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Re: [Mélinda] Un nez fin aux yeux fermés

Posté : 15 nov. 2025 20:25
par Lhaewel
L'elfe l'écouta encore, pleine de ces sentiments étranges qui s'affrontaient en elle, sans qu'elle ne puisse poser des mots dessus. L'inversion des promesses. Il n'était pas étonnant, au final, que les puissants ne s'aventurent pas sur celles-ci. Les promesses et voeux n'étaient prononcés que par les loyaux et les fous, ou les menteurs. Mais cette dernière catégorie n'aurait eu aucune chance de passer les épreuves du destin, implacable.

- Je ne veux pas être la meilleure, Maîtresse, osa tout de même Lhaewel, tentant avec quelques balbutiements d'expliquer ce qui se passait dans son pauvre esprit. Je souhaite être unique, même si c'est la plus basse chose, la plus étrange ou honnie. Car ainsi, même s'il s'agit juste de l'exposer pour en rire, on la garde, proche.

Une peur de l'abandon, et un sacré manque de confiance en elle-même. Rien de tout cela était étonnant, mais sa voix, chargée et pitoyable faisait presque mal à entendre. Ce qu'elle avait vécu pour sa courte vie, les abus et l'ignorance, pour la vente enfin. Elle préférait mille fois se jeter sur ces mains, espérant même qu'ils ne soient pas les doigts doux d'une mère, mais les serres d'un rapace pour la dévorer entièrement.

Mais alors, elle hocha la tête, et promit, influencée par son désespoir, se relevant doucement sur ses genoux, redressant son dos pour pointer son visage, aux seules lèvres visibles vers la Vampire, poupée aveugle. Pour finalement s'abaisser, soupirant d'un désir non feint, quand elle sentit le pied de sa Maîtresse s'appuyer d'abord sur son épaule, pour la faire se prostrer, puis sur sa tête. Elle pressa ses lèvres contre le sol de latex, aspirant fragrance et goût, pour enfin souffler d'une voix plus audible qu'elle ne l'aurait normalement fait.

- Je vous jure, par le premier jour de la création et par son dernier jour, par le triomphe de Votre vérité éternelle, par la foule des esprits et par leurs sorts qui s'entremêlent, je jure par votre félicité et ma douleur. Je vous servirai jusqu'à ce que mort m'emporte, ou que vous me déliez de cette promesse.

Elle allait ajouter quelque chose, mais se tue, pinçant les lèvres. Il n'était pas son rôle de murmurer désirs, encore moins lorsque sa voix était imbue du pouvoir étranger qui l'habitait, trop puissant pour être manipulé librement. La magie s'exprimant, le pacte entre Maîtresse et esclave s'écrivit proprement, scellé d'un nouveau baiser, non pas contre le sol, mais sur les orteils recouverts d'une chaussette de latex les laissant indépendant. Une sorte de goût de ce qu'elle sera, coupée du monde par cette substance qu'elle vénérait ainsi aussi bien que sa Propriétaire.

Et le moment s'essouffla en même temps que la magie. Les visions, la pression inhérente à cette magie pure, s'effacèrent en même temps comme si elles n'avaient jamais existé. Puis, un nouvel ordre, simple celui-là. L'elfe s'exécuta, se retournant pour s'allonger sur son dos, étendant ses jambes et bras sur le sol noir. Le contraste était saisissant ainsi, et même peut-être un peu troublant : son corps était pâle -et maigre- était saisissant, tandis que son visage recouvert de la même matière que le sol s'y fondait.

Le pied de la Vampire, sa propriétaire éternelle, se posa sur son ventre, offrant d'autres mots, parlant du futur. Puis alors que Lhaewel allait poser une question, la pression sur son ventre s'accentua, lui arrachant un couinement de contentement suivi d'un autre, essoufflé, de surprise, quand Mélinda se tint debout sur elle. Un pied encré sur son maigre ventre, l'autre sur son intimité.

L'elfe hoqueta, soudainement pantelante par la pression nouvelle qui la coulait littéralement au sol, et s'enquit de la nature du-dit futur, d'une voix où douleur et désirs s'entrechoquaient audiblement.

