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Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 27 août 2024 21:04
par Korë Grémorya
On la promenait dans une cage en fer montée sur charrette. Une prison mobile par tête ! La bardesse ne trouva aucun endroit où s'asseoir ; c'était fait exprès, histoire de rendre le transport le plus inconfortable possible avec les irrégularités de la route...
Bravo, Korë. Bravo à toi.
Elle avait été stupide - non, plutôt conne. Sa situation, la Wyvérienne la méritait. Enfermée à côté d'un sale type autrement plus méritant que sa petite personne. Le démoniste la toisait depuis sa prison. Comment faisait-il pour avoir l'air aussi à l'aise dans un espace aussi restreint ? On les escortait ils ne savaient où ; on les avait fouillés avant de leur confisquer leurs biens. Korë ne possédait plus qu'un seul instrument : sa voix. Et elle refusait de l'utiliser pour répondre à cet humain maléfique !
Une héroïne, moi ? Alors que le seul moyen que j'ai trouvé de préserver la vie des autres aura été de leur offrir le spectacle de mon corps en mouvement...
Elle fronça les sourcils.
Non : je ne suis qu'une pauvre sotte en mal d'affection. Tout juste bonne à jouer pour mieux se faire monter dessus.
La bardesse baissa les yeux sur ses poignets alourdis par des fers.
Que penseraient ses congénères en la découvrant ainsi ?
Yllanova Iarraleï Ravawynn Eilsys, de son vrai nom, préférait ne pas y réfléchir...
De la part d'un soldat à la patience limitée, le démoniste eut droit à une sévère injonction. Korë comprit alors qu'elle avait bien fait de ne pas ouvrir la bouche. Elle n'avait déjà pas l'air très intelligente, avec son séant et ses cuisses souillées...
Continuer à ne rien dire.
Et à conserver le peu de dignité qui lui restait.
Le petit jeu d'intimidation par le regard du démoniste attisa la frustration du soldat qui s'était jeté sur les barreaux en désespoir de cause. Cela ne parut pas déranger la marchandise humaine. Il se contenta d'émettre un commentaire déplaisant sur l'attitude de la garde avant de mettre vicieusement en avant le trop plein de fluide qui "décorait" les cuisses de la Wyvérienne.
Ce n'est qu'un détail à côté de l'horreur qui nous attend tous.
D'une oreille distraite, Korë écoutait les gardes se quereller. L'un d'entre eux avait vraisemblablement cherché à dépasser les bornes. Son collègue, ambitieux, quéreur d'une promotion, avait reçu des ordres du général en personne et s'était vu forcé de le recadrer non sans recourir à la menace verbale.
Je ne dois pas choisir de camp. Cette mésaventure doit me servir de leçon. Je dois observer discrètement mon entourage et me taire jusqu'au bout. Peu importe ce qui m'arrive : les autres ne doivent pas savoir ce que je pense. Inutile de leur donner plus de pouvoir qu'ils n'en ont déjà sur moi.
La Wyvérienne pensait tout particulièrement au démoniste qui, elle l'avait remarqué, cherchait souvent à capter son regard. Ce contact visuel la répugnait. Ce fourbe la mettait mal à l'aise, et le mieux à faire était tout simplement de ne pas entrer dans son jeu malsain.
Je ne le fascine pas : je l'amuse à mes dépends.
Elle tourna son regard carmin vers le soldat en quête d'une promotion. Il avait attiré son attention dans l'espoir de lui remettre un mouchoir, comme le démoniste avait fait remarquer l'absence de ce geste quelques secondes plus tôt. Korë hocha la tête avec un soupçon de reconnaissance et prit délicatement le papier entre ses doigts. Indifférente aux regards des autres, faisant le vide dans son esprit, elle s'essuya lentement les jambes. Elle se comportait comme quelqu'un obéissant simplement à une directive, avec des gestes mécaniques.
Qu'avait-elle de mieux à faire durant le trajet ? Protester vis-à-vis de son état de détention ?
Ha ! La Wyvérienne savait l'entreprise parfaitement inutile. Cette prison mobile n'était pas un endroit adapté à la défense.
Le démoniste ne l'ignorait pas non plus.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 30 août 2024 09:59
par Maurice Malné
Un long trajet vers de futures geôles. Une retombée de l’adrénaline suite aux intenses événements au sein de la taverne. Le cahotement régulier de la charrette. Il était inévitable pour Korë de sombrer dans le sommeil. Même dans un espace si inconfortable qu’une cage en mouvement.

Bien entendu, Maurice s’endormir lui aussi. Mais en tant que démoniste, il avait une capacité de contrôle qui lui permit de faire une rencontre même en étant enfermé et ferré. Le domaine onirique échappait aux lois physiques qui muselait ses pouvoirs. Maurice put alors entrer en contact avec un démon des rêves et des cauchemars. Mais surtout passer un contrat avec celui-ci.

C’est ainsi que Korë « s’éveilla ». Elle faisait face à une tour renversée. Donc qui s’enfonçait dans le sol. Une vision étrange d’un trou béant dans un sol plat sans détails. Car, si la rêveuse avait été consciente, elle aurait deviné que cette absence de détails était suspecte. Mais elle rêvait et c’était donc parfaitement normal.

Plusieurs éléments seraient importants si Korë acceptait de répondre OUI à chaque étape…

VÊTEMENT : elle portait une longue robe.
RAPPEL AU REEL : à l’intérieur de sa cuisse se trouvait comme une petite tâche de nacre. Comme une goutte de cire. Comme un bijou. (la façon qu’avait son cerveau de lui dire qu’elle avait été souillé. Que le mouchoir n’avait pas tout essuyé. Mais la puissance du rêve écrasait la puissance du réel…)
AMBIANCE : romantique.

Mais trêve de cet odieux petit résumé en majuscules qui devrait revenir encore trois fois par la suite. Dépendant des choix de la bardesse pondeuse. Retour à une forme littéraire. Costumons ce texte pour dresser ce petit théâtre dans laquelle la demoiselle danserait, emmenée toujours plus profondément, reliée à des fils dont elle ne sentirait ni le poids ni la tension. Le marionnettiste dissimulé en coulisses, son rictus aux lèvres.

Car de Maurice ? Point. La belle et innocente (nous costumons, bien entendu que tout le monde connaît la débauche de la « princesse ». Mais elle doit jouer son rôle) après avoir découvert ce trou énorme dans le sol, cet escalier en colimaçon permettant son exploration, sentira un poids dans son dos. Une présence. Un homme en armure touché par la lumière divine. Un véritable héros comme en sont décrits dans les grandes sagas chantés au coin du feu d’une taverne. Le Général Erick en armure intégrale.

Général Erick : « Milady Korë, permettez-moi de vous proposer mon bras pour vous emmener dans votre chambre plus bas. Ce serait un véritable honneur pour moi d’accomplir cette quête. Elle ajouterait à mon prestige. »

Et il posa un genou à terre, récupérant délicatement la main de la belle pour un baise-main des plus chastes. Il ne pouvait y avoir d’échange intime. Encore moins de sexe. C’était la vision d’un héros vu depuis une adolescente. La naissance d’une idylle. Le début d’un amour grand et pur. En somme, rien de possible dans la réalité. Un fantasme. Mais ce devait être la première marche à descendre pour que le plan du démoniste fonctionne. Elle devait dire OUI. Si elle ne le disait pas, le contrat passé avec le démon du rêve et des cauchemars serait brisé. Et alors Maurice ne pourrait souiller et transformer cette jeune femme aux yeux de sang… Et il la voulait. Elle devait dire OUI. L’écrire en lettres noires dans la trame de son destin.

La suite n’avait que peu d’importance. Il pouvait se passer ce qu’elle désirait dans le lieu de son imagination. C’était son rêve. Tout ce qui importait était qu’elle dise OUI. Qu’elle accepte la proposition du Général Erick tout habillé dans son armure. Qu’elle accepte son bras. Qu’elle descende l’escalier en colimaçon. Qu’elle entre dans une grande chambre de princesse au premier cercle souterrain. Tout le decorum dépendrait d’elle. Elle pouvait rêver d’un baiser. Elle pouvait même le demander. Mais le Général Erick lui refuserait. Son code d’honneur lui interdisait. Bien qu’à demi-mots, il pourrait avouer vouloir céder à pareille envie. Mais il ne pouvait pas. Alors elle s’allongerait dans son lit à baldaquin et s’endormirait (oui, dans le rêve) pour être testé à nouveau. Pour continuer à descendre toujours plus profondément. Vers la dégradation de son âme. Vers la souillure. Vers la transformation tant souhaitée par le démoniste.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 30 août 2024 15:55
par Korë Grémorya
Les geôles ne se trouvaient pas à côté. Il y avait beaucoup de chemin à faire avant d'y arriver. A tel point que Korë céda finalement à l'appel du sommeil. Elle pouvait tout à fait dormir debout que cela ne la dérangerait pas. Une fois, dans une auberge, elle avait bien réussi à s'endormir avec un amant - et pas des plus léger ! - sur le dos. Un goret passablement alcoolisé, pour ainsi dire, qui s'était abandonné à la fatigue alors que sa trique trempait encore dans le grâcieux postérieur de la Wyvérienne...
Comme cette fois-là, la bardesse ne s'était pas vue partir.

Où suis-je ?
Ses yeux rouges s'étaient ouverts sur un panorama des plus étrange. Il y avait là une tour complètement retournée que vomissait le ciel. La tête de l'édifice disparaissait dans le sol, à travers un énorme trou creusé dans un sol dénué de tout relief...
Est-ce un rêve ?
Le genre de rêve qu'on a l'impression de vivre ?
La Wyvérienne baissa les yeux sur son corps. Elle portait une robe plus longue qu'elle n'en avait jamais revêtu auparavant. Le genre de vêtement qui ne lui ressemblait guère. En sus de cela, quelque chose la démangeait au niveau de l'intérieur d'une cuisse. Korë ignorait quoi, précisément, mais elle avait l'impression que c'était là le fruit d'une bêtise récemment commise...
Je me sens... bizarre.
Coupable, et peut-être plus émotive qu'à l'accoutumée.
Curieuse de nature, elle s'approcha tout près du trou et vit un escalier descendre en spiral le long de la paroi. Qu'y avait-il en bas, en dehors de cette obscurité abyssale ? Korë n'avait pas peur de s'y rendre : elle était dans un rêve et, en conséquence, ne risquait pas de se faire avaler à jamais...
Ses petits pieds en caressèrent les marches. Elles n'étaient pas usées ; elles ne possédaient pas plus de détail que ce sol qui s'étendait à l'infini autour de l'orifice gargantuesque. En entamant sa descente, Korë ne fit plus du tout attention à lui. En revanche, la Wyvérienne sentit soudain une présence dans son dos. Elle s'immobilisa, se retournant dans le même mouvement. Un être béni par la lumière l'accompagnait ! Un homme de bonne stature, impressionnant autant par sa force que par sa beauté. La réplique exacte du Général Erick, remarqua, non sans surprise, la pseudo princesse.

