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Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 16:04
par Reine Alice Korvander
Telle mère, telle fille, aurait-on pu dire. Toutefois, il fallait aussi ajouter à Méline les gènes de son père. Wismerhill était également un amant brutal, énergique, dominateur, qui aimait faire furieusement l’amour, et mettre ses amantes dans un état second. Méline avait sans aucun doute hérité de cet appétit de domination, quand on voyait la manière dont elle dominait méthodiquement Illian. C’était beau à voir, et doucement excitant. Alice la laissa faire, et en profita pour la filmer avec un téléphone portable. Elle en avait un depuis son séjour sur Terre. Évidemment, pas de réseau à Mijak, ni de moyens de recharger la batterie, mais l’appareil fonctionnait en tant que tel. Elle voulait enregistrer ça, voir sa fille qui Allait fister ce pervers de nobliau ! Il lui suffirait ensuite, une fois sur Terre, d’utiliser l’un des ordinateurs de Mélinda pour avoir une vidéo.
Elle se déplaça donc autour du duo, tandis que la main gantée de sa fille filait dans le cul d’Ilian, qui se mit à gémir fortement, sa queue durcissant furieusement. Méline s’amusait ainsi, et s’enfonça de plus en plus.
« C’est bien… Le plus dur est de s’y enfoncer au début. Une fois que ses parois seront bien dilatées, ça glissera tout seul. »
Un conseil singulier de la part d’une mère ! Méline continua son office, et Alice filmait, la voyant enfoncer sa main, puis son avant-bras, et continuait ainsi. Ilian était au bord de l’apoplexie, les lèvres entrouvertes, soupirant longuement. Alice s’agenouilla à côté de son cul, et caressa d’une main les cheveux de Méline, puis l’embrassa sur les lèvres. Elle avait désormais le bras enfoncé en lui. Alice promena ses doigts sur la verge érectile d’Ilian, une queue tendue. Il implrorait désormais Alice de venir s’occuper de sa bouche. Alice, occupée à embrasser sa fille, rompit le baiser, et lui sourit.
« Tu t’en sors bien, Méline… »
Alice se redressa, et usa de sa magie rose. Elle ouvrit sa culotte, et une verge ne tarda pas à en jaillir, sous les soupirs de la jeune femme. Ainsi membrée, Alice se positionna devant Ilian, et attrapa ses longs cheveux, puis tira dessus.
« Haaaa, Maî… Maîtresse…
- Tu en as envie, hein ? De me sucer ?
- O-Ouuuii, pi-Pitié, haaaa… »
Elle sourit doucement.
« Tu es vraiment un sacré pervers, toi… »
Alice allait néanmoins le satisfaire, et enfonça sa queue dans sa bouche. Ilian frémit sur place, et Alice croisa le regard de sa fille, en remuant d’avant en arrière dans la bouche d’Ilian.
« Après… C’est toi que je vais baiser, ma fille… Hmmm… »
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 16:04
par Méline Korvander
L'expérience était grisante de domination. C'était presque trop facile. Illian était d'une telle docilité que tout pouvait être envisagé avec lui. Cette position, à quatre pattes, il devait souvent la prendre pour offrir ses fesses à ceux qui avaient le pouvoir d'en user. Le garçon n'était pas un courtisan mais un opportuniste désireux d'assouvir ses fantasmes déviants tout en se faisant connaitre des grands noms. Il ne gagnait pas de galons ainsi mais s'adjugeait la protection de personnalités puissantes parmi laquelle, et pas des moindres, l'empereur de Mijak. Wismerhill était violent avec lui et Illian en sortait toujours marqué. Il jouait parfaitement son rôle de petite pute mais il était vrai que le monarque jouait dans une autre cour que la sienne. Heureusement, son épouse, Alice, et la princesse Méline qu'il découvrait, étaient plus douces à leur manière. C'étaient des femmes et même si elles affichaient un haut degré de perversité avec lui, elles n'atteignaient pas la dureté de Wismerhill. Avec lui, Illian avait même eu besoin une fois d'être recousu ...
Méline ne se souciait que de ce qu'elle faisait. Un peu hypnotiquement, elle regardait son avant-bras disparaitre dans le fondement du garçon et en ressortir, lustré et brillant. Elle ne remarqua qu'après ce que faisait sa mère avec cet étrange objet qu'elle tenait.
"Qu'est ce que c'est? Qu'est ce que tu fais?"
Elle bougea un peu et Illian couina pour la forme. Il prenait son pied et bandait dur.
"Oups! Je ne m'excuse pas!"
Le garçon bégaya à l'attention de la reine qui lui sourit. Alice était pleine de surprise et Méline ne se souvenait pas que sa mère se soit déjà amusée de cette manière avec quiconque, dans son autre vie. Une verge venait d'apparaitre entre les cuisses d'Alice et Illian n'eut qu'à ouvrir la bouche pour la gober. Il pourrait en apprendre à beaucoup sur l'art de la fellation. Il pompait autant qu'Alice donnait des hanches pour le dominer. Très vite, il bava à outrance, se régalant de ce membre dur et il se mit à gémir comme un chiot.
"Rhhaaa ! Tu es insupportable! Tu ne te comporteras jamais comme il faut hein?"
La princesse accéléra le rythme de son fist anal et Illian cria la bouche pleine. Il se cambra et partit dans un orgasme énorme, déchargeant un paquet de foutre sur le sol de la pièce.
"Awww, quel gâchis. Et moi qui pensais me régaler avec tout ça ... Dommage pour toi."
Ce n'était pas des paroles en l'air. Elle se serait réellement glissée sous lui pour le sucer jusqu'à ce qu'il lui crache dans la bouche mais bon ... une autre fois peut être.
Et puis maintenant, il y avait un autre sexe à satisfaire et Méline lorgnait sur les attributs de sa mère. Pour la forme, elle continua un peu de tourmenter les fesses d'Illian mais elle ne pouvait pas aller plus loin que son coude. Quand elle se retira de lui, l'anus du garçon resta ouvert, tout palpitant, gras et déformé.
"Eeeerk!!!!"
Chaque pratique avait ses inconvénients et Méline fila se laver dans une vasque d'eau claire qu'elle teinta de brun.
"Je suis fatiguée de tes jérémiades, tu ne m'intéresses plus."
Elle se cala dans un fauteuil profond et regarda Alice profaner la gorge du garçon. La princesse en avait l'eau à la bouche. Elle se caressait et le contact du latex amplifiait ses sensations. Ses doigts glissèrent sur sa vulve alors qu'elle attendait que sa mère tienne promesse.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 16:04
par Reine Alice Korvander
Méline n’eut fort heureusement pas trop longtemps à attendre. Aussi endurant que soit Illian, quand elle se retira finalement de son cul, Alice vit ses yeux se révulser dans ses orbites. Le contrecoup le submergea après son orgasme, et le jeune homme commençait à baver sur sa queue. Alice se retira rapidement, et Illian s’écroula mollement sur le sol. Méline n’y avait pas été de main morte, mais Illian n’aurait rien à craindre. Alice était après tout la fille d’Aphrodite. Quand elle était là, sa magie divine emplissait les lieux, et permettait d’apaiser les choses, ou à tout le moins de protéger ses amants. Elle le laissa donc se reposer, et marcha lentement, sensuellement, vers sa fille. Méline s’était assise sur un fauteuil, se masturbant lentement. Elle était magnifique, le corps engoncé dans sa combinaison en latex. Alice ignorait si elle avait hérité& de son lignage divin. La génétique n’était pas une science exacte. Les pupilles d’Alice prenaient régulièrement une teinte rose, et son inmon était pleinement déployé.
« Tu es très énergique, ma chérie… Ce pauvre Illian va avoir du mal à s’asseoir les prochains jours. Ton père est parfois un peu trop brutal avec lui, je ne cesse de lui dire… Je crois qu’il n’aime pas trop Illian, ce n’est pas un guerrier, il ne sait pas se battre, et est un dandy de cour. »
Elle ne s’appesantit pas davantage. Wismerhill était après tout de basse extraction, et Illian, même s’il n’était pas dangereux, représentait en soi toute cette classe aristocratique qui grandissait dans l’opulence. Le dominer avec une brutalité excessive, c’était comme un moyen de se venger sur la vie. C’était tout du moins l’interprétation d’Alice. Mais sa lecture n’était pas totalement fiable, car, après tout, elle aussi était originaire de la haute bourgeoisie. Elle laissa là ses réflexions en rejoignant Méline. Alice se pencha vers elle, et posa sa main sur la nuque de sa fille, puis l’embrassa avec tendresse et passion. Un baiser soutenu et appuyé, tandis que leurs seins se frottaient ensemble.
Alice fit durer le baiser un certain temps, puis sourit à son amante, et la releva ensuite. Elle l’éloigna du fauteuil, et, tout en gloussant légèrement, rejoignit une chambre à proximité du salon. Elle referma la porte derrière elle, et embrassa ensuite sa fille, se lovant contre elle… Puis Alice la poussa. Méline tomba sur le lit.
