The Multiversity

Camille se démenait, et c’était exactement ce que Shaïra avait eu envie de voir. Un jeune amant fougueux, plein d’énergie, qui allait la baiser avec force ! Il s’appuya donc sur son corps, soupirant contre elle, poussant de longs soupirs. Sa verge s’enfonçait en elle, et Shaïra soupirait de plaisir, sifflant longuement. Sa main se crispait sur ses beaux cheveux, et elle le sentait gémir. Qu’il était mignon ! Ses soupirs intenses faisaient ressortir sa voix aigüe, et, toujours aussi joueuse, la Lamia pelotait avec son autre main son délicieux petit cul. Camille était très callipyge, et c’était pour Shaïra un plaisir que de palper ainsi son beau derrière. Elle serrait donc ses doigts dessus, relâchant la pression, puis appuyait encore, accompagnant les coups de reins de Camille. Celui-ci soupirait contre elle, et la Lamia sifflait lentement. Oh, comme elle aimait ça ! Certes, elle avait plutôt l’habitude de pénétrer les autres, et elle était à ce stade très clairement placée hors de sa zone de confort. Mais cela n’était finalement pas pour lui déplaire, car Camille se démenait vraiment ! Elle l’entendait soupirer, l’adrénaline et le désir sexuel effaçant à ce stade la fatigue qu’il pourrait ressentir.

« Hmmm… En-Encore, haaaa… »

Il lui assura qu’il allait la baiser, qu’il allait y aller « à fond », et elle enfonça donc son doigt dans son fondement. Elle titilla sa prostate, et sentit les muscles de Camille se crisper. Le jeune androgyne continua à la bourrer, et il se mit à jouir copieusement. Sa verge irradia la chatte trempée de Shaïra, qui releva alors sa queue caudale. Elle l’enroula autour du corps de Camille, sa queue remontant sur ses jambes jusqu’à son dos. Elle se releva alors tandis que Camille jouissait, et, quand ce dernier eut fini, les deux amants s’étaient relevés. Shaïra dansait désormais sur lui, s’empalant sur sa verge.

Son poison avait déclenché chez Camille un joli priapisme ; sa queue n’allait pas dégonfler si vite ! Elle lui sourit donc, et usa de sa longue queue caudale comme appui pour danser sur lui, s’empalant sur sa verge. Camille n’avait même plus les fesses sur le sol, il était serré contre cette queue, pouvant remuer ses mains ou son visage pour aller des seins de Shaïra à sa bouche. La queue caudale vibrait au niveau des écailles, et se serrait de plus en plus à chaque fois que Shaïra enfonçait son mandrin en elle.

« Ca-Camille est t-tout rouge, haaaa… Tu es magnifique… »

Elle-même se pencha alors pour l’embrasser, la sueur commençant à couler de son magnifique corps à la peau pâle…

Le sexe avec Shaïra était incroyable ! Jamais Camille ne s’était senti aussi vivant. Il avait certes déjà connu une érection, une éjaculation et même du sexe dans une femme. Mais avec Shaïra ? WAOUH ! Ils étaient tous les deux en sueurs. Il avait éjaculé une sacrée quantité et se sentait encore capable de rebalancer la même chose. D’ailleurs, il était encore si dur !!

« Et Shaïra est toute dégoulinante de sueurs ! Ca m’excite beaucoup. Et puis, je crois que tu sens plus fort. Une odeur entêtante. Ca me… j’ai envie… »

Parler devenait difficile. La chaleur de l’intimité de Shaïra. Cette danse qu’il n’aurait jamais cru possible. Un mélange d’immobilisation, de monstre géant, d’écailles vibrantes et d’excitation sexuelle. C’était un cocktail très puissant ! Il dévastait tout sur le passage des pensées logiques dans la tête de Camille.

« Tes lèvres aussi semblent humides. J’ai l’impression qu’elles sont encore plus belles qu’avant. En tout cas, plus je les regarde, et plus j’ai envie de t’embrasser ! »

Il ne fit pas que parler. Alors qu’il essayait de bouger les hanches pour accompagner les mouvements de pénétration, sa bouche vint capturer celle de son amante. Il avait besoin de ressentir le contact de ces lèvres comme un junkie a besoin de son rail de coke. Et cette langue bifide qui se cachait derrière ces magnifiques lèvres ! Cette langue procurait des sensations incroyables. Camille redoublait d’effort pour que sa propre langue danse avec cette autre.

« Tes tétons sont si durs ! Maintenant que j’ai éjaculé en toi, j’ai envie de rester auprès de toi. Je veux voir tes seins grossir. Je veux les soupeser, sentir tout le lait à l’intérieur. J’ai envie de têter comme un enfant. SHAÏRA ! Tu me fais carrément perdre la tête ! Le pire ? C’est que je crois que je d’adore ça : ah ah ah ! »

Joignant le geste à la parole, ses lèvres gobèrent le téton. Juste à fleurs de peau. Pour retarder le plaisir. Pour s’énerver de ce jeu de séduction. Alors la pointe de sa langue vint titiller les nerfs exaltés du téton de Shaïra. Puis Camille n’en put plus. Il têta. Il mordilla. Tandis que l’autre sein subissait les caresses de sa main libre.

Certes, son aphrodisiaque y était pour beaucoup, mais, au-delà de ça, Shaïra avait surtout le sentiment que son venin avait surtout débloqué Camille. Après tout, comme on le disait, le désir ne pouvait pas se créer ex nihilo. On pouvait l’intensifier, l’augmenter, on pouvait jouer avec lui, mais même Shaïra ne pouvait pas créer quelque chose là où il n’y avait rien. La réaction frénétique de son délicieux prisonnier était évidente : il aimait ça ! Non, mieux, il adorait ça ! Shaïra frétillait en sentant sa verge disparaître dans sa chatte. Il fallait aussi dire que sa cyprine était aphrodisiaque, ce qui devait aider dans l’endurance de Camille. Petit-Homme se lâchait totalement, et elle sourit quand il se mit à délirer sur la qualité de ses lèvres.