- Vous, ici... ?

C'était comme si son charme se retournait contre elle. Korë n'en dit pas plus. Le Général l'autorisa à lui prendre le bras avant de poser un genou à terre, de lui attraper la main et d'y déposer un baiser. Toute émoustillée par ce contact, elle porta l'autre main à ses lèvres.
Qu'est-ce qui se passe ? J'ai le cœur qui palpite si fort, en sa présence !
Elle accepta sa compagnie, bien entendu !
Comment aurait-elle pu la lui refuser ? Quel genre de fille aurait eu l'indélicatesse de le repousser après pareille approche ?
Il avait dit qu'une chambre se trouvait plus bas, et qu'il comptait l'y emmener sous prétexte que cela ajouterait à son prestige.
Korë n'en avait cure, de ce motif. Ce beau mâle lui faisait envie. Elle était attirée par sa lumière, par sa prestance. Elle était comme un papillon de nuit à proximité d'une lampe ; pas question de s'en détacher avant d'y avoir goûté !
Ils descendirent donc, le bras délicat de Korë glissé dans celui du héros. Avec lui, elle arrivait à voir les marches sous ses pieds et au-delà. Sa lumière leur ouvrait la voie. Au bout d'un certains temps, ils s'arrêtèrent devant une lourde porte en chêne. Elle donnait sur la fameuse chambre. Une suite royale ! Une pièce majestueuse, éblouissante et extraordinairement meublée. Elle était d'un blanc d'une pureté incroyable. Il y régnait paix, amour et tranquillité. Un endroit pour le moins inspirant, avec ce grand lit à baldaquin qui trônait en son centre.
Une couche à partager avec l'élu de son cœur.
La fausse princesse se tourna vers l'intéressé.

- Chevalier, souffla Korë en ancrant amoureusement ses prunelles dans les siennes. J'aurais... une autre requête à vous proposer. (Elle s'écarta de l'ouverture afin de lui exposer le lit.) Je dois - et je souhaite - vous le demander... (Elle le prit par les mains.) Embrassez moi.

Il la regarda avec tendresse, mais sans lui fournir de réponse.
Elle se dressa sur la pointe des pieds. Il était trop grand pour que, même dans ces conditions, Korë puisse ne serait-ce que frôler ses lèvres.

- Embrassez moi, insista-t-elle, et passez cette prochaine nuit à mes côtés.

Toujours pas de réponse.

- Et bien... ?

Avec de la tristesse dans les yeux, il secoua la tête.

- Je ne puis, Milady.

Ses doigts chaleureux lui caressèrent le front, repoussant sa frange d'un bleu très pâle.
Korë, coupée dans on élan, en conçut une intense déception.

- Nos positions nous l'interdisent, enchaîna-t-il. Je ne vous suis point destiné. Je n'ai pas le droit de vous aimer.

- Cela n'a pas de sens...

- Pourtant, c'est ainsi que cela doit se passer.

A aucun moment il n'avait franchi le palier. Sa mission s'achevait ici. Korë le regarda remonter les marches et l'abandonner là, seule, dans cette chambre trop vaste. Il disparut dans les ténèbres sans même s'être retourné une seule fois...
Où ai-je fauté ? Pourquoi la vie est-elle si injuste ?
A regret, la Wyvérienne referma la porte. Les yeux baissés, elle se dirigea vers le lit. Toujours trop grand pour elle seule, oui. Rien n'avait changé. Pourtant, ce luxe était devenu très vite insipide, à ses yeux. Korë s'allongea dessus.
Pourquoi mon cœur me fait-il autant souffrir ?
Et cette maudite cuisse qui continuait à la titiller !
Malgré ces inconvénients, la conscience de la bardesse s'évanouit.
Elle s'était endormi dans son rêve.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 31 août 2024 17:45
par Maurice Malné
Korë avait dit OUI. Elle avait accepté de commencer à plonger d’elle-même vers la corruption préparée par un démon et un démoniste. Inévitablement, une partie d’elle cherchait à comprendre. Elle se savait dans un rêve mais préférait le vivre. Elle avait des pulsions et cela plaisait à Maurice. Ça allait surement être très (trop ?) facile de la corrompre. Peut-être. Mais ses yeux couleurs de sang l’obsédait de plus en plus…

Il était maintenant temps de descendre encore plus profondément. Mesdames et messieurs, le programme pour deuxième cercle souterrain.

VÊTEMENT : elle portait une jupe.
RAPPEL AU REEL : le « bijou » de nacre est devenu trois. Toujours à l’intérieur de la cuisse. Les trois points forment désormais une ligne qui tend vers le sexe derrière une petite culotte blanche.
AMBIANCE : érotique.

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On toque à la chambre royale. Un premier coup hésitant. Puis trois coups assumés. A nouveau, il faut que Korë fasse le choix d’ouvrir à l’inconnu. Elle doit quitter le cocon protecteur de cette chambre romantique. Si elle ouvre cette grande double porte rehaussée de motifs en or, elle découvrira à nouveau le Général Erick. Il est revenu.

Général Erick : « Je… j’ai réfléchi. Votre proposition n’a eu de cesse de me torturer l’esprit. S’il est vrai que nos positions nous interdisent ce genre d’acte, rien ne nous empêche de nous retrouver par hasard dans les thermes, n’est-il pas ? »

Un scénario qui pouvait difficilement sauter de ses rails. Korë avait demandé la première à se faire embrasser. Et voilà que le beau chevalier revenait pour offrir une seconde chance. Certes, il ne l’avait pas avoué. Mais cela se trouvait dans le sous-texte. Sans compter le fait qu’il n’y avait pas que les vêtements de Korë qui avait tendance à disparaitre pour exhiber de la peau. Le beau chevalier avait perdu son armure pour se présenter seulement vêtu d’un pantalon et d’une paire de chausses. Ce qui signifiait qu’il présentait un torse incroyablement viril, musclé et magnétique.

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Il présenta son bras pour qu’elle enlace le sien dedans.

Général Erick : « M’accompagnerez-vous, Milady Korë ? »

En sortant de la chambre royale, le rez-de-chaussée (donc l’étage au-dessus) serait anormalement sombre. Informe même. Comme si cet environnement perdait déjà sa subsistance. Alors que l’étage au-dessous attirait par sa lumière. L’escalier en colimaçon contre la paroi était chaudement éclairé par de nombreux braseros. Tant qu’on en oubliait que le centre de la tour inversée n’était qu’un puits sans fond…

Général Erick : « Vous verrez, les thermes sont si grands que nous pourrons trouver un bain aux pétales de n’importe quelle fleur que vous désirez, juste pour nous deux. Si nous ne sommes pas vus, nous n’enfreindrons aucunes règles, n’est-il pas ? »

La phrase avait eu un rythme anormal. Cette partie concernant la décoration florale… comme si cette partie aurait du être remplacé par le nom d’une fleur en particulier. Comme une rose, par exemple. Mais non, le choix avait été donné. Comme une phrase à trous à compléter. Une bizarrerie de plus ou de moins dans un rêve ? Cela avait si peu d’importance…

Il y avait des hommes et des femmes ici et là. Certains dans l’eau, d’autres assis avec seulement les pieds immergés. D’autres encore allongés sur des lits de pierre à se faire masser à l’huile. Il y avait du vin qui passait. Des grappes de raison qui semblaient pousser dans les murs et descendre du plafond. Des colonnes de pierre. Des braseros. Le tout dans un style très romain.

Le Général Erick finirait par quitter le peu de vêtements qui lui restaient pour cacher sa virilité derrière une serviette. Seulement le temps de rentrer dans l’eau chaude. Alors il se débarrasserait de cette serviette, sachant son sexe invisibilisé par les pétales de fleurs. Quoique… c’était une vision naïve. L’eau serait clair. Il suffirait alors d’attendre. Ou de souffler… et tout serait à découvert.

Mais ATTENTION. Le Général Erick cherchera bien à l’embrasser. Qu’il prenne l’initiative ou que ce soit elle importait peu. Mais il ne pourrait rien y avoir de plus. Il fallait respecter le rituel. Et si la pseudo-héroïne avait vraiment les pulsions d’une nymphomane ? Elle serait bientôt contentée. Très bientôt…

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 31 août 2024 21:35
par Korë Grémorya
Korë n'aurait su dire si sa "nuit" fut de courte durée. Elle s'était réveillée sur le lit à baldaquin... pas tout à fait comme une fleur.
Le souvenir d'avant sa prétendue nuit de sommeil restait vif et bien ancré dans son esprit.
J'ai été recalée.
Avec un soupir, elle se hissa sur les coudes.
Pour une raison incompréhensible, sa robe s'était transformée en une simple jupe. Et à l'intérieur de sa cuisse, c'était devenu plus gênant encore !
Il y a quelque chose qui ne va pas chez moi.
La Wyvérienne eut vite fait de s'y intéresser, quitte à devoir se plier en deux sur les draps propres. Ce qu'elle découvrit la fit hausser un sourcil blanc. Trois points alignée sur sa chair et qui refusaient de s'en aller - même en passant les ongles dessus !
D'où est-ce qu'ils sortent ? C'est une sorte de... maladie vénérienne ?
Elle espérait que non. Auquel cas le rêve s'était transformé en cauchemar !
Quelqu'un frappa à la porte.
Les yeux rouges de la Wyvérienne lorgnèrent dans sa direction.
Ne fusse que par précaution, elle comptait bien attendre avant de répondre...
Trois nouveaux coups. Signe que l'on savait qu'elle était là.
Korë se glissa hors du lit, s'en allant ouvrir.
C'était le Général Elrick qui se tenait derrière !
Toujours aussi lumineux, grand, beau, fort et...
La bardesse dut mettre ses fantasmes de côté pour lui demander très distinctement :

- Que me vaut votre retour ?

Il pouvait lui répondre ce qu'il voulait sur le ton qu'il voulait. Le paladin était revenu sans armure sur le dos, avec pour seuls vêtements des chausses et un pantalon. Sa musculature entretenue était aussi éblouissante et carrée que l'étaient ses traits masculins. Korë était bien incapable de lui résister, même après le refus de la veille. Elle en oublia subrepticement sa blessure au cœur.

- Ce hasard aurait le don de me rendre heureuse, sourit-elle de façon charmeuse.

