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Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:24
par Rinako Tetsuhiko
Je le sens pas, le coup de l’économie d’eau. En fait j’ai du mal à croire que Nika se plierait à ce genre de directive aussi spontanément. Je suis pas idiotes, la baignoire n’est vraiment pas assez grande pour deux, on va être serrées comme des sardines... On va être collées l’une contre l’autre, toutes nues dans l’eau... Ça m’aide pas à me détendre, en fait je crois que je passe par de nouvelles gammes de rouge en réalisant que je suis piégée avec elle. Mais son petit baiser sur le front me laisse une drôle d’impression. Je crois que je suis un peu déçue qu’elle n’en fasse pas plus.

« Dangereuse ? »

Je l’ai à peine soufflé, elle n’a sans doute pas entendu. Elle est dangereuse, je l’ai vue à l’œuvre, mais ce n’est pas ça qui m’impressionne. Ce qui m’impressionne c’est justement ce qu’elle me colle sous le nez. Je détourne la tête en comprenant qu’elle se déshabille, mais je détourne les yeux pour ne rien manquer. Ce serait vraiment dommage d’en rater une miette. J’espère qu’un jour j’aurais une poitrine comme la sienne, et autant d’aisance à la dévoiler à une autre. Sous la tente on s’est touchées, mais pas déshabillées.

Rien qu’à cette idée je prends une douche froide. Côté pile ou face je suis une planche à repasser comparée à cette femme. Il va rien m’arriver mais j‘ai envie qu’il m’arrive des choses ! Trop de contradictions, je chope le premier prétexte venu pour jouer la vexée. En plus, les vapeurs de la semaine à transpirer dans un lit d’hôpital sont plus nettes une fois une fois que l’eau chaude entre en jeu. Ça calme !

« Bien sûr que j’ai déjà vu des filles à poil ! Tu crois qu’on a toutes des salles de bain privées à la caserne ? »

Ok, c’est un gros mensonge. Mais au moins je tremblote déjà plus autant. Allez, ma fille ! Elle est canon mais elle pue, autant que toi mais c’est pas une raison. Il se passera rien dans cette baignoire et c’est pas dommage !... Pas dommage du tout même si elle est vraiment sublime, cette femme. Je me déshabille en résistant comme je peux à l’envie de partir en courant ou me trouver une excuse. Par contre je planque d’une main ma... Enfin, surtout la petite flamme violette. C’est trop ridicule, je savais que j’aurais pas dû faire ça en m’épilant. Savoir que quelqu’un va voir ça, c’est pas pareil que toute seule devant le miroir.

Je me glisse dans la baignoire avec elle, ou plutôt sur elle vu le peu de place qu’on a. Je fais ce que je peux pour pas trop l’embêter, mais je dois remuer entre ses cuisses pour trouver une bonne position.

« Désolée... C’est vraiment petit... »

Et elle prend de la place, ou c’est juste parce que je sens ses deux gros seins dans mon dos ? Je me laisse glisser autant que possible entre ses cuisses et me retrouve avec les jambes repliées et la tête à hauteur de sa poitrine. Je crois que si l’idée c’est de barboter on trouvera pas mieux. Je me tord le cou pour arriver à capter son visage du coin de l’œil. Qu’est-ce qu’elle a la peau douce ! Tout à coup mon souffle m’échappe et je frissonne encore.

« Heum... Je... Ça va ?... Je... Je te gêne pas trop. »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:24
par Tekworld Hero Team
Nika mit en marche l’eau du robinet, et alla s’allonger sur la baignoire, toute nue. Elle tourna alors la tête vers Rinako, qui était extrêmement gênée, et timide. Elle était digne du beau sexe : illogique envers elle-même. Elle n’avait pas peur à l’idée de se retrouver dans les profondeurs de la Fourmilière, mais, à être nue avec Nika, elle en perdait tous ses moyens. Elle se mit à s’énerver, essayant, bien inutilement, de cacher sa gêne :

« Bien sûr que j’ai déjà vu des filles à poil ! Tu crois qu’on a toutes des salles de bain privées à la caserne ? »

Le ton était assez hargneux, mais Nika se contenta d’un léger sourire énigmatique. La Celkhane entreprit alors de se déshabiller, ôtant sa robe de patiente. Elle était très mignonne, nue. Sa poitrine n’avait pas la taille de celle de Nika, mais elle restait assez agréable à regarder, tout comme le reste de son corps. L’eau commençait à remplir la baignoire, lentement, et la Celkhane la rejoignit. Nika la vit essayer de dissimuler son entrejambes, et ne dit rien. Elle crut deviner quelques poils pubiens, et se dit que Rinako ne devait pas s’épiler. Les deux femmes commencèrent à se poser, Rinako se mettant sur elle, seule manière de pouvoir s’installer.

« Heum... Je... Ça va ?... Je... Je te gêne pas trop.
- Hum... Laisse-toi faire, attends... »

Nika déplaça un peu la Celkhane, et l’installa un peu mieux sur son ventre, dans une position assez romantique. L’une des mains de Nika se posa sur la nuque de Rinako, caressant ses longs cheveux, la tête de cette dernière oscillant entre ses seins et son visage. La seconde main de Nika glissa le long du bas de dos de Rinako, attrapant les jambes de la femme, les positionnant un peu mieux, et elle se mit à lui caresser le ventre, grattant avec ses ongles sa peau tendre et délicate, délicieusement chaude. Elle remua un peu la tête, l’eau les remplissant.

« Je crois que je vais devoir mettre de l’eau froide pour que ton corps cesse de ressembler à une cocotte-minute. Tu me fais penser à Elaine quand on la serre dans les douches... »

Nika eut un léger sourire, et embrassa encore Rinako sur le front, puis la força à se relever un peu plus, afin que leurs visages soient plus proches. Leurs nez se caressèrent silencieusement, et l’autre main de Nika se posa sur ses cheveux.

« J’ai passé des jours sans pouvoir vraiment goûter à la peau d’une femme... Et la tienne est magnifique. Je comprends mieux pourquoi ma sœur adore les petites timides. »

Il ne se passait rien. Nika se contentait de perturber un peu Rinako, lui faisant des propositions indécentes, mais sans encore essayer de la toucher. Elle continuait à lui caresser le corps, veillant à ne pas s’attaquer encore à ses fesses, et alla l’embrasser sur les lèvres. Un baiser assez bref, qu’elle rompit au bout de plusieurs secondes. Il s’agissait juste de frotter ses lèvres, de sentir le contact d’une salive contre elle. L’eau continuait à les remplir.

« Tu as vraiment de belles lèvres... »

Elle frotta son nez contre l’une des joues de Rinako, et continua encore à la narguer :

« Ryouka, ma sœur, fantasme sur les Celkhanes... Tu la trouves comment ? Et Elaine ? Elles sont plutôt sexy, non ? Je pense que Ryouka adorerait t’épiler. »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:25
par Rinako Tetsuhiko
Mon cœur bat à tout rompre. Je la laisse faire et c’est bien ce qui me fait monter la pression. Je ne peux rien faire à par me laisser manipuler comme un pantin. Ce qui me fait vraiment rougir, ce qui me donne en vie de sauter hors de cette baignoire, ce n’est pas de me laisser faire. J’aime ça. J’aime la sentir tirer mon corps où elle veut, suivre ses mouvements pour me placer comme elle préfère. J’aime être une poupée entre les mains de Nika. Mais si je n’avais l’excuse de cette baignoire étriquée je partirais en courant.

Elle joue avec moi, je le sais bien, mais comment lui résister ? Pourquoi lui résister, surtout ? Je vais pas recommencer à me cacher derrière le vieux principe que les Celkhanes se laissent pas faire. Tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle dit fait monter la fièvre en moi. Quand je repense au peu de fois où je me suis touchée toute seule, à l’abri des regards... Le peu qu’elle me fait est déjà mille fois plus intense. Rien à voir avec la température de l’eau mais je n’ai pas le temps de le lui dire. Elaine. Avec ce qu’elle m’a dit cette nuit j’ai la tête pleine d’image d’une belle grande brune qui serre un ange rougeoyant sous la douche.

Nika ne me laisse vraiment pas respirer. Je n’ai plus l’habitude d’autant de tendresse, c’est étouffant. J’en veux plus même si c’est insupportable. À tel point que je pense même pas à la contredire pour la suite.

« Tu n’aimes pas les petites timides ? »

J’imagine que je peux prendre ce baiser pour une réponse. La baignoire va finir par déborder mais je pense qu’elle s’en moque autant que moi. Je me sens tellement bien comme ça, désirée et dorlotée par une si belle femme comme la petite pucelle que je ne cherche plus à nier. Mais je sais trop ce que la petite timide a donné la dernière fois. Me laisser complètement manipuler comme une poupée désarticulée n’est pas une si bonne idée. Moi aussi je dois prendre soin de ma première fois, et je veux que Nika soit motivée par un peu plus que mes fesses. Je n’ai pas oublié qu’elle avait l’air de beaucoup les aimer.

Allez ! Riposte, ma fille ! Ou elle va croire que l’autre tronche de boule à facette t’as lobotomisée. Même si ça me gêne je sourie tout autant qu’elle, son visage à deux doigts du mien. Elle ne me connaît sans doute pas assez pour mesurer à quelle point je me fais violence en entrant dans son jeu. Je dois passer sur ma condition de petite timide. D’ailleurs ma voix n’est pas aussi assurée que je le voudrais.

« Ça t’exciterait de me voir avec ta sœur ou tu as peur de ne pas t’en sortir toute seule ? »

Une petite timide, vierge de surcroît, ne devrait pas dire des trucs pareils une femme comme ça. Mais pourquoi je me priverai de jouer ? J’espère bien qu’on est deux à n’attendre que ça, pas de raison que je sois la seule à me ronger les ongles en attendant.

« Je rigole. Ryouka est super mignonne, dommage qu’elle dormait quand je me suis réveillée cette nuit. Heureusement qu’il y avait Elaine. Elle m’a dit... je sais plus trop, mais il y avait Nika et plaisir charnel dans la même phrase. »

Je relève les yeux vers les siens, les lèvres entrouvertes une seconde.

« Apparemment tu as raison de te vanter. Et tu as raison sur autre chose... »

Ma deuxième phrase tend vers le murmure alors que je tends le cou vers son oreille.

« On pue vraiment de la gueule. »

Je me redresse avec un petit rire, prenant appui sur le bord de la baignoire pour lancer mon autre main chercher une fleur de lavage.

« T’auras du mal à prendre soin de ma première fois avec une haleine de bouche d’égouts ! Et je préfèrerais plier les débriefings pour être toute à toi après. Lève le bras ! »

Ça fera pas de mal de régler toutes ces affaires et la paperasse qui pourrait aller avec. Il ne me restera ensuite que des choses sur lesquelles je n’ai aucune prise. Mais on va commencer par se décrasser.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:25
par Tekworld Hero Team
Si Nika la narguait, ce n’était pas que pour la voir rougir, et se tortiller. Certes, c’était toujours amusant de voir une petite timide s’empourprer, ne plus savoir où se mettre, mais Nika cherchait autre chose. Elle voulait voir Rinako se dévergonder, elle la provoquait pour faire ressortir en elle cette soldate brave, entêtée, légèrement suicidaire, qui l’avait repoussé, qui avait affronté Mastermind, et qui s’était rendue au cœur de la Fourmilière, dans l’un des endroits les plus dangereux de la planète. Elle voulait la faire craquer, justement pour oublier un autre échec. Deux de suite, ce serait terriblement frustrant.

« Ça t’exciterait de me voir avec ta sœur ou tu as peur de ne pas t’en sortir toute seule ? » finit-elle par dire.

Cet aveu fit sourire l’Héroïne, qui sentait bien toute la difficulté que la Celkhane avait. Elle était timide, c’était dans sa nature. Comme Elaine. Elle pouvait se battre pour ceux qu’elle aimait, mais elle semblait incapable d’agir toute seule. Les Celkhanes étant généralement d’anciennes esclaves, soit elles étaient toujours soumises, soit elles refusaient cet état de soumission pour devenir des femmes sauvages, impitoyables, proche du fanatisme. De toute manière, Caelestis était un Archipel fanatique, vouant une obsession compulsive à l’égard des esclavagistes. Rinako continuait à lui parler, revenant sur sa sœur. Elle ignorait probablement à quel point sa sœur était perverse, bien plus que Nika. La paie que Ryouka recevait était dépensée dans deux types d’achats : des logiciels pour améliorer les performances et les fonctions du superordinateur de la base, et dans le domaine sexuel, que ce soit l’achat de films érotiques tridimensionnels, de pilules hormonales, de séjours dans des maisons de charme, d’escort girl, de cyber-sex. Sa dernière envie était de se faire greffer dans le corps des nanomachines à caractère sexuel. L’élève avait depuis longtemps dépassé le maître, mais Ryouka assumait pleinement son appétit sexuel, un appétit qui, de toute manière, était plutôt conforme aux mœurs tekhanes. Selon le point de vue où on se plaçait, sa sexualité débridée apparaissait ainsi comme nymphomane, ou comme acceptable.

« T’auras du mal à prendre soin de ma première fois avec une haleine de bouche d’égouts ! lâcha Rinako. Et je préfèrerais plier les débriefings pour être toute à toi après. Lève le bras ! »

Un sourire sur les lèvres, Nika obtempéra docilement, levant l’un de ses bras, tout en coupant l’arrivée d’eau, la baignoire étant suffisamment pleine. L’eau était chaude, et elle se sentait excitée. De l’eau chaude, et une femme chaude sur elle, il y avait dans cette image la recette du bonheur. Nika la laissait donc faire, et lui rendit la pareille.