« C’est parce que… Petit-Homme excite Shaïra. Alors, tous les liquides que Shaïra génère sont aphrodisiaques. »

Que ce soit sa cyprine, sa sueur, ou sa salive, tout ça créait une odeur exquise, qui envoûtait le jeune homme. Elle posa sa main sur ses cheveux en sueur, et l’aida à se relever. Il était après tout prisonnier dans sa queue chaude, un endroit vibrant et doux d’où personne n’avait vraiment envie de sortir. Shaïra l’embrassa donc, puis il commenta la qualité de ses seins, se mettant à délirer là-dessus.

« Viens téter, mon chéri… Maman Shaïra aura toujours du bon lait à offrir à ses fils adorés… »

Elle-même se mettait à délirer, et, quand la bouche de Camille se crispa sur son sein, le jeune homme ne tarda pas à sentir le sein de Shaïra gonfler, son téton durcir… La Lamia soupira, et ne tarda pas à abreuver de lait sa bouche. Un délicieux lait qui se mit à juter de ses deux seins… Arrosant ainsi aussi bien la bouche de Camille que sa main. Shaïra gémit, et sa queue se resserra sur le corps du jeune homme, ses écailles se crispant. Shaïra l’étrangla ainsi un peu, sous l’effet de l’excitation, avant de desserrer la prise. Elle déplaça ensuite un peu la pointe de sa queue caudale, qui fila entre les multiples plis de sa longue queue, et titilla la croupe du jeune homme.

Shaïra soupirait encore, sa peau pâle se couvrant de délicieuses tâches de rougeurs sur les joues, tandis qu’elle commençait à enfoncer son membre dans les délicieuses fesses de Camille, sa queue caudale remuant en lui, vibrant entre ses fesses…

Quoi ?! Camille n’en revenait pas. Shaïra était vraiment en train de produire du lait ? Mais ! C’était difficile de réaliser ce fait et en même temps de devoir téter tant le flux paraissait ne pas vouloir se tarir. Et que faire de cet autre sein ? Camille n’avait qu’une bouche. Et ça lui paraissait « mal » de gâcher tout ça.

*Est-ce qu’elle est déjà enceinte ?! Je rêve ou ses seins ont déjà grossis ! *

Ça faisait beaucoup trop de choses à gérer. Et puis, il semblait que plus Camille excitait Shaïra, plus Shaïra excrétait des liquides aphrodisiaques et… plus Camille était excité et le serpent se mordait la queue. Pas le mauvais cercle vertueux. Quelque chose de bien mieux ! Et, en parlant de serpent se mangeant le bout de la queue, Camille cria de surprise quand le serpent boucla la boucle. Camille et Shaïra ne faisaient plus qu’un. La bouche de Camille entourant le téton de Shaïra. Et Shaïra vibrant de sa queue caudale dans son orifice dilaté.

« Je crois que !... »

*Non. Je ne peux pas le dire. Shaïra reste un monstre et ma geôlière, non ? Mais… *

Il avait chaud. Ses pensées étaient molles. Sa verge était dure. Tout allait dans tous les sens.

« Encule-moi ! Remplis-moi ! Je veux sentir la chaleur couler en moi. Je veux, je veux… donnes-moi l’impression que moi aussi je pourrais tomber enceinte ! »

Quoi ?! Camille est un homme. La Nature l’a programmé pour qu’il donne la vie, la transmette à une femme. Pas qu’il la porte. Mais Camille est aussi, quelque part, une erreur de la Nature. A être un androgyne, il est à la fois homme et femme. Tout en étant ni vraiment ni vraiment l’autre.

« Shaïra est trop belle avec les joues toutes rouges ! Et Camille n’a pas pu s’empêcher de voir que tes seins sont plus gros. Ils sont plus gros, hein ? Ça veut dire que Shaïra est déjà enceinte du bébé de Camille ?! »

La Lamia avait fait davantage que réveiller la libido de l’être humain. Elle semblait aussi avoir découvert le territoire où le timide androgyne se transformait en moulin à paroles. Et, visiblement, la transformation n’était pas pour déplaire à Shaïra. Par contre, était-elle prête à aller au bout dorénavant ? Parce que, si Camille ne le réalisait pas encore, être séparé de Shaïra n’était plus concevable. Plus que du sexe, Camille avait surtout trouvé une relation. Une personne avec qui il existait véritablement. Intensément. Si Shaïra ne voyait ça que comme une amourette de passage, un coup d’un soir, une façon comme une autre de multiplier sa progéniture, alors… alors elle aurait surement brisé Camille. Et ce dernier se transformerait à son tour en une sorte de monstre différent.

Camille était tout excité, et cela pouvait se comprendre, car Shaïra l’était tout autant ! Quand elle enfonça la pointe de sa queue caudale entre ses fesses, elle l’entendit hurler, un délicieux petit cri mignon. Il avait écarquillé les yeux, avant de reprendre le contrôle. La pointe de la queue était toujours là, joyeusement nichée dans le délicieux fondement dilaté de Camille. Avec tous ces aphrodisiaques, les écailles de Shaïra qui suintaient sur lui, tout son corps était devenu une sorte de grosse éponge à l’intérieur de sa queue ! Vouloir en sortir devait alors lui semblait inconcevable, comme une punition terrible ! Elle sourit en l’entendant reprendre ses esprits, lui dire combien elle était belle, tout en se demandant si Shaïra était déjà enceinte, ce qui expliquerait le grossissement de ses seins. Shaïra gloussa alors.

« Petit-Homme est vraiment amusant, hmmm… Mais non, Shaïra n’est pas encore enceinte… Shaïra a rempli ses seins d’un bon petit lait pour nourrir Petit-Homme, car il est très fougueux ! »

Depuis ses cheveux, les deux serpents de Shaïra sifflaient lentement, et se rapprochèrent alors du visage du jeune homme. Il put alors sentir les langues bifides des serpents sur ses joues, et Shaïra, en posant sa main sur sa tête, le renvoya sur l’un de ses seins, pour qu’il suçote.

