The Multiversity

La vie grandissait en elle, le bébé de Mélinda, la future petite Elizabeth comme l'avait déjà imaginer Mélinda, prenait vie et forme en elle. On était encore très loin d'avoir une vraie forme dedans, à vrai dire, tant que le sexe aura lieu, le bébé grandira comme n'importe quel bébé, vivant ses toutes premières heures de création. Mais une fois les deux vampires calmés, Sya devra user de sa magie et que la nuit – voir un peu plus peut-être vu l'appétit des suceuses de sang – puisse faire grandir ce bébé pour que cette attente si longue approximative de neuf fois, passe plus vite. Ainsi, avec de la chance, Mélinda et Vanilla tiendront leur petite fille demain en se réveillant. C'était le souhait de Sya, que cette nuit soit leur dernière en jeunes marier et qu'à leur réveil commencent leur vie de jeunes mamans. Mais étant encore loin d'agiter le drapeau blanc, Mélinda et Vanilla étaient ensemble en elle, dans le même trou. Sya gémissait de plaisir, des cris de plaisir mêlée à une pointe de douleur. Deux grosses queues bien dure, ça ne peut pas faire que du bien. Mais c'était une bonne douleur.

Si le fait d'être enceinte l'encourageait à éviter toute douleur physique sous l'entrejambe, ça, ça allait. Et puis les baisers de Vanilla étaient aussi bon que ceux de Mélinda. La petite ange a adoré le mariage de sa maîtresse, savourer les nuits de noces de ses vampires où son corps était comme aujourd'hui compressé entre les leurs, savourant leur pénétration, leur semence et leurs morsures aussi. Mais pas aujourd'hui. Non, bébé attendait dans le ventre, pas question de lui pomper son sang. Elle aimait sentir leur queue pressée l'une contre l'autre, écartant ses parois, une douleur et du plaisir en même temps.

« Haaaaaaaaaaa ! Haaaaaaan Encore !!!! Oh oui ! Oh ouiiii ! »

L'ange de la luxure voyait déjà là une de ses récompenses même si sa plus grande récompense sera de voir la joie sur le visage des vampires, elle était impatiente de voir ce beau bébé, de voir comment elle va grandir et devenir de plus en plus belle avec le temps. Ha, délicieuse chose non-sexuelle qu'est le fait d'être maman. Elle était aussi impatiente que Mélinda de serrer sa petite fille, d'agrandir sa famille même si sa fille vampire ne vivra pas avec elle. Qu'importe, elle avait déjà trois filles chez elle et de nombreuses autre grande sœurs pour ce prochain bébé à travers Terra. Il ne faut pas se fier aux apparences, l'ange a une très grande famille déjà. Quand le final arriva, elle voulait gémir de plaisir mais sa voix fut bloquée par le baiser de Vanilla, que Sya savourait tendrement. Sentant le flot de semence se tarifier, elle ne quitta pas le baiser pour autant, partageant même ce type de baiser qu'elle aimait tant, suçant la langue de la vampire, ne quittant pas cette dernière jusqu'à enfin la relâcher.

Elle était bien remplit mais loin d'être fatiguée. Et pour la suite, des miroirs s'imposait, au moins un face à elle. Sa magie le lui permettait, c'était une magie de construction, temporaire mais la magie de Sya est si grande, uniquement quand c'est pour un besoin sexuel. Ce serait pour se regarder dans le miroir qu'elle serait incapable de faire un miroir de poche. C'est pour se voir se faire prendre pendant que les vampires expriment leur amour, elle peut fabriquer le plus beau des miroirs ! Mais simplement un miroir assez grand suffisait.

« Hihi ! Je veux que l'une de vous deux s'occupe de moi et que la seconde s'occupe de sa femme. Je veux prendre plaisir à vous voir vous aimer. »

Au moins, elle n'était pas si égoïste que ça, même en maîtresse. Elle laissait le couple décider pour que ce soit finalement Mélinda qui prenait place dans son dos, susurrant de tendres mots, certes, qui ne laissait présager rien de doux mais tellement bon. Sya inspira un grand coup en sentant cette queue se fondre en elle et avant que Vanilla en fasse de même avec sa femme, elle regardait Mélinda dans les yeux à travers le miroir qui leur faisait maintenant face.

« Hum, pour cette fois... J'aimerais sentir tes mains uniquement sur mon ventre. Je veux, hum, que tu montres combien tu seras une maman douce avec elle... »

Vanilla pourrait en faire autant, ce sera sa fille à elle aussi après tout. Donc, elle ne voulait pas qu'on maltraite sa poitrine, elle voulait juste sentir ses douces mains caresser son ventre, montrant à leur futur bébé vampire que leurs mamans l'aimaient déjà. Les mouvements commençaient doucement, ceux de Mélinda et ceux provoquer par Vanilla à travers sa femme. Sya observait une si belle chose, voyant Mélinda penché sur elle, ses mains montrant la douceur que la vampire pouvait avoir en caressant son ventre, puis elle y voyait aussi Vanilla, un peu moins vu le peu de différence de gabarit entre elle et sa femme, mais elle y était là aussi, le bout de ses doigts caressaient son ventre encore bien mince. Pas de panique, il va vite grossir une fois l'appétit sexuel de ses deux-là calmé. Les mains de l'ange caressaient les hanches de Mélinda, parfois ses cuisses mais vu leur position, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Ce n'était pas grave, son regard se régalait, observant ce couple amoureux se faire plaisir, tout en veillant sur leur petit bébé.

« Huuum.... J'ai tant à vous montrer... »

Sya comptait bien jouer avec elles, montrer tout les plaisirs de femmes enceinte, les plaisir sexuels évidemment qu'elle pouvait avoir, de quoi s'amuser. Comme celui de se faire jouir dessus, de voir ensuite leur belle langue nettoyer son corps, particulièrement son ventre. Oh oui, elles vont bien s'amuser, ça, c'est sûr !

Désormais, c’était Sya qui était aux commandes ! Une situation incroyable pour cette femme, qui était l’archétype de l’esclave sexuelle à destination des femmes. Et, pourtant, Sya allait pouvoir les dominer, elles, ces deux puissantes vampires. Un curieux revirement de situation, qui se justifiait par la vie qui était en train de croître dans le ventre de la jeune Ange. Sya demanda à Mélinda de la prendre par le ventre, et la vampire sourit, en avançant ses mains, délaissant les hanches de Sya. Elle se pencha donc contre elle, ses cheveux glissant le long du dos de l’Ange, et posa finalement ses mains à gauche et à droite de son ventre, serrant sa douce peau, et remonta ensuite, la ceinturant pendant quelques secondes… Avant de sentir Vanillia remuer en elle.

« Hmmmm… !! »

Mélinda se pinça les lèvres. Vanillia, elle, n’avait pas attend très longtemps. Comme toujours, la perspective de sodomiser sa femme ne manquait pas de la stimuler ardemment, ce qui s’illustrait en la matière par de puissants coups de reins, qui remontaient fortement en elle.

« Tu crois que ma fille manquera d’amour, haaaa… ? Tu… Tu sais combien je… Combien j’en voulais une… »

Au harem, Mélinda avait fait beaucoup pour tenter d’avoir une fille, et tout le monde savait que c’était son plus grand désir. Elle avait passé des années à faire quantité de recherches et d’expériences pour essayer de lutter contre sa malédiction. Et là, elle peinait encore à réaliser que, d’ici quelques jours, ce ventre qu’elle caressait allait se mettre à pousser, à s’arrondir, et à abriter la vie. La chair de sa chair… Un phénomène contre-nature, vampiriquement parlant, et qui n’était possible que parce qu’une Déesse y avait contribué. L’impossible avait donc eu lieu, ce qui fit que, même si Mélinda avait promis de sodomiser puissamment Sya, ce fut surtout Vanillia qui s’assura de les remuer.

Mélinda, en réalité, caressait le ventre de Sya, lovée contre elle, couchée sur son corps, sa queue plantée dans son cul, filant d’avant en arrière, accompagnant les coups de reins de sa femme… Mais Mélinda se concentrait surtout sur le ventre de Sya, qu’elle caressait doucement, régulièrement, tout en l’embrassant dans le creux du cou.

« Je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi, Sya… Tu vas me donner une fille ! »

De ce point de vue, la vampire aura toujours une dette envers elle. Entre-temps, Sya leur glissa qu’elle avait encore plein de choses à leur montrer. Mélinda était justement impatiente de voir tout ça, et était tellement excitée que l’orgasme vint plutôt rapidement. Après tout, non seulement elle allait être une mère biologique, mais, au-delà de ça, la pièce était saturée de magie rose, ce qui justifia donc son orgasme. Le cul de Sya se retrouva rempli du foutre de Mélinda, tout comme Vanillia, qui alla remplir sa femme, s’observant dans le miroir en train de besogner la vampire.

« Hmmmmmmmmmmmmm… !!
-  Hnnnnnnnnnnnnnnnn… !! »

Mélinda soupirait longuement, et aida Sya à se coucher sur le sol. Vanillia les rejoignit alors, et les deux vampires se couchèrent à droite et à gauche du corps de l’Ange. Leurs membres caressaient ses cuisses, mais, rapidement, leurs mains caressèrent encore son ventre, pendant que Mélinda l’embrassa. Vanillia la remplaça ensuite en goûtant aux lèvres de Sya. Pendant que les trois filles badinaient, Sha se rapprocha alors, ayant une importante information à communiquer à Sya :

« Normalement, Sya ne met que quelques heures à donner naissance à un enfant… Mais, au vu de la particularité de cette naissance, j’ai bien peur que ta grossesse soit plus longue… Au moins une bonne semaine, pour être sûre que votre enfant se développe bien.
-  Il va falloir qu’on veille sur ton ventre, alors…
-  Il est la chose la plus précieuse que nous ayons en ce moment…
-  On va veiller sur vous, Maîtresse Sya… »

La vampire lui sourit encore, avant de l’embrasser une nouvelle fois.

Qu'elle soit la maîtresse ou non, l'ange était tout simplement ravi d'avoir deux copines avec qui jouer, même si pour le moment, c'était deux copine qui lui prenait le cul. Mais ce n'est pas comme si cela la dérangeait après tout. Elle se regardait dans le miroir, observant Mélinda dans son dos qui la sodomisait, caressant son ventre encore mince, Vanilla venait en faire de même avec sa femme, sentant parfois ses doigts à elle aussi lui caresser le ventre du bout des doigts. Ce fut une grande chose que de sentir les deux vampires dans son dos, remuer leur queue en elles pour finalement atteindre un orgasme, similaire aux autres et pourtant toujours aussi bon. Elle s'allongea au sol, en compagnie des vampires qui restaient près d'elle, caressant son ventre. Elle était chouchoutée, elle se sentait presque comme une proie entre elles, ça ne lui déplaisait pas.

Sha se rapprocha mais pas pour jouer sinon elle aurait vu une queue tendue mais la déesse apporta une nouvelle qui retira le sourire de l'ange. Son rituel habituel ne se fera pas, ou du moins, cela allait durer une semaine ?! Si les vampires n'y voyaient aucun inconvénient, Sya avait d'autres pensées en tête.

