The Multiversity

Ensemble, Mélona et Menace formaient un beau duo. Fönn et Lissandre furent allongées de telle façon qu’elles pouvaient les voir toutes les deux quand les masseuses les couchaient sur le ventre. Sur le dos, elles devraient se pencher vers l’arrière pour les voir, mais, à défaut, elles disposaient de leurs oreilles et de leur imagination. Mélona faisait l’amour à Menace, et elle l’embrassa longuement, serrant d’une main ses cheveux. Elle jouait avec son corps, palpant avec son autre main le bas du dos de Menace, ainsi que l’une de ses fesses. Ses doigts se crispèrent dessus quand Menace palpa, elle, les deux fasses de la Slime, les pressant avec amour. Menace constata que le corps élastique de Mélona était profitablement stable, car, même dans l’eau, elle ne parvint pas à étirer les fesses de Mélona, se contentant donc de malaxer avec amour son joli petit cul.

Lissandre posa plusieurs questions à sa masseuse, qui s’efforça de lui répondre, tout en massant ses épaules, puis ses hanches, faisant crisser le latex.

« Votre peau ressemble à celle de Mélona, très lisse… Et collante. Et le bain est obligatoire après le massage, c’est comme ça. Cela fait partie des règles ! On se nettoie les lèvres quand elles sont sales, et on va au bain après le massage ! »

Ce n’était pas une mesure de sécurité, simplement une tradition. Lissandre n’avait donc rien à craindre de ce massage et des huiles utilisées, que ce soit pour elle ou Mélissandre. Menace, elle, commençait à haleter. Mélona avait déployé sa verge, et elle la prenait contre le rebord du bassin. Les jambes de Menace s’étaient enroulées autour du bassin de Mélona, et sa main se crispait sur ses cheveux. Mélona, assoiffée, vint s’attaquer à ses seins, mordillant les tétons, tirant dessus avec appétit. Elle se délectait des soupirs de sa partenaire, de la manière dont elle se tortillait sur place, ne pouvant pas repousser les coups de reins de la jeune femme.

Fönn était elle aussi excitée, et commençait à mouiller sous les caresses de la masseuse. Quand elle la retourna sur le dos, la masseuse glissa deux doigts dans son intimité, et Fönn se tortilla sur plac,e, sentant une autre main palper ses seins. La masseuse pinça l’un de ses tétons, souriant joyeusement en sentant le jus intime de Fönn dégouliner contre ses doigts.

« Je… Haaaa… Je ne m’attendais pas à un massage de ce type, hmmm…
-  Nous sommes les masseuses attitrées de notre Maîtresse, elle n’y résiste jamais bien longtemps. »

Ça, Fönn voulait bien le croire, car, à ce rythme, elle n’allait pas tarder à jouir !

« Entendu. Nous irons toutes au bain après, en ce cas ! »

Allongée sur le dos, Lissandre se laissait faire avec grand plaisir. Les mains de la masseuse découvraient ce qu’était du latex d’un côté et la chaleur de la chatte excitée de l’autre. Qui aurait refusée pareil massage dans une pyramide flottant dans les airs ? Certainement pas Lissandre !

Il n’y avait pas que Lissandre qui profitait du savoir-faire de la masseuse. Mélissandre également. Le bébé symbiote venait de donner naissance à deux tentacules roses. L’un s’enlaçant autour du poignet de la masseuse qui fut surprise un temps avant de reprendre consciencieusement son travail en découvrant qu’il n’y avait aucun danger. Le deuxième tentacule s’en allait goûter au nectar de Fönn.

*Elle nous fait du bien cette masseuse, hein mon bébé. Hum ? Quoi ? Qu’est-ce que tu essaies de faire ? *

Le tentacule de latex rose autour de la main de la masseuse changea de forme. En fait, il singea le costume moulant de Lissandre pour devenir une sorte de gant rose transparent qui enveloppait chacun des doigts emplis d’expérience des sujettes de la Pharaonne. Si le latex de Mélissandre était aussi transparent, c’est parce qu’il était fin. Fin, parce qu’il était très sensible.

*Mon bébé, tu es en train d’apprendre à masser ? C’est génial, ça ! Maman sera très contente si tu seras capable de masser comme la dame ! *

Plus le temps passait, et plus Mélissandre grandissait. Certes, elle restait « prisonnière » de la combinaison de latex rose. Mais elle prenait davantage d’initiatives. Elle apprenait. Parfois, Lissandre découvrait une tête qui commençait à s’extraire de sa combinaison. Une tête assez étrange car, si elle avait la forme du visage de Lissandre. Ainsi que son nez et ses oreilles, il n’y avait pas de yeux ou de bouche. Ni de cheveux d’ailleurs. Comme si Mélissandre acceptait l’héritage génétique de sa Maman mais cherchait encore son style personnel.

« Jouis, Fönn de mon cœur ! Jouis pour ton audience, maintenant ! »

Les hanches de Lissandre étaient incapables de rester immobiles. Elles suivaient, elles cherchaient à gagner chaque millimètres supplémentaires en s’enfonçant sur les doigts habiles de la masseuse. Mais inconsciemment, Lissandre retenait le plaisir. Elle voulait jouir de concert avec sa femme !

Tandis que Mélona et Menace se faisaient l’amour, Fönn et Lissandre n’étaient pas en reste. Elles étaient chacune allongées sur leur table, l’une à côté de l’autre, et Fönn commençait à comprendre à quel point ces masseuses étaient douées. Lentement, avec dextérité et passion, elles les amenaient jusqu’à l’orgasme. Le massage devenait érotique, mais elles savaient où placer leurs mains pour appuyer, et ainsi détendre les nerfs, stimulant le corps de la petite Norvégienne. Fönn soupirait lentement en sentant le désir remonter en elle, se focalisant autour de son sexe. Pour autant, la masseuse touchait finalement assez peu cette zone, ou elle l’approchait. Ses deux pouces glissèrent ainsi le long de ses lèvres intimes, frottant l’aine, mais sans la pénétrer. La masseuse semblait être assez fière de réussir à faire jouir ses clientes sans aucune pénétration.

*Je comprends que cette Pharaonne adore ça, c’est si agréable… !*

Fönn avait l’intime conviction qu’elle aurait pu se faire masser comme ça pendant des heures sans jamais se plaindre. La Norvégienne se mordillait les lèvres. Elle avait été retournée sur le dos, puis de nouveau sur le ventre, toujours avec une délicatesse infinie.

« Vous avez une peau d’une grande douceur, Maîtresse… »

Les mains huileuses glissaient sur elle, et Fönn avait du mal à lutter, ou même à dire quoi que ce soit. Elle frissonnait sur place, ses joues s’empourprant. Elle sentit alors, ce qui la surprit, un filament rose qui se rapprocha de sa chatte, et s’y enfonça, avant de gonfler, grossir et durcir, jusqu’à former un tentacule phallique. Fönn gémit alors, et regarda Lissandre. Elle vit que le tentacule partait du bas du dos de Lissandre, comme une sorte de queue caudale assoiffée qui alla se perdre en elle.