« Ce soir, tu auras l’occasion de profiter de moi, et de ton père, ma chérie…Mais je vais te montrer que le sexe avec une Princesse de Luxure a de quoi marquer les esprits ! »
Elle grimpa à son tour sur le lit, et embrassa encore Méline, puis la pénétra ensuite, s’étalant avec elle au milieu du lit, son membre assoiffé s’enfonçant avec appétit dans sa chatte déjà trempée…
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 16:05
par Méline Korvander
Du bout de sa botte, Méline testa la réactivité d'Illian. Le nobliau restait prostré au sol, les fesses en l'air et le visage figé dans une expression d'extase. Il avait été utile comme divertissement mais Méline savait déjà qu'elle pourrait s'en passer. Le garçon était soumis par nature tandis que la bouillonnante Méline était le fruit de l'union de l'empereur Wismerhill et de la reine Alice Korvander. Sa grand-mère maternelle était la déesse Aphrodite et par son père, elle bénéficiait de la bénédiction de Sha. Autant dire qu'avec cette héritage là, le sang de la princesse était sexuellement ultra actif. Elle ne pouvait pas, au contraire d'Illian, rester à quatre pattes et attendre que quelqu'un ai le bon vouloir de s'occuper d'elle. Quand elle voulait quelque chose, elle se donnait les moyens de l'obtenir et partageait ce trait avec sa mère dont la réputation n'avait plus aucune limite.
"Je crois que je ne l'aime pas trop non plus ... C'est un jouet fragile qui n'a aucune endurance. Il est limité dans son utilisation et il a pris son plaisir avant moi. J'en parlerai à papa pour qu'il s'en débarrasse de la manière la plus humiliante..."
Illian frémit et parvint à regarder Méline, le regard suppliant, et ne sachant si elle était encore dans le jeu ou plus du tout. Il était vrai que l'empereur était un homme brutal qui ne disposait pas du pouvoir de Lust comme la reine Alice. Si lui voulait forcer le passage, il usait de force et pas de magie. Illian aimait les jeux de souffrance tant que cela restait jouissif, mais plus d'une fois il avait pleuré tandis qu'il endurait des pénétrations absolument disproportionnées par rapport à ses capacités physiques. Seulement, on ne se refusait pas à Wismerhill et il avait beaucoup trop à perdre s'il se mettait cet homme à dos. En revanche, il adorait sa reine, cette jolie poupée blonde dont l'apparence adorable cachait une véritable furie du sexe. Elle pouvait être délicieusement vulgaire et le rabaisser à cette place de soumis qu'il appréciait tant. Quant à Méline, cette première fois avec la jeune étrangère lui avait plu. Ces rôles que les deux femmes jouaient avaient été excitants même s'il avait noté que cela ressemblait plus à une vérité dissimulée qu'à une scène jouée.
"Regarde moi encore une fois de cette manière et je te fais jeter du haut des remparts..."
Pour lui, c'était terminé et il se recroquevilla en position fœtale en attendant que les dominantes s'en aillent.
Cela ne tarda pas car Alice bascula sur "sa fille" pour l'embrasser et se frotter à elle. Méline l'accueillit en écartant les cuisses et elle s'empara de la bouche de sa mère dans une étreinte torride. Elle pouffa quand elle l'entraina dans une chambre plus intime et qu'elle lui imposa de se coucher sur le lit. Méline était prête, dégoulinante d'envie et de plaisir, et quand sa mère l'embrocha, elle cria de bonheur. Enfin!!
Ce n'était pas la première fois de son histoire qu'elle s'offrait à Alice; la mère et la fille avaient un passé sexuel commun très actif, mais à chaque fois, c'était comme si Méline redécouvrait le sens du mot plaisir. Elle se cambra sous sa mère et écrasa sa poitrine contre la sienne.
"Ah oui comme ça plus fort maman!"
Tout ce qu'elle pouvait ouvrir, elle l'ouvrait, pour permettre à Alice de la prendre en toute liberté. Leurs bassins se heurtaient tant elles y mettaient du cœur. C'était un peu comme si l'une et l'autre usait de son propre double libertin.
Méline fit rouler sa mère sur le dos pour s'asseoir sur elle et la chevaucher furieusement. Elle riait et jouait à vouloir l'immobiliser. Pour cela, elle chercha à lui prendre les poignets et une joute s'engagea. Elle en sortit perdante quand un coup de reins bien placé faillit la faire jouir sur le champ. Elle inspira profondément pour se reprendre et un détail lui revint à l'esprit.
"Papa? Il va venir? Aujourd'hui?"
Wismerhill n'était pas Alice. Méline ne l'avait pas connu comme elle l'aurait voulu dans son autre vie. Il avait été tellement accaparé par la guerre contre le Roi Cramoisi qu'il n'avait pas vu grandir sa fille. L'empereur était mort au combat le même jour que sa tante Mélinda. L'un et l'autre ne pouvaient plus se séparer à la fin. Leur ultime résistance avait été glorieuse.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 16:05
par Reine Alice Korvander
Rejoignant une chambre, Alice se jeta donc sur sa fille. Elle la coucha sur le lit, et la verge bien tendue, la pénétra dans la foulée. Ce fut un concert de crissements, de couinements, de soupirs, et de gémissements. Alice se mordilla les lèvres à ce premier contact, sentant l’étroite chatte de sa fille se contracter autour de sa queue. Le contact était naturellement intense, mais délectable. Alice tremblait sur place, et soupira encore, avant de continuer à donner des coups de reins. Elle gémit contre sa partenaire, et s’affala contre elle. Leurs gros seins se heurtèrent, s’enfoncèrent les uns contre les autres, provoquant des crissements supplémentaires de leurs combinaisons respectives. Vu la facilité avec laquelle Méline se laissait faire dans cette tenue de latex, elle devait être habituée à en porter… Sans doute que la Alice de son univers partageait aussi ce trait, outre l’inceste.
« Oooh, ma chérie, hmmm… »
Alice sentit la main de Méline se poser sur sa tête, et elle alla l’embrasser avec passion, plaquant sa bouche contre la sienne. La combinaison crissa encore, et elle se tortilla en sentant l’une des mains de sa fille peloter ses fesses. Elles s’embrassèrent avec passion, dans un baiser intense et langoureux, où leurs langues se mélangèrent. Yeux clos, Alice profitait pleinement de ce moment, tandis que sa verge durcissait dans sa chatte, comme si elle se gorgeait de sa mouille. Le désir de sa fille était communicatif, il ricochait avec le sien pour former une osmose délicieuse.
Profitant de ce baiser, Méline retourna alors Alice. Le lit couina, et elle se retrouva sous sa fille, qui se redressa, et commença à se déhancher sur elle, s’empalant avec générosité sur sa queue tendue. Alice se mit à soupirer longuement, se mordillant aussi les lèvres, ses joues s’empourprant sur place. Méline dansa sur elle en attrapant les mains d’Alice, mais elle était tout de même plus expérimentée qu’elle… Elle la laissa agir, juste pour pouvoir l’observer, observant ce corps magnifique qui se dandinait sur elle.
« Haaaa… Haaaaannn… »
La jeune femme attendit le bon moment, et banda ses muscles, puis retourna à nouveau Méline. Elle se coucha à nouveau sur elle, et, cette fois, joignit ses mains dans le creux des siennes. Méline l’interrogea alors sur la venue de son père, et Alice hocha la tête.
« Oui, que crois-tu ? Haaaa… Quand tu es arrivée, j’ai demandé qu’on lui envoie un message… Il fait une tournée d’inspection, haaaa… Mais il sera là ce soir. Tu pourras le rencontrer, et faire partie… De notre famille, hmmm… »
Elle l’embrassa à nouveau, sentant bien que cette nouvelle ne manquait pas d’exciter sa chère petite perverse…
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 22 févr. 2025 18:41
par Méline Korvander
Tout comme pour Alice, il se disait que l'empereur était une personne marquée par le sceau de la luxure. Bien entendu, ces commentaires circulaient dans des milieux restreints d'où ils ne fuitaient pas. Commenter publiquement les habitudes sexuelles des souverains était risqué même si le culte d'Aphrodite s'étendait sur tout le territoire de Mijak, diligenté par la prêtresse Sally Whitemane et son Ordre. Mais Wismerhill, lui, n'était pas affilié à Aphrodite. Personne ne savait d'où lui venait cet insatiable appétit qui lui donnait une endurance inhumaine et une capacité de procréer aussi remarquable. On le disait différent depuis son retour d'entre les morts et certains se demandaient même s'il était encore humain. Méline avait entendu sa tante, Mélinda, raconter leurs ébats avec des mots tellement crus qu'elle en avait rougi. Alice aussi, s'était confiée sur les habitudes de l'empereur et sa propension à user de pratiques particulières. C'était effrayant et tout aussi intriguant. Même si ce sujet venait du monde dont Méline était issue, la réalité ici devait en être toute proche. La princesse profita d'une petite pause de sa mère pour souffler et demander:
"Tu ... tu seras là, tu resteras avec moi? Je ne connais pas vraiment papa. Ce que j'en sais est .. un peu effrayant."