« Oh, je comptais bien m’occuper de toi uniquement en étant toute propre. Mais il faudra se méfier de Ryouka. Si elle nous voit ensemble, elle risque de s’en mêler... Mais quelque chose me dit que ça ne te dérangerait pas particulièrement. »

C’était, du moins, ce qu’elle espérait, car elle, en tout cas, ça ne la dérangerait pas. Le bain se poursuivit ainsi, sans qu’il n’y ait rien de particulièrement sexuel. L’atmosphère restait plutôt sensuelle, Nika retournant, à plusieurs reprises, embrasser la petite Celkhane, lui caressant le dos. Elle la lava avec le shampooing, frottant son corps assez longuement, et la Celkhane fit de même. Elle s’attarda, naturellement, sur les fesses de Rinako, les frottant, sans véritablement chercher, pour l’heure, à les presser, ou à les caresser. Elle se contentait de la nettoyer, avec lenteur, douceur, et avec un zeste de perversion.

« Tu as vraiment une peau très douce, Rinako. On dirait que tu as été faite pour les câlins et les baisers. Je suis sûre qu’Elaine a essayé de t’en faire un... »

C’était une chose que la fille d’Isabelle adorait faire : des câlins. Quitte à vous faire passer pour des gamines quand elle venait vous voir en demandant un câlin. Cependant, il fallait bien reconnaître qu’elle avait des doigts de fée. A chaque fois qu’une Héroïne avait besoin d’un massage, on allait généralement voir Elaine. Le bain dura assez longtemps, l’eau finissant par devenir tiède, et Nika finit par se retirer. Elle appuya sur un bouton à droite, qui permit d’ouvrir les tuyaux d’évacuation de l’eau. La technologie permettait bien des choses pratiques. Les deux femmes se retirèrent, trempées. Leurs affaires étaient dans un casier métallique dans un coin, mais, avant de sortir de la salle de bains, il y avait encore une chose à faire. S’approchant du lavabo, Nika décida de lutter pour de bon contre son hygiène en prenant un dentifrice, et une brosse à dents.

« Quand on a l’haleine d’un troll, Rinako, voici le remède ultime. »

Et elle se brossa les dents, devant le miroir, en profitant surtout pour observer les formes de la Celkhane.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:25
par Rinako Tetsuhiko
Elle me rend complètement dingue à me chauffer comme ça. Et le pire c’est que plus elle m’aguiche plus les idées qui me viennent son tentantes. Elle n’a pas l’air gênée que ça de parler de sexe et de sa sœur en même temps. Et c’est vrai qu’elle est mignonne, sa sœur. Je commence déjà à imaginer ce que je pourrais faire pour qu’elle s’en mêle. D’ailleurs comment elle s’en mêlerait ? Est-ce qu’elle essaierait de me piquer à sa grande sœur ? Ou alors... Non ! Quand même pas ?! Les deux sœurs ensemble ? Il va falloir que j’en ai le cœur net.

En attendant il faut déjà nettoyer le reste, et Nika n’hésite pas une seconde à en profiter. Rien de méchant je sens bien qu’elle insiste inutilement à certains endroits. Et je la laisse faire, puisqu’elle a envie de se faire mal toute seule. Je ne lui rends pas le quart des de ses caresses et de ses petits baiser, mais c’est surtout parce que je suis trop stressée. J’ai envie d’elle ! Je sais même pas comment ça va se faire, je sais juste que ça va arriver et que ça me tue d’attendre ! Surtout que je suis déjà toute nue avec elle.

Tant qu’à faire je lui donne matière à réfléchir avec un petit rappel des faits.

« Elaine m’a dorlotée come un bébé au moins une heure cette nuit... Mais t’es pas mauvaise non plus en câlins. Je me souviens que dans le bunker tu t’es pas faite prier. »

Tous ces effleurements commencent à me taper sur le système. Je suis à deux doigts de me jeter sur elle en la suppliant d’y aller franco, tant pis si on pue de la gueule ! Heureusement elle sort de l’eau, et ce peu d’éloignement suffit à me refroidir un peu. Reprend-toi, ma fille ! Un coup de brosse à dents et faudra liquider les entrées inutiles sur l’agenda. Me retrouver devant le miroir à me brosser les dents avec Nika me fait une drôle d’impression. Je repense à ma conversation avec Suki, sur la vie en couple et les gosses. Une seconde j’essaie de l’imaginer là, à la place de Nika, dans une scène qui serait sans doute quotidienne... Suki. Est-ce qu’elle voudra encore de moi si je lui raconte tout ?

Je chasse tout ça de mes pensées. Je serais de retour sur Caelestis bien assez tôt, et après ce qui m’est arrivé j’ai toutes les raisons de craindre pour mon petit rêve. Après le bain la douche froide, et pas le genre que je pourrais oublier avec un câlin. Nika doit bien se rendre compte que mon humeur est retombée d’un coup, mais je lui laisse pas le temps d’essayer de la relever. Je me rince la bouche vite fait et je m’habille... Pas complètement. Je garde mes gants à la main et adresse un petit sourire à la grande brune, avec un clin d’œil.

« Je te ferais craquer plus tard. »

Je qui la salle bras nus, ce qui n’est pas une habitude quand je porte tout le reste. Je croise Elaine qui rayonne de me voir toute propre et en pleine forme avant de m’indiquer où se planque la gradée que Caelestis a envoyé me chaperonner. Désolée Nika mais je dois mettre mes gants pour une autre. Mine de rien c’est mon uniforme réglementaire, je vais avoir affaire à une supérieure. Et je retrouve vite ma tête de bonne soldate des commandos. Je la connais pas, cette femme. Je l’ai jamais vue, son nom me dit rien, j’ai jamais dépendu d’elle. Services spéciaux ? Ça m’étonne pas. Rayka, Mastermind, la Fourmilière, et je suis pas naïve au point de croire qu’on me demandera rien sur les saloperies qui se tramaient dans le bunker.

J’ai une folle envie de lui coller son gentil sourire au mur en lui tordant un bras dans le dos pour la faire parler. Elle doit savoir des choses sur Rayka et Swedan, peut-être même sur ma mère ? Ce serait pas très subtil. Alors : « oui, ma colonelle. Non, ma colonelle. Je ferais un rapport complet. » Et tant qu’à faire je prendrais un peu d’avance sur ce qui sera « oublié » à la relecture. Ça leur apprendra à bien me former, l’information est une arme autant qu’une armure suivant ce qu’on en fait. Je vais pas leur rapporter gentiment tout ce que j’ai appris sur les vilains petits secrets de l’archipel. Tout ce qu’elles s’empresseront de nier avant de trouver un moyen de me faire fermer ma gueule.

Je la remercie quand même quand elle évoque une décoration bien méritée. Ma mère en avait reçu une elle aussi, un peu avant ma naissance.

Je lui pète un garde à vous bien comme il faut avant de prendre congé. Au moins elles rallongent aussi la perm’ que j’ai foutue en l’air en allant jouer les zéroïnes pour sauver Uatis des hordes formiennes. Tant mieux, j’ai quelque chose de très important à faire avant de rentrer. D’abord retrouver la grande brune, ensuite voir comment ça se passera si la petite sœur s’en mêle. Je sais même pas si j’aurais le courage d’essayer d’aguicher l’une ou l’autre devant du monde. Mais je suis trop excitée de savoir que je vais enfin découvrir ça... Et il faudrait que je me décide à mettre des mots sur ça. Je sais déjà que la grande est pas timide, et à l’en croire la petite non plus. L’une ou l’autre, je sens que je vais enrichir mon vocabulaire.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:25
par Tekworld Hero Team
Elles se brossèrent les dents, et Rinako fut la première à se rhabiller, ses vêtements étant en effet bien plus courts, et moins nombreux, que ceux de Nika. En revanche, elle choisit de ne pas mettre ses gants, offrant à Nika un petit sourire espiègle.

« Je te ferais craquer plus tard la nargua-t-elle.
- Tu as intérêt » répondit Nika.

Rinako s’en alla ensuite, devant probablement retrouver la Celkhane qui s’était invitée. Nika, de son côté, termina de s’habiller, tout en se demandant comment les heures qui suivraient le débriefing allaient se dérouler. Elle savait que Ryouka voudrait lui faire l’amour, car c’était pour elle une manière de décompresser, de s’assurer que sa grande sœur allait bien, et aussi parce qu’elle adorait lui faire l’amour. En même temps, elle allait aussi devoir s’occuper d’un dossier resté en suspens : Rinako. Un plan à trois semblait la meilleure option. Pour une première fois, Rinako allait avoir la formule royale, tous suppléments compris. Nika termina de s’habiller, et sortit de la salle de bains, se sentant propre. Elle tomba tout droit sur Elaine.

« Je suis heureuse de voir que tu t’es bien remise, Nika.
- Oui, ça fait chaud au cœur. Merci, Elaine.
- Oh, je n’ai fait que mon devoir... répliqua humblement l’Ange, en rougissant légèrement.
- Quand commencera la réunion ? s’enquit Nika.
- Dans une heure. »

Ça lui laissait le temps d’aller casser la croûte au réfectoire. La remerciant, Nika se dirigea donc vers cette autre partie du bunker, s’attaquant aux viennoiseries. La nourriture venait chaque Dimanche, achetée depuis la ville la plus proche par l’une des Héroïnes. C’était généralement Bunny qui cuisinait, cette dernière étant aussi une bonne cuisinière. C’était ainsi elle qui s’était chargée des pains aux chocolats et des pains aux raisins que Nika engloutissait sans vergogne. Elle versa également du beurre sur des tranches de pain, et mangea avec appétit, jusqu’à être rassasiée.

« Oh putain, ça fait du bien ! » s’exclama-t-elle, le ventre plein.

Elle se redressa ensuite, satisfaite, puis rejoignit le salon, au premier étage, qui servait aussi de lieu de réunion. En chemin, elle tomba sur Rinako, et constata que cette dernière avait remis ses gants. Nika lui caressa les cheveux, et les deux femmes se rendirent ensemble dans la salle de réunion. C’était une salle assez confortable, avec des canapés, des fauteuils, et un fond blanc avec un vidéoprojecteur. Toutes les Héroïnes étaient là, et Nika fit à Rinako une présentation rapide de tous les membres. Shea’Rin était avec Tifa, et ce fut vers elles que Nika commença par se rendre :

« Shea’Rin, voici Rinako. »

Shea’Rin regarda Nika en fronçant les sourcils, puis tourna la tête vers Rinako, et posa sa main sur sa propre poitrine :

« Shea’Rin..., fit-elle, avant de poser sa main, doigts écartés, sur le torse de Rinako. Rinako... »

Tifa la félicita, et Shea’Rin, en se concentrant, se mit à parler :

« Je... Suis... Enchantée-de-te-rencontrer, Rinako... »

Shea’Rin semblait faire des progrès. Nika leva le pouce en clignant de l’œil, puis s’écarta.

« Shea’Rin, expliqua-t-elle à Rinako, vient d’une tribu très isolée. Sa langue natale est très éloignée de la nôtre, alors, elle a beaucoup de mal à communiquer avec nous. Elle préfère utiliser le langage des signes. »

Shea’Rin était très intelligente. Nika continua son petit tour, serrant la pince de Lorenza, l’ancienne raider, autre bourrine de l’équipe, qui traquait désormais les raiders dans les Badlands. Elle salua Penelo, une magicienne instable, réincarnation d’une puissante magicienne, elle présenta Jill, une autre Celkhane, ainsi que Bunny, la « poupée Barbie » au sourire plastiqué, qui évita toutefois un sourire commercial. Nika termina devant Ryouka.

« Tu as de très beaux gants, Rinako. Et des collants super sexy. »

Le tour fait, Elaine ne tarda pas à venir, suivie d’Isabelle et de Rozalia, les deux fondatrices du groupe, ainsi que de la responsable celkhan, en uniforme. Rozalia avait quelques bandages sur le corps, et alla s’asseoir sur un fauteuil, tandis qu’Isabelle, après avoir salué les Héroïnes, alla voir Rinako.

« Permets-moi de te féliciter pour ce que tu as accompli, Rinako. J’espère que ton séjour ici sera agréable. Je m’appelle Isabelle. »

Overlord s’écarta ensuite, et s’adressa à la cantonade.

« J’ai estimé nécessaire de faire une réunion pour que nous discutions ensemble des récents évènements. Eu égard à la situation délicate dans laquelle Nika, Rozalia, et notre invitée Rinako se sont retrouvées, par l’intermédiaire de Jill, une responsable celkhane a été contactée. »

Cette introduction faite, Isabelle reprit, tandis que Ryouka avait sorti un ordinateur portable, et mis en marche le vidéoprojecteur.

« Pour vous résumer la situation, il y a plusieurs jours, les services de renseignement tekhans ont détecté une forte activité au sein de la Fourmilière, inaugurant une attaque formienne. Cette attaque fut d’envergure, et, si j’ai bien compris, Rinako s’était portée volontaire pour soutenir les Tekhanes dans l’effort de guerre.
- En voilà une qui a des couilles, commenta Lorenza.
- De notre côté, nous avions de bonnes raisons de penser qu’il y avait dans la Fourmilière un ennemi que nous pourchassions depuis plusieurs mois, un puissant télépathe se faisant appeler Mastermind, et qui s’était illustré en tentant de créer un putsch à Tekhos. De manière fortuite, Rinako est rentrée en contact avec Nika et Rozalia, tandis que les Tekhanes ont, après avoir repoussé l’assaut des Formiens, décidé d’élaborer une stratégie risquée consistant à placer une bombe à neutrons au cœur de la Fourmilière. La bombe a explosé, tandis que Nika, Rozalia, et Rinako ont toutes les fois affronté Mastermind. D’après ce que j’ai compris, notre homme recherchait dans la Fourmilière un mystérieux objet qui est en notre possession, une orbe, que j’analyse depuis plusieurs jours, afin de comprendre son fonctionnement. Mastermind a été vaincu après avoir lancé sur Nika et Rinako une attaque cérébrale puissante, qui a bien failli détruire vos esprits, comme c’est le cas de Rayka, autre Celkhane, sur laquelle je reviendrais plus tard. »

Le résumé avait l’air complet.