Elle lui prit le bras juste avant qu'il ait terminé de lui poser la question. Reflété par la vitesse de cette prise de décision, le message était on ne peut plus clair !
Aujourd'hui, rêve ou pas, je ne le laisserai pas se dérober à moi.
Elle en éprouvait de douces palpitations.
Korë ne prêta aucune attention à l'obscurité des étages supérieurs ; avec son chevalier servant, elle s'enfonça plus bas, toujours en marchant sur cet escalier qui paraissait interminable. Des braséros éclairaient la voie, contrairement à la précédente descente jusqu'à la chambre. Leur chaleur diffuse était certes agréable, mais moins que la compagnie de ce puissant héros à demi dénudé.
Durant tout le trajet, la Wyvérienne s'était arrangée pour se coller un peu plus contre lui. Le charme ne pouvait pas - et ne devait surtout pas - opérer que dans un seul sens ! Encore une fois, Korë ne fit pas attention aux détails. Si son preux chevalier avait buté sur un mot, elle n'en avait eu cure. Seule sa glorieuse présence comptait.

Les thermes leur ouvraient grand les bras. Des gens s'y baignaient déjà. Hommes et femmes se prélassaient dans ou hors de l'eau. Certains se faisaient masser. D'autres encore buvaient un bon vin ou se gavaient de fruits. L'ambiance plaisait beaucoup à la bardesse qui se sentait plus inspirée que jamais.
Je me fiche bien que l'on nous reconnaisse. Ce moment est le nôtre - et personne ne nous en privera !
Ils se trouvèrent un coin tranquille où se glisser dans l'eau. Une eau tiède et agréable, à la surface de laquelle flottait un tapis de pétales d'un rose pâle. Les belles chutes d'un prunus serrulata. Un cerisier à fleurs en parfait accord avec les goûts de la Wyvérienne en matière de végétal.
La bardesse observa l'homme se défeuiller avant de faire de même - avec sensualité.

- Vous êtes exactement comme ces pétales de fleur, Milady, dit le héros en refermant doucement sa main sur ces derniers.

- Décrivez-moi votre pensée, lui demanda-t-elle avec un soupçon d'impatience, en se penchant légèrement vers l'avant, sa rose poitrine à moitié immergée.

Elle avait remarqué que le regard du Général hésitait entre se perdre dans ses yeux rouges ou plonger entre ses seins ronds. Korë s'était retenue de glisser une main, qu'elle avait gardé sous l'eau, vers l'entrejambe du guerrier de la lumière. Elle craignait d'aller trop vite et, au final, de provoquer à nouveau sa fuite.

- Vous êtes à tomber.

Ce fut bien plus rapide qu'elle ne le pensait ! Tendant une main, le Général Elrick lui prit affectueusement le menton entre le pouce et l'index avant de l'embrasser. Un baiser doux et merveilleusement tranquillisant. Korë n'eut rien à faire pour le rendre meilleur, si ce n'était fermer les yeux et se laisser transporter par cette langue goûteuse.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 07 sept. 2024 16:59
par Maurice Malné
Korë avait dit OUI. Encore. La musculature parfaite du Général avait agi comme un charme. Et c’en était un : un sortilège digne d’un incube. Mais peu importait pour les désirs de celle qui était promue évoluer vers une autre race.

Pour cela, il lui fallait continuer à descendre. Toujours plus profondément vers les bas-instincts animaux que la civilisation tentait tant bien que mal de repousser. Voire d’annihiler : sans succès. Korë était partie pour le troisième cercle souterrain. Et tel était le menu :

VÊTEMENT : elle portait de la lingerie.
RAPPEL AU REEL : le « bijou » de nacre est devenu une ligne. Une coulure entre son sexe et l’intérieur de sa cuisse. Un étrange tatouage en relief.
AMBIANCE : pornographique.

Comme dans tout rêve, il y avait eu une cassure entre un moment et un autre. Et parce que les règles oniriques sont ainsi, les rêveurs ne se posaient jamais longtemps la question de la logique. Car c’était la logique « normale » de ce monde.

Ce qui signifiait que Korë était désormais sur le palier du deuxième cercle souterrain. Non ! Elle se réfugia dans une anfractuosité dans le mur de pierre, derrière une cariatide. La sculpture de cette femme était un nouveau rappel de son propre corps. Elle avait perdu la tête ! Elle qui ne devait pas frayer avec la populace. Elle qui était promis à un mariage somptueux avec le dirigeant d’une autre contrée. Voilà qu’elle batifolait dans les thermes publics en compagnie d’un homme de guerre.

Et elle avait pris le risque de s’afficher dans une terrible lingerie qui n’avait absolument rien de chaste ! Les détails étaient flous et pouvaient changer selon le troupeau de doigts qui pianotait. Mais à cet instant d’une corruption naturelle, le courant d’air chaud remontant des tréfonds du puits du donjon enterré (chaud ? Le phénomène devrait-il pas être inverse ? Elle ne pouvait pas être si proche du cœur de la planète ? Si ?...). Ce courant d’air chaud effleura ses tétons à vue. Elle portait une magnifique pièce de lingerie mais ses tétons étaient à nus. Piercés même. Un détail qui aurait bientôt son importance. En plus de ravir les désirs pervers qui orchestrait dans les ténèbres… Il en était de même au niveau de sa culotte. Une ouverture qui ne dissimulait rien et qui mettait en avant cet étrnage « bijou » de nacre. La lingerie et la « difformité » du corps ne formant plus qu’un, en synergie.

Général Erick : « Milady Korë ? Où êtes-vous ? »

Une voix masculine chuchotée. Une voix familière. Celle de son héros !

Général Erick : « Quel soulagement, vous êtes là ! J’avais eu grand peur que vous m’ayez été ravi. »

Prenant sa main dans la sienne, il l’emmena pour sortir au grand jour. La cariatide portant dans ses mains une lanterne au bout d’un bâton.

Général Erick : « Vous descendez bien avec moi, n’est-ce pas, Milady Korë ? Réfugions-nous dans mon donjon, je vous prie ! »

Le héros n’était-il pas sensé sortir la princesse d’un donjon ? Et lui faisait le contraire ? Mais elle allait dire oui. Pour Maurice, il n’y avait pas l’ombre d’un doute. Et cela lui plaisait beaucoup. Oh oui que son sourire était large !

Après une nouvelle volée de marches le long de l’escalier hélicoïdal, le Général Erick poussa une porte et fit entrer sa belle dans son propre donjon. En s’enfonçant dans les profondeurs, ce ne pouvait pas être le donjon de la princesse qui pouvait avoir une magnifique vue panoramique. Au contraire. Il n’y avait pas de fenêtres. Pour autant, ce n’était pas un donjon sordide et conquis par les ténèbres. L’ambiance était chaleureuse. En fait, le fond de l’air était chaud. Propice à facilement transpirer. Mais aussi à recouvrir les peaux d’une pellicule de sueur parfaitement désirable.

Général Erick : « Retirez cette si petite serviette blanche de ma taille, Milady Korë. C’est le dernier rempart entre le soldat civilisé et l’homme pétri de désirs pour vous que je suis. »

Dans cette pièce qui aurait pu être froide à cause d’un environnement de pierre, Korë pouvait marcher sur de l’épaisse moquette rouge. Elle n’avait pas à couvrir son corps de ses bras croisés car il y faisait bon. Même la collection d’objets du Général n’avait pas cette habillement de torture. Tout donnait envie d’être utilisé. Même ces chaînes. Oui, ces chaînes qui ne demandaient qu’un point d’accroche : tel qu’un anneau déjà fiché dans l’extrémité d’un petit sein.

Général Erick : « Faites tomber cette serviette et je serai votre chevalier servant. Entièrement dédié à votre plaisir et à vos cris. Faites tomber cette serviette et je vous prendrais comme je l’entends jusqu’à ce que vous m’ayez tiré la dernière de mes forces. Je veux provoquer chez vous des comas orgasmiques, Milady Korë. Et vous réveiller de brûlants baisers tels que sont réveillés les princesses dans les histoires. »

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 09 sept. 2024 20:01
par Korë Grémorya
La bardesse avait rouvert les yeux. Le paysage avait sensiblement changé ! Korë ne chercha pas à comprendre le pourquoi du comment. Même si elle regrettait de ne pas avoir pu savourer ce baiser avec le preux chevalier...
Cela ne pouvait pas être aussi facile... J'aurais dû m'en douter !
Et voilà maintenant qu'elle se planquait derrière une grand sculpture en pierre à l'effigie d'une femme. Autour d'elle, il n'y avait que de la pierre travaillée par la main de l'Homme. Et sur son dos... eh bien, pas grand-chose !
Je me sentais légère, et maintenant je comprends pourquoi.
Elle portait de la lingerie fine ; les derniers atouts d'une femme pour séduire un homme. La bardesse, qui n'était autre qu'une princesse dans ce monde clair-obscur, évoluait ainsi, avec les tétons à l'air et...
Percés ? Mais... depuis quand ?
Cette question n'avait aucun sens. Korë la mit de côté pour mieux s'intéresser à son entrejambe, limite exposé, qu'un air chaud en provenance du gouffre sans fond chatouillait.
La marque... ?
Une ligne qui avait pris du volume, bizarrement.
Pourquoi ? Parce que j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?
Korë fronça le nez.
Elle ne regrettait rien ! S'imposer des limites, ce n'était définitivement pas son genre. Son corps n'était pas aussi pur que celui d'une princesse de conte de fée. La Wyvérienne l'utilisait selon son bon vouloir et absolument rien ne pourrait l'empêcher de...
La voix du Général Elrick !
Il se trouvait toujours dans les parages et, plus excitant encore, il la cherchait.
Elle ne mit guère longtemps à se faire remarquer.

- Je suis ici !

Elle lui avait adressé un signe de la main. Les craintes du héros n'étaient visiblement pas justifiées ; il en éprouva un certain soulagement. cette main qu'elle avait agité à son attention, le Général la prit dans la sienne, plus grande et plus forte mais aussi pétrie de douceur.

- Je ne comptais pas vous faire de la peine.

Ensemble, sous la cariatide, il retrouvèrent la lumière.

- Trouver refuge dans votre donjon ? répéta la Wyvérienne. Vous voulez dire... chez vous ? Dans vos appartements ? (En un éclair, une tonne d'idées d'un certain genre lui traversaient l'esprit.) Vous n'avez pas besoin de me prier : c'est de mon plein gré que je vais vous suivre.