Faire l'amour avec Alice était naturel, la mère et la fille s'y étaient souvent adonnées. Mais écarter les cuisses pour Wismerhill paraissait ... décalé.
"Tu ne me laisseras pas seule avec lui hein?"
Ce faisant, Méline reprit ses ondulations sous Alice et les intensifia au cours de la minute qui suivit. Le jeu avec Illian avait servi de préliminaires et maintenant, les deux femmes laissaient libre cours à leur passion. Leurs retrouvailles se soldaient par un accouplement magnifique et gracieux ou chaque geste se voulait utile à la découverte d'un nouveau plaisir. Ainsi, Méline parvint à atteindre un téton d'Alice et le tortura délicieusement entre ses dents, tandis qu'en se contorsionnant un peu, elle parvint à resserrer ses doigts à la base du sexe de sa mère pour le masturber en elle. Il n'y avait aucune vulgarité en cela, juste l'envie de sentir un liquide chaud se répandre dans son corps.
Méline savait qu'elle ne pouvait pas enfanter, tout du moins, pas ainsi. Aphrodite, celle qu'elle connaissait, qui avait disparue avec tous les siens, lui avait dit qu'elle ne mettrait au monde qu'un seul enfant, un grand héros, dont le père serait un immense bienfaiteur de Terra. Elle n'avait rien mentionné de plus, ce bienfaiteur pouvait aussi bien être un homme ... qu'autre chose. Aussi, en attendant cet épisode joyeux, elle entendait bien profiter des plaisirs de la vie et laisser toute personne le méritant la remplir.
L'image pourrait paraitre vulgaire mais le culte de Lust n'était-il pas dédié à ces choses-là? Méline n'était pas une princesse de Lust, en tout cas, elle n'y pensait pas car tout était à refaire ici. Et outre la rencontre annoncée avec son père, elle avait hâte de revoir sa grand-mère.
"Plus fort maman!"
Elle ne relâcha Alice qu'une fois qu'elle l'eut sentie se vider en elle. Ce fut intense et euphorique et Méline cria de plaisir alors qu'elle laissait un violent orgasme la submerger. Là encore, elle aurait pu offrir à sa mère la profondeur de sa bouche où la douceur du creux de ses seins mais une vague d'affection l'envahit et elle eut besoin d'un gros câlin. Elle serra sa mère dans ses bras et écouta longuement son cœur battre dans sa poitrine.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 03 mars 2025 01:05
par Reine Alice Korvander
Après avoir laissé Illian, Alice et Méline prenaient un peu de temps ensemble. Dans leur chambre, Alice pénétrait sa fille. Cette relation incestueuse ne faisait qu’exciter davantage Alice, qui avait après tout des gênes olympiennes. Leurs combinaisons en latex crissaient et grinçaient délicieusement l’une contre l’autre, tandis que la verge d’Alice s’enfonçait avec force dans la chatte de Méline. Elle sentait toute l’endurance de Méline, toute sa soif. Alice en frémissait d’excitation. Elle était très curieuse d’en savoir plus sur l’univers d’où Méline était originaire, non pas forcément pour connaître les points difficiles, mais au contraire pour savoir si la Alice de l’univers de Méline était similaire à elle. Maintenant qu’Alice connaissait ses origines partiellement divines, elle appréhendait différemment le Multivers, elle avait déjà eu l’occasion de côtoyer ses variantes, de s’unir à elles. Ce n’était sans doute pas un hasard si Méline se retrouvait là, sur Terra. Alice nota avec amusement que l’idée de coucher seule avec Wismerhill l’inquiétait.
Elle lui sourit, et l’embrassa sur les lèvres.
« Ne t’en fais pas, je serai là… Mais ne t’inquiète pas, ton père est un excellent amant, il sera ravi de te faire l’amour. »
La soudaine nervosité de Méline tranchait avec la manière dont les deux femmes avaient fait l’amour avec Illian précédemment, car elles n’y avaient pas été de main morte. Alice ne chercha pas à en savoir plus. Elle était après tout occupée à coucher avec sa fille, et cela l’occupait suffisamment pour qu’elle ne se disperse pas en songeant à autre chose. Alice soupira encore, et l’embrassa à nouveau, se pressant contre sa partenaire, qui réclamait qu’elle y aille plus fort. Là-dessus, aucun problème ! Alice amplifia le rythme, continuant à prendre Méline en missionnaire, croisant son regard. Elle était bien loin de se douter de ce que la Aphrodite de son univers lui avait dit. Alice ne voyait que l’un de ses enfants à venir, et l’idée que Méline puisse devenir aussi belle et forte ne pouvait que l’enthousiasmer fortement.
C’est ce qui la conduit à jouir. Dans un grand soupir, Alice s’abandonna dans la délicieuse chatte de sa fille, jouissant généreusement en elle.
« Oooh, Méline, hmmm… !! »
Alice se relâcha contre elle, et sourit doucement, en sentant Méline la presser contre elle. La tête blonde en frémit de partout, appréciant naturellement ce délicieux contact. Elle reprit lentement son souffle, sachant qu’elle n’en avait pas encore fini avec sa fille. Avant ça, Alice tenait néanmoins à répondre à certaines questions qu’elle se posait en ayant vu la réaction de sa fille. Elle regarda donc Méline en se redressant un peu.
« Tout à l’heure, l’idée de rencontrer ton père a eu l’air de te faire très peur… Est-ce que tu pourrais me dire pourquoi ? Si cela ne te dérange pas, bien sûr… »
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 03 mars 2025 18:07
par Méline Korvander
La maternité étant l'union naturelle la plus forte entre les humains, Méline tenait cette Alice là comme sa mère, la vraie, l'unique, la protectrice, la guide. Le lien s'était fait naturellement dès la première seconde de leur rencontre. L'Alice d'avant, celle de l'autre dimension était celle-ci, la même personne avec la même belle âme et la même douceur. Il n'y avait rien de plus naturel que cette reconnaissance mère-fille que rien ne saurait dissiper.
En revanche, avec un père, c'était différent. Les liens existaient, certes. L'amour aussi, mais il n'y avait pas cette fusion, cette complicité intime régit par les lois de la naissance. Wismerhill avait été un papa formidable. Méline en avait des souvenirs inébranlables. Et puis, il était mort en héros, en se battant pour sauver les siens, aux côtés de tante Mélinda. Mais l'empereur avait aussi été un sacré coureur de jupons et les mœurs de Mijak étant assez libres, le puissant homme avait plus d'une fois visité le lit de sa fille; mais jamais sans Alice. Les plaisirs de Wismerhill étant assez orientés, Méline avait fini plus d'une fois chez sa tante, les fesses en feu, à recevoir l'application d'une lotion que seul le clan Warren était capable de produire. Mélinda en riait et promettait de corriger son mari , et Méline aimait bien aussi se faire secouer un peu le fessier; mais quand même, parfois, ça faisait mal au point qu'elle ait du mal à s'asseoir durant des jours.
Aussi, quand Alice lui posa la question, elle pinça les lèvres avant de répondre. Elle croisa aussi ses jambes sur sa mère pour éviter qu'elle se retire d'elle. La masse chaude occupant son ventre était des plus agréables, d'autant plus qu'elle palpitait dans son propre flot de semence.
"Et bien ... en fait ... C'est que ... Comment dire ... Papa aime bien passer par la porte de derrière et quand il le fait, il oublie parfois que ça peut faire mal. Et souvent, ça fait mal."
Méline restait prudente car dans cette dimension-ci, elle ne connaissait pas l'empereur ni le degré d'affection qu'il avait avec Alice. Elle en parlait en essayant de ne pas émettre de critiques mais elle ne voulait pas se faire ouvrir en deux non plus quand il lui sauterait dessus.
"Papa est un amant magnifique oui, mais ... il aime la brutalité. Même tante Mélinda peinait parfois, après leurs jeux."
L'image d'une Mélinda Warren, courbée sur une canne comme une mamie lui revint à l'esprit. La vampire avait subie une sodomie d'anthologie au retour de Wismerhill après une longue absence et malgré son haut degré de perversité et de résistance, elle avait sévèrement dérouillée ... mais seulement pour quelques heures.
"Et puis comment va t'il prendre mon arrivée? Il a un rapport spécial avec les divinités. Il ne va pas mépriser mes conseils? Il est fier comme un démon et pense qu'une femme doit finir avec son sexe planté dans les fesses!"
Oui décidément, le sujet de la sodomie avec Wismerhill pouvait être un problème ...
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 10 mars 2025 14:01
par Reine Alice Korvander
Tenues :
Alice pouvait sentir le changement d’ambiance chez Méline, et cela la surprit. Elle fronça les sourcils en voyant le regard fuyant de Méline, qui lui avoua que son père pouvait être violent, s’emportant dans le sexe. Alice, qui avait toujours sa verge nichée dans la chatte de sa fille, ralentit un peu le rythme, et posa sa main sur la joue de Méline.
