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Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:20
par Luria Flowashield
Luria était prête à aider si cela pouvait lui permettre de rejoindre au plus vite Lumen et aider au mieux sa patrie. Mais pour le moment, elle était coincée ici et ce n'était pas en se tournant les pouces que tout allait changer pour le mieux. Il fallait bien bousculer un peu les choses pour les faire changer alors elle se portait volontaire pour rejoindre cette île et trouver cette Calypso. Il s'agissait d'une femme, nymphe ou déesse, ça restait floue, mais elle semblait en tous cas posséder bien des cartes en mains, comme celle de pouvoir plus ou moins contrôler le Kraken. Rien que ça, ça pouvait retirer une épée de leur pied, il resterait toujours le souci de Poséidon, mais au moins, ça ferait plus qu'un gros problème sur deux à gérer. Et avec de la chance, elle pourrait sûrement en toucher un mot ou deux à la divinité pour au moins l'occupé assez longtemps pour quitter cet endroit de façon sécuritaire. Luria écouta donc tout ce qu'on pouvait lui dire, venant des jeunes comme des sirènes plus âgées.

« Si c'est une déesse, il est évident que recourir à a force ne changera rien. »

Luria avait beau être une bonne combattante à l'épée, elle restait une simple humaine, en quoi la balance pourrait la faire jouer en sa faveur en affrontant un dieu ? Une Nymphe, ça paraissait plus réalisable, sa connaissance du monde divin n'était pas la plus étendue, mais une Nymphe restait mortel, jusqu'à preuve du contraire donc peut-être qu'elle pourrait user de la peur pour la vaincre ? Et encore, ça ne pourrait pas forcément arranger les choses, si elle a peur ou qu'elle y perd la vie, elle ne pourra pas stopper le Kraken, sauf si leurs vies étaient liées, mais ce serait vraiment un drôle d'hasard. Maîtresse ou mère de cette chose, ça ne liait pas leurs vies pour autant. De plus, elle avait d'autres hommes ou monstres sous le coude, ce ne serait pas forcément une bonne chose que de les avoir ensuite à ses trousses. Ça ne ferait que compliquer la chose...

« Il suffit donc de lui faire entendre raison et la convaincre de tenir le Kraken en laisse, de lui faire entendre raison en l'éloignant de cette bataille ? Hmm... ça ne semble pas simple mais peut-être pourrait-elle comprendre ? »

Elle ignorait tout de son caractère. Qui sait, elle se faisait peut-être manipuler ? En tous cas, elle verrait sur place concernant sa façon de penser et peut-être que Luria pourra changer les choses rapidement pour rejoindre Elena au plus vite ? Même si les sirènes la savaient proche, elle ne prenait pas le rose aux joues pour autant. Elle était capitaine de la garde de Lumen, il était logique de la voir souvent à ses côtés, personnes en dehors d'Adamante sait ce qui se passait parfois entre elles.

« J'ignore vos relations avec cette Calypso, mais si je dois venir m'entretenir avec elle, cela pourrait nous aider si je lui apportais un cadeau, non ? »

Bon, elle demandait aux sirènes de confier quelque chose qui pourrait plaire à Calypso, mais si le Kraken restait en liberté, ça les gêneraient aussi, non ? Puis, venir avec un présent ne pourrait que démarrer les négociations de bon pieds, ou au moins d'avoir un atout dans sa manche si les choses commencent à tourner au vinaigre. Mis à part ce détail, elle était prête à rejoindre cette île et faire la rencontre de cette Calypso. D'ailleurs...

« Son île abrite des créatures hostiles ou non ? Que je sache si je dois me défendre ou les éviter pour éviter de croire que je viens pour lui vouloir du mal. »

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:20
par Elena Ivory
Les sirènes d’Arcnos n’étaient guère des diplomates aguerries. Elles étaient alliées avec Lumen, mais, dans l’ensemble, se désintéressaient des affaires du monde de la surface. Ici, à Arcnos, elles avaient habituellement suffisamment à faire, viellant sur les fonds marins. Elles affrontaient régulièrement les créatures de la faune océanique, comme les Sahuagins, les Squids, ou tous les monstres sous-marins. Il y avait également des sirènes renégates qu’elles affrontaient. Mais là, c’était une toute autre ampleur. Il suffisait de se promener un peu à Arcnos pour voir quantité de statues érigées à l’image du Dieu Poséidon. Luria ne le réalisait peut-être pas encore, mais il y avait de nombreux débats à Arcnos. Se dresser contre Poséidon était un sujet de discorde entre les sirènes.

