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Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 09 févr. 2025 19:07
par Les Saintes
Pour devenir un vrai démon, il fallait mourir. Ce n’était pas encore le cas d’Anna-Marie, mais, à défaut de devenir une vraie démone, la corruption de Valac pouvait déjà transformer son corps et son esprit. Anna-Marie commençait à prendre conscience que Père-Val’ n’était pas un croyant, et qu’elle avait sûrement affaire à ce démon qui s’était manifesté auprès de Sœur Joan. Cependant, comment refuser une telle promesse ? La manière dont il lui avait fait découvrir le sexe était exquise, et elle léchait sa queue avec envie, se moquant alors bien de tout le reste. Seul ce désir lui importait, cette envie furieuse de se faire baiser, de faire l’amour avec force. Elle léchait cette queue avec passion, glissant sa langue dessus, comme une magnifique friandise. Elle sentait son épaisseur, sa dureté, et cela lui provoquait des palpitations dans le bas-ventre, des fourmillements. Elle frémissait d’excitation, le corps traversé par l’envie de se faire de nouveau saillir par ce membre assoiffé. La jeune religieuse ne pouvait pas lutter, elle reniflait aussi l’odeur de ce sexe. Un musc fort, une odeur repoussante, mais terriblement exquise, si exquise qu’elle s’en droguait, l’inhalant, respirant près de ses poils pubiens en léchant aussi les testicules. Elle glissait sa langue sur la toison de poils, les sentant se presser contre les bourses flasques qu’elle titillait, et qu’elle embrassait, tout en serrant sa main contre la verge de l’homme.
Sous l’effet de son désir, Anna-Marie pouvait voir Valac sous sa vraie forme. Elle frémit devant cette queue rouge, tendue, contre laquelle elle frotta sa joue. Elle gémit encore quand il lui ordonna de se mettre à quatre pattes, et annonça son intention de la baiser comme une chienne. Cela la fit frémir encore, elle sentit cette bouffée de chaleur, l’emballement de son cœur. Anna-Marie trembla sur place, et réagit rapidement, en se retournant.
« Oh oui, Maître… Votre chienne vous écoute, hihi ! »
Ah, si Sœur Aponia pouvait l’entendre, elle n’en croirait pas ses yeux ! Anna-Marie se mit à quatre pattes, et se pencha ensuite. Sa tête heurta le sol, et ses fesses se redressèrent. La tête sur le côté, elle frémit en voyant son Maître, qui approchait sa verge de sa chatte. On pouvait sentir les odeurs de la cuisine qui revenaient. Elle allait devoir venir, être présente pour ne pas que les sœurs se posent des questions. Elle sentait l’odeur du ragoût, et fantasmait à l’idée de montrer à ses sœurs le bonheur auquel elles auraient droit… Puis son Maître la pénétra. Anna-Marie déglutit, et se mordilla les lèvres. Elle bavait sur place, mais, fidèle à ses instructions, s’efforçait de ne pas faire trop de bruit.
« Haaaaa M-Maître, haaaa... V-Vous êtes si beau, Maître, hmmm… !! Défoncez-moi, haaaa… O-Ouii, Maître, je suis votre salope, hihi… ♥ !! »
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 12 févr. 2025 20:32
par Valac
Il était fascinant de voir comment une si timide petite créature qui a vécu la majorité de sa vie derrière les murs d’un couvent, à apprendre les psaumes et prières et à suivre fidèlement les règles de pudeur et de pureté, sortir des vulgarités aussi délicieuses. De sa petite bouche aux lèvres vermeilles, Anna Marie chantait le plus beau des chants nupciaux, et son corps réagissait comme celui d’un animal en chaleur, trémoussant ses fesses et les faisant s’onduler contre le bassin de son maître, serrant sa chatte humide autour de cette queue qui la ravageait si délicieusement.