« Pour commencer, avez-vous des questions ? »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:26
par Rinako Tetsuhiko
Je suis pas rendue. La réunion ne va plus tarder. Ça me laisse peu de temps pour chasser consciencieusement cette colonelle de mes pensées, et tout Caelestis tant que j’y suis... J’ai la dalle ! Je préfère me prendre l’estomac que la tête tant que je peux. Je déambule dans les couloirs pendant plusieurs minutes avant d’entendre une voix déjà connue, et appréciée.

« Rinako ! Je te cherchais.
- Qu’est-ce qui se passe, Elaine ? »

Elle me rejoint au trot pour tendre un sandwich.

« Tu n’as rien mangé de solide depuis des jours. Tu vas t’effondrer au milieu de la réunion si tu restes l’estomac vide.
- Merci. »

J’attaque la bouffe et c’est fou ce que ça fait du bien ! L’ange aux ailes rouges me guide vers la salle de réunion alors que je prends un plaisir dingue à savourer mon sandwich. Je sens bien que c’est mon premier repas consistant depuis des jours, même si je les ai passés à dormir. En tous cas ça a l’air de se rassembler, dans le coin. Je remarque un regard de Nika pour mes gants.

« J’ai dû les remettre, c’est mon uniforme réglementaire. »

Ça m’étonnerait qu’elle mette ça dans les mauvais côtés de l’armée celkhane, encore moins quand elle me caresse les cheveux. Je souris à cette petite attention en me dépêchant de finir mon sandwich, et je fais bien parce qu’il y a des présentations à faire. Comme je m’y attendais... Y’a que des canons dans cette équipe ! Je vais m’installer ici, moi. Je crois que j’ai vu le gros des dangers du terrain, et je suis déjà copine avec une ou deux. Quoi ? J’ai bien le droit de rêver. Même si Shae’Rin est un peu bizarre. J’ai du mal à cacher ma surprise et mon embarras quand elle se présente.

« Moi aussi. »

Ouais bin c’est normal d’être aussi nerveuse quand un truc comme ça vous tombe dessus ! Et en repartant je remercie Nika de son explication avec un coup de poing sur le bras en grognant.

« T’aurais pu le dire avant ! J’ai cru qu’elle aussi elle s’était faite lobotomiser par un télépathe ! »

Franchement elle m’a pas aidée sur ce coup-là. Je me retourne les mains jointe sous le menton en mimant avec mes lèvres un « désolée » pour Shae’Rin, et aussi un « baka » en pointant Nika du pouce. Et aux suivantes ! De près elles sont encore plus mignonnes, et il y en a pour tous les goûts. Autant dire que pour une fille qui se cherche c’est un magasin de bonbon. On finit par en arriver à Ryouka, qui ne se gêe visiblement pas pour me faire rougir... Les gants et les collants. Je préfère pas demander si elles aiment pas ma culotte et mon plastron, je les entends déjà me répondre que je serais mieux sans.

Enfin ! C’est vrai que je ferais pas tâche dans cette fine équipe de tarées, surtout si les frangines me découvrent un fond pervers. Mais vu que ma supérieure vient de se pointer j’oublie ça. J’oublie aussi le câlin à Rozalia sachant que j’ai les services spéciaux sur le dos. J’attendrais la fin de la réunion pour aller m’aplatir devant elle. J’y tiens vu comment j’ai réagi la dernière fois. Et en la suivant du regard en direction du fauteuil, j’espère que je dois pas prendre ça comme un signe de rancœur. En tous cas j’ai droit à une nouvelle pointe d’embarras de la part d’Isabelle, la mère d’Elaine si j’ai tout suivi.

« Je... J’ai fait que... n’importe quoi, en fait. »

J’ai fait que sauver mon cul après l’avoir mis dans le pétrin, plutôt. Mais ça fait du bien d’être gênée par modestie, pas pour des gaffes ou parce qu’on en a après mes fesses. Je reste près de Nika pour la suite, et comme je connais l’essentiel pour l’avoir vécu j’en profite pour lorgner vers la petite sœur. Elles ont l’air de bien s’entendre, j’espère que je vais pas provoquer de jalousie. Et puisque j’ai tout le temps, si c’est le cas, je rétablirais vite l’équilibre. Question de principe ! Nous les Celkhanes on lutte contre l’injustice ! Alors si je dois donner de ma personne auprès de toutes ces femmes je m’en ferais un devoir !

Ok, ça peut prêter à confusion sur mes sentiments pour Suki, qui a quand même dû pas mal s’inquiéter pour moi. Mais à ce niveau j’ai du retard sur elle et je compte bien prendre les devants en rentrant. Ça va pas être simple vu que dans la foulée je prendrai le large de Caelestis pour régler mes problèmes. Un petit clin d’œil à la réplique de... Lorenza ! Ça en fait des noms à retenir. Puis je laisse tranquillement l’Ange finir son rappel des faits, qui relie certains des derniers points qui restaient isolés dans le tableau. Je remarque aussi que la colonelle tique très légèrement à l’évocation de Rayka. Il faudra aussi que j’aille voir son corps après la réunion.

En attendant pas de question... Parce que je doute qu’un « on en a pour longtemps ? » soit très bien accueilli. Et si je peux en savoir plus sur tout ça ce sera pas plus mal.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:26
par Tekworld Hero Team
La première question fusa assez rapidement, de la part de Nika, qui était assise à côté de Rinako :

« Est-ce que la bombe a marché ? Ces saloperies de Formiens ont clamsé ou ça a chié ? »

Isabelle, depuis longtemps habituée aux questions très directes de Nika, haussa les épaules.

« La bombe a explosé, oui... Et la Fourmilière a été fortement endommagée. Toutes les couches la protégeant ont été détruites, ainsi que la grande majorité des cocons et des ruches qui se trouvent à l’intérieur. Les Hordes qui attaquaient les Uatéennes ont été pulvérisées.
- Ils ont chié dans leur froc, ces pédés, résuma Lorenza.
- Je n’aurais pas dit mieux, répliqua Isabelle, dont la patience, légendaire, se justifiait encore. Toutefois, les Uatéennes n’ont pas pu profiter de cet avantage pour porter un coup décisif. »

Il y avait, comme elle l’expliqua, plusieurs raisons à ça. La première, c’est que les lignes défensives avaient été sérieusement embouties. Épuisées, en sous-munition, les Uatéennes n’avaient pas pu réunir leurs maigres forces pour partir à l’assaut. La seconde raison, c’est que l’état-major avait sous-estimé la puissance de la bombe, et l’état fragilisé des terrains. Quand la bombe avait explosé, elle avait provoqué de grandes fissures, des gorges interminables, le sol ayant été profondément miné par les nombreux tunnels creusés par les Formiens. Cet effondrement du sol avait constitué un nouvel obstacle, provoquant un nuage de poussière qui s’était répandu dans toute la zone. De même, l’explosion électromagnétique de la bombe avait saturé les réseaux de communication, créant une sorte de black out.

« C’était la première fois qu’un équipement de ce genre était utilisé en situation réelle, et non à travers des simulations informatiques. Néanmoins, la Horde a été détruite, et les Formiens, en toute connaissance de cause, devront panser leurs nombreuses blessures, avant de pouvoir envisager un nouvel assaut de cet envergure. »

Dommage que la bombe n’ait pas permis d’en finir avec eux. Nika hocha la tête, n’ayant plus aucune question. Ce fut Penelo qui intervint à son tour.

« J’aimerais en savoir plus sur cette orbe que Nika et Rinako ont récupéré. D’après ce que j’ai compris, cet objet était ce que Mastermind recherchait. De quoi est-elle capable ? »

La voix de Penelo était douce et fluette.

« Je vous entretiendrais sur ce sujet plus tard. Aucune question supplémentaire ? »

Il y eut un léger silence. Overlord comprit qu’il n’y en aurait pas, et aborda le premier sujet, tandis qu’une diapositive fut enclenchée par Ryouka. Sur le fond blanc, le visage souriant d’une femme avec une queue-de-cheval apparut, fixant l’objectif.

« Voici Rayka Lochtis. Ce cliché a été amené par la colonelle Jun, qui est une invitée exceptionnelle. »

Jun hocha lentement la tête, comme pour saluer les différentes Héroïnes.

« Rayka Lochtis était une Celkhane d’élite, commença Jun. Une ancienne fille d’esclave qui s’est battue avec acharnement pour les idéaux celkhans. »

Une brève lueur de désapprobation traversa le regard d’Isabelle, qui eut toutefois la sagesse d’esprit de ne rien dire. Jun présenta sommairement Rayka, avant de venir sur cette fameuse mission, que Rayka avait, en une époque qui semblait appartenir à une vie, parlé à Rinako.

« Cette mission consistait à neutraliser un puissant seigneur esclavagiste, et à libérer un convoi comprenant 73 esclaves. Le convoi devait passer le long d’un canyon, les esclaves étant reliés entre eux par des chaînes, surveillés en hauteur par des bandits, des raiders, et des mercenaires. Il s’est cependant avéré que les renseignements étaient inexacts, et que le convoi était lourdement défendu. De plus, l’escouade à laquelle Rayka appartenait était poursuivie par les démons du seigneur. Elles s’étaient réfugiées dans une ferme, et prévoyaient d’attaquer le convoi, libérer les esclaves, et fuir. »

Jun s’éclaircit la gorge.

« Ce fut un désastre total. De toute l’escouade, Swedan est la seule à avoir réussi à rejoindre le point d’extraction, Rayka ayant été capturée par les ennemis. Les 73 esclaves, selon les dires de Swedan, avaient été abattus par les esclavagistes dans leur tentative de les délivrer, et Rayka les avait trahies. Cette version devint la version officielle, et Rayka fut considérée comme ennemie d’État. »

Isabelle choisit ce moment pour intervenir :

« Rayka étant toujours en vie, j’ai pu inspecter son esprit. Il a beau être morcelé et détruit, j’ai trouvé ses souvenirs, ce qui me permet d’apporter quelques précisions à cette version des faits. Quant à savoir si c’est la vérité, je ne peux l’affirmer, car les souvenirs sont, par nature, friables, et se modifient avec le temps, surtout quand votre esprit est en mille morceaux. »

Isabelle prit son temps, observant brièvement Rinako. Elle savait, car, en reconstruisant les esprits de Rinako et de Nika, elle avait eu accès à leurs souvenirs. Elle savait ainsi que Rinako avait côtoyé de très près Rayka, mais qu’elle n’avait pas eu toute la version des faits.

« Le convoi était effectivement lourdement défendu, et le projet de Swedan était d’utiliser un mortier au phosphore blanc pour détruire les véhicules ennemis, et pouvoir ainsi libérer les esclaves. Malheureusement, le phosphore blanc est une arme dangereuse, et les projectiles sont retombés dans le canyon. Tous les esclaves ont été tués. Les Celkhanes sont descendues par la suite dans le canyon. Ces 73 morts sont le prix de l’incompétence de Swedan, de son fanatisme et de sa hargne exacerbée envers les esclavagistes. »

73 morts... C’était plus qu’un désastre, c’était un véritable carnage. Le ton et le choix des mots étaient révélateurs ; cette critique s’adressait aussi à Caelestis. Ces 73 morts étaient le fait d’une nation qui confondait la justice et la vengeance, qui se livrait, sans tenir compte des conséquences, à une chasse aux sorcières.

« En retournant vers la ferme, Rayka a menacé de destituer Swedan, de porter tout ça aux supérieures. Les autres membres de l’escouade la soutenaient. Swedan savait ce qu’elle risquait pour avoir abattu les civils. La loi ne pardonne pas aux criminels de guerre. Il y a eu un combat. Rayka a été laissée pour morte, mais elle était plus résistante, pour son malheur, que ce que Swedan croyait. Le seigneur esclavagiste l’a retrouvé, et l’a torturé. Je vous passe les détails, mais elle n’en est pas ressortie indemne.
- Alors, elle cherchait à se venger de Caelestis ? demanda Tifa.
- Oui... Et non. C’est... C’est légèrement plus compliqué. Elle a fait partie des convois rouges. C’est de cette manière qu’elle est tombée entre les mains de l’Empereur fou, le Roi Cramoisi. »

Lorenza fronça les sourcils :

« Les convois rouges ?
- Je ne vais pas vous faire un cours d’Histoire, mais, pour simplifier, l’Empire a jadis connu une guerre civile, menée contre un Empereur d’une cruauté qui aurait fait rougir les Princes infernaux. Il s’appelait l’Aballah, mais on lui donnait bien des surnoms : le Roi Cramoisi, le Roi Pourpre, en raison du long manteau rouge qu’il porte, ou encore le Seigneur des Araignées, en raison de sa forme démoniaque arachnoïde, et de sa passion pour les araignées. La guerre civile a chassé l’Aballah, qui n’a pas été tué, et s’est rendu dans ses terres natales. L’Empire a tenté, à plusieurs reprises, de l’achever, envoyant des troupes, des mercenaires, des guerriers, mais personne n’a jamais réussi à le vaincre. Par conséquent, les Ashnardiens ont décidé de l’oublier, envoyant à ce dernier des condamnés à mort, afin qu’il puisse se nourrir, sans menacer la paix de l’Empire. Rayka a fait partie des convois, et le Roi a visiblement décidé de ne pas la tuer. »

Plusieurs Héroïnes clignèrent des yeux. Sur le coup, ça faisait beaucoup à avaler.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:34
par Rinako Tetsuhiko
Les Formiens, d’une certaine façon je les avais oubliés ceux-là. Statu quo, donc, même avec la super bombe des Uatéennes. Mais ça n’a pas été inutile. La soldate en moi se trouve un peu de satisfaction même si je suis tout ça avec pas mal de réserve. La Fourmilière n’a jamais été si durement touchée. Les Uatéennes ont payé le prix fort mais elles ont pu montrer à l’ennemi que ses remparts n’étaient pas si hermétiques. Sans compter que trois touristes ont massacré un Annexien, et même si c’était en grande partie dû à l’autre tronche de cake j’ai mis la pâtée à une grosse saloperie visiblement importante. Même si l’Overmind et ses minions ignorent la peur ils devront prendre en compte que des coups ont été portés très loin au sein de leur tanière. En soi c’est déjà une victoire, la prochaine fois ce sera pire des deux côtés.