« Li-Lissandre, haaaa… »

Fönn se mit à soupirer tendrement. La masseuse se pinça les lèvres, mais constata vite que le tentacule phallique ne souhaitait pas se retirer. Mélona aussi déployait des tentacules quand les masseuses la caressaient. Elle fit donc avec, accompagnant les mouvements du tentacule. Fönn déplaça sa main, et attrapa celle de Lissandre, se tortillant sur place en mouillant.

« Li-Lissandre, haaaa… Je… Je t’aime !! »

Elle soupira encore, et poussa un délicieux cri quand l’orgasme l’envahit. Elle s’affala ensuite contre la table de massage, un sourire évasif sur le coin des lèvres, et tourna la tête vers Lissandre.

« Qui… Qui a commandé ce tentacule, dis-moi ? Tu vas me faire croire que c’est Mélissandre qui a agi d’elle-même ? »

« Ah ah ! Idiote. Bien sûr que tu m’aimes. »

C’était d’un niais comme conversation entre ces deux femmes. Mais c’était également la preuve qu’un profond amour les reliaient. Un peu comme ce tentacule rose qui reliait le bas du dos de Lissandre à l’intimité de Fönn.

« J’espère que tu ne seras pas déçue, ma belle, mais oui, c’est bien Mélissandre qui vient de te gratifier de cette jouissance. »

Lissandre tourna la tête pour attraper le regard de la masseuse de sa femme.

« Excusez-moi. J’ai été incorrecte. C’est en partie Mélissandre et en partie cette masseuse qui doit avoir des mains en or. A en juger le cri que tu as poussé et la délicieuse expérience que ma masseuse m’a transmise. »

Juste parce qu’elle était Lissandre, elle remua du popotin et sourit comme une enfant. Il était tellement agréable de ressentir tout ça alors que quelques heures seulement auparavant, elle se remettait d’une tentative de suicide…

« Pour en revenir à ta question, c’est bien Mélissandre qui est le cerveau derrière ce tentacule joueur. Et je peux te dire que tu n’as pas été la seule récipiendaire de plaisir. Mélissandre a agi sur moi. Avec moins d’intensité que toi mais, comment dire ? Elle apprend. Comme Mélona, le sexe est un grand axe qui dirige sa vie. C’est une nourriture importante. Mais elle apprend. Elle évolue. D’elle-même, elle a décidé d’apprendre à masser comme ces deux expertes. Elle est… elle est extraordinaire ! J’ai tellement hâte de voir ce qu’elle va devenir. »

Le massage désormais achevé, Lissandre connaissait la suite du programme. Elle se releva et tendit sa main pour aider sa belle à faire de même. La suite du programme se trouvait avec la Pharaonne et son Bébé slime. Lissandre remercia encore une fois les deux masseuses pour leurs mains expertes.

« Menace, vous avez beau être emprisonnée dans cette pyramide volante loin de votre patrie, vous avez ici un petit bout de Paradis. L’esthétisme du lieu, l’expertise de vos masseuses. Je pourrais rester ici une semaine à vivre comme une belle paresseuse. Et, oh ! Cette eau est à une température idéale ! »

Lissandre s’immergea dans l’eau chaude pour laisser seulement sa tête dépasser. C’était tellement agréable qu’elle en oublia pourquoi elle était ici présente : en savoir davantage sur les amies de sa Mélona.

Devoir dissocier Lissandre de Mélissandre n’était pas simple. D’ailleurs, Fönn n’était pas toujours convaincue totalement qu’il s’agissait bien de deux personnes différentes. Elle se disait parfois que Mélissandre était juste l’excuse parfaite dont Lissandre avait besoin pour faire ses surprises. Quoi qu’il en soit, Fönn était heureuse et apaisée. Elle n’aurait jamais cru avoir droit à une telle chose au sein de cette austère pyramide… Dire que Lissandre craignait initialement de tomber sur des monstres ! Au lieu de ça, elles avaient rencontré des masseuses et une Pharaonne perverse. Peut-être bien qu’il y avait des monstres quelque part… Menace avait l’air assez spéciale, après tout. Lissandre proposa alors d’aller prendre le bain avec elles. Fönn préférait ça à rester à parler de la nature de Mélissandre et de son évolution.

« Ok, allons les rejoindre… Je crois qu’elles s’ennuient, toutes les deux… »

Menace était en train de se faire prendre par Mélona, et, en rejoignant le bassin, Fönn se fit la réflexion qu’elle n’avait encore jamais vu Mélona nue comme ça. Enfin, nue… Face à une Slime qui générait d’elle-même ses propres vêtements, le terme était un peu excessif. De base, Mélona était toujours nue. Mais c’était en tout cas la première fois qu’elle la voyait sans ses vêtements. Lissandre s’immergea joyeusement, et les deux femmes se rapprochèrent, à gauche et à droite du duo. Fönn caressa le dos de Mélona, glissant ses doigts sur ses cheveux, et se pencha vers Menace. La Pharaonne déplaça sa main pour agripper la nuque de la Norvégienne, et l’embrassa. Fönn était venue avec ses lunettes, et soupira doucement au contact des délicieuses lèvres de la Pharaonne.

Lissandre parlait de son côté, et Menace rompit le baiser. Ses jambes s’étaient enroulées autour du bassin de Mélona, et Menace posa son autre main sur la nuque de Lissandre, venant alors l’embrasser.

« Je ne suis pas emprisonnée, mais cette pyramide, c’est ma maison… Parfois, j’accompagne Mélona, hmmm…
-  Menace aussi doit ramener des femmes pour Maîtresse.
-  Nous avons conclu un pacte avec la Reine Noire, hmmm… »

La verge de Mélona remuait encore en elle, tapant contre sa chatte. Les trois femmes s’enroulaient autour de Menace, tandis que Fönn s’imaginait, ou essayait de s’imaginer, à quoi une virée entre ces deux-là pouvait ressembler sur Terre.

« Embrassez-moi, Mamans de Mélona ! Vous avez de très belles lèvres, j’aime le goût de vos lèvres… »

Embrasser une pharaonne perverse. C’était une nouvelle case à cocher dans la longue insolite et fantasy de l’épopée sexuelle de Lissandre Verrières. Et elle ne se le fit pas demander deux fois. Comment ne pas embrasser une femme au statut de pharaonne ? Une femme à la beauté magnifique ? Une femme amante de sa Mélona si vorace question sexe ? Impossible. Alors Lissandre embrassa Menace. Puis elle regarda sa femme embrasser Menace. Ce fut ensuite Menace qui regarda les deux jeunes mariés s’échanger un passionné baiser. Inévitablement, Mélona piqua sa petite crise de jalousie. Elle aussi voulait son lot de baisers avec jeu de langues !