Une descente par-delà les escaliers en spirale. Korë ne fit pas la fine mouche. Elle était aussi bonne athlète que musicienne. Cet obstacle, à ses yeux, n'en était pas un. Il paraissait même agréable en présence du beau général. Celui-ci ne portait qu'une serviette autour des hanches. Plus ils descendaient dans ce trou et plus les vêtements se raréfiaient.
Le héros poussa un porte. La bardesse s'introduit dans la pièce. Il s'agissait bel et bien d'une salle de donjon, mais avec un air chaud et un éclairage confortable.
On se croirait presque dans une source chaude, avec l'eau en moins.
Un contexte agréable !
L'aménagement des lieux ne ressemblait pas à celui d'un fervent défenseur de la Lumière. Les objets qui y étaient entreposés possédaient une aura qui se voulait coquine. Et cette moquette rouge dans laquelle trempaient leurs orteils...
Korë décrocha son regard de son environnement pour se tourner vers son amant.
Plus autre trace d'hésitation dans ses chaudes paroles. Il n'y avait plus qu'une seule barrière qui se dressait entre un fol instant de chaleur partagée : cette maigrelette serviette blanche qui couronnait la taille du guerrier. Il voulait qu'elle la lui ôte, ceci pour qu'il puisse à son tour laisser s'exprimer la bête lubrique qui l'habitait.
La Wyvérienne eut un petit sourire.

- Je ne sais pas...

Tout en marchant sur la pointe des pieds, elle lui tournait autour. Ses yeux rouges détaillaient sa parfaite musculature, cette peau blanche et solide dans laquelle elle avait tant envie de croquer...
Pourquoi retarder la chose ? L'endroit n'était-il point suffisamment chaud comme ça ?
Korë se mordillait les lèvres. Elle ne voulait pas expédier leurs ébats.
L'homme devait prendre son mal en patience.
Elle savait qu'il n'allait pas se refroidir de sitôt.

- Vous savez, les règles ont la vie dure, au château... nous ne devrions pas chercher à les transgresser ainsi. C'est mal, comme disent les autres.

Tant d'ironie dans ses paroles ! La Wyvérienne n'en avait cure, de toutes ces fadaises d'aristocrates. D'une main leste, elle s'attaqua au nœud qui maintenait la serviette en place. Le linge blanc tomba aux pieds du Général Elrick. Korë ne baissa pas les yeux sur son épée de labour. Elle avait ancré ses prunelles dans les siennes, le fixant avec intensité. Sa mince silhouette était tout de même pressée contre la sienne. Sa chaleur corporelle ne pouvait que la corrompre. La bardesse était incapable d'y résister - seulement d'en jouer.

- Et alors ? Bien ou mal, quelle importance ? Il ne peut pas y avoir d'ombre sans lumière et de lumière sans ombre. (Sa main droite alla à la rencontre de sa virilité.) Vous serez la lumière, et moi cette ombre si délicate qui éclaboussera les murs. (Elle se dressa sur la pointe des pieds pour lui souffler à l'oreille.) Dans cette osmose, je vous autorise à me faire crier de bonheur !

C'était donc un grand OUI.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 10 sept. 2024 21:37
par Maurice Malné
Le plan ne se déroulait pas comme prévu. Le rêve aurait du connaître cette fracture dans le continuum temporel pour se téléporter à la situation prochaine. Korë avait dit pour la troisième fois de suite OUI. Elle n’avait pas opposé de résistance au beau Général et lui avait donné complète liberté sur son corps.

Quand soudainement le Général Erick, non, juste Erick. Quand soudainement Erick referma sa main puissante autour du cou gracile. Il l’emporta dans les airs ! Mais ne la fit pas souffrir outre mesure en venant accompagner le geste de son autre main pour soutenir son petit poids. Un instant plus tard, le dos de Korë était échoué dans la lourde et douce moquette rouge.

Erick : « Je ne comprends rien du tout à ce charabia ! »

Ses lèvres vinrent attaquer celles de la pseudo-princesse. Il y avait un côté martial venant se marier à la bête lubrique que l’armure du Général et les manières apprises dissimulait.

Erick : « Je ne veux plus entendre cette poésie qui demande d’avoir fait des études. Tout ce que je veux entendre, ce sont des cris de jouissance. »

Et il l’embrassa à nouveau en venant glisser son bras épais derrière son dos. Et voilà déjà qu’elle était soulevée dans les airs comme si elle ne pesait rien. N’était-il pas un peu plus grand et un peu charpenté que l’instant d’auparavant ? Non. Pour cela, il aurait fallu que le corps de l’homme soit régi par les règles oniriques. Elle ne rêvait pas. Un corps ne pouvait pas ressentir autant de choses autrement que dans la vie réelle, oui ?

Korë était de nouveau debout et… délaissée ?! Non, Erick ne faisait que glisser la peau épaisse de ses doigts sur certaines pièces d’équipement. Il semblait hésiter avec cette sorte de menotte médiévale. Cette planche de bois qui s’ouvrait par la moitié et éventrée de deux trous pour venir emprisonner deux poignets de femme. Mais il revint avec autre chose et passa dans son dos. Il n’avait pas besoin de lui dire de ne pas bouger. De ne pas se retourner. Son regard était si éloquent.

Erick : « Une simple ficelle à votre image vous suffira. »

Quelques tours passés autour de ses douces collés l’un à l’autre. Un nœud fermement noué. Et voilà que Korë était menotté d’une façon très élégante et très légère. Les mains derrière le dos, elle venait de se faire ravir une certaine partie de sa liberté de mouvement. Erick pouvait être si romantique.

Erick : « Et maintenant, laissons s’exprimer l’animal pervers en moi. »

Ce sourire. Cette expression sur son visage était nouvelle. Le chevalier n’était définitivement plus. En d’autres circonstances, cela aurait pu faire peur. Voir ce désir si à fleur de peau. Si brute. Si déviant.

Erick avait une paire de petites boules dans la paume de sa main ouverte et présentée sous les yeux de Korë. Les billes de fer semblaient si petites dans sa main. Si inoffensives. Bien que la petite attache reliée à une chaîne délicatement ouvragée semblait leur donner une toute autre fonction…

Erick : « Même dans un donjon comme le mien, une Milady devrait porter des bijoux. Seulement, je n’ai pas de tiare ou de colliers portant cent pierres précieuses. Mais ceci devrait tout de même vous plaire. »

La chaînette devait mesurer dans les dix centimètres. Ca paraissait si court. Tout comme cette petite bille semblait si ridicule. Quand soudain le premier petit téton ressentit tout le poids de son extrémité sensible et percé. Sans rien ajouter, Erick donna un sourire concupiscent. Puis fit en sorte que la petite bille traîtresse repose sur l’avant-bras de l’ex-Général. (il n’était plus qu’un homme à cet instant). Cette pause était momentanée. Car le poids retenu allait durer seulement le temps d’accrocher la ronde jumelle.

Puis il laissa la puissante gravité faire son office. Korë pourrait lutter. Mais elle finirait par se laisser tomber par terre. Fallait-il rappeler que ses mains étaient liées dans son dos ? Elle se laisserait tomber. Les seins dans la moquette rouge pour ne plus souffrir des « bijoux ». Alors, la croupe majestueusement élevée vers le ciel : la bête lubrique conquérait son territoire. Ce serait le moment d’un pilonnage en règle. Très masculin. Très intense. Très physique.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 16 sept. 2024 00:20
par Korë Grémorya
Un grand OUI qui la fit décoller du sol ? Le Général Elrick l'avait soulevée de terre en la prenant d'une main par la gorge, et de l'autre dans le dos. Korë n'eut pas le temps d'en souffrir. Son envolée prit fin à même la moquette rouge. Le dos de la Wyvérienne avait rebondi dessus comme sur un matelas d'air.

- Ouf !... Elrick, qu'est-ce qui vous prend ?

L'avait-elle froissé en jouant les poètes ? L'homme qui se dressait au-dessus d'elle ressemblait autant à un guerrier qu'à un animal ! Avec sa vue en contreplongée, Korë n'eut pas le temps d'admirer sa virilité dressée. Le soldat en rut lui avait sauté dessus pour lui voler un baiser.

- Hrmmmh ?!

Pourquoi était-elle excitée ? Son comportement était réducteur vis-à-vis d'elle - une soit disant princesse.
Aimait-elle se faire rudoyer de la sorte ? La bardesse n'était pas étrangère au phénomène ; elle avait connu des mufles qui n'avaient partagé sa couche que pour en faire leur fourreau d'une longue nuit !
Ici, le Général Elrick lui exposait un enthousiasme et une hargne similaires. Il "voulait" et "ne voulait pas". Il avait besoin de la prendre. Et avec sa force, il pouvait la bringuebaler dans tous les sens avec une facilité déconcertante.
Comment suis-je supposée lui répondre ?
Pour le moment ? Avec son corps, que diable !
Il l'embrassa à nouveau, bouffant sa langue avec un appétit monstre. Il en avait profité pour lui passer un bras dans le dos. Première étape avant de l'envoyer à nouveau dans les airs comme une poupée de chiffon.
Elle avait tout intérêt à avoir l'estomac bien accroché !

Avait-elle perdu connaissance ? Korë l'ignorait. Toujours est-il qu'Elrick était occupé à fouiller dans son coffre à jouet. Il n'en préleva qu'une simple ficelle qui lui passa autour des pouces. La bardesse se retrouva les mains bloquées dans le creux du dos. Une position qui faisait ressortir sa poitrine légère. Elle regarda son partenaire devenu bête avide de plaisirs interdits.

- Faites, l'encouragea-t-elle, son visage stoïque. Je suis curieuse de savoir jusqu'où vous seriez capable d'aller.

Elle s'exprimait en toute franchise. Pas un soupçon de honte ne faisait battre son cœur. Sa nouvelle condition ajoutait à sa propre excitation.
Sa vulnérabilité lui chauffait le corps ? En l'absence de peur, ce n'était pas incorrect.
Le sourire sibyllin qu'arborait le chevalier était tout de même dépaysant.
Que comptait-il faire avec ses boules de métal ? Deux billes si minuscules qu'elle pourrait les avaler sans s'en rendre compte.
Mais pourquoi cette chainette, au juste ?
Elrick, le bestial, comptait la parer de ces "bijoux".
Korë n'en voyait toujours pas l'intérêt.

- Me plaire ? Permettez-moi de vous faire remarquer que vos... bijoux manquent quelque peu d'attrait.

