The Multiversity

Starfire pouvait être fière d’une chose : elle faisait honneur à la réputation de son espèce. Surement la planète de Tamara devait être un vrai paradis pour ceux qui y étaient invités. L’idée d’une civilisation aussi attrayante réduite à l’esclavage par une horde de parasites psychiques faisait bouillir le sang du noxien. Sans s’emporter, il avait néanmoins dans l’idée de proposer son aide (si elle était bienvenue) à Kory pour libérer son peuple des griffes de son tyran. Il était bien placé pour comprendre les sentiments de loyauté envers sa planète, surtout quand on était en position de royauté avec toutes ses responsabilités. S’il avait échoué dans son rôle de sauver son peuple de la guerre civile qui avait ravagé Nox, au moins pouvait-il empêcher d’autres civilisations de sombrer dans la même folie qui a vu la chute de sa maison.

Mais le moment était mal choisi, car ils avaient toute la diplomatie complexe et sulfureuse de leurs esprits enivrés à satisfaire.

Au diable la mission, ils pouvaient bien attendre un peu. Ses supposés coéquipiers ne s’étaient pas pressés pour tenter de le récupérer après la féroce bataille qui s’était déchainée dans l’espace contre les forces du chaos, occupés qu’ils étaient à remplir leurs propres objectifs. L’esprit de camaraderie avait été inexistant, car après tout ils avaient été rassemblés par un empire qui regardaient la plupart d’eux avec dédain et mépris. Leur groupe avait été hétéroclite et basé plus sur leurs compétences personnelles que sur toute forme de cohésion de groupe, il était donc naturel que ses coéquipiers soient plus pressés à atteindre leur but fixé plutôt que chercher un prisonnier de l’Imperium, aussi précieux soit-il. Aussi, il n’eut aucun remort à panser ses blessures et récupérer ses forces dans le vaisseau de la princesse. Ou, plus précisément, entre ses bras.

Malicieuse et joueuse, la lascive déesse avait répondu à la provocation salace de son amant en lui offrant de quoi rendre la pareille en termes de gâteries. S’offrit à lui donc un spectacle des plus délicieux, la croupe de la sublime Kory se tendait devant son visage, prête à être dégustée comme la plus exotique des délicatesses.

Souriant doucement, le Cendré agrippa les fesses bombées de sa partenaire avec une envie à peine contenue, soufflant doucement sur sa fleur intime pour mieux la taquiner. Un index explorateur vint effleurer sa surface, et constata non sans satisfaction qu’elle était déjà humide d’excitation, à en juger par le filet visqueux qui liait ses doigts trempés. Parfait.

Rapprochant son visage, il le plongea avec gourmandise contre ses fesses et vint jouer de sa langue, habile et assoiffée, contre le bouton de plaisir qu’elle lui offrait. La comblant de baisers et de coups de langue, il était un amant très expressif et ne retenait pas ses gémissements de plaisir, surtout quand elle le suçait avec autant de fougue. Caressant ses fesses à pleines mains, il pressa fermement ses doigts dans la masse de chair, robuste et tendre à la fois, admirant cette perfection physique, si bien qu’il arrêta un moment son travail pour la complimenter.

“Princesse Koriand’r, est-ce trop tôt pour dire que je suis amoureux ? Hmm ...”

Tapotant doucement sa hanche, il lui fit signe de changer de position. Il attendit qu’elle se relève avant qu’il ne se couche sur son flanc, l’attirant contre lui pour venir l’embrasser, caressant sans retenue son corps, venant malaxer ses seins délicieux, dont il en embrassa les bouts jusqu’à les faire durcir.

“C’est officiel : le meilleur rétablissement après des blessures de guerre, c’est dans le lit de la Princesse de Tamara.”