« Viens boire le bon lait de Maman Shaïra, mon chéri… P-Pendant que Maman Shaïra t’encule bien comme il faut ! »

Et, tandis qu’elle disait ça, la queue caudale continua à remuer, vibrant chaudement dans son postérieur, et continua à s’enfoncer. La douleur devait remonter en lui, mais Camille était tellement abreuvé d’aphrodisiaque qu’il ne devrait sentir qu’une dose de plaisir supplémentaire. Elle s’enfonçait déjà sur quatre bons centimètres, et continuait encore, plus loin, toujours plus profondément en lui, sentant sa queue durcir dans sa chatte. L’un de ses serpents s’enroula autour de son cou, et commença à presser, vibrant ici, sur son cou, ce qui devait lui faire l’effet d’un délicieux massage.

Shaïra sifflait encore, mouillant sur la verge de Camille, comprimant son corps contre le sien. Elle le tenait contre lui, et, si on observait cela d’un œil extérieur, on aurait été saisi par la beauté du geste, par ce mélange de douceur et de violence dont Shaïra faisait preuve. Elle l’embrassa tendrement sur les cheveux, tandis que son lait continuait à défiler dans sa bouche.

« Maman Shaïra veillera toujours sur son Camille… »

Elle l’écarta encore de son sein, et l’embrassa sensuellement, longuement, enfonçant sa langue dans sa gorge trempée…

C’était fou la portée que pouvait avoir les mots. Certains mots dans certaines situations, et ça provoquait des espèces d’explosion dans la tête et le corps. Quand Shaïra avait dit à voix haute qu’elle allait « enculer » Camille, ce dernier avait frissonner de plaisir anticipé ! Toutes ses barrières étaient tombées les unes après les autres. Arrivé à ce point de cette nouvelle relation, l’androgyne découvrait l’entièreté de son côté masculin : penser exclusivement au sexe. Vouloir s’approprier l’autre. Il n’y avait plus que ça.

…et, ce désir de se faire enculer. La pénétration, typiquement féminin. Ajouter au délire de vouloir se faire remplir, avoir l’impression pendant quelques instants qu’il pouvait lui aussi donner la vie. C’était complètement stupide. Ça lui coûterait probablement des remords et des nuits blanches. Mais le cerveau était déconnecté en ce moment. Il se fichait de ses futures séances chez le psychologue. Il voulait seulement…

BAISER !

« Et Camille sera toujours gentil (onomatopée d’étouffement, causée par le petit serpent) avec Maman Shaïra ! Un bon garçon. Très obéissant ! »

Complètement perdu. Du lait avait coulé de sa bouche quand Shaïra avait arraché un nouveau baiser. Camille sentait alors le lait couler sur son corps. Mais les sensations semblaient être là et pas là. De la chair exposée à l’air libre. D’autres sous la contraction du gros serpent. D’autres encore sous celle du petit serpent. Tant de membres et une seule amante. Tant de désirs dans un seul corps, le sien. Homme (la baiser de son sexe !), femme (se faire enculer, centimètre après centimètre) et enfant (têter comme s’il avait toujours été un orphelin).

Etranglée, subissant une espèce de gorge profonde par la langue bifide de la Lamie et enculé (même les mots ne savent plus s’ils doivent finir en « é » ou en « ée » !) : le corps de Camille dut de nouveau parcouru de soubresauts de jouissance. Il juta encore dans le ventre de Maman Shaïra. Provoquant alors une contraction sur la queue caudale qui faisait son chemin, centimètre après centimètre.

« Encore ! »

Ses yeux, lors de cette nouvelle jouissance, avait manqué de se révulser tellement l’afflux de plaisir était puissant. Au prochain, il serait bien capable de faire disparaître ses yeux derrière leur orbite et de partir pour un aller simple en coma sexuel !

Shaïra souriait doucement en voyant les expressions de Camille, la manière dont il remuait sur place, la façon furieuse et exquise dont il se faisait baiser. À ce stade, on pouvait parler de sexe intense, et Shaïra s’amusait beaucoup. Elle l’avait joyeusement drogué, biberonné, et il était peu probable que, après cette séance, Camille souhaite revenir à sa morne vie. Dire qu’il avait tenté de fuir, qu’il avait été effrayé par elle… Et voilà qu’il se contorsionnait chaudement dans sa queue, incapable d’en partir, ne voulant surtout pas s’en éloigner. Qui aurait voulu quitter un tel confort, après tout ? Ici, il était au chaud, bien enveloppé, avec le liquide lubrifiant de la Lamia qui suintait sur son corps… Comme un bébé flottant dans le liquide amniotique de sa mère, dormant en elle, au chaud dans son ventre, et refusant d’en partir…

« Maman » Shaïra prenait soin de lui, et elle l’embrassa encore sur les cheveux. Il avait la bouche pleine, et le surplus de lait dégoulinait de ses lèvres, tombant sur sa poitrine menue. Il était tellement mignon ! Shaïra frissonnait, voyant en lui une belle petite peluche de chair qu’elle caressait et qu’elle câlinait joyeusement.

Elle sourit donc en lui caressant la joue.

« Camille est un bon garçon… Maman Shaïra ne peut que l’aimer, et elle lui témoigne… De tout son amour ! »

Sa queue caudale continuait à s’enfoncer en lui. La pointe avait disparu, et la queue continua à glisser, élargissant le fondement de Camille. Même avec l’aphrodisiaque, la douleur éclata en lui, et Shaïra le plaqua contre elle, le sentant se crisper sur place. Elle relâcha ensuite la pression, puis serra fort le corps de Camille avec sa queue, tout en se déplaçant.

Toujours prisonnier dans sa queue, Camille, qui ne touchait même plus le sol, se retrouva couché sous Shaïra, qui commença alors à remuer. Elle avait plus d’amplitude pour agir, et elle pouvait ainsi, pour le dire simplement, le sodomiser avec passion, sa queue caudale glissant dans son fondement dilaté, lui offrant une sacrée séance !

« Est-ce que… Est-ce que Camille apprécie ce que Maman Shaïra lui fait ? Tout cet amour ? »

Avant la douleur, Camille éprouva une joie intense. Et ce n’était même pas lié au sexe. Ça avait débuté silencieusement par un baiser sur les cheveux et une caresse sur la joue. Le terrain préparé, l’explosion de joie avait eu lieu en entendant à quel point sa vie comptait entre les bras (enlacé dans la queue ?) de Shaïra. Il EXISTAIT ! Il avait de la valeur. Et alors la queue caudale alla plus loin, compliquant la tâche de savoir si les larmes étaient de celles du bonheur ou de la douleur. Camille lui-même n’aurait su le dire tant il était plongé dans un maelstrom puissant d’émotions et de sensations.

