Re: A Machine For Pigs [Shad]
Posté : 07 sept. 2024 03:38
Karl était un survivant, un résistant. C’était un homme qui avait souffert durant toute son existence. Sa langue brûlée avait été cicatrisée sous le service de Tromeyn. Depuis cette époque, il parlait relativement peu, car remuer son appendice lingual le faisait souffrir, mais, parfois, les circonstances l’exigeaient. Karl libéra donc Shad, constatant, avec surprise, qu’elle avait déjà réussi à se libérer toute seule. Il était maintenant temps de partir, mais, alors que le duo s’enfonçait dans le couloir, une longue complainte jaillit des profondeurs du couloir... Un ricochet lointain, le gémissement d’individus en train de souffrir. Karl retrouva son mutisme, tandis que Nolan, de son côté, continuait à paniquer, essayant de calmer les poumons de son corps. Son corps s’emballait dangereusement, alors que, comme Shad, il était soumis à un dilemme : y aller, ou partir.
Le dilemme trouva néanmoins assez rapidement une réponse pour lui.
« Nous avons déjà pris trop de risques en venant ici, Shad. Si vous voulez y aller, faites-le. Pour ma part, je vais sortir, et prévenir la Milice. Nous ne sommes pas de taille contre les créatures qui rôdent ici, contre ce que Mandus trame. »
Quel que soit le plan d’Oswald Mandus, il était terrible, et particulièrement glauque. Nolan se dirigea vers la sortie de ce couloir secret, et ouvrit une porte. Cette dernière grinça, les amenant dans un couloir, à l’intérieur du manoir. Il s’avança le long de ce dernier, voyant, par une série de fenêtres sur la gauche, le jardin du manoir, avec des palmiers et des buissons. Il semblait tellement sinistre, dans l’obscurité, avec ces parterres de fleurs défraîchies et abandonnées. Notre homme ne s’y intéresse pas plus, et poursuivit sa route, rejoignant le hall central, toujours nerveux. Où étaient ces monstres ? Le manoir semblait désespérément vide, et se dépêcha de rejoindre la fenêtre par laquelle ils étaient venus.
En chemin, personne ne vint les déranger, ce qui était tout aussi troublant. Nolan avait l’impression que de multiples paires d’yeux ne cessaient de les observer, de les traquer, de les pister. Oui, il avait peur, mais, honnêtement, c’était compréhensible. Qui, à sa place, n’aurait pas eu peur ? Il était seul... Ou presque. Mais que pourrait bien faire Karl ou Shad contre de tels ennemis ? Contre des créatures aussi monstrueuses ? Dès qu’elles réaliseraient qu’ils s’étaient échappés... Nolan ne voulait pas y penser, et choisit de se dépêcher, traversant tout le couloir, jusqu’à rejoindre la porte. Il se voyait déjà sortir d’ici, respirer de joie. Il aurait une longue discussion à faire avec la Milice, mais il était prêt à l’endurer. C’était largement préférable à s’enfoncer plus en profondeur dans ce manoir. Il suffisait juste de tourner la poignée de la porte, et de passer par la fenêtre. Nolan l’ouvrit...
...Et constata que la fenêtre était fermée.
« Mais que... ?! »
Il essaya de l’ouvrir, de la forcer, mais il n’y avait rien à faire.
« C’est... Karl, ouvre-là, bon sang ! »
Karl, à la force herculéenne, essaya aussi de forcer la fenêtre, mais cette dernière était obstinément close. Il regarda autour de lui, trouva une chaise, et l’attrapa. Nolan s’écarta prudemment, et Karl fracassa la chaise contre la vitre. La chaise explosa, et le choc repoussa Karl, l’envoyant se vautrer en grognant sur le sol. Il n’y avait rien à faire, la vitre n’avait même pas la moindre fêlure. En déglutissant, Nolan comprit qu’ils étaient coincés ici, que cette maison les avait laissé rentrer ici... Ils étaient tombés dans un piège.