Confuse, Luria demanda si Calypso ne souhaiterait pas un cadeau diplomatique. Les sirènes se regardèrent entre elles, réfléchissant à leur tour.

« Hmmm…
Et bien…
Calypso est… Très particulière. Elle a déjà tout ce qu’elle veut… Ou presque. Mais ce qu’il lui manque… »

Les sirènes semblaient assez gênées.

« Calypso recherche le grand amour. N’oublie pas qu’elle a conservé Ulysse près d’elle pendant des années. En fait, c’est plutôt toi qui auras besoin d’aide. J’espère que Calypso te laissera entrer sur son île, sinon, ce sera compliqué. Nous, les sirènes, nous sommes un peu trop frivoles pour elle. Mais vous, les humains, vous êtes de grands romantiques, non ? Vous passez votre temps à chanter sur les bateaux, à vous émouvoir à chaque lever de soleil… Alors, le cadeau…
…Ce sera vos sentiments. Y-a-t-il quelqu’un sur Terra que vous aimez suffisamment au point de vouloir mourir ? »

Un tel sentiment semblait bel et bien exister dans la poitrine de Luria.

« Calypso ne te volera pas ton amour, mais elle te mettra à l’épreuve. Elle voudra te conserver auprès d’elle. Mais ne t’y méprends pas, Calypso a beau être charmante, elle est très égoïste. Du reste, il n’y a pas de monstres sur son île, comme tu l’entends habituellement. Mais elle, à sa manière, te soumettra à la tentation de rester auprès d’elle. Ulysse a été retenu sept ans auprès d’elle…
Oui, mais il n’aimait pas vraiment Pénélope. Elle rusait quand il est revenu, pour s’assurer que c’était bien lui !
Tu comprends ? C’est l’amour qu’elle recherche… Mais c’est aussi l’amour qui te protègera. »

C’était là un curieux paradoxe. Mais, de fait, l’amour semblait être le seul présent qui vaille pour Calypso. Un sentiment bien compliqué à comprendre pour les sirènes, qui raisonnait très différemment des humains. Mais, après avoir défié le Kraken et les monstres marins de Poséidon, Luria allait visiblement devoir livrer une autre forme de bataille… Plus intime, mais tout aussi dangereuse !

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:21
par Luria Flowashield
Le capitaine de Lumen était plus habituée à manier l'épée pour conserver la paix plutôt que de manier les mots, mais s'il faut en passer par-là, alors elle le fera. Elle eut l'idée qui pourrait l'aider en négociation, un cadeau, mais hélas, selon les sirènes, Calypso avait déjà tout ce qu'elle voulait mis à part une chose, qui ne pouvait s'offrir vraiment. L'amour. Une notion pas inconnue pour Luria, mais qu'elle avait du mal à ressentir. Bien sûr, elle aime des choses comme tout le monde, mais un amour véritable et charnel envers une autre personne, ça lui semblait compliqué. Elle a déjà coucher avec des hommes, des femmes plus souvent, mais, ça ne lui apportait rien. Cela la soulageait sur le moment, ça restait une femme avec des envies, mais pas d'envie particulière comme revoir cette personne ou passer plus de temps, non. Quant à Elena, oui, elle aimait Elena, avant tout comme sa petite sœur. Celle qu'elle a juré de protéger au péril de sa vie, si elle le pouvait, elle maintiendrait la reine entre ses bras pour la protéger, toujours, l'éloigner du mal de ce monde...

Mais aimait-elle la reine, comme une femme aimerait la personne élue de son cœur ? C'était une bonne question. Luria ne pensait pas être digne d'une telle chose, peut-être cela suffirait pour Elena, mais en admettant que ses sentiments soient similaire, une reine en couple avec son capitaine, qui plus est, du même sexe, ça risquait de faire monter bien des désaccords de la part des personnes censé épaulé la reine. Peut-être le peuple serait d'accord avec la reine, après tout, du moment que la reine est heureuse et le pays en paix, pourquoi viendraient-ils donner leur désaccord ? Mais Luria ne voulait pas qu'ELena souffre par sa faute, que des gens se retourne à cause de ça. Et puis... L'aimait-elle vraiment ? Cette question la hantait depuis leur première nuit ensemble. Bien entendu, qu'elle aimait cette reine qui n'avait été qu'un bébé entre ses bras quand elle était petite, mais l'aimait-elle comme femme ? C'est plus compliqué à répondre. Elena l'aimait, peut-être autant qu'elle aimait Adamante, mais l'aimait-elle comme la personne avec qui elle voudra partager intimement sa vie tout les jours ? Ce doute que Luria avait vis-à-vis de la reine, ça l'angoissait...