« Quoi ? Oh non... Maîtresse, j'ai un service à vous demander... Est-ce que ma femme et mes bébés peuvent venir habiter ici le temps que j'accouche ? Je ne peux plus me permettre de rester trop longtemps pour m'amuser, je ne peux pas laisser ma femme seule avec nos filles. »

Une soirée, passe encore, pas une semaine. Seule avec trois bébés, ce n'était pas une partie de plaisir, quand bien même Saikai aimait ses filles. Évidemment, une telle chose ne dérangera pas Mélinda, il y avait bien une chambre de libre ici pour y accueillir quatre personnes en plus. Seule « contrainte », Saikai n'était pas comme Sya et sa sœur, elle n'était pas le genre de neko en chaleur, elle était plutôt sage. Si Sya acceptait qu'elle s'amuse avec d'autres femmes, jamais elle ne l'avait fait, restant uniquement avec l'ange avec qui elle partageait son amour. La seule exception fut sa nuit d'amour où elle a couché avec ses deux femmes, ce fut surtout pour faire plaisir à Sya qu'elle avait accepter ça. Mais quelle nuit ! Sya comptait bien jouer les mamans une fois sa famille ici, s'occupant d'Emika, Shinobu et Lusya, voulant faire en sorte que sa neko puisse se reposer ici...

« Maîtresse, ma femme pourra se détendre ici ? Uniquement les massages ou autres activités sans sexe. Enfin, après si elle le désire, elle peut y avoir droit mais je sais qu'en-dehors de moi, elle ne joue pas beaucoup. »

Une neko fidèle marier à la plus volage des anges, quel couple hors du commun. Une fois tous les détails réglés, pour ce qui est de sa venue, Sya saura la faire venir ici, même si habité dans un pays ou l'esclavagisme régnait ne lui ferait pas plaisir, elle sera en sécurité ici. Bien entendu, même si elle sera avec sa femme et ses filles, Mélinda pourra venir voir Sya autant qu'elle le voudra, elle devra juste retenir ses pulsions devant la neko et les bébés. Mais pour le moment, elles n'y étaient pas encore et Sya avait des envies à satisfaire, des envies particulières, celle de femme enceinte. Même si cela pouvait être fait sans porter la vie, c'était plus amusant ainsi.

« Mes maîtresses... Et si vous vous branlez sur moi pour arroser votre petite ange avec votre délicieuse foutre ? Sya mélangera cela sur elle, après... elle veut sentir vos langues nettoyer son ventre à la crème... ça fera comme un massage sur le petit ventre de Sya, hihi... »

Un massage fait avec des langues, pourquoi pas.

Sha était formelle. La grossesse allait durer une semaine... Ce qui était déjà exceptionnel. La grossesse de Sha, par exemple, durait bien neuf mois. Elle n’utilisait pas de sortilège pour l’accélérer, mais, avec Sya, c’était visiblement bien différent, tant son métabolisme était imprégné et saturé d’énergie divine. Une semaine, c’était toutefois nécessaire. La nouvelle ne manqua pas d’émouvoir Sya, qui demanda à Mélinda si, pendant ce temps, sa femme pouvait venir au sein du harem, en compagnie de leurs enfants. Il est vrai que, si elles se trouvaient actuellement au palais de Sha, le groupe allait revenir à Mijak. Le rituel était réussi, et Samara pouvait se charger de la surveillance de la grossesse de Sya. Autant ne pas réquisitionner une Déesse pendant une semaine, en effet. Mélinda n’eut évidemment aucune difficulté à répondre à Sya

« Euh... Bien sûr, ma chérie. Je lui ferais préparer une suite de luxe, et ta femme pourra faire ce qu’elle veut. Si elle veut des massages sans sexe, ça n’est pas un problème. »

Quant aux bébés, Sya connaissait suffisamment le harem pour savoir qu’il existait une bonne nurserie, et que Mélinda s’occupait très bien des bébés du harem. Et puis, il n’y avait qu’intérêt, pour elle, à rencontrer la femme de la personne qui portait son enfant. Mélinda en était d’ailleurs toujours ébranlée. Il était rare de la voir dans cet état, manquant d’initiative en matière sexuelle, comme si elle était... Tout simplement atone. C’était un rêve lointain qui se réalisait, et Sha avait même réussi à inclure sa femme dans le processus ! L’enfant qui grandissait dans le corps de Sya était un enfant hors normes, résultant d’un rituel hors normes, défiant la logique, fruit d’un miracle divin impliquant quatre ADN : le sien, celui de Vanillia, de Sya, et de Sha pour lier le tout. Même si Mélinda y avait participé, elle se sentait d’ailleurs bien incapable de se résumer ce qui venait de se passer, ou, en tout cas, de pouvoir scientifiquement et rationnellement l’expliquer.

Mélinda s’occuperait plus tard d’envoyer un message vers Caelestis, en passant par l’intermédiaire de Samara, mais aussi de son contact au sein de l’Archipel, la colonelle Sora Sokoku. Elle savait que Sokoku disposait d’un miroir magique permettant de contourner le bouclier pour lui permettre de rejoindre en toute discrétion son manoir. Il suffisait donc de l’utiliser pour Iinari et le reste de sa famille. Rien de bien compliqué... Mais, pour l’instant, Sya avait encore envie que ses Maîtresses jouent avec elle.

« Très bien, Sya...
-  Il faut du sperme pour s’assurer que notre fille se développe bien... » acquiesça Vanillia.

Les deux vampires se rapprochèrent donc, leurs queues se plaçant devant le ventre de Sya, et commencèrent chacune à se masturber, gagnant progressivement en intensité et en rapidité. La main de Mélinda filait sur son sexe trempé, tout comme Vanillia. Sous les yeux de Sya, ses deux Maîtresses vampiriques se laissaient aller, soupirant et gémissant, leurs queues enflant et grossissant sous le contact de leurs mains... Puis, au bout de quelques minutes, et par le biais d’ultimes soupirs, les deux vampires se relâchèrent brusquement, répandant des filaments de foutre sur le corps de Sya, éclaboussant son corps par le biais de multiples giclées.

« Haaaaa...
-  Hmmmmm... !! »

Tout ce que Sya voulait, Mélinda l’exaucerait... Autant dire que la petite Ange avait intérêt à en profiter !

La voilà rassurée sur un point déjà, sa famille sera là. Avec Saikai, elles avaient quelques accords, c'est pour ça que généralement quand elle passait la nuit ailleurs, elle ne retournais pas sur Terra ou ailleurs pendant deux ou trois jours pour s'occuper de sa famille et laisser sa femme se reposer un peu. Alors une semaine, ça non. Même si Sya avait de gentilles voisines prêtes à aider leur famille en compagnie de leurs adorables petites – une humaine et une kitusne furry – Sya ne voulait pas être une mauvaise mère. Elle pouvait servir Lust sans délaisser sa famille quand même. Alors maintenant qu'elle savait que sa femme et ses trois filles seront à ses côtés, ça la rassurait un peu. Ce sera l'occasion pour Mélinda et les autres de voir Sya en bonne mère de famille, loin de la petite pute prête à tout pour satisfaire les envies de ses derniers.

Allongée, elle attendait que les vampire fassent ce qu'elle désirait. Elle avait tant d'idée, tant d'envie, ce sera une nuit formidable. Voir ses belles femmes se branler avec passion en la regardant, ça ne faisait que l'exciter davantage, elle se touchait en remuant, sentant la pression augmenter encore dans leur grande queue et quand enfin cela explosait, elle sentait le liquide chaud arroser son ventre, se rependant encore et encore. Dieu que c'était bon ! Elle venait lécher ce qui avait atterrit sur ses bras et sur ses mains avant de se badigoner le ventre avec leur semence. Toujours en les regardant avec envie. Son ventre était bien luisant et collant, essuyant ses mains sur sa poitrine car maintenant, il était temps pour les futures mamans de venir prendre soin de leur bébé. Un bébé qui n'avait encore aucune forme mais pour Syan Elizabeth existait déjà en elle alors il fallait que les jeunes mamans prennent soin de leur petite au plus tôt.

« Venez donc me lécher... J'ai envie de sentir vos langues caresser mon ventre. Oui, je veux vous voir lécher vos semences... »

Rien de bien extraordiaire, elles avaient surement fait bien pire quand Sya n'était pas là mais voir ses deux-là lécher son ventre de femme enceinte. C'est simple, dés que Sya se sentait enceinte, elle préférait de loin qu'on vienne jouer en douceur avec son ventre plutôt que tendre un fouet pour son cul. Autant dire que les sentir prendre soin d'elle, de son ventre, c'était un sentiment si délicieux à ressentir. Mais une fois cette petite chose faite, ça ne durait jamais bien longtemps après tout, il fallait continuer de jouer. Sya se redressa doucement, observant à tour de rôle Mélinda puis Vanilla avant de tendre ses mains vers leurs queues pour les caresser doucement.

« Sya est l'ange de la luxure mais elle a toujours trouvé ça très beau de voir l'amour. Maîtresses, vous pouvez venir vous embrasser et vous caresser ? Faites ce que vous voulez, je garderais un œil sur vous en m'occupant de vos belles queues, hihihi ! Je dois continuer de nourrir le bébé avec votre crème délicieuse. »

Que ce soit Mélinda et Vanilla, Kiriko et Sha ou Sha et Açoka ou bien d'autres couples encore, Sya aimait les voir s'amuser et montrer leur amour, c'était tellement beau. Une fois elle a même espionné ses voisines sur Caelestis, c'était mignon et si beau à la fois. L'ange restait assise, caressant les queues dressées, les faisant frotter sur son visage ou son corps, levant les yeux pour voir leurs corps se presser et se montrer leur amour. Mélinda et Vanilla ne portaient pas la petite vampire dans leur ventre alors Sya devait bien montrer au bébé combien l'amour de ses mamans était fort. Elle va grandir dans un bon foyer couvert d'amour. Et Sya continue d'agrandir sa petite famille elle aussi. Tout le monde est heureux dans cette histoire.

Mélinda arrivait, peu à peu, à se faire à l’idée, incroyable, renversante, jouissive, qu’elle allait avoir une fille biologique. Un rêve impossible à réaliser pour bien des vampires, et elle n’était même pas sûre que la Déesse Sha arriverait à le refaire. Indéniablement, elle allait être endettée auprès de cette Déesse et de Sya. Sha n’avait pas encore évoqué son prix, mais Mélinda était bien décidée à la satisfaire, quoi que l’Ombre puisse lui demander. Mais, pour l’heure, la vampire se soulageait à travers le sexe. Sya était véritablement au centre de ses attentions, alors, si l’Ange voulait que sa famille vienne, ce n’était pas un problème. De toute manière, et à l’évidence, si Sya voulait développer une famille sur Mijak, il allait falloir qu’elle rapproche aussi sa famille celkhane. Autrement, il allait être très difficile, pour elle, de jongler entre son statut d’Ange de la Luxure, sa famille celkhane, et sa famille mijakienne. Pour l’heure, Sya était recouverte de sperme, notamment sur son ventre, et elle caressait cette partie de son corps, avant de demander aux deux vampires de venir la lécher là.

Les intéressées sourirent malicieusement, et fléchirent leurs genoux, avant de se rapprocher de ce beau ventre.

