The Multiversity

Alexandre souriait légèrement, et s’amusa de la voir obéir. Elle avait accepté ses règles, car son petit défi lui offrait une porte de sortie. C’était le meilleur moyen de soumettre les gens, de les dresser. Les torturer ne faisait que les briser. Pour les soumettre, il fallait leur offrir une fenêtre de sortie, un espoir qu’on leur reprenait ensuite. Et cette petite lueur d’espoir, Shad l’avait. Elle se rapprocha donc, et lécha la queue d’Alexandre, sans protester, et en s’appliquant longuement. Le vampire frissonna doucement au contact des lèvres de la jeune femme sur son membre. Elle remonta dessus, le nettoyant, et continua même à le lécher, sans le sucer. Il pouvait sentir en elle son habitude, car, à aucun moment, son sang ondula pour exprimer une quelconque frustration, un quelconque sentiment de rejet et de dégoût.

Le vampire la laissa donc faire, caressant légèrement ses cheveux par moment. Après quelques instants, Shad se recula finalement, et se redressa. Elle fouetta le sol avec sa queue caudale, et Alexandre se rapprocha de son peignoir, tandis que Shad lui demandait ce qu’ils allaient faire ensuite.

« Hmmm… Parce que tu veux me faire croire que tu n’aimes pas ça ? Tu aurais pu recracher mon sperme, mais tu l’as avalé sans rechigner. J’en déduis que tu dois avoir une belle activité sexuelle, Shad… »

Inutile de le nier, à ce stade. Alexandre mit donc son peignoir, et se retourna vers elle, puis lui retira alors son collier, celui permettant de brimer ses pouvoirs.

« Peut-être souhaites-tu voir Cahir, non ? Pour le reste… Je dois voir de quoi tu es capable, Shad, mais ton rôle est déjà tout trouvé… Tu seras ma Lycane de compagnie. Libre à toi de voir quelle forme tu prends. »

Il était en train de remettre ses affaires, mais récupéra un collier avec une laisse, qu’il déposa sur une table basse en verre.

« Je veux exploiter tes capacités lycanthropiques, Shad. Nous baiserons, bien sûr, mais tu deviendras aussi ma Lycane-Alpha, qui commandera aux loups de la région. »

Un plan intéressant, non ?

« Enfin, il faudra que tu sois forte, les loups sont des animaux. Ils ne se soumettent naturellement pas à des louves, mais… Tu es une petite hargneuse, Shad, j’ai bon espoir que tu y arrives. »

Le vampire s’était rapidement rhabillé, enfilant une chemise, puis un pourpoint, et un pantalon.

« Alors, tu es prête ? Je te précise juste que ce collier ne contient pas de gemme magique inhibitrice, alors... Sous quelle forme je t’enfile le collier, Shad ? » demanda-t-il encore, avec un sourire légèrement moqueur sur les lèvres.

« Hmmm… Parce que tu veux me faire croire que tu n’aimes pas ça ? Tu aurais pu recracher mon sperme, mais tu l’as avalé sans rechigner. J’en déduis que tu dois avoir une belle activité sexuelle, Shad… »

« Tcheh...Et risqué après de devoir léché le sol pour récupérer jusqu’à la moindre goutte ? Je préfère plutôt avaler… »

Une expérience passée ? Sans doute. Mais elle n’avait pas besoin de rentrer dans les détails. Bien sûr elle ne nia pas le fait qu’elle devait avoir une belle activité sexuelle, car…c’était vrai. Sa libido avait été débridée et ce qui la répugnait par le passé, ne lui provoquait plus d’aversion. Elle eut un léger mouvement de recul, un réflexe, quand Alexandre s’approcha d’elle pour lui retirer le collier. Sa main vint caresser son cou afin d’apaiser un peu sa peau meurtrie par le collier et immédiatement, la Louve sentit également ses pouvoirs lui revenir. Bien sûr, les utiliser aurait été tentant mais le vampire lui avait montré qu’il pouvait la contrôler…En faire donc usage serait donc une très mauvaise idée. Elle soupira donc et vint se saisir du seul habit qu’elle possédait en ces lieux. Certes son armure et ses armes étaient enchantées de sorte à ce qu’elle puisse les invoquer mais…elle s’en abstient, pour l’instant.

Pour l’heure, elle écoutait attentivement le vampire, apprenant peu à peu ses projets, même si ces derniers restaient pour l’heure assez flous. Pourquoi donc vouloir contrôler des loups ? L’hybride fronça ses sourcils et questionna Alexandre :

« Ces loups…ce ne sont pas vraiment des animaux n’est-ce pas ? C’est plutôt une meute de Lycans…A quoi bon vous servirez de simples loups ? Mais une meute de Lycans fonctionne comme son homonyme animal…triomphez de l’Alpha et vous prenez sa place… »

Oh, la Louve avait confiance en ses capacités pour vaincre ! Mais restait une autre question : sous quelle forme souhaitait-elle recevoir ce nouveau collier que tenait Alexandre avec un sourire arrogant et hautain ? Elle s’approcha de lui, et fit volte-face , retirant ses cheveux de sa nuque pour lui permettre de mettre le carcan autours de son cou plus facilement.

« Mettez le sous ma forme de base…J’imagine qu’il doit bien s’adapter au changement d’apparence… »

Autant faire directement l’essai ! L’hybride fit quelques pas en avant et en une fraction de seconde pris sa première apparence animale. S’il s’attendait à une taille de loup usuel, il risquait d’être agréablement surpris, la Louve pouvait aisément servir de monture à la vue de son gabarit. Elle se retourna, faisant face au vampire, son museau face à son visage qui restait impassible. Oh, elle ne grognait pas, elle savait que son sang coulait en elle et pour l’heure, elle ne savait pas y résister. Secouant légèrement sa tête, elle put sentir une gêne au niveau de son cou et donc comprendre par ce fait que le collier s’adapterait à ses différentes formes. Elle reprit donc sa forme usuelle.

« J’ai ma réponse. - souffla t’elle tout simplement avant de reprendre – Pour Cahir…Je veux bien voir comment il va mais…-elle désigna d’un mouvement de menton la laisse que tenait encore le vampire- pas avec ça. Je n’ai pas besoin d’une laisse pour me tenir sagement aux côtés de quelqu’un et…vous n’en avez pas besoin pour me contrôler, à moins que vous ne vouliez encore plus m’abaisser ? »

C’était une question des plus louable en soit. La Lycane ne savait pas où tout cela la mènerait mais pour l’heure, elle n’avait pas d’autres choix que de suivre...et d’obéir.

Alexandre jouait depuis le début un jeu dangereux avec cette louve, battant le chaud et soufflant le froid, au risque qu’elle ne finisse par l’attaquer. D’aucuns auraient trouvé fou qu’il lui ôte ainsi le collier inhibiteur. Jusqu’où son contrôle sanguin pourrait aller ? Shad le regarda pendant quelques secondes, et l’interrogea sur ses intentions. Alexandre ne répondit pas immédiatement, mais Shad put clairement lire la surprise dans ses yeux quand elle se transforma. Il s’attendait bien sûr à une forme plus grosse qu’un loup standard, mais… La louve faisait au moins la taille d’un cheval ! Une solide louve au pelage bleu et noir, qui approcha son visage du sien. Elle sembla gronder lentement, mais la surprise du vampire ne se mua pas en peur. Il se contenta de la regarder, et la Louve reprit ensuite sa forme d’humaine normale.

« Impressionnant… » commenta-t-il, presque pour lui-même.

Il n’allait pas nier l’évidence. Shad reprit donc sa forme normale, mais demanda à ne pas avoir la laisse autour du cou. Alexandre sourit alors, et secoua la tête.

« Non, non, ma belle… N’oublie pas comment les choses fonctionnent, c’est moi le Maître, et, si je te laisse trop de libertés, tu risques d’oublier cette règle simple. »

C’était aussi simple que ça… Le dominateur rappelant à la dominée sa position.

« Mais je ne suis pas si cruel, tu peux mettre tes vêtements quand tu sors… » glissa-t-il ensuite, presque cruel.

