ma chérie, je serais une Maîtresse magnifique pour toi... »