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Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 18:59
par Revy
"Putain qu'il fait chaud!"

C'est une évidence et depuis longtemps, les habitants de Roanapur se sont habitués sans plus broncher aux affres du climat local. Seulement, ce n'est pas tous les jours non plus qu'ils baisent comme des animaux dans une pièce exigüe et  privée d'aération. Revy peut donc se permettre ce commentaire, affalée comme elle l'est contre le corps de son (fantastique) amant.  Elle souffle autant que lui, l'abus de clopes n'aidant pas à une hygiène de vie remarquable. Elle a envie de s'en griller une. C'est avec un glissement suintant qu'elle s'arrache à lui. L'homme s'est déversé dans son ventre, abondamment et elle serre ses cuisses fuselées pour éviter un drame au plancher de la pièce, quoiqu'elle s'en foute un peu quand même. Un tour d'horizon lui apprend que rien ne va l'aider à se nettoyer. A par un vieux torchon tâché qu'il est hors de question qu'elle utilise, il n'y a rien. Elle passe donc sa culotte qui se trempe aussitôt et son short en jean, puis ses boots qu'elle ne lace jamais, avant de prendre une clope tordue dans son paquet défoncé. Elle le jette à Grayle avant de s'allumer sa tige et d'en inspirer une longue bouffée. Le goût qu'elle a dans la bouche la fait sourire pour elle-même. Dans le genre salope, elle a été pas mal sur ce coup là, mais ça en valait la peine. L'irlandais a raison, ils ont tout détruit ici. Qu'est ce qu'elle a foutu de son top? Elle le retrouve, tassé en boule au fond du canapé et elle le passe sur sa poitrine luisante, esquissant un clin d'œil à Grayle qui la mate.

Ils ont bien baisé et selon elle, ce sera à refaire. Elle a la bouche pâteuse. Dans le frigo, miracle, deux bières ne demandent qu'à être bues et les deux insatiables se les coulent d'une traite. Revy renifle en se dirigeant vers la porte et s'arrête un instant avant de l'ouvrir.

'T'inquiètes pas, je risque pas de tomber enceinte. J'ai morflé plus jeune et ça risque pas d'arriver."

Il fallait le dire, juste au cas où la question dérangeante vienne à être posée. Elle n'allait pas le préciser mais les violences qu'elle avait subi gamine avaient à jamais marqué son corps d'infertilité. Ensuite, quelle mercenaire serait assez folle pour avoir un gamin dans cette ville de merde? A moins de se ranger et d'aller vivre une petite vie peinard dans un trou paumé mais Revy n'était pas vraiment faite pour ça, même si l'idée la prenait parfois.

"On se barre?"

C'était une question réponse puisque oui, il fallait maintenant s'occuper de la petite affaire de Grayle. Personne n'était dans la salle. Les derniers clients étaient partis et les employés devaient attendre en priant que ce couple de tarés se casse. Revy oublia que Grayle devait payer l'addition et déposa quelques billets froissés sur le comptoir et c'est là que, encore un peu dans le coaltar de sa partie de jambes en l'air, elle remarqua le corps du jeune serveur allongé derrière, une balle dans la tête.

"PUTAIN!! GRAYLE!!"

Elle avait baissé sa garde, fait l'erreur d'oublier que même entre les bras de son amant, elle était toujours à Roanapur. La lueur, le bruit et le sifflement du départ de coup d'une roquette vint au ralenti. Revy était en mode combat. Elle n'eut pas le temps de dégainer ses armes que le projectile heurtait le seul pilier plein au centre de la salle de restaurant. L'explosion fut assourdissante et l'impact provoqua la dispersion de dizaines de shrapnels incandescents dans tous les sens. Le blast projeta Revy à travers la paroi de placo pour la renvoyer dans la pièce d'où Grayle n'était pas sorti. Elle pulvérisa la table en s'y écrasant er roula dans la poussière. Sonnée, elle n'arriva pas à se relever et hurla de douleur en essayant. Ses doigts tâtonnèrent son abdomen et elle frémit quand elle toucha les bords tranchants de la pièce d'acier déchiré  enfoncée dans le côté de son ventre. Elle vomit du sang et s'étouffa avec.

De l'autre côté du resto, un groupe de colombiens silencieux pénétra  dans le champ de vision de Revy. Ils braquaient des fusils d'asaut modernes et progressaient en sécurité. L'instinct et les réflexes fulgurants de la tueuse la sauvèrent. Elle dégaina un flingue et vida son chargeur par le trou béant du mur qu'elle avait disloqué. Une silhouette s'écroula, remplacée par une autre. Des faisceaux laser balayèrent la zone et un staccato déchira l'atmosphère quand l'un des rayons se posa sur Revy. Une balle lui perfora l'épaule gauche, une autre lui érafla la joue et une dernière se ficha elle aussi dans son flanc gauche. Elle hurla, ça faisait mal, putain mal! Elle se traina derrière la canapé sous un déluge de feu et se roula en boule en attendant que ça passe. Elle n'entendait plus rien et se sentait partir.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:00
par Grayle le Marchemonde
- REVY !

La quiétude, qui avait suivie la sauvagerie de leurs ébats, avait disparue, anéantie par les balles vengeresses des colombiens. D'un seul geste, planqué lui aussi derrière le canapé, il prit Revy dans ses bras, la traînant hors de vision des tireurs. Ces derniers continuèrent d'arroser la pièce et, allongé au sol, Grayle jeta un oeil à Revy, dont les yeux arboraient à toute vitesse une lueur translucide peu rassurante.

- Merde ! Calme plat, bruit de rechargement, déluge d'acier. Le canapé, surprenamment solide, vibre, mais commence à voler en morceau. Grayle regarde autour de lui. Une porte, derrière eux, en métal. Un échappatoire. Mais impossible tant que les autres sont là. Accroche toi, Revy, je vais nous sauver ! dit-il en saisissant son poignet avec force, avant d'amener la main de la jeune femme sur sa jambe à lui.

Pour qu'elle puisse serrer et tenir quelque chose.

Il se mord la joue, ses yeux bleus océan deviennent glacés. Grayle s'est toujours décrit comme pacifique. Mais ici, les mots ne suffiront pas.

La violence est une question. Et la réponse est oui.

Ouvrant son sac magiquement apparu à leurs côtés, il plongea ses mains dedans et en ressorti des capsules, ainsi qu'une arme.

Image

Un seul coup d’œil, même fatigué, suffirait à n'importe qui pour comprendre que ce modèle n'existe pas.

Avec un amateurisme clair comparé à celui de celle qui se fait surnommer "Two Hands", Grayle lève son bras vers le canapé à moitié déglingué, et presse la détente.

Puis, en une demi-seconde, l'apocalypse.

Le recul est tel que Grayle et Revy trainent sur un bon mètre, alors que toutes les vitres et les verres du restaurant explosent. Le canapé vole, cogne contre le plafond, retombant en plusieurs morceaux incinérés sur le sol. Des hurlements, puis des cris, de l'autre côté de la pièce, suivis instantanément d'une odeur de sang ferreuse, qui prend aux tripes, mâtinée de celle de la chair incinérée et des os en fusion. Le bruit déchirant d'une alarme de voiture retentit plus loin.

Il tire encore.

Le canapé n'existe plus, quelques morceaux seulement sur le sol, alors qu'il ne reste plus rien du mur qui séparait la salle de repos du reste du restaurant. Les jets d'eau anti-incendie s'activent inutilement. De l'autre côté, de la pièce, des gravats, et la rue, le restaurant réduit à néant.

Grayle ouvre la main, faisant rouler ses capsules, qui s'ouvrent et relâchent une fumée blanchâtre et inodore. Le monde autour d'eux semble se dissiper, alors que les sons sont peu à peu étouffés.

- Allez, debout !

Il soutien Revy sur son épaule. La porte n'est pas verrouillée, et il l'ouvre sans difficulté, avant de la refermer. Ils se retrouvent dans une arrière cour grillagée, qui donne sur...

Un putain de parking !

- On a de la chance dans notre malheur... chuchote t-il, avant de vérifier que Revy est encore en vie. Elle l'est, mais est dans un sale état. Bon. Une voiture, maintenant... clopinant, ils avancent vers la première à portée. D'un poing, Grayle brise la vitre, ignorant le sang coulant de son poing, avant d'ouvrir la porte avant, et de désactiver la sécurité, installant Revy à l'arrière. Sa main se balade sur les fesses de la femme, saisissant le portable de cette dernière. Rapidement, il s'asseoit sur le siège conducteur, et la brune peut l'entendre murmurer des injures dans une langue inconnue. Penché en avant, il trifouille les cables conducteurs, et, une demi-minute plus tard, la voiture démarre dans un ronron satisfaisant.

Il fouille dans l'annuaire du portable de Revy, avant de trouver la personne qu'il cherche.

- Allo, Dutch !
- Sal... c'est pas Revy.
- Je suis Grayle ! Je suis avec Revy, on a été attaqué par les colombiens d'hier. Ils risquent peut-être d'aller chez vous, alors préparez vous !
- Shit ! Vous êtes blessés ? Vous êtes où ?!
- Je suis en bagnole avec Revy. Elle a une sale blessure au flanc dit-il, avant de tendre le bras et de faire un doigt d'honneur à un conducteur insultant à une intersection. Les yeux de Grayle volent, du rétroviseur à Revy à la route en revenant sur les rétroviseurs. Personne à leur poursuite. Après ce qu'il vient d'infliger au restaurant, nulle date qu'il ne reste personne pour les poursuivre. Je vais la mettre à l'abri.
- Où ca ?
- Chez les bonnes soeurs.

Pied au plancher, il met fin à la conversation. Il a envie de revenir près de Revy, la soigner, prendre soin d'elle, plutôt que la laisser comme une merde sur la banquette arrière, mais il sait qu'il fait le bon choix. A l'Eglise de la Violence, elle aura des alliés, et même des soins.

- Hey, Revy, ca va ? Tiens le coup steu plait, me claque pas entre les mains dit-il d'une voix tremblante, l'aldrénaline retombant, alors que la lucidité revient, et qu'il commence à réaliser ce qu'il vient de faire. Tuer deux hommes, détruire un bâtiment, voler une bagnole, raccrocher à Dutch. Il fouille dans son sac d'une main, conduisant de l'autre, et en sort un gel et des bandages, qu'il jette vers elle. Tu pense pouvoir te retaper un peu ?

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:01
par Revy
La présence réconfortante de quelque chose qu'on connait ... Rationaliser la situation pour éviter de sombrer dans un néant mortel dont on ne reviendra pas. Revy s'accroche à Grayle pour ne pas perdre pied. Ce n'est pas la première fois qu'elle se fait plomber mais aussi vite sans avoir le temps de réagir, ça oui c'est une première. Curieusement elle arrive à réaliser l'autopsie de cet échec malgré l'ouragan de plomb qui s'abat autour d'eux. L'irlandais est comme un appel d'air frais qu'elle a un peu trop inspirer. La médiocrité de Roanapur décalque sur sa population et la flingueuse n'y échappe pas. Ici tout n'est que mort et misère. Le danger est permanent et l'humanité, corrompue par tous les vices existants. Aussi, l'apparition surprenante de Grayle a eu un effet novateur sur cette atmosphère moisie et Revy s'est laissée entrainer dans ce sillage aéré. L'alcool n'est pour rien dans ce rapprochement. Par ses histoires , sa bonne humeur et son sourire naturel, l'homme a su rappeler à la tueuse ce que c'était que d'être humain. Elle l'avait voulu et ils avaient forniqué comme des affamés, se perdant dans leur cocon personnel et pour leur seul plaisir. Donc, elle avait fait preuve de faiblesse et elle en payait les conséquences. Sa blessure au visage était bénigne mais du sang lui avait coulé dans l'œil. La balle qui avait traversé son épaule de part en part n'avait percé que de la chair sans briser d'os ou toucher de tendons. En revanche, celle qui s'était fiché dans son flanc n'était pas ressortie et lui faisait un mal de chien. Chaque mouvement lui faisait serrer les dents à se les briser. c'est sur cette douleur, en plus de la présence de l'irlandais, qu'elle se focalisa pour ne pas s'abandonner.


"Tu fais quoi...?"


Elle pense avoir parler mais il n'y a qu'un sifflement suintant qui sort de ses lèvres. Son œil valide remarque bien, au ralenti, tout ce qu'il se passe mais tout le monde de la flingueuse disparait sous un boule de chaleur et de poussière. Elle est violemment balayée de sa protection et hurle quand Grayle lui tombe dessus. C'est un chaos absolu. Les échardes volent comme des flèches ardentes et les gravats s'accumulent en tas encombrés. L'odeur de la cordite se mêle à celle du sang, pas le leur ... Elle sait que l'irlandais a su bien réagir mais ... comment? Les tirs ont cessé d'un coup après ce cataclysme de mort et une alarme lancinante retentit un peu plus loin.

