Re: Disparition d'une SDF. Apparition d'une cyborg (avec Jeannie)
Posté : 27 août 2024 11:03
L'art. Pourquoi Maman Shayne lui pose cette question ? Régulièrement, Alma n'arrive pas à croire que les questions sont innocentes. Elle se demande donc quel est le rapport avec elle. Ce qu'elle en pense. Quand elle a été touché par l'art. Un mauvais épisode avec les chaises à Milan en compagnie d'Akane. Une bonne expérience en transformant les cicatrices de son corps en une carte de fantasy par son Soleil. Un vaste sujet. Et un qu'elle ne maîtrise pas. Comment en parler ? Par où commencer ? Shayne sait la complexité du sujet et donnera forcément le temps à Alma. Du temps, de toute façon, c'est tout ce qu'elles possèdent chaque jour à marcher. C'est toujours un enchaînement de mots et de silence.
"Je n'ai pas d'imagination. Non, c'est faux. J'ai une faible imagination mais qui se développe. Par contre, je ne suis pas une artiste. Je nexris pas. Je ne dessine pas. Je ne peins pas. Je ne sculpté pas. Je ne prends pas de phot-, ah si. En fait, je ressens quelque chose pour la photo. C'est comme apparu de nul part. Et j'ai tendance à penser que ça a de la valeur parce que c'est venu pendant un moment intime."
Ça la perturbe toujours autant de parler de son intimité sans avoir honte ou s'énerver. Mais Alma fait des efforts. C'est un sujet universel. Tout le monde est touché à un différent degré. Pourquoi ce tabou greffé à l'âme pour en parler ?
"Aujourd'hui, je ne peux pas donner mon avis sur l'art. L'ancienne moi aurait trouvé ça débile. Inutile. Une perte de temps pour une humanité en perdition parce que plus occupé à lutter chaque jour pour répondre aux besoins de la pyramide de Maslow. La moi d'aujourd'hui ne peut plus tenir ce discours étant donné que Liliane a son côté artiste. Sa soeur aussi. Ce qu'elle peut fabriquer à partir de ce que certains qualifient de déchets force le respect. Donc je n'ai pas d'avis mais je reste ouverte d'esprit. Et j'ai envie de pousser le sujet de la photographie. C'est pour ça que... je tente des trucs. S'arrêter. Prendre une fleur en gros plan. Une partie de moi trouve ça débile. Cette partie de moi voudrait marcher marcher marcher. Viser la performance sportive. Et pourtant, une autre partie de moi, en connexion avec le Vert, découvre l'infinité de détails dans le nombre, l'implantation des pétales. Et que dire du coeur des fleurs ? Des motifs géométriques qu'on retrouve dans la nature ? Je ne sais pas. J'essaie de comprendre. Et j'ai l'impression que je fais justement l'erreur. Comprendre au lieu de ressentir. Mais le dire est une chose. Le vivre vraiment une autre. Et je n'y suis pas. "
*Je me demande si je devrais prendre les gens en photo. Maman par exemple. Le nu semble être un incontournable en art. Mais je n'ai pas envie de la voir nu. Bien que son corps musclé soit intéressant. Et si... Et si la photo permettait de mettre une sorte de barrière nécessaire entre moi et l'humanité. Une protection. Mais ce serait aussi une façon de faire un pas vers elle ? Donc de photographier les autres randonneurs ? Sous l'excuse dun projet. Aussi une façon de recruter des gens pour ma future ascension divine ? *
Au final, tout ce qu'a penser Alma : elle le confiera à Shayne. C'est aussi important que ce qu'elle avait dit juste avant.
"Je n'ai pas d'imagination. Non, c'est faux. J'ai une faible imagination mais qui se développe. Par contre, je ne suis pas une artiste. Je nexris pas. Je ne dessine pas. Je ne peins pas. Je ne sculpté pas. Je ne prends pas de phot-, ah si. En fait, je ressens quelque chose pour la photo. C'est comme apparu de nul part. Et j'ai tendance à penser que ça a de la valeur parce que c'est venu pendant un moment intime."
Ça la perturbe toujours autant de parler de son intimité sans avoir honte ou s'énerver. Mais Alma fait des efforts. C'est un sujet universel. Tout le monde est touché à un différent degré. Pourquoi ce tabou greffé à l'âme pour en parler ?
"Aujourd'hui, je ne peux pas donner mon avis sur l'art. L'ancienne moi aurait trouvé ça débile. Inutile. Une perte de temps pour une humanité en perdition parce que plus occupé à lutter chaque jour pour répondre aux besoins de la pyramide de Maslow. La moi d'aujourd'hui ne peut plus tenir ce discours étant donné que Liliane a son côté artiste. Sa soeur aussi. Ce qu'elle peut fabriquer à partir de ce que certains qualifient de déchets force le respect. Donc je n'ai pas d'avis mais je reste ouverte d'esprit. Et j'ai envie de pousser le sujet de la photographie. C'est pour ça que... je tente des trucs. S'arrêter. Prendre une fleur en gros plan. Une partie de moi trouve ça débile. Cette partie de moi voudrait marcher marcher marcher. Viser la performance sportive. Et pourtant, une autre partie de moi, en connexion avec le Vert, découvre l'infinité de détails dans le nombre, l'implantation des pétales. Et que dire du coeur des fleurs ? Des motifs géométriques qu'on retrouve dans la nature ? Je ne sais pas. J'essaie de comprendre. Et j'ai l'impression que je fais justement l'erreur. Comprendre au lieu de ressentir. Mais le dire est une chose. Le vivre vraiment une autre. Et je n'y suis pas. "
*Je me demande si je devrais prendre les gens en photo. Maman par exemple. Le nu semble être un incontournable en art. Mais je n'ai pas envie de la voir nu. Bien que son corps musclé soit intéressant. Et si... Et si la photo permettait de mettre une sorte de barrière nécessaire entre moi et l'humanité. Une protection. Mais ce serait aussi une façon de faire un pas vers elle ? Donc de photographier les autres randonneurs ? Sous l'excuse dun projet. Aussi une façon de recruter des gens pour ma future ascension divine ? *
Au final, tout ce qu'a penser Alma : elle le confiera à Shayne. C'est aussi important que ce qu'elle avait dit juste avant.