Celle qui avant ne s’agenouillait que pour prier était maintenant à quattre pattes pour se faire prendre en levrette. La petite sainte innocente avait changé en peu de temps en une dévoreuse de queues assoiffée de foutre, obssédée par les plaisirs interdits que son nouveau maître et amant lui faisait découvrir. Pour elle, il l’avait libéré de l’oppression, du mensonge et du dogme de ses supérieurs. Mère Aponia comptait-elle vraiment la priver, elle et ses soeurs, d’une chose aussi exquise, aussi divine ?
Valac lui enseignait les vraies révélations, les secrets de son corps, lui dévoilait les parjures et mensonges qu’on lui avait fouré dans la tête encore et encore, à chaque nuit de privations, muselant ses désirs, congédiant ses besoins primaires sous prétextes qu’ils étaient mauvais, des péchés. Maintenant qu’elle avait goûté au fruit défendu, elle ne s’en passerait plus, et partagerait la découverte avec ses soeurs.
Révélé sous sa forme la plus exquise, le diable aux robes de prêtre continua à faire chanter Anna Marie, poussant son corps sous le rythme de ses pilonages à mesure qu’il façonnait l’intimité de sa victime pour prendre la forme de son pieu de chair. L’odeur du dîner se mélangeait dans ses narines avec celle de la sueur et de la cyprine dégoulinante de la blondinette, un son humide et obscène à chaque claquement de son cul contre ses bourses pleines, étouffant ses couinements de plaisir pur. Elle était prête à tomber entièrement sous son joug, à devenir son premier pion dans ce lieu qui lui était opposé, une maison divine qu’il allait ronger de l’intérieur comme un parasite. Maintenant, la touche finale pour sceller son destin ...
Agrippant fermement les hanches de la nonne, il la redressa sur les bouts de ses orteils tandis qu’il décuplait ses coups, augmentant une cadence frénétique et bestiale. Puis en grognant de plaisir, il plongea d’un coup sec son chibre au plus profond de sa petite salope et jouit. Sa matraque frémit au rythme de ses éjaculations, innondant le sexe d’Anna Marie, la souillant à jamais de son sperme brûlant et démoniaque. Touchée par l’infernal, elle était à jamais damnée, mais ce n’était pas grave, car elle avait gagné un maître beaucoup plus actif et aimant que celui auquel elle priait sans recevoir de réponses.
Se mordant les lèvres, il garda longuement la religieuse empalée sur sa verge, sa chatte dégoulinant de son foutre épais qui vint s’étaler sur le sol. La relâchant par terre, il se pencha vers elle, lui posant un doux baiser sur sa joue tandis qu’elle reprenait sa respiration et ses esprits.
“Tu es magnifique maintenant que tu es libérée, mon petit ange. Sens-tu maintenant ce que je cherche à vous faire découvrir, à toi et les autres ? Tu m’aideras à libérer tes soeurs aussi, n’est-ce pas ?”
Passant un pouce pour caresser la joue de la nonne déflorée, il s’attarda sur ses lèvres, la pulpe de son doigt caressant sa langue avant de se retirer.
“Je vais rejoindre les autres avant qu’elles ne se posent des questions. Leur initiation viendra après. Avant de servir le souper, reprends tes esprits, et surtout n’oublie pas de ramasser le reste de mon foutre par terre ~ ... ah, je garde ça pour ce soir, tu le récupéreras après dîner.”
Avec un sourire vicieux, le faux prêtre ramassa la culotte d’Anna Marie, la rangeant dans les pans de sa robe cléricale avant d’abandonner la jolie fille, complétement déboussolée et baisée sur le sol de la cuisine, en fredonnant un air.
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 10 mars 2025 13:58
par Les Saintes
Pour Anna-Marie, il n’y avait plus aucun retour en arrière possible. Quand on goûtait à un tel plaisir, à une telle force, la seule idée de la refuser était de la folie pure ! Anna-Marie laissait son amant et Maître la besogner avec force, tout en ayant basculé. Cela faisait qu’elle pouvait désormais voir son Maître sous sa véritable forme, et, loin de la paniquer, la vision de cet éphèbe à la peau rouge la fit mouiller davantage, contractant ses parois intimes autour de son épaisse queue ! Son mandrin la pourfendait, il la baisait avec rage, avec une férocité rare. Anna-Marie bavait et gémissait. Elle était tellement sous le choc qu’elle ne pensait même plus à
ne pas hurler. Elle se laissait faire, et
sa langue prenait elle-même une forme reptilienne, démoniaque, tandis qu’elle bavait sur place. Elle sentait Valac la prendre à même le sol. Elle dansait sur sa queue, et sentit sa main se serrer sur son cou, son autre main malaxant l’un de ses seins.