Il faut quitter cet endroit qu'elle n'oubliera pas. Le meilleur orgasme depuis bien longtemps et une fusillade de merde où elle n'aura pu que subir. Grayle la trimballe comme il peut et elle s'agrippe à son épaule. Elle boite en bavant du sang. Ils sont couverts de crasse et se trainent à l'extérieur. le jeune homme gère, elle, se contente de survivre. Elle a encore son flingue à la main, pas question de le laisser là! L'instant d'après, elle est affalée sur la banquette arrière d'une bagnole. Grayle jure, s'est emparé de son téléphone, tchatche avec Dutch. C'est bien, ils s'accordent. Revy tâtonne et trouve les bandages qu'il lui a jeté. Elle comprime sa blessure en lâchant un grognement douloureux. Des gouttes de sueur perlent à son front, elle sait déjà que les dégâts sont sérieux, ne serais-ce que par la quantité de sang qu'elle crache. Elle arrive à répondre.


"Ouais ... ouais ... c'est bon, c'est pas méchant ... Regarde devant ..."


Elle dégueule une mare de sang sur le plancher de la bagnole avant de reprendre après avoir réussit à jeter un coup d'œil dehors.

"Continue tout droit ... Au bout de la rue à gauche ... la colline ... le clocher en haut ..."


C'est faible mais elle arrive à articuler. Un cahot malvenu sur un passage de nid de poule la projette en l'air. Elle hurle, terrassée par a souffrance et est déjà dans les vapes quand elle retombe sur la banquette.

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Dans les locaux de la Lagoon, Dutch pète un plomb. L'appel précédent de Revy a semé le chaos. Benny est parti préparer la vedette et le grand black a fermé  les locaux de la compagnie. Il a sorti des planques tout le matos disponible. La table de l'entrée et le sofa croulent sous les armes et munitions. Il pensait faire embarquer toute l'équipe sur le bateau et partir en mer où on voit le danger venir de loin mais l'appel de Grayle vient de tout changer. Ces fils de putes de colombiens vont le payer! Il n'a plus le choix, il va falloir sortir la grosse artillerie. Il a envie de meurtre. Son équipe, c'est sa vie à présent et s'en prendre à elle, c'est pour lui " cassus belli".
Son premier coup de fil est pour la mère supérieure Yolanda, elle saura accueillir les deux fugitifs et leur venir en aide. Ils ont de bonnes relations et elle leur doit un service en plus. Son deuxième appel est plus long, beaucoup plus long.
"Salut c'est Dutch. J'ai besoin de toi ..."
Son interlocuteur qui d'habitude aurait lancé une plaisanterie piquante comprend aussitôt que ça pue la merde. Dutch ne demande jamais de l'aide ...

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"Ils arrivent."

Le ton laconique d'une des deux sœurs de garde à l'entrée du domaine de l'Eglise de la Violence annonce ce que tout le monde voit: une épave déglinguée qui remonte vers elles à toute vitesse. Pour accéder au portail, la voiture emprunte une jolie route bordée de fleurs et de massifs entretenus. Peut être l'un des seuls coin bucolique de la région ...

Dans le haut parleur de la radio, la voix autoritaire de la mère supérieure Yolanda ordonne l'ouverture. Les deux sœurs s'exécutent après avoir baissé leurs M4. On rigole pas avec la sécurité à l'Eglise de la Violence ... car au delà de la propagation de la parole sacrée auprès des populations locales de mécréants, l'organisation caritative distribue aussi bien du pain que du plomb. Vous cherchez un mini-gun de dernière génération? Si vous êtes prêts à payer, les sœurs vous le fourniront sans problème.

Les pneus de l'épave crissent alors que Grayle dérape sur le gravier devant le bâtiment principal du complexe. La mère supérieure Yolanda attend avec une équipe et un brancard. Les ecclésiastiques sont efficaces et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Revy est emmenée au centre de soin. La dirigeante donne ses ordres sèchement, habituée à être obéie au doigt et à l'œil mais quand tout le monde s'éclipse, elle reste seule à dévisager Grayle. Yolanda a le visage de la nonne usée par le temps, empreint de sagesse avec un doux sourire que rien ne saurait éclipser. Rien sauf si un débile vient perturber le bon déroulement de ses affaires. Là, la mère supérieure mute en un dragon dont la colère ne s'éteindrait que dans un bain de sang. Fort heureusement, c'est avec bonhommie qu'elle s'adresse à l'irlandais. Et même si son cache œil lui donne un air particulier, elle reste aimable bien que l'orage couve. Elle apprécie Revy autant que ses filles et même si leur relation est surtout portée sur les affaires, elles s'apprécient pour d'autres raisons plus personnelles.

"Venez avec moi mon fils. Rebecca est entre de bonnes mains et vous avez fait tout ce que vous pouviez pour elle."

Bien mal en prendrait à Grayle s'il pensait refuser. La nonne le saisit par le coude pour le guider ... d'une poigne de fer. Il se disait qu'ancienne mercenaire, elle avait perdu son œil dans une opération qui avait tourné au carnage. Elle en était revenue ravie.

Yolanda emmena l'infortuné étranger au réfectoire du couvent. Une sœur picolait du Bourbon, seule, assisse à une table.

"Eda! Je t'ai déjà dit que boire seule est un péché! Apporte deux autres verres!"

Ils s'installèrent à table tandis que la jeune religieuse blonde se hâtait de suivre les ordres. Les verres furent remplit à ras bord.

"Jeune homme, je suis la mère supérieure Yolanda, rectrice de cette institution. Vous êtes l'ami de Rebecca, je le sais, donc vous êtes ici chez vous, et en sécurité. Personne ne prendra le risque de venir vous chercher dans ce havre de paix."

Comme pour ponctuer les dires de sa supérieure, Eda s'étira en produisant une énorme bulle rose avec son chewing gum, exhibant ainsi le gros IMI Desert Eagle rangé dans son holster d'épaule.

"Et voici Eda, notre ... sœur la plus accomplie. Rebecca et elle sont amies depuis longtemps, elle sera votre guide en notre domaine. Mais en attendant,  j'aimerais savoir qui vous êtes vraiment et ce qui vous amènes dans notre chère ville. La rédemption mmm?"

Elle affichait un sourire carnassier et Eda à ses côtés était aussi glaciale qu'un iceberg. Dieu devait sacrément se tenir à carreau à l'heure des prières ...


Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:01
par Grayle le Marchemonde
Grayle s'était un peu raidi devant Yolanda. Comme toute personne devant garder secrète son identité, il se méfiait des personnes âgées, dont le vécu et l'expérience pouvaient parfois percer à jour ses mensonges, même lorsque ces derniers étaient parfaitement préparés et logiques. Bien qu'il soit plus âgé qu'elle, il adopta cette attitude respectueuse et un peu servile du junior envers son aîné et se laissa guider sans protester.

- Je vous suis, Mère,
dit-il avec nostalgie, se souvenant de temps immémoriaux, aux images toujours plus floues, celles de son maison, de son village, où là bas aussi, une vieille dame tenait l'église locale. Il ne fit aucune remarque sur le fait qu'elle appelait Revy, Rebecca. Il garda l'information en tête.

Eda, par contre, n'avait rien à voir avec les jolies vestales d'il y a longtemps. Avachie comme un portier de station-service, elle buvait de l'alcool à même la bouteille. Grayle regarda le verre de bourbon avec circonspection. Il avait soif, mais il aurait préféré de l'eau claire.

Ceci dit, il savait très bien comment décliner du bourbon serait pris, et on lui avait tiré dessus assez de fois pour aujourd'hui.

- Bonjour soeur Eda. Merci, dit-il en recevant son verre. Son propre reflet était celui de quelqu'un d'épuisé qui avait bien besoin d'une bonne nuit de sommeil et d'anti-dépresseurs. Il sentit Eda le déshabiller du regard, mais sans chaleur, ni perversité, plutôt comme un videur de boite de nuit jugeant un nouveau venu. Ou un boucher devant une pièce de viande. Elle pouvait voir que, malgré l'aventure et des vêtements dans un sale état, le jeune homme n'avait pas la moindre blessure. Comme neuf.

Il hocha la tête en entendant la question de Yolanda.

- Toute la vérité, rien que la vérité ?

Il souleva le verre, et le prit cul sec, avant de fermer les yeux, d'ouvrir les yeux et de lâcher un.

- MER.... CREDI !


Il toussa, cracha, tomba de son tabouret, avant de se relever et de se raccrocher à la table comme un naufragé en pleine mer sur son radeau.

- BOR.... DEAU !


Il reprit son souffle.

- Je vais vous répéter ce que j'ai déjà répété : je m'appelle Grayle, et je travaille pour une commanditaire dont j'ignore l'identité qui m'a chargé d'amener un paquet dont j'ignore le contenant à Balailaka. Qu'est ce que vous voulez savoir de plus ? Il se mit à sourire. Aucun mensonge dans son histoire. Si c'est pour les petits détails, en vrai, ca ne vous regarde pas, et les connaître n'a aucun intérêt pour vous de toute façon. Ce que je suis réellement derrière le livreur qui... a bien besoin d'un verre d'eau, même si je sais que qu'vous êtes plus vin, on s'en fout en vrai, non ?

Il sourit un peu bêtement. L'alcool n'était pas sans effet sur Grayle, même si l'immortel à la biologie divine était plus résistant que son apparence le laissait supposer.

- C'est comme vous. La surface, l'église, les prières, les sœurs, c'est out ce qui compte. Ce qu'il y a derrière, votre histoire, pour qui vous travaillez vraiment, les gens s'en fichent, moi je m'en fiche, car au final, ce n'est pas important, pas vrai ?

Il fit glisser ses doigts sur la tranche du verre, créant de petits ons aigus et doucereux.

- Moi, j'veux que deux choses : que Revy survive, et que je puisse accomplir ma mission avant de me tirer d'ici, c'est tout. A travers les lunettes de soleil d'Eda, il trouva ses yeux.

- Vous comptez m'en empêcher ?
dit-il d'un ton à la fois plein de défi et de curiosité non feinte.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:01
par Revy
"Tout à un intérêt ici, à Roanapur, jeune homme. Les détails qui peuvent vous paraitre insignifiants pourraient être de première importance pour nous. Mais je ne vous apprends rien bien sûr, je ne vais pas vous enseigner les préceptes de la survie quand on évolue en milieu inconnu n'est ce pas? Nous aurons l'occasion de nous parler à nouveau, plus sérieusement. La profondeur de votre regard me souffle que derrière le simple messager que vous seriez, se cache une personnalité bien plus complexe. A très bientôt Grayle."

Sur ce, la mère supérieure Yolanda se leva après avoir vidé son verre. Son œil valide brillait d'un éclat qui ne signifiait rien de bon. Elle dirigeait son église comme un chef mafieux dirigeait son gang et l'acquisition d'informations importantes faisait toute la différence quand on luttait contre les criminels les plus endurcis au monde. Rien que d'énoncer le nom de Balalaïka suscitait l'intérêt de tous et on ne recrutait pas les membres de Black Lagoon pour livrer des conneries. Maintenant, l'ecclésiastique n'allait pas torturer Grayle pour lui extirper ses secrets, pas tout de suite en tout cas.

"Eda va rester avec vous, que vous ne vous perdiez pas. Certaines zones de notre complexe sont ... sacrées et votre présence n'y serait pas souhaitable."

Les lourds godillots de la doyenne claquèrent sur le carrelage et elle disparut dans un envol de robes. Eda n'avait rien dit. Elle aussi observait le jeune homme. Son instinct lui disait aussi que bien des choses étaient cachées derrière ce visage fatigué. Agent de la CIA infiltrée au cœur de l'Eglise de la Violence depuis des années, elle avait une expérience solide en camouflage et dissimulation. Elle et ce garçon jouait le même jeu. Elle avait une mission de renseignement à accomplir et de temps en temps, elle assurait la venue d'autres agents pour bosser en ville. Seule Revy connaissait son secret. La flingueuse l'avait découvert lors d'une mission suicide où les deux filles avaient failli crever. On peut avoir le besoin de dire beaucoup de choses quand la Mort se pointe pour vous embarquer et elles s'étaient livrées de lourdes confessions, toutes les deux. Elles étaient devenues amies même si une rivalité féroces les opposait. Il était de notoriété commune à Roanapur que les deux femmes étaient aussi redoutables l'une que l'autre, et malheureusement, elles avaient aussi le même caractère.

Eda fit claquer ses ongles manucurés sur le plateau de la grande table en bois massif. En bonne américaine, elle mâchait un chewing-gum qui aurait étouffé n'importe quel asiatique.

"Y'a quand même un truc qui m'étonne. T'es un simple livreur, tu t'ballades avec une flingueuse hors pair, y'a une fusillade monstre dans un lieu confiné et tu t'en sors sans une blessure alors qu'elle a salement morflé. C'est quand même curieux non?"

Elle leva un index pour lui intimer le silence tandis qu'elle écoutait un message dans son oreillette. Elle se leva dès qu'il fut fini et fit un geste à Grayle pour qu'il la suive. Elle marchait avec souplesse, comme une panthère arpentant son territoire. Ils suivirent un dédale de couloir où quelques soeurs les saluèrent d'un signe de tête quand ils en croisaient. Toutes ressemblaient plus à des mercenaires dangereuses qu'à des représentantes de Dieu.

"On a un premier diagnostic. La blessure du visage est bénigne, celle de l'épaule aussi, la balle l'a traversé sans provoquer de dégâts graves. En revanche un éclat d'acier dentelé s'est fiché profondément dans son ventre mais sans toucher d'organes, il va falloir le retirer avec prudence. Et plus sérieux encore, une balle a atteint son poumon sans pour autant le percer ... Elle va être opérée tout de suite."