« Camille est super contente d’avoir trouvé Maman Shaïra. Il se sent très bien entre ses bras. Et dans sa queue. »

Ses yeux avaient ce trouble flou de celui qui est drogué. Et son sourire avait cet élargissement de celui qui jouit de la vie. Mais… car il y avait un mais à ses phrases. Et il arrivait de suite :

« Mais l’amour de Maman Shaïra fait mal. J’ai eu très mal tout à l’heure, quand tu m’as plaqué contre toi. Et je crois que Maman Shaïra voulait que j’ai mal. Je crois qu’elle voulait jouer avec mes fesses. Un besoin irrésistible d’aller plus loin. Mais… »

Camille ne pouvait mentir. Si, certes il y avait de la douleur, il y avait encore du plaisir dans l’acte. Un bon indicateur aurait été de jeter un œil à son pénis toujours dur et en érection. Mais c’était un indicateur biaisé par une surdose d’aphrodisiaque. Non, le véritable signe de cette douleur qui prenait de plus en plus de place, c’était ses mouvements de bassin. S’il avait accompagné la Lamia lors des premiers centimètres, il était maintenant quasiment immobile. Redoutant presque la prochaine exploration de la queue caudale et du nouveau degré de douleur qui l’accompagnerait.

« Mais Camille a mal. La douleur est gérable. Mais elle gagne petit à petit en intensité. Et… »

Camille était gêné. Mais impossible de fuir ou de masquer ses émotions. Il était emprisonné dans la queue caudale et son visage si proche de celui de la Lamia.

« Et Camille doit encore jouir pour se débarrasser du poison. Et… et Camille ne veut pas perdre l’amour de Maman Shaïra. »

Prise dans son élan, Shaïra prit conscience, en écoutant Camille, que sa queue caudale s’était sans doute enfoncée trop loin en lui. Dès que Camille signala à sa « Maman » qu’il avait mal, la réaction de la Lamia fut immédiate. Sa queue se recula, et apaisa ainsi la tension que Camille devait ressentir. Shaïra attrapa ensuite la tête de Camille entre ses deux mains, et lécha ses joues, avalant ses larmes sous ses yeux. Elle l’embrassa ensuite tendrement sur le front.

« Désolée, Camille, Maman Shaïra se laisse parfois aller, elle oublie que son petit Camille est aussi beau que fragile ! »

Il est vrai que les humains n’étaient pas très résistants, c’était aussi pour ça qu’ils étaient les proies de Shaïra, après tout ! Mais Camille, elle n’avait nullement l’intention de lui faire mal, ou de le dévorer. Il était un peu comme son animal de compagnie, et, tout comme on aimait prendre soin de son chat, Shaïra aimait prendre soin de son Camille. Et un Camille était fragile ! Shaïra l’embrassa donc, longuement, fourrant sa langue dans sa bouche, tandis que même sa queue caudale commença à desserrer son emprise sur le corps malingre de Camille. Il commença ainsi à retrouver sa liberté de mouvement.

Shaïra rompit ensuite le baiser, et frotta son nez contre la douce joue chaude de Camille. Elle l’embrassa ensuite sur la joue, et posa une main sur ses cheveux, l’autre allant malaxer ses fesses. Ses deux serpents à hauteur de ses cheveux s’étirèrent également pour lécher les fesses de Camille, appliquant une sorte de curieux massage destiné à soulager sa douleur.

« Maman Shaïra ne veut pas faire de mal à son Camiille adoré… Maman Shaïra ne veut pas non plus perdre l’amour de son Camille. »

Cet aveu donna lieu à un nouveau baiser, puis elle se pencha en arrière, permettant ainsi à Camille de reprendre l’ascendant sur elle, son corps s’étalant sur sa longue queue. Désormais à l’air libre, sa peau était devenue plus glissante, plus luisante aussi.

« Viens, Camille… Viens faire l’amour à Maman Shaïra, montre-moi à quel point tu m’aimes… »

La douleur n’était déjà plus qu’un fantôme. Maman Shaïra était tellement attentionnée. Elle couvrait Camille de bisous et de caresses. Et ça l’avait énormément touché qu’elle lèche ses larmes. C’était bizarre comme façon de faire. Mais ça n’empêchait que ça plaisait beaucoup à Camille. Cette relation était spéciale. Il était donc tout à fait normal que les gestes normaux deviennent à leur tour spécial.

« Bien sur que j’aime Maman Shaïra. J’arrive. »

Même s’il ne l’avait pas voulu, il devait de toute façon s’allonger sur le corps de la Lamia et lui faire l’amour. Encore. C’était la combientième fois ? L’esprit de Camille était tellement drogué qu’il ne parvint pas à trouver la réponse. De toute façon, sa verge était toujours en érection. Ca ne pouvait signifier qu’une seule chose : il devait continuer à éjaculer pour sortir tout le « poison ». Maintenant, poison était entre guillemets. Parce qu’il devait avouer que faire l’amour avec Shaïra était loin d’être une torture.

Sauf qu’il était comme une biche en plein milieu de la route, incapable de détourner les yeux des phares de la voiture qui se rapprochait. Est-ce que son inconscient essayait de le prévenir que tout ça pouvait se résumer au seul mot de « danger » ? Camille s’en fichait. Il était surtout hypnotisé par la beauté du monstre. Comment un monstre pouvait-il rougir de cette façon trop mignonne ? Son cœur accéléra.

« Oui, j’arrive. »

Il s’enfonça lentement entre les grandes lèvres de la Lamia. Il n’y avait plus d’urgence. Il n’y avait plus de bestialité. Camille semblait avoir progressé sur un étrange chemin. Il s’enfonça lentement jusqu’à ce que son bas ventre vienne toucher celui de la Lamia. Alors il se retira tout aussi lentement jusqu’à n’y laisser que le gland. A ce stade, son pouce vient frotter malicieusement le bouton de rose. Camille, tout content, ne put s’empêcher de plonger une nouvelle fois ses yeux dans ceux de Maman Shaïra. Il voulait voir le changement dans ses yeux. Puis, tout en continuant son petit massage, il s’enfonça de nouveau lascivement et lentement en elle.