Je verrais sur le moment si je me pourrirais encore un week-end pour sauver le monde. En attendant on passe à un sujet qui me parle un peu plus : Rayka. Bizarrement la colonelle remonte un peu dans mon estime pendant son petit rappel historique. Ça ne lui plaît d’en parler, ça saute aux yeux. Elle le fait pourtant, elle assume la crasse. Mais à la seconde où Isabelle se met en avant la rengaine de recommence. Bouh qu’elles sont vilaines, c’est Celkhanes ! Si ça l’amuse de ressasser des événements vieux de quinze ans pour faire passer tout Caelestis pour un nid de psychopathes : qu’elle s’amuse ! Je suis mithridatisée avec ce que Nika et Rozalia m’ont soufflé dans les bronches. À part les frangines coquines je me fous bien de ce qui se passe ici. Et vu comme je me suis défoncée pour sortir Rayka de là, je préfère pas les laisser retourner le couteau dans la plaie.

J’écoute qu’à moitié, bien callée dans un fauteuil. Un coup sur le côté pour reluquer Nika, un coup devant pour mater Ryouka. C’est la grosse question tactique qui me perturbe : est-ce qu’elles font ça entre elles ? C’est que la grande était pas dans son état normal après l’Annexien, ça a peut-être faussé le jeu. Je sais donc pas à quoi tiennent leurs rapports mais les hypothèses éclatent dans ma tête comme du pop-corn... bien chaud et sucré. Et est-ce qu’elles le feraient avec moi entre elles ? Me recoller les morceaux dans le bon ordre, vu ce que je me suis fanée pour les aider, c’était la moindre des choses. Je suis pas ingrate mais faut pas non plus pousser. À part le câlin d’Elaine me faire sauter sera sans doute ce que j’aurais de plus proche d’un signe de gratitude alors si je peux avoir du rab... Ça me ferait une première fois d’enfer ! De quoi combler un peu l’avance que Suki a sur moi. Ça aussi, vaut mieux que la Colonelle Jun l’ignore. Suki reste ma supérieure. Je dois commencer à rougir et je sourie déjà toute seule alors que c’est pas l’ambiance. Faut que je pense à autre chose mais j’ai pas trop envie.

Parce que si je commence à écouter sérieusement ça va m’énerver. Si je m’énerve je vais pas pouvoir m’empêcher d’ouvrir ma gueule seule contre toutes. Quitte à parler à mes pompes je profite du fauteuil, d’ailleurs très confortable. Ces pauvres choux de Mijakiens ont donc laissé prospérer le merdier ? La grosse surprise venant d’un peuple qui pratique religieusement l’esclavage sous un régime féodal ! Faudra que je demande un autre sandwich à Elaine après la réunion, et que j’aille voir Rayka. En attendant les Mijakiens sont conformes à leur réputation : plus de danger immédiat ? Plus de copains ! Un peu comme la troupe que je me tape depuis le bunker. Ok, je suis vache, Elaine a été assez gentille pour pas m’en remettre une couche cette nuit. Elaine... couche... nuit... Je devrais pas la regarder comme ça sous le nez de sa mère qui nous fait un exposé.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:36
par Tekworld Hero Team
« Pardonnez mon scepticisme, mais j’ai du mal à croire qu’un ennemi impérial soit toujours en vie... Surtout un ancien Empereur. »

La remarque venait de Tifa, une Terrienne. Il était normal qu’elle ne sache pas tout, et cette histoire de guerre civile n’était pas vraiment quelque chose dont les Auriens se vantaient. Isabelle continua tranquillement ses explications, tandis que Jun croisait les bras, restant debout, observant les Héroïnes. Nika était à côté de Rinako, et, en tant qu’experte de « je-fais-semblant-d’écouter », elle savait que Rinako semblait plus préoccupée par le tour de poitrine de Nika, que par les explications concernant Rayka. Ou alors, par ce que Ryouka et Nika devaient faire ensemble. Autant laisser encore un peu de mystère. Pour l’heure, elle se forçait à écouter, car ce n’était pas tous les jours qu’Isabelle organisait une réunion extraordinaire, surtout que le point devait être fait. Nika avait aussi des questions en suspens.

« ...La question du Roi Pourpre divise toujours une partie des Auriens. Le Roi Cramoisi apparaîtrait comme un moyen de débloquer ce conflit. C’est une question d’autant plus épineuse que les terres de l’Aballah sont à la périphérie est de l’Empire, dans l’une des zones les plus arides et les plus dangereuses du monde. Les Malterres de la Discorde feraient passer la jungle de Zerrikania pour une promenade de santé... »

Malterres de la Discorde... Allez savoir pourquoi, cette expression évoquait vaguement quelque chose à Nika, qui fronça les sourcils, essayant de se rappeler où elle l’avait entendu, mais sans succès. Elle décida de n’y prêter aucune importance, car Isabelle termina son exposé sur l’Aballah, avant d’en venir à un autre sujet crucial : Mastermind.

« La dépouille de Mastermind sera remise aux autorités celkhanes, de même que Rayka, qui, je pense, sera internée dans un hôpital de guerre. Si on ne pourra jamais véritablement comprendre ce qui lui est arrivé, j’ai plus d’informations sur notre homme. Je sais d’ailleurs qu’il s’appelait Devin Wallace, et je vous recommanderai, désormais, au nom du respect dû aux morts, de l’appeler ainsi.
- Le respect dû aux morts ?! s’emporta Nika. Ce type était un putain d’enculé de fils de pute !
- Je pense que la réalité est un peu plus complexe que ça... Je tiens à préciser d’emblée que mes interprétations ont été corroborées par Penelo, notre magicienne. »

Nika serra les lèvres.

« Devin Wallace, reprit Isabelle, était un vulgaire truand sévissant à Uatis il y a cinquante d’années. En inspectant dans les archives des services de police, Ryouka a découvert que ce dernier avait un casier judiciaire, et avait été poursuivi pour divers activités de contrebande, notamment du trafic de stupéfiants. Il convoyait des camions le long des Badlands, entre Uatis et Auris, afin de revendre dans les rues de Uatis des produits illicites fabriqués à Ashnard. »

Un trafic qui était toujours d’actualité aujourd’hui, en raison de la grande anarchie régnant dans cette terre frontalière entre Auris et Uatis, les Badlands.

« Devin Wallace a disparu un beau jour de la circulation, et aucune enquête policière n’a été menée sur son compte.
- Où veux-tu en venir, Isabelle ? demanda Rozalia.
- J’ai fouillé l’esprit de Wallace. Comme vous le savez, chaque individu a un seuil de tolérance à la magie plus ou moins fort, dépendant d’un grand nombre de critères. Ce seuil détermine le potentiel magique des individus. Par exemple, celui de Nika est faible, voire presque inexistant, tandis que celui de Penelo est très élevé.
- Un flingue et des balles, ça vaut tous les sorts du monde, rétorqua Nika.
- Tu oublies les explosifs !
- Il existe plusieurs manières, plusieurs techniques, de déterminer approximativement ce potentiel magique, même postmortem, tant que le corps n’a pas encore complètement pourri. Concrètement, et de manière schématique, le corps d’un magicien défunt dégage une sorte de résonance magique, qui permet, quand on la maîtrise, à certains magiciens de survivre à la déchéance physique. Ceci vaut aussi pour de simples individus, et donne lieu aux fantômes. »

Pour l’heure, Nika suivait, mais pressentait le pire.

« Là où les choses deviennent curieuses, c’est que je n’ai ressenti aucune résonance sur le corps de Wallace, pas la moindre petite interférence magique. Cet individu est aussi sensibilisé à la magie que Lorenza est sensible à la poésie.
- La poésie, c’est pour les tarlouzes ! lâcha Lorenza, en essayant de prendre une voix d’homme viril. C’est pas avec des fleurs piqués dans un jardin qu’on séduit une femme moderne, mais avec un gun, un gros, qui gueule bien, et défonce tout sur son passage ! »

Isabelle ferma les yeux, tandis qu’Elaine rougit jusqu’aux oreilles en comprenant l’allusion.

« Bref...
- Si Wallace n’avait aucun talent magique, alors comment faisait-il pour perturber nos esprits ? Il utilisait un appareil ?
- C’était bien de la magie, mais ce n’était pas lui qui la produisait, alors qu’il l’envoyait.
- Euh... Là, ça commence à devenir confus. »

Isabelle continua ses explications.

« Loin d’être un exercice physique, la magie est avant tout issue de l’esprit. C’est ce qui permet à certains nécromanciens de survivre à la mort de leur corps. En l’état actuel des choses, l’esprit de Devin Wallace était totalement aseptisé.
- Aseptisé ?
- Même un enfant esclave, qui aurait été torturé, battu, humilié, et brisé pensant des années, ne pourrait être dans un tel état. Le cerveau de Wallace continuait à fonctionner, mais son esprit, lui, avait été totalement effacé, anéanti. L’individu que vous avez affronté n’était pas Wallace, mais quelqu’un qui avait totalement pris possession de son corps. »

Un léger frisson parcourut le corps de Nika.

« J’ignorais qu’un tel sort était possible, qu’une telle possession, à un si haut niveau, pouvait s’établir. J’ignore qui est ce mage, mais je sais qu’il a subi un revers. Grâce à vous, Rinako et Nika.
- On est des Héroïnes, ouais ! »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:41
par Rinako Tetsuhiko
Et donc bla-bla-bla, le Roi Gras-moisi, tout ça tout ça... je vois rien de franchement passionnant jusque-là. Si ce gros connard est dangereux il n’y a qu’à lui faire sa fête. Isabelle en fait des tonnes inutilement, je trouve. Mais je suis une soldate. Quand on me donne une cible je me fous de sa biographie du moment qu’elle est dans le camp ennemi. Dans ce cas précis il n’y a pas à trainer des heures. Quant à la merde que ça pourrait foutre à Mijak... Si ces cons se bouffent entre eux ce sera pas plus mal, si on passe derrière pour achever les gagnants ce sera encore mieux. En attendant on a bousillé Mastermind, la tête de son boss doit tomber et c’est pas avec un cours d’histoire qu’elles vont avancer. Moi ? J’ai à faire ailleurs. Ma cible n’est sans doute pas liée à leurs magouilles.

La suite est déjà un peu plus constructive. Le cadavre de Mastermind va sans doute finir en petits cubes dans des éprouvettes, j’en aurais presque de la pitié si on parlait pas d’une grosse pourriture. En revanche Rayka transformée en légume pour le restant de ses jours... Quoi qu’elle ait fait, quelles qu’aient été ses raisons, elle aurait dû crever dans ce nid monstre plutôt qu’en sortir dans cet état. Elle a passé sa vie à souffrir et se battre, une vie de soldate... Finalement je sais pas si c’est une bonne idée d’aller la voir dans cet état. Pour le respect dû aux morts dans le cas présent, je suis plutôt de l’avis de Nika. En revanche je me permets prendre les aficionadas de flingues à contre-poils quand ça vient sur le tapis. Je le fais avec un grand sourire condescendant.

« Soyez pas dégoûtées, les filles. On vous aime bien comme vous êtes. »

Une façon comme une autre de temporiser. Je connais le couplet sur le potentiel magique, et on nous a formées contre les télépathes. Même en termes de magie les Celkhanes raisonnent de façon scientifique. Si ça a été observé et quantifié on le note, mais tout reste possible. Je sens venir un très sale coup, j’en ai le poil qui se hérisse. Heureusement Lorenza en redemande ! Contrairement à Elaine je rougis pas. Mais je regarde même pas la bourrine de service en la pointant nonchalamment du pouce.

« Celles qui pensent comme elle et qui ont des vues sur ma petite fleur de femme moderne : je vous annonce que c’est mort. »

Et quoi ? Pourquoi j’aurais pas le droit de les vanner un peu ? Et c’est rien de méchant. Avec ce qui va tomber derrière... ce que je laisse tomber en toutes lettres. De la part d’Isabelle ça passera mieux. De mon côté je suis moins surprise qu’énervée. On savait déjà que Mastermind, ou Wallace le dealer, était un pion. Un gros pion, mais un pion quand même. Pour la plupart les Zéroïnes ont du mal à avaler un truc pareil. La Colonelle, en revanche, n’a pas l’air plus surprise que moi. L’armée celkhane traite quotidiennement d’individus qui cherchent à contrôler le plus de gens le plus efficacement possible. Niveau magie ou technologie on en connaît un rayon sur le sujet, et Uatis partage ses infos sur les Formiens.

Mais bon ! Ça fait partie de ces trucs sur lesquels je n’ai aucune emprise. Pas de plans sur la comète, on a dit. Alors je me contente d’être une héroïne comme Nika le dit... Avec quand même quelques réserves et une petite moue.