« Oui, il va falloir en prendre grand soin, de ce ventre, ma belle Sya...
-  Tu sais combien il nous est précieux... »

Cette procréation avait défié les règles de la Nature. L’enfant de Sya partageait en effet quatre groupes génétiques différentes : celui de Sya, bien sûr, mais aussi le sperme de Mélinda, de Vanillia, et de Sha, le sperme divin permettant de cimenter le tout. Mélinda ne savait même pas comment cela était possible, mais elle se fiait surtout au résultat. Une belle graine était en train de germer, et Elizabeth serait sûrement un bébé d’exception. Normalement, seuls les vampires de sang-pur pouvaient donner naissance à des bébés. Dans l’histoire officielle des clans, Mélinda n’avait jamais entendu dire qu’une vampire comme elle, humaine à la base, soit une « transmuée », avait réussi à donner la vie. C’était donc bien un miracle.

La langue de Mélinda glissa donc sur le ventre de la femme, avalant son propre sperme, que Sya avait veillé à regrouper principalement ici. Vanillia en fit également de même, les deux vampires étant ainsi à quatre pattes autour de l’Ange, qui s’amusa à les masturber encore. Même si elles venaient de jouir, leurs membres étaient encore tendus. Ça, Sya connaissait suffisamment sa Maîtresse pour savoir qu’il fallait plus qu’une simple jouissance pour épuiser ses batteries. Elle caressait donc leurs chibres avec plaisir, et, pendant quelques instants, on n’entendit rien de plus qu’une série de bruits de succion, avec deux langues qui nettoyaient son ventre, se rejoignant pour titiller le nombril de la belle Sya.

L’Ange, qui couinait et gémissait, leur demanda alors autre chose. Son ventre était bien propre, maintenant, et semblait même briller un peu, sous l’effet de la salive des deux femmes. Elles sourirent devant sa demande, et se relevèrent alors.

« Il faudra que tu nous présentes Saikai et tes autres enfants, Sya... J’ai très envie de voir ta femme, et encore plus de voir qui seront les frères ou les sœurs d’Elizabeth...
-  Oui, ils feront aussi un peu partie de notre grande famille, eux... » renchérit Vanillia.

Bien sûr, elles avaient compris que Saikai était beaucoup moins perverse que Sya, mais une rencontre permettrait, à tout le moins, de rassurer Saikai sur Mélinda, en lui montrant que les esclavagistes n’étaient pas tous mauvais...

*Même si,, en vivant sur Caelestis, elle doit être bien imprégnée de la propagande celkhane... Enfin, j’aurais l’occasion de voir cette question plus tard.*

Pour l’heure, elle se tenait face à Vanillia, et Sya se trouvait entre les deux. Les deux vampires allèrent alors s’embrasser, s’enlaçant mutuellement, Mélinda posant une main sur la nuque de Vanillia, l’autre dans le milieu de son dos. Vanillia, elle, opta pour une prise différente, car elle posa ses deux mains sur les fesses de sa femme, en venant la plaquer contre elle. Leurs chibres se heurtèrent mutuellement, faisant frissonner Mélinda, pour qui ce genre de contact était toujours très stimulant.

Elles sentirent alors les mains de Sya tirer leurs sexes, les abaissant, venant les masturber.

« Mmhmmm...
-  Hnnnn... »

Et, pendant ce temps, Mélinda et Vanillia, elles, continuaient à s’embrasser langoureusement, se griffant également sous l’effet du plaisir...

C'était si beau, l'amour était bien une des plus belles choses sur ce monde. Presque autant que le sexe car le sexe, il y avait tant de sentiment dans ce mélange de corps et de fluide, dans la violence, il pouvait y avoir de la beauté, de la tendresse mais toujours de l'amour. Sya se réjouissait de porter ce bébé qui fera le bonheur de ses deux vampires. Elle savait que sa petite Elizabeth va grandir avec tout l'amour et le confort dont elle aura besoin auprès de Mélinda et Vanilla. Elle était pressée de porter de ravissant bébé qui grandissait en elle, de voir aussi le visage plus qu'heureux de la vampire. Elle savait combien ce bébé était attendu par sa maîtresse alors ce cadeau serait le plus beau qu'elle pouvait faire à Mélinda. Et ça, même les plus beaux dessous, les plus grandes soirées d'orgies et d'activités sexuelles ne seront rien à côté de ce cadeau.

« Hihi ! Elizabeth n'aura que des sœurs, petites ou grandes de ma part. Lust a fait en sorte que je puisse donner naissance qu'à des filles. Après, rien ne garantit qu'elles soient entièrement fille. Ce n'est pas encore arrivée mais ce serait possible qu'elle soit shemale ou futanari ? »

Ce n'était qu'un détail mais après son traumatisme, Lust a fait en sorte que Sya ne puisse donner naissance qu'à des filles en elle. Et sa semence, idem. Une femme ne peut porter qu'une fille si elle est de Sya, après, les autres personnes ont toujours cette chance sur deux d'avoir un garçon ou une fille, pas l'ange. Mais ça ne changeait rien, elles auront une belle et grande famille avec tant de sœurs, tant d'amour entre elles. Les deux vampires commençaient à s'embrasser et se caresser entre elles, Sya restait assise entre elles, observant cet amour en venant masturber doucement leurs queues. Leur amour était si beau, tendre et si passionnant, elle suçait l'une des queues, continuant de branler la seconde, laissant leurs mouvements faire frotter son gland contre sa joue. Ça ne la dérangeait pas, au contraire. Leur amour était si beau, tendre et si passionnant, elle suçait l'une des queues, continuant de branler la seconde, laissant leurs mouvements faire frotter son gland contre sa joue. Et inversement.

« Maîtresses, venez jouir dans ma petite bouche, offrez votre semence à Sya, haaaa... »

Délaissant leur queue, elle ouvrant grand la bouche, tirant la langue face à leurs queues au bout bien rouge, chaud et dure, elle attendait gentiment sa récompense de la part des futures mamans, leur foutre crémeux et chaud, rien que pour elle. Voilà ce qu'elle voulait. Quand elle sentit cela couler sur sa langue, son visage, ce fut une libération, un plaisir sans nom. Elle ne fermait la bouche que lorsqu'il ne restait que des gouttes pendantes sur le bout de leur queue. Évidemment, elle venait les nettoyer avec plaisir ensuite mais pas avant d'avoir savouré. Sya se relevait enfin, venant agripper Mélinda pour l'embrasser du bout des lèvres, puis Vanilla. Entre elles, elle écartait doucement ses bras avant que ses jambes ne luisent. Il ne faut pas oublier que bien qu'en lambeaux, il restait ses collants. La tenue de Sya était magique, la luxure lui permettait de prendre n'importe quelle forme sexy, le moindre morceau de tissu pouvait s'agrandir et reétrcir à volonté.

Ainsi, elle était à nouveau équipée d'un ravissant ensemble, un porte-jarretelle qui était le point faible de l'ange, ayant une fine bande de tissu en dentelle pour cacher ses tétons, un peu de tissu ici et là mais le tout pour la rendre aussi ravissante que sexy.

« Maîtresses, j'espère que vous avez de l'énergie pour combler mes attentes car... hihi, je veux que vous baisiez, toutes les deux, en même temps. D'abord de façon classique, après, je vous veux toutes les deux dans le même trou... je vous laisse le plaisir de l'ordre. »

Tant l'ordre de savoir qui va devant/derrière en premier et une fois que les deux vampires auront remplit Sya, elles devront se serrer en elle, devant comme derrière. Une nuit qui promet d'être longue car Sya n'était pas ange de la luxure pour rien. Alors enceinte, il ne faut jamais redouter les envies d'une femme enceinte. Bien qu'elle était plus prudente et moins envieuse de SM quand c'était le cas.

Mélinda savait qu’il fallait faire attention aux femmes enceintes. Elle avait suffisamment couché avec des femmes dans cet état, toutefois, pour savoir que le fœtus était bien plus résistant que ce qu’on pensait, car il était protégé par le corps de sa mère. Alors, bien sûr, la vampire n’allait rien faire qui puisse, même une seule seconde, mettre en danger son bébé, mais elle ne comptait pas non plus rester inerte face à cette situation. Sya savait pertinemment, comme bien des membres du harem, à quel point avoir un bébé naturel avait hanté Mélinda. Son infertilité avait toujours été une grande source de frustration pour elle, et, quand Sya l’avait appris, elle avait, littéralement, remué ciel et terre pour pouvoir trouver une solution. C’est comme ça que, finalement, Mélinda s’était rapprochée de Sha, et que ce rituel avait lieu. Alors, elle comptait faire longuement l’amour à Sya.

La jeune Ange usa à nouveau de sa magie pour changer ses vêtements, optant pour des dessous plus sensuels, tout en se relevant, et en demandant aux deux vampires de la prendre en sandwich.

« On en revient aux fondamentaux, hein ? Ma chérie, tu sais bien à quel point Vanillia aime les beaux petits culs comme le tien... »

Ici, Sya ne manquait vraiment pas d’amour. C’était bien pour ça qu’elle avait décidé de prolonger son contrat initial, qui était de servir Mélinda à plein temps pendant un mois, puis de partir ensuite. Maintenant qu’elle portait son bébé, c’était forcément une relation bien plus longue qui s’était ouverte, car Sya n’offrait tout de même pas des bébés à l’intégralité de ses Maîtresses. Mélinda était donc spéciale à ses yeux, et, le meilleur moyen de le lui montrer, c’était encore de satisfaire son plus grand rêve.

Les deux vampires se plièrent donc aux désirs de Sya, et la prirent mutuellement, l’une devant (Mélinda), l’autre derrière (Vanillia). Trois beaux corps qui se retrouvèrent en suspension, les chibres des deux vampires s’enfonçant généreusement dans le corps de la jeune Ange, la faisant gémir et hurler, des hurlements délicieux qui remplissaient toute la pièce.

« Haaaaa...
-  Hmmmmm... !! »

Mélinda la prenait avec un amour débordant, et finit par jouir à nouveau, au bout de plusieurs minutes, le tout en roulant à Sya un long et torride baiser, sa bouche se collant avidement à la sienne...

« Ne te repose pas trop vite, Sya, je n’en ai pas encore fini avec toi... »

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Deux jours plus tard

Sha avait offert à Sya une très belle chambre dans son fort, et elle revenait régulièrement inspecter sa grossesse. Mélinda, de son côté, avait envoyé une lettre à sa famille sur Caelestis, par le biais de ses contacts à l’Archipel. Elle avait expliqué à Sya qu’elle avait comme amie intime au sein de Caelestis une haut-gradée, Sora Sokoku, qui était d’ailleurs venue la voir pour la féliciter. Elle avait promis de faire l’essentiel pour proposer aux Kuzaka de faire un regroupement familial sur Mijak, et, à tout le moins, de venir.

Pour l’heure, Sya ne devait pas encore quitter le palais de Sha, car, compte tenu de la particularité de sa grossesse, il fallait que l’Ombre veille sur elle. Mélinda, fort heureusement, ne quittait pas Sya une seule seconde des yeux. Elles dormaient ensemble, et, aujourd’hui, Mélinda embrassait tendrement Sya. Elle portait à nouveau sa belle lingerie, et son ventre avait bien arrondi, non seulement à cause du sperme, mais aussi à cause de sa grossesse. La main de Mélinda caressait régulièrement son ventre, tandis qu’elle l’embrassait depuis maintenant plus d’une dizaine de minutes.