Une autre main vint saisir une de ses fesses, qu’il pinça avec envie, contenant à peine une fougue bestiale qui l’enveloppait. C’était étrange, en quelque sorte. Losgar était en effet un amant très fougueux, mais quelque chose de plus ... animal, parlait en lui. Depuis cet étrange affrontement contre les élus de Khorne, il sentait une bellicosité bestiale en lui, qui exprimait ses désirs et voulait exploser. Contenant ses émotions, il n’en restait pas moins terriblement excité et prêt à faire la fête à Kory jusqu’à en renverser son vaisseau dans leurs ébats passionnés.
L’équipe de mercenaires avait atteint la planète Calderis, non sans anicroches. En laissant Losgar gérer les escadrons de chasseurs hérétiques, ils avaient eu un passage sans obstacles jusqu’à l’atmosphère de la planète, avant qu’ils ne tombent soudainement sur la tempête géante. Aucune prévision n’avait annoncé un pareil phénomène sur la planète, et Soeur Avar, la capitaine de ce groupe, maugréa sinistrement que c’était probablement l’oeuvre de l’ennemi. Il n’était pas méconnu chez les soldats de l’Imperium que les cultistes pouvaient, à travers de complexes rituels impliquant souvent d’atroces sacrifices humains, invoquer des tempêtes de Warp localisées, souvent violentes.

Incapables de rejoindre la forteresse-monastère où les Blood Ravens menaient leurs opérations, leur vaisseau de transport fut contraint de descendre dans la cité secondaire de Palmera. Une cité-ruche de taille colossale, mais plutôt ordinaire quand on la comparait aux standards impériaux, elle était elle-même sujette à un fort problème de rébellions intenses menées par des cultistes. Le pire, c’est que selon les rapports de leurs espions, Palmera n’était pas assaillie par les serviteurs d’Eliphas, mais par un autre ennemi qui avait secrètement infiltré les profondeurs de la cité-ruche, construisant lentement ses forces pour se préparer à la rébellion. L’attaque des troupes du Chaos contre Calderis était l’occasion idéale de mener ce coup, et des hordes de mutants surgirent des égouts de la cité, semant la discorde et la panique.

Un groupe de gardes impériaux formèrent une escorte de fortune dans l’espace aérien où le vaisseau des mercenaires atterrit, et un sergent nerveux approcha la Soeur de bataille quand elle sortit, non sans regarder les autres membres du groupe avec méfiance.

“Sergent Mitch, que l’Empereur vous protège. Vous arrivez à point nommé, nous sommes débordés de toute part par les mutants. Toutes nos divisions sont distribuées sur des points critiques, et nous avons du mal à tenir la place centrale, où se réfugie le Gouverneur et son staff. Nos ordres sont de former un fer de lance pour percer l’encerclement des traîtres.”

Le beau ténébreux comptait bien obtempérer. On ne refusait pas les désirs d’une princesse, après tout !

Lui offrant un dernier baiser, il la repoussa doucement, l’étalant de côté sur son lit douillet, puis l’aida à se désabiller entièrement afin de l’admirer. Le Noxien était loin de penser à ce qui l’attendait par la suite, maintenant qu’ils avaient atterris sur une planète assiégée, dans un système où nombre de batailles se déroulaient simultanément. Dans ce chaos ambiant qui frappait chaque planète, la chambre de Starfire était une oasis isolée, un havre de paix et de tranquillité qui les protégeaient, dans l’espace et dans le temps, des jeux obscurs du Chaos et du carnage qui régnait en maître.

“Aide-moi donc à arracher ces vêtements sur moi. Je ne voudrais pas tâcher cette combinaison que tu viens de m’offrir généreusement.”

Le Cendré s’installa ensuite lentement derrière son amante enflammée, collant son corps contre son dos, déposant ses lèvres sur une des épaules pour un tendre baiser qui allait vite contraster avec la fureur de sa passion. Collant son bassin contre sa croupe, elle pouvait sentir, délicieusement, toute la vigueur de son sexe tendu frottant contre elle, brûlant d’envie.

Délicat dans son approche comme le plus tendre des romantiques, il installa confortablement la belle rousse avant de passer une main sous sa cuisse, l’invitant à la dresser pour libérer son passage vers son intimité tant convoitée. Sa main caressa sa chatte avec tendresse tandis qu’il soufflait doucement sur le creux de son oreille, des mots tendres dans sa propre langue, noxienne, qui avait un timbre très profond et lourd de sens.