« Alors comme ça, vous devez ramener des femmes pour Lucinda ? »

Lissandre fit exprès d’utiliser le prénom de la Reine Noire et non son titre. Ça la mettait dans une position où elle était importante. Car, si elle n’était pas importante, elle était probablement conspiratrice pour oser appeler une telle personne par son prénom. Lissandre régalait ainsi son égo à bien se faire voir auprès de la Pharaonne.

« Est-ce que ça fait de vous une horrible personne ? Le genre qui kidnappe de belles demoiselles et plonge des familles entières dans le chagrin ? »

Taquin n’était pas forcément le ton employé. En fait, Lissandre était plus sérieuse qu’elle ne l’avait imaginé. Certes, au tout début, elle avait voulu parler sur le ton de l’ironie. Elle ne voulait pas plomber l’ambiance. Elle voulait que Mélona se régale au nectar de la pharaonne, que sa femme se fasse d’agréables souvenirs et qu’elle aussi prenne son pied après un terrifique massage.

Mais Lissandre avait repensé au prénom de la pharaonne : Menace. Et la plaisanterie avait sérieusement été mis en doute.

« J’espère simplement que nos futurs enfants ne seront pas la proie de la terrible Menace. »

Pour essayer de ramener une meilleure ambiance dans cette eau si délicieusement chaude, Lissandre avait ajouté un dernier commentaire ponctué d’un clin d’œil complice. Elle espérait vraiment ne pas avoir dit une connerie trop grosse pour voir débarquer les monstres qu’elle avait imaginé croisé en pénétrant la pyramide.

Les quatre femmes se livrèrent à une table ronde sensuelle, ponctuée de baisers multiples. Mélona aimait beaucoup les baisers, et, quand Fönn l’embrassa, elle put sentir la langue de Mélona s’enfoncer dans sa bouche, jouant avec elle. Fönn, elle soupira en serrant d’une main les longs cheveux roses humides de Mélona, presque comme pour les arracher. Mais elle n’y arriva pas. Les cheveux de Mélona étaient solides, et en même temps très souples… Comme des cheveux normaux ! Tout ce temps passé à se reposer auprès de sa Maîtresse avait visiblement été très profitable pour Mélona. Fönn l’embrassa donc, tout en attardant sa main sur les belles fesses potelées de la Slime. Elle en pressa une avec amour, sentant Mélona lui mordiller les lèvres, tandis que sa verge durcissait dans le con de Menace.

Lissandre, qui embrassait Menace, interrogea alors la Pharaonne. Surprise, celle-ci cligna des yeux, mais ce fut l’une des masseuses de Menace qui répondit :

« Vous vous méprenez sur le fonctionnement de la Reine Noire, chère invitée. Les femmes qui sont ramenées ici sont des championnes, qui ne sont pas arrachées de leurs familles. Ce sont souvent des guerrières, ou, dans le cas de notre Reine, des souveraines qui cherchent à conclure une alliance avec notre hôte. »

Menace soupira lentement, et Lissandre put alors sentir Mélissandre remuer. Si proche de Mélona, son symbiote sentait l’excitation de Mélona, puisque Mélissandre était après tout une création de Mélona. Lissandre put sentir une verge pousser à hauteur de son bassin, et elle se retrouva dans le dos de Menace, prête à la prendre par l’arrière.

« Menace… Ne capture pas de jeunes femmes innocentes, hmm… La Reine Noire cherche des amantes puissantes, capables de former son corps de guerrières d’élite. Mais elles ont le choix… Certaines refusent… Mais nous avons des arguments pour nous montrer irrésistibles, n’est-ce pas, Mélona ? »

La Slime gloussa doucement. Fönn voulait bien y croire… Ces deux femmes semblaient être prêtes à tout pour satisfaire les désirs de la Reine Noire !

« Je préfère ça. Ça m’énerve tellement que certains êtres cherchent à voler la liberté des autres. La liberté d’être et de faire ce qu’on désire, tout en respectant les libertés des autres, voilà un des trésors des êtres humains. »

Lissandre regarda Mélona.

« Et de tous les êtres humanoïdes. Bref, je n’ai pas envie de rentrer dans un débat de quel mot doit être utilisé. Je crois que je me suis faite comprendre. »

De toute façon, dans une telle atmosphère enfiévrée, avec une Mélissandre qui avait déjà matérialisé son désir de prendre la Pharaonne par le cul : Lissandre était servile de sa libido.

*Régale-toi, mon Bébé. *

Agrippant les cheveux de la Pharaonne d’une main, l’autre posée dans le bas du dos : Lissandre tâta l’entrée. Quand elle sentit que la porte s’ouvrait, elle y alla d’une belle énergie !

« Au fait, il va falloir considérer que ma femme se refuse à vous. Elle rentre définitivement dans la catégorie des amantes puissantes. Alors, je veux voir la qualité de vos arguments. Montrez-moi à quel point vous pouvez devenir irrésistibles. »

Oui, Lissandre jetait sa femme sous les mains des autres femmes. Mais elle savait qu’elle aimait ça. Fönn était une nymphomane. Une nymphomane qui cachait un véritable démon. Elle était capable de transformation et ainsi, rejoindre la partie « puissante » de l’expression « amante puissante » utilisée par la Pharaonne.

Relâchant les cheveux de la Pharaonne, Lissandre agrippa de ses mains la peau des fesses pour aller et revenir avec entrain dans le fondement. Elle sentait Mélissandre se nourrir à grandes goulées de sexe. Ce devait être une première pour la Pharaonne. Non pas se faire enculer, non pas se faire prendre par une slime : mais se faire ramoner par une humaine équipée d’un symbiote slimesque. De quoi émoustiller même une personne avec rang comme le sien, oui ?

Fönn était aux premières loges d’un sacré spectacle. Menace, cette Pharaonne si hautaine et intimidante, s’avérait finalement succomber sous les assauts sexuels de Mélona et de sa Lissandre. Sa femme n’avait pas pu résister, et, se lovant dans le dos de Menace, elle alla la sodomiser. Mélissandre avait fait pousser une verge, que Lissandre utilisait au mieux pour faire craquer sa partenaire. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est que Menace se trouvait très réceptive. Ainsi prise, elle sentait les deux verges coulisser en elle. Ses jambes s’étaient enroulées autour du bassin de Mélona, et elle tourna sa tête vers Lissandre, partageant avec elle un baiser. La belle Menace soupirait doucement, son corps accueillant avec une envie sincère les deux puissantes verges en elle.