« Je suis tellement heureuse de t’avoir rencontré, Sya... Tu as vraiment fait l’impossible pour moi, tu sais, ma chérie. »

Mélinda était encore toujours très émue par ce qui se passait.

« Mais tu as bien conscience que tu vas devoir trouver un moyen de regrouper ta famille, non ? Je compte offrir à Elizabeth tout l’amour du monde, tout le bonheur possible, mais elle aura besoin de sa génitrice pour ça... Toi. »

Autrement dit, il allait être difficile de naviguer entre Caelestis et Mijak si Sya voulait être une mère présente...

La vie était belle, Sya sentait Elizabeth doucement grandir en elle, d'habitude cela prend une nuit, là, une semaine donc une journée égale environ un mois. Il n'y avait que la première fois qu'elle était tombée enceinte qu'elle avait porté ses bébés neuf mois. C'était après sa séance avec Mélinda la première fois, peu de temps après son départ, elle avait rejoint Caelestis avec sa femme et fondée sa petite famille. Même si elle avait vu Sya entre temps, elle ne restait pas plus d'une journée, surtout quand elle approchait des derniers mois. Et aujourd'hui, elle recommençait sauf que ça allait durer une semaine et qu'elle allait offir ce bébé à Mélinda. Dans le temple de Sha, elle avait tout ce qui fallait, le couple de vampire, Sha et sa petite famille – elle adorait s'occuper des bébés avec Kiriko, il y avait même sa mère qui était là, avec leurs bébés. Sya avait une drôle de famille mais elle était unique. Quand Mélinda ne la retenait pas entre ses bras, elle était toujours auprès de Samara et Kazuha à s'occuper de sa petite Angie et sa petite Héllène.

Mine de rien, le temple va vite déborder de bébés ! Elle était impatiente de retrouver sa femme et ses filles, deux jours sans l'aider, la pauvre. Même si elle avait de l'aide là-haut, elle s'en voulait de ne pas pouvoir quitter cet endroit. Une chance que Sya connaissait bien Sora aussi, ça facilitait les choses. Dans les bras de Mélinda, son petit ventre était plus rond que la normal – il faut dire que Mélinda aimait remplir Sya et elle n'avait rien contre cette idée.

« C'est normal Maîtresse. Depuis que je connais le bonheur d'avoir un bébé, pourquoi je priverais les femmes d'en avoir ? Un bébé, c'est magique. »

Elle avait vu ça, ne serait-ce qu'avec Iinari, sa seconde femme neko. Une perverse pire que Sya car l'ange savait au moins faire des pauses pour parler ou joue autrement alors que sa petite neko voulait coucher encore et encore ! Avoir mis Sya enceinte lui était indifférent et pourtant, quand elle avait vu sa fille, elle avait été sage, l'observant calmement, elle l'avait même porté quelques instants. Certes, tout cela avait excité la neko qui voulait recommencer à mettre Sya enceinte mais pendant quelques secondes, elle se sentait mère, pas nympho. Pour Sya, elle avait compris que donner la vie était magique.

« Huuuum Maîtresse... J'aimerais bien vivre avec Elizabeth et toutes mes autres petites filles mais c'est impossible. Saikai comprend et accepte que je puisse offrir des bébés aux autres mais ce serait trop difficile de vivre toutes ensemble sous le même toit... »

Réunir la famille de Samara et de Mélinda sous le même toit serait simple, y ajouter Saikai serait compliqué. Si en plus elle doit y ajouter toutes les autres filles qu'elle a eut ici et là, ce serait du grand n'importe quoi ! Mais Sya avait déjà réfléchi à tout cela même si ça voulait dire de ne pas vivre constamment toutes ensembles.

« Je pensais plutôt faire en sorte qu'on se voit à chaque anniversaire. Je verrais ma petite Elizabeth à chacun de ses anniversaires, elle verra aussi toutes ses sœurs. Bien entendu, je veux que cette petite réunion se fasse pour tout le monde, pas uniquement pour mon bébé vampire. »

Chaque anniversaire, peu importe la fille de Sya, tout le monde soit réuni ? Pour le moment, Sya n'a pas énormément d'enfant donc ça va mais au rythme où vont les choses, ce serait un véritable entrepôt qu'il faudrait louer pour ça ! L'ange restait blottit contre Mélinda, laissant ses mains caresser son ventre, c'était un petit plaisir qu'elle n'avait que peu de choix l'occasion d'avoir alors elle en profitait.

« J'aimerais pouvoir grandir auprès de tout mes enfants, de mes femmes, de mes maîtresses et amies mais... je sais que c'est pas possible. Mais au moins, tant que je peux voir mes enfants et qu'elles vont bien, alors c'est déjà ça. De toutes façons, je suis obligé de rester quelque temps ici après l'accouchement. Même si votre lait est délicieux maîtresse, il faudrait que je lui donne le sein durant les premiers jours. »

Sha et Samara auront bien des solutions pour que Mélinda profite de ce lien avec sa fille mais pour le moment, ce sera à elle de le faire. Sya savait que sa famille n'allait pas tarder à arriver, elle était pressée de revoir sa femme, de revoir ses filles ainsi que de faire les présentations. Samara avait déjà vu ses petites filles une fois, Sya avait fait les présentations, il fallait bien que ses filles voient un peu leur grand-mère. Et que Saikai rencontre sa belle-mère, autant Iinari n'a eut aucun souci à se sociabiliser avec la démone, tant que le sexe est en jeu, elle était très ouverte d'esprit ! Non pas que le courant ne passait pas avec son autre femme, elle était plus réservée et timide. Cette fois, la situation sera étrange car Angie et Hellène seront à la fois les sœurs et les tantes de ses trois premières filles. Quand on dit que la famille de Sya est unique.

« Huuum, je vous aime Maîtresse... Vous êtes ma maîtresse favorite ! »

Sya ne mentait jamais. Sauf pour jouer mais là, il n'était pas encore question de sexe, juste de détente.

La famille de Sya était assez atypique. L’Ange était une véritable mère-pondeuse, mais Mélinda, pour autant, n’aimait pas trop ça. Elle n’aimait pas l’idée que Sya développe des familles parallèles, ce qui aurait nécessairement pour effet, à terme, d’avantager une branche au détriment d’une autre, et d’engendrer du ressenti. Autant dire que, quand Sya proposa comme base de négociation de voir Elizabeth uniquement une fois par an, Mélinda sentit une certaine forme d’irritation la traverser. Sya lui assura que c’était impossible, qu’elle ne pouvait pas regrouper sa famille en un seul et même point... Mais Mélinda, elle, ne voyait pas en quoi l’obstacle semblait si infranchissable, surtout quand on tenait compte de tout ce qui venait de se passer.

« Tu m’as l’air bien défaitiste, Sya, pour quelqu’un qui vient d’accomplir un miracle... »

Mélinda lui sourit, et l’embrassa doucement sur les lèvres.

« Je cherche depuis plus d’un siècle à avoir une fille de cette manière, Sya... Je ne sais pas si tu réalises à quel point je finissais par désespérer. Tu as accompli l’impossible, ma chérie, alors, je dois bien admettre que... Te voir baisser les bras aussi rapidement, c’est... Plutôt décevant. »

La vampire se montrait sincère. Qu’est-ce qui rendait cela impossible ?

« Tu es tant que ça attachée à Caelestis ? Ta conception de la vie est très différente de la leur, tu sais... J’ai, moi aussi, mes contacts au sein de Caelestis, et je sais que certaines te voient comme une espionne potentielle. Tu aimes la soumission, la servitude, et, même si tu as la phobie du sexe masculin, ton goût pour la soumission, et ta manie de voyager librement de Caelestis à Mijak... Enfin, je ne vois pas ce qui t’interdit de regrouper toute ta famille ici, à Mijak. »

Voulait-elle donc que ses filles celkhanes soient endoctrinées par l’État celkhan, et deviennent, ensuite, des enfants-soldats ? Mélinda savait comment Caelestis marchait. Sous ses airs utopiques, ce n’était rien de plus qu’un redoutable État militaire, fasciste et sexiste. Et ce que Mélinda disait à l’égard de Caelestis était vrai, réciproquement. Samara l’avait expliqué à Sya ; il lui était difficile de trop en dire sur Sya. Si les autres Mijakiens, ses rivaux, apprenaient que Sya avait une famille sur Caelestis, tout ça déteindrait sur elle.

« Je suis désolée, Sya, mais je ne peux pas me contenter de ça. Je compte aimer Elizabeth de tout mon cœur, et tu ne peux pas juste promettre de la voir une fois par an. Imagine ce qu’elle pensera en grandissant... Un enfant, ça demande une présence ponctuelle. Tu ne peux pas prétendre être une bonne mère si tu multiplies les foyers. Il faut que tu les regroupes, Sya, et je ne vois vraiment pas en quoi c’est impossible. Tu as pourtant vu de très près comment mon harem fonctionne. Iinari et Saikai y vivraient en paix, elles n’auront rien à craindre. Je peux même vous offrir une maison séparée du harem, mais... Je regrette, Sya, mais tu ne peux pas fonder des familles séparées. »

Paradoxalement, Mélinda était à la fois très libertine et très conservatrice. Chaque fois que ses esclaves avaient eu des enfants, elle avait conservé les liens de parenté. Pour elle qui avait tant souffert de ne jamais avoir connu sa mère, on pouvait comprendre qu’elle soit à ce point intransigeante.

« Où est donc le problème ? »

Dans les bras de la vampire, elle se sentait bien attendant que son bébé grandisse doucement pour que, dans moins d'une semaine, Méinda puisse enfin voir son rêve prendre forme entre ses bras. Sya aussi allait aimer sa petite vampire mais Mélinda attendait ce bébé avec bien plus d'impatience que Sya ou n'importe qui. Mais après leur petite échange, la vampire venait à donner son opinion sur ce qu'elle venait de dire et il y a eut comme un petit quiproquo. Sans se vexer ou s'énerver, elle gardait le sourire en levant les yeux vers elle.

« Aussi belle, intelligente et pleine de talent, vous savez bien que vous ne pouvez pas forcer les gens à s'aimer. Je peux être amie avec beaucoup de gens mais ce n'est pas sûr que tout mes amies s'apprécient les uns les autres. Que se passerait-il si toute ma famille, en comptant donc mes filles et leurs mères, venaient à habité sous le même toit ou en étant voisine ? Il y aura forcément des tensions. De plus, j'ai des amies sur Caelestis, si nous partons de là-bas, nos voisines vont nous manquer et leurs petites filles adorent jouer avec mes filles, même si elles sont plus grandes que les miennes, elles savent jouer les grandes sœurs. »

Bien que sans le savoir, sa voisine ne pouvait pas voir Mélinda en peinture à cause du passé mais le sujet ne concernait pas Suki mais Sya.