“Il est temps de couronner la princesse, en reine.”

Approchant son bassin, il glissa doucement sa verge entre les cuisses de la sublime Kory, son gland frottant contre sa fleur une fois, deux fois, trois fois, puis enfin, elle coulissa en elle, avec une lenteur calculée, grognant doucement son plaisir à la sensation chaleureuse qui étreignait son pieu. Se léchant les lèvres tel un loup se pourléchant les babines, il glissa sa seconde main libre sous Koriand’r, jusqu’à un de ses seins dont il se servit aussi bien de second appui que de jouet à malaxer avec entrain entre ses doigts.

Avec passion, avec amour, Losgar commença à bouger en elle, saisissant fermement sa cuisse et son sein, faisant secouer aussi bien leur lit que leurs corps dans cet ébat charnel des plus délicieux.




Ils appelaient ça un culte du chaos. En soit, ils n’avaient pas tort, mais il y avait une importante nuance dans les mots et les interprétations. Pour les Impériaux, les mutants étaient des engeances de l’Arch-ennemi, touchés par l’influence corruptrice du warp qui les a modelés ainsi, les soustrayant à jamais de la lumière divine de l’Empereur. La vérité était toute autre.

Un autre culte qui, aux yeux de certains inquisiteurs, pouvait être décrit comme appartenant au Dieu des excès et des plaisirs, l’infâme Slaanesh. Mais il existe en cette galaxie bien des organisations secrètes et malveillantes qui partagent aussi leur quête de sensations inédites, de plaisirs interdits, ou simplement de faire souffrir autrui par pure malice.

Le Culte de la Chaire comptait des légions entières, mais seuls quelques individus étaient volontairement sectaires, car ils étaient à l’origine de la propagation de ce poison dans les souterrains de la cité-ruche. On les appelait les Cénobites, des créatures autrefois humaines qui ont découvert dans l’Au-delà les terrifiants plaisirs de la douleur et de la torture. Ces créatures infernales, à l’apparence humaine mais aux corps effroyablement mutilés, étaient aussi bien des adorateurs du masochisme que d’infliger des horreurs à autrui. Un trio de ces terribles prophètes avait pris contact avec l’un des haut-placés de la cité, qui avait malencontreusement invoqué dans sa chambre les terribles individus en cherchant à déchiffrer l’énigme d’un artefact qu’il avait acquis. L’entraînant dans leur dimension, ils le convertirent en un des leurs, puis commencèrent à propager insidieusement leur culte de la douleur.

Kidnappant chaque nuit des ouvriers épuisés, des vagabonds sans foyers, des victimes vulnérables ou des témoins horrifiés, ils les entraînaient dans leurs cachettes au-dessous de la cité et, à l’aide de leur art horrifiant et d’outils de torture sortis des pires cauchemars, transformaient leurs prisonniers en esclaves masochistes, des mutants fous et assoiffés de malice. Les Cénobites comptaient poursuivre leur art encore longtemps, mais la récente incursion des forces du Chaos changea leurs plans, et les Trois décidèrent de lancer une massive attaque de l’intérieur pour se débarrasser de tous les loyalistes et s’emparer d’un maximum de victimes pour les traîner dans les Abysses d’où ils venaient.

Tels étaient les ennemis de Soeur Agatha, des soldats de Cadia et de son contingent de mercenaires hétéroclites. Leur assaut fut furieux et ils se heurtèrent contre les dégénérés, armés d’outils barbelés destinés à faire prolonger la mort de leurs victimes. Quand ils étaient frappés, ils hurlaient de plaisir, et leur mort semblait leur apporter jouissance plutôt qu’agonie. L’un des mutants, fauché par le bolter de la soeur de bataille, ricanait bruyamment en essayant de ramasser ses entrailles, avant qu’un char d’assaut ne l’écrase sur son passage.