Surtout aux yeux d'une princesse !
Il s'avança pour lui en accrocher un à son piercing au téton.
Ce qu'elle ressentit alors eut le mérite de la déstabiliser. Une zone si sensible, cette extrémité de sa poitrine, ainsi soumise à la loi de la gravité... un phénomène amplifié par ce poids supplémentaire !
Korë s'était mordue la lèvre inférieure pour ne pas trop en révéler sur son ressenti.
C'était... inattendu.
Alors qu'Elrick la soulageait momentanément de ce supplice, son mamelon s'en souvenait encore. L'homme, absorbé par son délire obscène, lui attacha une autre petit boule au téton voisin. Lorsque les deux poids firent leur office, la Wyvérienne eut beaucoup de mal à tenir debout. Dans son dos, ses mains liées remuèrent vainement. Toute grimaçante, Korë ne brava le lourd destin qui l'attendait qu'une fastidieuse poignée de secondes. La respiration accélérée et le cœur battant à tout rompre, elle finit par se laisser choir, les genoux pliés, dans la moquette. Ce fut un soulagement pour elle de ne plus ressentir ses tétons tiraillés par ces accessoires de si modeste facture.
Que deux... si petites et... minuscules boules... de ferraille... puissent me réduire à ça ?
Impensable ! La bardesse se sentait si faible, à tout à coup. Ce rêve lui parut soudain aussi cruel que déplacé.
Pourquoi donc se punissait-elle ainsi ?
Cela n'avait pas de sens !
La joue et les seins reposés dans la moquette carmine, la bardesse réfléchissait à son sort incompréhensible. Ses fesses étaient complètement ressorties. Un joli petit postérieur de nymphe prêt à prendre plein tarif ! Elrick, en bon animal salivant, lorgnait dessus.
Le loup avait faim, et l'heure de passer à table était finalement arrivée.

- Ah !

Korë le comprit trop tard. A cause de ses tétons malmenés, elle avait suffisamment mouillé pour qu'il puisse la pénétrer d'une seule traite ! Bousculant ses parois humides, son gourdin lui frappa le col. La Wyvérienne eut un hoquet étouffé. En un coup, elle se sentit pleine... jusqu'à ce que le mufle se recule, générant un grand vide en elle, pour lui asséner un autre coup de boutoir, et rebelote ! Avec ce cycle infernal, la bardesse en fut vite décoiffée. Elrick la tenait par les hanches et la culbutait comme une bourrique ! Il soufflait dans l'effort, ses grosses mains suant le long de ses flancs. Korë, quant à elle, grimaçait tout contre l'épais tapis rouge auquel elle s'était cramponnée. Son visage tordu de plaisir trainait dessus. Sa poitrine compressée la piquait là où le fer frottait. C'était à la fois douloureux et généreux. L'esprit de la Wyvérienne se vidait là où son ventre se gonflait à chaque fois que la verge du dominant passait par là.
Le rythme que lui imposait le Général était spartiate.
Pourquoi n'avait-il pas l'air fatigué ? A quel moment allait-il la récompenser ?
Il avait l'air diablement compétent ! La bardesse n'en attendait pas moins d'un soldat de sa trempe.
Peut-être serait-il à même de lui fournir une descendance décente, et non une de ces monstruosités destructrices pour changer ?
Pour l'heure, la Wyvérienne se faisait allégrement conquérir. Son fessier, prisonnier des mains de la brute, ne voulait pas et ne pouvait pas retomber.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 18 sept. 2024 10:27
par Maurice Malné
Voilà qu'il se trouvait devant elle. Quand avait-il arrêté de la pilonner ? Est-ce qu'il... est-ce qu'il avait fini par jouir en elle ? La vision de cet homme magnifique, à la fois guerrier royal et animal endurant, obsedait l'esprit de la conteuse. Qui se retrouvait toujours les seins alourdis dans la moquette rouge et son petit croupier présenté à tous.

Erick était assis dans ce qui était une version d'un trône non officiel. Ce devait être un de ses péchés de posséder pareil meuble. Et avachi dedans comme il était, les bras posés de tout leur long sur les accotoirs, les puissantes mains dans le vide. Ses pectoraux si dessinés remuant encore du rythme qu'il lui avait fait subir. Et il était entièrement nu. Le sexe n'était plus dressé mais encore vigoureux. Entre deux états.

Erick : "Tu as un sacré cul, princesse. J'ai adoré te saillir. Et j'aurai pu jouir encore de jouir en toi."

Il avait donc joui en elle. Elle le sentait. Cette substance chaude qui venait s'entrelacer dans son "bijou de nacre" collé à l'intérieur de sa cuisse. Mais dans le rêve, pensait-elle au fait qu'elle était aussi une pondeuse ? Ce qui était certain, c'est que Maurice et le démon des rêves et des cauchemars ne le savaient pas. Quelque chose de terrible allait survenir. Peut-être plus rapidement que Korë elle même pouvait le calculer. Car ce monde faisait comme des sauts de le temps. "Des coupures".

Quel serait l'impact d'une Wyverne Onirique ?...

...

Mais cela allait attendre. Car voilà que le quatrième et dernier acte devait se jouer. Maurice, grâce à Erick sa marionnette, avait conduit la fascinante aux yeux de sang à descendre toujours plus bas. Symbole de sa perversion. Et il y avait encore un niveau à atteindre.

Peu importait la façon dont elle était habillé ou non. Qu'elle soit couverte ou non de bijoux (et que ce soit de vrais bijoux comme un collier de cent pierres précieuses à son cou, ou que ce soit deux petites boules "si simples, si ridicules" accrochés au bout de ses tétons). Ce n'était pas une facilité du démoniste (ou de l'être qui contrôlait le démoniste sans que lui le sache...) : c'était bien une condition essentielle au pacte pour la succubiser.

Erick : "Je voudrais te présenter mon page. Un être que j'ai acheté sous le coup d'une pulsion. Car il y a très peu de chances qu'il devienne un jour un guerrier du Roi."

Quant à Erick, il était de nouveau en armure. Comme s'il... prenait de la distance. Pourtant, un chevalier royal nachetait pas une personne. C'était un acte transgressif. On nachetait pas une vie. On combattait pour la défendre. Et donc, même si Erick était en armure, ses mots étaient ceux de "l'animal". L'être de défaut, le passager noir habitant dans le cœur de tout un chacun.

Erick : "Une créature incroyable. Comparé à moi, c'est un mâle petit, faible et efféminé. Mais il est doué d'un pouvoir de changeforme. Capable de se faire pousser des seins et d'ouvrir les cuisses pour présenter une intimité chaude à pénétrer. Mais..."

Il s'arrêta dans les marchés, pencha la tête pour descendre ses yeux dans ceux de Korë.

Erick : "Je ne l'ai pas encore pris. Je ne l'ai pas encore touché. Je te l'offre, princesse. Charme-le. Joue avec lui. Avec ses sentiments. Sa nervosité. Accapare-toi de sa virginité. Fais en sorte qu'il devienne mâle puis femelle selon tes envies."

Voilà. Le dernier acte était entre les mains de Korë. Désormais, tout action devait venir d'elle. Elle ne pouvait plus se cacher dans la réaction. Elle ne pouvait plus seulement tomber sous ses pulsions. Elle devait agir. Conquérir. Séduire. Mais en des termes plus "Mauricien" : elle devait souiller et pervertir. Alors seulement le pacte serait rempli et elle deviendrait succube.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 18 sept. 2024 10:43
par Camille Marquise
On lui a dit d'attendre. Mais il ne sait pas quoi. Il sait seulement que c'est la volonté de son Maître Erick.

Et cet endroit. Si étrange. Ses fesses sont posées sur un matelas si confortable. Un lit de princesse à baldaquin. Il ne se sent pas confiant à être dans pareil endroit. Il n'est qu'un esclave...

Mais il n'arrive pas à rester debout. Tout est blanc et vide tout autour du lit. Il a essayé. Mais ça lui donne le vertige. Cette sensation d'être debout mais de ne pas pouvoir faire la différence entre le sol, les murs et le plafond. Il n'est même pas sûr qu'il y ait des murs. Il devrait y en avoir dans une chambre. Mais il n'en est pas sur.

Alors il est assis, le dos bien droit. Tendu, nerveux. Mais néanmoins magnifique. Erick l'a lavé. Personnellement. Un détail qu'il aurait pu confier à Korë. Et l'homme n'a pas hésité à le savonner partout. Absolument partout.

Maintenant, Camille attend. Il faut tout son possible pour ne pas baisser les yeux et regarder son corps seulement vêtu d'une sorte de nuisette transparente. C'est un vêtement de fille, ne peut-il s'empêcher de penser. Et pourtant, il ne peut nier que ça met son corps en valeur. Alors il joue une nouvelle avec ses doigts nerveux. Ses deux mains posées sur ses jambes collées l'une contre l'autre.

L'être innocent attend.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 20 sept. 2024 00:11
par Korë Grémorya
- Aaaaah~...

La machine s'était arrêtée. Un arrêt brutal - sans transition aucune. Si bien qu'on pourrait croire que Korë a perdu connaissance à l'intérieur de son propre rêve. Ce qui n'aurait pas été si invraisemblable que cela étant donné le sort que le paladin avait fait à son joli derrière de pondeuse !
Les fesses encore lourdes et frémissantes de leur accouplement bestial, la Wyvérienne contemplait, depuis sa position très basse, le robuste guerrier installé sur son trône. Un siège pompeux qu'elle n'avait pas remarqué tout à l'heure, comme s'il était apparu d'un seul coup.

- Nnngh...

Ils l'avaient bel et bien fait : c'était une évidence. L'homme était allé au bout des choses, aussi. La soi-disant princesse sentait sa semence déborder de son vase naturel, le long de sa décoration de l'entrecuisses. Il avait joui en elle - aussi profondément que possible. La respiration d'Elrick, sans omettre son épaisse demi molle, trahissait ce vulgaire état de fait.
Et voilà qu'il la félicitait pour être aussi bonne et désirable à la fois.
Un homme charmant, n'est-il pas ?

- Hmpf !...

La Wyvérienne avait conservé ses bijoux. Elle ne pouvait pas se décrocher de la moquette sans en faire les frais. Sa poitrine lui pesait. Sensation irréelle pour une femme au buste si simple, aux seins à la fois petits et ronds.
Korë ferma les yeux.

Pour les rouvrir sur une situation bizarrement plus favorable ?
Ses pouces étaient désormais libres, déliés. Elle pouvait contempler ses mains à loisir, examiner ses doigts graciles. Ses bijoux mammaires ne la handicapaient plus ; ils avaient tout simplement cessé d'exister. Tout avait été remplacé par de la lingerie blanche, diaphane et sexy, qui lui couvrait la poitrine jusqu'à mi-cuisse. Son nombril et la peau de son ventre transparaissaient à travers de longues fenêtres découpées en losange. Ces mêmes motifs qui, plus petits, lui aéraient les tétons. Là où le tissu paraissait le plus épais - un bien grand mot ! - des papillons blancs étaient ingénieusement brodés.
Korë ne se souciait pas de savoir ni comment ni quand ni pourquoi : cette lingerie coquine lui avait été enfilée et c'était tout.
L'important sortait de la bouche de son amant.

- Votre... page ?