Ils rejoignirent un bloc médical et se posèrent derrière une vitre épaisse. De l'autre côté, une équipe de sœurs s'affairaient autour d'une table d'opération. Revy y gisait sous un drap de travail , des perfusions pleins les bras. Elle était toujours inanimée mais on la maintenant dans cet état. Ca allait charcuter. Il y avait du sang partout, de longues trainées écarlates tachaient le sol. Les vêtements de Revy étaient jetés en tas, ses boots trainaient dans un coin et ses holsters d'épaules  étaient accrochés à une patère. Les crosses de ses Berettas portaient la marque ensanglantée de ses doigts.

"Si c'avait été moi, je me serais pas fait avoir ..."

Le ton d'Eda était polaire. Ses mâchoires étaient crispées et les jointures de ses phalanges étaient blanches tant elle serrait les poings. Sa bravade cachait sa rage. Les colombiens allaient apprendre que Dieu distribuait aussi du plomb quand il le fallait.

L'opération fut longue et quand elle se termina, la sœur responsable sortit de la pièce. Elle était épuisée et avait des cernes sous les yeux.

"On a terminé, ca va aller. Il va lui falloir du repos. On l'emmène en salle de surveillance. Elle va mettre un moment avant de se réveiller."


Eda acquiesça et emmena Grayle dans un autre bâtiment. Dehors il faisait nuit. cela faisait des heures qu'ils étaient arrivés. La none n'était pas loquace jusqu'à ce qu'elle pousse la porte d'une petite chambre bien qu'équipée à la spartiate. Heureusement, car c'était une chambre de passage, il y avait un petit cabinet de toilette avec une douche.

"Si t'as faim, le réfectoire est au bout là-bas, à droite. Dutch est arrivé, il est avec la mère supérieure, il viendra te voir après."

La montre d'Eda sonna.

"Chier! C'est l'heure des Complies! On est à la bourre avec votre bordel, faut qu'j'y aille!"


Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:02
par Grayle le Marchemonde
Grayle avait été prévenu. L'Eglise de la Violence était un allié, mais un allié de circonstance, et bien plus perspicace que le débile moyen de Roanapur. Eda était loyale envers Revy, mais pas envers lui. Aussi, la méfiance et les soupçons ne le surprirent guère, mais il garda son calme. Tant qu'il ne paniquait pas, tout irait bien. Et même si les choses allaient mal... qu'allaient-elles pouvoir lui faire ? Le tuer ?

Aussi était-il resté cordial face aux accusation à peine voilées des soeurs. Il salua avec respect Yolanda, et suivi Eda en silence. Le visage généralement placide et apaisé de Grayle devint grave lorsque l'américaine lui énonça les blessures de Revy. La flingueuse avait eu beaucoup de chance. Il serra la machoire. Aussi immortel qu'il était, il n'était pas plus utile qu'une personne normale pour aider les autres. Il aurait aimé faire plus.

Voir les soeurs tourner autour du lit de Revy, telles des abeilles butinant une fleur ensanglantée, était fascinant et dérangeant. Rappelant que derrière chaque âme, espoirs et envie, ne se cachait au final qu'un gros tas de viande et d'os.

"Si t'as faim, le réfectoire est au bout là-bas, à droite. Dutch est arrivé, il est avec la mère supérieure, il viendra te voir après."

- Si vous êtes si forte, prouvez-le moi. On aura besoin de toute l'aide possible bientôt répondit Grayle, qui ne cilla pas lorsqu'il sentit le regard meurtrier de l'américaine de la nuque. Elle garda son calme, l'emmenant à sa suite, vers la chambre qui lui avait été adressée, avant de partir sans le saluer.

*Elle m'aime pas* pensa l'immortel avec une incroyable sagacité.

Il s'assit sur le lit, s'y allongeant. Plutôt confortable, surtout comparé au canapé... il n'arrivait pas à croire qu'ils avaient fait "ca" il y a à peine quelques heures. Les choses allaient bien trop vite dans cette ville.

Il se reposa, quelques minutes, avant de se redresser. La chambre était silencieuse comme la mort. Il n'avait pas envie de rester ici. Son sac en bandoulière, il sortit de sa chambre. Il n'erra pas dans les couloirs. Direction le réfectoire. La nourriture était là, les mangeurs non. Ah oui... les complies. Il comprenait rien à ces trucs catholiques. Ou protestants ? Seule une soeur, d'âge mûr, était là. Il avisa un fruit, le pointa, elle hocha la tête, il s'en saisit. Pommes et clémentine. Il les remit dans son sac. Puis, la salle de surveillance. Des siècles d'errances avaient offert à Grayle un excellent sens de l'orientation, et le jeune homme avaient une mémoire quasi parfaite des trajets parcourus, et surtout, la capacité de comprendre l'organisation d'un bâtiment juste en le visitant. Il ne lui fallut guère de temps pour trouver la trouver. Cette dernière était... surveillée justement. Une soeur en gardait l'entrée.

- Bonsoir ma soeur. Je viens tenir compagnie à Revy. dit-il avec l'air aussi amical qu'il pouvait offrir. Elle lui fit ouvrir son sac. Vide. Regard méfiant.

- Je le garde toujours avec moi.

Elle le fouilla, mais le jeune homme n'avait rien. Alors on le laissa entrer. Revy était dans le lit, enfoncée sur une paire d'oreillers immenses, les yeux fermée.

Ainsi endormie, telle une princesse n'attendant que son prince, elle avait l'air presque apaisée. Son visage était sans expression, libéré de toute la colère, la haine, l'énergie, la brutalité qui la caractérisait.

Ce n'était pas la Revy dont il était habitué, mais cette tête ne lui allait pas trop mal. Il ne put s'empêcher de sourire en la voyant ainsi. Malgré ses blessures, la fatigue sur son visage... il se disait qu'elle n'était pas trop mal ici. Avisant une petite chaise, il souleva cette dernière, la déposant près du lit, avant de s'asseoir dessus. Il tendit sa main vers la jeune femme, caressant ses cheveux avec précaution, presque timidement. Elle ne lui aurait jamais permis un tel geste, mais là... ouais, il en profitait. Il caressa ses cheveux, la recoiffant doucement, murmurant, avec toute la sincérité du monde.

- Qu'est-ce que t'es belle, Revy.

Il caressa sa joue du revers de l'index. Un autre geste d'affection qu'il n'aurait pas pu faire. Revy aimait la violence, baignait dedans. Mais, qu'elle l'admette ou non... un peu de tendresse ne faisait de mal à personne. Il se pencha sur elle. Un chaste baiser sur le front.

Il l'entendit murmurer quelque chose, trop bas pour qu'il entende. Alors, il retira son bras, et ouvrit son sac magique, en sortant les fruits, et un couteau,. Il éplucha ces derniers, coupant la pomme en dés, faisant une mini-salade de fruit pour Revy à son réveil.

Puis, il la regarda. Il n'avait, de toute façon, rien de mieux à faire, ni rien de plus intéressant ou de plus beau à admirer.

Pris d'une inspiration soudaine, il sorti un de ses livres de voyage qu'il avait sur lui depuis des temps immémoriaux. Dans ce dernier, point de photos, mais des croquis et des dessins, à la qualité certaine, bien que loin d'être d'un niveau professionnel. lorsqu'on voyage à travers les éons, un croquis ou un dessin suffit pour graver pour toujours un souvenir dans une mémoire bien trop souvent affectée par le brouillard des âges.

Alors, il dessina. Il la dessina. Plus qu'à attendre que Dutch arrive. Il l'espère, pas trop bruyamment. La flingueuse méritait le repos de la guerrière. Et aussi, pas trop vite. Assis près de Revy, il était bien, là. Premier instant de paix depuis longtemps. Il savait que ce n'était que le calme avant la tempête, alors, veillant sur sa partenaire, aussi belle que cinglée, aussi dangereuse que brave, il profita de l'instant, seul le bruit de son crayon sur le papier troublant le silence, alors que, doucement, il gravait le visage calme de Revy pour l'éternité.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:02
par Revy
Dutch et la mère supérieure Yolanda se tenaient devant l'un des moniteurs de la salle de contrôle de l'Eglise de la Violence. La scène qu'ils observaient était touchante d'affection. La caméra de la chambre de surveillance enregistrait fidèlement le dévouement de Grayle envers Revy. L'irlandais était sincère et honnête, il ne jouait pas la comédie afin d'amadouer les sœurs.

"Il vient à peine d'arriver en ville et il s'est déjà attaché à Rebecca? Que s'est-il passé entre eux?"

Dutch venait d'écraser son cigare dans le cendrier où celui de la Mère était froid depuis un moment.

"... sais pas ... j'étais pas avec eux."

Il haussa les épaules. Revy était sa partenaire depuis longtemps mais les histoires personnelles, ils préféraient tous éviter de s'en mêler. Maintenant, il était lui aussi surpris que ces deux là se soient autant rapprochés. Si Grayle se permettait de la toucher ainsi, c'est qu'il l'avait déjà fait auparavant.

"J'vais y aller et je dois passer des coups de fils."

La machine de guerre se mettaient en route ...
***

Quand Dutch fit irruption dans la chambre, l''irlandais terminait son dessin. C'était saisissant de réalisme et d'irréalisme aussi tant le visage de Revy semblait apaisé. Le grand black posa sa main sur l'épaule de l'artiste et hocha la tête. Intérieurement, il bouillait et derrière ses petites lunettes rondes, son regard promettait un carnage sans nom. Sa partenaire avait morflé, son .44 allait tonner.

"Merci."

Ce fut tout. Aucun autre mot n'était nécessaire. Ils parleraient après. Dutch fit demi tour et partit en refermant la porte sans faire de bruit.
***

Qu'elle était lourde ... Tout était lourd, de ses paupières qu'elle n'arrivait pas à ouvrir à ses bras qui refusaient tout mouvement. Revy émergeait, noyée dans le coaltar. Tout d'abord, elle avait bougé ses doigts et tenter de parler sans y parvenir. Son esprit était embrumé et elle avait l'impression de mâcher une couille de bouddha tant sa bouche était pâteuse. Le fin rayon de lumière blanche lui brula la rétine quand elle put desceller ses paupières et elle tourna la tête en grognant. Son cou lui faisait mal, en fait, elle avait mal partout. On lui parlait? Ça paraissait tellement loin ... Des formes floues apparurent puis se colorièrent. Rien n'était clair ni précis et le battement de son cœur résonnait dans sa tête. De longues minutes furent nécessaires pour qu'elle revienne de son sommeil.

"Gr...ayle?"

Elle détesta aussitôt la faiblesse de sa voix mais ne put rien y faire. Elle reprit son souffle. Les images défilaient, la fusillade, les sang, la fuite, la banquette de la bagnole puis plus rien.

"T'as pas ... une clope?"

Elle n'était pas sûre qu'il l'entende. Il y avait comme un écho désagréable qui la perturbait et elle referma les yeux en s'abandonnant quelques instants. Elle se rendormit et c'est une sensation bien connue qui la réveilla à nouveau: la faim. Ce fut lus clair cette fois-ci. Elle distinguait les traits de celui qui lui avait sauvé la vie. Engourdie, elle tenta de se redresser sur les coudes et grimaça de douleur. Ses doigts palpèrent les bandages qui lui couvraient le corps.

"J'ai morflé?"

Elle s'entendit plus sûre d'elle.

"Et alors quoi? Tu fais la gueule? T'inquiète pas, on pourra baiser encore tu sais."

Mais cette fois, ils choisiraient une chambre d'hôtel confortable ou partiraient en vacances en Thaïlande dans un resort de luxe... Tu parles ...

"On est où?"

Ouf ... trop parlé, à bout de souffle. Revy se renfonce dans son coussin en observant la pièce. Ce n'est pas un hôpital, le holster d'épaule de ses Beretta est accroché tout proche à un porte manteau. Une caméra pointe son œil noir sur elle et une grande croix occupe le mur face à son lit. Elle comprend aussitôt.

"Oh? T'as rencontré Eda? C'est une connasse mais elle est cool."

Son estomac l'interromps et se livre à un concert de gargouillement. Ouais, une bière et un clope et c'est reparti sauf que ... le moindre mouvement lui fait un mal de chien.

"Hé ! Grayle? Approche toi, là, encore!"

Frôler la mort et jongler avec les balles, ça désinhibe le côté correct et humain de chacun. Revy a faim mais pas que de nourriture. Alors qu'il approche son visage du sien, elle lui susurre à l'oreille.

"Tu veux pas éteindre la lumière qu'on continue ce qu'on a commencé, encore une fois?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:02
par Grayle le Marchemonde
"J'ai morflé?"

- Plus que ce que j'aurais aimé, moins que ce que je craignais répondit Grayle avec bienveillance. Son expression était un peu fermée, concentrée, pleine de crainte. Il avait apprécié la venue de Dutch, mais le colosse était un homme d'action, et le fait qu'il se soit limité à un simple mot n'augurait rien de bon pour qui que ce soit. Grayle avait espérer éviter les violences inutiles, arriver, livrer son colis, repartir. Mais à chaque heure qui avançait, il semblait se rapprocher d'une complicité de génocide.