Il les tendit d’ailleurs à Shad, et, tandis qu’elle se changeait, lui parla ensuite du reste :

« Je vais partir principe que tu as fait tes devoirs, Shad. Jadis, le cœur de Terre était protégé par l’Eld… Le Premier Royaume humain, fondé par le légendaire Roi Arthur… L’Aîné… Lui et ses chevaliers, les pistoleros, assuraient la protection des Terres Centrales, qui concentrent le plus grand-nombre de monstres. Mais l’Eld est tombé. Et mon domaine se situe à l’embouchure d’une vaste forêt millénaire, des forêts comme Brokilone que l’Empire n’a jamais vraiment réussi à conquérir. Nous les incluons dans une carte pour nous donner l’illusion de les commander, mais aucun de nos postes-frontières n’a jamais tenu dans ces immenses forêts, et les forces sylvestres et florales tolèrent tout au plus notre présence à l’orée de celles-ci. »

Tout en parlant, Alexandre avait ouvert un placard, sortant une bouteille d’alcool. De la liqueur de cerise naine, un alcool très fort, une sorte d’acide qui vous donnait l’impression que votre langue était en feu.

« De l’autre côté de la forêt, il y a la Calla… Une ancienne province eldoise. Enfin… Une baronnie, plus exactement. On pensait que tu venais de là, d’ailleurs, au début. Honnêtement, si Cahir n’avait pas été avec toi, mes soldats t’auraient sans doute tué. La Calla est désormais un royaume anarchique, en proie au chaos complet, et envahie par des bandes de loups sauvages menés par des Lycans terribles. Ceux-ci ont dévasté une bonne partie de la Calla, et ont pris le contrôle de la forêt. Ils déferlent maintenant dans mes terres. De fait, c’est en enquêtant sur eux que je me suis intéressé à Brennenburg. »

Le vampire avala une nouvelle gorgée de sa liqueur.

« Nous suspections Alexander de Brennenburg de s’être associés avec eux pour maintenir sa population sous contrôle. Maintenant que toi et ton petit-copain avez détruit le château, les Loups de la Calla déferlent chez nous. Alors, je suppose que tu comprends un peu mieux notre position mutuelle, n’est-ce pas ? Et pourquoi je m’intéresse autant aux Lycans ? »

Comme quoi, le monde semblait être plus petit que ce qu’on pouvait croire de prime abord…

La Louve poussa un soupir et leva les yeux au ciel quand le vampire lui précisa que « non, elle ne se baladerait pas sans laisse ». Bien sûr, il n’en avait absolument pas besoin pour la contrôler, son sang coulait dans ses veines, l’Okami y voyait là plutôt un moyen pour la rabaisser, ce qui fut confirmé d’un côté par le vampire ! Malheureusement que pourrait-elle dire contre ? Rien pour l’instant. Si elle venait à se rebiffer, un simple sort de contrôle mental et cette discorde ne ferait que partie du passé. Shad allait donc devoir accepter d’avoir une laisse autours du cou pendant quelques temps.  Elle n’eut donc que d’autres choix que de l’écouter, que d’écouter les informations qui lui donnaient vis-à-vis de ces fameux lycans.

« Hmm…Je vois, c’est aussi pour éviter que vos terres ne se retrouvent ravagées…Et pour cela vous m’envoyer à une mort potentielle en espérant que je parvienne à passer la meute et à atteindre l’alpha ? »

Oh, être « esclave » ne l’empêchait pas de mâcher ses mots. Mais d’un autre côté, elle prenait également cette mission très au sérieux. Croisant ses bras et tapotant de l’index droit sur le bras gauche, la Louve réfléchis quelques instants avant de reprendre :

« Hmm…Maître ? – bon sang, qu’elle avait du mal à dire ce mot ! – vous m’aviez bien parlé de cartes n’est-ce pas ? Est-ce que vous en auriez des détaillés afin que je puisse me faire une idée du terrain ? Il est avisé de ne pas se jeter dans la gueule du loup sans une porte de sortie. »

Mais bien évidemment, cela étonnerait grandement l’Okami qu’elle y soit envoyée directement, d’une part car rien ne garantissait à Dowell qu’elle écouterait et d’une autre part, mieux valait être sûre de ses compétences. Autant dire que cette mission n’était pas pour tout de suite ! Et puis, elle devait aussi s’assurer d’un autre point : savoir si Cahir était bel et bien vivant.  Bien sûr, le fait d’aller le voir avec un collier et une laisse ne l’enchantait que très moyennement mais…la Lycane se ferait violence.

« Cahir…Vous m’aviez dit que l’on pourrait le voir, j’aimerais bien m’assurer qu’il aille bien…Si vous le permettez bien entendu. »

Alexandre sourit doucement, surtout quand Shad l’appela « Maître »… Et, même si elle semblait détester ce mot, le fait est qu’elle le sortit avec une certaine spontanéité qui ne put que lui ravir. Le vampire hocha doucement la tête, tout en récupérant un collier. Ce n’était pas non plus un gros collier d’esclave, plutôt un élégant collier en cuir, assez joli.

« Je te laisse décider si tu le mets toi-même, ou si je te le mets. »

Il y avait une étiquette brodée à l’intérieur du collier, mentionnant son clan, comme un signe d’appartenance pour le cas où l’esclave s’enfuyait, ou était capturé. Mais, une fois mis, le collier ne se retirait pas facilement, car il y avait une serrure derrière, dissimulée dans la doublure. Alexandre laissa donc Shad attraper le collier, et le verrouilla derrière.

« Quant à tes questions… Si tu as peur, tu peux aussi choisir de juste rester mon amante, une belle petite louve à mes pieds. Crois-moi, c’est un très bon choix aussi. Tu dévoreras mes rivaux, ou tu les effraieras. »

Alexandre parlait de tout cela avec un calme assez effrayant, puis ébouriffa doucement, presque affectueusement, les cheveux de Shad, s’amusant de lire sa fureur dans ses yeux.

« Pour le surplus… Non, je ne te lâcherai pas dans la nature comme ça. Mais nous aurons le temps de voir cela plus tard, tu ne crois pas ? À moins que tu ne veuilles que je te lâche dès ce soir… Mais, pour l’heure, je croyais que tu voulais voir ton ami Cahir ? »

Cette perspective sembla la ravir, et Alexandre sortit donc, optant étrangement pour ne pas lui mettre de laisse, contrairement à ce qu’il avait envisagé initialement. Visiblement, le seul collier était suffisant, et, surtout, vu que Shad l’avait appelé « Maître », Alexandre n’avait aucune raison de l’humilier inutilement. Ils sortirent donc de la pièce, et Shad put constater que la demeure était assez grande, avec de grands couloirs. Des tapis et de la moquette étaient ici et là, ainsi que de nombreuses armures décoratives, des tableaux, des armes… Le couloir les conduisit jusqu’à une sorte de grand salon avec un escalier d’intérieur. Ils étaient à une mezzanine, et, en contrebas, un feu crépitait dans l’âtre d’une cheminée. Plusieurs individus discutaient ou s’embrassaient.

Alexandre avait initialement laissé entendre que Cahir se trouvait dans les cachots, mais, pourtant, ils n’empruntèrent pas l’escalier, et ouvrirent une porte. Ils avancèrent dans une pièce avec plusieurs bibliothèques, un piano, et un gros globe terrestre. Des porte-fenêtre et des menuiseries permettaient d’accéder à une toiture-terrasse. Un escalier conduisait ensuite à un agréable jardin, très joli, avec plusieurs arbres, des tonnelles, des kiosques à rosiers… Et une sorte de dépendance au fond.

Sur la gauche, Shad pouvait voir la campagne, qui s’étalait au loin, avec de la verdure à perte de vue, et quelques hameaux ici et là. Alexandre descendit dans le jardin. Un jardin très vivant et bien entretenu, confirmant que quelqu’un ici avait la main verte. Il y avait même une fontaine centrale.

« Ton ami est dans la dépendance du fond. »

Le petit bâtiment était surveillé à l’entrée par plusieurs gardes. Ils entrèrent dans le rez-de-chaussée, et grimpèrent l’escalier, rejoignant ce qui, en d’autres circonstances, aurait pu être un hôtel. D’autres gardes veillaient à l’étage, jouant aux cartes ou aux dominos. Un garde les guida vers une porte en bois, et l’ouvrit, puis poussa.

Cahir était là, de l’autre côté, dans une chambre avec un lit, et même un balcon donnant sur un ravin.

« Shad ?! » s’exclama Cahir.

Qu’on ose encore soutenir, maintenant, qu’Alexandre était un homme cruel…

Finalement et à la surprise de l’Okami, ils sortirent sans qu’une laisse ne lui sois mise.  Elle n’oublia pas pour autant ses précédentes paroles et resta sagement aux côtés du vampire, le suivant sans un mot tandis qu’ils traversaient son domaine. Elle ne put cependant s’empêcher de tirer sur son collier de temps à autre, elle allait avoir besoin d’un petit temps d’adaptation. Il lui arrivait également de s’arrêter l’espace de deux secondes pour observer une œuvre d’art avant de reprendre sa marche. Bien évidemment le fait qu’ils ne se dirigeaient pas vers les cellules l’étonna mais elle ne dit mot, attendant de savoir où il allait la mener. Le jardin était une place agréable à traverser, une place où elle pourrait s’y rendre si l’autorisation lui était donnée. Ils pénétrèrent dans une sorte de petite résidence, gardée, et montèrent à l’étage. La porte en bois s’ouvrit sur un Cahir étonné et en observant sa cellule, la Louve était en droit de se demander si le vampire ne lui jouait pas un mauvais tour.