«
Haaaaa… Haaaaannnn… !! »
Anna-Marie contracta encore un orgasme, et sentit enfin le démon jouir furieusement en elle. Valac s’abandonna avec force dans sa chatte, et Anna-Marie gémit longuement. Ses yeux se révulsèrent dans ses orbites, tandis qu’elle était dans un état second, son corps tremblant nerveusement. Quand Valac se retira enfin d’elle, Anna-Marie dodelina, et tomba sur le sol, s’étalant sur le carrelage, sentant le liquide intime s’échapper de sa chatte. Elle avait énormément joui, et elle cligna des yeux petit à petit. Elle se retourna ensuite, prostrée sur le sol. Devant elle, Valac avait repris l’apparence du Père-Val’, et lui donna ses ordres. On aurait pu croire que cet orgasme aurait mis fin à l’état second de la jeune religieuse, mais c’était en réalité tout le contraire.
Elle se mordilla les lèvres, et hocha la tête.
«
Bien, Maître… »
Anna-Marie allait nettoyer la zone, puis rejoindre ensuite le réfectoire. Elle espérait bien revoir à nouveau ce soir son Maître, et en profiterait sûrement pour enfiler de nouvelles affaires…
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 16 mars 2025 17:17
par Valac
Le faux prêtre s’était installé avec insouciance au milieu des sœurs attablées, prenant sa place pour le souper. Aucune ne soupçonnait que leur chère petite Anna-Marie était encore étalée sur le sol de la cuisine, nageant dans une marre de cyprine et de foutre. Acceptant un panier d’osier qui lui était tendu, il s’empara d’une miche de main qu’il rompit avant de plonger ses crocs affamés dans la nourriture. Quand la petite religieuse qu’il venait de déflorer les rejoignit, il sourit doucement, l’invitant à s’installer à ses côtés. Ainsi vinrent-ils à consommer leur repas, inconscientes qu’elles avalaient une nourriture droguée par Valac. Pour récompenser Anna Marie et la malmener, il lui caressait la cuisse sous la table, ne trahissant pas sur son visage sa perfide lascivité.
Maintenant, il avait une autre idée en tête, et d’autres victimes à faire céder sous son joug. La jolie blondinette pouvait bien patienter pour ce soir, car le diable avait une autre idée en tête ...
**
La lumière tamisée des vitraux projetait des éclats pâles et colorés sur les pierres froides du couvent. L'odeur d'encens mêlée à celle de la cire fondue flottait dans l’air immobile, portant avec elle une impression de quiétude trompeuse. Les murs de pierre, pourtant durs et immuables, semblaient frémir sous le poids du péché rampant qui s’insinuait dans les fondations mêmes du sanctuaire.
Dans le silence du couvent, le Père Val’ se tenait à genoux devant l’autel, le visage baissé en une posture d'humilité parfaite. Sa soutane noire moulait son torse sculpté, soulignant la puissance contenue de son corps, tandis que ses longs cheveux d'ébène encadraient son visage angélique. Ses lèvres murmuraient une prière inaudible, mais dans ses yeux brillaient des éclats de pure malice.
Les portes du chœur s'ouvrirent dans un froissement de tissus. Deux silhouettes identiques glissèrent silencieusement dans la nef. Les jumelles, Anabelle et Marie, étaient le parfait reflet l’une de l’autre : longues chevelures blondes encadrant des visages délicats, des yeux d'un bleu limpide et une démarche gracieuse sous leurs habits noirs de nonnes. Leurs mains croisées sur leur poitrine, elles s'approchèrent du prêtre agenouillé, une lueur d'inquiétude dans le regard. Elles avaient répondu à l’appel du Saint qui avait nécessité une aide particulière.