Il laisse Revy parler, et lui tend le bol plein de morceaux de pommes et de mandarine.

- Tu devrais prendre ca. Pour la clope, on verra après.
La jeune femme continue de planer un peu, avant de...

Il fronce les sourcils, et la regarde, choqué. Il s'attendait à tout, sauf à ca. Et si l'idée ne lui déplaisait pas, au contraire, il fallait reconnaître que...

- Euh... t'es vraiment sûre ? Dans ton état ?

Il la regarda, elle le regarda, et il comprit instantanément que, de un, elle était sûre, de deux, cil n'avait pas envie ni de la décevoir, ni de la contrarier. Elle n'eut même pas besoin de froncer les sourcils, ou de faire de petits yeux de biche. Grayle acceptait, aussi heureux que résigné.

- Tu sais quoi ? Ok...

Il éteignit la lumière.

- Mais à une condition.

Sa voix était devenu aérienne, toute proche, le souffle courant sur la joue de la flingueuse, alors qu'il se penchait sur elle, une main se faufilant sous un drap.

- T'es blessée, et j'ai pas envie de te briser en deux. Alors, je vais être doux, et tu vas te laisser faire.

Il se glisse sous le lit, soulevant le drap avant de le rabattre sur lui. Les mains remontent doucement le long du corps de la femme, qu'il embrasse doucement sur la joue, puis l'oreille. Il caresse, lentement, ses blessures?

- Si tu as trop mal, tu... il réfléchit un instant tu dit PAMPLEMOUSSE, okay ?

Il l'embrasse immédiatement, comme pour la faire taire, avec la fougue et l'ardeur de leur dernière fois, qui était il y a à peine quelques heures, mais semble remonter à une éternité. L'haleine de la jeune femme est féroce. Il aurait du la faire boire un peu plus d'abord, mais la chaleur de Revy contre son corps est bien trop agréable pour qu'il soit en mesure de se plaindre. De la chambre plongée dans le noir, on entend plus que leurs souffles silencieux et le remou des draps. Il met fin au baiser, plaquant Revy contre les coussins. Dans son état et sa position, elle aurait bien du mal à se défaire de son benjamin.

- Putain, on est serré. La prochaine fois, on se prendra un king size.
Dit-il avec un clin d’œil, promettant déjà un "après", avant de descendre un peu, venant lécher la gorge de la jeune femme, pour finalement descendre sur sa poitrine. Sans détour, il soulève la chemise d'hôpital, exposant la poitrine ronde, ferme et douce de Revy, qui se retrouve bien vite prise d'assaut par les doigts, les lèvres et la langue du jeune homme. Doucement, Grayle se décale sur le côté, reposant sur le côté, et une main plonge directement sous le short de Revy, venant assaillir avec bonheur une intimité déjà impatiente.

- Il te faut pas grand chose, je me trompe ? dit-il avec gouaille, fier de l'effet qu'il fait à sa partenaire, dont il sait qu'elle doit se retenir pour ne pas le faire passer à la vitesse supérieure. Comme pour se mettre à l'abri, il plonge sous les draps, et il ne faut guère de temps pour que la patiente ne sente son gardien entre ses jambes. Il hume doucement. Elle a été lavée après l'opération. Elle sent bon. Caché sous les draps, il sent la mercenaire poser ses mains avec autorité sur sa chevelure brune. Les siennes remontent le long des cuisses et des hanches, les doigts s’enfonçant dans la peau, caressant ses abdominaux musclés.

Leurs regards se croisent. Il la tâte, la goûte, puis la dévore, guettant chacune de ses réactions, bien décidé à la faire grimper aux rideaux à la seule force de sa langue. Il n'a envie que d'une chose : qu'elle se laisse faire, et profite.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:03
par Revy
"Ben ouais ... Si j'demande ..."

C'était plus la formulation d'une envie pressante de baiser que l'annonce d'un acte responsable dicté par la nécessité. Là, tout de suite, Revy voulait sentir Grayle en elle. C'était surement d'avoir frôlé la port qui exacerbait ce désir. Marcher en permanence sur la corde raide transformait forcement.

"Cool!"

L'obscurité fit du bien à Revy qui peinait à garder les yeux ouverts. Ce qu'il dit allait de soi. De toute manière, elle n'aurait pas pu s'adonner à un rodéo furieux, le moindre mouvement lui faisait un mal de chien. Il se glisse à côté d'elle. Sa présence est réconfortante et elle ne cherche même pas à négocier. Ok, il prend le lead, ça lui convient. Revy sait qu'elle lui doit la vie. Sans être suicidaire, enfin pas trop, elle n'a pas peur de la mort mais bon ... si celle ci peut attendre un peu ...

"Pamplequoi? Pourquoi tu veux que je dise ça? Si tu me fais mal, tu le comprendras ."

Il se jette sur elle et oui, elle a mal. La moindre pression sur son corps lui semble atroce mais la douceur de son baiser annihile toute forme de souffrance. Elle tente de lui répondre de la même manière mais parvient juste un peu à réagir. Franchement pas génial ...

"Un king size? C'est quoi?"

En terme de literie, elle n'y connait rien hormis son vieux plumard prélevé dans un  stock délaissé de l'armée américaine. Mais elle s'en fout. Ce qui compte, c'est le mec qui est avec elle en ce moment. Et puis elle n'a pas besoin d'un grand lit puisque son partenaire est supposé être EN elle.

Grayle la cale dans son gros coussinet elle manque défaillir tant son corps proteste. Grayle tente une approche subversive en la dégustant lentement. L'effet est immédiat sur son corps traumatisé. Revy se cambre en gémissant tandis que sa peau se couvre de picots hérissés. Et puis c'est l'apothéose quand il s'insère dans les plis de son short. Elle est évidemment trempée et l'accueille les yeux révulsés. Heureusement qu'il fait noir, son visage serait ridicule à regarder, froncé sur une extase béate.

"Je suis juste un peu faible en ce moment ..."

Elle retient un cri quand il plonge entre ses cuisses. D'ailleurs elle s'évanouit quelques secondes, sans que Grayle s'en aperçoive. Là, c'est vraiment douloureux. Elle se contracte et le paye aussitôt.

"At...attends!!"

Elle le saisit par les cheveux. Elle veut juste qu'il la laisse se repositionner comme il faut mais il semble comprendre autre chose. Ses caresses s'accentuent et ses doigts suivent les sillons des abdos saillants de la flingueuse.

"HaAAAA!!!"

Revy presse la tête de Grayle entre ses cuisses. Elle donne du bassin à présent pour aller à la rencontre de la langue de son amant. Elle se mord les lèvres, elle a envie qu'il l'écrase sous son poids et qu'il la fourre sans attendre. C'est ce qu'elle veut mais son corps meurtri la rappelle sans cesse à la raison.

***

"On ne devrait pas y aller? Il ne va pas la tuer au moins?"

Dans la salle de contrôle, une jeune sœur regarde l'écran de surveillance passé en vision nocturne quand l'irlandais a éteint la lumière. A ses côtés, Eda fixe aussi intensément la scène que personne n'attendait.

"Non ... Ils viennent de sortir d'une fusillade, si on y va, il va y en avoir une ici. Ils savent ce qu'ils font."


Eda pianota sur un clavier pour faire défiler les messages d'une boite mail.


"Assurez vous juste que la caméra n'enregistre pas et ça suffira. Je vais préparer l'arrivée des russes et de Balalaïka. Ils seront là demain matin à la première heure."


Sur ce, elle quitta la salle de contrôle et partit rejoindre la Mère Supérieure. L'entrée des russes sur l'échiquier de la ville allait considérablement changer la donne. La riposte serait peut être plus rapide que prévue.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:03
par Grayle le Marchemonde
Les complaintes et les mouvements de Revy, qui trahissaient autant son envie que sa faiblesse grisaient Grayle, crânement satisfait de savoir que la puissante femme était à sa merci. Entre ses cuisses, presque étouffé par la pression, il lâcha un petit rire, s'occupant d'elle toujours plus intensément. La mouille, qui coulait, giclait presque, souillant ses lèvres et son menton, était sa récompense, et, sans rien demander d'autre que l'attention de la brune, il continuait de la pousser dans ses retranchements. Ignorant qu'ils étaient observés, il ne se priva pas pour autant de livrer un certain spectacle, ses mains remontant le long du corps de Revy pour saisir ses seins avec envie.

Ce ne fut qu'après un certain temps que ses grondements laissèrent place à un soupir d'aise, lorsque Revy finit par céder, un peu bruyamment. Le son de leurs deux respirations devint rapidement le seul trouble à la quiétude de la pièce. Remontant avec douceur sur le lit, il vint embrasser la brune, lui partageant sans sommation ses propres fluides. Allongé à côté d'elle, fit glisser une main entre ses cuisses, venant la titiller, cette fois avec plus de douceur. La fouge de la tueuse était plus ou moins diminuée par la fatigue et le sommeil.

- Il faudra se refaire ça quand tu ne sera pas en milles morceaux. dit-il avant de lui embrasser le front. Il huma son oduer. Ils t'ont lavée. Maintenant que j'y pense, faudra que je fasse de même...

Il resta dans son lit, il ne sut combien de temps. Parfois, ils ne disaient rien, se contentant du silence, l'un contre l'autre. Puis, une conversation se lancait, sur des banalités, des sujets faciles, pas trop fatigants. Lentement, Revy devint somnolente. Alors, il monta un peu le long du lit, pour que ses lèvres soient au niveau de son crâne. Elles s'ouvrirent, mais ce ne sont pas des paroles qui en sortirent. C'était un chant, murmuré d'une voix chaude pour Revy, dans la langue natale du monde de Grayle. Il l'avait entendu des dizaines de fois dans son enfance, entonné par sa mère -dont il a oublié le visage depuis bien longtemps- avant chaque nuit, traînant sur chaque syllable.

" Gura mise tha fo éislean
Moch sa mhaduinn is mi g'éirigh

Ò hì shiùbhlainn leat
Hì ri bhò hò ru bhì
Hì ri bhò hò rinn o ho
Revy Duinn, ò hì shiùbhlainn leat

Ma 's'en cluasag dhuit a ghaineamh
Ma 'se leabaidh dhut an gheamainn
Ò hì shiùbhlainn leat
Hì ri bhò hò ru bhì
Hì ri bhò hò rinn o ho
Revy Duinn, ò hì shiùbhlainn leat

Ma 's en t-iasg do choinlean geala
Ma 's na righ do luchd-faire

Ò hì shiùbhlainn leat
Hì ri bhò hò ru bhì
Hì ri bhò hò rinn o ho
Revy Duinn, ò hì shiùbhlainn leat "


Il se tût. Savourant encore son contact. Puis, rassuré de voir qu'elle était repartie dormir. Il sortit du lit avec souplesse, reborda son lit, et, lentement, sortit de la pièce. Seule trace de son passage, le dessin qu'il avait fait de Revy, laissé ainsi sur la table de nuit.

Sur le chemin du retour vers sa chambre, il croisa Eda, qui le fixa d'un regard vide d'émotion derrière ses lunettes.

- Tu es trop gentil, petit Grayle. Ca va te jouer des tours.

Il lui sourit, avant de faire un clin d'oeil.

- La vie est trop courte pour être méchant.

-------- Pendant ce temps, à Roanapur ---------

- Qu'est ce que c'est que ce bordel.

Le chef Watsup regardait la scène avec stupéfaction, ses yeux cachés par ses lunettes de soleil... même en pleine nuit. Le restaurant n'était plus qu'une ruine fumante. Une demi-douzaine de voitures de police verrouillaient la zone, et interrogeait quelques civils encore éberlués.

La moitié du bâtiment avait été soufflé. Des murs, du comptoirs, des chaises, des tables, il ne restait absolument rien. Tout avait été vaporisé. Le "souffle", en forme de larme, pouvait être distinctement suivi. Le regard de Watsup parti de l'arrière salle, jusqu'à la rue, où plusieurs voitures avaient été à moitié annihilées, l'une soufflée si fort qu'elle s'était encastrée dans le mur d'en face. Une partie du plafond du restaurant avait survécu. Il était rouge de sang. En dessous, sur le sol, une paire de pieds, et un reste de jambe, desquels partaient un mélange ignoble de viscères, de sang et de chair fondue. Des soldats colombiens, il ne reste de leur existences que ceci, des morceaux de corps dispersés aux quatre vents.

- Chef, demanda un des policiers, qui tremblaient, et pas de froid. Qu'est ce qui peut causer un tel truc ? Une fuite de gaz ?

- Nan, aucune fuite de gaz souffle un bâtiment à ce point et transforme les gens en tas de viande. J'ai vu des maisons plastiquées et bombardées, et c'est pas aussi brutal. C'est une arme qui a fait ca. Mais j'ai aucune idée de quoi...

- Justement chef, on fait quoi ?

Watsup resta silencieux pendant de longs instants, avant de décider.

- On fait rien. Personne à Roanapur n'a de quoi lutter contre ce genre de joujous. On surveille, on observe, on nettoie. Tant pis pour les colombiens. Qui que soit le psychopathe utilisant ce genre d'armes, il est trop dangereux.