« Hmmm.. En-Encore, haaaa… Mélona a bien choisi sa mère adoptive, hmmm… »

Lissandre avait décrit Fönn comme « une amante puissante », ce qui la fit rougir. Lucinda lui avait décrit un peu mieux son pouvoir, mais ce n’était pas pour autant qu’elle savait comment le contrôler. Néanmoins, elle s’efforça de faire un effort. Fönn se rapprocha du trio, et ferma les yeux pendant quelques instants, puisant dans sa « magie ». Elle se concentrait. Cette fois, elle ne cherchait pas à se transformer en démone, juste à modifier très légèrement son corps. Elle s’était déjà retrouvée dans cette situation, alors elle l’imagina encore, se concentrant à hauteur de son sexe. Peu à peu, elle sentit la vague remonter en elle. Fönn se mordilla les lèvres, bandant les muscles, et, quand elle les rouvrit, sa verge venait de se déployer.

Son clitoris venait de se transformer en un appareil génital masculin, s’étirant et se durcissant, s’accompagnant de testicules. Fönn reprit son souffle, et sourit en caressant son sexe, sentant la dureté et la sensibilité de ce dernier.

« Maman Fönn… Est toute rouge, haaaa… »

Fönn rejoignit Mélona, et la petite Slime sursauta en sentant contre ses cuisses la verge de la femme. Elle se lova dans le dos de Mélona, et pinça ses généreux seins, avant de l’embrasser tendrement dans le creux du cou, et de mordiller quelques propos très clairs contre son oreille :

« Maman Fönn va baiser très fort sa petite catin de Mélona ♥ ! »

Et, joignant le geste à la parole, elle enfonça à son tour son membre, venant sodomiser Mélona, qui poussa un petit cri, comme un gazouillis, sursautant sur place, avant que Fönn n’aille pincer ses seins, jouant avec eux, les malmenant, pour le plaisir d’entendre les doucereux couinements de sa petite Mélona…

*Une amante puissante, hein ? Et bien, donnons-leur en pour leur argent !*

Lissandre fut comme frappée d’un sort !...

*Est-ce que j’ai bien vu ce que j’ai vu ?! *

Si la Pharaonne jouissait toujours des coups de rein de Lissandre, ce n’était plus cette dernière qui était au commande. Sans Mélissandre et sa soif de sexe, Menace aurait été très désappointée de découvrir soudainement l’arrêt total de sa partenaire. En effet, pour Lissandre, découvrir que sa Fönn avait une bite était en quelque sorte un choc !

« Tu as réussi ?... Merde ! Tu as vraiment réussi ?! »

Lissandre était à presque rien d’envoyer la Reine aller voir ailleurs. Mais, une nouvelle fois, Mélissandre était si bien dans la chaleur moite de la Pharaonne qu’il était hors de question d’aller voir ailleurs. Elle voulait ramoner encore et encore. Elle voulait grossir. Elle voulait s’allonger de quelques millimètres supplémentaires. Elle voulait tester différentes formes pour entendre différents jouissements de la part de Menace. Hors de question pour elle de se retirer maintenant !

« Et pourquoi c’est Mélona qui y a droit ? »

Elle pouvait encore avoir des réactions de gamine pourrie gâtée. Lissandre était (presque) jalouse que ce soit Mélona qui se fasse « baiser très fort ».

Lissandre se mit à respirer plus fort. Ses mains serrèrent la peau des hanches de la Pharaonne. Sans s’en apercevoir, elle entrait dans une sorte d’état de transe. Elle se fondait dans l’envie de sexe de Mélissandre. Et Mélissandre donnait du contrôle sur ses habilités extraordinaires à Lissandre.

Le résultat ? Lissandre se laisse couler sur Menace. En d’autres mots ? Sa combinaison moulante magique la recouvrit elle aussi. Ce qui signifiait que tout son corps était attouchée par l’esprit libidineux de Mélissandre. C’était semblable à participer à une partouze sauf qu’il n’y avait que Menace et (Mé)Lissandre. Un plaisir au-delà des mots.

Une tentative de rendre sa femme jalouse ? Une tentative de hausser le contrôle sur ses pouvoirs parce qu’elle se sentait soudainement inférieure à sa magnifique et puissante moitié ?

Oui, elle avait réussi ! Mais avec ce bémol qu’elle ne savait pas comment elle avait fait. Elle y avait réfléchi instinctivement, voilà tout. C’était comme le fait de manipuler des couverts. Fönn pouvait remuer ses doigts, mais elle était incapable d’expliquer le fonctionnement biologique, osseux, articulaire, qui permettait à ses doigts de se plier, ainsi que les fonctions cérébrales permettant de donner l’ordre à la main d’attraper la fourchette. L’être humain était fait d’instincts et d’apprentissage mimétique. Fönn avait fonctionné comme ça, et, comme Lissandre le remarqua, elle venait effectivement de faire une transformation réduite. Aucun attrait vampirique sur son corps, si ce n’est ce solide bracquemart assoiffé qu’elle fourra naturellement dans le fondement de Mélona. La Slime se mit à couiner joyeusement, sentant cet épais vit s’enfoncer avec force en elle. Lissandre protesta, estimant que c’était à elle d’être sa première fois. Fönn gloussa doucement.

« Ce n’est que l’échauffement, ma chérie… Hmmm… Tu seras mon plat de résistance ! »

Soucieuse de ne pas être mise sur le côté, Lissandre commença alors à faire évoluer Mélissandre. La combinaison de sa femme se mit à croître, et forma des tentacules qui remontèrent sur le corps de Menace. Tout cela devenait un peu flippant, et Fönn fronça les sourcils en regardant ce spectacle. Lissandre s’amusait avec Menace, et les tentacules remuaient sur le corps de la Pharaonne. Menace se mit à gémir, sentant un tentacule sur son cou, d’autres sur ses jambes et sur ses bras, ainsi que sur ses seins. Lissandre l’attaquait à peu près partout, stimulant le corps de Menace. Elle gémissait longuement, sentant peu à peu la verge de Mélona s’échapper d’elle. Lissandre prenait toute la place, et Mélona et Menace finirent par se séparer. Menace sentit un tentacule s’enfoncer à la place du sexe de Mélona dans sa chatte, la prenant avec force. Les tentacules continuaient à se répandre sur le corps de Menace. Les masseuses commençaient à s’inquiéter, mais Fönn avait toute confiance en sa chérie pour qu’il n’arrive rien de tragique.

Mélona, quant à elle, se courba lentement  en observant la scène.

« Maman Lissandre… Devient toute rose !
-  Hey ! Maî-Maîtrise-toi ! »

Le slime commençait en effet à recouvrir intégralement le corps de Menace…

Mélissandre est une créature très spéciale. Les slimes sont déjà des créatures extraordinaires à découvrir. Mais qu’en est-il d’une créature symbiote issue d’une humaine, d’une slime et de latex ? Dans une pyramide impossible, alimenté par des pulsions sexuelles fortes, Mélissandre révèle une nouvelle facette.