Elle jeta un regard à ce dernier, attendant un signe de sa part pour pouvoir avancer, une fois ce dernier reçu, elle entra dans la pièce.

« Eh bien…c’est une sacrée surprise…J’ai même du mal à croire que cela soit bien réel, mais laissons le bénéfice au doute. »

Si cela était une illusion, la vérité finirait par éclater un jour ou l’autre. Elle fini par aller aux côtés de Cahir, son regard portant sur le ravin et elle poussa un long soupir avant de reprendre, faisant fit de la présence d’Alexandre. Après tout, il avait déjà pu plonger dans une partie de ses souvenirs en buvant son sang, cacher la vérité était donc inutile.

« Et dire que nous avons réussi à sortir vivant de Brennenburg pour finir ici. Nous avons une possibilité de sortie mais – elle soupira de lassitude et abaissa ses oreilles – elle n’est pas simple d’accès… »

Résister à un contrôle mental était loin d’être aisé et la Louve savait qu’il lui faudrait bien du temps avant d’y parvenir. Elle ne se décourageait pas à l’idée d’y parvenir un jour mais savait pertinemment que cela ne sera fait du jour au lendemain. Elle regarda par la suite plus sérieusement l’apatride avant de continuer :

« Mais si tu venais à être libéré, par je ne sais quel miracle, je te prierais de te rendre immédiatement à Lumen et de faire part de ce qui ce que nous avions découvert à Brennenburg. Je pense qu’indiquer que tu viens de ma part devrait te permettre de faire passer le message. Puis bon, ce n’est pas comme si tu risquais la peine de mort ici…Mais, ta liberté, si elle venait à arriver, ne sera pas pour tout de suite. »

Autant rester lucide, Shad savait pertinemment que ni Cahir, ni elle allait être libérés dans les heures à venir. Cependant, rien n’empêchait l’hypothèse que l’Apatride soit relâché avant elle, d’où sa requête si une telle situation devait arriver. Elle lui sourit doucement par la suite.

« En tout cas, heureuse de voir que tu sembles bien aller »

Son visage fut plus rayonnant l’espace de quelques secondes avant qu’elle ne repose son regard vers le ravin et cette liberté à la fois si proche et si lointaine. Oh, il lui suffirait de bondir et de se transformer avant de s’envoler mais le contrôle sanguin était un facteur à ne pas sous-estimer. Un autre soupir lui échappa.

« Nous nous reverrons peut-être Cahir… »

Elle fit volteface et revient vers le vampire. Bien sûr, la Louve n’avait nullement mentionné qu’elle était son esclave pour l’heure mais la présence du collier autours de son cou avait dû mettre la puce à l’oreille à Cahir…Et à présent, il était temps pour elle d’écouter les ordres de son maître jusqu’à ce qu’elle parvienne à s’en délivrer.

Cahir était-il dupe ? Le plus surprenant, pour lui, c’est qu’il était toujours en vie, et n’était pas dans une prison impériale. Officiellement, il était un traître, un déserteur impérial, victime d’un complot politique qui avait fait de lui une cible recherchée par les forces de l’Empire. Et il connaissait le clan Dowell de réputation. C’était l’un des plus puissants clans vampiriques de Mijak, et les Dowell avaient même, au cours de leur riche histoire, abrité des Conseillers Impériaux. Alors, pourquoi le laisser ici ? Cahir était ravi de revoir Shad, mais se méfiait aussi de cet Alexandre Dowell. Quand Shad évoqua Lumen, Cahir l’embrassa sur le front.

« Évite de trop parler de tes liens avec Lumen ici. J’ignore ce que les Dowell nous veulent, mais… Écoute, je ne sais pas grand-chose d’Alexandre Dowell, mais sache qu’il est très ambitieux, et très calculateur. »

Il avait beaucoup de choses à lui dire, et s’assit ensuite sur le lit, à côté d’elle.

« Tu ne connais sans doute pas très bien l’histoire de Mijak, mais… Dowell est un comte. Et son comté s’étale sur une région limitrophe de l’Empire. La frontière, c’est la forêt de la Calla, une grande et profonde forêt qui mène à une ancienne baronnie eldoise, la Calla. Un royaume qui a beaucoup souffert ces dernières années. Avant que je ne quitte l’Empire, l’Empire envisageait d’envahir la Calla. »

L’apatride se racla encore la gorge. Il avait beau être marqué par l’affrontement redoutable à Brennenburg, l’homme n’en restait pas moins lucide. Lui aussi avait eu une haute éducation. Cahir avait encore des choses à dire, et se racla la gorge, attrapant doucement les mains de Shad. Ils ne partageaient pas forcément de lien amoureux, mais étaient à tout le moins des amants. Esquissant un léger soupir, Cahir reprit ses explications :

« Les Dowell ont participé activement au dernier effort de paix entre Lumen et Mijak. Alexandre a succédé à un Conseiller Impérial qui a été tué à l’Eld, lors de la Chute. C’est un clan en disgrâce, car la ligne politique qu’ils menaient a été battue en brèche. Mais j’ignore ce que souhaite Alexandre. En tout cas, s’il ne m’a pas dénoncé aux autorités, c’est qu’il suspecte quelque chose, visiblement lié à nos aventures à Brennenburg… »

Cahir réfléchissait à voix haute, mais Shad ne pouvait pas rester éternellement là. L’homme hocha la tête, et l’embrassa encore, avant de la laisser sortir.

Dehors, le garde invita Shad à la suivre. Alexandre n’était plus là, et le garde, tenant une torche à la main, la guida à travers les jardins. Ceux-ci étaient magnifiques, grands, savamment entretenus, avec des oliviers, des arbres, des buissons travaillés et longuement entretenus. Un léger vent nocturne rafraîchissait la zone, et, surtout, en levant la tête, on apercevait un spectacle magnifique, étoilé. Les constellations étaient nombreuses, et la vue parfaitement dégagée.

Le garde conduisit Shad jusqu’à un kiosque face à une grande fontaine en bas d’une petite crique circulaire finement taillée. Alexandre était là, assis, en train de déguster un peu de thé. Il était également nu des pieds à la tête, et invita Shad à la rejoindre.

« Les vampires vivent la nuit, Shad. Le jour, ce manoir grouille d’êtres vivants en tout genre. Des gardes, des pages, des serfs venant réclamer leurs doléances. La nuit, je profite du calme des lieux, de la beauté du paysage. »

Son hôte lui sourit lentement.

« Ne me prenez pas pour un pervers, mais j’aime l’idée de me ressourcer avec la nature, d’être nu au milieu de la flore. Enfin, je m’égare… Disons plutôt que, quand je suis là, que j’observe l’immensité des cieux, et l’éternité de la nature, je réalise combien nous sommes peu de choses au regard de l’immensité de la création. »

Philosophant un peu, Alexandre revint à des préoccupations plus prosaïques ensuite.

« Comme tu le vois, Shad, je ne suis pas un Maître foncièrement cruel. J’aspire à ce que nous construisions, tous les deux, une relation saine et aimante. Mon plus grand souhait, vois-tu, serait que tu me considères véritablement comme étant ton Maître. Mais je sais que cela arrivera. Mais, dis-moi… Si tu recouvrais ta liberté, où irais-tu ? Est-ce que tu as de la famille, quelque part ? Un foyer ? Et, au fait, n’hésite pas, si tu as envie de te désaltérer, il y a deux tasses. »

Être méfiant vis-à-vis de Dowell ? Bien sûre que la Louve avait senti qu’il était calculateur et qu’il devait bien avoir quelques projets en tête, mais pouvait-elle toujours rester sur la défensive ? Très difficile surtout quand ce dernier était capable de prendre possession de son corps. Elle quitta donc l’Apatride, espérant cependant pouvoir le revoir mais surtout ne pas apprendre sa mort prochaine. Sortant de la pièce, elle fut quelque peu surprise de ne pas y voir le vampire mais plus un garde qui l’attendait. Si de lui-même il n’avait pas écouté aux portes, rien n’indiquait que le dit garde ne l’avait pas fait.  Quoi qu’il en soit, l’hybride suivit ce dernier au travers du jardin jusqu’à rejoindre un kiosque où le vampire était installé et…nu de pied en cap. La Louve écarquilla un instant les yeux d’étonnement avant de reprendre contenance. Il était vrai que le voir nu, elle allait devoir s’en habituer !