«
Regarde-moi, ma puce… »
La jeune Reine croisa le regard de sa fille. Les yeux d’Alice avaient de nouveau pris une teinte rose.
«
Laisse-moi regarder dans ton esprit… »
Pour faciliter le lien, Alice l’embrassa. Les yeux de Méline s’illuminèrent également, et Alice put voir… Elle put voir les souvenirs de Méline, les séances de sexe avec Wismerhill, qui, dans cette réalité comme dans la sienne, était l’un des époux d’Alice. Mais elle vit aussi un Empereur violent, brutal…
Ne souhaitant pas imposer ces souvenirs à Méline, Alice les rompit, et vit le regard nerveux de celle-ci.
«
Je vois… »
Alice se pinça les lèvres, réfléchissant.
«
Ton père est différent de mon Wismerhill. Ton père n’a pas été totalement purgé de l’influence de Haazhel Thorn en lui… Mon Wismerhill a mené un voyage onirique en compagnie de Mélinda quand il était entre la vie et la mort… Ce voyage, ton père ne l’a pas mené, ce qui explique pourquoi il perdait le contrôle. »
La jeune femme sourit à Méline, et l’embrassa plus chaudement sur la joue, puis sur la bouche, en reprenant ses coups de reins.
«
En voyageant dans le temps, n’oublie pas que tu as… Hmmm… Modifié le cours du temps. Haaa… C’est une nouvelle famille qui s’offre à toi, hmmm… Wismerhill est… P-Plus doux, haaaa… E-Enfin, disons qu’il s’efforce de voir si son amante prend son pied… »
Le latex grinçait de nouveau. Alice l’embrassa encore.
«
Fais-moi confiance, hmmm… Tu es ma fille, Méline, et je ne laisserai personne te faire du mal… Et surtout pas… L’un de mes époux, hmmm… »
Le plaisir croissait, montant progressivement, au fur et à mesure que la jeune femme pénétrait Méline…
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 17 mars 2025 22:07
par Méline Korvander
Les paroles rassurantes d' Alice était du miel et en faisait l'effet. Méline avait toujours aimé le miel. Cette gourmandise était son petit péché. Seulement son petit parce que des péchés, elle en avait des gros, bien moins doux et onctueux que le produit des abeilles. Avec une petite cuillère, elle en prélevait de petites portions qu'elle suçotait avec plaisir. c'était le moment où elle se faisait plaisir et ce que dit Alice allait dans ce sens. C'était vrai, ici elle était Méline qui redécouvrait les mêmes personnes qu'elle connaissait mais avec des variantes dans l'histoire. La constance résidait dans le lien familial et l'histoire générale de Terra. Après, de petites subtilités différaient de son monde d'origine et elle les découvrirait au fur et à mesure. Si Alice certifiait que le Wismerhill de ce monde était un homme à l'écoute des femmes, alors ce devait être vrai, non, c'était vrai.
La princesse sourit à sa mère et l'embrassa à nouveau en jouant du bassin. Méline aimait les épreuves fortes, les moments intenses et les coïts rudes; mais se faire ouvrir les fesses à sec et dans la douleur ... ce n'était pas ce qu'elle appelait du plaisir. Cela n'avait rien enlevé à l'amour qu'elle vouait à son père mais cela avait néanmoins créé des tensions. Ici, il n'y en aurait pas.
Méline soupira d'aise. le membre dans son ventre déclenchait des réactions très involontaires qui la firent rire. Elle jouit sans même s'en rendre compte tant son corps la picotait et quand elle s'en aperçut, trempée, inondée, elle éclata d'un rire pur et joyeux.
"J'adore..."
Joueuse, elle fit basculer sa mère sur le dos et lui grimpa dessus pour s'empaler sur elle à nouveau. Le latex crissait, la sensation était multipliée par la matière si propice à ces jeux. Méline roulait des hanches mais dès qu'elle prenait un peu le contrôle des ébats, une poussée d'Alice la faisait chavirer et fondre. Elle jouit encore, et encore, plusieurs fois, riant, taquine, jouant avec les lèvres de la reine ou tirant ses tétons jusqu'à ce qu'elle grimace.
Et quand elle fut essoufflée, c'est à dire après une grosse heure de baise, elle s'affaissa sur la poitrine d'Alice.
"Ch'ui crevée! J'ai besoin de boire ..."
Elle bascula à côté de sa mère, jambes écartées, bras en croix, couverte de sueur, des mèches de sa crinière collées à son visage. Elle inspira profondément et expira pour ramener son cœur à un rythme normal puis se leva. Elle leur servir de l'eau, fraiche, dans deux timbales d'argent magnifiquement ciselées. L'eau, il n'y avait rien de mieux ... Méline revint ensuite s'installer sur le côté, près de sa mère, le coude plantée dans le lit pour soutenir sa tête et la regarder.
"Parle moi de Terra, la nôtre maintenant. Est ce que la guerre entre Lumen et Mijak a eu lieu? Nétheril est revenu? Père a t'il d'autres épouses? Tante Mélinda est ici?"
Il y avait tellement de réponses à donner ... et tellement de questions à poser.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 24 mars 2025 01:16
par Reine Alice Korvander
Les déclarations d’Alice concernant Wismerhill eurent l’effet escompté sur Méline, en la rassurant. Alice le sentit, elle sentit le regard de Méline perdre de sa nervosité, et tout son corps se détendre. Elles purent ainsi faire pleinement l’amour, et, s’il y avait encore des doutes sur le lien de filiation entre les deux femmes, l’endurance sexuelle de Méline acheva de convaincre quiconque qu’elle avait bien en elle le sang de Lust. Les enfants de la Déesse de l’Amour ne pouvaient pas se permettre d’être inefficaces sur le plan sexuel ! Alice la pénétra donc longuement, et, quand elles jouirent, Méline la retourna, et la chevaucha. Alice en sourit, voyant en elle un semblant de Wismerhill avec cette volonté de domination. Alice la laissa bien évidemment faire, et posa ses mains sur les hanches de Méline. Elle caressa sa combinaison en latex, et la laissa remuer sur elle. Les deux femmes parlèrent désormais peu, se contentant de faire l’amour. Alice pouvait ainsi sentir que Méline avait déjà couché avec sa Alice alternative, celle de son propre univers. Elle put aussi voir que le fétichisme du latex lui avait été transmis par « Tata Mélinda », comme un moyen de la rassurer quand Méline, plus jeune, s’interrogeait sur sa beauté… Le sang de Lust dans les veines de sa mère faisait que la Alice du futur n’avait visiblement pas trop vieilli, et sa grande beauté formait une concurrence rude, Méline n’ayant pas ses magnifiques cheveux blonds. Comme toujours, on pouvait compter sur « Tata Mélinda » pour vous redonner confiance, et pour régler tous les problèmes par une bonne dose de sexe.
Alice voyait tout cela à travers des flashes, quand les deux femmes retournaient s’embrasser. Alice soupirait longuement, et, après un temps infini, mais qui, paradoxalement, semblait toujours trop court, Méline finit par jouir une ultime fois, et s’affala contre le corps de sa mère. Alice était en sueur, et la câlina, la conservant près d’elle.
« Oh, ma chérie, tu… Tu as assurément l’endurance d’une Korvander… »
Méline resta blottie contre elle, avant de réclamer de l’eau. Alice la laissa récupérer des timbales en argent, et alla récupérer de l’eau dans un réservoir. Grâce à un artefact magique, le réservoir conservait de l’eau fraîche. À Mijak, point de réfrigérateur, il fallait improviser ! Alice remercia naturellement sa fille, et but quelques gorgées. Elle reprenait elle aussi son souffle. Avec la sueur, plusieurs de ses mèches de cheveux s’étaient collées sur son front, qu’elle écarta. Sa verge s’était également rétractée, et elle répondit aux questions de sa fille :
« Eh bien… La guerre entre Mijak et Lumen existe, oui… Des négociations de paix étaient en cours il y a quelques années, sous l’égide de l’Eld, mais ces négociations ont échoué quand le royaume de l’Eld a été attaqué, et que tous ses habitants ont été massacrés… Puis, dans la foulée, le Roi et la Reine de Lumen sont morts en mer. On a attribué à Mijak le génocide eldois et le régicide luméen, même si je pense que la réalité est plus complexe. Dans tous les cas, j’essaie de reprendre les négociations de paix, et c’est d’ailleurs aussi pour ça que j’ai choisi d’épouser ton père. Je suis déjà mariée à Melendil, j’ignore si tu le connais là d’où tu viens… J’aime bien l’Empereur, mais notre mariage est avant tout politique. »
Alice but encore un peu, reprenant contenance.