Mélissandre se voit donc sujette à de nombreuses influences. L’égo de Lissandre à vouloir être extraordinaire et ne pas vouloir perdre la course face à son âme-sœur commençant petit à petit à maîtriser des pouvoirs qu’elle ne pourra jamais avoir. Encore la faute de ses parents ! Après l’égo de Lissandre, il y a la volonté d’une Pharaonne. Avec un tel titre, comment ne pas vouloir davantage que ce que l’on possède déjà ? Alors Mélissandre veut conquérir. Enfin, après l’égo de Lissandre et la volonté de Menace : il y a Mélona et son ADN particulier de slime.

Le résultat final ? Lissandre perd le contrôle. Est-ce que Fönn parviendra à conserver sa confiance en sa femme pour qu’il n’arrive rien de tragique ? Hum… Seule la suite des événements permettra de nous le dire. En attendant, Lissandre se fait complètement absorbé par Mélissandre. Son état d’esprit est modifié comme si elle entrait en transe. Tel un de ces pilotes de robots géants, elle devient une espèce de cerveau miniature contrôlant un corps géant. Car oui, Lissandre prend une forme de plus en plus grande. Titanesque même. Et l’intérieur de la pyramide lui permet une telle démesure.

Pour faire simple, il va falloir imaginer une boule rose dans laquelle Lissandre, Menace et Mélona se fondent les unes dans les autres. Cette boule rose s’élève dans les airs par la multiplication de tentacules roses qui reposent sur le sol de la piscine. Comment ne pas voir l’engeance d’un Grand Ancien ? Mais la progéniture d’un Grand Ancien qui aurait croisé un monde flashy, sexuel et d’une certaine manière mignonne.

S’il y a des tentacules qui permettent à la créature titanesque de tenir « debout », il y a également des tentacules de plus petites dimensions qui cherchent des corps chauds. Des tentacules qui cherchent à glisser sur les peaux des masseuses et d’une Fönn nantie d’un nouveau pénis. Des tentacules explorateurs qui vont aller au-delà de cette salle et peut-être découvrir de nouvelles personnes.

Pendant ce temps-là, Lissandre vit cette incroyable nouvelle aventure comme si elle était sur ce petit nuage qu’on atteint après avoir bu une certaine quantité d’alcool. De là à dire que si cette expérience se prolonge, Lissandre sera sujette à une situation similaire à vomir encore et encore au-dessus de la cuvette de toilettes… C’est un risque à prendre quand on laisse son égo se mêler à la magie des slimes !

Il n’y avait que chez Fönn et Lissandre qu’une petite orgie à quatre dégénérait en un genre de scénario horrifique ! Alors qu’elle copulait avec Mélona, elle fut sortie de sa torpeur quand Mélona se mit à fondre devant elle. Elle sentit ses mains s’enfoncer dans la chair de Mélona, jusqu’à la déformer, le corps de Mélona devenant plus gluant, gélatineux et flasque. Surprise, Fönn vit Mélona se transformer, tout comme Menace et Lissandre.0 Les masseuses se mirent à hurler, et Fönn vit une sorte de grosse sphère rose s’élever. Mélona disparut à l’intérieur, et des tentacules émergèrent de l’énorme sphère rose, se plantant dans le sol. Surprise, Föpnn sentit sa verge se rétracter, et heurta le rebord du bassin.

« Li-Lissandre ?
-  Elle a avalé la Pharaonne ! »

Des yeux globuleux se formaient ici et là, comme pour observer les environs. Impossible de voir Lissandre, Mélona, ou Menace. Les trois avaient disparu dans cette masse gélatineuse qui évoluait, et qui attrapa les masseuses. Des tentacules supplémentaires jaillirent, et attrapèrent les masseuses, qui hurlèrent en disparaissant à l’intérieur. Fönn se releva rapidement, et commença à courir vers la sortie, tandis que la sphère continuait à croître, déformant le plafond. Elle détruisit ce dernier, et, alors que Fönn tentait de partir, un tentacule se planta dans son dos, et la draina à l’intérieur.

« LISSANDRE !! »

Fönn hurla, avant de disparaître à l’intérieur de la sphère, et sentit des tentacules la prendre à l’intérieur. Elle flottait dans une sorte de bassin amniotique rose, et voyait les corps des autres proies de Mélissandre, plongées dans l’extase.

« Bonheur… Bonheur, extase… Venez goûter au bonheur, à la félicité éternelle ! »

C’était la douce voix joyeuse de Mélissandre. Fönn vit alors Lissandre, qui flottait également. Elle nagea vers elle, et l’embrassa, tandis que les tentacules continuaient à les prendre.

*Là, tout n’est qu’ordre et beauté…
Luxe, calme et volupté…*

Les vers de Baudelaire lui revinrent curieusement en tête, tandis qu’elle flottait avec Lissandre. Elle aurait dû être paniquée, mais ce n’était pas le cas. Un plaisir immense l’envahissait.

Dehors, la sphère rose avait grossi au point de devenir énorme, et avait détruit la pyramide, s’élevant dans l’air, étirant ses tentacules pour attraper toutes les personnes qui erraient à côté, les enfermant dans son paradis de luxure. Horreur et luxure se mélangeaient de la plus extatique des manières…

Tout était hors de contrôle. Et ce n’était pas exclusivement la faute de Lissandre. Certes, elle était coupable. C’était indéniable. Et allait surement faire face à des conséquences dont elle devrait payer les pots cassés. (et à ce moment, elle n’avait pas encore réalisé qu’elle avait détruit le mut d’une pyramide impossible)

Mais elle flottait dans le bonheur. Littéralement. Ses pieds ne touchaient plus le sol. Sa femme la rejoignait en nageant. En volant ? Les mots devenaient inutiles tant la situation avait ce quelque chose d’onirique. Et elle s’en fichait. Elle riait même. L’extase la consumait de l’intérieur comme une drogue. La seule question importante était peut-être : y aurait-il des effets secondaires ?

« Tu as vu, ma belle ? Notre amour n’est plus limité à nous deux seulement. »

Des images du mariage en Enfer lui revinrent. Le tatouage sur le bas-ventre. Le contrat qui voulait qu’elle baise souvent et avec un maximum de partenaires.

« Je crois que la Déesse de l’Enfer que l’on a vu serait très fière de nous. Hi hi ! J’ai peine à croire que de plus en plus de gens nous rejoignent. »

Les rejoindre ? Dans le sens, volontariat ? Lissandre se trompait tellement. Elle ne réalisait pas que la partie chaotique de l’ancêtre premier des slimes déployaient ses tentacules. A travers le sexe plaisant et le rose joyeux, c’était bel et bien le Mal qui cherchait à s’étendre une nouvelle fois sur le monde. Enfin, sur un monde. Mais il fallait bien que la domination reprenne quelque part. Et si ça ne fonctionnait via la guerre, alors la tenter via l’amour était une excellente nouvelle manœuvre !