« J'ai promis à ma femme que nous habiterions loin de toute forme d'esclavage, que ce soit Mijak, Lumen ou n'importe quel coin du monde qui autorise ça. Au moins là-haut, personne ne cherche à mettre des colliers aux autres. Personnellement, moi je m'en fiche, j'aime mes maîtresses. Mais je ne veux pas que ma femme ou mes enfants risquent ça un jour. Vous avez beau être forte et influente, je ne préfère pas courir le risque. »

Comme le dit le dicton, on trouve toujours plus fort que soit, même quand on se nomme Mélinda Warren. Blottis contre elle, sa tête se posant sur sa poitrine, une oreille sur son cœur, elle laissait sa main caresser son épaule avec délicatesse.

« Bien entendu que j'aimerais bien vivre avec vous, Limma, les autres filles et même Maman mais je ne peux pas. J'ai promis à Saikai... Je ne veux pas la décevoir ni risquer de perdre son amour, elle... c'est elle que j'aime et si elle ne m'aime plus... je ne vois pas pourquoi je devrais encore être heureuse ? Elle accepte que j'agrandisse notre famille, qu'Emika, Shinobu et Lussya ait des petites sœurs mais elle ne veut pas que je reste habiter avec leurs mamans, ce que je comprends. »

La peur d'en aimer plus une autre qu'elle. Chose impossible mais si Iinari viendrait à lui demander de passer moins souvent ou même que, chose impossible mais si Saikai aurait une copine de jeu, elle se sentirait mal qu'elle souhaite moins voir Sya et plus une autre femme.

« Et il n'est pas question que je vois ma petite vampire qu'une fois dans l'année. Je parlais d'anniversaire à fêter tous ensemble, à chaque anniversaire d'elle ou de ses petites et grandes sœurs, nous soyons toutes réunis, comme une grande famille. Mais même en dehors de ça, j'aime passer du temps avec mes petites chéries, chaque jour. Plus j'ai de bébés, plus j'occupe une plus grande partie de ma journée pour elles. Hihi, si ça continue je risque de plus avoir le temps d'aller jouer avec celles qui ont besoin de moi. »

Cela mettrait fin à la carrière de l'ange de la luxure ? On imagine mal la chose mais à force de pondre à tout va et d'avoir envie de passer toujours un peu de temps avec ses enfants, c'est sûr que ça n'ira pas en s'arrangeant ! Elle continua de regarder Mélinda, levant sa main vers sa joue puis ses cheveux.

« Moi, je me fiche de ce que les gens pensent de moi. Je me fiche de leurs guerres, de leurs opinions, moi, je veux juste aimer ma famille. On peut fouiller mon cerveau, je ne sais rien des armées de Terra, je ne sais rien des armées Celkhanes, la seule chose que je sais, c'est que j'aime mes amies, mes maîtresses, ma famille et jamais je ne veux les voir se battre. Alors sache, Mélinda, que peu importe ce que les gens pensent, rien n'y personne ne m'empêchera de voir et de profiter de mes filles, d'Emika, Shinobu, Lussya, Rainbow Lust, Kim, Tenesse, Angie, Hellène, Zenith, Elizabeth et toutes les autres qui suivront. Même si je ne pourrais pas être présentes pour toutes mes filles à la fois, je serais là chaque jour pour les chouchouter, les embrasser, jouer avec elles, écouter leurs histoires et j'en passe. Donc, à moins de trouver un endroit qui annule toute pensée négative et tout soucis pour les relations sociales, je ne pourrais pas emmener toute ma famille vivre sous le même toit. »

C'est une chose qu'elle regrette un peu mais elle aimait sa vie et pour le moment, depuis environ neuf mois qu'elle est maman, elle s'en sortait bien avec son petit planning, sauf pour ce genre d'imprevus mais c'est un cas de force majeure.

« Mais de toute façon, même quand je ne pourrais pas être là, Elizabeth aura toujours deux super mamans pour recevoir des câlins et des bisous, autant qu'elle le voudra. Notre petite vampire ne pourra pas manquer d'amour, je serais toujours là pour elles, tout comme vous. »

Sur ça, elle ne pouvait pas contredire Sya.

S’il y avait bien une chose avec laquelle Mélinda était très sérieuse, c’était bien avec la famille. Elle était vampire. Chez les vampires, la famille avait une notion un peu différente des humains, mais les liens du sang étaient sacrés. Quand un vampire créait un autre vampire, un lien indélébile se tissait entre eux. Ou peut-être est-ce que Mélinda, du fait de ses carences familiales fortes, avait toujours voulu éviter que d’autres ne connaissent le même sort qu’elle ? N’ayant jamais connu sa mère, elle était bien placée pour savoir à quel point il était difficile de vivre sans une mère. C’est bien pour ça qu’elle insistait auprès de Sya, et, quand on connaissait Mélinda, on savait aussi qu’elle ne s’arrêtait pas au premier obstacle venu.

En ce moment, les deux femmes parlaient entre deux séances d’amour. C’est comme ça que Mélinda concevait la grossesse de Sya. Elizabeth, l’enfant en gestation, subissait une croissance accélérée, mais Sha venait presque toutes les heures examiner le ventre de Sya, elle ou une sorcière. C’était un enfant très particulier, et Mélinda était sûre que des notes seraient prises. Elle n’avait jamais entendu parler d’un autre précédent. La magie rose était au cœur de la conception de cet enfant, et il fallait que Mélinda entretienne régulièrement cette magie. Elles faisaient donc l’amour, mais, au-delà du badinage, le ton était sérieux.

« Je comprends qu’il est important pour tes filles d’avoir des amies, mais je pense qu’avoir des sœurs serait mieux pour elles. Tu rêves d’un monde de paix, Sya, et c’est admirable, mais ce n’est pas encore pour tout de suite. Tu sais ce qui se passe à Caelestis. Moi, je le sais, j’ai une amie parmi mes hauts-gradés. On enseigne la haine aux Celkhanes, la haine du reste du monde, et en particulier des Mijakiens. On dépeint l’Empire comme une monstruosité esclavagiste cruelle et sanguinolente, Lumen comme un royaume décadent, sans parler du traitement réservé aux hommes. Alors, projette-toi juste dans le futur. Moi, c’est ce que je fais continuellement, Sya, c’est ma force. Je ne réfléchis pas pour l’instant présent, mais toujours à long terme. Je vois nos enfants grandir, je vois Elizabeth devenir une puissante vampire, à la tête d’un puissant clan vampirique, qui rivalisera avec celui des Dowell, ou du clan Nefarius. Je vois une vampire puissante, qui règnera sur ce harem, sur des esclaves... Et je vois tes Celkhanes, tes filles, qui verront en elle un ennemi absolu. Comment peux-tu concilier ça, Sya ? C’est simple : tu ne le peux pas. »

Elle ménagea une courte pause, avant d’enchaîner :

« Autrement dit... Tu ne peux pas élever plusieurs familles en même temps dans des endroits différents, Sya. Ça, c’est impossible. Mère, c’est un travail à plein temps, et, même si je m’occuperai d’Elizabeth avec tout mon amour, tu es celle qui la mettra au monde. Ce lien est le plus sacré qui soit. Alors, à moins te de dédoubler, tu ne peux pas être en même temps sur Caelestis et en même temps à Mijak. Ainsi, même sans envisager tout le contexte politique dont je te parle, tôt ou tard, tu devras faire un choix. »

Un choix forcé, car Sya ne pouvait pas espérer rester longtemps à la fois Celkhane et Mijakienne. Pour l’heure, Samara avait fermé les yeux sur cette partie celkhane, mais, à terme, elle-même devrait aussi agir.

« Je ne te demande pas d’agir immédiatement, mais d’y réfléchir. Je ne vois pas en quoi c’est impossible. Ne te fais pas d’illusions, Caelestis finira par disparaître. L’esclavage est trop profondément ancrée dans les nations pour croire que la violence suffit à l’éradiquer. Et tu es bien placée pour savoir que les choses ne sont pas aussi simples et manichéennes. Bref, ce que tu dois comprendre, Sya, c’est que tu peux concevoir un foyer pour toi et le reste de ta famille. Je peux t’offrir une maison à Mijak, mais ça peut aussi être ici, chez la Déesse Sha. Son fort est immense, et j’ai cru comprendre qu’elle t’aimait bien. Iinari, Saikai, peuvent bénéficier de la protection de Sha, qui, au demeurant, adore beaucoup les chats et les nekos. Et je dispose d’un miroir magique permettant de relier directement mon manoir au château. »

Mélinda se pencha vers Sya, et l’embrassa doucement sur les lèvres.

« Comme je te dis, Sya, je ne te demande pas de prendre une décision maintenant, mais d’y réfléchir sérieusement. Parle-en à Iinari et à Saikai, mais prends bien conscience des enjeux. Un enfant, ce n’est pas quelque chose qu’on fait à la légère, c’est un engagement à vie. »

L'ange était peut-être très doué en manipulation de la magie rose mais pour le reste, il ne fallait pas trop lui en demander. Elle n'était pas idiote mais les conflits politiques et tout ce qui se passait autour d'elle, elle s'en fichait. Elle savait que Caelestis faisait la guerre à l'esclavagisme, elle savait que Lumen et Mijak ne s'entendaient pas bien, que Tékhos avait pour ennemi juré une bande de vilain extra-terrestre qui ensemence tout ce qui peut et tue ce qui ne peut enfanter mais tant qu'elle n'est pas concerné, elle s'en fiche. Mélinda pouvait avoir les meilleurs arguments au monde, Sya ne voyait que le bout de son nez même si certains propos ôtait le petit sourire de l'ange pour une bouille plus sérieuse, pensive et ailleurs. Elle était toujours contre elle en réfléchissant à cela, même si la vampire pouvait dire la vérité, elle n'aimait pas toutes ses choses.

« Je sais... Je veux être une bonne mère mais je ne peux pas forcer les gens à s'aimer... Sai-chan a voulu qu'on habite là-haut, elle n'aime pas les esclavagistes et je la comprends. Vous êtes peut-être gentille mais je suis parfois tombé sur des maîtresses, Mijakienne, Luméenne, ou même encore ailleurs qui étaient prête à me tuer ou à me garder à vie là-bas. Je ne peux pas en vouloir aux Celkhanes d'avoir un mauvais regard sur les esclavagistes, j'ai eu de la chance le plus souvent mais pas tout le monde. J'ai une amie sur Caelestis, sa fille a été violée quand elle était arrivée, peut-être plusieurs fois avant leur arrivée. Elle a même pas cinq ans quand elle était arrivée. Elle a été arrachée à sa mère, comme plein d'enfants. Je ne veux pas que ça arrive. Mais je ne veux pas aussi risquer de voir mes amies en haut affronter des autres gens ici, comme toi ou Maman. Mon devoir est d'assurer la sécurité et la bonne santé de mes enfants, si pour ça, je dois faire en sorte que la paix arrive, je le ferais. Je ne laisserais pas mes filles prendre des armes pour ôter des vies. »

Et puis il ne faut pas croire toutes les rumeurs, les enfants n'étaient pas endoctrinées pour devenir des soldates, chacun suivait sa voie. Il suffisait de voir les enfants de ses amies justement, la petite Holy aimerait bien avoir un métier où il faut dessiner et Kity veut devenir championne de Motor Ball ! Rien que ça. Rien a voir avec la guerre donc. Après elle ne savait pas tout ce qui se passait vraiment dans l'armée mais ses voisines y avaient un bon poste justement donc peut-être un jour elles pourront écouter Sya ? Sya relevait la tête vers Mélinda, sa bouille n'était pas aussi souriante que d'habitude mais elle caressait le visage de Mélinda quand même en baisant ses lèvres délicatement.

