Yuri tira sur sa cigarette en raccrochant de sa conversation avec le Nazi. C’est comme ça qu’ils surnommaient Karl. Yuri ne l’aimait pas. En fait, il le détestait. Ce n’était pas une question liée aux affaires, mais liée aux sentiments. Les nazis avaient ravagé son pays, et Yuri avait grandi dans cette haine légitime des Allemands. Il fallait néanmoins savoir composer avec des types exécrables quand ils pouvaient vous aider à combattre vos ennemis. Les racistes existaient partout au Japon, à commencer par les Japonais eux-mêmes. Le racisme était intériorisé chez eux, c’était le peuple le plus fermé au monde, plus fermé que les cuisses d’une nonne. Les étrangers étaient tolérés pour acheter leurs babioles touristiques, mais pas pour y vivre. Il était un gaijin, ou, comme ils disaient, un « Long-Nez ».
Les Petrovski s’étaient installés à Yoake il y a un siècle, fuyant le communisme et les bolchéviques menés par Lénine et sa clique de malades mentaux. Les Petrovski s’étaient formés pour protéger la communauté russe des grandes familles japonaises qui les exploitaient dans les mines et dans les ports de pêche locaux. Les Guramu avaient toujours été les ennemis de la communauté russe. Alors, comme ses ancêtres qui s’étaient alliés aux capitalistes pour combattre les blonds aux yeux bleus, Yuri s’accordait avec Karl pour combattre les Guramu. Il se dirigea vers le bureau de son patron, et toqua à la porte.
Une femme était avachie sur le canapé, nue, comateuse. Son état ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle avait eu le droit de vérifier l’endurance légendaire de celui qu’on surnommait « Grizzly », ou tout simplement « Le Russe ». Il terminait de prendre sa douche quand Yuri entra. Aleksi ne se familiarisa nullement d’apparaître nu devant Yuri.
« Vu ta mine, j’en déduis que tu as échangé avec le Nazi.
- Ouais, et je maintiens toujours que ce type n’est pas fiable.
- Nécessité fait loi, mon ami, je croyais te l’avoir déjà enseigné. »
Yuri grimaça, et écrasa le mégot de sa cigarette contre le cendrier.
« Il a eu Volker.
- Ce n’est donc plus qu’une question de temps avant que Volker ne dise ce qu’il sait sur le Charon. Tout se jouera là, mon ami. D’ici là, assure-toi que nos hommes sont prêts. Akihiro Guramu sera aussi sur ses gardes, il connaît l’importance de cetyte cargaison. »
Dans un pays aussi contrôlé que le Japon vis-à-vis des armes à feu, la cargaison de Dime représenterait un tournant décisif dans le conflit qui avait lieu entre les Guramu et les Petrovski. À ce stade, Aleksi était encore loin de se douter que le succès de son opération allait dépendre de deux amants aussi dangereux qu’imprévisibles…
Chambre de Shiny, villa de Karl
- I wanna fuck you like an animal
I wanna feel you from the inside
I wanna fuck you like an animal
My whole existence is flawed
You get me closer to God
Elle s’imposa encore sur lui, comme la mante religieuse qu’elle était. Un corps magnifique, qui se mit à nouveau à nu, brisant une lampe au passage. Son FREE était comme un poteau directionnel le guidant droit vers les tréfonds de son corps. Elle se pencha vers lui, mais le repoussa ensuite. Joueuse, mutine… Parfaitement salope. Vaas frémit, et caressa les hanches de la femme. Il attendit qu’elle se redresse, et bandit ses muscles, puis releva le haut de son corps. Elle partit en arrière, glissant sur le sol, heurtant un tapis. Vaas posa une main sur son cou, et appuya, serrant tout en souriant.
« Tu aimes le feu, hein ? »
Il la retourna ensuite, agissant autoritairement, et posa ses mains sur ses hanches.
« Relève-toi, ma Princesse… Cambre-toi. »
Elle se dressa à quatre pattes. L’une de ses mains claqua sur son cul, l’autre attrapa ses cheveux, et tira dessus, relevant sa tête, lui arrachant un nouveau cri.
« Tu le sens, hein ? Ce frisson qui te parcoure, cette soif du danger… »
Il la fessa encore, et se pencha ensuite vers ses fesses. Il les écarta alors, et enfonça sa langue dans sa rosace, dans cette porte arrière si affreusement négligée. Il titilla la rondelle avec ses pouces, puis y glissa sa langue, l’enfonçant avec appétit, la préparant à la danse sauvage qui allait suivre. Vaas glissa ensuite son pouce en elle, sentant les parois internes se crisper autour de son doigt, se détendant petit à petit. Il se redressa, caressant le corps de Shiny avec sa main libre, et se pencha encore contre elle, embrassant ses épaules, mordillant le creux de son con, et l’embrassa ensuite contre son oreille, avant de lui murmurer d’une traite :
« Je vais te défoncer le cul, ma chérie. »
Une annonce qu’il allait tenir ; Vaas n’était pas un politicien, il faisait ce qu’il disait. Il attrapa sa verge assoiffée, la frotta contre la croupe de Shiny.
« Ce serait criminel de ne pas l’honorer, ma chérie. Ils ont un nom pour ça en France… »
Son membre heurta ensuite sa porte arrière, et il soupira, avant de lancer en français, tout en s’enfonçant dans son étroit fondement :
« …Callipyge ! »