Une série de hurlements barbares résonna dans une ruelle adjacente. Un groupe de soldats fuyaient, tachés de sang et marqués par une terreur brute et intense. Un commissaire tenta de les remettre dans l’ordre, aboyant des ordres aux couards et tirant sur l’un d’eux, mais les miliciens ne semblaient guère faire attention à lui. Le commissaire saisit par le col l’un des fuyards, l’ordonnant d’expliquer sa couardise devant l’Empereur.

“Elles arrivent ! Elles ont mutilé tous mes compagnons ! Tuez-moi si vous le voulez, ce sera mieux que finir dans leurs filets !”

Et il avait raison. Les Furies débarquèrent à l’unisson, une cohorte de femmes hurlantes et assoiffées de sang. Elles formaient l’élite du culte, les favorites des Cénobites, des femmes bénites par leurs pouvoirs malfaisants. Les tatouages démoniaques sur leurs corps leurs offraient une vitesse et une agilité comparable à celle d’un eldar, et leurs armes à l’apparence rouillée tranchaient même dans le métal et causaient d’abjects souffrances.

Ainsi libérée de l’entrave de son uniforme, Losgar pouvait pleinement admirer le corps parfait de la princesse, avec des courbes délicieuses, des formes généreuses et un physique d’athlète. Pas étonnant qu’elle était convoitée par ses ennemis, Starfire était un modèle de beauté sensuelle, avec sa douceur, son sourire accueillant, ses yeux émeraudes qui semblaient pétiller de vitalité.

Et diable, quel délice ! Quelle sensation ! L’homme à la peau de maëlstrom ne pouvait se lasser d’elle, de la sensation de son corps contre le sien, de leur sueur respective qui s’emmêlait dans un parfait de stupre et de lascivité. Ses premiers coups étaient lents, doux et sensuels, appuyant chaque mouvement de son rein d’une caresse, d’un baiser contre son cou, d’un soupir ou un gémissement d’extase. Le parfum de ses cheveux flattait ses narines, et la chaleur de son corps ainsi que la mélodie de ses propres couinements de bonheur étaient un tonique puissant qui l’encourageait à persévérer.

“Koriand’r. Hm ... Kory.”

Sa voix était profonde mais agréable, le ton de l’amant amoureux, du mâle dominant sa promise, du chevalier réclamant la bénédiction d’une déesse. Et Starfire n’avait rien à envier aux divinités de l’amour et de la fertilité. Elle était absolument, indubitablement, parfaitement exquise.

“Je peux t’écouter ... ah ... gémir de plaisir pour l’éternité. Ma princesse, hm.”

Serrant davantage la jambe supérieure de son amante à la peau de soleil couchant, il arqua son dos afin de se donner une meilleure posture, et ainsi armé, entama une danse plus frénétique, plus prononcée. Son bassin se mouvait avec grâce, son poignard intime allant et venant avec fougue tel le battement d’un tambour de guerre.

Il ne pensa même pas si elle préférait qu’il évite de jouir en elle, son esprit n’était porté qu’à une chose : la faire atteindre le firmament et l’y rejoindre dans un cyclone d’euphorie.




Un affrontement féroce !

L’humanité contre les aspects de la dégénération, de la décadence et la corruption. Sous le commandement d’Agatha et ses mercenaires, les forces cadiennes se regroupèrent, formant des rangs ordonnés et disciplinés pour lancer un déluge de fusillades lasers en direction de l’assaut frontal des hurlantes horreurs. Le volume de feu était tel que certains tirs touchèrent leurs cibles malgré l’époustouflante vélocité des Furies, dont certaines tombèrent sur le sol, secouées de spasmes d’agonie qui n’avaient rien de plaisant à voir. Etaient-elles entrain de rire ?