« J’aime ma Maman Shaïra. Je l’aime beaucoup. Beaucoup beaucoup. »

Camille ne semblait pas trop lui en vouloir, mais Shaïra conserva quand même une main sur ses fesses. Petit-Homme était beau, mais il était aussi beau que fragile ! Il était un peu comme une belle poupée. On avait envie de le secouer dans tous les sens et de le câliner amoureusement, mais Shaïra devait bien conserver à l’esprit qu’il était fragile ! Petit-Homme avait souffert quand Shaïra l’avait sodomisé trop profondément. Elle y retournerait sûrement, mais plus tard, et elle serait plus prudente, elle prendrait son temps pour bien le former, pour l’éduquer comme il le fallait, pour faire de Petit-Homme un amant parfait ! Shaïra se tortillait donc sous lui, et le sentit s’abandonner en elle. Elle serra ses cheveux mouillés, et le regarda jouir, elle-même frissonnant sur place. Elle contracta à son tour un orgasme, et, quand cela arrivait, outre un léger sifflement ténu, son œil unique se fermait, tandis que son œil artificiel se mettait à luire d’une épaisse énergie violette.

« Hmmmm… !! »

Devant elle, Camille continuait à remuer, mais plus lentement, tout en répétant à loisir à Shaïra qu’il l’aimait beaucoup. Shaïra sourit doucement, et donna une petite tape sur ses fesses, qui se voulait agréable.

« Camille est si gentil envers Shaïra… »

Vu le rythme plus lent qu’il prenait, l’aphrodisiaque ne devait plus faire effet. Shaïra sourit donc, et l’embrassa à nouveau, puis changea encore les positions. Sa queue s’enroula à nouveau autour de Camille, mais elle s’arrêta à hauteur du bassin, emprisonnant ainsi ses jambes pour remonter jusqu’à son bas-ventre. Elle le coucha au sol, et s’empala sur son sexe. Elle n’avait qu’à serrer et à relâcher sa queue caudale pour mimer une pénétration. Camille n’avait donc rien à faire, et Shaïra posa ses mains sur ses épaules, avant de l’embrasser à nouveau. La position était somme toute très sensuelle, avec le jeune homme qui était relié à elle, et qu’elle se mit à embrasser.

« Alors… Est-ce que… Camille regrette encore que Shaïra l’ait sauvé ? »

« Jamais ! »

Voir un monstre bafouiller… ne pas savoir comment poser une question importante… ça avait touché Camille directement au cœur. Il avait fallu qu’il réponde sans tarder et avec passion !

« Shaïra est la plus belle chose qui soit arrivé à Camille. Enfin, à moi. »

Il le réalisait maintenant. La façon dont son corps réagissait. La clarté qui revenait dans ses pensées. Cette façon de se corriger et de ne plus utiliser la troisième personne. Petit à petit, l’aphrodisiaque disparaissait de son corps. Ce qui voulait surement dire que cette érection serait la dernière.

*La dernière… non ! Non… je ne veux pas. Je ne veux pas retourner dans la forêt. Je ne veux pas retrouver mes camarades de classe. Je ne veux pas… non ! Je ne veux pas être seul. Inexistant pour les autres. Trimballé dans une vie de routine. *

Ses lèvres qui l’embrassaient. Il les adorait ! Ses joues qui rougissaient grâce à sa verge et ses mots. Il voulait continuer à les voir ! Ses yeux qui s’illuminaient. Tiens, d’ailleurs, ils semblaient différents. Tout à l’heure, il y en avait un qui avait brillé ? Ça avait été violet. Alors Camille voulut savoir. Parce qu’il voulait tout connaître de la vie de Shaïra. Parce qu’il voulait faire durer ce moment le plus longtemps possible. Parce qu’ensuite ? Il n’aurait plus que ses souvenirs à ressasser lorsqu’il serait seul, assis dans le coin de sa chambre…

« Tout à l’heure, ton œil a fait quelque chose bizarre. Comme une sorte de lumière violette. Je suis… curieux. J’aimerai savoir. Mais… »

Ses mains glissaient sur la taille de Shaïra. Des caresses. Ressentir cette peau chaude qui lui avait donné du véritable amour. Il voulait profiter de cette texture. Il y avait des endroits où des cicatrices avaient laissé des marques. A chaque fois que la pulpe de ses doigts passait dessus, de la tristesse s’emparait de Camille. Même si elle avait voulu d’elle, même si elle voulait le garder, il ne pourrait rien faire pour la protéger. Jamais.

Tout ce qu’il pouvait faire, c’était lui faire l’amour jusqu’à la dernière éjaculation. Jusqu’à ce que sa verge devienne molle et complètement épuisée. Alors Camille comptait bien redoubler d’intensité dans cette dernière cavalcade. Il retrouva ainsi un peu de son ardeur passée. Mais ça n’avait plus rien à voir avec l’effet provoqué par l’aphrodisiaque.

Camille continuait à la pénétrer, et, s’il avait indiqué à Shaïra qu’il souhaitait la protéger, la Lamia aurait sans doute éclaté de rire. Cela ne venait même pas du côté chétif de Camille (encore que), mais davantage du fait qu’elle était la prédatrice naturelle des humains. Demandait-on à l’antilope de protéger le guépard ? S’il existait une hiérarchie dans la nature, ce n’était pas pour rien. Mais elle aurait sans aucun doute trouvé touchant que Camille souhaite la protéger. Elle sentait ses doigts glisser sur sa peau nue, caressant ses fines cicatrices. Coups de lames, morsures de bêtes sauvages, Shaïra avait souvent eu son lot d’ennemis, et elle en avait même perdu l’un de ses yeux. Elle sourit en tout cas quand Camille la décrivit comme « la plus belle chose » qui ait pu lui arriver.