« Sœurs… » souffla-t-il d'une voix rauque.
« Je ressens la souillure… sur mon corps. Le combat contre les forces du mal a laissé des relents immondes et je sens les griffes des esprits malveillants se coller sur ma peau. Je dois être purifié. »
Se relevant discrètement, il fit face aux sœurs jumelles, tâchant de ne pas trahir la gourmandise de son regard qui toisait leurs formes graciles et juvéniles sous leurs robes moulantes. Les Saintes savaient garder les plus belles friandises vierges pour elles. Quel gâchis de les laisser hors de portée d’un prédateur comme lui.
“Le rite de purification. Je vous implore, mes enfants, de m’aider à purger mon corps de la noirceur qui m’éreinte.”
Elles auraient pu être hésitantes, mais leur innocence couplée aux charmes surnaturels de cet homme divin et séduisant, ainsi que l’effet insidieux de la substance qu’elles avaient consommées au fur et à mesure les rendaient très dociles et attentives aux demandes du prêtre. Elles le guidèrent hors du chœur, le menant à travers les longs couloirs de pierre du couvent. Les chandelles alignées le long des murs projetaient des ombres dansantes sur leur passage.
Ils atteignirent une lourde porte de bois sculptée. Marie poussa le battant, et une vague de vapeur chaude s’échappa de la pièce.
Les bains du couvent étaient une vaste pièce circulaire de marbre blanc dont le centre accueillait une large baignoire de bois enveloppée de satin et remplie d'une eau cristalline parcourue de volutes d’encens. La chaleur de la pièce embrumait légèrement l'air, créant une atmosphère intime et étouffante. Les sœurs refermèrent la porte derrière eux, isolant le monde extérieur. Quand elles se retournèrent, c’était pour découvrir que le prêtre s’était déjç dévêtu, dévoilant un spectacle ... torride.
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 07 avr. 2025 01:34
par Les Saintes
Quand Anna Marie rejoignit le banquet, elle ne dit rien, et ne chercha à aucun moment à dénoncer Valac. Elle savait que les autres n’étaient pas encore prêtes, et, en son for intérieur, elle espérait encore retrouver Valac, et recevoir sa bénédiction. Les religieuses à côté& d’elle notèrent en tout cas qu’elle était inhabituellement distraite, mais qui aurait pu le lui reprocher ? L’attaque de ce démon sur Sœur Joan avait fait le tour du couvent, et toutes les religieuses en parlèrent, espérant que cette attaque ne reviendrait pas, et souhaitant que le Père Val’ reste là jusqu’à ce que des Anges viennent. Elles étaient inquiètes pour Sœur Joan, bien sûr, mais la potentielle venue d’une Ange ne pouvait que les satisfaire. Le couvent était voué à Sainte-Jeanne, et son Ange gardienne était l’Ange Yennesä, une Ange aussi forte que vertueuse. Sœur Aponia faisait partie des rares sœurs ayant eu l’occasion de voir l’Ange Yennesä, et même d’être bénie par elle. C’était une expérience marquante, enchanteresse.
Une fois le repos terminé, les
sœurs Annabelle et Marie, qui étaient inséparables, allèrent vers le chœur. La dernière prière avait eu lieu, et Sœur Aponia leur avait demandé d’aller rejoindre Père Valentin, pour le guider vers sa chambre. Elles se dirigèrent donc vers la nef. Annabelle et Marie avaient grandi ici, au sein de ce couvent, et menaient parfois des missions dans des dispensaires médicaux du
Rustworld.
«
C’est tout de même préoccupant, un démon qui parvient à franchir nos défenses…
-
Oui… Sœur Joan a vraiment dû être marquée pour qu’il puisse réussir à entrer. »
Annabelle était un peu plus âgée que Marie, et veillait donc sur sa sœur. Elle était aussi la plus sceptique des deux. L’arrivée inopinée de ce prêtre que nul n’avait annoncé, et qui coïncidait avec le démon vu par Sœur Joan… Annabelle se faisait peut-être des idées, mais ces coïncidences lui semblaient un peu trop troublantes. Quand elles rejoignirent Père Val’, celui-ci semblait ne pas aller bien, et indiqua qu’il se sentait souillé, et avait besoin d’un rite de purification.