« Mouais... Pas que je dénigre ce qu’on a fait, mais je pense qu’on était pas les plus indiquées. »

Je sourie en coin à Nika.

« Le super-cerveau s’est ramassé devant une obsédée et une pucelle. Fallait envoyer Lorenza avec un recueil de poésie. »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:41
par Tekworld Hero Team
« Le super-cerveau s’est ramassé devant une obsédée et une pucelle. Fallait envoyer Lorenza avec un recueil de poésie.
- Et un gun, un gros » renchérit l’intéressée.

Isabelle secoua la tête, et soupira à nouveau, avant de s’adresser à Rinako :

« Je crois qu’il n’y a personne de vraiment indiquée pour s’infiltrer dans la Fourmilière. Vous avez fait ce qu’il fallait faire.
- N’empêche qu’on en a chiées... D’ailleurs... Si tu n’étais pas intervenue, Rozalia, je crois qu’on serait toutes mortes là-dessous. Pourtant, même si ma mémoire est encore assez fragmentaire, je me souviens clairement t’avoir ordonné de ne pas rentrer dans la Fourmilière, et de ne pas me suivre. »

Rozalia haussa les épaules.

« Si nous devions suivre tes ordres, Nika, notre petite communauté n’existerait plus depuis longtemps.
- Ce qui veut dire ?
- Que tu es contagieuse. »

Nika soupira, et n’ajouta rien, tandis que Bunny ouvrit la bouche, demandant ce qu’était l’objet récupéré dans les entrailles de la Fourmilière, cette mystérieuse orbe.

« Ce dont je suis sûre, c’est que ce n’est pas une orbe qui amplifie les pouvoirs magiques, ou, de manière plus générale, une orbe qui permet un effet magique quelconque.
- Alors, quelle est la nature de cette orbe ? Je vois mal Mas... Wallace organiser tout ça, pour récupérer une simple orbe décorative.
- L’orbe a bien une fonction, mais je ne sais pas quelle est cette dernière.
- L’âge te rend sénile ? demanda Nika, surprise.
- L’âge ne t’apprend pas la politesse, en tout cas, rétorqua Isabelle avec un léger sourire. Ce que je veux dire, c’est que cet orbe a un effet, mais je suis incapable de le comprendre... Ou, plutôt, je ne suis pas sûre de l’effet qu’il déclenche. A ce stade, je ne peux émettre que des hypothèses, mais, si ces dernières venaient à se confirmer, alors cet orbe que nous détenons est d’une valeur bien trop élevée pour que nous la conservions.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu nous prends pour des mauviettes ?! »

Isabelle secoua la tête.

« Nous avons affaire à des individus qui ont planifié pendant des années un plan consistant à faire un coup d’État à Tekhos, uniquement afin de trouver l’emplacement de cet orbe. Nous avons affaire à un télépathe dont le niveau est tel qu’il est parvenu à rivaliser avec l’Overmind. Nous avons affaire à des gens dénués de scrupule, dont la puissance et la patience nous écrasent totalement. Crois-tu vraiment que tes pistolets peuvent arriver quelqu’un comme ça ?
- Une balle, ça a toujours...
- Pas dans cette situation ! l’interrompit Isabelle. Tu as failli mourir, Nika ! On t’a retrouvé en plusieurs morceaux, dispersée dans le sable. Ton vagin était rempli de poussières, et ton esprit était complètement pulvérisé ! Il n’a fallu que quelques secondes à ce télépathe pour mettre en pièce vos deux esprits. Arrête de jouer les gros bras, Nika, on ne joue pas dans la même cour ! »

Nika serra les dents, mais ne répliqua pas. Que pouvait-elle répliquer, au juste ? Elle savait que sa survie tenait tout simplement du miracle. Cette mission avait été un foutu cauchemar. Isabelle avait raison, mais admettre sa faiblesse, c’était toujours difficile. Overlord se calma rapidement. Elle était épuisée, et, surtout, affaiblie. Elle avait du, avec sa fille, remodeler, aussi bien physiquement que mentalement, les corps de Rinako et de Nika. Même les anges avaient une limite, et Nika savait qu’Isabelle tenait beaucoup à elle.

« A ce stade, j’irais amener l’Orbe au Conseil des Archanges. Elles seules ont le talent nécessaire pour corroborer mes doutes. Et il est probable que je leur laisserai cet engin de malheur.
- Alors... Ça s’arrête là ? demanda Nika. On a failli crever, et on va laisser ce connard s’en tirer ?
- Bien sûr que non. Nous continuerons à trouver des informations sur lui, mais en bénéficiant d’une aide extérieure. En attendant, Nika, je veux que tu te reposes. Cette réunion est terminée. Je vous remercie de votre attention. »

Isabelle baissa la tête, et Ryouka éteignit le projecteur, tandis que les camarades de Nika sortirent rapidement. Les grands yeux de Shea’Rin témoignaient du fait qu’elle n’avait quasiment rien compris. Tifa était, comme Penelo, troublée. Lorenza, elle, était frustrée. Visiblement, elle n’aurait pas été contre l’idée d’utiliser sa gatling contre ce maître-chanteur qui, comme dans tout roman d’heroic fantasy, tissait sa toile dans l’ombre. Il ne resta finalement plus dans la pièce que Nika, Rinako, et Ryouka.

« Voilà une situation très intéressante...
- Tu as entendu la dame, Ryouka, je dois me reposer lâcha Nika en se relevant, un sourire espiègle sur les lèvres.
- Tu n’oserais pas me faire ça, hein ?! »

Nika ne répondit rien, se contentant d’un léger sourire, avant de sortir. Ryouka soupira, baissa la tête, puis regarda Rinako.

« C’est quand même une sacrée salope… »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:41
par Rinako Tetsuhiko
La boule disco va leur faire de grosses soirées, apparemment. Même sur Caelestis je décrocherai à ce niveau-là. On est dans l’après, la partie qui concerne le commandement et les analystes. Rien d’assez tangible pour une soldate. J’en profite pour faire un petit tour d’horizon en écoutant d’une oreille. La pauvre Shea’Rin est complètement larguée. Déjà que c’est pas facile à suivre quand on maîtrise la langue, avec un mot sur deux dans le meilleur des cas elle est bien à plaindre. Une de ses copines lui fera bien un petit résumé édulcoré. Par contre je regrette d’écouter un tant soit peu au moment du vagin plein de poussière ! Je veux bien qu’avec une équipe comme ça les images fortes soient une habitude, mais Isabelle aurait pu nous épargner ça !

Nika ravale sans doute une réplique à voir sa tête. C’est vrai qu’on a failli y rester, et qu’on nous le rappelle si clairement me donne encore plus envie de passer entre les mains de la grande brune en cuir. Mais quand tout le monde se lève, j’en ai une autre à choper avant qu’elle ne sorte. Vu la vitesse à laquelle tout le monde s’enfuit, j’hésite pas. Je percute presque Rozalia pour passer les bras autour de sa taille et me coller à elle.

« J’ai pas eu l’occasion de te remercier de nous avoir sauvées... »

Je vais pas lui proposer de venir participer avec Nika, mais c’est clair que je me sens au moins aussi redevable. Je relève la tête avec un regard sans doute un peu inquiet. C’est que j’ai peur de me faire jeter.

« ... Ni de... Hum !... Ni de m’excuser pour ce que j’ai dit là-bas. J’ai été conne. Pardon. »

Il a fallu que tousse pour ne pas le dire d’une trop petite voix. Au moins c’est dit et je la laisse filer. Je me retrouve seule avec les frangines coquines et... Je sais pas pour elle mais de mon côté la tension monte d’un cran. Ryouka le prend super bien apparemment, jusqu’à ce que Nika lui fasse faux bond. Ça sent la vieille manœuvre pour se faire désirer. Me voilà donc avec la petite sœur sexy, pas très flatteuse envers son aînée. Je reviens vers elle avec le sourire, et déjà les joues qui rosissent

« C’est que tout le monde me dit depuis le début... Enfin, pas dans le même sens. »

Arrivée près d’elle j’ai juste le temps de voir les belles fesses de la brune passer la porte. Je me tourne vers Ryouka.

« Personne m’a dit où vous caché la cuisine. Tu veux bien me montrer ? »

Peut-être que Nika sera moins fatiguée si elle voit sa petite sœur récupérer son quatre heures à la seconde où elle tourne la tête. En même temps elle m’a pas spécialement donné l’impression de vouloir que je la suive. Et puis Ryouka est déjà plus près de mon âge. Mine de rien, à par des instructrices et des supérieures, je n’ai fréquenté quasiment que des filles de mon âge. Huit ans d’instruction militaire, je ne sors presque jamais. La veille de l’attaque j’étais sortie, avec Suki. Rien que d’y penser j’ai envie de le lui dire, alors que je ne la connais même pas. Juste pour le dire. Est-ce que je me suis inventé une excuse tortueuse ou est-ce que je le crois vraiment ? Mes yeux partent un peu dans le vague avec tout ça.

« Le soir juste avant l’attaque, je suis sorti avec... une fille... Elle avait bu... Revenais avec le petit déj’... J’étais peut-être déjà sur le terrain quand elle s’est réveillée ? »

J’ai refoulé cette question à chaque fois qu’elle s’est revenue, aussi longtemps que j’ai pu. Est-ce qu’elle a su ? À quel moment ? A-t-elle aussi eu le temps d’embarquer avant que les Celkhanes ne soient écartées ? A-t-elle tenté de me rejoindre ? L’en a-t-on empêchée ? Est-ce qu’elle le pensait quand elle m’a dit qu’elle m’aimait ? Est-ce que j’ai seulement envie, une irrésistible envie de me faire dépuceler par les frangines coquines ? Ou ai-je vraiment envie d’être un femme avant de revoir Suki ?

« On a seulement dormi ensemble... Et j’ai pas... J’ai pas eu le courage de revenir dans la chambre... »

Je ne suis déjà plus la même qu’il y a quelques jours, mais ça ne suffit pas. Je ne sais pas si j’aurais le courage de l’attirer dans un coin, seule à seule, et lui dire ce que je ressens pour elle. Je devrais oublier que c’est ma supérieure, et y voir plus que la gamine à peine plus âgée que moi. C’est une femme que je veux, et que je veux être en allant vers elle. Finalement mon baptême du feu n’est toujours pas fini. J’ai manqué d’esprit de corps, ces derniers temps. Je balaie tout ça d’un soupir.

« C’est vrai que t’aimes bien les petites timides ? »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:42
par Tekworld Hero Team
Avant de réussir à sortir, Rozalia fut accostée par Rinako. L’énergique petite Celkhane s’était presque jetée sur elle, la surprenant. Rozalia avait toujours des pansements ici et là, et baissa la tête vers la jeune femme, lui caressant brièvement ses très longs cheveux. N’étant pas née de la dernière pluie, Rozalia avait vu le lien qui s’était tissé entre Nika et Rinako. D’une piteuse voix, la Celkhane présenta ses excuses pour son comportement.

« ... Ni de... Hum !... Ni de m’excuser pour ce que j’ai dit là-bas. J’ai été conne. Pardon. »

Rozalia lui sourit.

« Comme je suppose qu’il ne servirait à rien de te dire que tu n’as pas à t’excuser, je vais me contenter de te dire que, en sauvant Nika, et en faisant en sorte que notre mission ne soit pas un échec, tu es entièrement pardonnée, Rinako. »

Elle lui fit un clin d’œil, et la laissa là. Nika se retira ensuite, ne laissant plus que deux personnes dans la pièce : Rinako, et Ryouka. L’intéressée observa le léger rosissement sur les joues de Rinako, et se contenta d’un léger sourire amusé.

« Personne m’a dit où vous caché la cuisine. Tu veux bien me montrer ? »

Faire la guide touristique était un rôle qui plaisait très bien à Ryouka, mais elle n’eut pas vraiment le temps de répondre que la Celkhane enchaîna sur d’autres remarques, relativement personnelles. A sa surprise, Ryouka apprit donc que, avant l’attaque, Ryouka était sortie avec une fille, probablement une autre Celkhane, et ceci la troublait... Tout en troublant également Ryouka, qui se demandait comment articuler ça avec le désir que Rinako ressentait ça pour Nika. Si cette dernière éprouvait du désir pour une autre femme qu’elles, il risquait d’y avoir des soucis. Rinako continua à lui exposer ses doutes. Il ne s’était rien passé entre elles, mais elle n’aurait pas été contre.

« C’est vrai que t’aimes bien les petites timides ? » demanda-t-elle alors, comme pour changer de conversation.

Surprise, Brainstorm ne répondit pas sur le coup, avant faire la moue. Elle était assise sur le fauteuil, à l’emplacement où, il y a quelques minutes, Nika se tenait.

« Hum... J’aime beaucoup de choses, Rinako. Mais j’ai une nette préférence pour les jeunes femmes timides et les Celkhanes. Pourquoi les Celkhanes ? Je ne sais pas, mais je vous trouve attirante... Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas vraiment. Et, pour ce qui est des timides... Disons qu’il y a deux extrêmes : les partenaires talentueux, femmes ou mâles, ceux qui t’emportent pour un rodéo magique en te laissant briser en mille morceaux au bord du lit, et les partenaires inexpérimentés, les timides, les soumis, qui se soumettent, et tentent de surmonter leur peur et l’impression que ce sont des nuls inintéressants. Pour une perverse comme moi, ça a son charme. »

C’était un résumé rapide, mais complet. Ryouka se releva, s’extirpant du fauteuil, et se rapprocha de Rinako.

« Le rougissement de certaines filles timides me fait parfois penser à une grosse pomme que j’aurais envie de croquer, c’est tellement mignon... »

Elle faillit presque la caresser, mais se retint, se contentant de l’observer avec un léger sourire. Cette Celkhane était vraiment à craquer. Ryouka se retourna alors, et alla éteindre son ordinateur portable.