Le commissaire avait jeté un froid regard de côté à la Soeur de bataille avant qu’il ne plonge aussi dans la mêlée. Une sœur psyker ? Du jamais vu. Les Sororitas étaient un ordre sacré extrêmement stricte et dogmatique, qui ne supportait aucunement la présence des sorcières et autres psykers. Il suffisait juste de voir les milliers de bûchers qu’elles allumaient chaque jour pour y jeter ceux qu’elles considéraient comme impurs, touchés par le warp. Il était impensable, absurde, qu’une des fidèles du bras armé de l’Ordo Hereticus ait des pouvoirs psychiques, à moins que ... l’Empereur lui-même ait accordé ses miracles, comme il arrivait parfois en présence de la ferveur ardente des soeurs.

Un miracle, ils en avaient besoin. Les hordes de mutants semblaient ne pas en finir, des esclaves aux corps atrocement mutilés et aux membres remplacés par des lames et autres gadgets tranchants venant grossir l’attaque des Furies qui continuaient à virevolter et bondir comme des acrobates autour des soldats de l’Imperium. Agatha et ses alliés étaient presque encerclés, repoussés lentement de leurs retranchements par l’avancée suicidaire des cultistes qui continuaient à se déverser en une marée hurlante de chair et de lames.

Le commissaire poussa un long cri de douleur, attirant le regard de ceux qui pouvaient encore se permettre de détourner leur attention du combat. Des chaînes de métal terminé par de vicieux crochets avaient hameçonné l’officier disciplinaire, se plantant profondément dans chacun de ses membres. Ses cris de douleur parvenaient presque à dépasser le vacarme de la bataille.

Une grande figure, pâle, belle et terrifiante à la fois, lévitait avec une grâce spectrale au milieu de ses servants qui s’amassaient à ses côtés comme un troupeau de brebis autour de leur berger. Cette prophétesse de la douleur et de la misère pouvait invoquer, à travers des failles spatiotemporelles menant à son plan infernal, les chaînes de torture comme autant de serpents soumis à sa volonté. Sans avoir à esquisser un geste, ses crochets traînèrent le commissaire jusqu’à ses pieds, puis le soulevèrent devant elle avec une aisance déconcertante. S’approchant de sa victime, elle l’embrassa sur ses lèvres sanguinolentes avec la douceur d’une amante, se réjouissant à le voir torturé ainsi. La douleur était sacrée pour elle, et il n’y avait de plus beau au monde que de voir cet humain subir ses caresses intimes, cette douleur intense et brute.

Les chaînes tirèrent de chaque côté, écartelant le malheureux dans un effroyable bruit d’os brisés et de cartilages déchirés, avant que son corps ne cède et que ses membres ne soient arrachés, laissant son torse tomber pitoyablement dans un geyser de sang. Les Furies chantèrent à l’unisson, une brume rouge sang émanant d’elles. La torture menée par la Prophétesse avait plus qu’un effet intimidant, elle avait boosté ses troupes qui redoublaient de sauvagerie et de vigueur.

Un trio de furies se jetèrent de chaque côté autour de soeur Agatha, des fourches empoisonnées entre leurs mains et des fouets barbelés cinglant l’air. Renforcées par la magie noire de leur maîtresse, elles étaient en position de force, et même si l’impériale parvenait à riposter contre une d’elles, elle ne pourrait parer à temps les deux autres.

Condamnée, elle ne pouvait que voir les armes descendre pour la faucher ... lorsqu’elles percutèrent un bouclier de couleur verte dressé brusquement autour d’elle !

Un allié miraculeux ?

Faire l’amour à une tamaranèenne était surement une expérience fantastique, mais Losgar se doutait que le fait que ce soit avec leur princesse devait ajouter encore un cran à cette époustouflante partie. La fatigue et l’épuisement semblaient s’évanouir rien qu’au son des gémissements de Kory, dont la voix mélodieuse semblait revitaliser le noxien qui s’attaquait de plus belle à la faire grimper jusqu’aux étoiles. Non seulement elle avait été une respectable combattante qui avait vaillamment combattu à ses côtés contre les Helldrakes et la bande de berserks hurlants de Khorne, mais elle était aussi une acrobate fantastique au lit. La voir s’illuminer doucement comme sous l’influence de leurs ébats était un spectacle fascinant.