« Et Mélinda existe, bien sûr… Tu imagines un monde sans elle ? Ce serait trop horrible ! Pendant qu’on faisait l’amour, j’ai vu qu’elle avait veillé sur toi… Il semble que ta Mélinda soit donc très similaire à la mienne. C’est également elle qui veillait sur moi quand j’étais petite. J’ignore ce qu’il en est de ta Alice, mais j’ai grandi sans, connaître ma mère, je ne l’ai su qu’au jour de mon mariage avec Melendil. C’est aussi Mélinda qui m’a aidé à prendre confiance en moi… Et qui m’a initié au port du latex, comme toi. Je ne suis donc pas surprise que tu voies en elle ta tante. Je me demande toutefois si ta Mélinda a pu réussir à être enceinte. Dans ma temporalité, cela lui a demandé beaucoup d’efforts, et l’aide de la Déesse Aphrodite. »
Elle sourit à Méline, et caressa son visage.
« Par contre, j’ignore ce qu’est le Nétheril. Est-ce que c’est lié à l’Olympomachie ? »
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 28 mars 2025 16:55
par Méline Korvander
Écouter Alice parler était réconfortant. Méline avait envie de tirer sur elles une couverture ou un plaid, se blottir contre sa mère et s'endormir, bercée par ses paroles. Car Méline était fatiguée; fatiguée d'une guerre qu'elle avait connue toute sa vie et qui avait éreinté ses résistances. Lutter contre le Roi Cramoisi et ses séides représentait un combat de chaque instant et si elle même n'avait pas combattu à proprement dit, elle avait vu les stigmates de la mort sur la plupart des ses proches et amis. Pour une enfant, cela avait été dur.
Le récit d'Alice reprenait l'histoire qu'elle connaissait mais avec quelques subtilités différentes quand même, ou d'autres totalement absentes ou au contraire trop présentes. La juxtaposition de leurs mondes suivait la même trame mais passait par des épisodes un peu différents.
"Chez moi ..."
Non, dorénavant c'était ici chez elle.
"De là où je viens, Lumen et Mijak n'ont jamais pu faire la paix. Ils ont résisté ensemble aux envahisseurs mais il y aura toujours eu un antagonisme profond. Et effectivement, c'est bien Mijak qui a ordonné la mise à mort du couple royal de Lumen. Le crime a été savamment maquillé. Si la reine Elena a su prioriser la Grande Guerre quand ces vérités ont été connues, le peuple, lui, n'a pas voulu s'allier à Mijak, jamais. C'est pour cela que quand le Roi Cramoisi a attaqué de l'Est, c'est Wismerhill mon père qui a lutté seul contre les hordes et les monstres des Ténèbres. Lumen et les autres sont intervenus plus tard. S'ils n'avaient pas attendu, le sort aurait peut être été différent."
Méline rit à l'évocation de Mélinda et sourit tristement à celle de Mélendil.
"Oncle Mélendil a toujours été ton repère. Sans lui, tu ne serais pas celle que tu es. Ne me préserve pas des usages politiques, je sais bien que ton mariage avec papa constituait une assurance pour l'empire. Mais bon, j'ai beaucoup de monde a revoir ici! Et tante Mélinda sera la première que j'irais visiter! Quand je suis née, elle était là tous les jours pour s'occuper de moi, tu ne supportais pas ça au début. Et après, j'ai toujours trainé dans ses jupes. On ne s'ennuie pas avec elle, jamais. J'étais aussi sa petite princesse puisque ... son bébé a été tué par un agent de Haazel Thorne. Elle ne s'en ai jamais vraiment remise. C'est Wismerhill qui était visé ce jour-là."
Méline se tut un instant. La fille de l'empereur et de Wismerhill avait été sa demi-sœur et elle avait adoré jouer avec le poupon.
"Et Nétheril n'a rien à voir avec l'Olympomachie. C'est un empire qui a existé il y a très longtemps et qui a été puni par les dieux pour un méfait terrible. Les survivants de sa destruction se sont exilés dans le plan des ombres avec leurs cités. Ils ont réussi à revenir, grâce à Elena de Lumen notamment. Sharis, qui m'accompagne, est la fille de leur impératrice et de Sha. Leur relation avec Mijak est difficile; avec les nains de Namdur et la reine des dryades de Brokilone aussi. Les nétherisses veulent récupérer leurs possessions d'antan et comme c'est un empire guerrier bercé par la magie ... il y a beaucoup de heurts. Elena peine à jouer les médiatrices. Nétheril maitrise la magie de l'ombre et les populations des autres royaumes les craignent. Leur cités volantes sont gigantesques. Mais aussi ne pourront rien contre les Grands Anciens. Tout le monde a trop attendu."
Un petit carillon sonna et un domestique de la suite d'Alice, fidèle et discret, annonça sans se montrer que l'empereur était revenu au palais.
Méline se raidit imperceptiblement avant de se détendre. Ce n'était pas le même, Alice l'avait dit.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 31 mars 2025 00:58
par Reine Alice Korvander
Finalement, le futur de Méline incarnait celui des échecs de ses parents, l’incapacité à faire la paix. Comme elle l’avait appris lors de ses séjours sur Terre, « United we stand, divided we fall ». Alice supposait aussi que, dans le futur de Méline, il avait été impossible de réunir les Immortels, et ainsi de pouvoir empêcher la résurrection des Grands Anciens. Alice fut également attristée d’apprendre que Mélinda avait perdu son bébé. Méline savait en revanche que son mariage avec Wismerhill répondait avant tout à des impératifs politiques, et Alice sourit doucement.
« Cela ne m’empêche pas de ressentir de l’affection pour ton père, tu sais… Mais oui, comme dans ton univers, ici, il a fallu que l’Empereur renoue ses alliances pour empêcher l’Empire de se disloquer. »
Cette guerre civile avec Greldinard ressemblait de plus en plus à un écran de fumée dissimulant les réelles intentions du Roi Cramoisi. Alice était convaincue depuis toujours que la continuation de la guerre entre Mijak et Lumen était du fait du Roi Cramoisi, qui avait torpillé les négociations de paix à l’Eld. Elle ignorait encore comment empêcher cela, et la venue de Méline était un message clair et lugubre : l’échec était bien plus envisageable que la victoire. Jusqu’à quand pourraient-ils se permettre d’échouer ? Elle ignorait encore comment le Multivers fonctionnait clairement, a fortiori quand on évoquait les voyages temporels. Ce qu’elle savait, c’est qu’au sein du Multivers, Terra en était le cœur central, le « Monde Ultime », selon la formule des Eldois. Dans ce cas, Terra devait être unique, mais Méline venait bien d’une autre dimension. Comment une telle chose était-elle possible ? Alice n’en savait à vrai dire absolument rien.
Le Néthéril l’étonna. De ce que Méline lui expliqua, c’était un royaume ancien qui avait été ressuscité par la volonté de Lumen. Elle mentionna le Plan des Ombres, et Alice se tapota les lèvres.
« Certains rapports mentionnent qu’une certaine Ombre serait apparue après l’Olympomachie, quand le Palais Royal était assiégé par des Luméens affamés manipulés par un mage noir. »
Elle devait sans doute relire ce rapport. On annonça ensuite que l’Empereur était revenu. Alice sentit le corps de Méline se crisper un peu, et elle l’embrassa doucement.
« Ne t’inquiète pas, ça va bien se passer… Mais on devrait se changer. »
Elles portaient après tout toujours leurs tenues en latex ! Alice se redressa, puis se dirigea vers sa penderie. Tandis qu’elles se changeaient, elle encouragea Méline à poursuivre son récit. Méline lui expliqua ainsi que c’était grâce au Néthéril qu’elle avait pu venir ici, que ceux-ci avaient usage d’un ultime sortilège pour la ramener, elle et d’autres de ses enfants, dans le temps. Alice songea brièvement à Terminator, mais se retint de faire une référence culturelle que Méline n’aurait sans doute pas comprise.
L’heure du repas approchait, et l’Empereur avait passé sa journée dans la capitale, hors de l’enceinte du Palais, participant aux discussions du Parlement pour gérer la sécession de Greldinard. Le repas approchant, Alice n’était même pas sûre qu’il soit prévenu à temps que l’une de ses filles était venue du futur, et qu’elle et l’une de ses épouses avaient passé une bonne partie de la journée à faire l’amour…
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 01 avr. 2025 22:53
par Wismerhill
Le vent du néant déchira la réalité dans un silence absolu. Puis, soudain, il fut là.
Le palais des Korvanders s’ouvrait devant lui dans toute sa splendeur, statues altières et boiseries finement ouvragées baignant dans une lumière tamisée. Wismerhill fit un pas en avant, la chaleur résiduelle de la téléportation s’évaporant lentement de sa peau. Derrière lui, un sillage d’énergie crépitante s’effaçait comme un rêve au réveil, tandis que la silhouette féline et fière de Samara l’archimage apparaissait à son tour, créatrice du portail qui les avaient transportés. Enfin, la forme puissante de la capitaine Kiera traversa la faille magique avant qu’elle ne s’évapore.