« Bien sûr... Je donnerais ma vie pour cette personne. »

Mais au-delà d'un possible amour, c'était un vœu patriote. Elle avait juré sur son épée de protéger la reine comme elle avait juré à la précédente reine de veiller sur Elena. Une double promesse qui était la même. Si la vie de Luria pouvait sauver celle d'Elena, elle la donnerait. Son épée ne sera donc pas son arme pour cette bataille, mais son cœur et ce qu'il contenait...

« Je suis prête... Je suis prête à rencontrer Calypso. »

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:21
par Elena Ivory
Sistria allait devoir se contenter de cela. Elle hocha la tête, sentant toute la détermination de Luria. Et, somme toute, les options alternatives étaient plutôt limitées. Sistria fit donc signe à Luria. Quand celle-ci serait prête, elles partiraient… C’est-à-dire maintenant. Luria avait eu beau combattre en mer, elle n’était pas fatiguée. Sistria la déplaça à travers la cité d’Arcnos. Les réfugiés luméens étaient regroupés près du Sanctuaire de Poséidon. C’était une sorte de bulle sous l’eau, où les Luméens pouvaient marcher librement. Les marins qui n’avaient pas été dévorés par le Kraken ou tués par les hippocampes de Poséidon pouvaient retrouver leurs esprits, tandis que les sirènes réfléchissaient à la suite, ou repartaient au front. Aussi belles que fatales, les sirènes pouvaient être de rudes guerrières, se battant avec des armures et des armes en corail, ou usant de leur magie aquatique. Le duo se rapprocha d’une sorte de serre aquatique avec de multiples algues multicolores. Sisitria s’y plongea, et récupéra une algue, puis retourna vers Luria.

« Tiens, tu pourras respirer plus longtemps dans l’eau comme ça. »

Quand on atteignait Arcnos, c’est qu’on avait quitté les côtes, et qu’on était à la lisière de l’océan. On pouvait donc commencer à apercevoir, parmi les bancs de poissons, de gros poissons. Mais Ogygie était encore plus éloignée, et le voyage allait bien prendre plusieurs heures. Sistria recommanda donc à Luria de délaisser son armure, et de ne porter que des tenues légères. Elle se retrouva donc en corset, avec un pantalon bouffant que Sistria lui remit. Une tenue peu amène, mais, là où Luria allait, elle n’avait pas besoin de se battre.

Enfin, Sistria appliqua sur son visage, et surtout sur ses lèvres, ses narines, et ses yeux une sorte de pommade issue d’un coquillage.

« La position d’Ogygie varie selon la période de l’année et les heures. L’île n’apparaît qu’à l’aube et au coucher du soleil. C’est un voyage de plusieurs heures qui nous attend jusqu’à l’île. En-dehors des heures où l’île apparaît, c’est juste un morceau rocailleux et inhospitalier. Mais, comme on voyage pendant plusieurs heures, je dois protéger tes yeux, tes lèvres, ton nez, du sel de mer… »

Sistria mélangeait deux sujets en même temps, signe de son anxiété. Quand Luria fut enfin prête, Sistria lui fit signe. Les deux femmes s’envolèrent alors, et Sistria quitta Arcnos, se déplaçant rapidement. Elle s’enfonça alors dans une épaisse obscurité, longeant les fonds marins, dépassant le plateau continental. Désormais, sous elles, c’était un fond impressionnant un gouffre noirâtre et terrifiant qui menait vers le glacis continental, en moyenne à plus de 3 000 kilomètres de profondeur.

La sirène se repérait à l’aide d’ultrasons, d’ondes aquatiques que Luria était incapable de ressentir. Sistria se reposa à plusieurs reprises, tandis que, dehors, la nuit continuait à courir. Elles se posaient alors sur des plateaux avec des algues, et virent à plusieurs reprises des dauphins, des bancs de méduses, et même un épais cachalot. Avec un plus petit cachalot, les deux les dépassèrent, les surplombant pendant quelques instants. Point de guerre ici, point de conflit, simplement la paix de la mer, la beauté éternelle, un spectacle aussi effrayant qu’apaisant. Ici, personne ne vous entendait crier.