Il pouvait se mouvoir en elle dans cette posture pour longtemps, ne semblant pas pouvoir se fatiguer d’un iota tant la sublime créature le stimulait, l’enchantait par sa grâce naturelle, sa beauté, la perfection de son corps, le parfum sensuel qui émanait d’elle, ses regards langoureux ...

Mais il serait prétentieux de sa part de ne pas offrir à son amante aussi un peu d’initiative, quand-bien même était-il en proie à une folle envie de la marteler joyeusement à coups de rein jusqu’à ce qu’elle implose dans un cyclone de jouissance. Aussi ses mouvements se ralentirent dans un rythme plus tendre et aimant, venant quémander un long et langoureux baiser tandis qu’il se retenait en elle, presque incapable de rompre leur union charnelle.

S’extirpant d’elle à mi-regret, le fougueux survivant de Nox s’étala sur le lit, s’appuyant sur un coude pour mieux contempler la charmante princesse dont le corps luisant de sueur aurait inspiré bien des artistes.

“Viens réclamer ta récompense, belle conquérante.”



La défense désespérée des cadiens menés par la Soeur de bataille, qui avait pris une tournure de baroud d’honneur, tourna rapidement en la faveur des humains lorsque les renforts d’Agatha apparurent, expérimentés et redoutables. Chaque unité de mercenaire avait un objectif précis et agissait à temps nommé, prenant par surprise l’assaut des cultistes de la douleur et leur prophétesse, la terrible cénobite.

Ombrage, la terrifiante maîtresse, avait à peine savouré l’agonie du commissaire qu’elle avait écartelé qu’elle sentit une menace. Elle n’eut pas le temps de réagir ou dresser ses esclaves comme bouclier autour d’elle qu’un tir laser venu d’un toit plus haut lui perça le crâne, envoyant une généreuse giclée de sang et de matière cérébrale exploser de l’autre côté de sa tête. Son visage se tordit dans une expression de stupéfaction et elle s’effondra sur le champ de bataille. La soudaine perturbation de leur maîtresse eut un effet presque immédiat sur ses serviteurs : Les esclaves dégénérés hululèrent de désespoir, perdant leur ferveur dérangée maintenant qu’ils n’étaient plus épargnés de l’horreur de leur propre état de mutilation et d’épouvante physique, pleurant et s’arrachant les yeux dans un désespoir infini. Les Furies, elles, mugirent dans une langue barbare, semblant perdre toute cohésion et attaquant de manière indiscriminée toute chose à leur portée sans forme de cohésion tactique, allant même jusqu’à agresser leurs alliés.

Les troupes de Cadia, vétérans de dizaines de campagnes militaires brutales à travers la galaxie, redoublèrent d’ardeur et de fureur, boostés aussi bien par l’aura inspirante de la Soeur que par la soudaine chute du leader ennemi. On hurlait pour l’Empereur Dieu, on récitait des serments et on criait haut et fort, et les cultistes désemparés commencèrent à battre en retraite face à cette fougue militaire. Plus loin, un grondement se fit entendre, le son de tonnerre et de moteurs puissants traînant d’encombrantes machines. À travers les murs d’une usine abandonnée surgit un détachement de Leman Russ, les tanks les plus communs de l’armée impériale, chars d’assaut polyvalents dont les canons crachèrent des obus sur l’ennemi tout en fauchant les survivants à grandes rafales de lasers.

“Là-bas, regardez !” Pointa un des soldats.

Un groupe de cultistes s’était rassemblé autour de leur prophétesse, s’ouvrant des plaies épaisses avec leurs instruments de torture. Le sang semblait flotter dans l’air et s’immiscer dans le grand trou qui perçait le crâne d’Ombrage, se refermant lentement tandis qu’elle se relevait, revitalisée. La douleur était un puissant tonique pour els Cénobites, et ses esclaves lui en offraient généreusement. Ils moururent dans une lente agonie pour permettre à leur maîtresse de regagner ses forces, mais la bataille avait clairement été gagnée par les impériaux.