« Tu sais, j’ai suivi des cours d’informatique avancée à l’université de Uatis City. »

Devant la taille de la métropole, il y avait plusieurs universités. Pourquoi Ryouka parlait de ça ? Ce n’était pas innocent, bien entendu, et elle poursuivit donc :

« Il y avait un cours d’Histoire informatique particulièrement ennuyeux, servi par un prof’ monocorde. Une camarade m’avait offert un cadeau pour m’aider à surmonter ce cours où je m’endormais presque... Une culotte électronique assez spéciale, puisqu’elle comprenait deux godes qui s’enfonçaient et vibraient à moi à l’aide d’une pression du doigt sur le bouton d’une télécommande. Tu as déjà joui en plein cours, au milieu d’individus qui pianotent à toute allure sur leurs claviers, Rinako ? Crois-moi, c’est le genre de fantasmes qui te hantent toute ta vie. »

Ryouka s’en servait encore. Elle avait du se mordre la lèvre pour ne pas soupirer trop fort, alors que ses copines l’observaient en la filmant, utilisant des modes de caméra spéciaux pour centrer sur sa cyprine à travers la culotte. Quand on voyait un film érotique uatéen, on s’ennuyait devant les films terriens. Indéniablement.

« D’ailleurs, note-le à l’avenir, mais, quand Nika s’ennuie lors de réunions, elle utilise un programme dans ses lunettes pour regarder des films érotiques. »

Ryouka éteignit pour de bon son ordinateur, puis se rapprocha de Ryouka, un sourire sur les lèvres.

« Tu voulais savoir où était la cuisine, non ? Alors, allons-y ! »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:42
par Rinako Tetsuhiko
Comparée à sa frangine, Ryouka a d’emblée l’air d’avoir le dessus sur plusieurs tableaux. Plus instruite, plus maline, plus discrète aussi, plus faible mais plus douce. Et bizarrement, quand elle se met à parler, ça fait pas pareil. Pas du tout ! Je lui sors ma petite histoire de cœur en suspend et je noie le poisson en essayant de l’aguicher un peu. Là-dessus elle va crescendo dans le pervers. Au début je me vois bien dans le groupe des timides. De toutes façons, je vais pas lui faire un rodéo dès le départ. Et le fait de coucher avec des mâles... Bon, je suis pas androphobe mais je dois bien avouer que ça me dit moyen. C’est les poils, je sais pas pourquoi : ça me branche pas. Et le peu que j’ai profité de la poitrine de Nika m’a convaincue.

Bref ! Le premier morceau reste assez distant, on va dire. Pas trop de détails, juste ce qu’il faut pour me mettre dans un état où elle doit avoir envie de me croquer. Quand elle part sur la fac je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Une copine. Une amourette ? Ah non, tiens ! Je sens tout le bas de mon visage qui tire atrocement, mais à part ce sourire nerveux je suis pas capable de grand-chose. Vu comme j’ai la tronche qui cuit, je dois être pourpre. Plus rouge que rouge ! Infrarouge !

Ma dernière vraie salle de classe remonte à mes huit ans, même par surprise c’est plutôt incompatible avec ce qu’elle me raconte. Pour le reste c’est l’école militaire, et rien que de m’imaginer avec un truc pareil entre les cuisses au milieu des autres recrues, je crève de honte. Pas mieux pour les lunettes de Nika. D’autant qu’une petite maline s’est faite choper à jouer à ça et... Et en fait elle a été nommée caporale assez vite et transférée comme aide de camp d’une générale. Même des recrues jeunes, naïves et pucelles ont vite pigé que ça n’avait rien à voir avec ses aptitudes de soldate.

« Ok... On y va... À petits pas... »

Je suis trop crispée pour marcher normalement, là. Mais je suis le rythme. Il faut que je l’affranchisse, parce que si elle a d’autres histoires comme ça en banque je vais faire une syncope. Pas qu’elle soit complètement vicelarde à me bouffer du regard comme une bête. En fait elle reste tout à fait légère et sympa, très amicale. Dans le genre « tu vois c’que j’veux dire. » L’ennui étant que justement : non, je vois pas. Je vois la théorie mais elle part trop dans la pratique. Elle est pas au courant que je suis pucelle ou quoi ?

Allez ! Respire un bon coup, ma fille ! Quand tu seras sur le terrain faudra bien que t’essaies d’assurer !

« Ryouka... »

Qui m’a foutu un nœud coulant autour du cou ? Dire que je prenais sa sœur pour une bourrine à cause de ses allusions salaces. On peut dire que la cadette a dépassé l’aînée. Je toussote un petit coup pour me dénouer un peu la gorge.

« Je... Je suis... vierge... Tu dois déjà le savoir. »

J’espère que ça aura changé avant que le monde entier soit au courant.

« Je... Je me suis touchée que quatre ou cinq fois dans ma vie... Quatre, en fait... La ou cinquième c’était après des manœuvres. J’avais pris une flashball électrique en plein dans le nichon droit. Je me suis seulement massé la poitrine sous la douche en rentrant... Je me suis aussi pincé les tétons et c’était pas désagréable, mais avant que ça aille plus loin on s’est repris dix bornes à marche forcée. »

Qu’est-ce qu’on en a bavé avec cette instructrice ! La moitié de la compagnie a démissionné. On me reproche d’être une acharnée, mais ça vient pas tout seul ces choses-là. Bref ! Je suis pas plus relax qu’avant.

« Je crois que... que j’ai jamais eu... d’orgasme... En fait j’en suis sûre... Une fois je me suis... touché le... Enfin, mon lit a pris feu quand ça devenait trop... Chaud ? »

Tiens ? C’est marrant, ça. Merde ! C’est inquiétant, aussi. Ce petit coup de stress me fait au moins réagir.

« Mais je risque pas de me transformer en torche humaine ! Je me maîtrise beaucoup mieux ! Déjà dans la Fourmilière Nika avait commencé à me toucher et il s’est rien passé... Rien de rien... »

J’ai soupiré la fin. Je regrette encore un peu, même si ça aurait pu changer dramatiquement la suite des événements. Quoi de plus dramatique que de se retrouver en morceaux dans une carcasse de vaisseau dans le désert ? Très simple : se retrouver en morceaux dans des carcasses bien vivantes de Formiens. Là je vois mal comment les jolies emplumées auraient pu nous récupérer. Toujours est-il qu’on arrive à la cuisine. C’est fou tout ce qu’elles ont à bouffé ! Mais si je me goinfre je vais passer l’aprèm’ à me traîner et je déteste ça. J’ai trop l’habitude des rations : du consistant et nourrissant en petites portions... Bon, une petite salade composé c’est léger. Paupiettes de veau en sauce avec des nouilles ? Viande ! Féculents !...Non. Il faut que je surveille mon régime, ne serait-ce que par égard pour le pognon monstre que coûte mon petit uniforme. Si je rentre plus dedans ce sera une grosse perte du budget de l’armée... je vais prendre des haricots vert à la place des nouilles. Et un sorbet poire-citron pour boucler.

À table ! Et en remuant ma salade dans son petit bol je me mordille la lèvre. J’ose à peine relever les yeux vers Ryouka.

« Il paraît que ça fait mal quand... Quand on... La première fois. »

Parler de déchirure d’hymen est encore au-dessus de mes forces. J’éprouve même un frisson assez dérangeant quand ma fourchette perce la première feuille de salade.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:44
par Tekworld Hero Team
« Ok... On y va... À petits pas... »

Ryouka souriait sous cape, sachant très bien dans quelle situation Rinako devait se trouver. Le moteur s’enrayait devant les anecdotes très croustillants de la geek. C’était une question de proportion. Les geeks terriens avaient tous une propension assez forte à la perversion, alors, les geeks uatéens... C’était curieux. La psychologie humaine était quelque chose de curieuse, car Ryouka était plus ou moins sûre que Rinako n’avait jamais vraiment du confier ce genre de confidences aussi rapidement à quelqu’un, et que, si elle avait eu le choix, elle n’aurait probablement pas opté pour une informaticienne perverse qui lui racontait qu’elle se branlait en cours avec un gadget technologique lui permettant d’avoir des orgasmes pendant que la professeur expliquait comment la programmation uatéenne avait abandonné les codes hexadécimaux pour des codes permettant de mieux appréhender le système binaire, base de l’informatique. La vie réservait son lot de surprises, et, alors que Ryouka avançait le long des couloirs menant à la cuisine, Rinako l’interpella, et commença à lui raconter quelques anecdotes. Si une vampire avait été à la place de Ryouka, elle aurait probablement mouillé sa culotte, à voir dans quel état de gêne extrême Rinako se trouvait.

Parlant d’une voix lente, Rinako confia à son tour quelques anecdotes à Ryouka : ses éveils à la sexualité, quand elle se touchait les seins. Elle lui annonça aussi être vierge, et n’avoir jamais connu d’orgasme. Son anecdote sur la douche la fit légèrement sourire, son histoire formant comme un écho qui rappelait à Ryouka son propre passé... Son premier orgasme, son premier amour, cette époque où elle était naïve, et où elle était tombée amoureuse d’un mec qui l’avait balancé comme une vieille choucroute pourrie. Rinako parlait difficilement, hachant chaque mot, et lui expliqua que, quand elle avait failli approcher l’orgasme, elle avait tout simplement foutu le feu.

*Voilà le genre de choses qu’il faut dire pour encourager ses amants ! Elle, elle nous met littéralement le feu...*

Devant l’avalanche de jeux de mots qui affluèrent dans l’esprit de Ryouka, elle décida de se concentrer, car la Celkhane lui confiait des choses qui lui pesaient. La sexualité... Rares étaient les systèmes qui en prenaient vraiment compte, qui éduquaient les individus à vivre sa sexualité à l’appréhender, et à l’affronter. Au lieu de ça, la sexualité était conçue comme une chose tellement privée et intime qu’elle en devenait taboue. Ryouka avait toujours été sceptique envers ce genre de systèmes, surtout qu’elle connaissait des sociétés où le sexe n’était nullement tabou, comme les Amazones.

« Mais je risque pas de me transformer en torche humaine ! précisa alors Rinako, comme pour dissiper les doutes de Ryouka. Je me maîtrise beaucoup mieux ! Déjà dans la Fourmilière Nika avait commencé à me toucher et il s’est rien passé... Rien de rien... »

Rien de rien... Aussi bien dans le sens « J’ai-pas-tout-fait-cramer », que dans le sens « Il-s’est-rien-passé ». Ryouka, bras croisés, se fendit d’un léger sourire complice, comprenant ce que Ryouka voulait dire. La pauvre Celkhane... Dans un sens, elle s’identifiait à elle.

« Ne t’inquiète pas, Rinako, tout se passera bien... » finit par dire Ryouka.

La jeune femme marcha ensuite vers la cuisine, atteignant cette dernière. La cuisine, pour le coup, était plutôt bien fournie, et elles s’assirent à une table, Rinako optant pour une salade avec des haricots verts, tandis que Ryouka prit un repas assez classique : un bol de riz. Ryouka s’assit en face de Rinako, quand cette dernière lui parla d’un autre sujet qui la préoccupait :

« Il paraît que ça fait mal quand... Quand on... La première fois. »

La langue de Ryouka fila le long de ses lèvres, alors qu’elle redressa lentement sa tête, observant silencieusement la Celkhane. Il s’écoula plusieurs secondes, pendant lesquelles Ryouka réfléchissait, avant qu’elle ne largue quelques éléments de réponse :

« Ça fait mal, oui, acquiesça Ryouka, ne pouvant nier l’évidence. La douleur physique est indéniable. »

Elle parlait assez lentement, détachant chaque mot, plongée dans son passé.

« J’avais peur... J’ai toujours eu peur de faire l’amour, tout en étant étrangement attirée par ça. Ça... Ça m’inquiétait. Je ne sais pas trop, j’avais peur de quantité de choses... De ne pas être à la hauteur, de ne pas ressentir ce que tout le monde ressent, de me mettre à pisser le sang, que ça me crève une veine, et que je finisse à l’hôpital, que je finisse en cloque... Je m’imaginais quantité de scénarios catastrophes tout en ayant irrépressiblement envie de le faire. »

Elle ne savait pas trop si son discours était cohérent, rationnel, mais, dans le domaine du sexe, peu de choses l’étaient, à vrai dire.

« Je... C’est Nika qui m’a pris ma virginité... Une erreur de ma part... J’aimais quelqu’un... Le premier amour. Celui où tu perds le sens des réalités, où ton esprit s’emballe, et où tu idéalises le bellâtre... Il m’a largué comme une vieille chaussette... Je dirais qu’il doit s’en mordre les doigts, vu que les mecs adorent les femmes perverses, mais, quand il m’a largué, je... Enfin, je suis tombée de haut, tu vois... Je... J’étais résolue à lui offrir la chose la plus intime qui soit à une femme. J’allais lui confier mon hymen, et je voyais ça comme... Comme dans ces films qu’on regarde, ces contes qu’on vous dit sur l’amour parfait, sur cet amant tant espéré. »

Ryouka haussa les épaules.