«
Oh… Nous devrions prévenir Sœur Aponia, c’est elle qui est la mieux placée ! » s’exclama Marie.
Annabelle indiqua toutefois qu’il faudrait sans doute faire un examen préalable avant de donner un avis définitif. Les deux femmes suivirent donc l’homme jusqu’aux bains du couvent, des pièces isolées avec de grandes bassines qu’on remplissait d’eaux chaudes. Les bains étaient toujours entretenus, ce qui fit que, quand le trio entra, ils purent voir que le bassin chauffait. Le prêtre se dévêtit rapidement, laissant Annabelle toujours aussi sceptique. Elle invita Marie à aller chercher un livre saint pour mener le rituel, et, tandis que sa petite-sœur filait, Annabelle resta avec le père Valentin.
Celui-ci put alors voir qu’Annabelle était effectivement prudente, car elle sortit de sous sa soutane un pistolet.
«
Nous ne sommes pas tous des cruches écervelées, Père Valentin… Mais aller jusqu’à vous déshabiller devant des religieuses ? Voilà qui est bien imprudent… Je vous déconseille de faire le moindre faux-pas, ce pistolet contient des balles enduites à l’eau bénite, particulièrement efficaces contre des démons. »
Le ton dur d’Annabelle tranchait avec le ton plus prudent de sa petite-sœur. Pour autant, Annabelle n’avait pas tiré, ni appelé le reste de la congrégation.
«
Moi et ma sœur, nous allons dans des dispensaires médicaux dans des zones très dangereuses, j’ai appris à reconnaître les menteurs, et à me méfier des apparences. Alors, si vous me disiez qui vous êtes vraiment, et ce que vous nous voulez ? »
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 13 avr. 2025 12:46
par Valac
Le bain exhalait sa chaleur paresseuse, et la brume ondulait comme des voiles transparents autour du corps nu de Valac. Debout au centre de la pièce, il avait l’air d’un martyr sculpté dans l’ivoire, les muscles dessinés avec cette précision presque irréelle qui trahit le divin… ou le diabolique.
Ah, douce Annabelle.
Debout, droite, fière, la main tremblant à peine sur son pistolet sacré. Le canon pointé droit sur lui. L’arme tremblait à peine — assez pour trahir la tension, pas assez pour en douter.Quelle délicieuse image. Une flamme d’intelligence dans ce regard, mêlée à une hostilité maîtrisée. Une sœur d’action, pas d’extase. Une combattante — rare, précieuse.
Valac, nu comme l’innocence qu’il était en train de profaner, leva lentement les mains, exposant son corps comme un tableau vivant : parfait, irréprochable, inhumainement serein. Une vulnérabilité feinte, sublimée. Le diable leva lentement les yeux vers elle. Non pas avec peur, mais avec cette fascination feinte qu’un sculpteur pourrait avoir pour la pierre qui va lui résister avant de se plier. Un sourire glissa lentement sur ses lèvres. Sa voix s’éleva, grave, caressante, sans la moindre trace d’affolement.
« Annabelle, mon enfant ... tu es merveilleuse. Tu es prête à tuer pour ta soeur… mais surtout, tu es prête à t’oublier pour la sauver. »
Il marqua une pause. Observa.
Ses yeux, à lui, étaient comme des gouffres de lumière — le genre de regard dans lequel on tombe en pensant pouvoir en ressortir. Ils scrutèrent Annabelle comme un manuscrit ancien. Il lut ses gestes, la tension de sa mâchoire, la sueur à la base de son cou, la façon dont ses doigts crispés blanchissaient sur la crosse du pistolet. Et surtout… l’ombre sous son regard. Cette mémoire blessée qu’elle pensait enfouie à jamais.