« Qui sait ? Peut-être qu’on va bientôt voir Belle-maman ? Et Erubetie ? Et qui d’autre encore ? Hi hi ! »

Lissandre retourna embrasser Fönn. Et pas seulement sur les lèvres de son visage. Elle avait si faim de sa faim. Elle lui fit l’amour passionnément. Amoureusement. Et sans que la mémoire se fixe. Elle vivait le présent comme un animal. Et le sexe avec les délices et le raffinement de plusieurs millénaires d’évolution humaine. C’était beau. C’était magnifique.

Et de l’extérieur. C’était un cauchemar…

Quant à Mélissandre, jamais elle n’avait connu pareille expérience. Un corps si grand. Non, titanesque ! Une conscience accrue. Elle avait toujours été connecté à Lissandre. A Mélona également fut un temps. Car il avait bien fallu la conscience de ces deux Mamans pour lui donner sa drôle de naissance. Mais aujourd’hui ? Elle était connectée à tellement de monde. Tellement de choses. Tellement d’humanoïdes. Fönn et son patrimoine magique nordique. La Pharaonne et les particularités de son monde. Et tant d’autres invités de la Reine Noire. Oui. Une mégalomanie couvait. Une envie de domination propre au Grand Ancien germait.

Etait-ce une Apocalypse ? C’est-à-dire une fin d’un monde pour voir un nouveau naître.

Tandis que Lissandre et Fönn batifolaient dans la pyramide, Lucinda, elle, méditait. Elle était enfermée dans sa chambre de résonance, une grande pièce circulaire totalement hermétique. Nue, des runes complexes recouvraient son corps, formant des arabesques lumineuses qui se poursuivaient autour d’elle. Si Magikya, son monde, avait bien un noyau, le véritable cœur de la planète se trouvait ici, dans cette pièce de confluence magique. Sur toutes les tours de son château, il y avait des relais magiques, des tours qui diffusaient la magie. Lucinda se rendait ici pour gérer les flux magiques de Magikya. Ce monde était un pocket universe, qui n’avait pas sa place dans la cosmogonie ordinaire. Lucinda devait donc veiller à sa bonne stabilité. Elle identifia ainsi plusieurs Failles, des points de rupture, des vortex d’où pouvaient venir des monstres comme celui qu’elle et Lissandre avait croisé dans les Nuages. Elle se concentra encore, les repérant, afin de donner pour mission à ses prêtresses et magiciennes d’aller les fermer. Même si Magikya abritait plusieurs royaumes, les Reines n’étaient que des baronnes obéissant officiellement à Lucinda. La Reine Noire était ainsi focalisée.

C’est en étant concentrée qu’elle perçut un pic magique très puissant émaner de la pyramide de Menace. Elle comprit immédiatement ce qu’il se passait, et sortit de sa méditation. Le temps pour elle de sortir, elle vit avec sidération que le couloir du château était recouvert d’une mousse rose gluante. Elle fronça les sourcils, sentant qu’il s’agissait du slime, ; un matériau similaire à la combinaison de Lissandre.

*Mais qu’est-ce qu’elle a encore fait ?*

Lucinda continua à se déplacer, s’entourant d’un bouclier défensif. Elle rejoignit le balcon de ses appartements royaux, et entendit des hurlements en contrebas. Le ciel avait pris une teinte rose, et une énorme sphère s’élevait dans le ciel, enflant encore et encore, déployant une myriade de tentacules pour attraper les individus coincés dans la plus proche ville, les happant à l’intérieur de son corps.

« La situation est dramatique, Maîtresse ! »

Volant près d’elle, Nanaël, son Ange, s’agenouilla respectueusement.

« Il semble que l’organisme de votre invitée ait muté de manière incontrôlable…
-  Il a sûrement été intoxiqué par ce monstre eldrichtien que j’ai repoussé… J’avais purifié Lissandre, mais Mélissandre semble avoir survécu… Et, même si c’est un symbiote, c’est un slime à la base… Un slime sauvage qui réagit comme un shoggoth. »

Il absorbait toute matière environnante, s’en servant pour se renforcer, la magie très forte de Magikya lui offrant un terreau magnifique pour se répandre de manière exceptionnelle. À ce stade, il risquait d’absorber toute la magie de Magikya, et Lucinda n’était pas sûre de pouvoir le repousser.

À l’intérieur, Fönn était bien loin de réaliser cette difficulté. Elle faisait passionnément l’amour avec Lissandre, qui était totalement nue. Sa combinaison était partie, ce qui était un fait exceptionnel, et chacune avait un inmon brillant sur leurs pubis.

« Lissandre… »

Fönn l’embrassa encore, et elles se retrouvèrent allongées l’une contre l’autre, chacune venant mutuellement se lécher avec appétit, si ce n’est que Fönn avait encore sa verge…

Si on avait dit à Lissandre qu’elle avait le potentiel de détruire un monde, elle aurait doucement rigolé en disant à son interlocuteur qu’il y avait des moyens plus simples pour la draguer. Et pourtant, c’était la vraie réalité des choses. Pendant qu’elle faisait passionnément l’amour avec sa moitié : son bébé prenait d’assaut le monde de la Reine Noire avec la volonté conquérante de son lointain ancêtre. Heureusement, comme pour la création de Mélona, Mélissandre avait un désir de sexe et non de mort.

Mais peut-être que ce n’était plus un « simple » désir de sexe. Le mot « reproduction » avait failli manquer échapper aux doigts de l’écrivain. Tout comme le mot « terreau fertile » utilisé précédemment résonnait d’un nouvel écho.

Toutes ses personnes que Mélissandre avalait dans son corps. Toutes se retrouvaient dans un état second. Toutes voguaient au septième ciel. Il y avait même un ange aux prises de Mélissandre. Embourber dans les tentacules phalliques, les yeux révulsés d’un plaisir nouveau.

Mélissandre stoppa alors son expansion. Beaucoup pensèrent à l’expression du calme avant la tempête en observant ce Chaos tout rose. La réalité des choses était que Mélissandre avait évolué, oui. Mais pas d’une façon encore plus monstrueuse. Gagnant des proportions digne d’un Léviathan aérien. Non, Mélissandre voulait évoluer mais… elle ne savait pas comment. Elle n’était pas un être très intellectuel. Depuis le début de sa vie, elle était plus comme un animal à réagir à l’instinct.

Et cet instinct lui commandait aujourd’hui de répondre à différentes envies. Les deux principales étant celle de Maman Lissandre et son souhait de fonder une famille Verrières. Et celle de Belle-maman de jouer au docteur Frankenstein et de créer une nouvelle génération de slimes.

Car Mélissandre avait le désir de reproduction. Elle inséminait homme, femme, ange et tout autre humanoïde qui était passé à portée de ses tentacules roses. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait. Mais laisser une partie d’elle dans toutes ses victimes l’avait d’abord conduit à une immobilisation. Maintenant, son volume diminuait. Ce n’était pas exceptionnel à observer mais une telle sorcière du niveau de la Reine Noire s’en apercevrait.

La question principale étant : l’expérience de reproduction de Mélissandre parviendrait-elle à son terme ?