Un être que le chevalier avait acheté sous le coup d'une pulsion ?
Scénario plus qu'improbable ! Korë rêvait bel et bien. C'était rassurant d'un certain côté mais... aussi un peu dommage de l'autre, tout de même.
Son regard, redevenu inexpressif et non plus fébrile, détaillait la tenue guerrière d'Elrick.
Pourquoi avait-il revêtu son armure ? En avait-il déjà fini avec sa princesse ?
L'entrejambe indompté de la Wyvérienne était resté sur sa faim...
Le Maître décrivait son page sous des termes mi élogieux mi dégradants. Une "créature incroyable", un "changeforme hermaphrodite"...

- Je ne comprends pas... ?

C'était pourtant simple : cette "créature" chétive, il lui revenait d'y goûter. De la dépuceler. D'en jouir. D'en abuser !
Au départ, la Wyvérienne ne sut quoi répondre. Elle n'aurait jamais cru ça venant de son brillant chevalier. Pourtant, son page était là, à quelques pas de sa personne, assis sagement au beau milieu d'un lit à baldaquin aussi rouge que la moquette. Il portait une nuisette qui lui allait à ravir. Sur un corps de jeune homme, cela pouvait paraître étrange mais...
Cette image qu'il lui renvoyait l'excitait.
Il ne nous voit pas.
Il était comme enfermé dans un cube aux vitres sans teint. Sauf que ces vitres, dans le rêve de Korë, n'avaient aucune consistance. Elle avait l'étrange sentiment de pouvoir passer au travers alors que lui ne le pourrait pas sans s'infliger des dommages.
On dirait une princesse cloitrée dans sa chambre.
Une princesse ou un prince, qu'elle importance ? Y en avait-il une ? Cette "créature" était une offrande d'Elrick ! Elle n'avait pas de prix.
Korë se voyait mal la refuser. Elle regarda le Maître du changeforme et hocha sobrement la tête.

- Je vous remercie. (Un petit sourire agrémenta ses politesses.) Observez-nous autant que vous le désirez. Ce moment est aussi le vôtre.

Puis elle s'approcha du lit, pénétrant ce "cube" de magie qui l'entourait si bien. Le changeforme vit d'abord sa surface onduler, puis la silhouette de la "princesse" s'y découper. Aucun liquide ne mouilla sa fine lingerie d'un blanc immaculé. Sa peau était miraculeusement sèche, en dehors bien sûr de ce que le Général avait fait couler entre ses cuisses. Dans cette tenue légère, la Wyvérienne ressemblait à un ange ou à une elfe. Tout son charme - naturel ET magique - ressortait, se diffusant autour d'elle plus sûrement qu'un parfum.

- Ton Maître a choisi ton moment de félicité, fit-elle en montant sur le lit. (Elle se tenait debout, la tête très légèrement inclinée vers l'heureux élu, qu'elle regardait de haut.) C'est le grand jour...

Elle lui souriait. Cette créature était, à ses yeux charmants, l'équivalent d'une friandise. Korë avait envie de croquer dedans... et probablement tout autant envie de se faire croquer par celle-ci. Mais avant cela...
Tout sourires, la Wyvérienne lui attrapa le menton. Pas suffisamment fort pour qu'il ne puisse point s'en dégager, cela dit.
Korë souhaitait avant tout étudier son comportement.

- Mon chevalier attend de toi que tu me donnes du plaisir. C'est en ces termes que tu m'as été offert. Il nous regarde, en ce moment même. Tout comme je t'observais sans que tu ne puisses le remarquer, il y a quelques secondes de cela. (Petit sourire espiègle.) Je t'accorde le droit de me donner ton nom. Parce que je risque fort de le prononcer au moment où ceci...

Du bout de ses orteils, elle vint stimuler son entrejambe. Un membre masculin, certes pas aussi imposant que celui d'Elrick, mais suffisamment bien taillé pour faire plaisir aux dames.

- ...me fera me sentir aimée.

La Wyvérienne procédait sans violence aucune. Cette pression qu'elle exerçait sur sa virilité était parfaitement maîtrisée. Tout juste de quoi exciter le changeforme. Tout juste de quoi l'inviter à s'élever.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 21 sept. 2024 12:37
par Camille Marquise
Une sorcière diaphane venait d’entrer dans… sa ?... chambre ? Camille ne savait pas trop. Mais il était séduit par elle. Elle n’était pas très grande. Ni très impressionnante. Mais elle avançait vers lui comme si elle le possédait autant que son Maître Erick. Pourtant, il ne comprenait toujours pas ce qu’il faisait ici…

Comment détourner les yeux ? Il ne pouvait pas. Cette tenue qui ne cachait pas grand-chose. Ca, ça l’obsédait de plus en plus. Savait-elle qu’il avait une obsession pour la lingerie ? S’il était tombé dans ses yeux rouge, cela n’avait pas duré longtemps. Il avait préféré contempler le jeu de transparence, de peau nue et s’égarer dans le vol des papillons. Ce qui l’avait amené à découvrir une étrange coulée blanche dans l’intérieure de sa cuisse. Mais il n’avait pas eu le temps (et n’aurait pas eu le courage, de toute façon) de faire le moindre commentaire. Voilà qu’elle grimpait sur le lit pour le dominer de toute sa petite hauteur (probablement autant que lui).

« Ah ! »

Le contraste était si puissant comparé à Erick. Même son cri reflétait son manque de masculinité. Un petit jappement de surprise en ressentant un pied sur son sexe. Il n’était pas ce genre d’homme possédant ce fétichisme. Il n’était pas homme, de toute façon : il était esclave. Toujours était-il qu’il n’avait pas ce genre d’excitation anormale. Et pourtant son sexe commença à durcir. La raison ? Il y avait bien sur le fait qu’on touche son sexe, qui plus est avec une peau si douce. Mais la véritable et celle qui se rapprochait le plus d’un pêché se trouvait dans le fait d’être inférieure à une femme.

« C-ca-Camille, madame ! »

Ses yeux se relevèrent. Ils étaient nerveux. Elle semblait trop haute pour qu’il puisse réussir à s’accrocher à son regard. Alors ses yeux redescendirent. Il pouvait voir ses petits tétons. Ils étaient percés. L’avaient été. L’existence d’un petit trou en attestait. Mais les papillons attiraient déjà l’attention de Camille. Mais déjà son regard allait ailleurs. Elle avait dit que son Maître Erick pouvait le voir. Mais il ne le voyait pas. Elle avait aussi dit qu’elle aussi l’avait regardé. Il était donc quelque part au-delà de la portée de sa vue.

Puis ses yeux remontèrent le long de cette jambe nue. Lui ne bougeait pas. Il n’était qu’un esclave. Un jeune homme à déflorer. Il n’avait pas non plus le courage de prendre une initiative. Mais son corps le trahissait tout de même. Son sexe, bien entendu, qui appréciait le traitement. Une sorte de forme d’affection, selon la psyché brisée de Camille. Et il y avait cette lingerie. Ces papillons. Cette traînée blanche. Camille sourit (un petit peu ; pas longtemps). Il n’était pas non plus idiot. Il savait ce que c’était. Son Maître avait officié avant lui. Son beau et puissant Maître.

« Je-je ferais tout mon possible pour contenter, mon M-Maître ! Et donc, donc vous aussi, si vous êtes venu selon son ordre. Je-je… »

Camille ne savait pas quoi dire. Il savait qu’il avait été acheté pour son étrange pouvoir. Etait-ce cela qu’elle voulait ? Son regard chercha une fois encore son Maître mais ne pouvait le voir. Il tenait tant à lui faire plaisir qu’il réussit à rassembler assez de force pour parler.

« V-vous voulez que je devienne une f-femme ? »

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 24 sept. 2024 13:12
par Korë Grémorya
La Wyvérienne souriait. Un mince sourire, plutôt discret mais agréable à regarder. On y décelait aucun vice. C'était plutôt ironique : ce lit à baldaquin baignait justement dedans ! Le garçon allait y tremper, lui aussi. Sa réaction, au contact de son petit pied, était enthousiasmante.
Il s'appelait donc Camille.
Un nom mignon, de l'avis de cette grâcieuse "tortionnaire".

- Bien, Camille. Appelle-moi Princesse. Pas "madame". Princesse, avec un grand "P".

Une marque de supériorité ? Ce petit jeu l'amusait, lui plaisait autant que l'espérait Elrick. Mettant la morale de côté, Korë comptait bien en profiter jusqu'au bout ! Elle retira son pied, qui avait éveillé une belle érection chez l'esclave. Son regard nerveux explorait sa silhouette de parfaite jeune femme.
En dehors de ses yeux carmins et de ses petites oreilles pointues, il n'y avait rien de monstrueux chez elle.
La volonté de Camille concordait avec ses propres projets. Même s'il souhaitait faire plaisir à son Maître AVANT de la contenter, elle.
Ce n'était pas grave du tout.
Le résultat était le même, non ?
Korë fléchit sur ses jambes avec une douceur envoûtante. Le moindre de ses gestes était fait pour attirer le regard. Ce n'était pas uniquement celui de Camille qui était visé. La Wyvérienne savait que le paladin les observait. Peut-être même qu'il se masturbait derrière le voile aqueux ? Cette image de lui excitait la jeune femme, qui se trouvait désormais à la même hauteur que le jeune homme.
Il ne pouvait plus éviter son regard.

- Partiellement, lui répondit-elle. Tu peux devenir femme au-dessus de la ceinture. Mais je veux que tu conserves le reste de tes attributs masculins. Nous allons tous les deux en avoir besoin~

Comme pour prouver la véracité de ses dires, Korë porta ses doigts fins à sa virilité. Son poignet, pas plus large que celui d'une adolescente, décrivait de petits mouvements de va-et-vient. Une sobre masturbation qui n'empêcherait pas Camille de muter. La Wyvérienne ne manquait rien de ses tics faciaux. Si elle dissimulait souvent ses émotions, elle appréciait beaucoup de les voir évoluer sur les traits de ses partenaires.

- Ne jouis pas sans mon accord.

Là où sa dextre branlait Camille, sa sénestre avait trouvé autre chose. Quoi ? Eh bien, quelque chose de fin... comme une certaine ficelle. La même dont s'était servi Elrick pour bloquer les mains de Korë ? Peut-être ! En tout cas, elle y ressemblait beaucoup.
Une fois convaincue par son niveau d'excitation, la Wyvérienne enroula le filin instrument autour de la base de sa rigidité et fit un nœud.
Pourquoi manœuvrait-elle de la sorte ?
Cet œuf qui n'allait pas tarder à se former dans son ventre ne pouvait être que celui d'Elrick.
La Wyvérienne, qui rêvait d'une descendance stable, en avait décidé ainsi !

- Rejouis-toi, petit page, souffla-t-elle, de savoir qu'une princesse s'offre à toi~

Du plat de la main, elle le bouscula. Camille se retrouva couché sur le dos, étendu à l'horizontale. Korë en profita pour l'enjamber.

- Pour celui qui nous observe...