Et tandis que le garde prenait congé, Alexandre se mis à parler. A l’évocation des cieux, la Louve leva un instant le regard et observa la voûte céleste. Les constellations étaient parfaitement visible, ce qui signifiait également que la lune n’était pas pleine et par ce fait, ne gâcher pas par sa présence le décor céleste. Mais elle reposa bien vite son regard sur le vampire et se rappela les paroles de Cahir.  Un calculateur, que cherchait-il donc à faire en lui posant ces dernières questions ? Non, elle ne pouvait pas être tout le temps sur ses gardes ! Elle hocha simplement sa tête quand il lui proposa de se servir du thé à son tour, ne pouvant savoir sur le coup s’il s’agissait réellement d’une proposition ou d’un ordre dissimulé. Elle observa quelques seconde le liquide brûlant, pensive, avant d’en boire quelque gorgée sans que sa chaleur ne lui porte un quelconque préjudice.

« Je continuerais à visiter ce monde, à découvrir des lieux reculés et des merveilles devenues légendes… »

Et aussi à devoir faire face aux Grands Anciens, mais cela elle se garda bien d’en faire part ! Car la Louve savait qu’elle était loin d’en avoir fini avec la Monarchie de la Rose et qu’un jour ou l’autre, elle recroiserait leur route. Pour l’heure, elle profitait au moins d’un petit répit de ce côté-ci.

« Vous êtes bien curieux maître. Comptiez vous utiliser cette dite famille pour me tenir encore plus en laisse ? Vos recherches seront vaines car je n’en possède plus le moindre souvenir distinct, je n’ai même pas la moindre idée s’ils sont encore vivants et pour tout avouer…Je n’ai même jamais pris la peine de les chercher. – Elle but une gorgée de thé avant de reprendre – mais je ne suis pas pour autant sans foyer. »

La Louve observa quelques seconde la fontaine, plus particulièrement le mouvement de l’eau et ses oreilles s’agitèrent doucement face au léger bruit que cela provoquait.

« Vous avez pleins de sujets à votre service, dont je pense beaucoup qui savent se battre, pourquoi donc envoyé une hybride au sein de la Calla ? Et vous semblez croire que je finirais par vous considérez réellement comme mon maître, comme tout hybride doit avoir un maître, mais j’aspire trop à ma liberté…Ce qui doit bien évidemment vous faire bien rire. »

Son regard se reporta sur la voûte céleste. L’une des plus grandes sensations de liberté restait de pouvoir côtoyer les cieux et cela, la Louve en était désormais capable. Elle n’usait pas souvent de cette nouvelle forme mais face à ses dires, l’envie de prendre son envol et de « danser » dans l’immensité du ciel lui titillait l’esprit. Elle poussa donc à la place un soupir avant de regarder avant de reporter son attention sur la fontaine. Bon sang, quels étaient à la fin les véritables desseins de Dowell ? Cahir lui avait bien dit de se méfier, et elle n’oublia pas son avertissement, mais comment faire ?

Alexandre sourit doucement. Elle se méfiait, bien sûr. Le contraire l’aurait surpris, et même déçu. Mais Shad n’était pas aussi naïve que cela. Elle savait à quoi s’en tenir avec le vampire. Celui-ci resta pensif pendant quelques instants après la réplique de Shad, et, sans répondre sur sa famille, enchaîna sur son autre remarque.

« La liberté… On dit que tout être vivant aspire à être libre, mais je crois que personne ne sait vraiment ce que signifie le mot liberté. Ta liberté est aussi la mienne, car, si tu es libre, je le suis aussi… Et je suis donc libre de te priver de liberté. Réciproquement, tu es aussi libre de ne pas vouloir être libre. La liberté, cela ne suffit pas, Shad. La liberté, ça ne te rend pas libre, ce n’est qu’un vain mot, ces vaines paroles qu’on lance à l’emporte-pièces en se disant que cela vous imposera. Non, ma chère Shad, ce n’est pas de liberté que tu es éprise… »

Alexandre but encore un peu, et se pencha en arrière.

« …C’est de respect. Pourquoi crois-tu que je peux me balader à poil ici ? Car mes sujets me respectent. Le respect, cela prend bien des formes, bien des appellations. On l’obtient de bien des manières, par l’exemple, par la peur, par le courage, mais, finalement, tout cela revient à ça. Le respect. Et, que tu veuilles qu’on te respecte, cela, Shad, je le respecte sincèrement. »

Sur ce point, le vampire était honnête. Avec lui, Shad n’était pas au bout de ses peines, car comprendre son fonctionnement, c’était là un exercice très difficile.

Alexandre finit par se relever, et sortit de sous le kiosque, observant son jardin.

« Tout ça, je l’ai reconstruit. Quand j’ai récupéré les rênes du clan, le domaine était en triste état. Les monstres de la Calla nous envahissaient régulièrement. J’ai reconstruit les défenses, j’ai souscrit des emprunts, conclu des alliances… Maintenant, le domaine a retrouvé sa paix et sa prospérité. Les gens me respectent pour ça. Pas parce que je peux les tuer, non, mais parce que je peux aussi les protéger. »

Où voulait-il en venir avec cette leçon improvisée ? Alexandre l’observa encore.

« Je sais que tu me caches des choses, Shad. Tu n’es pas une simple okami, non… Je sens un sang très particulier battre dans tes veines. Et tu maîtrises la magie, ce n’est pas courant pour une simple okami, non ? Pourtant, tu n’as pas l’air de vouloir mener la révolution au nom de tes petits camarades. Je dois admettre que cela m’intrigue. Mon instinct me souffle que tu es très spéciale, Shad. Suffisamment spéciale pour te retrouver impliquée au Château-Brennenburg, et en compagnie de ce bon vieux Cahir. »

Le beau vampire n’avait pas encore abattu toutes ses cartes, et observa encore la voûte étoilée.

« Dis-moi… As-tu entendu parler de la Conspiration des Toiles ? »

L’Okami devait bien admettre que le vampire avait bien raison sur un point. C’est le respect qu’elle recherchait, le fait qu’on ne la traite pas comme un animal, comme une créature sans âme. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle apprécierait vivre dans une cage dorée. Elle ne se leva cependant pas quand il fit de même, continuant à le suivre du regard et écoutant ses paroles sans l’interrompre. Elle eut un petit soupir quand il vient à faire mention qu’il était étonnant qu’elle n’ait jamais tentée de faire une rébellion pour ses petits camarades.

« Tout comme ceux qui font des raids sur des villages qui n’ont rien demandé, j’ai également du sang sur mes mains. J’ai déjà tué plusieurs esclavagistes, libérés plusieurs hybrides mais j’ai également noté que ceux qui avaient vécus un temps certain en captivité avait accepté leurs destinées. La plupart n’ont plus la force de se battre et retournent même pour certains dans leurs cages. Ce qui est assez décourageant en soi. Il faut avouer que les techniques de dressages de certains brisent parfaitement le morale et l’envie de rébellion de leurs esclaves. Et réussir à changer la donne toute seule ? Une utopie, une vulgaire chimère. »

Elle but une nouvelle gorgée avant de reprendre :

« Qui sait ? Peut-être que d’autres hybrides ont des pouvoirs mais qui leurs est impossible de les développer ? Je veux dire si sa vie se résume à être un objet sexuel, à se faire battre au moindre refus, comment savoir si la magie coule dans ses veines ? Je ne suis peut-être pas si spéciale que cela… »

A moins qu’elle se trompait ? La Louve replongea dans ses souvenirs, cherchant une raison de croire qu’elle était différente et..se rappela au même instant que le vampire lui parla de la Confrérie des Toiles de certaines paroles d’Alexander de Brennenburg. La poigne sur la tasse de thé se fit inconsciemment plus forte et cette dernière explosa en morceau dans la paume de l’hybride. Certains morceaux tombèrent sur le sol, le thé bouillant vint l’asperger et d’autres morceaux vinrent se loger dans sa paume, y faisant couler le sang.