« J’ai failli me trancher les veines. Je me souviens encore de tous les détails. J’étais dans l’un des taudis d’une ville uatéenne, et mon grand amant, qui faisait partie d’un gang de rues dans lequel Nika était, m’avait laissé en plan, en me disant que j’étais ‘‘trop jeune’’ et que sortir avec une gamine ne ferait pas très bien vis-à-vis de ses potes... Oui, c’est con, un mec... C’était dans une salle de bains abandonnée, et le soleil perlait à travers les fenêtres brisées. Il y avait... Un miroir brisé, et je pleurais comme une madeleine. Je me suis écrasée dans la baignoire, en me disant que ma vie n’avait pas de sens, que je n’étais qu’une gamine des rues, et que personne ne se soucierait de moi si je disparaissais. Je ne voyais plus l’intérêt de vivre, alors, j’ai été vers ce miroir brisé, je me suis relevée, j’ai pris un bout de ver, et je l’ai dirigé vers mon poignet. Mes doigts tremblaient. Je me revois encore, tendant le bras droit, comme ça, le bras gauche levé, le bout du miroir oscillant. Je m’étais coupée rien qu’en le prenant, et je me disais que ce serait bien fait pour eux, pour tous ces hypocrites qui m’ont toujours rejeté, qu’ils regretteront ma mort, et que je me foutrais de leur gueule... »

Elle reposa ses mains, et cligna des yeux.

« C’est là que Nika est intervenue. Elle s’inquiétait, et j’ai compris, par la suite, qu’elle avait collé un poing dans la tête du mec, avec ce raffinement qu’on lui connaît. Elle est ensuite montée me voir, et m’a empêché de commettre l’irréparable. Je m’attendais à ce qu’elle me gifle, à ce qu’elle m’en colle une pour avoir fait une telle connerie... Mais elle s’est contentée de me tenir dans ses bras, elle n’a rien dit, et j’ai continué à pleurer. »

Emportée par ses émotions, par le poids du passé, Ryouka avait transformé une réponse rapide en un long discours, un véritable monologue... Mais pouvait-elle s’arrêter maintenant ? Une fois qu’on était sur la piste, on ne pilait pas en plein milieu, mais on continuait jusqu’à la ligne d’arrivée. Buvant un peu d’eau, elle reprit donc :

« Je ne sais pas combien de temps j’ai pleuré, mais je me souviens avoir entendu les mots du gang partir. Tu sais... Nika et moi, on est pas des sœurs... Pas au sens biologique du terme, en tout cas. Et on n’a pas de noms. Spänje, ça t’évoque quoi, à part une flaque de merde sur le sol ? Nika, pour moi, à cette époque, c’était juste un garçon manqué. Elle était déjà très sexy, avec un penchant pour les lunettes de soleil, Moi, j’étais la cinquième roue du carrosse, le boulet de l’équipe... Une ancienne religieuse qui fuyait le couvent pour s’amuser avec eux... Et mes yeux rouges n’inspiraient pas franchement la camaraderie... C’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontré Nika. Des garçons du couvent l’avaient attaqué dans une ruelle pour me frapper, parce qu’ils pensaient que mes yeux rouges signifiaient que j’étais une démone, et Nika les a délogés... En les tapant là où ça fait mal... Mais j’avais jamais pensé que Nika tenait à ce point à moi. Quand elle a du choisir entre le gang et moi, elle n’a pas hésité. Elle est montée dans la salle de bains, et, là, elle m’a fait une promesse. Elle a tenu le morceau de miroir brisé, et elle m’a entaillé la paume, puis s’est entaillée sa propre paume, et elle a dit qu’à partir de ce moment, elle et moi, on serait comme des sœurs... Des sœurs qui veilleraient l’une sur l’autre, jusqu’à ce que la mort nous sépare... Et, comme il fallait bien se trouver un nom de famille, Nika a opté pour le nom de l’entreprise qui a fabriqué le miroir. ‘‘SPÄNJE’’. C’est le nom qui figurait en petites lettres d’imprimerie. »

Le grand secret des sœurs Spänje... Un bout de verre, et une société morte depuis des années spécialisée dans la construction de miroirs.

« Cette garce m’a fait rire, et elle m’a dit que, si j’avais encore la force de rire, c’est que je ne tenais pas tant que ça à cet abruti. Alors, je lui ai demandé pourquoi elle agissait ainsi.. Pourquoi elle abandonnait la protection d’un gang pour une pauvre cloche comme moi. Et c’est là qu’on a fait l’amour. Dans la baignoire. »

Ryouka se racla la gorge, et revint au moment présent.

« Le sexe, c’est douloureux, mais tu verras que cet aspect est à la fois marginal et nécessaire. Tu ne dois pas craindre la douleur, Rinako. Tu es une soldate, je suppose que tu le sais : la douleur est ce qui permet d’apprécier la vie. Si je n’avais pas été aussi déprimée ce soir-là, il est tout à fait possible que le sexe ne soit pour moi qu’un simple plaisir taquin, et non une passion à laquelle je m’adonne activement, au point de pouvoir sans problème me considérer comme une grosse perverse. Tu as raison d’avoir peur, Rinako, mais, fais-moi confiance... Avec moi et Nika comme profs, on te fera adorer ça ! »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:44
par Rinako Tetsuhiko
Ryouka va un peu plus loin que ma question. Au moins elle ne rentre pas dans les détails trop techniques. Je suis tout de même un peu gênée, je mange tout doucement en l’écoutant parler. La première fois lui a fait, différemment et bien plus que je ne m’y attendais. Je garde mes commentaires pour moi, ils n’auraient rien de bien intéressant ou constructif. Entre les Celkhanes et les gangs masculins c’est la haine pure et dure. Je suis pas naïve, je sais qu’on incarne tous les principes qui les collent au ban de la société uatéenne. Mais ce qui me demande le plus gros effort d’imagination c’est de me représenter une perverse pareille en ado naïve... Religieuse en plus ?

Mais je m’y vois. Le premier amour, celui qu’on idéalise, qui ne peut être que le seul et unique, le bon. La bonne. Suki. Il n’y a pas si longtemps elle était encore ça pour moi. Combien de temps ça lui a pris pour défoncer mes illusions ? Mais je comprends mieux l’attitude des héroïnes à mon égard. Certaines filles n’encaissent pas. La fille que je remplaçais dans l’unité de Suki doit encore être en dépression, comme quoi même blindées n’importe qui peut craquer. En revanche Nika qui déboule pour sauver Ryouka, puis laisse tout tomber pour s’occuper d’elle... C’est elle qui est venue me chercher au cœur de la Fourmilière.

Qu’elle enchaîne la suite comme ça : ça me fait pas non plus recracher mes haricots verts. Le pacte de sang, le premier nom qui vient pour officialiser... et dans la baignoire. Je l’imagine pas réagir autrement, sur le vif elle reste dans le vif. Tout ça pose beaucoup de questions, et la conclusion encore plus. La douleur... Dans mon expérience la douleur n’aide pas à apprécier grand-chose. Physique ou mentale elle revient au même : ça va pas, on soigne ou on serre les dents. On l’écoute ou on la repousse mais on ne la laisse pas prendre le dessus. Comme sur la chaise quand Rayka avait le doigt sur le bouton. C’est une chose que Caelestis a planté trop profondément en moi pour que j’arrive à l’oublier. Au-delà de la technologie, des principes, des secrets et tout ce bordel : tenir est la seule chose qui compte.

Et là je me retiens encore d’aller faire un gros câlin à Ryouka. Je lui souris en attaquant mon sorbet.

« J’espère que je vais pas dire une connerie, mais je la trouve pas si moche ton histoire. En tous cas elle a une belle fin. Et ça t’a amenée jusqu’ici... Après, que tu sois une perverse... »

Je glisse la première portion de glace sur ma langue, puis je la laisse fondre en me redressant. Mes sourcils se haussent avec mes épaules.

« Tu sais, je voudrais pas détruire tes fantasmes mais toutes les Celkhanes sont pas des ados timides. Quand tu croises des vétéranes à la sortie de la douche, t’as pas intérêt à traîner. Enfin, je dis tu... Toi, je pense pas qu’elles te feraient peur. »

Pour les jeunes recrues, en revanche... Un peu comme moi en ce moment, plus ou moins j’imagine. Après elles ne s’en plaignent pas souvent. Je rougie en repensant à celles qui ont tenté leur chance avec moi. Il n’y en a pas eu tant que ça. Mais mon sourire se teinte d’ironie. Je soupire en remuant lentement la tête, et je me redresse sur ma chaise.

« C’est marrant. Depuis que j’ai rencontré Nika et Rozalia, tout le monde me sort des opinions tranchées sur Caelestis. C’est critique sur critique, tellement que je cherche même plus à répondre. Mais quand je veux je me faire dépuceler... Plus personne se dit que je suis sergente dans les commandos celkhans... »

Pas la peine de rentrer dans les détails. On m’a appris et j’ai vu de mes yeux que cette chose si géniale peut être horrible. Partant de là le débat est clos : celles qui sont pas contentes des Celkhanes peuvent parler dans le vent. Les seules balles que je regrette d’avoir tiré lors de ma première mission sont celles qui ont manqué leur cible. Mais moi, dans tout ça ? Je relève les yeux vers Ryouka, vers ses grands yeux rouges.

« Je sais ce que le sexe peut avoir de monstrueux. Je sais rien d’autre, en fait. Alors je... Je... »

Je serre les dents une seconde. Tu vas cracher le morceau, ma fille. Et tout de suite !

« Je me fous que ça chatouille ou que ça pique quand on se fait déchirer l’hymen... J’ai pas peur de me faire dépuceler. Et depuis que Nika a vaguement laissé entendre que ça pourrait se faire avec toi aussi : je suis encore plus sur les nerfs. J’attends que ça ! Je meure d’envie de baiser avec vous deux. Je veux savoir enfin pourquoi c’est aussi bon ! Et je veux me gaver le plus possible ! Je veux en découvrir un maximum ! »

C’est pas en attendant que ma princesse charmante perturbée boive le verre de trop que ça va avancer. Et de mon côté le sexe ne m’évoque que ce que j’en sais. Vaguement que ça peut être bon, qu’on peut faire l’amour si on trouve la bonne. Mais ce qui est précis n’a rien d’attirant, bien au contraire. Même toute seule j’ai à peine eu de petites sensations agréables, c’est bien trop peu. Rien que d’avoir avoué mon impatience j’ai le cœur qui bat à cent à l’heure. J’en peux vraiment plus de poireauter si près du but !

Mais je souris. Maintenant que je l’ai dit à haute voix, ça pèse moins lourd... Par contre, la honte : ça pèse ! J’arrive plus à tenir ma tête droite, et j’ai les yeux à la dérive sur le fond de glace au citron fondu dans sa coupelle.

« Et je... j’devrais réfléchir avant de dire des trucs pareils à une perverse assumée... »

Quoique... Après tout j’en veux pas une mais deux pour ma première fois.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:45
par Tekworld Hero Team
Ryouka avait balancé d’une traite toute son histoire. Elle ne se sentait pas soulagée. Toutes les Héroïnes connaissaient cette histoire, et il n’y avait effectivement aucune honte à la dire. Maintenant, en tout cas... Il y a des années, c’était le genre de sujet sur lequel Ryouka se braquait, tant elle avait honte de son comportement. L’amour véritable... Une belle connerie, selon elle. Elle préférait cette relation épanouie et sûre qu’elle avait avec Nika, une relation qui n’était fondée sur aucune obligation, une relation libre et sûre. C’était paradoxal, car c’était le caractère instable et infidèle de cette relation qui contribuait à la rendre souple et certaine. Rinako mangeait sa glace, et lui répondit. Elle lui expliqua qu’elle ne recevait que des séries de critiques sur Caelestis depuis qu’elle était ici, au point de la blaser. Rozalia n’avait sûrement pas vraiment pu lui exposer tout son point de vue, car, dans l’absolu, elle était plus réservée et plus réfléchie que Nika, une tête brûlée. Sur Caelestis, les avis étaient généralement divisés, mais il était effectivement connu qu’Isabelle n’appréciait guère l’Archipel, qu’elle avait toujours vu comme une réponse hâtive et tardive, et mal organisée, contre le développement de Mijak. Mais le moment ne se plaçait pas vraiment pour un débat de ce genre, d’autant plus que Ryouka, sur cette question, était un peu moins tranchée que Nika. La Celkhane finit par balancer ce qu’elle avait sur le cœur, faisant sourire Ryouka :

« J’attends que ça ! Je meure d’envie de baiser avec vous deux. Je veux savoir enfin pourquoi c’est aussi bon ! Et je veux me gaver le plus possible ! Je veux en découvrir un maximum ! »

Ryouka comprit que Rinako devait songer au sexe depuis assez longtemps, et que sa rencontre avec les sœurs Spänje avait réveillé cette envie, au point où il était difficile de la repousser. Rinako se mit à nouveau à rougir, se refermant comme une huître, pour bredouiller quelque chose qui avait l’apparence d’excuses timides et gênées. Ryouka se pencha un peu vers elle, et répondit assez rapidement :

« Il y a perversion et perversion, Rinako. Je suppose que tu t’en doutes, mais, quand je te dis que je suis une perverse, je ne suis pas totalement sérieuse. J’aime le sexe de manière assez disproportionnée, c’est un fait, mais ce que j’aime est bon et sain. Je... Je te le dis car j’ai grandi dans un couvent religieux, comme fille abandonnée, avec des moralisatrices, qui enseignaient la chasteté, les bienfaits de la pureté... Mais je ne crois pas que rester vierge soit une trace de pureté. Alors, pour balayer toutes tes interrogations... »

Et Ryouka se pencha encore un peu plus, parlant un peu plus bas, presque sur le ton de la confidence :

« Rassure-toi, Nika et moi, on te baisera fort. On te tringlera comme tu n’en as jamais rêvé dans tous tes fantasmes. Je te ferais l’intégrale, Rinako, et je te baiserais tellement que tu passeras en une journée du statut de ‘‘jeune vierge’’ à celle de ‘‘professionnelle confirmée’’. »

Voilà ce que Ryouka lui promettait. Tout simplement. Et, maintenant qu’elle en parlait, elle avait également très envie de passer aux choses sérieuses. Elle se tortilla un peu sur son siège, se rabaissant en arrière, observant Rinako. C’était vraiment une très belle femme.