Fönn flottait dans ce paradis rose. Sa verge se déploya, et elle pénétra Lissandre, l’embrassant. Elle avait toujours conscience d’elle-même, mais tout était nimbé dans un océan de plaisir sans fin. Elle n’avait pas envie que cela s’arrête. Elle flottait avec les autres, et elle était heureuse, si heureuse d’être avec Lissandre. Dans ses fesses, elle sentit un tentacule phallique rose s’enfoncer, tout comme Lissandre. Petit à petit, les tentacules les attrapèrent toutes les deux, les relevant rapidement. Un tentacule s’enfonça dans le vagin de Lissandre, et un autre s’enfonça sur la verge de Fönn, formant comme une sorte de bouche qui se mit à pomper. Les tentacules roses étaient transparents, alors Fönn pouvait voir sa queue être comprimée, remuant, vibrant sous ce tentacule.

« Haaaa… !! »

Elle se mit à jouir, et son sperme fusa en l’air, remontant vers une sorte de grand œil rose vif qui brillait en hauteur. Et, même si elle aurait dû avoir peur, le sentiment de félicité dans lequel elle baignait effaçait tout le reste…

…

Vu de l’extérieur, la situation devenait chaotique. La sphère rose commençait à se doter de yeux roses vifs à l’extérieur, et ses tentacules remontaient. La sphère devenait une sorte de puits magique, déclenchant autour d’elle, sans même le vouloir, une vive tempête magique. Les éléments se déchaînaient, et Lucinda pouvait sentir que les fondations de son château tremblaient, se lézardant. Des nuages noirs recouvraient le ciel, et elle flottait dans les airs, avisant l’énorme créature qui s’était formée. Mélissandre avait stoppé son expansion, mais Lucinda savait que ce n’était pas terminé. De fait, des excroissances commencèrent à se former sur le corps de Mélissandre, qui projeta alors tout autour d’elle des clones roses. Les clones ressemblaient à des cocons de slime, qui tombèrent un peu partout. Ils prenaient ensuite forme, se modelant, devenant ensuite des clones à l’image de Lissandre, des Slimes roses équipés de verges qui commencèrent à se ruer sur toutes les personnes qui n’avaient pas encore été aspirées par la sphère rose, pour copuler avec eux.

Les gardes de Lucinda se déployèrent, mais l’expansion était aussi rapide que nombreuse. Dans une rue, des gardes repoussèrent des Slimes avec leurs armes, les transperçant ou les faisant exploser à l’aide de sortilèges, mais Mélissandre en générait d’autres. D’autres Slimes fusionnaient entre eux, pour former de grands Slimes qui déployaient alors des tentacules phalliques, pénétrant vigoureusement leurs proies, aussi bien les hommes que les femmes. Lucinda, elle, continuait à flotter dans l’air, analysant la situation. Les éclairs qui devaient tomber sur elle étaient déviées, et elle finit par lever les mains, puisant dans la magie environnante.

« C’est moi la Déesse de Magikya… PAS TOI ! »

Elle se concentra alors, et un énorme éclair tomba sur le corps de Mélissandre. La foudre transperça le haut de son crâne, mais qui se reconstitua bien vite. Les yeux de Mélissandre se tournèrent alors vers Lucinda, et des tentacules fusèrent vers elle. Lucinda tendit sa main, et les détruisit en mouvement, usant de sa terrifiante magie. Elle tendit alors ses deux mains vers Mélissandre, et essaya de détruire l’énorme monstre, en disloquant ses atomes. Las, la situation était plus complexe qu’elle ne le pensait, car Mélissandre avait déjà bien grossi.

*Il va falloir agir autrement…*

Lucinda se téléporta alors, et rejoignit son château, et plus particulièrement une aile spéciale.

« Je vais avoir besoin de toi. »

Cette pièce n’avait pas été attaquée par Mélissandre. Lucinda pouvait y sentir les odeurs de sexe.

« Je sais ce que tu prévois, Mère… Et c’est dangereux pour toi.
-  Mélissandre s’est transformée en shoggoth, et je ne peux pas la détruire sans tuer les gens à l’intérieur.
-  Tu es prête à prendre le risque que je fusionne avec elle ? »

De toutes ses Slimes, Naven était la plus incontrôlable.

« Oui, et tu le feras. »

Lucinda se déplaça alors, et se déshabilla intégralement. Naven se redressa de son siège, dominant bien Lucinda d’une bonne taille.

« Si j’accepte, je veux pouvoir explorer le Multivers, moi aussi… Être libre, comme Mélona. Me fais-tu suffisamment confiance pour cela ? »

Lucinda fronça les sourcils, et écarta les bras.

« Tu as ma parole. »

Naven sourit alors, et fondit sur Lucinda, la recouvrant. Lucinda se déplaça encore, et rejoignit à nouveau l’extérieur de son château, puis attaqua à nouveau Mélissandre… Et, cette fois, quand un tentacule fusa, Lucinda se laissa attraper, et s’absorba à l’intérieur de Mélissandre, emmenant avec elle Naven…

Mélissandre n’avait jamais été aussi puissante. Elle vivait peut-être LE moment de sa vie. Car déclencher de pareils événements allaient inévitablement fabriquer des conséquences de grandes ampleurs. Le constat paraissait simple de si haut : soit elle parvenait à son but et prenait le contrôle de… et bien, TOUT. Soit elle se faisait détruire et ne serait plus RIEN…

Mais qui aurait assez de puissance pour venir la contrer ? QUI ? Il n’y avait personne. Elle avait déjà absorbé tant de personnes. Elle devait même avoir excédé Erubie et son apparente infinité de clones. Tiens, d’ailleurs, où était-elle la slime bleue ? Mélissandre la voulait. Si elle parvenait à la trouver… OUI ! Il fallait qu’elle absorbe Erubetie. La puissance de l’océan et de la luxure combinée.

Plus rien ne pourrait alors l’arrêter.

Sauf… les échecs persistants à ne pas réussir à engendrer une nouvelle génération ? Pourquoi elle n’y arrivait pas ?! Les humains et autres humanoïdes pullulaient si facilement, EUX !

Sauf… cette chose qui venait d’entrer en elle. C’était… bizarre. Qu’est-ce que c’était ? C’était… comme elle. Oui, c’est ça. Une sorte de mélange humain et slime. Non, elle n’aimait pas ça. PAS DU TOUT !

Alors Mélissandre décida de changer de stratégie. Plus elle devenait puissante, et plus elle embrassait son patrimoine Shoggoth. Si le sexe ne fonctionnait pas, il y avait d’autres solutions…

Sur terre (du moins, sur les îles flottantes), les Rose-Lissandres stoppèrent tout acte de pénétration. Leur expression de bonheur extatique à répandre le sexe s’assombrit. La colère arquait les sourcils. De leur ventre, une espèce de bouche de latex rose s’ouvrit pour enfermer leur proie retenue captive. Leurs bras changèrent également. L’un devenant une sorte de lame rose aiguisée posée sur la gorge. L’autre devenant aussi informe que… et bien qu’un slime. L’autre devenant, donc, une bouillie qui prenait d’assaut les gorges. Il n’y avait rien de sexuel. C’était clairement une tentative d’étouffement.