------ Le lendemain matin -----

Grayle s'était reveillé soudainement. Lavé, mal coiffé, il sortit du lit en trombe, avant de regarder par la fenêtre. Le soleil venait à peine de se lever. Normalement, il avait le temps... mais son instinct le titillait. Quelque chose allait bientôt arriver... positif, ou négatif, il n'en savait rien. Mais il y avait une autre priorité. Avec empressement, il se rhabilla, et sorti de sa chambre en trombe, décidé de voir comment allait Revy.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:03
par Revy
Elle avait joui comme jamais. Son orgasme l'avait dévastée alors qu'elle gainait ses abdominaux pour éviter de trop bouger. Cette contrainte avait doublé son plaisir et un long râle d'agonie sexuelle avait filtré entre ses lèvres. Par la suite, ils parlèrent un peu, Revy répondant simplement aux questions qu'il lui posait, sans avoir trop la force d'en poser elle-même. Elle s'endormit au son de la voix de Grayle chantant avec un étrange accent une mélopée entêtante.
***

Quand Grayle déboula le lendemain matin pour accéder à la salle de surveillance, il se heurta à deux colosses. Les hommes, cheveux ras, mâchoires carrés, trop costauds pour leurs costumes portés sans cravate, inspiraient le militaire ou en tout cas, l'ancien militaire. Blancs de peau, ils avaient tout du slave et leurs yeux vides d'émotions reflétaient la mort. Ils interdirent le passage à Grayle quelques mètres avant la salle vitrée et l'irlandais pouvait voir des types en blouse blanche s'activer autour du lit de Revy.

"Tu passes pas."

C'était aussi simple que ça. Ils appliquaient une consigne et rien ne les feraient changer d'avis. Leurs voix étaient lourdes de sens, chargées d'un accent à couper au couteau. Outre leurs poings massifs, ils disposaient d'un arsenal à peine caché sous leurs vestes.

Eda surgit à ce moment-là derrière Grayle.

"Il est avec moi, il peut passer."

Les deux gorilles s'écartèrent et la none, d'un signe de tête, invita l'irlandais à la suivre.

"La nuit était bonne ...?"

Ils n'entrèrent pas dans la salle de surveillance. Par la paroi vitrée, ils virent Revy assise sur son lit, des perfusions pleins les bras. Les poches de liquide suspendues à des supports portaient des inscriptions en cyrillique et un liquide doré s'écoulait dans les tubulures jusqu'à atteindre les veines de la tueuse. Les pupilles de Revy étaient dilatées à l'extrême et elle avait l'air agitée. Derrière elle, un type se tenait prêt à intervenir, une grosse seringue d'atropine à la main.

"Ils la shoote pour la booster. La prochaine fois, c'est elle qui va te baiser."

"On ne la shoote pas, on la soigne Eda. Ce n'est pas la même chose."

Derrière eux, une voix féminine, elle aussi à l'accent prononcé, s'éleva pour corriger la sœur. Dans son élégant complet bordeaux, Balalaïka en imposait. Aussi grande que Grayle et même surélevée par ses talons, elle était le genre de femme qui ne baissait les yeux devant personne. Son visage portait les marques de brulures anciennes, tout comme son corps, partiellement dévoilé par le décolleté profond de son blazer. La maitresse de la Mort, chef mafieuse de l'organisation "Hotel Moscou" dirigeait d'une main de fer ses anciens spetsnaz qui l'avaient suivi après sa désertion de l'armée russe. Elle repoussa d'une main sa lourde crinière blonde et vint se placer entre Eda et Grayle pour observer Revy.
Derrière elle, à quelques mètres, Yolanda et Dutch attendaient, ils étaient debout depuis un moment et avaient déjà vu Revy.

""Ainsi donc, tu es Grayle. Il m'appartient de te remercier pour avoir sauver Revy. Elle m'est chère. Les véritables amis sont rares dans cette ville. Je ne parle pas de ceux qui le sont par intérêt bien sûr."

Elle sortit d'un écrin un gros cigare et allait l'allumer quand un HEMHEM, derrière elle, l'en dissuada. Oui bien sûr, la mère supérieure ne fumait pas. C'était bien la seule à oser lui rappeler.

""Sortons Grayle, nous avons à parler."

Balalaïka tourna les talons et sortit du bâtiment. A l'extérieur, une dizaine de grosses berlines noires étaient garées et des tueurs russes étaient postés un peu partout. L'Hôtel Moscou était sorti en force. Leur commandante put enfin allumer son cigare et observa la ville, en contrebas de la colline.

""Le chef de la police m'a appelé tôt ce matin, je suis passée au restaurant. Un spectacle inhabituel m'y attendait ... je sais bien que Revy casse tout ce qu'elle touche mais là, ce ne sont pas ses Beretta qui ont tout démoli, et pulvérisés les types dont on a retrouvé des bouts un peu partout."

Elle se tourna pour faire face à Grayle. Ils étaient proches et seule son arrogante poitrine les séparait. Revy faisait peur, tout comme Eda et la mère supérieure Yolanda. Chacune à sa manière intimidait ses interlocuteurs jusqu'à ce qu'il se pisse dans le froc. Balalaïka, elle, n'avait pas besoin de hausser le ton ni d'exhiber des armes pour impressionner. Son regard polaire suffisait amplement. Et quand il s'animait d'un brin de folie, c'était pire encore.

""Mes médecins vont retaper Revy très vite et on ira foutre un joyeux bordel chez ces putains de colombiens. J'aurais dû m'en charger depuis un moment mais les affaires passent avant tout."

Bien qu'il fasse déjà chaud, elle portait son vieux manteau de l'armée, encore galonné au grade de capitaine. Elle le réarrangea sur ses épaules.

""Dutch m'a dit que ta présence ici était en rapport avec moi? Je suis curieuse ... car je n'ai jamais entendu parler de toi et mes contacts à l'étranger sont tous classifiés."


Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:04
par Grayle le Marchemonde
- La nuit était bonne ...?

Le jeune homme d'habitude si sûr de lui rougit violemment devant l'insinuation à peine cachée d'Eda, et lâcha un "très bonne" aussi assuré que possible, même s'il se doutait qu'il ne trompait personne. Heureusement, l'américaine ne l'embêta pas plus et l'emmena à sa suite, après avoir écarté les deux colosses.

- Ils la shoote pour la booster. La prochaine fois, c'est elle qui va te baiser.

Grayle se racla la gorge, toujours gêné, même si l'évocation de la scène n'était pas désagréable. Se faire dominer par une femme plus forte que lui n'était pas pour lui déplaire, tant qu'il ne se retrouvait pas avec quelque chose d'inséré dans le cul. Il avait serré les poings. Voir Revy dans cet état, presque primal, avec ces soignants autour d'elle, lui tordait le coeur. Il n'aimait pas la voir ainsi, vulnérable, blessée. Il avait peur qu'ils ne lui fassent plus de mal que de bien. Mais il ne pouvait rien faire, si ce n'est espérer qu'ils savent ce qu'ils font.

La voix russe dans son dos l'avait fait se retourner, et il resta muet. Ainsi, la célèbre Balailaka était là, présente, dans la même pièce que lui, et il comprit instantanément pourquoi elle était aussi respectée.

Grayle avait vu, sympathisé et affronté des monstres, des dieux et des démons. Balailaka n'était qu'une humaine, une chose fragile incomparablement moins dangereuse que ces entitées là. Et pourtant, elle intimidait Grayle. Etait-ce instinctif ? Est-ce que quelque chose de primal et d'enfoui, au fond de son être, l'encourageait à se soumettre face à un individu intrinsèquement supérieur à lui ? Grayle, qui était souvent influencé par son environnement, se trouvait à hésiter à mettre un genou à terre et jurer fidélité à cette femme, qui le regardait avec un regard aussi froid que celui d'une porte de prison, mélange de curiosité lointaine, de glaciale indifférence et de menace morbide.

Lorsqu'elle lui dit de sortir, il la suivit, car le concept même de lui désobéir lui semblait impensable. Dehors, ils se retrouvèrent face à face. Grayle était très légèrement plus grand que la femme, mais les talons fait qu'elle le regardait de haut. Les yeux bleus de l'homme fixaient les yeux bleus de la femme, ne serait-ce que pour ne pas plonger dans le décoletté qui se trouvait juste sous son nez.

- Le chef de la police m'a appelé tôt ce matin, je suis passée au restaurant. un spectacle inhabituel m'y attendait ... je sais bien que Revy casse tout ce qu'elle touche mais là, ce ne sont pas ses Beretta qui ont tout démoli, et pulvérisé les types dont on a retrouvé des bouts un peu partout."

Il resta silencieux. Rien de ce qu'il ne pourrait dire arrangerait sa situation ou n'allégerait les possibles soupçons sur lui. Il ne fit que lâcher un visible soupir de soulagement lorsqu'elle lui assura sur Revy allait mieux.

- Je suppose qu'il n'y a pas moyen de régler cette histoire de colombiens sans violence, hein ?
Dit-il avec un pâle sourire. Il avait bien compris que la ville ne fonctionnait qu'à la violence. Mais quand même... il se sentait un peu coupable. D'une certaine manière, il n'avait pas arrangé l'incident initial.

- Dutch m'a dit que ta présence ici était en rapport avec moi? Je suis curieuse ... car je n'ai jamais entendu parler de toi et mes contacts à l'étranger sont tous classifiés.

- Je ne peux pas vous dire grand-chose de plus.
Dit-il d'une voix plus sereine, revenant dans son rôle de messager. Mon commanditaire ne m'a pas dit grand chose, et je ne vous connaissais pas avant cette mission.

Pour cause, il n'était pas de cette planète.

- Et comment était-il, ce commanditaire ?

Plus qu'une question, ca sonnait comme un ordre, auquel Grayle ne pouvait pas désobéir. Si sa vie n'était pas en jeu -elle ne l'était jamais-, sa couverture en temps qu'humain l'était.

- Je sais que c'était une femme, relativement âgée, peut-être soixante, soixante-dix ans ? Je ne l'ai pas vue, elle était cachée dans l'ombre. Mais elle avait un accent russe, un peu comme le vôtre. Je suis venu pour vous transmettre un colis de sa part. Elle m'a dit que vous, et vous seule pouviez le regarder et le lire. Personne d'autre. Elle a lourdement insisté dessus.

Lentement, il approcha son bras de son sac sentant les regards et les armes braquées sur lui.

- Pas d'embrouille. Je vais juste ouvrir mon sac, et sortir le paquet. Je n'ai pas d'arme.
Il s'éloigna de Balailaka, et montra ses mains, bien en évidence. Un frisson le parcourut, dans son cou. Il se retourna, regardant autour de lui. Son instinct, et son habitude de ce genre de situation, se rappelait à sa mémoire. Il semblait chercher quelqu'un du regard.

- Vous avez un sniper sur moi, hein ? Leurs regards se croisèrent, et il jura voir un minuscule sourire. Quoi qu'il en soit... il ouvrit le sac, et en sortit le paquet, scellé, aussi grand qu'une boîte de chaussures.

- Mon commanditaire m'a dit qu'il fallait mieux que vous l'ouvriez dans un endroit isolé et clos et...

Balailaka le regardait avec mépris. Oh, très bien. Elle voulait dicter les conditions. Montrer qu'elle était la patronne. Il se disait que la russe se doutait probablement d'un piège, une explosion ou une autre. Elle n'eut pas besoin d'élever la voix, il comprit instantanément.

- Ok, je vais l'ouvrir... il se mit à genoux, et déposa le paquet. Ses doigts glissèrent sur les bords. La boîte détecta les doigts du Pérégrin, et un "clic" sonore se fit entendre, signalant que le coffret était déverrouillé. Il ouvrit ce dernier, conscient des nombreuses armes braquées sur lui.

Elle resta les bras croisés, ces derniers relevant son bustier proéminent et fixa Grayle, qui ne compris pas, avant qu'elle ne prenne la parole.

- Présente le moi, Grayle.

- Ah, euh...

Il se saisit du paquet, et, un genou à terre, le releva au-dessus de lui, fixant du regard les jambes de la femme. Ainsi prostré, il ressemblait à ces écuyers du moyen-âge présentait une épée légendaire à un digne chevalier. Satisfaite, la russe s'avanca afin de regarder le contenu du paquet.

Dedans se trouvaient un carnet, un papier journal, des plans et une photo. Les journaux étaient, de toute évidence, très vieux, et contenaient des exemplaires du journal d'hier, d'aujourd'hui... mais aussi des jours suivants. Le carnet, ouvert, avait un texte, écrit à la main, une écriture strictement identique à celle de Balailaka. Il la sentit se saisir du carnet, jurant percevoir un imperceptible... tremblement.

" Ma chère Balailaka. Le jour XXX du mois XXXX de l'année XXX, les Colombiens, soutenus par un ennemi qui n'est ni de notre terre, ni de notre époque, t'attaqueront toi et l'Hotel Moscou... "

Le reste du texte revenait en détails sur l'attaque. L'heure, le lieu. Les pertes. Des croquis détaillaient les plans et angles d'attaques, ceux des organisateurs. Pas un seul détail n'était laissé au hasard.

La photo... elle la connaissait. Elle avait la même dans son bureau. La seule photo restante de son père et d'elle-même. Au dos, le même texte, la même signature. Ce n'était pas qu'une imitation. C'était, exactement la même photo, mais le papier était plus vieux, plus abîmé.