La prophétesse fixa de loin Soeur Agatha, sourit sensuellement en lui soufflant un langoureux baiser avec sa main, agitant ses doigts pour la saluer. Même à cette distance et avec tout le vacarme des canons et du combat, Agatha et ses mercenaires purent entendre la voix étrangement douce et mélodieuse de la prêtresse de la douleur.

“Merci pour cette expérience exquise. J’ai hâte de vous rencontrer dans notre palais, si tant est que vous ayez le courage de nous rejoindre. Il y a tant de merveilles que j’aimerais vous montrer ...”

Elle déploya ses mains, et un cube métallique étrange apparut entre ses doigts, infusé d’une énergie maléfique et malsaine. Sous les manipulations de ses doigts, le cube, composé de nombreuses pièces amovibles, changea d’agencement avant qu’un portail infernal ne s’ouvre entre elle et les mercenaires, une véritable blessure rouge hurlante dans la réalité. Un grognement de colère et de haine résonna, tandis qu’une épaisse figure fut extirpée, libérée d’une série de chaînes barbelées qui l’avaient retenu prisonnier. Un colosse épais, une montagne de muscles hypertrophiés, une victime d’Ombrage réduite à l’état d’une brute stimulée de drogues chimiques et armée d’une scie alimentée avec son sang, dont les dents semblaient aptes à mordre aussi bien l’acier que la chaire.

“Avant que je vous quitte, je vous laisse entre les mains de l’ex-gouverneur de cette cité. Un excellent amant après avoir été convenablement dressé. Et il a hâte de se faire de nouveaux amis.”

Et tandis qu’Ombrage s’évanouissait dans la fumée des explosions en compagnie de ses Furies, l’ogre chimique poussa un cri spartiate et bestial, fonçant vers un des Leman Russ dont les tirs semblaient à peiner le ralentir, car ses blessures se régénéraient. Il trancha la bouche du canon avec son arme puis, d’un coup de poing, envoya le tank bousculer vers les soldats Cadiens ...

Il ne répondit pas, ou du moins, pas immédiatement. Briser ce moment par une remarque semblait être un blasphème, une hérésie. La magnifique, somptueuse, absolument divine princesse s’était dressée au-dessus de lui, lui offrant le spectacle d’une déesse de flammes et de lumière, au corps svelte et parfait, à califourchon au-dessus de lui et venant s’empaler sans patience ni cérémonie pour reprendre leur folle, Ô combien folle et brûlante danse.

Leurs corps commençaient à luire de sueur, celui de l’ex-prince en tout cas rutilait presque tant la chaleur générée par leurs ébats sollicitait son endurance d’étalon, ses cheveux collant à son front en mèches rebelles. Sa verge semblait fondre littéralement au fond de son amante, tant la sensation était indescriptible mais sublime. Et que dire du spectacle de son corps se dandinant et se trémoussant sur lui ? De ces cheveux qui bousculaient à chacun de ses mouvements, de ses seins qui se balançaient au fil de ses sauts olympiques, de son regard émeraude qui brillait de passion à mesure que ses acrobaties se faisaient plus folles, plus intenses ? Et cette lumière, cette énergie qui émanait d’elle en harmonie avec son excitation ... les mots ne pouvaient rendre justice à pareille beauté.

Alors il se joignit à sa valse, l’aidant à s’empaler sur sa lance de chair en la guidant par les hanches, remuant son propre bassin pour faire résonner la chambre du capitaine de leurs soupirs, leurs gémissements, les cognements humides de leurs corps qui fusionnaient. Le Cendré s’était penché en avant, attirant contre lui Kory afin de pouvoir se délecter à nouveau de ses lèvres, de pouvoir porter sa langue vers ses seins qui ne demandaient qu’à être comblés.

Ainsi le beau ténébreux honora son amante, tenant pendant ce qui semblait être des heures pour laisser le plaisir monter, de le retenir aussi longtemps qu'il était possible, jusqu'à ce que leur libération devienne insupportable. Puis, ils atteignirent enfin leur orgasme ensemble, en synchro parfaite, comme si chacun pouvait maintenant deviner les indices corporels de l’autre.