« Camille sait comment parler aux femmes… »

Shaïra souriait doucement, heureuse de se retrouver là, et de sentir la verge du jeune homme en elle. Elle le sentait toutefois ralentir le rythme, comme s’il craignait que cette dernière éjaculation mette fin à ce rêve. Il interrogea alors Shaïra sur son cache-œil. Celle-ci fronça son unique sourcil. L’un de ses serpents venait de s’enrouler chaudement autour du cou de Camille, comme pour le retenir, et elle défit un peu l’étreinte de sa queue sur le corps de Camille. Sa queue s’enroulait toujours autour de sa peau, mais en laissant des ouvertures, ce qui permit notamment à Shaïra de poser sa main sur l’une de ses fesses.

La Lamia se décida donc à satisfaire sa curiosité :

« Shaïra a perdu l’un de ses yeux une fois. Alors, on lui a fabriqué ce cache-œil, qui lui permet de voir. C’est un objet magique. L’œil magique dispose de propriétés magiques. Shaïra peut manipuler la magie rose avec ses phéromones. Quand l’œil s’illumione, c’est que Shaïra utilise la magie noire. Parfois, Shaïra ne le fait pas consciemment, surtout quand Shaïra est excitée, comme Camille l’excite en ce moment. »

Elle l’embrassa sur le front.

« Shaïra veut bien que Camille l’essaye… L’œil magique de Shaïra lui permet de voir l’excitation des gens. »

Si l’excitation de Camille ne lui embrumait pas trop l’esprit, il pourrait sentir la fébrilité de Shaïra dans ce qu’elle venait de dire. Pour elle, c’était sans aucun doute l’un des gestes les plus intimes qu’elle puisse concevoir. Sans son cache-œil, Camille verrait également que l’œil droit de Shaïra était barré par une balafre blanche, dont on apercevait d’ailleurs déjà l’extrémité en bas de son bandeau. Si Shaïra restait encore assez évasive sur la manière dont elle avait perdu son œil, on ne pourrait à tout le moins qu’en conclure que tous les hommes n’étaient pas aussi gentils que son Camille...

Bien entendu que Camille ne pouvait comprendre la portée du geste de Shaïra. A ses yeux, c’était une sorte de monocle magique. Il n’y avait rien d’intime. Enfin, il avait bien compris la portée de voir l’excitation des gens. Et ça, c’était définitivement intime.

« Je ne suis pas sur de comprendre toutes ces histoires de magie et de couleurs. Rose, noire… Même si la première semble bien plus intéressante que la deuxième. Ce n’est généralement pas une bonne chose d’exprimer quelque chose avec la couleur noire. »

Camille récupéra donc le cache-œil et… il ne put s’empêcher de fixer cette cicatrice. Cet œil blessé à jamais. Ce handicap. Cette atteinte à l’intégrité physique. Ce… Bref, Camille fixa et il réalisa que ce n’était pas du tout correct de faire ça ! Alors il bredouilla des excuses et tourna la tête sur le côté pour arrêter de fixer.

« Je suis désolé ! Je ne voulais pas que ce soit gênant. Je suis désolé… »

Sa main serrait fort le cache œil. Oui, autant le mettre de suite. Il pourrait savoir si lui aussi verrait l’excitation de Shaïra.

*C’est chaud. Et puis je sens sa transpiration. *

Forcément, la Lamia avait baisé puissament avec l’artefact. Ce dernier n’était pas magique « à ce point ». Il n’allait pas être propre, sec et sentant bon le neuf. Non. Il y avait du vécu dans cet artefact. Et il était chaud. Et il était poisseux. Mais Camille oublia très rapidement ce léger inconfort. Ce qu’il voyait…

« Waouh !... »

La Lamia était VRAIMENT mais vraiment excitée ! Si Camille avait parfois eu des doutes avec (ah oui, c’est vrai qu’il y avait eu quelqu’un avant Shaïra) sa précédente copine, s’il avait parfois entendu des histoires comme quoi toutes les filles simulaient : là, il avait la preuve que non. Shaïra était vraiment excitée. Il pouvait le « voir ».

Son cœur se mit à battre plus fort. Lier ou non, l’afflux sanguin fit aussi son effet dans sa verge.

« Shaïra est vraiment très excitée par Camille. Waouh… »

Camille se sentit obligée. Même si cela signifiait jouir pour la dernière fois, il retrouva des forces et mit une nouvelle intensité dans ses coups de rein. Il voulait voir l’effet du sexe à travers le cache œil magique !

Être borgne ne dérangeait pas tant que ça Shaïra. Comme les serpents, elle avait une vision très spéciale, une vision qui lui permettait de voir dans la nuit. Une vision infrarouge qui faisait qu’elle avait du mal à dissocier la lumière de l’obscurité. En soi, le cache-œil magique lui permettait d’équilibrer cela. Le cache-œil agissait comme un diaphragme pour lui permettre de voir comme les humains. Quand elle le désactivait, elle retrouvait sa vision reptilienne, comme en ce moment. Camille était toutefois assez proche d’elle pour qu’elle sente son désir, et elle voyait surtout sa chaleur. Elle sourit donc quand il enfila le cache-œil, et put la voir comme elle, elle le voyait. La chaleur… Shaïra devait être très rouge ! Elle n’avait après tout jamais menti sur lui, ou sur ce qu’il lui inspirait. Shaïra sourit donc, un sourire sincère, et sa main caressa la joue de Camille.

« Maintenant, Camille voit Shaïra comme Shaïra voit Camille… Et Camille ne voit plus Shaïra comme un monstre. »

Elle l’enlaça alors, et l’embrassa sur les lèvres. Un tendre baiser, tandis que sa queue, si elle était toujours enroulée autour des jambes et du torse de Camille, ne le retenait plus trop. Il pouvait ainsi s’enfoncer en elle, donnant de puissants coups de reins. Camille s’emblait s’être enhardi encore, maintenant qu’il prenait conscience du désir de Shaïra.

« Camille devrait le savoir, Shaïra ne ment jamais… Shaïra prendra soin de son Camille… »

Son Camille. Elle lui avait sauvé la vie, il lui appartenait : Mais serait-il prêt à la suivre hors de cette région ? De cette planète ? Certes, il l’avait dit, mais sous l’effet de l’excitation, sous l’effet d’une érection qui vous faisait perdre le contrôle et toute retenue.

