Du coup, elle se fiche que les gens voient la scène. En fait, après le coup de téléphone de Shayne, elle aurait presque envie de concocter des plans (forcément machiavéliques, ils ne peuvent pas être ordinaires, c’est Alma !) pour que les gens les regardent, les prennent en photos, les filment, commentent et plus encore. Mais, une nouvelle fois, impossible de réfléchir quand Liliane est si proche. Si… hypnotisante.
« S’amuser, c’est bien. D’accord. Mais je persiste à penser que si on participe à une compétition, il faut gagner. Rien que l’idée qu’on puisse perdre change l’état d’esprit. C’est comme… c’est comme l’histoire du lapin et du renard, je crois. Les deux courent vite. Mais il y en a qui court pour sa vie et l’autre pour un repas. Si le premier perd : il meurt. Si le deuxième perd : il aura… faim. »
Mouais. Pas sur qu’Alma parvienne à aller bien loin avec son histoire de sport olympique inter-animaux.
« Bref. Toi tu auras mangé de toute façon. Enfin, je veux dire. En fait, je ne sais plus ce que je veux dire. Je crois que… ça importe peu. »
Bien sur que ça importe peu. Liliane sur ses genoux. Des baisers goût de glace. Comment une compétition de plage pourrait-elle être plus importante ?
« Et donc… tu as déjà pris des photos ? »
Alma a bien vu que la petite molette ne pointant plus en direction du nombre 27. Peu lui importe qu’elle en est prise une, ou cinq ou vingt. Ce qui intrigue le plus Alma, c’est : quand ? Quand Liliane a-t-elle bien pu prendre ces photos ? Elles ne se sont pas lâchées. Et… peut-être le pire dans l’histoire : comment se fait-il qu’elle n’est pas « ressenti » la visée de l’appareil sur elle ? Est-ce que son instinct de survie perd en puissance… en vacances ?
*Est-ce que je dois m’inquiéter ? Ou… est-ce que je devrais être contente de savoir que je… en sécurité avec Liliane ? Suffisamment « relax » pour ne pas avoir les nerfs à fleur de peau ? J’en sais rien. *