« Jamais je ne laisserais mes filles s'entretuer au nom de leur nation ou je ne sais quelle bêtise. Moi aussi j'aimerais tellement vivre toutes ensembles, vivre avec mes femmes et toutes mes filles mais même utopiste, mes fantasmes ont des limites. Il est trop tôt pour que cela fonctionne, peut-être pas demain ou dans un mois ou même à la fin de l'année mais j'arriverais à instaurer une paix. Je ne veux pas que mes filles risquent quoi que ce soit, je ne les laisserais pas faire. »

Pas question de vendre des informations aux uns ou aux autres mais elle fera son devoir de mère pour laisser ses enfants en paix, sans risque de guerre au-dessus de leur tête. Mais comme pour annoncer que cette discutions sera pour plus tard, on frappa à la porte, annonçant l'arrivée de la famille de Sya. L'ange se retourna en retrouvant le sourire pendant que sa petite tenue retrouva quelque chose de pudique en une longue petite robe arrivant sous les genoux. Saikai avait vue bien pire mais Sya n'offrait pas ce genre de tenue devant sa famille, même si ses filles étaient jeunes, à peine six mois environ. Elle courait doucement vers la neko en l'embrassant tendrement avant de lui ôter une petite neko de ses bras. La pauvre avait bien des bagages alors qu'une servante tenait une autre de ses filles dans les bras.

« Vient chérie, je vais te présenter. Voici Mélinda, c'est son bébé que j'attends et il est très très attendu ! Mélinda, voici l'une de mes femmes, Saikai ! »

Timide, la neko se présenta avant que l'ange ne présente le reste de la petite famille. Dans ses bras se trouvait une petite neko aux cheveux brun portant le nom d'Emika, dans les bras de sa femme une autre petite neko aux cheveux bleus, comme Sya, se nommant Shinobu et la servante tenait une petite bouille, sans oreille de chat, avec des cheveux rose, sa petite mi-déesse, Lussya !

« Tu veux en porter une ? » Dit-elle en tendant Emika vers la vampire, la petite neko observait Sya en bavant légèrement, observant sans s'y attarder la vampire. Les pauvres devaient être fatiguées du voyage après tout.

Caelestis était une puissante énigme pour Mélinda. Un Archipel prétendument utopiste, mais qui, par défaut, privait de son « utopie » la moitié de la population, puisque les hommes y étaient mal vus. Quoi qu’on en dise, et peu importe la manière dont on retournait le problème, Mélinda ne pouvait donner crédit à une nation qui encourageait la discrimination. Alors, certes, l’esclavage était une pratique hautement condamnable, mais Mélinda ne voyait guère cette pratique disparaître sous l’effet de la violence et de l’intimidation. Sya lui assurait vouloir un monde en paix, un monde où personne ne se ferait la guerre. Mélinda resta silencieuse, gardant pour elle le fond de ses pensées.

*Je veux bien que tu parles de paix, Sya, mais je sais que tu détestes les hommes. Même si tu ne veux pas les chasser comme les Tekhanes les plus extrémistes, tu participes à cette philosophie.*

On pouvait reprocher à Mélinda bien des choses, mais sûrement pas d’encourager les discriminations à raison du sexe. La vampire était du reste suffisamment lucide, et suffisamment proche du pouvoir, pour savoir qu’une « paix » n’existerait jamais avec Caelestis. L’Archipel était ancré dans des visions fanatiques et extrémistes qui étaient totalement inconciliables avec les Mijakiens. La vampire était du genre honnête et réaliste. Elle n’était pas de ces idéalistes rêvant de mondes meilleurs, et qui ne tenaient pas compte des réalités concrètes.

*Enfin, inutile d’en parler, je ne veux pas que ça perturbe sa grossesse... Ça, en revanche, c’est un véritable miracle !*

Mélinda observait encore distraitement son ventre. Elle devait toujours se faire à l’idée qu’elle allait avoir une fille biologique. Des filles vampiriques et adoptives, Mélinda en avait déjà, mais... Ça, c’était inédit. Bien sûr, en soi, elle aurait voulu être enceinte, sentir la vie pulser dans son ventre, mais elle saurait se contenter du beau bébé qui poussait dans le ventre de Sya. Pour elle, c’était une aubaine incroyable, un miracle exceptionnel !

Elle y songeait encore quand des coups résonnèrent à la porte. Surprise, Mélinda vit alors la famille celkhane de Sya débarquer !: Comme quoi, quand on parle du loup... Ou, en l’occurrence, du neko... Mélinda tiqua en voyant Saikai se rapprocher. Cette petite neko lui rappelait un peu ses nekos adoptives, Chocola & Vanilla, qui seraient d’ailleurs sûrement ravies d’avoir une petite-sœur à pouponner et à choyer. Mélinda vit ainsi Saikai et une servante amener trois petits bébés, confirmant le fait que Sya aimait les familles nombreuses. Mélinda les connaissait de nom, puisque Sya lui en avait déjà parlé : Emika, Shinobu, et Lussya. Elle sentit d’ailleurs, émanant de Lussya, un sang très particulier.

« Eh bien... Bonjour, Saikai. Je suis Mélinda Warren, mais je suppose que Sya a déjà dû te parler de moi. Elle ne tarit pas d’éloges sur toi ou sur Iinari, j’étais très impatiente à l’idée de vous rencontrer ! »

Elle prit entre ses bras l’un des bébés, Shinobu. Le petit bébé était recroquevillé dans des couvertures, et cligna des yeux. Mélinda sourit, et approcha son doigt de son nez, le caressant. En voyant cela, Shinobu leva ses petites mains, et ses minuscules doigts se crispèrent sur le doigt de Mélinda. Aucune inquiétude de la part de Shinobu, qui souriait même, visiblement très heureuse de rencontrer cette belle dame aux cheveux bouclés.

« Hihi, petite, petite... Tes filles sont très mignonnes, Sya, mais je ne peux pas prétendre être surprise. »

Si on avait encore un doute sur le fait que Mélinda aimait les enfants, celui-ci était désormais levé.

« Mais où est Iinari, d’ailleurs ? » s’interrogea alors Mélinda.

Bien des choses passaient au-dessus de Sya, la politique, ça en faisait partie. Elle savait ce qui était en jeu, pourquoi certaines guerres débuttaient mais bien qu'elle avait des solutions, elles étaient utopistes ou surréaliste. Mais laissons ça de côté, tôt ou tard, elles auront un terrain d'entente, une solution. Mais avec l'arrivée de l'une de ses femmes, finies les petites lingeries, elle adopta une tenue bien plus couverte pour accueillir sa petite famille. Saikai était enfin arrivée avec ses trois filles pendant que Mélinda accueillait la neko en son sein.

« Merci de votre accueille. Sya m'a beaucoup parlé de vous et ses amies ici mais je ne pensais pas vous rencontrer un jour. Pas ici en tout cas... »

Si Sya vivait à Caelestis en acceptant qu'il y ai encore des esclaves, c'était car elle savait qu'il y avait de gentilles personnes comme Mélinda. Mais sur certains points, elle partageait les idées des Celkhanes et de tuer ceux qui leur font du mal, surtout aux enfants. Mais elles n'étaient pas ici pour débattre sur cet éternel sujet de discorde. Shinobu entre ses bras, physiquement, c'était celle qui ressemblait à sa mère angélique, avec une pareille couleur de cheveux, nul doute de qui elle tenait ! Shinobu étant entre les bras de sa maîtresse, elle prit Lussya entre ses bras pour débarrasser la servante et retrouver sa petite déesse. Elle ne ressemblait pas autant à ses sœurs jumelles mais ça restait le fille de Sya.

« Iina-chan vit chez une de nos amies, elle gère elle aussi un harem, elle s'appelle Tinuviel ! »
« Elle vient chez nous de temps en temps mais la pauvre à un esprit trop... atteint donc elle finit par ne pas se sentir à l'aise en dehors de chez sa maîtresse, même en étant avec nous. »

S'il y avait deux personnes qu'elle aimait pourtant, c'était bien Sya et Saikai, sa femme et sa seconde moitié. C'était une histoire étrange mais Saikai et Iinari étaient une seule et même personne à l'origine mais avec ce qu'elle a vécu étant jeune, Saikai a créer Iinari dans son esprit, vivant caché derrière elle en étant esclave, quand elle a rencontré Sya, avec son aide, elle a réveillé Saikai et avec l'aide de Tinuviel, Sya avait deux femmes. Une avec qui elle partageait une vie plutot normal et une femme qui ne vivait que pour le sexe du matin au soir. C'est pour cela que Saikai accepte Tinuviel comme maîtresse pour sa « sœur » mais elle reste quand même contre l'esclavage. Enfin après Tinuviel a un harem mais elle n'était pas du genre à avoir des esclaves, des femmes, oui mais pas des esclaves. Sya vint poser sa fille sur le lit, faisant de même avec Emika, laissant Shinobu avec Mélinda pour le moment, car maintenant sa femme débarrasser, elle accueillait cette dernière à bras ouvert en l'embrassant tendrement. Un vrai baiser d'amour.

« Si tu savais comme je suis heureuse de t'avoir avec moi en ce moment. »
« Tu as toujours été très câline durant ta grossesse. Celle-ci ne fait pas exception. »
« Hum, non. Mais même, là, je suis avec toi, une chose que je peux pas toujours faire à cause de mes obligations. Mais là, c'est à la fois du travail et de la famille, hihihi ! »
« Vous savez, Sya cherche depuis longtemps à vous faire ce cadeau, après la naissance de nos filles, en sachant que j'acceptais qu'elle fasse ce genre de choses, elle a de suite pensé à vous. Vous verrez, quand vous allez tenir votre fille dans vos bras pour la première fois, malgré ses cris, son petit visage qui hurle, vous serez si heureuse. »
« Oui, elle va s'appeler Elizabeth ! »
« C'est un joli nom pour une petite. »

Quand on observait ses deux-là, on y voyait le grand amour, Sya était toujours heureuse avec ses maîtresses, ses copines mais là, il ne s'agissait pas d'un visage heureux sexuellement, juste du bonheur à l'état pur.

« Mélinda t'a fait préparer des choses, si tu veux des massages ou autres, tu peux tout lui demander ! »
« Merci, mais comme toi, je vais juste profiter de t'avoir avec moi, qu'on soit toutes ensemble pour le moment. »

Elles étaient heureuse mais il faut avouer une vérité, les devoirs de Sya, que ce soit son rôle de mère partout ou simplement d'être l'ange de la luxure ne lui laissait peu de temps chez elle, même en étant moins invoqué qu'avant, elle avait du mal à rester une journée entière avec sa petite famille. Mais Lust préparait déjà quelque chose pour la soulager et lui offrir plus de temps avec ses proches.
Pas besoin d'avoir des tenues affriolantes, une queue tendue ou tout un groupe de demoiselles voulant coucher avec elle pour rendre Sya heureuse, il lui fallait cette neko – ou sa seconde femme. Mélinda devait la comprendre, Vanilla la rendait heureuse après tout.