Est-ce que la Chose-Reine allait comprendre son message ? Elle devait sortir d’elle où elle exécuterait son peuple !

« Tu es le passé, Chose-Reine. Je suis la prochaine Déesse de Magikya !! »

Mélissandre-Shoggoth était également en train d’élaborer un autre plan. Si elle n’avait pas encore « débloqué » la compétence de faire des bébés d’elle-même mélangé à l’ADN de ses conquêtes (comme les vrais bébés humains et pas seulement des clones ; elle faisait clairement la différence !) alors elle changeait de cible. Elle connaissait TRES BIEN Fönn pour avoir beaucoup joué avec ses trous. Le sexe avec la femme de Maman Lissandre était succulent. TRES !

Mais Mélissandre-Shoggoth voulait Fönn et sa capacité à se transformer. La transformer en… Démon ? Un Démon croisé d’une Slime ? Peu importait ! Elle voulait en faire son Héraut pour lutter contre la Chose-Reine !

La situation échappait au contrôle de la Reine Noire... Avait-elle déjà pu faire face à une telle chose ? Magikya semblait traverser la plus grave crise de son existence ! Et cela, elle le devait à un chewing-gum rose géant... Une image qui aurait presque pu prêter à sourire ! Pourtant, Mélissandre-Shoggoth était devenue une créature puissante, qui se nourrissait de magie, similaire en ce sens aux redoutables shoggoth, ces monstres tentaculaires et visqueux qui obéissaient aux Grands Anciens. Croire la Reine sans ressources serait toutefois se méprendre sur la situation, et sur la puissance de Lucinda. Elle pouvait sentir Mélissandre paniquer, signe que sa conscience évoluait, qu'elle n'était plus uniquement un amas en quête de pouvoir, mais une créature consciente d'elle-même, qui cherchait à se défendre contre un envahisseur. Lucinda flotta donc dans l'océan rose, mais les tentacules refusaient de le prendre, cherchant au contraire à l'expulser, menaçant de s'en prendre à ses sujets.

« J'ai déjà condamné tout un monde pour forger Magikya... Une souveraine doit savoir prendre des décisions difficiles, Mélissandre, et toi, tu as besoin que je te rappelle où est ta place... »

Mélissandre avait dû sentir la présence de Naven, alors Lucinda commença par s'occuper de ça. Elle étira ses mains, et puisa dans sa magie, cherchant à absorber Mélissandre. Son sort fit trembler toute la structure, et les Lissandres-Roses qui retenaient d'honnêtes villageois commencèrent à se tenir la tête, se tortillant sur place en se disloquant. Lucinda puisait dans sa magie, mais il y en avait trop, beaucoup trop... Le surplus de magie la fit irradier, et elle fut propulsée à l'extérieur de Mélissandre. Son corps heurta un toit, et elle s'effondra sur une place centrale, au milieu de sa capitale magique. Le temps pour elle de se relever, et elle vit des Lissandres-Roses s'élancer vers elle, leurs verges se transformant en longs tentacules acérés. Lucinda n'eut qu'à claquer des doigts, et elle les fit exploser. Toutefois, les clones comptaient sur leur nombre, et ils se reconstituaient rapidement, formant des tentacules cherchant à retenir la Reine.

« Magikya est à nous ! À nous ! À nous !
-  Méchante Chose-Reine ! T'es méchante, méchante, méchante ! On veut juste jouer ! »

Lucinda puisa dans sa magie, et déclencha une onde de choc plus puissante autour d'elle, vaporisant les clones alentour.

À l'intérieur de Mélissandre, Fönn sentit soudain son corps être écarté de Lissandre. Elle aurait pu s'en familiariser, mais elle ne ressentait plus rien, tant elle était heureuse, si heureuse...

Mélissandre-Shoggoth avait volé Maman Fönn à sa Maman Lissandre. Mais elle devait le faire. C’était peut-être même pour son bien ! Elle devait comprendre comment Maman Fönn se transformait en démon. Il fallait que Mélissandre se transforme elle aussi en démon pour affronter la Chose-Reine. Parce que cette dernière était puissante. Elle n’arrivait déjà plus à compter le nombre de Lissandre-Rose qu’elles avaient tué. ET ELLE CONTINUAIT !! Ça l’énervait. Ça la vidait de ses forces aussi. Mais elle ne s’en rendait pas compte tant elle était autant concentrée à débloquer la solution des transformations de Maman Fönn. Qu’énervée à ne pas réussir à aller au bout de cette conquête.

Une nouvelle sorte de créature naquit du corps titanesque et empli de magie de Mélissandre-Shoggoth. Ca ressemblait à de petits angelots joufflus. Sauf qu’ils n’étaient pas nus mais vêtu de la même combinaison de latex moulant rose. Combiner un corps de bébé et la sexualisation de Lissandre… Non, ce n’était pas de très bon goût. Mais Mélissandre-Shoggoth n’était pas assujetie aux bonnes manières des êtres humains. Elle agissait davantage comme un animal. Et il y avait un nouvel objectif : TROUVER ERUBETIE. Les angelots-Lissandre se dispersèrent. Il fallait trouver le Slime Bleue pour l’avaler.

*Pourquoi les slimes se cachent, Maman ?... Je leur fais peur ? MAMAN ! Mais réponds-moi, euh !! *

Sauf que Lissandre ne pouvait plus que gémir. Etre à l’intérieur de Mélissandre était comme être plongé dans un coma sexuel. Ou une sorte de transe qui transformait son cerveau et son système de chakras en une nébuleuse de désirs.

Ce silence énerva davantage Mélissandre-Shoggoth.

Point positif ? Plus Mélissandre-Shoggoth créait des créatures, plus son énorme corps rapetissait. Plus elle s’étirait pour couvrir de la surface, plus son énorme corps rapetissait. Plus la Reine-Chose tuait des Lissandre-Rose, plus elle devait en refabriquer, et donc, plus son corps rapetissait.

Mais Mélissandre-Shoggoth restait titanesque et un véritable danger pour Magikya.

« ERUBETIE !! Où es la Slime Bleue ? Trouvez-la-moi et vous serez récompensés ! »

Des centaines de voix de Lissandre(-Rose) avaient parlé en synchronisation un peu partour sur le territoire en conquête de Mélissandre-Shoggoth. Car plus elle passait de temps dans cet état, plus elle évoluait. Et Mélissandre-Shoggoth venait de comprendre que si la solution n’était pas de se multiplier elle-même. Alors elle pouvait couvrir davantage de terrain en utilisant les « pions libres » par appât du gain.