Enfin, deux derniers messages. Le premier, lapidaire. Le second, plus généreux.

" Revy est morte pour te sauver. Si tu me crois, tu peux changer ca. Je pense qu'elle peux être la clé de ton succès "

" Ce message est véridique. Ses implications aussi. Tu ne peux en partager les détails à personne, sauf au messager. Il comprendra, et saura répondre à tes questions. S'il refuse, dis lui "Mahadevi". Il saura qu'il devra se mettre à table. Les menaces et la torture ne serviront à rien sur lui

PS : Tu ne peux pas te permettre de t'en faire un ennemi "

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:04
par Revy
Deux jours s'étaient écoulés depuis l'arrivée des russes. Le couvent habituellement si calme fourmillait d'activité et à l'heure des repas au réfectoire, les tueurs de l'Hôtel Moscou se mettaient à table avec les sœurs de l'Eglise de la Violence. Bien entendu, sous l'égide de la mère supérieure Yolanda, on écoutait le bénédicité et on partageait le pain ... et le pinard. Heureuses d'avoir de la compagnie, les sœurs pépiaient et les anciens militaires de l'armée russe étaient tout aussi contents de répondre à leurs questions. Parce qu'on ne joue pas à table, les armes, principalement les AK-102 pour les russes et les AR-15 pour les ecclésiastiques, restaient au râtelier à l'entrée du grand réfectoire.

Au centre de la pièce, la table réservée aux invités accueillait exceptionnellement beaucoup de monde. La doyenne de l'Ordre et Eda accueillaient Dutch et Benny du Black Lagoon et la très estimée Balalaïka et ses lieutenants de la mafia russe. Grayle était également invité et quand Revy fit son entrée à pas prudents, une ovation accompagna son arrivée. Elle leva les yeux au plafond mais ne put réprimer un petit sourire joyeux. C'était bon d'être en vie. Ses affaires étant irrécupérables après la fusillade, Eda lui avait prêté un jean qui moulait son petit cul et un top assez court. Sous ses aisselles battaient les étuis de ses pistolets, elle était bien de retour.

"C'est bon d'revoir vos gueules de vieux! Vous avez flippé hein? Fallait pas, j'comptais pas claquer de toute manière. Et puis ..."

Elle chercha Grayle du regard.

"... et puis j'voulais pas que cet irlandais trop bien élevé  se retrouve tout seul dans cette ville de merde."

Elle fit le tour de la table pour le rejoindre et poussa Benny pour s'installer sur le banc à côté de son sauveur.

"Aïe! Fais moi une place! T'as grossi Grayle!"

Sur la table, des cartes, des plans, des bouteilles occupaient l'espace. Des feuilles couvertes d'annotations aussi.

"J'ai cru que tu commençais à aimer te faire dorloter ma chérie."

La grande blonde balafrée affichait une expression amusée mais sous laquelle se devinait une certaine affection. Ma chérie? C'était nouveau ça. Y'avait un truc louche là-dessous.

"Dorlotée moi? Ca fait des jours que j'bouffe que d'la soupe et j'ai la dalle!"

Revy saisit une cigarette dans le paquet de Grayle et trois briquets se tendirent pour l'allumer. C'était cool d'être la princesse parfois mais à voir leur tronche à tous, Revy savait qu'elle était passée vraiment près du grand départ. Elle inspira une longue bouffée de poison.

"Putain que c'est bon!"

Sous la table, sa main se posa sur la cuisse de Grayle et la serra. Ca signifiait tout sans qu'il y ai besoin de parler.

"Et la réunion de famille, c'est pourquoi?"

C'est Dutch qui prit la parole.

"Balalaïka a des infos qui nous concernent tous. Les colombiens sont vénères et vont bientôt nous rentrer dedans, en force. On a des plans précis de leur attaque."


"Oh? Cool! C'est pour quand?"

"On a une semaine"


"On va pas attendre une semaine putain! On s'bouge le cul et on leur rentre dedans. On a une chiée de nones en chaleur et un troupeau de moujiks en rut, ils vont faire le poids! Et puis ..."

Elle afficha son sourire de requin, celui qu'elle avait déjà adressé à Grayle la première fois qu'ils s'étaient rencontrés.

"... et puis, j'ai l'clito qui frétille et les mains qui grattent. J'ai besoin d'une cure de plomb..."

Ca augurait un joyeux carnage. Elle avait prit une branlée et la seule chose qui la calmerait serait l'anéantissement des trouducs du gang d'en face. Déjà debout à battre l'air, elle s'excitait  jusqu'à ce qu'elle hoquète de douleur, titube et retombe sur son banc le front couvert de sueur.

"C'est ça" grogna Eda "continue et on te renvoie à la sieste."

Revy lui adressa un doigt d'honneur magistral. C'est bien. la vie reprenait son cours, sur fond de carnage.

"Tu veux pas la baiser Grayle qu'elle se calme un peu?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:04
par Grayle le Marchemonde
Revy avait à peine eu le temps de s'asseoir à côté de Grayle qu'il avait glissé une main dans le dos de la brune, caressant doucement sa peau nue. D'une voix chaleureuse, ile murmura à son oreille.

- Je suis ravi de te revoir. J'me suis fait un sang d'encre tu sais ? Il apprécia le contact de la main de Revy contre sa cuisse, et ouvrit legèrement ses jambes, tant pour faciliter l'accès à ce qui pouvait intéresser la flingueuse que pour se rapprocher un peu plus d'elle.

Les deux derniers jours avait été particulièrement agîtés. Ca planifiait et discutait dans tous les sens. La tablée ressemblait à une imitation de la Cène, avec Balailaka en Jésus improvisé au centre. Une Cène beaucoup plus violente où l'on tendait la joue juste pour prendre de l'élan avant d'en coller une.

Grayle avait été invité, plus par politesse qu'autre chose. Il était messager, et son rôle était plus ou moins terminé. Surtout, le jeune homme, aussi affable qu'il soit, avait précisé sans relâche qu'il n'avait pas la moindre compétence militaire du point de vue organisationnel. Il savait se battre, et il se battrait, mais pour fomenter un plan, il ne valait rien. Il faut dire qu'au cours de sa longue vie, l'immortel avait vécu nombre d'existences. Mais, si avait été gladiateur, soldat, et même roi barbare, ses capacités de limitaient surtout aux conflits médiévaux. Il n'avait, hélas, rien à leur apporter.

Sauf une chose, peut-être.

"Tu veux pas la baiser Grayle qu'elle se calme un peu?"

Le faux irlandais se mit à rougir et parvint de justesse à éviter de cracher dans son verre, s'étouffant donc avec le liquide sous les rires moqueurs de la tablée. Une bonne claque dans le dos de Dutch lui permis de reprendre son souffle, et le sourire.

- Voyons Eda, ma pauvre Revy est encore en récupération, je ne voudrais pas la casser.
Dit-il en gardant le sourire alors qu'il sentait le regard de Revy sur lui et la force de sa poigne sur sa jambe. Il se souvint de ce que la fausse soeur lui avait déclaré. Ca allait être sa fête. La flingueuse ne laisserait pas passer un tel défi à la volée.

- Bon, reprenons notre sérieux déclara Benny. Selon nos informations...

Et les discussions reprirent. Les colombiens prévoyaient apparemment d'attaquer l'hotel Moscou sur terre, par voie aérienne via un hélico, et même via des souterrains, tout en attaquant les locaux et habitations des membres du groupe en ville. Un plan d'envergure, parfaitement bien ficelé, auquel l'Hotel Moscou, même avec la connaissance préalable de l'attaque, allait avoir du mal à s'en défaire. On commençait à répartir les équipes, prévoir l'équipement, les contre-offensives... le combat allait être livré, frontalement. C'était, pour Moscou, l'opportunité de se débarrasser définitivement des Colombiens, en les prenant à leur propre piège.

- Grayle, je te veux avec Revy, à l'hôtel. Vous y resterez jusqu'à l'attaque.
Ordonna Balailaka, qui fixa le couple avec autorité.

--- Plus tard, dans la journée ---

Grayle s'était raidi en entendant dans son dos le bruit des talons de la chef Russe, qui se positionna à côté de lui.

- Je ne vous savais pas fumeur de cigares.

Grayle, en effet, aborait un long cigare cubain entre ses dents. Le jeune homme semblait nerveux, ses yeux bleus semblant un peu plus clairs, plus vides, alors qu'il fixait l'horizon. Le soleil commençait une trajectoire descendante, prêt à s'écraser dans la mer et à colorer le ciel de chaudes flammèches multicolores.

- Je fume rarement confessa Grayle. Mais voir tout le monde enchaîner clope sur clope a une mauvaise influence sur moi. Vous en voulez un ?
- Sans façon.
Il expira un peu de fumée, avant d'aller droit au but.
- Vous ne venez pas pour le coucher de soleil je présume ?
- Quand est-ce que vous vous confesserez à Revy ?

Il resta interdit, avant de regarder Balailaka du coin de l'oeil.

- Que vous n'êtes pas de ce monde.

Il inspira, expira, pensa à orchestrer un mensonge savamment orchestrer, avant d'abandonner.

- Jamais, je pense. Alors, vous savez tout ? Il se mit à sourire. Ca ne semble pas vous remuer plus que ca. Vous ne me demandez même pas à quoi ressemble mon monde, où si on a des voitures volantes dans le futur ?
- Grayle, je me fiche bien de ce qui se passe au-delà de ma planète. Ce qui compte pour moi, c'est ce qui se passe ici, à Roanapur, et ce qui affecte mes hommes et mes amis.
Il se balança sur un pied, puis sur l'autre, un peu gêné.
- Vous avez sauvé la vie de Revy, très bien. Mais si c'est pour briser son cœur ou la faire tourner en bourrique, vous n'aurez pas assez d'univers pour m'échapper. Est-ce que c'est clair ?
- Limpide.
- Bien. Autre question. Ma future moi affirme que les colombiens sont soutenues par une entitée n'étant pas de ce monde. Une idée ?

Il se gratta la tête.

- Je ne saurais dire. Je pourrais vous faire la liste de tous les trucs potentiels qu'on peut amener et on y seraient encore demain. Mais... je présume que c'est quelque chose, ou quelqu'un, de contrôlable et qui n'est pas difficile à transporter à votre époque. Donc, probablement d'apparence humaine. Et si il, elle, ou cette chose, est suffisante pour faire pencher la balance en leur faveur... alors, probablement un truc qui ne craint pas les balles. De ma petite expérience de messager : pensez aux explosifs et IEM, si vous avez le temps. Et le feu.

- Bien. Vous pouvez disposer.

Il voulu dire qu'il n'avait pas à disposer car c'est lui qui était ici en premier lieu, mais hocha la tête, et quitta son petit coin. Sur le retour, il rencontra Revy sur son chemin, qui discutait avec Eda. Cette dernière s'éclipsa juste avant que Grayle n'arrive à leur hauteur.

- Hey, Revy...

C'était un peu étrange de pouvoir se reparler, seuls et en tête à tête, après les événements des deux derniers jours. Prête à repartir à l'hôtel ?

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:05
par Revy
"Tu crois pas que tu t'emballes un peu trop vite là?"

"Quoi? J'ai rien dit. Je te réponds juste que je l'aime bien. Il sait utiliser un flingue et ..."

"... et il baise bien. Je le sais, je vous ai vu."

Revy fixa sans ciller Eda qui la toisait de la même manière. Les deux filles avaient beau être liées par une amitié solide, elles n'en restaient pas moins des concurrentes dans bien des domaines.

"Tiens ... en parlant du loup ... A plus Revy!"

Eda s'éloigna tandis que Grayle approchait.

"Hey, Revy..."

"Hey Grayle."

Sur le fond, la none n'avait pas tort. L'irlandais avait fait irruption dans la vie de la flingueuse il y a peu et elle s'y était attachée plus que de raisons. Il a des mots que Revy refusait de comprendre comme - amoureuse - sensible - ou encore anxieuse car maintenant qu'il avait délivré son message, il était en droit de repartir bien qu'il ai affirmé vouloir rester. En son for intérieur, ces trois adjectifs comblaient un vide sidéral installé en elle depuis des années. Des coups d'un soir, elle en avait, mais aucun ne valait la peine qu'elle se retourne vers son partenaire une fois la baise terminée. Avec Grayle, elle y avait laissé des plumes, physiquement mais aussi psychologiquement. Sa nature volcanique ne lui permettait pas de se poser pour faire le point nécessaire sur ce qui lui arrivait. Elle aimait son odeur, son attitude, ses étreintes et sa fausse humilité. Avec lui, elle se sentait revivre et n'était plus tout simplement Two Hands, la mercenaire tarée de la Black Lagoon. Elle s'appelait Rebecca Lee. Autrefois, avant que son enfance ne soit violée dans la cellule pourrie d'un commissariat tout aussi dégueulasse, elle aimait dessiner et danser. Elle pratiquait des activités normales avant de se transformer en une tueuse caractérielle dépendante de la violence qui l'entourait. Les années passées à Roanapur avaient noyé sa personnalité et elle s'était forgée sa réputation à grands renforts de plomb, de whisky et de bastons mémorables.