« Merde…-jura t’elle à voix basse avant de se lever et de ramasser les morceaux de la tasse brisée, ne retirant pas tout de suite ceux logés dans sa paume – oui je les connais…et même trop à mon goût. Ils sont de mèches avec la Monarchie de la Rose qui a, pour faire court, l’idée suicidaire de ramener les Grands Anciens… »

Plus de morceaux par terre ! Il ne restait plus qu’à retirer ceux de la paume. Oh bien sûr, la Louve s’attendait à avoir des remarques quant à cet accident mais peu importe ! Elle saisit un des morceaux entre ses doigts et tira d’un coup, le sang coulant plus abondamment sur l’instant. Sans perdre une seconde de plus, l’hybride se concentra et usa de ses flammes pour désinfecter et cautériser sa plaie, recommençant autant de fois qu’il le fallait, tout en continuant de parler :

« Que ce soit la Confrérie des Toiles ou la Monarchie de la Rose j’ai eu le malheur d’avoir affaire à eux bien trop souvent, je sais donc de quoi ils sont capables et la raison de ma présence à Brennenburg est liée à eux… »

Est-ce que le vampire était de mèche avec eux ? Oh ça elle ne l’espérait pas ! Ce serait vraiment un gros manque de chance.  Ses blessures étant soignées, la Louve soupira avant de regarder le vampire et de baisser ses oreilles en arrière en signe de mal être.

« Mes excuses pour cette casse...maître. »

Pourquoi en dire autant à une simple okami ? Qu’est-ce qu’Alexandre savait vraiment ? Tel un habile joueur de poker, le vampire ne disait rien, mais en lâchait suffisamment pour savoir bien des choses sur Shad. Le simple fait qu’elle ne soit pas traitée dans une cage, mais prenne le thé avec lui au clair de lune, illustrait toute la particularité de la scène. Nu, il venait de lui parler de la Conspiration des Toiles, et sentit le sang de Shad onduler furieusement. Elle explosa la tasse, et répandit du thé bouillant sur sa main, ainsi que des éclats de céramique. Alexandre resta silencieux, et la vit éponger calmement sa main, malgré la douleur du thé qui devait être insoutenable. Il siffla doucement en voyant son sang, et la vit cautériser sa plaie, tout en ayant encore du sang. Un peu nerveuse, redoutant une punition, la jeune okami alla chercher une serviette pour s’essuyer le sang, amis Alexandre, qui venait de se déplacer très vite, fut soudain là, et attrapa doucement la délicate main de Shad.

« Shttt.. Le bon sang ne se perd pas… »

Sa langue glissa alors sur sa main, et il lécha ce sang, l’avalant donc. Son regard se fixa ensuite sur celui de Shad, un regard amusé, prédateur, mais aussi autoritaire. Même si Shad venait de faire cautériser la plaie, celle-ci était toujours là, et sa langue glissa dessus. Il sentit donc la plaie, et la titilla doucement, avant de relever la tête. Shad put alors noter que le goût de ce sang avait réveillé quelque chose chez Alexandre, qui avait maintenant une belle érection.

Pourtant, il sourit encore, et caressa le visage de Shad.

« Les servantes viendront nettoyer ton bazar demain… Mais je ne peux pas accepter de favoritisme dans mon manoir. Tu as brisé une tasse en répandant sur le sol un liquide très précieux que je t’avais offert de bon cœur, Shad. »

Espérait-elle échapper à la punition ? Avait-elle oublié qu’un bon maître recherchait toujours la moindre punition pour punir son esclave ? Il aurait pu aller jusqu’à la chambre, mais il l’amena à se déplacer, et l’amena contre la table, tout en se lovant contre son dos. Alexandre sentait la délicieuse odeur de l’okami, et son membre tendu se redressait encore, palpant contre les fesses de la jeune femme. Il n’avait pas l’air de vouloir rebondir sur son implication à Brennenburg, comme si Alexandre cherchait autre chose. Sa main descendit alors pour caresser le ventre de Shad, et il glissa dessus, enfonçant ses doigts sur ses vêtements.

Souriant alors, il reprit d’une voix douce :

« Déshabille-toi intégralement. Puis tu te mettras contre la table en tendant cet insolent fessier contre moi. »

Alexandre ordonna cela d’un ton simple, posé, appuyé, comme pour marquer sereinement sa domination. Sa main remonta alors du ventre de l’okami pour serrer son cou, et il appuya lentement, faisant palper ses griffes.

« Tu peux refuser, bien sûr… Mais as-tu vraiment envie de voir le sort que je réserve aux esclaves qui, en plus d’être maladroites, sont indisciplinées ? » susurra-t-il dans le creux de son oreille.

En un sens, il espérait presque qu’il se révolte !

L’Okami resta complétement quoi quand le vampire vint à lui saisir la main et lécher sa plaie. Elle pouvait sentir sa langue récoltait la moindre goutte de sang, passant également contre sa plaie, tel un prédateur se régalant de sa proie. Car ce sont exactement les rôles qui les représentaient en cet instant : Elle n’était qu’une pauvre proie face à un prédateur redoutable. Son regard croisa le sien et un frisson lui parcouru l’échine, sa queue se mettant à battre nerveusement dans l’air frais de la nuit. Et elle avait bien raison d’être nerveuse ! Ce sang venait de réveiller quelques désirs chez le vampire et elle ne put se dérober ni quand il vient lui caresser le visage pour lui dire que des servantes viendront réparer sa casse que quand il vint à la pousser contre la table.

Le ventre de la Louve était collé contre le meuble, sa croupe en direction de Dowell, croupe sur laquelle elle pouvait sentir son membre se raidir plus. Il était vrai que le sang les excitait, bien sûr il avait fallu qu’elle casse cette foutue tasse ! Pourtant, elle se raidit quand il toucha son ventre, bien sûr ce n’était pas la première fois qu’on la touchait à cet endroit, mais cette fois, sans en savoir la raison, la Louve était quelque peu mal à l’aise. Et fut étrangement soulagé quand il délaissa cette partie de son corps pour remonter contre son cou, utilisant cette même main pour faire « pression » suite à ses dernières paroles. La Louve émit un léger grognement :

« Oh désolé de ne pas être parfaite maître – lança t’elle d’un ton narquois.

Oh non la Louve était loin d’être sans défaut ! Et heureusement d’ailleurs, quel plaisir y avait-il à être si parfait ? Elle se défit de son emprise et lui fit volteface, le regardant tandis que ses doigts s’occupaient de défaire chacune de ses attaches ; ses iris bleutées le fixaient. Certes, elle écoutait son ordre mais la détermination dans son regard semblait plutôt indiquer le contraire ; une sorte de défi à l’encontre du vampire. A présent tout aussi nue que lui, elle ne se mis cependant pas tout de suite en position :

« Allez-y…Usez donc de votre capacité à me contrôler ou dites seulement « tu vois je n’ai même pas besoin de te contrôler pour que tu m’obéisses… »

Oh oui on pouvait sentir une certaine rage dans ses paroles mais elle tourna bien vite le dos à Dowell et vint à se placer comme il lui avait demandé, un soupir lui échappant en attendant la sentence. Après tout pourquoi chercher à se rebeller plus ? Ce n’était qu’une question de temps pour obtenir ce qu’il souhaite autant éviter de passer par des moments désagréables.  Et pourtant, quelque chose lui hurlait de ne pas se laisser faire, la Louve était tiraillée entre cette envie de se révolter, et celle de ne pas provoquer plus de dégâts. Après tout, il gardait bien Cahir prisonnier, qui sait ce dont il serait capable de lui faire pour la calmer ?

Dans tous les cas, son sang bouillonnait inconsciemment de rage. Et d'un côté, l'hybride semblait également fortement perdue, en désaccord avec ses envies les plus profondes.

Elle se laissa faire, sans véritablement protester, se retranchant derrière le contrôle mental qu’Alexandre pouvait exercer sur elle. Ce zeste de mauvaise foi l’amusa plus qu’autre chose, et il sourit doucement, en la voyant se déshabiller lentement. Elle ne pouvait pas lui mentir, il lisait en elle comme dans un livre ouvert grâce à son sang. Et, là, il sentait d’étranges battements nerveux, ne témoignant pas forcément d’un sentiment de peur.

Shad se retourna donc, et l’homme se glissa contre elle, son membre redressé caressant son corps.

« Hum, tant de fougue… C’est à croire que les okamis sont vraiment beaucoup plus rebelles que les nekos… Ou que tu es juste exceptionnelle… »

Avec sa main, il caressa lentement les cheveux de Shad, soulevant ses mèches, et les écarta ensuite, libérant l’accès à sa nuque, nuque qu’il alla flatter d’un baiser appuyé. Ses dents glissèrent sur cette zone, et il lui fit un léger suçon, tout en déplaçant ses mains, enlaçant le corps de Shad. Il la serra sensuellement contre lui, une main se crispant sur l’un de ses seins en faisant le tour de son corps, l’autre allant ensuite entre ses cuisses. Et là, sans la moindre hésitation, il commença à la caresser intimement, et la vit fléchir, tremblant sur place.

