Mélinda lui avait offert une opportunité unique, et Kamiye le comprit. Elle sentit son sang s’emballer, et une belle érection jaillit de sous ses vêtements. Elle en sourit donc, puis décida d’égaliser les choses. Mélinda attrapa un élégant masque cache-yeux, et le mit sur sa tête.
« Je ne veux pas tricher, Kamiye, je veux regarder quand tout ça sera fini, tu n’auras qu’à me dire comment me positionner… »
Mélinda resta en position couchée au début, qui était souvent la plus simple. Elle entendait Kamiye se déplacer, farfouiller, chercher… Il était nerveux, excité, mais ce n’était pas la peur qui le dominait. Non, il n’avait pas peur de Mélinda, mais il avait surtout envie de réussir quelque chose, que sa Maîtresse se trouve belle. Elle pouvait le sentir, et elle savait que, si elle regardait, si elle commentait des yeux, même sans rien dire, cela pourrait le perturber. La couture était un art, à n’en pas douter. Il fallait trouver les bons vêtements, le bon assortiment, et l’adapter en fonction de ce que la personne était et de ce qu’elle voulait refléter. Il y avait bien sûr de l’expérience, mais, en matière artistique, l’inné et l’acquis se taillaient mutuellement la part du lion. Totalement inexpérimenté en la matière, Kamiyte avait pour lui l’envie, la soif de découverte, et ce regard ciselé de l’artiste, cette passion que rien ne pouvait enseigner.
Kamiye l’habilla donc, et commença naturellement par les sous-vêtements. Mélinda se relevait, levait ses jambes, obéissant sagement, ou se couchait sur le flanc. Elle sentit Kamiye enfiler un collier autour de son cou, et frémit en sentant une chaîne métallique qui partait du collier pour se relier à son soutien-gorge, un sous-vêtement dentelé et assez épais, qui recouvrait ses seins. Elle sentit ses tétons durcir quand Kamiye le posa, puis il enfila ensuite une culotte à double lacet, assez ouverte à l’arrière, présentant une ouverture en forme de cœur. Kamiye ne lui mit pas de gants, ignorant sans doute que sa Maîtresse était très fétichiste, et opta ensuite pour des bas moulants reliés, non pas à des jarretelles, mais à une ceinture en dentelle qui était la base d’une sorte d’élégante cape glissant derrière elle. Pas de manteau sur les épaules, mais cette longue traîne derrière elle.
Le jeune homme mit bien une bonne demi-heure à l’habiller, et Mélinda retira ensuite le cache-yeux. Elle s’observa devant le miroir, et sourit doucement. Kamiye indiqua encore qu’il était désolé, et Mélinda gloussa.
« Et comment comptais-tu me vêtir sans me toucher, au juste ? Tu devrais être désolé d’être désolé de dire des bêtises, mon petit Kamiye. »
Mélinda s’observa encore, amusée.
« Pour un premier jet, tu t’en es très bien sorti. Tu as vraiment un don pour ça, mon chéri. Enfin, c’est amusant… Normalement, on dévêtit les filles, on ne les habille pas, hihi… »
La vampire se retourna vers Kamiye, et posa sa main sur son torse, puis son autre main sur sa verge, qu’elle se mit à masturber.
« C’est à cause de ça que tu as fui ? Tu es tellement mignon… N’aie jamais honte de ton désir, Kamiye. Cette érection, c’est la preuve ultime que la Maîtresse que je suis te plaît. Te voir comme ça, ça ne me donne nullement l’envie de te punir, tu sais… Au contraire, j’ai même envie de jouer avec ton érection. »
Elle lui sourit, et se pencha contre lui. Bis repetita ? Allait-il la rejeter à nouveau ? Elle l’embrassa dans le creux du cou, et posa sa main sur ses cheveux.
« J’ai envie de te sucer, mon chéri… Je veux sentir ton jus intime dans ma bouche. Si cela te va comme programme, rejoignons ma chambre. »
Elle lui attrapa la main, et lui sourit encore.
« Tu n’as rien à craindre, Kamiye… Je veillerai toujours sur toi. »