« Et je sais que les Celkhanes ne sont pas toutes aussi timides que toi... J’ai même cru comprendre que certaines d’entre vous avaient un tempérament... Explosif. »

Elle ne faisait référence à personne en particulier, si ce n’est à un fait divers qu’elle avait lu il y a quelques mois, sur une « Celkhane en combinaison orange » qui avait été dans un bar masculin à Uatis, afin de se livrer à une rixe. Un fait divers assez particulier, qui n’avait jamais connu de réponses.

« J’aurais aimé parler politique avec toi, et discuter de toutes les controverses liées à Caelestis, mais, plus je te vois manger ta glace, et plus j’ai une envie phénoménale de te baiser. Par conséquent, le mieux pour nous est d’aller voir Nika, et de passer aux choses sérieuses. »

L’intéressée devait sûrement se trouver dans le meilleur endroit, selon elle, de tout le bunker.

L’armurerie.

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:45
par Rinako Tetsuhiko
La jolie geekette perverse me fait la bande-annonce du spectacle à venir. Bon et sain ? C’est vague mais on va pas se lancer dans un débat lexicologique. Je suis toute fébrile d’avoir lâché le morceau, j’ai encore plus envie d’y être. Je commence à me dandiner nerveusement sur ma chaise, j’ai envie de me lever et d’aller me frotter à Ryouka. Et surtout j’ai chaud ! J’ai déjà ressenti cette chaleur, elle n’a jamais été si intense. Chasteté et pureté ? La bonne blague ! Sur Caelestis on aime bien les anges, en revanche les bonnes sœurs qui s’enferment dans leurs couvents et s’acharnent à rester chastes et pures : c’est des folles.

Ryouka se penche vers moi, mon cœur s’emballe. Elle balaie mes interrogation si efficacement que j’en ai le vertige. Je me sens frissonner alors que je retiens un soupir. Elles vont me baiser, toutes les deux, forts... J’ai aucune idée de ce que ça va donner et je crève d’envie de le découvrir. Ma nuit avec Suki est ce que j’ai eu de plus approchant, et c’était déjà tellement agréable de la sentir contre moi. Aujourd’hui je vais en avoir au moins deux fois plus entre les bras, contre mon corps partout. Trois, même ! Suki est plus proche de mon gabarit que du leur : ni aussi grande, ni aussi... charnue ?

J’ai d’autres mots qui me viennent en tête mais charnu me donne plus de frissons.

« Je suis pas aussi timide sur le terrain, quand je sais quoi faire. »

À elles de m’apprendre. Les frangines coquines. Rien que de connaître leur histoire c’est encore plus excitant. Vite, la dernière cuillère de glace avant que je prenne feu ! Je préfèrerais avaler ma cuillère que de parler de mon cher archipel natal. C’est pas le moment, et après ça le sera pas plus. Heureusement elle aussi est partante pour autre chose.

« Alors qu’est-ce qu’on fait encore là ? »

À l’assaut ! L’opération de recherche et défloration est lancée. Une mission urgente, les troupes sont sur les dents. Le temps d’aller reposer les plateaux on se met en route. La jeune vierge en moi brûle de milles question sur ce qui va faire d’elle une professionnelle confirmée. Qu’est-ce qu’elles vont me faire ? M’enlacer ? M’embrasser ? On va se toucher ? En haut, en bas, devant, derrière ? Et dedans, qu’est-ce que ça va me faire ? Même moi je n’ai jamais essayé... Tu sauras tout bien assez tôt, ma fille.

Je ne m’en suis même pas rendu compte mais en route je n’ai pas pu m’empêcher de me rapprocher de Ryouka. Je même tout contre elle, un bras dans son dos et la main sur sa hanche. J’ai envie de contact, de sensations pour m’aider à tenir. J’en peux plus ! Chaque pas fait frotter mes cuisses l’une contre l’autre. Je... mouille ? Pas de quoi surcharger le système de traitement de ma culotte, mais assez pour que je sente le textile synthétique glisser contre ma petite fente. J’ai le bassin qui me démange, mais pas autant que la langue. L’idée de la glisser entre les cuisses d’une autre femme doit paraître répugnante pour les parangons de pureté et de chasteté dont la belle aux yeux rouges me parlait.

Moi j’en ai trop entendu sur ce sujet. Je veux goûter le sexe d’une autre femme – ou deux, est-il besoin de préciser. J’en connais qui sont accros comme à une drogue, un vrai régal. J’en ai même entendu expertiser, se décrire le goût de l’autre, comparer ce qu’elles pensaient des autres... Autant dire que ça a été long de rester planquée dans un coin des douches, elles n’ont pas fait que parler. Mais si elles avaient su que j’étais là elles auraient simplement attendu que je sorte. Il faut dire que j’avais quatorze ans. C’est cette nuit-là que j’ai foutu le feu à mon lit.

Bref ! Guidé par la cadette perverse je ne tarde pas à retrouver l’aînée torride. L’armurerie ? Bizarrement ça me fait passer le gros du stress. Je nous voyais débouler dans une chambre, sa chambre. J’ai déjà moins l’habitude de ma propre chambre que du reste de la base sur Caelestis... Une armurerie, c’est un peu la maison pour moi. C’est un endroit que je connais, que je maîtrise pour y avoir passé des jours entiers. Ça sent la graisse, la poudre, un peu de poussière et de sueur comme dans un vestiaire de salle de sport. Et il y a une grande athlète qui révise ses bases sur une table. Ça a dû lui manquer, de nettoyer son flingue.

« Alors c’est comme ça que tu te reposes ? »

Je frissonne toujours mais l’excitation a pris le pas sur l’angoisse. Je suis plus confiante ici, plus que je ne le serais dans sa chambre ou la mienne. Une armurerie c’est le passage obligatoire avant l’action, et il va y avoir de l’action, non ? Le fait d’être enfin seule avec les deux joue aussi dans mon retour au calme. Je me décolle de Ryouka pour rejoindre sa grande sœur. Je me glisse dans son dos, passant les mains sous ses bras pour l’enlacer, et j’approche les lèvres de son oreille.

« Tu sais quoi ? Ta sœur a une envie phénoménale de me baiser, et moi de la laisser faire. Mais on voulait pas te laisser toute seule, à te tripoter le calibre dans ton coin. »

Mes mains désertent son ventre pour rejoindre le bord de ma culotte et entrer à l’éveuglette le code qui désactive les sécurités. Vu la coupe de mon uniforme et ses spécificités, je ne me déshabille pas comme les autres soldates. Une combinaison, même toute détendue et ramollie : elle couvre. Moi, si ma culotte triple de taille je me retrouve les fesses à l’air. Même chose pour mon plastron. Donc en désactivant les sécurités, je ne les rends pas plus large que des vêtements qui seraient à ma taille. Il n’y aura qu’à faire glisser le moment venu.

« Cette fois je m’échapperais pas... et je garderais mes gants. »

Re: Until The Last Back (Tekworld Hero Team)

Posté : 16 sept. 2024 01:46
par Tekworld Hero Team
Nika se trouvait effectivement dans l’armurerie, où elle inspectait ses nouvelles armes. Elle avait reprogrammé ses nouvelles lunettes, physiquement similaires aux anciennes, et contemplait surtout ses deux nouveaux flingues. Elle avait perdu son arme lors de l’explosion de la bombe à neutrons, et, puisqu’Overlord lui avait interdit de sortir, autant profiter de son temps autrement qu’en consultant la collections de films pornos de Ryouka. Nika était également très légèrement sur les nerfs, l’amenant à essorer et à nettoyer plus que de raison les deux armes sur la table. En réalité, Nika était en manque, d’un point de vue sexuel, et devait résister à l’envie de se rendre dans le repaire de sa sœur, avec son énorme ordinateur, dans la salle de contrôle, afin de lui faire l’amour à la sauvage, en la plaquant contre le mur. Rinako aussi l’attirait. La Celkhane... Dans le camp, elle n’avait pas pu aller jusqu’au bout, car la petite femme s’était rétractée comme une huître. Ses longs cheveux roses, ses gants, ses longues bottes, et sa culotte... Honnêtement, cette femme était un appel hurlant au désir charnel. Comment rester de marbre en la voyant ? Tout simplement impossible.

C’est alors qu’elle se faisait cette réflexion que Ryouka et Rinako entrèrent. Nika releva la tête en les voyant. L’armurerie était une pièce se divisant en deux : le stockage des armes, et la salle de tirs, avec des cibles. Nika était assise sur une chaise, et vit, à la manière dont Ryouka et Rinako étaient collées, qu’elles ne venaient pas pour lui apporter un morceau de gâteau. Elle le perçut dans les yeux de Ryouka, ainsi que dans l’attitude de Rinako, qui semblait beaucoup moins rigide. Frôler la mort avait cet effet de vous amener à radicalement changer de mentalité à l’égard de ce que vous croyiez comme acquis.

« Alors c’est comme ça que tu te reposes ? lui demanda Rinako, ce qui fit sourire Nika.
- C’est plutôt pas mal... »

Rinako s’approcha d’elle, tandis que Ryouka restait dans son coin, bras croisés. Elle avait senti Rinako se coller contre elle, et se retenir de ne pas lui sauter dessus avait été difficile. C’était une vierge en chaleur, et il n’y avait rien de plus excitant. Elle affrontait le sexe, était face au désir, mais en étant désarmée, et, en essayant de le dissimuler, elle ne faisait que le rendre plus explicite encore. Elle se glissa dans le dos de Nika, qui en fut surprise, ayant, après tout, toujours en tête l’image de cette femme râleuse qui les avait repoussé, pour partir seule dans les profondeurs de la Fourmilière. Il fallait croire que Rinako avait légèrement changé. Elle s’avança vers Nika, se glissant dans son dos, et lui susurra quelques mots doux contre son oreille :

« Tu sais quoi ? Ta sœur a une envie phénoménale de me baiser, et moi de la laisser faire. Mais on voulait pas te laisser toute seule, à te tripoter le calibre dans ton coin. »

Nika se contenta de sourire en coin, tournant légèrement la tête.

« C’est gentil de penser à moi... »

Tournant donc la tête, elle vit Rinako brièvement s’écarter, glissant ses mains dans sa culotte. Surprise, se demandant ce qu’elle fabriquait, Nika entendit ensuite un curieux bruit, et comprit que la Celkhane avait du ôter des protections pneumatiques, ou dans ce genre-là, pour maintenir sa culotte. L’équivalent moderne des ceintures de chasteté, qu’on distribuait dans certains couvents.

« Cette fois je m’échapperais pas... promit une Rinako bien déterminée, et je garderais mes gants. »

Cette fois-ci, ce ne fut pas Nika qui répondit, mais Ryouka.

« T’échapper sera difficile, Rinako, quand tu seras prise entre nous deux... »

Ryouka les rejoignit, mais, le temps qu’elle arrive, Nika avait déjà embrassé Rinako. Elle posa ses lèvres contre les siennes, se redressant du fauteuil, et lui caressa ses hanches, glissant dans son dos, la soulevant légèrement, avant de la poser sur le bureau, où elle alla glisser ses mains sur le sommet de ses jambes, les écartant, tout en continuant à voracement l’embrasser.

« Si tu n’étais pas vierge, Rinako, je t’aurais fait l’amour sur cette table... Mais, puisque c’est ta première fois, il vaut mieux faire ça dans les règles. »

Nika s’écarta ainsi de Rinako, la libérant, puis se rapprocha de Ryouka, et l’embrassa à son tour, la plaquant contre une grosse caisse métallique comprenant des armes et des munitions.

« Tu l’as drogué ? »

Ryouka se contenta d’un léger sourire, en approchant ses mains de l’agréable postérieur de sa sœur.

« Douterais-tu de mes capacités de négociation, Nika ? » répliqua-t-elle.

L’intéressée fit la moue, et embrassa Ryouka sur la bouche.

« Bon... Comme je pense que Rinako ne pourra pas tenir cinq minutes de plus, nous devrions directement aller dans une chambre. »

Chose dite, chose faite. Ryouka sortit la première, et Nika utilisa brièvement ses lunettes, passant dans un mode spécial, fonctionnant sur la chaleur thermique. Elle put ainsi voir que Ryouka était également très excitée. Sans doute moins que Rinako. Nika tendit sa main, afin de prendre celle de Rinako, et elles sortirent de l’armurerie. Il leur fallut quelques minutes pour rejoindre les chambres individuelles, Ryouka fermant la porte derrière elles.

La chambre comprenait un grand lit avec une délicate couverture rouge, et était faiblement éclairée par des ampoules dans les coins, lui donnant ainsi une ambiance tamisée, une atmosphère sensuelle. Nika posa ses mains sur les épaules de Rinako.

« Voici l’endroit où tu vas perdre ta virginité, ma belle Celkhane... Largement préférable à une tente dans une grotte... »

Elle n’attendit que quelques secondes avant de pousser Rinako, envoyant cette dernière au milieu du lit. Ryouka et Nika s’allongèrent alors à côté d’elle, à droite et à gauche, posant leurs mains sur le corps de Rinako, Ryouka lui caressant la joue opposée, tandis que Nika optait pour les hanches. Les deux sœurs ne dirent rien, n’annoncèrent pas le signal de départ, et se mirent à embrasser Rinako sur les lèvres, l’une après l’autre. De longs baisers sensuels, où la langue s’enfonçait dans les belles lèvres de la Celkhane, tandis qu’elles se pressaient contre elle. Ce petit manège dura quelques minutes, avant que Ryouka ne rompe le dernier baiser, caressant avec l’un de ses doigts ses lèvres.

« Alors, dis-moi, Rinako, à chaud... Quelle est la bouche que tu préfères ? »