Positionné avec soin, son grâcieux bassin retomba.
La Wyvérienne s'empala sur lui.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 25 sept. 2024 09:41
par Kamiye Goupile
"O-oui, P-Princesse !"

L'androgyne était hypnotisé par la descente de sa donneuse d'ordre. Ça lui évoquait ses histoires qu'il avait entendu. A propos de chants de sirène.

"P-partiellement ? Mais..."

Ce n'était pas ainsi que son étrange corps fonctionnait. Mais ce n'était pas les règles réelles qui régissaient son corps : c'était les règles oniriques. Et donc il muta pour garder son pénis et se faire pousser une légère poitrine. Similaire à celle qu'il devait appeler "Princesse". Il ne le dit pas mais cela lui plaisait beaucoup d'être le mignon d'une princesse.

Et donc son corps muta. Son corps possédant déjà les courbes féminines, la transformation ne fut pas exceptionnelle. Mis à part que ses cheveux de jais prirent la teinte d'un arbre. Ses petites oreilles se dressèrent et prirent du volume. Même la terminaison de ses jambes s'allongea.

"V-voilà. Je, je suis désolé. Je n'ai pas une grosse poitrine. J'espère que... Han... Que vous n'êtes pas déçue, P-Princesse..."

Son coeur était déjà mis à rude épreuve d'être si proche d'une pareille sirène. Mais voilà que sa main si douce lui faisait tant de bien. Il avait tellement peur de jouir rapidement. Il voulait lui dire d'arrêter. Mais c'était si agréable...

*Je dois être tout rouge... *

"Je vais essayer ! Mais... Han... Vous êtes si douce. Vous... Qu'est-ce que, que vous faites ? Ça serre... "

La Princesse savait ce qu'elle voulait. Son corps était celui de l'innocence. Mais ses yeux rouges était le signe de son appétit. Quelle femme saine d'esprit etranglait un pénis ? Où était ses manières alors qu'elle se comportait comme une femme affamée ?

Et ce fut l'explosion de sensations ! Il était en elle ! Si chaud. Si... Il versa une larme. C'était stupide. Mais il avait pensé "qu'il était à la maison".

"Ça va être compliqué de tenir, Princesse !"

Derrière le mur invisible, quelqu'un observait. Mais ce n'était pas Erick comme le fantasmait Korë : c'était Maurice. Et il n'aimait pas ce qu'il voyait. Oui, la femme aux yeux de sang était descendu facilement jusqu'au quatrième cercle souterrain. Mais il y avait quelque chose dans son attitude... Il n'arrivait pas à savoir quoi exactement. Comme si elle savait des choses... Comme si... Était-elle de ces personnes à réaliser qu'elle rêvait éveillée ? Cela allait-il être u mn problème pour le rituel ? Maurice faisait la gueule. Il sentait qu'il allait l'avoir sa succube. Et en même temps, il sentait aussi qu'il n'allait pas la posséder. Deux verbes si proches mais dont la nuance jouerait beaucoup sur ses futurs plans...

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 25 sept. 2024 23:31
par Korë Grémorya
Le physique de ce page lui plaisait bien, à la Wyvérienne. Avant ou après sa mutation, il restait à croquer. Un mignon petit homme efféminé à la tignasse brune et aux oreilles effilées ! Elle pouvait le manipuler à loisir. Ils devaient tous les deux avoir plus ou moins la même force physique, non ? peser le même poids ?
Sauf que la princesse était également dotée de pouvoirs magiques.
Le fruit de ses dernières pontes que rien ne pouvait effacer !
Qu'allait donc lui offrir cette prochaine naissance ?
Korë ne sentait pas que le muscle cylindrique de ce nouveau mâle s'étirer dans son ventre. Plus profondément encore, au-delà de son col, la semence d'Elrick se condensait, prenant petit à petit une forme ovoïdale imprégnée d'un lumineux pouvoir.
En effet : derrière la chair tendre et douce de ce ventre plat, l'éclat de la magie Wyvérienne perçait chaudement.

Elle roulait sensuellement des hanches à même la bassin de Camille.
Un traitement honorifique qu'il disait ne pas pouvoir supporter éternellement.
Avec cette ficelle qu'elle lui avait noué au-dessus des testicules, son partenaire n'était pas en mesure de l'ensemencer... en théorie ?
En plein coït, elle lui saisit les poignets afin de rediriger ses mains frêles sur ses propres seins.

- Fais simplement de ton mieux, mon page ! Savoure la chaleur... Hmmm... gémit pour ta Princesse~

Tout sourires, Korë s'inclina un peu vers l'avant. Ses mains lisses pressèrent les délicats renflements mammaires de l'esclave. Ce toucher la rendit plus chaude encore ! Elle décida d'y aller plus franchement, avec son entrecuisse. De s'élever un peu plus pour mieux retomber sur les grelots du jeunot. Une pénétration intense dont elle était la dirigeante.

- Ta poitrine n'est pas à excuser, soupira la princesse. Je la trouve... émoustillante ♥

Trêve de paroles ! Korë commença à se mordiller les lèvres sous les yeux couleur noisette de son cavalier. Sa respiration s'accéléra, soulevant cette poitrine qu'elle lui avait autorisée à peloter. Puis son souffle brûlant se mua en couinements.
Derrière son nombril, l'improbable magie semblait pulser, éclairant par à-coups leurs bas-ventres liés.

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 28 sept. 2024 10:45
par Kamiye Goupile
Ses mains qui avaient été placés sur les petits seins de la Princesse ne bougèrent pas.

« Han… »

Et il s’était mis à gémir à voix haute, comme on lui avait ordonné. Elle était belle. Et s’il n’avait pas la force d’esprit de laisser ces quelques mots franchirent le passage de ses lèvres humides : l’intensité dans ses yeux était un parfait messager.

« Ah ! Ils sont… sensibles… »

La Princesse n’avait pas hésité à venir jouer avec sa nouvelle petite poitrine. Le temps de réaliser que ses tétons était un lieu érogène, son cerveau lui donnait l’impression que le fourreau de la Princesse s’était réchauffé. Plus chaud. Plus humide. En somme, plus accueillant. Mais déjà son corps et son cerveau étaient assaillis de nouvelles sensations. La Princesse accélérait le rythme.

« Han… C’est… Han… Trop rapide. S’il vous plaît. Je vous en conjure. Han… Princesse. Ralentissez un peu. »

Ce devait être son esprit, mais il avait l’impression que la ficelle se resserrait. Ou alors c’était ses bourses qui se remplissaient ? Mais c’était une forme de punition. Tellement servile, il ne pensa même pas à essayer de dénouer ce nœud douloureux. Ses mains, toujours plaquées contre la poitrine princière restaient toujours immobiles.

Elle était si belle la Princesse de son Maître. Elle s’abandonnait et l’utilisait lui. Voir de si près un tel manquement aux coutumes rigides des puissants. Ca ne faisait que l’exciter davantage. Il devenait plus dur. Ce devait être la folie de l’union mais, l’alchimie semblait également modifier la physionomie de son sexe. Elle s’adaptait. Tout comme le maître de corps, elle cherchait à servir de la meilleure façon possible. Là, un petit ergot pour venir frotter cette zone plus sensible intime. Là, un petit peu de circonférence. Et là, une courbe plus arquée pour venir chercher ce point plus efficacement. La conjugaison d’un esclave qui cherchait à plaire alliée à la magie onirique.

« Han… Han, han, han… »

Le rythme s’accélérait. L’esclave voulait jouir ! Mais il ne le pouvait pas. Pas sans en avoir reçu l’ordre.

Quant à la Princesse, son corps aussi commençait à changer. Sa peau virait lentement au rouge. Si lentement que même les yeux de l’esclave n’y voyaient rien. Mais cette légère coloration n’irait pas plus loin. Elle avait été initié par la perte de quelques gouttes s’échappant de la verge de l’esclave. Pour finaliser complètement le processus de succubisation, il faudrait que la Princesse reçoive le précieux sperme en elle. Alors le contrat démoniaque serait scellé.

Et normalement, le rêve prendrait fin. Normalement, ce serait un retour dans les cages mobiles de la réalité. Mais qui pouvait prédire dans l’absolu le futur ? Une future succube insatisfaite quitterait-elle la tour de sa déchéance si hâtivement ? Ne chercherait-elle pas à plonger encore plus profondément dans la souillure ? Maurice n’était pas maître de ce royaume. Pire, il ne pouvait pas se révéler sans compromettre son plan machiavélique. Il se pouvait même qu’on l’ait trahi. Par un démon quelconque. Ou même celui des Rêves et des Cauchemars avec qui il avait fait affaire. Tout était entre les mains de la future succube. « Sa » succube aux yeux de sang qu’il convoitait tant. Elle avait déjà trop de liberté et de pouvoir, selon le démoniste…

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 28 sept. 2024 19:31
par Korë Grémorya
Même si Korë ne sentait pas les doigts de son partenaire presser sa modeste poitrine, elle ne le lui reprocha guère. Faire tout le travail ne la dérangeait aucunement ! En fait, cela arrangeait ses affaires. Contrôler l'acte l'excitait aussi sûrement que le subir. Par ailleurs, à son niveau, grâce à ses particularités physiques, le jeune page lui faisait découvrir des sensations nouvelles. En elle, le sexe de Camille s'affirmait. Il avait changé de forme pendant le processus - plus imposant, plus arqué, et peut-être un peu plus long aussi ?
La Wyvérienne ne pouvait accéder à sa supplique. Elle se sentait obligée d'accélérer. A ses yeux, ce n'était pas de la torture mais un cadeau qu'elle lui adressait. L'intimité bouillante d'une princesse ! Celle dans laquelle son Maître avait tout juste inséré son glaive veineux. Rien que ça !
Le page aurait beau supplier, seuls ses gémissements de moins en moins espacés caressaient les oreilles pointues de sa cavalière.
Chantons ensemble ! Encore, et encore, et en chœur~
Son grâcieux fessier s'élevait et retombait en rythme sur cette verge dressée. Le claquement de la chair contre la chair retentissait dans cet espace bizarrement exigu. Le lit à baldaquin ne grinçait pas : l'épais matelas absorbait efficacement les vibrations.

- Aaaah... Tiens bon... hhh... Oui... T-tiens booon !

Un changement avait lieu chez la princesse de cet impossible conte de fée. Son épiderme avait commencé à rougir. Ce n'était le fruit ni de l'embarras ni de l'excitation : ce phénomène avait pour cause la magie. Et, pour une fois, ce n'était pas celle de la Wyvérienne qui faisait paerler d'elle.
Korë ne s'en inquiétait guère, prise comme elle était dans le feu de l'action...
Cessant de caresser la poitrine de l'hermaphrodite, la bardesse se saisit de ses poignets et ramena ses doigts inertes sur ses propres fesses.