Mélinda fut assez surprise d’apprendre que la femme de Sya était... Chez Tinuviel.

« Tinuviel Lastrim ? »

Comme quoi, Terra était vraiment un monde petit. Mélinda ne connaissait pas personnellement Tinuviel, mais elle en avait entendu parler par le biais d’Alice. La Dame Rouge était une puissante elfe, dotée de pouvoirs magiques, et d’une grande fortune. Elle dirigeait un harem privé, y regroupant toutes ses amantes. Mélinda en était agréablement surprise, car, si Iinari et Saikai avaient comme amie une esclavagiste, leur rapprochement futur commençait bien. En effet, la vampire n’avait pas oublié que son principal objectif était d’obtenir un important regroupement familial. Elle estimait cela préférable pour Elizabeth, que sa fille puisse voir sa mère régulièrement, ainsi que le reste de sa famille. Trouver une maison à Mijak n’était pas très difficile, Mélinda en connaissait beaucoup, dans la capitale, qu’elle pourrait acquérir à cette fin.

Pour l’heure, elle laissait toutefois les deux femmes se saluer. Silencieuse, Mélinda observait la belle Shinobu, qui dormait entre ses mains. La vampire avait toujours eu un bon contact avec les enfants, ce qui en étonnait parfois certains, compte tenu de sa nature vampirique. Mais Mélinda était une femme au tempérament très calme, qui ne s’énervait pas facilement, et dont le rythme cardiaque apaisé devait calmer les enfants. Et, au-delà de ça, elle avait une peau d’une grande douceur.

« Bien. Je suis ravie de te voir, Saikai, sincèrement. Comme tu l’as compris, j’attends avec impatience l’enfant de Sya... Mais, si je voulais te voir, c’est aussi pour que nous puissions discuter de votre avenir. »

Elle résuma à Saikai ce qu’elle avait déjà expliqué à Sya sur Caelestis, avant de conclure :

« Sya compte avoir beaucoup d’enfants, et je veux que sa famille puisse avoir l’occasion de se regrouper sous un même toit. Elizabeth sera autant ma fille que celle de Sya, et il m’est inconcevable de la voir grandir loin de sa mère. Et puis, comme tu le sais sûrement, Sya est très proche d’une Archimage mijakienne très bien placée, Samara. Ce que je veux dire, c’est que je peux vous trouver une maison, au sein de la capitale mijakienne, où vous vivrez en paix, avec le statut de citoyennes impériales, et où personne ne pourra vous faire du mal... Ce qui est bien moins sûr à Caelestis. »

Si Saikai vivait régulièrement sur Caelestis, elle devait savoir que l’Archipel volant vivait continuellement dans une propagande militariste.

« Aux yeux des Celkhanes, des gens comme moi, ou comme Tinuviel, sont bonnes à être enfermées. Loin de moi l’envie de briser votre bonne humeur, mes beautés, mais, si jamais les Celkhanes apprennent que Sya a donné naissance à la fille d’une esclavagiste mijakienne, vous serez mal vues. »

Mélinda se tut encore, et reprit finalement, pour conclure :

« Voilà ce que je vous propose, mes chéries. À vous d’y réfléchir, maintenant, je ne vous forcerai jamais la main. »

Ha le bonheur. Sya était avec sa neko chérie, pouvant la câliner toute la journée si c'était possible, même si cela n'apportait rien de sexuel, elle pourrait le faire facilement. Oui, par amour Sya pouvait laisser le sexe de côté, un exploit pour l'ange de la luxure. Mais que voulez-vous, l'amour offre tant de chose. Mais dans ce petit cocon de bonheur, Mélinda saisie sa chance pour poser la même question qu'elle avait posé à Sya juste avant son arrivée. Saikai se montra calme et silencieuse entre les bras de sa femme angélique. Elle était bien consciente de certaines choses, de cette menace qui pesait avec les différentes tensions entre Caelestis et Mijak, entre autres. Mais elle était fière d'être une citoyenne Celkhane même si parfois les méthodes pouvaient être brutale, ce serait débile de cracher dessus. Elle aurait aimé les connaître plus tôt et les voir la sortir de son enfer.

« C'est gentil à vous, je sais que vous êtes différentes des autres esclavagistes, Sya me parle assez de vous pour le savoir. Si je n'ai rien contre vous, je suis contre l'esclavagisme. Sya y trouve son bonheur, je ne la juge pas, les gens ont droit d'avoir leur opinion. Si vous êtes gentille avec vos... esclaves, que vous vous comporter comme une mère avec les enfants, je n'ai pas eut cette chance. »
« Sai-chan... »
« Ca ira, Sya... J'ai été arraché des bras de ma mère alors que j'étais toute petite et bien vite, j'ai connu ce monde, non pas celui de vivre en cage comme un animal. Mais celui de vivre comme un jouet sexuel. J'ai vécu des choses que je ne souhaite à personne d'autres. À cela, j'ai eu droit à bien des expériences sur moi. Pour survivre à cela, j'ai dû me fabriquer une autre personnalité, celle d'une petite fille qui acceptait son sort, qui était une esclave sexuelle et qui trouvait ça normal. Ça a été la seule façon de garder un semblant de personnalité enfouit dans ma mémoire. J'ai grandi comme une... comme un objet, me nourrissant que de semence humaine. Je n'ai pas eu droit aux câlins de ma mère, de pouvoir jouer avec ma sœur, de me faire des amis, de vivre des choses normal. Caelestis n'est peut-être pas parfait, j'en ai conscience mais j'aurais aimé que ses filles viennent me sauver et je suis fière de voir combien d'enfant comme moi elles tirent des bras de personnes qui trouvent ça normal d'exploiter des enfants dans cet univers juste parce qu'ils ont l'argent ou le pouvoir. Je n'ai rien contre vous et j'apprécie votre hospitalité mais je ne veux pas que mes filles grandissent en se disant qu'il est normal d'avoir un esclave comme on a un chien. »

Si elle avait été calme et sérieuse, évoquée, son enfance ne fut pas facile et elle se tourna vers Sya, tournant le dos à Mélinda pendant qu'elle relâchait doucement la pression pendant que Sya la serrait dans ses bras. Elle était sincère, l'offre de Mélinda était généreuse et elle était d'accord sur le fait qu'un enfant doit grandir avec ses parents. Mais elle ne peut pas vivre dans un pays qui autorisait de ce genre de monstruosité. Elle changera peut-être d'avis tôt ou tard mais Mélinda comprendrais maintenant que convaincre Sya était une chose, mais convaincre Saikai en était une autre. Toujours dos à la vampire, Saikai reprenait après avoir évacuer un peu de stress.

« Je suis navré de vous parler comme ça... Vous êtes gentille de nous proposer cela alors que je ne vous connais même pas mais... Même si vous n'êtes pour rien dans ce que j'ai vécu, pour moi, un esclavagiste est un esclavagiste. J'aurais eu une meilleure vie si je serais tombé sur vous mais on ne change pas le passé. Sans la venue de Sya, je serais toujours enfermé dans une cave à subir les allées et venue de parfait inconnu. Je lui dois tout et même si je sais qu'elle serait sûrement favorable à votre offre... Je ne peux pas... »

En vérité, elle aurait fini chez Tinuviel comme l'elfe les avaient tiré de cette cave dans ce lycée mais il n'empêche que même si elle serait mieux chez l'elfe que dans cete cave, son passé reste le même. D'autant plus que la neko savait certaines choses sur Mélinda, une de ses voisines avait une sacrée dent contre la vampire et même si elle n'a jamais expliqué pourquoi, les rares fois où son travail l'avait appeler pour des missions la concernant, la gentille maman Suki était devenue silencieuse, froide et en colère même si elle ne disait rien pour ne pas faire peur à ses filles... Mais pour en revenir à l'offre généreuse de Mélinda, elle ne pouvait être acceptée si facilement.

Saikai lui expliqua, sans trop de surprises, qu’elle avait eu un passé traumatisant, et qu’elle ne voulait pas vivre à Mijak, préférant la vie à Caelestis. Mélinda, qui ignorait que Saikai était proche de Suki Tetsuhiko, resta silencieuse pendant les explications de la femme. Si Saikai était têtue, Mélinda l’était tout autant, et elle ne comptait pas lâcher le morceau si facilement ! Saikai allait pouvoir constater une autre partie de la force de Mélinda, quelque chose que Sya n’avait sans doute pas encore eu l’occasion d’apercevoir jusqu’à présent : sa verve. Souriant lentement, Mélinda décida de surprendre Saikai en révélant sur elle-même quelque chose qu’elle disait rarement, même si Sya avait pu, auparavant, en entendre parler :

« J’ai jadis été une esclave, Saikai. Moi aussi, ma mère ne m’a jamais fait de câlins, elle est morte en me mettant au monde. »

Mélinda comprenait très bien la souffrance de Saikai, et continua à parler, sans chercher à prendre la neko dans ses bras, ou à la réconforter.

« Mon père, qui avait sombré dans la folie, a vu en moi un monstre. J’ai passé mes quinze premières années dans une cellule, fouettée, humiliée, pissant et chiant dans un seau en bois, restant pendant des heures avec l’odeur de mes propres excréments. Mon propre frère me fouettait régulièrement, me reprochant d’avoir tué sa mère. La souffrance, l’humiliation, le manque d’amour, je sais ce que c’est. Je connais très bien les mauvais penchants de l’esclavage, les abus que cette pratique engendre... »

La vampire se tut pendant quelques secondes, et reprit à nouveau :

« Je suis devenue esclavagiste contre ma volonté. Initialement, je voulais libérer tous les esclaves de mon père... Mais ils ont tous refusé. Si je faisais ça, je les vendais à des démons, ou je les envoyais tout simplement à la rue, où ils auraient fini par mendier, et par se retrouver emprisonnés, le vagabondage étant un délit dans l’Empire. Je suis donc devenue esclavagiste pour les protéger. »

C’était aussi simple que ça, et sa position n’avait jamais évolué sur la question... Ou, plutôt, elle n’avait jamais régressé.

« L’esclavage n’est que la traduction de quelque chose de bien plus profond, Saikai, qu’on retrouve ici à Caelestis, sous des formes différentes. L’Homme, au sens général du terme, est naturellement fait pour se soumettre, que ce soit aux Dieux, à l’État, à l’armée, à la loi... Je ne connais pas un seul système au monde qui ne fonctionne pas sous une forme quelconque de soumission. Je comprends que tu aies été traumatisée par ce que tu aies vécu, Saikai, mais... Tu t’es rapprochée de Tinuviel, non ? Et tu ne la hais pas, n’est-ce pas ? pourtant, à sa manière, Tinuviel pratique aussi l’esclavage. »

Mélinda n’était pas une idéaliste forcenée rêvant de changer le monde, mais, à sa manière, elle tentait de faire évoluer les pratiques. N’en déplaise aux hystériques celkhanes, elle trouvait sa méthode plus efficace que le reste. Lucide, elle savait surtout qu’abolir l’esclavage n’était pas une réponse appropriée, ce n’était qu’un coup d’annonce, de la poudre de perlimpinpin, car la soumission resterait, sous une forme différente.