Le monstre intelligent qui se cachait derrière les traits juvéniles du faux-prêtre sourit avec une tendresse factice.
« Tu revois encore le feu, n’est-ce pas ? »
Son regard s’enfonça dans celui d’Annabelle, sans défense apparente, mais chargé de quelque chose de plus insidieux que la peur : la certitude. Cette scène, il l’avait déjà vécue. Prévue. Sculptée dans les moindres détails. Là s’exprimait celui qui savait des choses qui étaient cachées, des blessures anciennes qu’il ravivait d’un mot, un oeil qui scrutait des secrets enfouis.
« L’orphelinat. Le deuxième bâtiment. Le cri de ta sœur quand la poutre est tombée. Tu l’as hissée par les bras, alors que ton dos brûlait. Tu as gardé la cicatrice. Mais c’est la peur de la perdre qui a marqué ton âme. »
Son ton était calme, presque… douloureusement compatissant. Comme s’il partageait le poids de ce souvenir.
« Depuis ce jour, tu n’as plus jamais fait confiance à personne d’autre pour la protéger. Pas même à Dieu. »
Un silence, cette fois-ci abyssal. La main d’Annabelle trembla — à peine, mais suffisamment. C’était le genre de détails qui n’échappaient jamais à l’hérétique, lui qui s’est dressé en maître suprême de la psyché, de lire le langage corporel, de deviner l’histoire par les gestes. Comment connaissait-il le secret des deux soeurs ?
« Je sais tout de toi. Je vous ai observées depuis bien plus longtemps que vous vous en doutiez. J’ai lu vos journaux. Écouté vos prières. Vu vos rêves. Annabelle, tu es un livre ouvert, et moi je suis l’œil qui sait lire dans la marge. Quant à ton arme ...»
Lentement, il dressa un de ses bras devant lui, le poing fermé tendu vers le ciel. L’enfant de Lilith tourna doucement son poignet vers le sol, puis libéra ses phalanges. Des objets métalliques tombèrent sur le sol des thermes, en un cliquetis sonore. Des munitions. Les balles bénites du pistolet d’Anabelle. Le sourire de Valac s’élargit, cruel désormais, en lisant la peur et l’angoisse qui devait soudain envahir la nonne, la sensation de l’illusion qui se brisait au même son que le cliquetis impotent de la gâchette.
« Tu rêves d’avoir le contrôle, mais le jeu a commencé bien avant que tu n’en connaisses les règles. Ce n’est pas ta faute, tu as juste eu la malchance de te confronter à moi. »
Valac s’approcha, lentement. Le Saint Père, aux muscles divinement sculptés, au torse lisse, aux cheveux tombant sur ses tempes comme des fils d’or noir. L’odeur de myrrhe bénie… ou était-ce du soufre ? On ne savait plus.
Il s’arrêta tout près. Suffisamment pour que sa voix devienne intime.
« Tu m’as confié ton arme. Cette nuit. Inconsciemment. Tu dors profondément, tu sais ? Un sommeil sans défenses. Je t’ai regardée respirer. Et pendant ce sommeil, je t’ai désarmée. Littéralement. »
Son doigt effleura le canon du pistolet, avec une terrible sensualité, le baissant lentement du bout de son index.
« Tu es forte, Annabelle. Mais je suis… autre chose. »
Un pas. Un souffle contre sa joue. Un parfum irrésistible émanait de celui qui se faisait passer pour un Saint. L’odeur était si familière pour la nonne, l’appel était si brûlant.
« Tu pourrais encore me défier. Hurler. Courir. Mais alors… »
Il se redressa légèrement, ses yeux plantés dans les siens. Ses yeux envoutants comme ceux d’un serpent hypnotisant sa proie.