- Cramponne-toi à elles~

A force de remuer aussi vigoureusement sur le bassin de Camille, la ficelle avait fini par rompre. Korë avait cessé de sautiller pour ne jouer plus que du derrière. De petits mouvements répétés qui ne laissaient planer aucun doute sur ses intentions à court terme.
Ce n'est qu'un page, et pourtant...
La Wyvérienne se pencha sur lui, sa poitrine se superposant à la sienne. Korë aurait très bien pu l'embrasser, excitée comme elle était. Mais quelque chose en elle l'en interdisait.

- Jouis si tu t'en sens prêt, lui souffla-t-elle au visage. Ton Maître le veut... hh... et tu m'as convaincue aussi~

Dans son ventre, la magie irradiait à présent. Mais elle était ni blanche ni jaune ; comme contaminée par l'échantillon de feu liquide de Camille, sa couleur tirait fortement vers le rouge.
Soudain, les muscles du visage de Korë se contractèrent.
Je me sens... brûlante ?
Cette sensation, elle ne la reconnaissait pas. C'était étrange !
Et mon dos me picote.
Au niveau de ses omoplates, la peau avait commencé à se soulever. Et sur celle-ci, des écailles avaient commencé à se former.
En apportant la juteuse conclusion à leurs ébats, Camille réveillerait en elle l'improbable. Alors, il les verrait, ces quelques petites plaques alvéolées se dessiner le long de ses avant-bras. Il la contemplerait, sa chair en train de virer au rouge. Il les découvrirait, ses cornes percer au milieu de sa chevelure d'un bleu pâle. Enfin, il la regarderait se cambrer dans l'extase et déployer ses nouvelles petites ailes membraneuses.
Il assisterait à tout cela, à cette "succubisation", au lieu d'une ponte d'un présumé œuf de pouvoir lumineux !

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 29 sept. 2024 12:37
par Maurice Malné
Les murs invisible autour de la chambre de Camille/Kamiye se troublèrent. Très vite, l’ambiance très lumineuse commença à tomber en lourdeur vers les ténèbres. Le sol donnait toujours cette impression d’être une surface d’eau où les ondes se répandaient. Mais maintenant, il y avait de petits braseros qui s’allumaient ici et là. Soudainement, cette chambre donnait l’impression d’être une île minuscule perdue au beau milieu d’un Styx.

Un mur se troubla. Un être humain traversait la barrière. Ce n’était pas le beau Général Erick au grand dam de Korë. Mais c’était un visage connu. Celui d’un démoniste qu’elle avait rencontré dans une taverne avec sa famille. Sa femme assassinée. Et son engeance dispersée aux quatre vents.

« Enfin tu es tombé en mon pouvoir. »

Maurice Malné. Impeccable dans son costume trois pièces. La voix grave et posée. Les mains croisées dans son dos. S’il n’avait pas la beauté du guerrier qui avait accompagné Korë à tous les étages : personne ne pouvait lui retirer ce charisme. Mais c’était l’aura de ceux qui commandent. Et surtout de ceux qui le font pour le pouvoir sans aucune empathie pour ses prochains.

« Tes yeux auront été le déclencheur. Et maintenant, ta peau en a pris cette couleur qui m’a tourné la tête. »

C’était une façon d’avouer qu’elle lui plaisait. Et donc, qu’elle pouvait avoir une ascendance sur lui. Certes, c’était une faiblesse. Maurice en avait conscience. Il y avait toujours un problème à se lier avec d’autres personnes. C’était pour cette raison qu’il ne perdait jamais de temps à démontrer son pouvoir sur les autres.

Sa main et se tendit en direction de la nouvelle succube. Cette dernière encore fourreau pour un androgyne dont le démoniste se foutait éperdument. Oui, il était paniqué. Oui, il voulait fuir. Oui, ses yeux criaient à l’aide et espérait le retour de son Maître. Maurice s’en foutait. S’il le fallait, il le tuerait. D’ailleurs, il le ferait peut-être tuer par elle… Ce pourrait être une bonne première leçon.

En attendant, ce bras dressé vers elle fut le déclencheur de l’apparition d’un collier autour de ce cou si gracile et si rouge.

« Tu es à moi, succube. Ici, nous sommes dans un rêve. A ton réveil, tout disparaitra. Il ne restera que cette soumission à mon égard. Tu seras mon esclave. Que cela soit pour corrompre les êtres humains, ou que cela soit pour me satisfaire personnellement. Désormais que ton corps est monstrueux, tu es bien plus bandante. »

Il pouvait se permettre d’être plus cru dans ses mots. Il n’avait aucun rôle à jouer. Et c’était si libérateur de parler sans manières.

« Délaisse ce moins que rien. Et viens à moi. Je veux voir ta démarche de salope. Je veux voir tes yeux de près. Toucher de mes doigts ta nouvelle peau. Tes ailes. Et aussi enfoncer mes doigts dans ton corps. Dans ta bouche. Dans ta chatte. Dans ton petit cul si l’envie me prend. Allez, viens à moi, succube. »

Re: Un client insolite [PV Maurice Malné]

Posté : 30 sept. 2024 15:29
par Korë Grémorya
Image

Sans le vouloir, Korë avait parachevé sa transformation en succube. Et toujours sans le vouloir, elle avait transformé son rêve en cauchemar. L'image qu'elle renvoyait à sa monture était, à priori, effrayante. La peur transparaissait dans les yeux émotifs de Camille. Oui : celui-ci avait bel et bien copulé avec une magnifique créature corrompue ! La Wyvérienne, toujours assise sur lui, n'affichait aucune émotion sur son visage lisse. Elle ne ressentait plus ni douleur ni démangeaison ni brûlure. Elle se sentait nouvelle, tout simplement !
Ses yeux éternellement rouges observèrent brièvement la paume de ses mains - rouges elle aussi - avant de contempler son environnement devenu noir comme de l'encre. Comme pour fêter quelque chose qui s'apparentait à un rituel obscur, des braséros s'étaient allumés ça-et-là autour du grand lit à baldaquin.
Ce n'est qu'après cette curieuse mise en scène que le démoniste fit son apparition, crevant de sa silhouette costumée le voile aqueux qui les entourait.

- Vous ? Ici ?

Korë était surprise, naturellement. Sa récente transformation ne l'avait pas rendu insensible - très loin de là !
Où était donc passé le Général ? Que pouvait bien signifier tout ceci ?
L'humain maléfique lui avait fait part de sa réponse : elle était tombée en son pouvoir !

- Que me racontez-vous là ?

Korë n'appartenait à personne. Princesse dans cette vie et bardesse itinérante dans une autre : elle ne risquait pas de tomber sous le joug de n'importe qui, et certainement pas de cet individu fort peu recommandable !
Ses yeux si attirants se plissèrent sous l'effet d'une froide indignation. Comment cet insolent osait-il faire mention de sa couleur de peau ?
La succube baissa à nouveau les yeux. Cette fois-ci, elle ne s'arrêta pas sur ses mains. Oui, l'intégralité de sa chair avait viré carmin. Ses bras, sa poitrine, son ventre, ses cuisses... absolument tout sauf ses cheveux - bleu pâle - et sa lingerie fine - devenue noire.
Sa faute ?
Au moment de ramener son regard incandescent sur le démoniste, Korë eut la désagréable surprise de voir sa main blanche tendue vers elle.
Une invitation ? Non, absolument pas ! C'était un geste qui se voulait possessif et autoritaire. Deux émotions néfastes qui se cristallisèrent en un collier autour du cou de la Wyvérienne dénaturée.

- Agkh !

Stupéfaite et décontenancée, la succube y porta les doigts. Un courant magique les en éloigna aussitôt, lui arrachant une vilaine grimace qui laissait entrevoir ses canines pointues. N'ayant d'autre choix que d'écouter son tortionnaire, Korë, comme hébétée, le regardait en coin.
Succube ? Rêve ? Soumission ? Esclave ?... Corps monstrueux ?!
Les yeux de la bardesse s'étaient arrondis d'horreur.
Ce fou s'était joué de sa personne ? Ses manigances lui avaient donné cette forme ?
Non, c'était impossible ! Inconcevable ! Impensable !
Korë ouvrit la bouche avec la ferme intention de se révolter.
Curieusement, pas un mot tranchant n'en sortit.
Son désir de rébellion s'était comme... évaporé dans l'instant ?
Etait-ce à cause de son entrave ? Des effets latents du rituel de succubisation ?
Tout ceci était bien trop nouveau pour la bardesse !
Comme animée d'une volonté propre, sa langue s'était soudain remise en mouvement :

- Vos désirs sont des ordres, mon Maître~

Il lui avait demandé de se retirer de ce page tétanisé par sa personne ? Soit ! La succube leva les fesses, délogeant de sa vulve souillée ce membre devenu flasque. Sans se soucier du trop plein de semence qui s'écoulait de son entrecuisse, elle se redressa de toute sa hauteur, hissant ses bras au-dessus de sa tête cornue pour les étirer avant de les laisser retomber le long de ses hanches de séductrice. Sur un clin d'œil tendancieux à l'attention du page, elle l'enjamba et descendit sensuellement de ce lit. Lorsque Korë s'approcha de son maître, ce fut bien entendu avec cette "démarche de salope" qu'il avait exigée d'elle. Son grâcieux petit cul de nymphe des enfers se balançait d'un côté et de l'autre tandis qu'elle s'avançait vers lui. La succube s'y prêtait avec un petit sourire aguicheur. Elle agita ses ailes - doucement, ostensiblement, à titre purement esthétique - avant de faire de même avec cette queue de diablesse qui s'était formée telle une extension de son coccyx. Il y eut un claquement dans l'air, pareil à un coup de fouet. Mais rien qui, pour le moment, ne pourrait affliger son remarquable Maître.
Cela dit, la succube ne s'immobilisa point devant lui ; elle poursuivit son manège en se mettant à lui tourner autour. Les doigts de sa main droite étaient entré en contact avec son buste, puis son bras, son dos, encore son bras, à nouveau sa poitrine... durant tout le processus, Korë ne l'avait pas quitté des yeux une seule seconde.
Mais maintenant qu'elle se tenait enfin face à lui, trépignante d'impatience, Maurice pouvait aisément ancrer ses prunelles dans les siennes.

- Demandez-moi tout ce que vous voulez, mon Maître, lui souffla-t-elle langoureusement au visage. Quoiqu'il arrive, Rëko saura vous apporter satisfaction~

N'était-ce pas sa seule et unique raison de vivre, désormais ?
Pour en être sûr, le démoniste allait sans doute devoir la tester, continuer à la mettre à l'épreuve.
Sa charmante petite pute ailée n'allait pas se remodeler toute seule !