- Qu.. Quel est ... son rôle, Maîtresse?

Rien d'autre. Juste cette simple question, alors que l'elfe combattait ses propres instincts pour rester droite au sol, gambillant, alors que ses bras, raides et tendus restaient aussi immobiles que possibles.

Réduite à un état de marchepied.

Quel plaisir.

Re: [Mélinda] Un nez fin aux yeux fermés

Posté : 17 nov. 2025 01:48
par Mélinda Warren
Le serment était fait. Mélinda ignorait ce que cela allait impliquer. Cet œil étrange qui avait jailli dans le mur était parti. S’agissait-il d’une illusion ? De l’incarnation d’une divinité ? Mélinda aura l’occasion de se renseigner. Son pied restait posé sur le ventre de Lhaewel, qui lui demanda ce qu’elle allait faire d’elle. La vampire sourit.

« Ton rôle ? Nous verrons bien. Comme dans toute bonne aventure, il faut d’abord commencer par te former. Pour voir quels sont tes talents, il faut déjà faire de toi une bonne esclave. Et, comme ta vision t’est impossible, je pense savoir où te mettre… »

Mélinda retira son pied, et se déplaça un peu.

« Je dispose d’un bâtiment très spécial, tu sais… Une maison entièrement recouverte de latex à l’intérieur. Je l’appelle La Maison des Poupées. Là-bas, tous ceux qui entrent portent une combinaison intégrale en latex, et ont la vision occultée. Les clients s’y mêlent aux hôtes et hôtesses, et font l’amour dans une sorte d’orgie continue, puisqu’ils sortent quand ils veulent, et sont remplacés par d’autres. »

La Maison des Poupées était une annexe du harem de Mélinda, un ancien bâtiment qu’elle avait acheté et entièrement rénové. De l’extérieur, c’était une maison en apparence tout à fait normale, même si Mélinda avait retiré la porte d’entrée principale. On y entrait par le bâtiment principal, en se changeant dans un vestiaire.

« Tu seras affectée à cet endroit. Pour l’heure, je tiens à préserver ta virginité. Je te la retirerai moi-même, le jour où j’aurai enfin solutionné ta vision. Une fois que cela sera fait, nous pourrons voir si tu pourras être ma voyante, comment apprivoiser tes dons. Je connais des amies magiciennes qui pourront nous aider. D’ici là, tu officieras au sein de la Maison. Bien sûr, quand tu seras fatiguée, tu pourras être remplacée. Cependant, au vu de la particularité de tes dons, je pense que tu devras continuellement porter du latex. Fort heureusement, je connais un maître-artisan en latex qui conçoit des combinaisons spéciales que l’on peut porter tout le temps, tu peux même te laver avec. Ces combinaisons sont conçues à partir de sèves spécifiques pour fabriquer du Lapoxynyle. »

Un nom qui lui était sans doute inconnu. Le Lapoxynyle était une forme de latex de qualité supérieure, venant des maîtres-latexands d’Inferis. Il était inutile de rentrer dans les détails, après tout. Mélinda se rapprocha à nouveau de Lhaewel, et s’assit à califourchon sur elle. Ses mains vinrent caresser son visage, et elle se pencha vers elle, venant lécher le visage de Lhaewel, sa langue glissant sur le latex.

« Quand tu contrôleras ton pouvoir, quand tu pourras voir sans saigner des yeux, tu pourras t’élever… D’ici là, je ne veux prendre aucun risque. Alors, tu deviendras ma magnifique Poupée… Car une fille se doit bien d’avoir une poupée, non ? Tu alterneras entre des séances dans la Maison et d’autres avec moi… Tu seras là quand je ferai l’amour, tu t’imprègneras de mon plaisir, tu pourras dormir avec moi… Tu es ma poupée, une fille doit dormir avec sa poupée, non ? » demanda-t-elle, tout en continuant à la lécher et à l’embrasser, se focalisant sur son visage, là où il y avait le latex…