« Je resterai aux abords de l’île. Si jamais tu veux partir, je te donne ce coquillage. »

Elle le lui présenta. C’était un élégant coquillage blanc.

« Si tu le brises, je saurai où te retrouver. »

Sistria lui sourit alors, affectueusement, puis reprit sa route. Petit à petit, l’eau commençait à s’éclaircir, signe que le soleil se levait. Les deux femmes sortaient régulièrement à l’air libre, mais il n’y avait pas grand-chose à voir, rien d’autre que de l’eau à perte de vue. Il n’y avait même plus de mouettes ou de goélands pour signaler la proximité des côtes. Luria était bien éloignée de Lumen, et elles continuèrent donc.

En chemin, l’éclairage vint à un moment d’un fascinant spectacle, une forêt de champignons phosphorescents. Leurs membranes supérieures remuaient, gonflaient, retombaient, tout en offrant un troublant éclairage. Sistria les longea plus lentement, caressant même quelques poissons.

Les premières lueurs orangées du soleil finirent par arriver, zébrant le ciel. Sistria ressortit alors à l’air libre, et se rapprocha d’une petite île, ne comprenant guère qu’un banc de sable… Face à une autre île, bien plus grande.

« Ça y est… Ogygie. C’est à toi de jouer, Luria. »

Sistria la déposa à l’entrée, sur la petite île de sable. Luria n’avait alors plus qu’à rejoindre Ogygie, et vit devant elle un couloir aquatique se former. Des rochers blancs s’étaient formés à droite et à gauche, formant deux lignes parallèles se faisant face. Elle pouvait alors marcher sur l’eau, et ainsi se rapprocher de l’île. C’était une grande île luxuriante, avec une montagne centrale, des arbres de toutes les couleurs… Des oiseaux s’envolèrent en gazouillant.

Luria posa ainsi les pieds sur une plage, entrant par une crique. De délicieuses effluves accueillirent les narines de Luria. D’après les récits, Calypso reposait dans une grotte. Alors que Luria marchait, des sons de lyre se firent alors entendre… Et, tandis qu’elle continuerait à marcher, des souvenirs émergeraient autour d’elle. Des souvenirs d’enfance, d’une jeune blondinette veillant sur un bébé dans son berceau, ou priant chaque soir pour la sûreté d’Elena.

Ogygie était une île surnaturelle. Ici, l’imaginaire se mêlait au réel, le fantasme se mêlait à la réalité. C’était l’instant redouté. Si l’amour de Luria n’était pas jugé comme assez fort, alors les portes d’Ogygie lui seraient fermées. Tandis qu’elle s’enfonçait dans la jungle, les sons de lyre continuaient à se faire entendre. C’était l’île des désirs…

…Son désir se devait donc d’être là.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:46
par Luria Flowashield
Elle n'avait pas trop le choix. Pour retrouver Elena, Lumen, Luria devait quitter cet endroit au plus vite, si cela voulait dire les aider à régler un souci ou deux, elle n'avait pas le choix. Ainsi, le capitaine devait se rendre sur une île pour y rencontrer une femme qui pourrait faire pencher la balance en leur faveur. Pas de combat à l'horizon, nul besoin d'épées ou autres, seuls les mots auront un poids dans cette bataille. Suivant la sirène qui l'avait sauver, Luria écoutait ses conseils, mangeant d'abord cette algue, avant de se délester de bien des choses, ses armes, ses pièces d'armures, une partie de ses vêtements. Sans le poids de ses armes et son armure, la jeune femme se sentait assez nue... surtout avec le peu de vêtement qui lui restait, elle n'avait plus grand-chose de la jeune femme qu'elle était en arrivant ici. Mais s'il le faut, alors sois.