« Jouis en Shaïra, Camille… »

Shaïra soupira encore, et se siffla. Elle approchait elle aussi du point de rupture, et l’orgasme finit par l’envahir. Le cache-œil montra le corps de la Lamia irradier, avec une concentration de sang à hauteur de son sexe… Sa main se crispa sur le cul de Camille, et, dans un grand soupir, la queue reptilienne de Shaïra se referma sur Camille, venant presser fort, tandis qu’elle jouissait, sa queue se contractant et se décontractant, empêchant totalement Camille de se retirer, l’amenant à devoir jouir avec force en elle… Dans une séance finale jouissive et éruptive !

« C’était la plus belle expérience de ma vie ! »

C’était puéril comme réaction. Camille le ressentait alors qu’il finissait de se vider dans le fourreau intime de Shaïra. Mais c’était aussi une vérité pure. Jamais il n’avait connu un plaisir si intense dans sa courte vie. Jamais il n’avait ressenti cette conviction d’avoir trouvé LA personne. Celle avec qui on se lie pour une vie. Son âme-sœur, en utilisant une autre expression.

Alors il continua avec une autre action puérile. Il l’enserra avec force. Pas pour lui faire mal. Pas pour la séquestrer. Mais avec une énergie du désespoir.

« Je t’interdis de m’abandonner ! Ne me remplace pas par un autre ! Je ne le supporterais pas. Je pourrais… je pourrais me suicider, je crois ! »

Qu’il était émotif l’homme de cet étrange couple. Tant d’insécurités alors que le cache-œil lui permettait de voir que Shaïra ne mentait pas. Non, c’était faux. C’était vrai qu’elle ne mentait au vu du feu du désir qui la brûlait. Mais ça ne signifiait pas qu’elle ne pouvait pas mentir sur tous les autres aspects de la vie.

« Je ferai n’importe quoi. Etre traîné nu en public. Servir de proie pour tes chasses. Tout ! Mais ne m’abandonne pas. Je veux être tien. Si je dois être ta chose, OK. Mais je veux être le seul. Je veux être choyé. Je veux être aimé. Je m’occuperais de notre enfant. Je le nourrirais. J’assècherais ses larmes la nuit pour que tu dormes. Ou chasses. Je ne sais pas. Il y a tellement de choses que je ne connais pas encore. Mais ne me renvoie pas à ma vie d’avant. Par pitié ! »

Avec cette énergie du désespoir, Camille continuait à donner des coups de rein. Mais il faudrait qu’il affronte la réalité en face : l’aphrodisiaque ne fonctionnait plus. Il n’avait plus de sperme à éjaculer. En fait, il avait dépassé le point de non-retour. Il n’y avait plus de plaisir à pénétrer : au contraire, ça devenait douleur. Mais le sexe, c’est tout ce qu’il pouvait donner à la Grande Shaïra. A la Seule. A l’Unique. Alors il continuait d’essayer de nourrir ce feu du désir que le cache œil magique lui permettait de voir.

Camille avait atteint le point de rupture, le point où son organisme avait éliminé l’aphrodisiaque. Il continuait à donner des coups de reins, mais, après son ultime orgasme, il haletait surtout, refusant que Shaïra le quitte. L’image était touchante, mais Shaïra ne savait pas jusqu’à quel point Camille le pensait sincèrement. Elle sourit donc, et répondit en récupérant son cache-œil, qu’elle remit sur elle. Sa main tenant les cheveux de Camille, Shaïra ondula ensuite, et retourna ainsi le jeune homme, qui finit sous elle, et tomba sur le sol. Ses fesses heurtèrent la queue de Shaïra, qui lui sourit encore, et l’embrassa sur les lèvres.

« Shaïra ne sait pas si Petit-Homme le pense sincèrement, ou s’il lui parle sous l’effet de l’excitation… Mais Petit-Homme ne doit pas se forcer. »

Shaïra sourit à Camille, et l’incita à se retourner. Elle venait de déployer sa verge, et le fondement de Camille était bien humide. Il se mit à quatre pattes, et put sentir la verge de Shaïra s’enfoncer tendrement dans ses fesses. Elle posa ses mains sur ses hanches, et remua en lui, s’enfonçant lentement, prenant son temps. Ses deux serpents sifflaient près de la tête de Camille. Ils auraient pu le mordre à nouveau, mais, si Camille utilisait trop de fois l’aphrodisiaque, il risquait ensuite de s’effondrer de fatigue, et de dormir longuement. Shaïra s’enfonça donc en lui, tout en l’embrassant dans le creux du cou.

« Shaïra est solitaire, elle n’a pas l’habitude de se déplacer en étant accompagnée. Mais elle veut bien que son Camille la suive. Seulement, les Camille sont trop mignons et trop fragiles pour vivre sur la route ou dans des grottes. Shaïra va devoir trouver une maison pour elle et Camille, et Camille s’occupera de la maison et de leurs enfants. »

La Lamia soupirait longuement, tandis que l’un des deux serpents lécha la joue de Camille, frottant ensuite sa tête reptilienne et vibrante contre lui.

« Hmmm… Camille sera… Le premier concubin de Shaïra, hmmm… Son beau petit homme rien que pour elle… Haaaa… »

Shaïra se devait bien d’admettre que cette idée n’était pas pour lui déplaire… Et, pendant ce temps-là, elle continuait ses coups de reins, enfonçant finalement son sexe jusqu’à la garde dans le délicieux fondement de son partenaire…

Camille soupirait. Il tremblait également d’un mélange de peur et d’excitation. Peur d’avoir mal. Peur de décevoir en se refusant à nouveau à cette queue. Mais visiblement, cette fois était la bonne. Il ressentait indéniablement du désir. Mais fut incapable de l’exprimer. Alors il se contenta de se faire pénétrer et d’en tirer la meilleure expérience possible.

« J… j’aime bien cette idée. Mais… hum… je veux être le seul. Je ne veux pas qu’il y en ait un autre. Je… hum… je suis désolé. Je crois que je suis jaloux. »

Donc Shaïra voulait le garder pour elle. Camille souriait bêtement à l’idée d’être sa petite chose à elle. D’être l’homme à la maison. De garder cette maison propre et rangé. D’apprendre à préparer de bons petits plats pour quand Shaïra rentrera. Bien que… non, il ne fallait pas penser au régime alimentaire de la Lamia. Pas alors qu’il avait l’anus plein. Par contre, il fallait qu’il pose une question.