Joueur, le vampire poursuivit ensuite :

« Tu aimes à te dire que je te contrôle, hein ? Qui sait ? Peut-être est-ce moi qui t’ai amené à casser cette tasse ? Peut-être que tout cela n’est qu’un habile stratagème pour justifier que je te punisse ? Ou peut-être que je te contrôle parce que, inconsciemment, tu as envie que je te contrôle ? »

Moqueur, il continuait à la caresser, et sentit rapidement, contre ses doigts, son clitoris. La fierté du vampire le guidait en chaque instinct, et c’était cette fierté qui lui imposait d’être le meilleur en tout, y compris lors de ses prestations sexuelles. Il ne pouvait se permettre d’être inférieur, et avait suivi des formations. Pour le malheur de ses partenaires, le beau diable était doué, il avait appris auprès de cultistes de la Déesse Lust le fonctionnement du corps humain, du désir sexuel, des zones érogènes… Ses doigts cisaillaient de manière chirurgicale en elle, pinçant son clitoris, pressant dessus. Cherchait-elle à se libérer ? À lutter contre cette vague qui l’envahissait ?

« Toi comme moi, nous incarnons au paroxysme la dichotomie inhérente à tout individu civilisé, l’opposition entre la sauvagerie et la civilisation. La violence nous attire autant qu’elle nous rebute, elle nous dégoûte autant qu’elle nous excite, car nous sommes fondamentalement des êtres violents et dominateurs, car la nature a été pensée ainsi. Tu ne peux lutter contre tes désirs primaires, Shad, ces mêmes désirs qui t’amènent si naturellement à m’obéir, qui conduisent tes muscles à se tendre, tes pupilles à dilater, ton corps à se crisper quand il sent le contact de ma verge contre ton fessier… »

Le beau parleur ne cessait de la troubler ! Ah, si seulement il pouvait se taire ! Alexandre libéra alors la chatte de Shad, et releva sa main près de ses lèvres, approchant ses doigts trempés de sa bouche.

« Je suis sûr que tu voudrais ressentir autre chose, que tu as envie de me haïr pour ça. Ce regard, je le connais, c’est celui des jeunes mariées vierges qui se voient appliquer le droit de cuissage avec moi. Je leur fais l’amour sous le regard de leurs jeunes maris, et elles me détestent pour ça… Car elles prennent leur pied bien plus qu’avec leurs endimanchés d’époux ! »

Il éloigna ses doigts de ses lèvres, et sa main glissa sur sa hanche… Puis gifla alors le postérieur de Shad. Une première fessée, puis une deuxième, un peu plus forte, et encore une troisième, où il grogna alors, faisant claquer sa main sur le cul de Shad. Une claque qui le fit frissonner.

« L’adrénaline… Ce sentiment d’excitation et de force qui me saisit dès que je te fesse. Tu ressens ça aussi, hein ? L’accélération de ton débit sanguin, ton plaisir qui croît en toi… Tu n’as pas envie que je te frappe, et pourtant… Tu ressens du dégoût, oui, mais… Cette répulsion n’est qu’une conséquence de ce que je te fais vraiment subir. Car, au fond de moi, tu aimes ce sentiment d’ivresse, cette sauvagerie, cette pulsion qui bat dans ta poitrine. Pour le résumer simplement, ma chère Shad, tu es… »

Maintenant sa phrase en suspens, Alexandre ne la termina que pour embrasser Shad dans le cou, et mordilla sa chair, puis la fessa encore, avant de pincer son téton, tirant dessus :

« …Une sauvage ! »

Ne pouvait-il simplement pas se taire ? Et même tout simplement arrêter de la faire languir, de jouer avec son corps ? Elle ne pouvait résister à cette vague de plaisir qui commençait à naître en elle, le vampire était redoutable dans tous ses mouvements et ses paroles…ses paroles lui faisaient perdre la tête, la raison ! La Louve savait bien qu’il cherchait à la déconcentrer et elle devait garder la tête froide pour ne pas la perdre complétement. Son corps tremblait de plaisir, devenant chétif face à ses assauts, à ses lèvres contre son cou, à ses mains contre sa poitrine, entre ses cuisses et elle émit un autre gémissement plaintif quand ses doigts vinrent pincer et tirer l’un de ses tétons.

« C…c’est faux ! »

Mais qui pouvait-elle donc tromper avec ses soupirs, sa cyprine et son corps qui tremble, n’attendant qu’une chose : qu’on vienne le prendre ? Elle était là, nue, pantelante, et il n’avait fait que de lui parler et la toucher ! Comment pouvait-il être aussi performant ? Aussi doué ?  Les griffes de la Lycane raclèrent le bois de la table et tandis qu’elle sentait encore ses doigts la pincer et tirer contre ses mamelons ; répétant à nouveau qu’elle n’était qu’une sauvage, son gémissement se mua en un grognement sourd, caverneux. Non, non, elle ne lui ferait pas ce plaisir ! Elle prit une autre inspiration et expira doucement, tentant de calmer ses nerfs, ses ardeurs, après tout, elle avait vu bien pire dans ce domaine !

« Je me fiche de ce que vous pensez…Que je sois sauvage ou même soumise…vos paroles n’ont que pour but de me faire perdre la tête et me faire douter…Oui mon corps ne ment pas, il apprécie ce que vous faites… »

C’était bien là une chose que la Louve ne pouvait nier ! Son corps le réclamait, réclamait qu’il assouvisse ses pulsions et qui vienne la prendre, là, tout de suite, au milieu de ce kiosque en pleins milieu de la nuit. Elle se retourna donc dans son étreinte, sa poitrine venant se coller contre son torse, ses mains se levant contre ce dernier, allant le griffer avant qu’une d’entre elles descendent plus bas et se saisissent de sa virilité, la caressant.

« Et vous aussi, vous ne pouvez cacher vos pulsions cher maître…Vous pouvez vous cachez derrière l’excuse que ce n’est que pour m’éduquer, m’apprendre ma place, mais vous ne pouvez niez que votre corps le réclame également et il est temps de lui donner ce qu’il attend… »

A ces mots, elle se transforma, l’espace d’une demi seconde, juste le temps de poser ses pattes antérieurs contres son torse et de le pousser pour qu’il choit au sol avant de venir se mettre à califourchon au-dessus de lui, ayant abandonnée sa forme lycane pour sa forme usuelle. Ses mains vinrent se placer contre son torse, griffant cette fois plus profondément, faisant couler le sang. Bien sûr, il pouvait l’arrêter à tout moment, mais le ferait-il ? Relevant son bassin, l’hybride l’abaissa cette fois de manière à venir s’empaler d’elle-même, descendant le long de sa hampe jusqu’à sa base. Puis elle se pencha vers lui, ses lèvres effleurant les siennes avant d’aller se loger dans son cou, le léchant, le mordillant, soufflant d’un air provocateur et taquine pendant qu’elle remontait et descendait le long de sa verge, dansant dessus :

« C’est bien cela que vous attendiez non maître ? Que je laisse parler mes instincts…sauvages… »

Et elle le mordit plus franchement au niveau du trapèze, sentant son sang couler le long de sa bouche. Oh elle jouait avec le feu mais tout cela avait un côté jouissif qu’elle ne saurait expliquer !

Elle protestait, l’amusant. Cherchait-elle à nier l’évidence ? Leur attirance mutuelle ? Le fait que, fondamentalement, elle était une louve à la recherche de son maître ? Peut-être… Quoi qu’il en soit, Alexandre n’avait visiblement pas fini de jouer avec la louve, de la provoquer, de la pousser dans ses derniers retranchements ! Oui, elle n’avait encore rien vu, mais, pour l’heure, dans un sursaut de fierté, elle repoussa Alexnadre ! Surpris, le vampire tomba à la renverse, et glissa sur le sol. Le temps pour lui de reprendre ses esprits, et voilà que Shad se dressait au-dessus de lui. Farouche et déterminée, il avait senti son sang s’emballer provisoirement, et grogna quand elle planta ses griffes dans ses épaules, le maintenant sur le sol, et vint le chevaucher… Sans s’empaler encore ! Alexandre grogna en sentant la douleur affluer en lui. Depuis quand les maîtres étaient-ils masochistes ? Car il ne faisait aucun doute qu’il aimait ça ! Son érection parlait pour lui, et Shad le griffa encore, grognant sur place, véritable prédatrice assoiffée de sang.