Il porta une main à son torse nu sous son manteau de guerre, effleurant la peau où, jadis, la marque du Roi Cramoisi avait pesé sur son âme. Haazhel Thorn avait cru l’asservir, faire de lui un outil du chaos, mais en mourant, Wismerhill avait découvert la vérité : il n’avait jamais été destiné à être un pantin.
La résurrection avait été une agonie. Maturin l’avait tiré du Purgatoire où son esprit s’égarait, brisant les chaînes de son ancien maître. Haazhel Thorn, ce soi-disant mentor, n’avait été qu’un agent du Roi Cramoisi, l’empoisonnant de promesses et de mensonges. Mais maintenant, Wismerhill était libre.
Et un empire attendait son Empereur.
Il n’était plus question de se reposer sur les vestiges d’une domination brisée. L’Empire de Mijak devait renaître, non dans la crainte et la servitude, mais dans l’unité et la foi. Son peuple devait voir en lui non un tyran revenu d’entre les morts, mais un souverain invincible, un guide vers un avenir où l’influence insidieuse du Chaos ne viendrait plus les soumettre.
Wis’ savait que son pouvoir reposait sur des alliances soigneusement tissées. Il n’avait pas hésité à prendre pour épouses les reines et nobles influentes des grandes provinces, non par simple caprice, mais parce que l’unité passait par le sang, la chair et les serments échangés sur l’oreiller. Alice Korvander était l’une de ces pièces maîtresses. Intelligente, ambitieuse, et détentrice d’un territoire clé, elle était aussi une amante dont le goût du plaisir se mêlait à une loyauté inébranlable.
Alors qu’il passait sous les hautes arches du palais de Sylvandell, l’odeur des jardins en fleur se mêlait à celle du bois ciré et des bougies parfumées. L’accueil était discret, mais efficace. Une coupe de vin fut placée entre ses doigts avant même qu’il ne franchisse les premiers escaliers menant aux appartements privés. Il était attendu pour dîner avec la maîtresse des lieux, mais l’urgence de l’invocation l'intriguait.
Lorsqu’il poussa la porte de la chambre, il sentit immédiatement quelque chose d’inhabituel dans l’air. Pas seulement la fragrance familière d’Alice, mais une autre présence. Un frisson d’adrénaline parcourut sa colonne vertébrale alors que son regard croisait celui d’une jeune femme aux traits étrangement familiers.
“Bonsoir, Alice. Une fois n’est pas coutume, c’est un plaisir de te voir. J’ai constaté non sans satisfaction que les défenses de Sylvandel ont été renforcées. Il est bon de savoir que cette province est prête à se dresser contre les avances des parjures.”
Il s’avança d’un pas, s’arrêtant au centre de la pièce. Son ombre dansait sur les murs sous la lumière des bougies. Son nez se plissa légèrement quand il flaira les senteurs de la vaste pièce, avant de sourire.
“Le parfum d’Aphrodite est un musc puissant qui s’estompe difficilement. Tu t’es divertie en mon absence avec ton invité ici présente, je présume ? J’ai répondu aussi vite que possible à l’appel de Kiera, mais je doute que ça soit pour réitérer ton serment d’allégeance sous tes draps, non ?”
Le beau ténébreux laissa son regard perçant se poser sur la jeune femme aux côtés d’Alice, cette belle et juvénile créature qui lui donnait une étrange sensation le long de son corps, comme s’il arrivait à deviner qu’un lien existait entre elle et lui, sans qu’il ne puisse le découvrir.
“Qui es-tu, belle enfant ?”
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 03 avr. 2025 18:33
par Méline Korvander
Méline s'était changée, laissant en un petit tas humide les affaires témoins de ces premiers ébats sulfureux avec sa mère et ce petit profiteur pervers d'Illian. Un brin de toilette plus tard, et après avoir utilisé l'immense panoplie de crèmes, produits, onguents et baumes parfumés de sa mère, elle dévisageait son reflet dans un immense miroir encadré d'ornements exotiques, surement ramené de la lointaine Papua.
L'image lui renvoyait une Méline aux traits légèrement tirés, que le maquillage ne parvenait pas totalement à dissimuler. Son visage restait adorable, magnifique symbole de l'union d'une reine sublime et d'un empereur réputé très bel homme. De son père, elle avait la chevelure sombre et les traits légèrement anguleux. De sa mère, elle avait la vivacité des traits qui lui permettait d'exprimer ses émotions d'un regard ou d'une mimique. Méline ne savait pas maitriser ses expressions, elle était un livre ouvert; ... un livre ouvert sur son honnêteté mais aussi sur ce dont elle avait hérité de sa grand-mère ... Cela ne faisait pas d'elle une ... dégénérée sexuellement atteinte de nymphomanie mais, elle partageait avec Alice la particularité d'être particulièrement et spécialement attirante.
Et la robe qu'elle portait allait précisément dans ce sens là. Le corset bleu azur perlé de diamants taillés et de saphirs ciselés laissait le haut de la poitrine de la princesse et ses épaules nues, resserrant ses seins tout en générant un volume supplémentaire.
Sa taille était ceinte à sa juste valeur tandis qu'à partir des hanches se superposaient plusieurs couches de voilages vaporeux légèrement évasées, laissant deviner la coupe de ses jambes parfaites. Les talons de ses escarpins à laçage haut lui offraient quelques centimètres de plus, ce qui était plutôt favorable étant donné qu'elle n'était pas plus grande que sa mère.
Ainsi prête, après s'être assurée à l'aide d'un baume à lèvres savamment pimenté que celles-ci prenaient un peu plus de volume que nécessaire et qu'elle mit de l'ordre dans sa crinière éternellement rebelle, elle accompagna Alice hors de leur domaine privé.
Elles arpentèrent ces immenses couloirs du palais impérial dans lesquels Méline avait passé son enfance à jouer avec ses amis, titillant les gardes et terrorisant les domestiques. La princesse connaissait les visages de toutes les personnes qu'elles croisaient, même ceux des hommes du détachement les escortant. Eux, en revanche, ne pouvaient deviner qu'elle était le petit bébé que la reine dorlotait avec son petit frère.
La salle à manger était l'une des plus belles du palais, écrin de luxe au mobilier rare et à la décoration plus raffinée encore que celle des résidences des dieux olympiens.
La table à laquelle était assisses Méline et sa mère était taillée dans un bloc unique de cristal de Sylvandell. Le service y était de platine, d'or et de vermeil. La verrerie à elle seule valait le prix d'un bon terrain dans les marches de l'empire. Le vin qu'elles sirotaient avait le reflet rubis caractéristique des meilleurs crus des domaines Viscarion et elles grignotaient en attendant des mignardises salées provenant directement du lointain Shogunat.
L'irruption de l'empereur dans la pièce assombrit subitement ce tableau lumineux. Méline se leva aussitôt, mue par un réflexe maintes fois répété. La présence de ce père, ... de son père dorénavant, était aussi intimidante qu'elle l'avait toujours été. Elle l'aimait bien sûr; Wismerhill avait toujours chéri sa fille, mais cet amour avait toujours été a double sens. Entre amour filial et amour charnel, il n'y avait eu aucune différence pour lui. Et même si ce Wismerhill là était mort (Méline avait la gorge serrée), son fantôme planait sur elle comme le compagnon de son ombre.
La princesse s'inclina, non sans jeter un coup d’œil à Alice. L'expression de sa mère la rassura.
"Sire ... Je me prénomme Méline ... Méline de Lhynn, ... ou Méline Korvander de Lhynn quand je réside à Sylvandell."
Elle releva ensuite la tête pour dévisager une autre personne bien connue.
"Dame Samara ... Aergûl Garothkrôn Sakmîr"
La formule rituelle prononcée en langue des abysses prônait avec quelques subtilités la fidélité à tout serment. Cela remplaçait efficacement toute forme de salutations complexes et alambiquées. C'est Samara elle-même qui l'avait apprise à Méline, tout comme sa langue d'ailleurs. Cette Samara là était morte aux côtés de l'empereur, avec Mélinda, quand Mijak était tombé face aux monstres du Roi Cramoisi. Il avait fallu la puissance d'un Grand Ancien pour faire flancher ce trio là.
Bien sûr, ce scénario là n'interviendrait dans longtemps que si les mêmes erreurs se répétaient. C'était l'objet de sa présence, et de celle de ses compagnes, d'informer les acteurs de la grande guerre à venir des risques qu'ils encourraient.
Elle reprit, liant son regard à celui de son père. Qu'il était beau, ténébreux, assurément dominant, uniquement par sa présence. Il respirait la puissance et son allure guerrière lui donnait une dimension même irréelle.
"Nous ... avons une histoire commune, assez unique en son genre."
Elle s'était présentée. De Lhynn, Korvander. C'était assez clair bien qu'une explication très immédiate allait nécessairement suivre. Si cela avait été plus simple avec Alice, pourquoi n'arrivait elle pas à dire franchement à Wismerhill qu'il était son père?