Ses poumons se mirent à paniquer ensuite, son asthme se réveillant. Nolan dut s’appuyer contre le mur, reprenant son souffle, en posant une main sur sa tempe.
« Du calme, du calme... Il... Il y a forcément un moyen de sortir d’ici... Je ne sais pas, moi, par le jardin... Ou le toit, peut-être... Oui, oui, le toit... »
Nolan Tromeyn secoua lentement la tête. Le pauvre homme était perturbé, très secoué.
Le dilemme trouva néanmoins assez rapidement une réponse pour lui.
« Nous avons déjà pris trop de risques en venant ici, Shad. Si vous voulez y aller, faites-le. Pour ma part, je vais sortir, et prévenir la Milice. Nous ne sommes pas de taille contre les créatures qui rôdent ici, contre ce que Mandus trame. »
Quel que soit le plan d’Oswald Mandus, il était terrible, et particulièrement glauque. Nolan se dirigea vers la sortie de ce couloir secret, et ouvrit une porte. Cette dernière grinça, les amenant dans un couloir, à l’intérieur du manoir. Il s’avança le long de ce dernier, voyant, par une série de fenêtres sur la gauche, le jardin du manoir, avec des palmiers et des buissons. Il semblait tellement sinistre, dans l’obscurité, avec ces parterres de fleurs défraîchies et abandonnées. Notre homme ne s’y intéresse pas plus, et poursuivit sa route, rejoignant le hall central, toujours nerveux. Où étaient ces monstres ? Le manoir semblait désespérément vide, et se dépêcha de rejoindre la fenêtre par laquelle ils étaient venus.
En chemin, personne ne vint les déranger, ce qui était tout aussi troublant. Nolan avait l’impression que de multiples paires d’yeux ne cessaient de les observer, de les traquer, de les pister. Oui, il avait peur, mais, honnêtement, c’était compréhensible. Qui, à sa place, n’aurait pas eu peur ? Il était seul... Ou presque. Mais que pourrait bien faire Karl ou Shad contre de tels ennemis ? Contre des créatures aussi monstrueuses ? Dès qu’elles réaliseraient qu’ils s’étaient échappés... Nolan ne voulait pas y penser, et choisit de se dépêcher, traversant tout le couloir, jusqu’à rejoindre la porte. Il se voyait déjà sortir d’ici, respirer de joie. Il aurait une longue discussion à faire avec la Milice, mais il était prêt à l’endurer. C’était largement préférable à s’enfoncer plus en profondeur dans ce manoir. Il suffisait juste de tourner la poignée de la porte, et de passer par la fenêtre. Nolan l’ouvrit...
...Et constata que la fenêtre était fermée.
« Mais que... ?! »
Il essaya de l’ouvrir, de la forcer, mais il n’y avait rien à faire.
« C’est... Karl, ouvre-là, bon sang ! »
Karl, à la force herculéenne, essaya aussi de forcer la fenêtre, mais cette dernière était obstinément close. Il regarda autour de lui, trouva une chaise, et l’attrapa. Nolan s’écarta prudemment, et Karl fracassa la chaise contre la vitre. La chaise explosa, et le choc repoussa Karl, l’envoyant se vautrer en grognant sur le sol. Il n’y avait rien à faire, la vitre n’avait même pas la moindre fêlure. En déglutissant, Nolan comprit qu’ils étaient coincés ici, que cette maison les avait laissé rentrer ici... Ils étaient tombés dans un piège.
Ses poumons se mirent à paniquer ensuite, son asthme se réveillant. Nolan dut s’appuyer contre le mur, reprenant son souffle, en posant une main sur sa tempe.
« Du calme, du calme... Il... Il y a forcément un moyen de sortir d’ici... Je ne sais pas, moi, par le jardin... Ou le toit, peut-être... Oui, oui, le toit... »
Nolan Tromeyn secoua lentement la tête. Le pauvre homme était perturbé, très secoué.