« Shaïra a parlé d’enfants au pl… pluriel. Camille sera toujours prêt à faire l’amour à Shaïra quand… quand… Han ! quand elle le voudra. Mais Camille ne peut pas s’empêcher de se demander : com… combien en veut-elle ? Combien Shaïra veut d’enfants de Camille ? »

Ce sera donc à lui de les emmener à l’école ? Mais pourquoi Camille se voyait y aller nu tandis que les autres seraient habillés ? Pourquoi se voyait-il dans les mêmes habits qu’il avait actuellement, si ce n’était une espèce de « chaussette » soyeuse noire pour son pénis magnifié d’un petit nœud rose ? Est-ce qu’il avait toujours eu des idées perverses ? Lui qui se pensait si sage et si simple. Camille était perturbé.

Qui plus est, Camille s’arquait. Levant les fesses. Baissant la tête. Son corps cherchait ainsi le meilleur… emboîtement. Le terme n’était pas sensuel. Mais il n’empêchait que Camille cherchait la position la plus confortable pour la queue de la Lamia en lui. Il lui vint même à l’idée qu’il pouvait peut-être contracter les muscles pour essayer d’embrasser au mieux ce sexe qui le prenait encore et encore.

Shaïra commençait à se faire à l’idée improbable et impensable d’emmener Camille vivre avec elle ! C’était tout simplement absurde, car il ne restait qu’un humain. Cela allait l’obliger à se sédentariser, et à faire de Camille son homme à la maison, qui veillerait sur ses enfants. D’un autre côté, Shaïra réfléchissait déjà depuis un certain temps à fonder son propre foyer, un genre de chalet dans les montagnes, un endroit où elle vivrait en paix. Elle ne se voyait clairement pas vivre dans une grande ville, trop polluée, et où elle aurait toujours envie de dévorer des humains. Après tout, il ne fallait pas oublier que, d’un strict point de vue anthropologique, l’espèce de Camille était pour elle une espèce comestible, et qu’elle les dévorait de façon assez sale, broyant leurs corps dans sa queue, brisant tous les os, pour les ingurgiter ensuite entièrement, et les dissoudre dans sa queue. Rien de très glamour ! Elle soupira donc, et sourit même, quand Camille indiqua qu’il risquait d’être « jaloux ».

*Serait-il en train de me considérer comme un objet ? Petit homme prétentieux, heureusement que tu es si joli !*

La Lamia déplaça sa main, et empoigna les longs cheveux bruns de Camille. Elle tira dessus, tout en le sentant bomber ses fesses. Camille lui demanda alors combien d’enfants elle voudrait. Shaïra soupira lentement.

« Shaïra… En veut autant que possible, haaaa… »

Elle n’en avait aucune idée précise, mais elle savait qu’elle ne se contenterait pas d’un seul enfant, et qu’elle devrait sûrement capturer des femmes pour les enfanter. Son chalet prenait doucement forme dans sa tête. Elle était suffisamment humaine pour s’imaginer Camille dans de multiples tenues, et cela la fit frissonner. Le désir crut encore en elle, et elle remua encore, s’enfonçant plus profondément en lui, sa verge durcissant et s’étirant avec joie dans l’agréable fondement de Camille. Il avait plutôt intérêt à s’y faire, car son petit cul risquait de servir. Fort heureusement, les ahanements qu’il poussait transpiraient son désir, sa soif forte… Shaïra continuait donc à le prendre, grognant et soupirant longuement en continuant à se mouvoir en lui.

« Camille veillera… Sur tous les enfants de Shaïra, hmmm… Tel est son rôle, maintenant, hmmm… »

Un rôle assurément très enviable, n’est-ce pas ?

C’était similaire au moment où il avait porté le cache œil magique. Ressentir une pulsion de désir de Shaïra alors qu’elle venait d’avouer qu’elle voulait une multitude d’enfants. C’était la confirmation qu’elle voulait une famille. Et avec son Camille ! En tout cas, c’est comme ça que le petit humain malmené dans son fondement ressentir la situation. Comment aurait-il pu savoir que la Lamia avait gagné en ardeur en l’imaginant dans différents vêtements ? Impossible. Mais il aurait surement été content. Ca signifiait faire du shopping. Camille était après tout de moitié une femme de par son statut d’androgyne. Qui plus est, s’il avait eu cette réflexion, lui aussi aurait surement eu une pulsion de désir en imaginant se déshabiller, se retrouver nu, essayer une tenue de soubrette par exemple dans une cabine d’essayage. Le tout avec une Lamia derrière ? devant ? jouant avec le rideau de la cabine d’essayage ?

« Je… han ! oui, je veillerai sur tous nos enfants. C’est… han ! c’est ma vie à partir de maintenant. »

Par contre, s’il avait apprécié la deuxième tentative de pénétration de la Lamie, le ratio plaisir/douloureux s’inversait à nouveau. Ce n’était pas naturel de se faire prendre par un monstre. Et même s’il n’était pas contre l’idée de se faire posséder ainsi : son corps ne l’entendait pas de la même oreille.

« Je… ça fait… »

Mais il ne voulait pas provoquer de la peine chez la Lamia. Il pouvait sentir son désir. Sa joie à l’idée de fonder une famille dans chaque coup de rein. Mais lui commençait à se concentrer sur la gêne. Et dès que l’esprit se focalisait sur un élément négatif, la pente devenait vite exponentielle vers un cercle vicieux. De la gêne, on passait rapidement à la douleur. Et on avait beau serré les poings et retenir la goutte de larme au coin de l’œil : ça restait une épreuve.

« Camille aimerait bien que ça s’arrête… Camille promets de s’entraîner tous les jours. Avec des jouets. De plus en plus gros. De plus en plus longtemps. Mais Camille n’apprécie plus ce qu’il ressent… Camille ne veut pas pleurer. Camille ne veut pas décevoir Shaïra. Mais… »