Et là, cet étranger débarquait, lui chantait des chansons, lui montrait ses dessins, lui racontait des histoires dans lesquelles personne ne s'entretuait. une part d'elle-même tentait de refaire surface mais ici, s'attacher à quelqu'un signifiait offrir un point faible à l'adversaire. Elle savait déjà que s'ils combattaient côte à côte, elle ne serait pas capable de ne pas faire attention à lui.

"Balalaïka fait rapatrier les familles de ses hommes ici, au couvent. Yolanda à donner son feu vert et l'Eglise de la Violence va prendre partie auprès des russes. le secteur est bouclé et Eda supervise la mise en place des défenses."

En effet, les sœurs avaient troqué les soutanes pour des treillis de combat et des postes de tir protégés étaient en cours d'aménagement autour de la zone, aux accès et sur les toits des bâtiments. Des mitrailleuses lourdes braquaient leur canon vers l'extérieur et tout un éventail d'armes lourdes était prêt à l'emploi. La puissance de feu de l'Eglise assurait sa tranquillité mais maintenant que des hostilités sérieuses étaient ouvertes, il fallait s'attendre à tout.

"Balalaïka veut nous cantonner à l'hôtel. Y'a un truc louche là-dedans. Je devrais être à ses côtés quand ça va chier. Elle mijote un truc pas net. Tu es courant de quelque chose?"

Deux russes passèrent devant eux transportant une caisse de mines. Les logements individuels allaient être piégés et les troupes seraient regroupées dans un lieu que l'ancienne spetznaz gardait secret. L'Hôtel serait protégé aussi mais elle prévoyait de laisser les ennemis entrer pour se livrer ensuite à un vrai carnage planifié. La contre-offensive viendrait après.

Pour la Black Lagoon, le petit immeuble que la société occupait avait été vidé et la vedette lance-torpilles mise en lieu sûr. Dutch et Benny vivaient au couvent et contribuaient à la mobilisation.

La flingueuse regardait toute cette activité par la fenêtre. Ils étaient dans un couloir, tout près de sa chambre. La Mort devait se réjouir des festivités qui approchaient et Revy comptait bien contribuer à lui offrir le plus d'âmes possibles. Elle serra les dents et grimaça, toute cette attente pesait sur son caractère volcanique.

"Hey Grayle?"

Elle le saisit par le poignet et le tira derrière elle jusqu'à sa chambre qu'elle ouvrit d'un coup de pied. Elle l'y poussa avant qu'il ait l'idée de protester et l'envoya bouler sur le lit.

"Ta gueule!"

Il retrouvait là la folle dingue du premier jour. Elle s'agenouilla entre ses cuisses et farfouilla pour sortir le sexe de l'homme qu'elle branla aussitôt. Elle portait ses mitaines et le cuir râpait contre la peau sensible de l'homme. Revy le regardait, attentive à la moindre de ses réactions. Elle le masturbait tout simplement devant son visage, inhalant son odeur et pressant du pouce sous le gland déjà gonflé.

"Dis moi un truc pas correct Grayle, le genre de truc qui pourrait me rendre vulgaire."

Elle accéléra le rythme de sa caresse et s'arrangea sur ses genoux. De sa main libre elle releva partiellement son débardeur noir et vint loger le bout de la queue de l'irlandais dans le creux de sa poitrine à demie couverte par le tissu.

"Tu souffres ou c'est autre chose?"

S'il cherchait à bouger, elle le comprimait, indiquant qu'elle pouvait lui arracher la queue à tout moment. Il l'avait branchée à table devant tout le monde, elle comptait bien prendre sa revanche.
Dans le couloir, une voix dans un haut-parleur appelait à la prière. Si Dieu était omniscient, alors il passerait plus de temps à mater ce qui allait se passer dans la chambre que de se repaitre de la ferveur de ses fidèles.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:05
par Grayle le Marchemonde
- Balalaïka veut nous cantonner à l'hôtel. Y'a un truc louche là-dedans. Je devrais être à ses côtés quand ça va chier. Elle mijote un truc pas net. Tu es courant de quelque chose?

- Elle s'attend à ce que l'hôtel se fasse attaquer, et que tu sois là pour le défendre. Ici, je ne leur servirai à rien je pense, et elle préfère sûrement qu'on soit ensemble pour que tu puisse m'éviter une balle perdue.

Revy semblait un peu absente et songeuse. La réflexion ne lui allait pas, et il sentait que quelque chose lui pesait. Il préférait la Révy hargneuse, excitée, celle qui apportait danger et animation autour d'elle. Mais avant qu'il ne puisse s'enquérir sur le sujet, elle le saisit par le poignet, l'attira dans sa chambre et le poussa sur le lit. Il eu à peine le temps de réaliser ce qui se passait qu'il se retrouva assis sur le lit, la queue à l'air, et la brune la plus dangereuse du monde en train de lui faire un boobjob.

Il grimaca. La sensation de la peau incroyablement douce et de la chair rebondie sur sa verge était aussi délicieuse que le tissu rapant son gland était horrible. La respiration du jeune homme s'accéléra, alors que le sang gonfla très vite sa verge jusqu'à sa taille habituelle, dépassant aisément le haut de la poitrine de Revy, cognant parfois contre son menton.

Il se sentait en danger, à deux doigts d'être dévoré par une prédatrice. Le kiff total. Il se mit à sourire d'un air carnassier, influencé par la flingueuse. Un truc sale ?

Un truc sale ? Sale genre, selon les standards de Revy ?

- Revy...

Sa voix était devenue douce et chaude, et son regard rempli de compassion et de gentillesse. Il tendit la main vers elle, caressant le revers de sa joue.

- Revy, tu es une chouette fille mais je te respecte trop pour coucher avec toi si vite et dans un lieu saint avant notre mariage. Veux-tu m'épouser ?

C'était probablement le truc le plus sale et ignoble qu'il pouvait lui dire, et il du se retenir de toutes ses forces pour ne pas exploser de rire alors qu'elle le regarda d'un air interloqué. Elle hausse un sourcil, puis deux, et les fronce, et ils éclatent de rire tous les deux, avant que le rire de Grayle ne se transforme en râle alors que la brune, d'humeur garce, décide d'y aller franco dans sa branlette espagnole. La verge dure et chaude se retrouve compressée, malaxée, enfermée par les deux collines de chair de la flingueuse, un traitement royal qui transforme le jeune homme en poupée complètement à sa merci. Le son de la chair contre la chair devient humide et spongieux alors que le pré-sperme rend la poitrine de Revy brillante sous le feu de la petite lumière de la chambre.

- Ah putain Revy...

Comment lutter ? Pourquoi lutter surtout ? La flingueuse est plus que douée, et son regard indique à Grayle qu'elle est aussi avide que lui, presque en chaleur, et il n'a pas envie d'éteindre cet incendie. Le plaisir monte, se répand, explose. Il se cambre, et jouit, sans sommation. Le premier jet de sperme s'écrase contre le menton de Revy, suivit d'autres. Une véritable éruption de foutre, inhumaine dans ses proportions, finit par recouvrir la poitrine et la gorge de Revy, coulant le long de sa peau. Son haut est définitivement foutu.

Grayle cligne des yeux, KO de cette branlette espagnole sortie de nulle part. Il sent Revy se rapprocher dangereusement de lui, et entend le bruit du tissu jeté à terre. Il la regarde. Putain, ses lourds seins sont complètement souillés. L'odeur puissante du sperme de Grayle a déjà envahi la pièce. Il se redresse. Ils se rapprochent. Il s'embrassent, lèvres contre lèvres, doucement, puis fougueusement. Les langues se livrent à un véritable flamenco, alors qu'elle l'écrase, le presse contre le mur sur lequel repose le lit. Un mince filet de salive relie leurs lèvres lorsqu'il la repousse, après de difficiles efforts.

- Attend.

Elle le regarde, prêt à le tuer -il en est persuadé-, avant que ses mains ne se posent sur le holster, encore accroché à l'épaule de Revy.

- Tu n'as pas besoin de ca avec moi dit-il en l'enlevant. Revy, torse nu, ses seins opulents, arrogants, toujours dégoulinants de sperme, lui font face. Et, traître, Grayle la saisit et la fait pivoter contre le lit, se retrouvant au-dessus d'elle, mains sur les poignets de la femme. Il remarque qu'elle est plus... musclée que d'habitude. Ses abdominaux sont carrément visibles, de minces veines parcourent ses bras devenus épais.

Qu'est-ce qu'ils lui ont injectés ?

Il semble moins sûr de lui d'un coup... les paroles d'Eda résonnent dans sa tête.

" La prochaine fois, c'est elle qui va te baiser "

Ouais, ben il ferait mieux d'en profiter un peu avant qu'elle ne le brise en deux. Il sourit.

- A moi de m'occuper de toi. Il lâche une main de Revy, rassuré qu'elle ne lui saute pas à la gorge et se "laisse faire". Il vient déceinturer son short inutile et glisse  ses doigts entre ses cuisses.

Silence. Ils se regardent.

- Ok, changement de plans.

Pas besoin de s'occuper d'elle. C'est une véritable cascade. Elle l'aide à virer son short hors du chemin, alors qu'il essaie de défaire sa chemise, râle devant la difficulté, et l'arrache à moitié. Un instant plus tard, sans la prévenir, il s'enfonce en elle entièrement, poussa un râle de plaisir alors que le lit couine de protestation. Il recule, revient en elle, lourdement, sa verge épaisse n'ayant aucun mal à envahir les entrailles de la brune. Il pose une main avide sur les seins de sa compagne, répandant encore du sperme partout.

- Le lit, la table, le mur, la chaise, le sol, le couloir dit-il, énumérant les endroits où il compte bien la baiser, ponctuant chaque mot d'un coup de boutoir. Je vais te faire chialer de plaisir Revy. Bientôt tu pourras plus te passer de moi.

Est-ce de l'arrogance ? Carrément, oui. Mais il n'y a pas plus arrogant qu'un homme excité en train de baiser avec une femme superbe. Mais Grayle compte bien profiter du moment où il a l'ascendant. Un autre coup de rein ravageur, à faire frissonner la pire des nymphomane, et il revient l'embrasser, une main dans ses cheveux, son torse écrasant sa poitrine alors qu'il continue, encore et encore, tel un barbare profitant de sa prise, de profiter sans vergogne de son aimée.

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:11
par Revy
"Gnnn? De quoi?"

Le temps que l'information exacte lui monte au cerveau, Revy cesse tout mouvement et regarde Grayle d'un air ahuri, le genre d'air qui ne lui va pas du tout en fait.

"Moi? En mariage?"

L'idée est tellement saugrenue qu'elle en reste toute interloquée avant que l'information fasse le chemin inverse. Son visage se ferme et son attitude indique l'apparition très prochaine d'un cyclone de puissance maximale. Et puis, tout comme Grayle, elle éclate de rire avant de punir son compagnon par une brusquerie dans sa pratique du moment.

"T'es dégueulasse Grayle! T'as ..."

Elle se tait aussitôt, passant près de la catastrophe. Elle voulait ajoutée "T'as failli me faire rêver." mais elle s'est surprise elle-même à penser ça. Baissant le visage pour éviter le regard de l'irlandais, elle s'acharne sur lui, reprenant ses habitudes et sa brutalité coutumière. La masse chaude glissant entre ses seins sent bon et elle fait tout son possible pour l'emprisonner convenablement. Son top limite les échappatoires et elle estime bien s'en tirer aux vues des difficultés que Grayle rencontre à se contenir. Quand vient la délivrance, elle accueille l'éjaculation avec un rire satisfait. Le premier jet reste précis, sous son menton. Les deux suivants couvrent ses lèvres avant qu'elle réussisse à englober la jouissance de Grayle au creux de sa poitrine. L'orgasme de l'homme est massif et quand elle le libère, le top se colle à sa peau avec un 'flop' très équivoque. Elle reste quelques secondes, bien plus en fait, à genoux, délicieusement souillée, les seins coincés entre ses bras, à regarder celui pour qui elle commence à avoir un bad crush.  Elle veut dire quelque chose d'intelligent mais le premier mot se perd dans une bulle de sperme qui gonfle à la commissure de ses lèvres avant d'éclater et de pathétiquement s'étendre jusqu'au sol en un long filament tremblotant. Encore une fois, elle éclate de rire et enlève son haut dont elle se sert pour s'essuyer. Il faudra qu'elle emprunte une tenue à Eda...

A présent, elle est en pleine forme, excitée, affamée, jalouse aussi car Grayle attire le regard des femmes, elle l'a remarqué à table, au repas. Ils s'enlacent, s'embrassent, se redécouvrent, avides de rattraper le temps perdu et trop heureux d'avoir évité de se perdre définitivement.

"Quoi encore?"

Attendre? Surement pas! Grayle ôte le holster de la flingueuse, chose que personne n'a jamais osé faire tant qu'elle était consciente.

"J'ai besoin que d'une chose là!"