« Il faut envisager tous les aspects de la question, Saikai. Je suis une esclavagiste, mais j’offre à mes esclaves protection et confort, tout en m’opposant contre les abus et les mauvais traitements. Et, comme je l’ai expliqué à Sya, nos familles ne peuvent pas grandir séparément. Mijak et Caelestis sont en guerre. Et, au-delà de ça, je ne peux pas me rendre sur Caelestis, ou envoyer ma famille là-bas, car je ne suis pas en sécurité là-bas. »

Elle croisa alors les bras, et termina son monologue :

« Alors, que faire, dis-moi ? Sya a une famille à Caelestis, et une autre à Mijak... Si nos familles ne se regroupent pas, elles vivront chacune de leur côté, et, personnellement, je trouverai ça un peu dommage... »

C'était plus ou moins facilement devinable ce genre de passer, on peut juste se dire que c'est inhumain de voir ses semblables comme des objets à vendre mais outre cette idée, Caelestis est un endroit où les anciennes esclaves peuvent dormir sans craindre de se faire enlever et revivre leur cauchemar passé. Il était donc normal que Saikai voit en Caelestis ce qu'elle voulait, un endroit où ses enfants ne risquaient pas d'être enlevé et pour être vendu, voir pire, à des gens qui se croyaient tout permis. Sya partageait cette idée, bien sûr, elle voulait que ses filles grandissent loin de tout danger mais la notion d'esclave, elle la comprenait aussi un peu. Elle ne voit pas le mal dans l'esclavage, elle est l'esclave de sa déesse, de Mélinda, c'étaient deux bons exemples. Après, il y a de mauvais exemples en esclavages, si elle a une haine profonde des hommes, cela lui vient de certains maîtres, ce n'était pas innée cette haine.

Saikai comme Sya écoutait Mélinda racontait son passé, une chose que Sya ignorait car elle n'a jamais cherché à le savoir. Son harem, sa fortune ? Elle a dû faire les bons choix pour y arriver dans sa vie de vampire. Jamais elle n'avait pensé que cela venait de son père. Silencieusement, la petite famille écoutait les paroles de la vampire, Sya observait ses filles en l'écoutant, se demandant leur vie ici ou à Caelestis ?

« Moi aussi je trouve ça dommage... Mais... Je peux rester seule avec Sya un moment ? »

Une envie d'en parler entre femmes, entre mères, l'envie de passer un peu de moment avec sa femme après cette absence aussi. Sya récupéra Shinobu en la gardant dans ses bras et une fois seules dans leur chambre, il était temps de parler sérieusement. Même si la discussion démarrait en silence, sans savoir quoi dire entre elles.

« Moi non plus je ne savais pas quoi répondre... J'ai peur de ce que Mélinda a évoqué mais évidemment que je veux que nos filles soient en sécurité... Caelestis me semblait une bonne idée et maintenant... »
« Nous avons nos amies là-haut, nos vies. Cela fait à peine un an que nous vivons en tant que Celkhane. Je voyais déjà nos filles grandir... Si nous partons, on ne verra plus Suki, ni Rinako, et Holy et Kity seront attristé de ne plus voir nos filles. »
« Je sais mais... comment veux-tu que l'on change les mentalités ? Je suis d'accord avec les principes de Caelestis, pour moi, on devrait choisir de servir ou non une personne. Mais quand je vois que les gens n'ont parfois ni le choix et que tout le monde n'est pas comme Mélinda, je ne peux pas en vouloir aux Celkhanes. »
« Qu'est-ce qu'on fait alors ? J'ai accepté que tu donnes naissance à d'autres enfants car j'ai bien vu le... le pouvoir qu'avait un bébé sur ses parents. Tu te souviens de la tête d'Iinari lorsqu'elle a vue nos filles pour la première fois. Pendant trente bonnes secondes, elle a tenu Shinobu dans ses bras, comme une vraie maman avant de te faire de drôle de proposition. »
« Oui, avec le temps, je suis sûre qu'elle deviendra une vraie maman. »
« Quoi qu'il en soit, l'idée de me rapprocher de Mélinda pour que tu puisses voir ta fille ne me gêne pas, les filles pourront voir leur petite sœur comme ça. Mais vivre ici, à Mijak... Même sans parler de cette ville en particulier, je... je ne sais pas... »
« Et si nous cherchons une autre ville hors Caelestis mais pas à Mijak ? »
« Mélinda a évoqué le fait que tu sois proche. »
« La magie permet bien des choses. Caelestis bloque bien des choses magique mais je suis sûr qu'il ne serait pas si difficile de relier cette pièce à un autre endroit de Terra. »
« Tu penses à quel endroit ? »
« Je ne sais pas, un endroit sans esclave... Il y a Zon'da, c'est une ville de terranide anciennement esclave. Une sorte de Caelestis terranide sans le côté lutte anti-esclave. Tant que les esclavagistes ne s'y approchent pas, je crois qu'ils ne font rien. Mais c'est un endroit froid. »
« Hum je ne sais pas si les filles s'y habitueront au froid ? Mais tu ne risques rien ? Nous, on est neko mais tu es une ange, tu serais bien vue ? »
« Je ne sais pas mais je pense que ça irait. Il y a Edoras sinon ? Tékhos sans la technologie et il paraît que la reine interdit les esclaves en ville. Il paraît que même les esclavagistes évitent cet edroit car elle impose la liberté de quiconque sur ses terres. Les maîtresses et maître n'ont aucun droit en ville, si une esclave fuit, il est interdit de la rattraper. C'est ce qu'on m'a dit. »
« Je ne sais pas... C'est vraiment l'idée de quitter nos amies qui me chagrinent... Quand tu dois accoucher ? »
« Sha m'a dit que cela prendrait une semaine donc il me reste encore quatre jours. »
« Quatre. Ce qui veut dire cinq car tu passeras ta première journée à dormir. »
« Tu auras décidé à ce moment, tu crois ? »
« Je ne sais pas, mais ça nous laisse un peu de temps pour y réfléchir. »
« On pourrait toujours demander à Maman ? Elle pourrait nous conseiller ? »
« Elle habite aussi Mijak, je ne pense pas que son avis diffère de celui de Mélinda... »

Saikai vit la tristesse de Sya en prononçant cette phrase, elle tenta donc de se rattraper un peu.

« Cela dit, je ne l'ai pas revu depuis la dernière fois. Les filles pourront peut-être rencontrer leurs petites sœurs ? »
« Bonne idée ! Vous êtes contentes mes chéries ? Vous allez voir vos petites sœurs, Angie et Hellène ! »

Une drôle de famille car les filles de Samara sont à la fois petites sœurs et tante des trois premières filles de Sya mais qui a dit que Sya avait une vie simple ? Il faut espérer que la démone saura faire pencher la balance d'un bon côté. Comme Saikai l'avait dit, il restait au moins cinq jours pour faire un choix, tout pouvait encore arrivée. Sya n'a plus qu'à faire venir sa mère et ses filles.

« Mes félicitations en tout cas, ce rituel était très réussi.
-  Je n’y ai pas joué un rôle fondamental, nuança Mélinda.
-  Quand même... Toi et Sya avez accompli beaucoup de choses aujourd’hui, bien plus que ce que vous pensez. Enfin, je devrais aussi inclure Vanillia, vu que ta femme a également contribué à cela.
-  Que veux-tu dire ? »

Assise sur un fauteuil, Mélinda était encore assez partagée. Pour elle, il n’y avait pas d’autres options que de regrouper la famille sous le même toit. Elle ne pouvait pas avoir une partie de sa fratrie qui vivrait à Caelestis ou à l’autre bout du monde ! Samara, de son côté, se tenait debout, déambulant à droite et à gauche. Elles étaient toutes les deux dans une agréable pièce, avec plusieurs bibliothèques, et un feu de cheminée qui crépitait dans son âtre. Sha disposait réellement d’un immense château, une propriété gigantesque. Mélinda en était plutôt surprise, car, aux dernières nouvelles, la demeure de Sha se limitait à un simple temple, certes impressionnant, mais loin d’égaler cette superficie.

Samara poursuivit ses explications :

« Sha est en train de récupérer ses pouvoirs et ses souvenirs. Elle redevient la puissante Déesse qu’elle était jadis... Et la réussite de ce rituel ne peut que l’encourager. Ce qu’elle a fait, Mélinda, c’est incroyable, tout simplement.
-  Je sais... Et je suis prête à la remercier ! Même si je ne sais pas trop ce qu’une Déesse comme elle peut bien vouloir... »

Il y eut un léger moment de flottement, avant que Samara, avec un léger sourire, ne lui réponde :

« Un accès gratuit et illimité à ton harem. »

Les yeux de Mélinda s’écarquillèrent légèrement, puis la femme sourit :

« Ça, c’est possible. »

De fait, pour accomplir ce rituel, Sha avait utilisé la magie rose, et Mélinda ne pouvait pas prétendre que la Déesse était une mauvaise amante. Et puis, si cela lui permettait de se rapprocher d’une Déesse, elle n’allait sûrement pas être contre ! Toutefois, et même en sachant l’appétit sexuel de la Déesse, Mélinda était suffisamment lucide pour savoir qu’on ne lui disait pas tout.

« Pourquoi Sha accepte-t-elle à ce point de m’aider ? Qu’est-ce que j’ignore ? »

Samara la regarda à nouveau, et, encore une fois, elle se ménagea le temps de répondre.

« Tout cela est... Je suppose que tu le sauras tôt ou tard, Mélinda, mais Sha s’intéresse de très près aux Warren.
-  Oh... Et pourquoi ça ?
-  Ton père, Adam Warren, était proche de l’ancien Empereur déchu, le Roi Cramoisi. »

Pourquoi est-ce qu’elle lui parlait de ça ? Interloquée, Mélinda cligna des yeux, avant de lui répondre :

« Mais... Le Roi Cramoisi est mort. »

Elle était née après la Guerre Civile, après que la démence du Roi Cramoisi ait conduit une partie de l’Empire à se soulever contre lui et contre son autorité. L’Empereur avait été vaincu, et, aux dernières nouvelles, il était mort. Mélinda savait que, dans ce conflit, les Warren avaient tout perdu, car ils avaient choisi de soutenir le Roi Cramoisi. Mais pourquoi parler de ça ?

« Ce n’est pas aussi simple, Mélinda, je... »

Samara, qui s’était assise sur un fauteuil pour lui parler, se tut brusquement quand Sya et Iinari entrèrent. Mélinda sut alors que cette conversation reprendrait pour plus tard. Sya et Iinari étaient visiblement confuses, elles aussi, mais, avant qu’elles ne puissent faire quoi que ce soit, Samara les invita à s’asseoir sur ses genoux, en déposant préalablement leurs enfants dans leurs poussettes, ou sur un fauteuil.

« Ma belle Sya, tu es vraiment incroyable, tu sais ! Ce rituel n’aurait jamais été possible sans tes capacités magiques exceptionnelles ! »

Samara n’hésita pas à l’embrasser, tout comme Iinari, ses mains câlinant leurs têtes et leurs cheveux.

« J’espère que toi et ta petite portée avez fait bon voyage, Iinari... »