Shad s’empala alors sur sa queue, et le vampire grognait, ses griffes raclant le sol, sentant la femme le griffer encore. Elle avait griffé son torse, et se rapprocha ensuite, dominatrice, conquérante. Elle allait l’embrasser mais écarta alors son visage, après un frottement de leurs lèvres respectives, et mordilla son cou. Le vampire grogna encore en sentant cette vague supplémentaire remonter en lui. Une souffrance exquise jaillit, tandis que sa queue s’enfonçait dans la chatte de Shad, au fur et à mesure qu’elle remuait sur place.

« Aaaaah, Shad… ! Là, tu me parles ! »

Elle le mordilla encore, et Alexandre posa alors sa main sur le cul de Shad, et la griffa à son tour, lui arrachant un cri silencieux. Son autre main caressa sa nuque, venant la serrer davantage contre lui, et il glissa ensuite sur son dos, venant encore la griffer.

« Tu la sens, hein ? Cette douleur, cette jouissance qui se mélange au plaisir de ma queue en toi ! Hum… ! »

Ce n’était pas en le griffant que Shad le repousserait, bien au contraire ! Car cette souffrance exquise ne faisait que le stimuler davantage, renforçant sa libido, l’accroissant ! Sa main relâcha le cul de Shad, ses ongles remplis de son sang, un sang qui tombait de son dos, glissant sur lui, heurtant ses testicules. Il la fessa ensuite, fortement, la faisant remuer d’avant en arrière. La louve gémit encore, et, quand elle daigna enfin se redresser, le sang ruissela de ses lèvres, tombant le long de ses seins.

« Haaa, quelle vision… Une… Une vraie vampire, haha ! »

Il griffa ses hanches, et caressa son ventre, imbibé de sang, et releva ses doigts trempés, les fourrant dans la bouche de Shad, pour qu’elle avale encore ce délicieux nectar. Même si elle était une Lycane, et non une vampire, elle ressentait aussi l’appétence pour le sang, et c’était là le sang d’un vampire, d’un vampire puissant et noble. Comment ne pas apprécier cela ? Comment ne pas succomber à ses pulsions ? La verge d’Alexandre jouait doucement avec elle, bien tendue, car tout ce sang ne faisait que l’exciter, accroissant sensiblement son érection, durcissant sa queue. C’était désormais un membre de grosse taille qui remuait en elle, et qui la fit encore gémir longuement, tandis qu’il caressait ses hanches.

Alexandre retira sa main de son visage, et caressa ensuite l’espace entre ses seins, puis se redressa alors, s’appuyant sur sa nuque, et vint lécher l’espace entre ses seins.

« Si violente, si sauvage, hmmm… Tu es une vraie louve-alpha, Shad ! Hurle à la nuit, ma belle… Hurle comme une Louve qui marque son territoire ! »

Cerner le jeu du vampire serait difficile, tant il semblait ambivalent. Voulait-il vraiment soumettre Shad ? L’humilier ? Une chose était sûre, c’est qu’elle n’était pas au bout de ses surprises avec lui !

Elle gémissait, grognait, tremblait face à ses griffes et à sa queue qui durcissait au sein de son être. La Louve n’était pas dupe, elle n’avait pas oublié que le sang exaltait les passions du vampire, elle ne fut donc que très peu surprise de sa réaction. Les griffes qui lacérèrent ses fesses la firent frissonner, cette différente de température entre l’air frais de la nuit et le sang chaud s’écoulant contre la peau avait un petit côté jouissif bestial. Oh oui l’hybride se laissait aller, suçotant les doigts pleins de sang qui lui étaient présentés, fixant le vampire tandis que son bassin continuait à danser contre le sien, à s’empaler contre cette verge dressée. Ses mains caressaient et griffaient à la fois le torse imberbe, elle rapprocha de nouveau son visage de son cou, humant son odeur. Une odeur forte, musquée et un cou à portée de crocs…Elle pouvait le tuer, ou du moins essayer, là, de suite si l’envie le lui prenait. Mais elle vint au contraire lécher le sang qui s’écoulait de la plaie qu’elle avait provoqué au niveau de son épaule après sa morsure avant d’émettre un long grognement contre son oreille après la dernière sentence du vampire :

« Tu veux que je hurle tel un animal ? Soit ! Si cela peut te faire plaisir maître ! »

L’Okami se redressa, remontant son bassin le long de sa verge avant de s’y empaler, faisant claquer leurs bassins respectifs. Elle ne hurla pas directement, abaissant son visage vers le sien, frôlant ses lèvres contre les siennes avant de l’embrasser, sa langue jouant avec la sienne tandis que ses ongles vinrent se planter dans ses épaules. Puis, elle se retira, balança sa tête en arrière et laissa échapperun long hurlement, et face à ce dernier, des hurlements lointain vinrent briser le silence de la nuit en guise de réponse, au diable si certains serviteurs allaient la haïr pour les avoir réveillé en pleine nuit ! Et pendant tout ce temps, son bassin n’avait cessé de bouger, de s’élever et de s’abaisser sur ce membre dressé.

« Haa…Sa..satisfait ? »

La limite n’était plus très loin, peu à peu, la Louve ressentait de la difficulté à se mouvoir, son con comprimant de plus en plus le membre phallique de Dowell. Et en tant que « maître » il serait bientôt temps qu’il prenne les rênes à son tour.

Alexandre sourit quand la Louve hurla à la mort. Un cri terrible, tandis qu’elle réalisait toute l’impuissance de ses actes. Plus elle le saignait, et plus il aimait ça, car le sang réveillait ses pulsions vampiriques, la douleur l’aiguisait, l’excitait. Il l’entendit hurler furieusement, et ricana encore.

« Oh oui, ma belle, tu es parfaite ! La parfaite Louve de son Maître ! »

Il ricana encore, et banda les muscles, avant de se redresser alors. Shad tomba à la renverse, et il la retourna ensuite.

« À quatre pattes, allez ! Allez, obéis, catin ! »

Alexandre se montrait bien plus autoritaire, et retira sa queue du corps de Shad, le temps qu’elle se positionne. Il grogna encore, griffa les fesses de la Louve, et la renfourna… Cette fois en enfonçant sa queue dans son cul. Alexandre grogna sur place, et pinça plus fortement le cul de la Louve en sentant la résistance de sa rondelle. Elle hurla encore, et lui grogna, bandant ses muscles, la sueur se mélangeant à son sang. Il la gifla à nouveau, claquant fortement ses fesses, et accéléra, amplifiant ses mouvements, cherchant à la pénétrer plus profondément, à enfoncer sa verge plus longuement en elle.

C’était tout simplement jouissif, et il s’enfonçait douloureusement dans son corps, sentant l’étroitesse de son cul. Toutefois, ses parois anales se dilatèrent assez rapidement, témoignant du fait qu’elle devait avoir l’habitude de ce genre de choses. Grognant encore, le vampire griffa ses fesses une nouvelle fois, et soupira à nouveau.

« Oh, tu aimes ça, ma louve, hein ? Je ne suis pas le premier à m’enfoncer dans son petit cul, hmmm… Petite salope ! »

Il grogna encore. Si elle pouvait hurler, lui grognait, des sons plus gutturaux, tandis que ses canines perlaient. Shad se tortillait sur place, encore et encore. Dans l’excitation, elle ne devait pas noter qu’une petite assemblée était en train de se former. Alexandre était un Maître de clan, et son clan vampirique, attiré par le hurlement de Shad, était en train de se mouvoir, observant la scène. Des femmes et des hommes qui contemplaient leur Maître marquant son emprise sur Shad lors d’une saillie brutale et intense.

Sa queue s’enfonçait jusqu’à la garde, se perdant en elle, et il grogna encore, continuant à la sodomiser. Tout ce sang versé le stimulait, amplifiait ses performances. Pour marquer son emprise sur elle, il comptait bien la prendre avec passion et énergie !

Cette fois, le vampire avait repris les rênes, faisant basculer la Louve et la retournant. Elle ne chercha pas à faire sa forte tête, se mettant à quatre pattes comme il lui avait demandé et sentant rapidement qu’il cherchait à passer sa barrière annale. Gémissement et grognement brisaient le silence de la nuit. Bien entendu, il n’eut guère de mal à passer et à s’enfoncer profondément en elle. Dans une telle position, elle était complétement à sa merci, impossible pour l’Okami de connaître les prochaines intentions du vampire ! Elle ne fit également pas attention à la foule qui commençait à se rassembler non loin, les observant avec attention.