« Marie souffrirait. Elle qui croit encore en moi. Elle qui croit en toi. Elle ne comprendrait pas. Elle pleurerait. Tu le sais. Et je n’aurais même pas besoin de lever le petit doigt. Elle viendrait à moi. Elle m’appellerait pour la consoler. »
Et dans sa voix résonnait la plus terrible des choses : la vérité. La certitude que ce qu’il disait n’était pas un de ses multiples mensonges tissés soigneusement. Non, il disait vrai, et c’était plus terrible qu’une hache de bourreau fendant sur votre cou. Quoi qu’il eût fait à Marie, elle était désormais dans la paume de sa main, un jouet, un amuse-gueule, mais surtout une laisse autour du cou exposé de sa grande soeur.
« Si tu cries, si tu m’attaques, si tu me dévoiles… c’est elle qui paiera. Pas maintenant. Non. Plus tard. Lentement. Je n’aurai pas besoin de force. Tu sais ce que je suis. Tu sais ce que je peux faire. Alors pose-moi la vraie question : jusqu’où es-tu prête à te sacrifier… pour qu’elle reste innocente ? »
Re: La corruption du couvent de Sainte-Jeanne [Valac]
Posté : 05 mai 2025 00:59
par Les Saintes
Annabelle n’était pas idiote, et elle tenait clairement à ce que Val le sache. Celui-ci prit aussi conscience qu’il ne parviendrait pas à l’embobiner, mais tenta quand même. Il distilla le doute dans son esprit, en lui expliquant qu’il connaissait leur passé, leur traumatisme. Les deux sœurs avaient grandi dans un orphelinat qui avait été attaqué par des raiders. Ils étaient venus chercher des esclaves, mais Annabelle et Marie étaient trop jeunes pour leur être utiles. Elles avaient été laissées à l’intérieur de l’orphelinat, et une poutre porteuse s’était abattue au milieu de la pièce. Annabelle avait extrait Marie de la poutre, mais en étant grièvement brûlée. Des Saintes avaient ensuite attaqué les raiders, et avaient extirpé les deux fillettes. Annabelle avait été soignée, guérie, et elle conservait encore de cette nuit infernale des cicatrices. Un bien maigre prix, considérant qu’elle aurait dû être morte. Depuis lors, Annabelle nourrissait toujours du ressentiment, une certaine colère. Là où sa petite-sœur était plus apaisée, Annabelle, elle, avait toujours eu envie de rejoindre Les Saintes, d’aller aux couvents militaires, mais cela aurait conduit la jeune femme à abandonner sa sœur. Et cela, Annabelle se l’interdisait. Elle lui avait juré dans les flammes qu’elle serait toujours avec elle, et Annabelle n’avait pas l’intention de rompre ce serment.
Elle laissait donc « l’homme » lui parler, et Annabelle sourit alors.
« Innocente ? Tu parles beaucoup trop, pour un démon. Je ne sais pas comment tu as fait pour arriver ici sans que nos artefacts te repèrent, mais quelque chose me dit que, si tu utilises trop de tes pouvoirs, tu seras encore plus dans la merde que moi. »
Annabelle ignorait si le démon avait vraiment vidé son chargeur. Elle ne savait pas trop comment il aurait fait, puisqu’il était arrivé seulement aujourd’hui. Mais elle ne voulait pas lui laisser une ouverture.
« Être innocent, cela veut juste dire qu’on se prépare à être la victime de quelqu’un d’autre. J’ai en moi la rage d’être une Sainte, mais Marie, elle, a intériorisé tout ça. Elle compte sur moi, et j’ai besoin d’elle. Tu as lu nos dossiers, très bien… Mais Marie est bien plus débrouillarde que moi. »
À l’orphelinat, sa petite-sœur s’était déjà manifestée en se vengeant des garçons qui leur faisaient du mal.
« Tout ce que je veux, c’est de la puissance. Pour moi, et pour elle. Je me fous bien de Dieu et de tous ces sermons à la con. S’il y a un Dieu quelque part, ça fait longtemps qu’il a oublié cette planète de merde. Alors, arrête de tourner autour du pot, dis-moi si tu peux m’offrir ce que tu souhaites… Et si je peux t’offrir ce que tu souhaites. Mais, quoi que ce soit, ma sœur est incluse dans le lot, c’est pas négociable. On est comme des putains d’inséparables, elle et moi. »