C'était dur, violent, puissant, comme tout en Losgar. Il la dévora du regard, alors que la Tamaranienne jouissait sur lui, se répandant, se mordant les lèvres, ses longs cheveux roux formant autour de sa tête un halo feutré, et que lui aussi grognait longuement en laissant les graines de son corps s’expulser en elle. Ils restèrent ainsi pendant un instant, jusqu'à ce que Losgar la tourne sur le ventre, lui retenant avec malice un bras derrière le dos et l’écrasant sous son poids, puis en prenant appui sur le matelas, lui donna plusieurs coups de reins, lents, très lents, mais profonds.

“J’espère que tu ne pensais pas qu’on était fini, Star ? Notre entraînement n’est pas entamé.”

Le noxien la baisa furieusement, comme pour se venger de la façon dont elle s'était imposée, et comme si elle n'avait pas eu assez. Mais il y’avait de l’amour dans cette sauvagerie sexuelle. La force était telle qu’elle aurait pu croire qu’il allait la briser, et surement des larmes de plaisir devaient monter à ses yeux, car outre la sensation d’être déchirée en deux par sa verge, d’être clouée par un véritable marteau vivant, c’était bon, délicieux, suprêmement sauvage et passionné.


Oberon était mort, si on pouvait décrire la machine comme ayant été dotée d’une vie dans le sens biologique, mais qu’il ait disposé d’une âme ou non derrière son corps de circuits et de métal, son destin a été irrémédiablement scellé par son dernier ennemi, celui qu’il avait échoué à abattre malgré sa bravoure et son talent. L’ogre mutant avait arraché la lance qui l’avait empalé, sa blessure mortelle se refermant rapidement sous la stimulation obscène des produits chimiques qui étaient pompés dans son corps martyrisé, alimentant à la fois sa force et la douleur terrible qui recouvrait chaque fibre de son être.

Ne faisant aucune distinction entre alliés et ennemis, la bête verte frappait sans discrimination toute créature à sa portée, et bien des cultistes furent réduits à l’état d’amas de chair sanguinolente sous les coups puissants du hachoir-tronçonneuse dont était armé le monstre. Un déluge de lasers répondit à la sauvagerie du mutant, le criblant de tirs brûlants qui le repoussèrent temporairement. Un des cadiens, armé d’un lance-roquette, visa la monstruosité avant de projeter un missile qui frappa de plein fouet l’amas de muscles, l’envoyant valser jusqu’au mur d’une maison qui s’effondra sur lui.

“On l’a eu ?”

“Par l’Empereur-Dieu, il bouge encore !”

Oui, les gravats s’ébranlèrent tandis que l’imposante masse du mutant faisait surface, couvert de poussière et de cendres. Cependant, plutôt que de passer à l’attaque, il semblait haleter. La couleur verdâtre de son corps avait perdu de ses couleurs ... et un des tubes renforcés qui pompaient les produits bio-chimiques dans ses veines avait été perforé, la substance dégoulinant abondamment sur le sol. Privé d’une des sources de sa monstrueuse force, la régénération de l’ex-gouverneur avait été ralentie. L’ordre donné par Soeur Agatha avait donc bien fonctionné : avec suffisamment de feux concentrés, ils pouvaient toucher un de ses points faibles et réduire drastiquement son efficacité au combat.

Grognant comme une bête en cage, l’abject monstre se ressaisit, abandonnant sur le sol son hachoir pour saisir avec ses deux mains un épais morceau de mur qui faisait sa propre taille, le dressant au-dessus de sa tête tout en lorgnant Agatha et Johnston, ceux qu’il avait identifié comme la source de ses malheurs. Il s’apprêtait à le balancer sur eux !

Et soudainement, une explosion d’une intensité incomparable se produisit, une boule de feu bleutée qui engloutit le monstre et souffla tous les soldats alentours dans une onde de choc redoutable ...