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 04 avr. 2025 17:12
par Reine Alice Korvander
Alice avait enfilé sa désormais traditionnelle robe dorée et noire, le cadeau de mariage que Mélinda lui avait fait, conçu par les tisserands du Tao-Bong. Elle apprit ensuite que son époux avait été à Sylvandell en compagnie de
Samara. L’Archimage était devenue la magicienne personnelle de Wismerhill après sa résurrection et la défection d’Haazhel Thorn. Un poste important et influent, a fortiori pour une femme qui avait la phobie des hommes. Alice savait que Samara envisageait de porter un enfant de l’Empereur, et elle se demandait toujours si elle était déjà enceinte ou non.
Samara et Wismerhill avaient examiné l’état des défenses de Sylvandell. En ce moment, l’Empereur voyageait beaucoup. Le Conseil Impérial avait envoyé un ultimatum au baron Greldinard, qui n’y avait pas répondu, et avait déclaré qu’il rejetait la légitimité de Wismerhill, et se considérait comme étant le nouvel Empereur. Le conflit semblait désormais inévitable. Cela préoccupait autant l’Empereur que ses épouses, et cela avait aussi justifié les mariages que l’Empereur avait faits… Non pas qu’Alice n’aime pas l’Empereur, mais elle restait avant tout l’épouse de Melendil.
Elle le retrouva donc dans leur chambre. Avant le souper, Wismerhill allait toujours voir ses enfants. D’Alice, il avait droit à des jumeaux : Méline, et Thorion. Ils s’étaient ensuite embrassés, puis Alice avait rejoint la salle à manger, à proximité. C’est là que l’Empereur rencontra Méline. Alice se rapprocha d’elle, et lui serra la main, afin de l’encourager. Quand Méline indiqua qu’elle venait du futur, la surprise put se lire sur les yeux de Samara et de Wismerhill.
«
Je vois… Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Récemment, l’une de mes filles est venue me voir, Ganyu. »
Alice leur expliqua que Méline venait d’un futur sinistre, comme Ganyu, un futur où la Monarchie de la Rose avait atteint son objectif, et permit le réveil des Grands Anciens. L’Empereur pourrait également sentir sur Méline l’aura d’Alice, confirmant ses constats initiaux.
«
La venue de notre fille nous porte le même avertissement… Des conspirations internes qui nous empêchent de voir le véritable ennemi.
-
C’est plus ou moins ce que Ganyu m’a dit… Mais, dans son cas, et sûrement comme dans le tien, Méline, vos situations ne sont pas transposables. Le simple fait de voyager dans le temps… Cela modifie la continuité. Pour nous, votre futur n’est qu’une possibilité éventuelle, et votre simple retour empêche cette éventualité de se faire. »
Les voyages temporels avaient toujours eu le don de déclencher des migraines à respiration. Terra étant a priori un monde unique, il n’y avait pas d’autres dimensions parallèles. Ganyu et Méline venaient donc de
leur futur, un futur potentiel parmi tant d’autres. Elle ne pourrait plus jamais retrouver son futur, comme si ce dernier avait été rétroactivement effacé.
«
C’est fort possible… Dans son univers, elle n’avait pas de frère… Et tu étais différent, mon amour. »
Elle le vit froncer les sourcils.
«
Là d’où Méline vient, tu as été plongé entre les morts, mais ton esprit n’a pas été purgé comme cela a été fait. Je pense que cela vient de toi, Méline. Quand tu as voyagé dans le temps, tu as dû modifier cela. »
Alice savait que Wismerhill devait sa survie au Gardien suprême de la Tour, Maturin, la Tortue… Une entité sur laquelle Alice connaissait peu de choses, si ce n’est que la Tortue semblait avoir une connaissance infinie. C’était la Tortue qui avait placé Wismerhill dans un monde onirique, où il avait dû combattre ses traumatismes pour sortir de cet endroit.
La tête blonde serra encore la main de Méline, tandis que Samara se rapprochait d’elle.
«
Je sens votre essence en elle, mon Empereur. Elle est bien votre fille… Et, même si elle tente de le cacher, elle a visiblement hérité du manque de subtilité de sa mère. »
Comme pour le confirmer, Alice rougit.
«
Méline a peur de vous, mon Empereur. »
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 06 avr. 2025 00:11
par Wismerhill
Wismerhill ne dit rien, d’abord.
Le silence s’étira, si profond qu’on aurait pu entendre les grains de poussière frôler les vitres du palais. Dans ce décor de cristal et d’opulence, son ombre se découpait comme celle d’un dieu funèbre, revenu des enfers pour juger les vivants.
Il fixait Méline, puis Alice, cherchant dans le regard de son épouse quelque chose, mais sans pouvoir le déterminer. L’annonce, la nouvelle, était ... pour le moins perturbante. Et il fallait faire fort pour confondre celui qui avait vaincu la mort et terrassé un dieu primordial.
À nouveau, son regard d'azur se concentra sur Méline. Pas avec la froideur d’un Empereur, ni avec la chaleur d’un père. Non. Son regard était celui d’un homme hanté. D’un homme qui venait d’apercevoir un spectre portant son sang et sa honte.
Elle était belle, Méline. Elle portait la grâce naturelle d’Alice, la fougue silencieuse de la lignée Korvander, et ce quelque chose d’invisible… cette faille, cette absence, qui révélait qu’elle venait d’un monde déjà perdu. Un monde où il avait échoué.
Il inspira longuement, le souffle rugueux contre la doublure de son manteau impérial. Sa fille qui n’arrivait pas encore à marcher sur ses pieds se tenait désormais devant lui, venue d’un autre temps, réfugiée involontaire d’une époque sordide où ses échecs avaient façonné un avenir sombre et sans espoirs.
« Ma fille… du futur. »
Sa voix était basse et pourtant, audible dans la chambre. Malgré sa réputation implacable de conquérant et faucheur de monstres et de titans, le beau ténébreux pouvait se montrer d’une douceur mélancolique, et en ce moment ses yeux trahissaient une émotion qu’on voyait rarement s’afficher au-delà de l’intimité de sa famille et ses proches, quand le masque dur et intransigeant de l’inquisiteur maître de Mijak cédait la place au compagnon, au frère, à l’époux et au père.
Le mot “fille” le brûla à l’intérieur. Pas parce qu’il en doutait, mais parce qu’il l’avait déjà perdue, sans même l’avoir connue.
Il s’approcha lentement, chaque pas résonnant dans le marbre comme le glas d’un empire.
« Tu as mes yeux… mais pas mon regard. Le tien est celui de ceux qui ont vu la fin du monde… et qui ont survécu. »
Il s’arrêta à un souffle d’elle. Il ne la toucha pas cette fois. Il n’osa pas. Pas encore.
« Tu n’as pas besoin de me dire ce que j’ai été, là d’où tu viens. »
Ses pupilles tristes s’étrécirent, comme des lames.
« Je le sais déjà. Je l’ai combattu dans mes rêves. Dans cette prison tissée par mes péchés, j’ai vu les masques tomber. J’ai vu ce que Thorn voulait faire de moi. Et j’ai vu ce que j’aurais pu devenir, si La Tortue ne m’avait pas ramené. Si ta mère, comme mes êtres les plus chers, ne m’avait pas aimé. Si Melinda n’avait pas pleuré sur mon corps froid tandis qu’on s’arrachait mon trône. »
Wis’ tourna un instant son visage vers la noble héritière d’Aphrodite, offrant à la Korvander un sourire qui se voulait rassurant. Malgré l’aspect politique de leur mariage, il y’avait de l’émotion et de la chaleur qui les liaient.
« Le Roi Cramoisi sème la ruine. Mais ce n’est pas lui qui me terrifie. Ce qui me fait peur, c’est l’idée que même mes enfants, ceux que j’ai aimés, puissent penser que je suis capable de me détourner d’eux. De vous. »
Il marqua une pause, plus longue, plus lourde. Samara avait dit que sa fille le craignait, et son corps tendu était en effet un indicateur de la tension palpable que la noble venue d’un autre temps cherchait à camoufler.
« Dis-moi, Méline. Ce monde… ce futur… Dis-moi qui j’ai trahi. Et à quel moment. Car s’il est encore temps, alors je veux savoir. Non pas pour moi. Mais pour toi. Pour ton frère et ta mère. Pour les enfants que j’ai eus… et ceux que je n’ai pas encore. »
Il s’avança enfin, et cette fois, il prit son visage entre ses mains. Ses paumes étaient dures comme le cuir, mais chaudes, pleines d’une force contenue. Il murmura, d’un ton presque cassé :
« Tu es ma fille. Tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit. Je le sens. Je le sais. Et si tu portes en toi le fardeau de mon échec… Alors laisse-moi le porter avec toi. »
Il ferma les yeux un instant, son front effleurant celui de Méline.