Et elle balade une main inquisitrice entre les cuisses de l'irlandais. Son sexe est moite et collant. Elle ramène sa main à sa bouche et se lèche la paume vulgairement en le regardant droit dans les yeux. Grayle a faim aussi, la fait basculer, la contrôle ou tente de la contrôler. Elle se laisse faire, lui offre la satisfaction de la dominer ... de la contraindre. Il se tient au dessus d'elle et son sexe n'est qu'à quelques centimètres de son visage. S'il le voulait, elle le laisserait lui baiser la gueule mais il a autre chose en tête. Ses doigts? Nan ... elle veut plus et après un bref échange musclé, il la pénètre durement et elle se tend ... de plaisir sous l'intrusion excessive. il la pelote, l'assaille et elle s'amuse de leur impatience, car elle ne vaut pas mieux que lui à cet instant. Il lui donne des consignes précises, lui promet une ascension démente et elle hoche la tête, écoute, acquiesce. Et il la baise, sauvagement. les deux amants s'entravent de leurs propres corps, soudés par l'envie de plus. Oh qu'elle connait ça Revy, l'envie de plus ... Plus de baise, plus de violence et d'intensité. Tout doit être projeté, réalisé dans l'extrême. C'est elle, c'est son mode de vie. Grayle jouit de nouveau, laissant encore une fois sa marque sur et dans son corps. Qu'il est revenu à un état primal à la besogner comme il le fait. Mais elle l'arrête d'un coup, l'immobilisant en croisant ses jambes derrière lui.

"T'as fini Grayle?"

Revy le fait basculer à son tour et l'extirpe de son vagin trempé. Sans ménagement, elle le tire du pieu et l'amène à la table qui meuble le centre de la pièce. Il a donné un ordre mais n'a pas vraiment défini de priorités. Donc pour cette putain de table, Revy le force à s'y affaler, jambes écartées. Elle le branle sans merci, malaxant cette grosse queue entre ses doigts d'acier. Elle ne cesse qu'une fois qu'il s'est répandu par terre. C'est sale et vulgaire, dégradant et follement excitant. Au tour du mur. Elle s'y adosse et l'attire contre elle pour qu'il la défonce ainsi. Elle a tout loisir de lui labourer le dos de ses ongles et ses talents éveillent en elle une furie torride qui le met à mal jusqu'à ce qu'elle fonde en un orgasme bruyant. Pour la chaise, elle s'y agenouille, saisit ses fesses à pleines mains et les écarte pour offrir une vue imprenable sur un orifice jusqu'à présent épargné.

"Et là beau gosse? Tu crois que tu vas y arriver?"

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:13
par Grayle le Marchemonde
La conscience de Grayle s'échappe peu à peu, comme neutralisée par la primalité de leurs échanges, de plus en plus bestiaux et de moins en moins humains. Loin d'etre victime d'un lucidité post-éjaculatoire, où l'apathie voir parfois le dégoût remplacent le plaisir en à peine quelques secondes, Grayle s'observe, presque de l'extérieur, en train de sombrer de plus en plus dans la luxure destructrice et crasse de sa partenaire, qui l'entraîne dans une danse à deux qu'elle seule peut réellement diriger. Sur le lit, puis contre la table et contre le mur, les chairs se mêlent et ils deviennent brillant.

Leurs corps se mettent à puer. De sueur, de semences, de sang même, alors qu'elle lui griffe le dos. De sa position, elle ne peut se rendre compte sur les balafres qu'elle lui fait se referment peu à peu et, lorsqu'elle se tend et convulse, elles sont déjà refermées. Peu importance. Cette fois, elle lui tourne le dos, à genoux, soumise, écartant ses fesses surprenamment larges et rebondies pour exposer sa rosette, parfaitement circulaire et à l'apparence presque virginale. Elle le provoque.

Il la regarde, se recoiffe, ses cheveux collant sur son front à cause de la sueur. Sa verge est devenue rouge, presque violacée, dégoulinante, les veines gonflées, elle ressemble à un pied de vigne. Revy est belle, séduisante et bonne à se damner.

Grayle n'est pas un grand adepte de la sodomie, qui demande trop de préparation et de planification pour laisser place à la moindre spontanéité. Mais là, il sait, que quelque chose est faisable.

- Tu devrais plutôt te concentrer sur toi, ma belle
dit-il d'une voix chaude, une main posée contre le bas de son dos, alors qu'il présente son gland gonflé et brillant au trou minuscule en face de lui.

Et puis, sans sommation, il s'enfonce en elle.

Entièrement.

Il ricane alors qu'il la sent se débattre et souffrir. La chair est violée, distendue, remodelée pour laisser place à cette masse brûlante, jusqu'à ce qu'il s'enfonce entièrement en elle, ses couilles claquant méchamment contre sa chatte.

- Alors tu tiens le coup ? Dit-il avec humour. Il ricane lorsqu'elle répond.

- Ouais, c'bien ce que je pensais dit-il avant de reprendre sa tâche. Il la besogne avec hargne, impossible d'être doux en voyant cette déesse remuer, couiner, râler sous lui. Le bruit mat des chairs qui s'entrechoquent et de la chaise qui racle contre le sol résonne dans la pièce  Il serre les dents, sentant les entrailles de la femme, ou la femelle, enserrer sa verge dont le plaisir est tel qu'il irradie son corps. Un coup de rein suit l'autre, jusqu'à ce qu'un faux mouvement le fasse glisser d'elle.

- Merde !

Il grogne, il est frustré. Quelque chose l'embête, sans qu'il n'arrive à mettre la main dessus. Puis, il comprend. Il prend Revy par le poignet, l'emmène à sa suite vers le lit sur lequel il s'asseoit. Il la guide un peu, l'aidant à s'asseoir sur lui, dos à lui. Elle comprend. Le silence s'installe, il l'embrasse, ils s'embrassent et la belle se retrouve empalée sur sa verge. Il ouvre ses bras, l'enserre contre lui, l'emprisonne, la faisant rebondir de haut en bas, saisissant ses seins qui se baladent en rythme.

- Putain, Revy, j'sais pas comment j'ai fait avant toi dit-il alors qu'une main descend sournoisement, venant la caresser, puis la doigter en même temps qu'il lui refait son cul. Sa seule main libre presse et malaxe avec violence sa poitrine. Ses lèvres, brûlantes, se perdent dans ses cheveux. Il embrasse, puis lèche sa nuque, avant de mordre son oreille, la forçant à se retourner pour l'embrasser, l'assaillant de tous côtés, bien déterminé à la noyer sous son désir, alors que le couple, l'un contre l'autre, continue de se donner en spectacle, devant la porte de la chambre entrouverte sur le couloir...

Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:13
par Revy
"HAAANNNN! AHHH! OUAIS PUTAIN!!"

La douleur perforante remonta le long de la colonne vertébrale de Revy alors que Grayle sombrait dans la violence sexuelle, la vraie, celle qu'elle aimait. Au premier coup de reins de son amant, celui qui l'empala en une seule fois, elle glissa, lâchant la chaise d'une main et se rattrapant in extremis avant de s'écraser le visage au sol.

"'tain!"

Elle se redressa, cambrée à s'en briser le dos. Derrière elle, Grayle détruisait son cul méthodiquement, sans la ménager. Ses entrailles subissaient une destruction en règle et elle mouillait comme une folle.

Le regard de la mercenaire s'anima d'une flamme sauvage et incontrôlable et ses babines se retroussèrent. Elle était de retour et bien vivante et son amant allait en prendre plein la gueule. Passée leur simili-amourette, il était temps de tomber dans la souillure des caniveaux.

"Plus...fort!"

Elle l'entraina dans une chevauchée brutale et elle haletait sous les coups de boutoirs qui la détruisait. Son corps réagissait à son homme, elle en avait la chair de poule. Revy s'accrocha à une latte du dossier de la chaise qui se brisa sous sa poigne d'acier. La tête en avant, ses cheveux pendaient, cachant son visage transformé par le plaisir et la douleur. Ce masque de tueuse aurait fait fuir n'importe quel soldat aguerri. Leurs grognements dépassaient la limite de la pièce et presque personne ne passa à ce moment là.

"PLUS FORT PUTAIN!!"

La seconde d'après, elle hurla tandis qu'il se fichait en elle comme un barbare, lui écartelant l'anus et ravageant son rectum. L'homme était celui qu'il lui fallait pour la sortir de sa vie merdique et condamnée. Quand il se retira d'elle, elle se retourna, aussi rapide qu'une vipère et son poing vola vers le menton de Grayle qu'elle manqua d'un millimètre. Non! Jusqu'au bout! Elle voulait qu'il l'épuise jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus sur ses jambes. Sa voix emplissait sa mémoire, il lui avait longuement parlé alors qu'elle était aux portes de la mort et elle s'était accrochée à lui pour tenir.

"AH OUI COMME CA!!"

Elle s'empala sur lui, profitant de cette nouvelle position pour labourer les cuisses de son amant. Revy se cabra pour lui attraper la tête, l'embrassa, répondit à ses baisers, lui mordit une lèvre et rua, continuant de se ruiner. Le lit couinait sous la violence du coït et Revy perdit son humanité sur un dernier aller retour brutal. La queue de Grayle fouraillait dans son ventre et elle hurla encore une fois avant de lui coller un coup de tête involontairement alors qu'elle se rabattait sur lui. ils basculèrent en arrière et se vautrèrent comme des épaves de l'autre côté du lit, sur le carrelage propre de la pièce. La pieuvre avide attrapa son amant par le cou pour le retourner. Elle se figea quand leur regard se croisèrent. La drogue russe affluait dans son cerveau, boostant ses aptitudes, transformant sa réalité. Son sourire de carnassier réapparut alors qu'elle dominait son mâle. Ses biceps contractés affirmaient la tension qui l'animait. Elle tremblait d'anticipation, de désir de meurtre et d'un appétit sexuel démesuré. Elle avait besoin d'air. La bête sauvage qu'elle était avait faim de stupre et de sang. Elle avait du mal à parler.

"G...Grayyyle... Barre ... toi ... avant ... que j'te butes..."

De sa main libre elle cherchait la crosse d'un de ses flingues qui aurait dû être par là. Derrière eux, Eda tenait le holster de la flingueuse.

"Vous auriez dû attendre après le conflit pour baiser. Là, elle est prête pour le combat, pas pour ta queue."


"E...DA"

"Va falloir que tu l'assommes où que tu trouves un truc très vite..."


Re: Vendetta - Childrens of Blood [Pv. Grayle]

Posté : 15 févr. 2025 19:13
par Grayle le Marchemonde
Avait-elle était toujours aussi terrixitante ? Et oui, grayle inventait des mots. Pas grammaticalement correct ? Ce n'était pas son problème. Aucun mot n'avait jamais été aussi approprié. L'expression "baiser comme si sa vie en dépendait" prenait ici tout son sens : Revy était devenue une créature dont le sexe était la seule issue de survie pour Grayle. Ses yeux semblaient fou, son sourire déformait son visage en une expression sinistre, et il voyait les veines de son cou, ses tempes et meme ses bras gonfler, alors qu'elle semblait prendre du muscle et même s'alourdir.

- Hey, Ivan, il y a quoi dans ce produit ?
- Oui


Les regards se croisèrent, l'un se perdant dans les yeux de l'autre. L'expression de Grayle était à mi-chemin entre terreur et admiration. L'énergie primale, presque mâle de sa femelle l'excitait au plus au point. Son coeur battait à tout rompre. Bambambambam dans son torse et sa tête, son sang affluant à toute vitesse, l’adrénaline secouant tout son corps. La sensation de vivre n'était jamais aussi forte que lorsque la mort était tout près. Grayle l'avait croisée et embrassée de nombreuse fois, cette mort, et il la regardait sans fléchir, reniflant à cause de son nez un peu cassé. Du sang coulait sur son visage. La menace déchirante de Revy était du miel à ses oreilles.

"G...Grayyyle... Barre ... toi ... avant ... que j'te butes..."

- Chiche

Elle fouilla derrière elle, pour trouver son flingue, sans succès. Eda était là. Depuis combien de temps ?

Revy regardait la soeur, prête à bondir. Grayle ne fut pas le plus rapide, mais avait anticipé. Il sauta sur Revy, la plaquant sur le lit, sur son dos.  D'une main, il pressait le crâne de Revy contre le matelas, du coude de son autre bras, appuyait sur sa jugulaire et sa carotide.

Il n'était pas aussi fort qu'elle, et ne s'imaginait pas la frapper. Mais il pouvait l'étouffer, et lui faire perdre conscience. Il compris que son plan était voué à l'échec dès qu'elle fit une ruade, surpuissante, manquant de le projeter hors du lit, mais il tient bon, avec l'énergie du désespoir. Elle grognait comme un animal, essayant encore de le dégager, tentant de se relever avec l'aide de ses bras. Ils se battirent ainsi pendant une bonne demi-minute, avant qu'il ne lui écarte les jambes, et, d'une impulsion, enfonça son sexe brûlant et invincible en elle dans un râle de douleur et de plaisir.

Aussi forte soit-elle par rapport à lui, il était difficile de lutter quand on avait une verge enfoncée jusqu'à la garde.

Eda se retrouva donc à contempler la scène grotesque, monstrueuse et sulfureuse d'un couple baisant et s'affrontant en même temps. Grayle, au dessus de Revy, à la respiration animale, essayait d'étouffer la femme, pressant son visage contre le matelas, la martelant de coups de reins dévastateurs et bruyants pour stopper net ses tentatives de le repousser, alors qu'elle se débattait... Peau contre peau, leurs corps souillés par la transpiration, le foutre et la mouille mélangés, mais aussi de sang, leurs râles se mélangeaient, devenant de plus en plus synchronisés, leurs visages déformés par l'effort, le plaisir et la haine...