« Hmm, ha ! C’est tout ce que vous savez faire ?! »

Oh, un peu de provocation ? Après tout ne l’avait elle pas prévenu que ce n’était pas avec ce genre de moyens qui allait réussir à la briser ? Malgré le fait que le vampire marquait son emprise sur elle par cette sodomie, elle, elle prenait simplement son pied, profitant de l’instant. Et surtout, elle voulait voir s’il y donnait toute sa force, et ne fut pas déçue quand elle le sentit la prendre avec encore plus de force et de rage. Elle se laissa glisser contre la pelouse, sa croupe élevée, son corps cambré afin de garantir à Alexandre une pénétration plus profonde dans son fondement.

« Ha bordel… »

Elle soupirait, gémissait, se tortillait sur place, son appendice caudal allant frapper le torse du vampire, répandant à son passage le sang qui s’y trouvait. Elle pouvait également sentir ses doigts contre son corps et ses griffes qui créaient des sillons le long de sa peau où le sang s’écoulait. Encore plus de sang qui allait encore plus exciter le vampire et augmenter sa fougue. Il allait et venait en elle sans défaillir et finalement la Louve atteignit le point de retour. Elle poussa un gémissement plus fort que les précédents et sentit tout ses muscles se raidir puis sa respiration se faire encore plus forte, alors qu’il continuait encore et encore.

« Aussi redoutable qu’un incube… »

Parvint-elle à dire entre deux ou trois gémissements. Inactive pendant quelques secondes, elle se remit à se mouvoir, prouvant une certaine endurance au maître du clan. Après tout, ça n’allait pas être un seul orgasme qui allait la mettre à plat ! Et puis, elle pouvait le sentir, son sexe qui tressauter en elle, gonfler à bloc, il n’allait également pas tarder à se déverser et par ce fait…la marquer.

« Allez ! Montrez-moi ce qu’un vampire sait faire maître ! »

Une autre provocation ? Était-elle à ce point suicidaire ? Oh non loin de là ! Elle avait déjà pu noter que fasse à cela, le vampire mettait encore plus d’ardeur à la tâche, comme s’il cherchait à marquer sa dominance, son autorité sur elle, ce qui dans une certaine mesure, était le cas.

Le puissant sang du Maître attira à lui ses fidèles. Le clan Dowell était un puissant clan vampirique, et quelques-uns des plus illustres membres les observaient :

• Tristan, un vampire romantique et libertin, insolent et talentueux, qui se targuait volontiers d’avoir couché avec toutes les femmes du domaine,
• Lezlo, un vampire plus redoutable, fort et ténébreux,
• Lictolis, un vampire beaucoup plus impressionnant que les autres. C’était un vampire-guerrier peu commode,
• Tanith, une vampire sensuelle et gothique, dont les talents magiques égalaient ceux d’Alexandre… Au moins,
• Maori était une vampire à l’apparence adolescente, de sorte qu’elle semblait très jeune… Mais Maori avait en réalité plusieurs siècles d’existence. Alexandre s’amusait souvent à la taquiner en la dépeignant comme la « Mélinda Warren » du clan,
• Peggy, enfin, était une vampire assez jeune, une employée d’Alexandre sur Terre qu’il avait vampirisé. Au sein du clan, Peggy était une Apprentie, sous la tutelle de son Maître direct.

Bien sûr, tous les membres du clan n’étaient pas là, car beaucoup étaient occupés ailleurs. Mais, en sentant l’énergie de leur Maître, ils étaient sortis de leurs activités habituelles, Peggy de sa méditation vampirique, et la plupart des autres de leurs activités sexuelles ou plus horrifiques. Ils observaient la scène, et Alexandre sourit doucement quand Shad se mit à jouir, tout en évoquant un incube.

« Oh, parce que tu couches avec les incubes, hmmm ? Cela ne me surprend pas…  Tu es vraiment exceptionnelle, ma belle… »

Il grogna encore, et se dit que l’Okami était peut-être une ancienne esclave de la capitale mijakienne en fuite, ce qui expliquerait pourquoi elle ait pu côtoyer à la capitale des incubes. Bien sûr, Alexandre ignorait tout de l’existence véritable de Shad, mais il avait encore des tours à lui montrer.

« Je suis sûr que tu t’imagines pouvoir me dominer… Mais il y a des tours propres aux vampires que je vais te faire subir, ma belle… Je veux te dominer dans tes zones de confort. Salope comme tu es… Haaaa… Tu t’imagines sûrement pouvoir me dompter ! »

Le vampire la gifla encore, riant de l’insolence de la jeune femme. Il concentra alors ses flux sanguins, et sa verge grossit alors sur place, gagnant en volume et en dimension, écartelant un peu plus le délicieux cul de Shad. L’homme ne s’arrêtait toutefois pas là, car il utilisa son contrôle des flux sanguins de Shad pour la rapprocher doucement de l’orgasme… Sans qu’elle ne puisse l’atteindre. Car l’orgasme se manifestait au contact d’une pression sanguine très spécifique.

Et, quand Shad faillit atteindre son deuxième orgasme… Celui-ci se refusa à elle. Alexandre ricana encore, et la gifla à nouveau, multipliant les fessées sur sa croupe.

« Il va falloir que tu me supplies si tu veux jouir, ma chérie… Je peux tenir longtemps comme ça, tu sais… Et toi, ma petite esclave ? Han, ton cul est si bon ! »

Ce fut là l’occasion d’une énième fessée ! Maori se déplaça alors, et attacha au collier de Shad une laisse. Alexandre agrippa alors la laisse, et tira dessus, redressant le corps de Shad, l’étranglant aussi en partie.

« Oh oui ! Toi et moi, Shad, on va prendre un pied d’enfer ! »

Certes la présence des nouveaux arrivants aurait dû gêner l’hybride mais elle les ignora simplement. Être prise en public n’était pas ce qui allait la faire chuter ni même que le sexe d’Alexandre Dowell prenne plus d’ampleur dans son fondement ; non ce fut plutôt le contrôle sanguin qui allait provoquer sa chute. Ce contrôle sournois qui l’amenait peu à peu à un nouvel orgasme et qui lui était refusé au dernier instant. Pourtant, cela ne calmait en rien son rythme cardiaque qui ne cessait de s’emballer, parfaitement audible pour le chef de clan et ses suivants. Elle sentait également que l’air lui manquait petit à petit et quand la laisse fut mise et qu’il tira en arrière, l’étranglant à moitié, elle eut pour réflexe de tirer sur son collier, cherchant à le décoller un peu de sa peau et de sa trachée.

« H…haa je … »

Elle ne pouvait pas supplier, ce n’était pas dans son habitude. Ses suppliques avaient toujours été muettes et non verbales. De plus avec le collier qui enserrait son cou, prononcer la moindre phrase était à présent impossible. Sa queue fouettait nerveusement l’air tandis qu’elle continuait à sentir le membre du vampire grossir tout en continuant ses vas et viens. Oh question endurance, elle n’était nullement surprise qu’il puisse tenir aussi longtemps mais elle…son corps était mis à rude épreuve. Ses muscles se tendaient, l’air lui manquait et tout ce qu’elle espérait c’était qu’il mette fin à tout cela, rapidement. Mais cette libération ne vint pas, elle l’entendait ricaner, la gifler, la griffer, l’insulter. Et même si elle ne ressentait plus d’elle-même du plaisir le fait qu’il joue avec son sang continuant à lui en faire ressentir était un véritable supplice. De plus, la Louve sentait qu’il ne lui restait plus guère de temps avant qu’elle ne défaille, son corps était à bout de souffle.

« Haa…ASSEZ ! »

Un anneau de flamme vint à l’entourer et repoussa suffisamment le vampire pour le déloger, laissant l’hybride retombée sur ses mains au sol. Son souffle était chaotique, son rythme cardiaque tambourinait même dans ses propres oreilles. Elle l’avait repoussé instinctivement comme si, à part sa propre personne, elle avait autre chose à protéger et cette chose était en train de l’empêcher de reprendre des forces. Et l’hybride sentait parfaitement ses dernières qui la quittait peu à peu. Elle n’aimait pas l’avouer mais, il avait gagné, il avait réussi à lui montrer qui était le « maître ». Son regard se posa une dernière fois sur lui avant qu’elle ne s’évanouisse sur le sol, tout en lâchant un :

« J’abdique »

Même évanouie, sa respiration et son rythme cardiaque restait erratiques. Son médaillon ne tarda pas à s’illuminer et l’araignée en son centre pris vie, grimpant sur l’Okami et grossissant légèrement, elle se mis en position de menace, pattes avant levées et crocs apparents. Certes, l’araignée restait encore bien petite mais son poison était une menace à ne pas négliger, un poison apparent à la pointe de ses crochets. Elle n’attaquerait que si l’hybride était menacée.