« Bienvenue dans ce monde, Méline de Lhynn. Tu es chez toi. »
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 06 avr. 2025 12:47
par Méline Korvander
Samara était aussi directe et perspicace ici que dans le monde détruit de Méline. La crainte initiale de la princesse, même diluée par la présence et les propos rassurants d'Alice, flirtait toujours à la surface et Méline peinait malgré tout à retenir ce sentiment tenace. Cela se traduisait par une attitude imperceptiblement tendue mais rien n'échappait à l'archimage démoniaque.
alors que son père lui répondait avec une douceur à laquelle elle n'était pas habituée, Méline se rapprocha de sa mère. Sa main trouva la sienne pour y lier ses doigts. Quel tableau que ces deux poupées de porcelaine qu'un monde séparait mais que l'univers rapprochait. Et cette séparation s'effritait tandis que chaque seconde et chaque mot passaient. Il faudrait du temps pour que Méline opère la transition voulut par ses aînées, elle avait été prévenue.
Mais cela commençait déjà avec ses perceptions immédiates: la douceur des paroles, la tendresse des gestes, la puissance des présences ...
Wismerhill bénéficiait ici d'une persuasion véritable orientée sur le Bien. Elle le sentait, elle, tellement habituée à avoir vécu dans une atmosphère contrôlée par la Mort et les combats, la perte d'êtres chers et l'éradication de merveilleuses provinces connues. Ce père-ci présentait déjà des différences majeures avec l'autre. Il y avait dans son attitude une attention qu'elle ne connaissait que peu. Oh bien sûr, "l'autre" l'aimait aussi mais différemment. Bien sûr, il fallait prendre en compte l'environnement et les temps qui régissait à ce moment-là les derniers instants de Terra. La priorité n'était pas aux sentiments et à l'amour comme on pourrait le définir. Les ravages de la guerre avaient pris le dessus sur toute autre forme de considération, et quand Wismerhill retrouvait sa fille. Il lui disait des mots tendres ... avant d'extérioriser avec elle toute la tension qu'il accumulait, lui, l'empereur responsable de toutes les vies d'un empire ...
Il s'approcha d'elle et Méline se resserra contre sa mère quand il lui prit son visage entre ses mains qui ... n'étaient pas rugueuses, non, mais ... paternelles. Le trio impérial respirait une certaine unification criante qui transparaissait dans la ressemblance de leurs traits.
Méline de Lhynn. Oui, c'était bien elle. Elle était chez elle avec les siens. Elle sourit enfin à son père, premier vrai signe d'affection, puis prit une grande inspiration. Elle avait tellement de choses à dire, personnelles mais aussi primordiales pour la suite, pour leur survie.
"Oui!! Non!!! Enfin, si ... mais pas comme ça!!"
Elle s'étouffa presque sous l'afflux de mots qui voulaient tous sortir en même temps. Elle hoqueta, éclata de rire, emplissant la pièce d'envolées claires et cristallines. Elle se jeta au cou de son père retrouvé.
"Tu m'as tellement manqué !!"
Si Wismerhill n'avait jamais été au contact d'une sangsue, alors il pouvait en découvrir l'effet avec sa fille collée à lui.
D'aucuns diraient que l'empereur avait bien travaillé, car Méline avait la beauté de son père. Mais la lignée des Korvander et le sang divin d'Aphrodite ajoutaient ce petit quelque chose qui amenait tout homme à une érectilité certaine.
"J'ai parlé avec maman. Tu n'as pas fait d'erreurs, enfin ... pas vraiment, ni volontairement. C'est un tout."
Sa mission ... Exprimer la vérité, qu'elle soit agréable à entendre ou pas.
"Les archimages de Nétheril ne pouvaient prédire comment nous arriverions ici alors chacune d'entre nous; nous sommes arrivées à quatre, a appris une partie de l'histoire à raconter. Il nous faudra des cartes, de quoi écrire, mais aussi garder tout ceci secret car il y a des traitres dans les couloirs de ce palais et dans votre entourage."
Les mains de Méline s'étaient à présent glissées sur le torse puissant de son père. Son bonheur exsudait autant que sa "Lusticité" naturelle.
Re: Des constantes et des variantes [Méline Korvander]
Posté : 05 mai 2025 00:56
par Reine Alice Korvander
Croire que le temps était une ligne droite était une erreur classique. Samara l’avait expliqué à Alice. Le temps était fluctuant, et par définition impossible à sentir. S’il fallait le représenter visuellement, il se présenterait plutôt sous la forme d’une longue corde. Quand on remuait une corde, elle formait des vagues, des ondulations qui pouvaient parfois se toucher. On utilisait ce système pour voyager dans l’espace, en utilisant la courbure de l’Univers et les trous-de-ver, des portes qui permettaient de rejoindre un autre point de l’Univers. Alice avait vu ça dans Stargate SG-1 quand elle se rendait sur Terre. On pouvait sans doute imaginer une logique assez similaire avec le temps. Le temps n’était pas uniforme, il était lié à la vitesse, qui était elle-même liée à la gravité. Sur Terre, Alice avait aussi entendu parler d’une expérience scientifique, l’expérience de Hafele-Keating, où quatre horloges atomiques synchronisées avaient fait le tour du monde dans des conditions différentes, et étaient revenues au point de départ en présentant des nanosecondes différentes. Ce qu’Alice en avait retenu, c’est que le temps était une chose complexe.
Elle relâcha en tout cas la main de Méline, et la laissa se lover contre son père. Méline, submergée par l’émotion, fut néanmoins assez incapable de répondre aux questions de son père, et évoqua un mot qui fit froncer les sourcils de Samara, le Nétheril. Alice, qui en avait aussi entendu parler de la bouche de sa fille, s’était renseignée entre-temps.
« Il semble, mon cher époux, que l’ancien toi n’avait pas été purgé totalement de la corruption du Roi Cramoisi. Cela faisait que l’ancien toi avait parfois tendance à devenir brutal et violent… Surtout dans des moments intimes. »
Alice rougit légèrement. Elle avait expliqué à Méline qu’il avait fallu du temps pour ramener Wismerhill parmi les morts. Quand Haazhel Thorn en avait fait un Seigneur de la Négation, il lui avait offert le baiser de la mort, en utilisant le sang du Roi Cramoisi. Ses fidèles portaient sa marque. Cela les rendait plus forts, bien plus forts, mais aussi instables, et soumis à la volonté du Roi. Alice n’avait pas encore eu l’occasion d’en parler à Fulron. Son Dieu serait sûrement très intéressé à l’idée de discuter avec Méline, car c’était lui qui avait insisté pour convoyer l’âme de Wismerhill à Silent Hill, en expliquant que c’était une étape nécessaire. Il n’avait pas voulu en dire plus, mais Alice savait que les Dieux avaient des niveaux de conscience supérieurs aux humains.
« Ai-je bien entendu, Méline ? Le Nétheril ? »
Devant le regard circonspect de l’Empereur, Samara fit les précisions utiles :
« Le Nétheril est un ancien royaume, qui a été fondé à l’époque de la Grande Guerre contre les Grands Anciens. Les chroniques eldoises indiquent que le royaume a été fondé par sept villages de pêcheurs lors de la guerre, et qu’ils ont bénéficié de l’aide d’elfes d’Eaerlann, un ancien royaume elfique qui a depuis disparu. Les légendes ne sont pas très claires, la théorie la plus admise est que ces pêcheurs avaient récupéré le corps blessé d’un elfe de ce royaume, ce qui expliquerait que des elfes les aient défendus. Par la suite, lors de la Conquête eldoise, le Nétheril a accueilli des mages et plus d’humains qui ont étudié la magie des Grands Anciens, en vue de combattre les Horreurs Eldrichtiennes, et de renforcer les défenses magiques de Terra. Je ne connais pas tous les détails, mais on dit que le Nétheril avait acquis une telle maîtrise de la magie qu’ils pouvaient faire voler des villes. »
Alice avait également lu cela cet après-midi.
« Le Nétheril a été détruit par les Phaerimms, une race qui vit dans l’Outreterre. On sait peu de choses sur les Phaerimms, mais, de ce que j’ai lu, on leur attribue une paternité avec les Grands Anciens. »
Samara acquiesça.
« La plus grande invention du Nétheril est le mythallar. Un artefact qui canalise et exploite la magie, une forme de magitech. Les cités volantes nétherisses fonctionnaient grâce au mythallar, mais c’est aussi ce mythallar qui a attiré les Phaerimms. Ils sont capables d’absorber la magie, et ont absorbé l’énergie de ces artefacts, provoquant la chute des cités volantes. Nous n’avons jamais réussi à reproduire le mythallar, et la localisation exacte du Nétheril est toujours inconnue. Certains disent que les mages de ce royaume ont créé eux-mêmes les Phaerimms en se livrant à des expériences impliquant la magie eldrichtienne… On dit que les ruines du Nétheril seraient dans l’Eld, ou déphasées dans un autre plan astral. »
L’Archimage haussa les épaules.
« Personnellement, j’y ai toujours vu un peu de propagande eldoise. Mais tu dis que le Nétheril existait dans ta temporalité, Méline ? Il n’aurait donc pas été détruit ? »