Idem, quand elle lui présenta toutes ses algues aux diverses couleurs, elle acceptait, car elle ne pouvait pas les contredire, elle ne savait pas grand-chose du monde aquatique. Mais de savoir que pour rejoindre cet endroit prendrait plusieurs heures, cela ne la mettait pas en joie. Il faut espérer qu'actuellement, Lumen soit hors de danger et que tout ira bien jusqu'à son arrivée ? Si ça se trouve, elle se fait du mouron pour rien et la cité va bien, sans l'ombre d'une attaque ? Mieux vaut penser ça et quand même se dépêcher. Accrocher à la sirène, elle faisait tout pour la gêner le moins possible et rejoindre cette île ensemble. Bien qu'elle savait que seul elle irait sur l'île, il n'empêche que la sirène sera là pour le chemin en sens inverse, sauf si par une quelconque magie, elle se retrouver en un claquement de doigts dans la cité des sirènes ? Malgré les pauses, malgré l'obscurité, mais parfois le décor haut en couleur qui les entouraient, elles ont fini par y arriver, aux premières lueurs du jour.

« Merci, je tâcherais de faire au plus vite. »

Dit-elle en prenant le coquillage qui servira de signal pour lui demander de revenir la chercher. Sortant de l'eau, cette île semblait abriter aucun danger. Rien ne semblait être là pour lui vouloir du mal. À se demander même si cette île connaissait la définition du « mal » ? Luria avançait doucement pieds nue dans le sable en laissant ses bras de reposer. Autant d'heures accroché à la sirène, ce ne fut pas de tout repos, malgré les quelques pauses. Mais en marchant, elle avançait, entendant un instrument résonné au loin, se dirigeant vers la source du son. Le tout, entouré de ses souvenirs lointains qui semblaient prendre vie entre les feuilles. Elena bébé, ce ravissant bébé qu'elle avait que trop peu dorloter et observé. Au final, tous les bébés se ressemblent, mais pour Luria, Elena était de loin le plus beau des bébés. Sans s'en rendre compte, le capitaine affichait un grand sourire en observant cela, ralentissant le pas sans s'en rendre compte. Avançant encore, elle vit un autre souvenir, moins joyeux où elle priait pour la sécurité de la princesse qui avait perdu ses parents et qui était si loin d'elle.

Ce n'était pas une formule qu'elle avait réciter en jurant de donner sa vie pour protéger Elena et le royaume, c'était un message inscrit au plus profond de son âme. Elle devait sauver Elena, la protéger contre tous les dangers. Que ce soit un assassin qui brandissait une dague vers elle ou un dieu qui cherche à la tuer, elle fera tout son possible pour la protéger, sans l'ombre d'un doute. Luria continuait d'avancer, cherchant la source de cette mélodie, voyant toujours les souvenirs remonté, toujours ceux liés à Elena. Son retour sur le trône, leurs premiers pas ensemble car évidemment, le beau bébé ne pouvait pas se souvenir d'elle, cette sortie nocturne qui avait débouché sur... une chance que personne ne pouvait voir ce genre de choses, c'était très intime. Plus elle avançait et plus la jeune femme se fit une raison. Rien ne semblait lui vouloir du mal ici, pas la moindre bête sauvage, pas le moindre insecte alors que pourtant, pour avoir une telle forêt, elle devait être habitée, et pas de seulement une personne. Luria s'attendait tout de même à croiser Calypso à la moindre branche écartée de son chemin.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 15:46
par Elena Ivory
C’était l’Ogygie, une île magique, dangereuse, fermée au reste du monde. Luria évoluait dans ce monde en essayant de retrouver la puissante dirigeante des lieux, cette figure mystique. Une sorcière ? Une Déesse ? Autre chose ? Tandis qu’elle avançait, Luria pouvait voir les autres personnes qui avaient jadis exploré ce lieu. Il y avait Ulysse, qui avait caressé le ventre arrondi de Calypso après lui avoir donné des enfants, et d’autres navigateurs. Calypso était-elle une figure olympienne ? Ou une figure antérieure, appartenant à des cultes plus profonds ? Qu’était donc la nature exacte de l’Ogygie ? De simples illusions ?

« Nausinoos et Nausithoos veilleront sur toi, mon aimée, mais je dois retourner au monde… »

Une voix d’outre-tombe résonnait au milieu de la jungle. Luria suivait un chemin qui n’était pas un chemin, elle avançait dans une jungle qui n’en était pas une. On pouvait parfois entendre le gazouillis des oiseaux, voir les yeux lumineux de belettes ou de biches, mais les animaux partaient fréquemment, tandis qu’elle avançait dans cet autre monde, voyant les souvenirs de Calypso affluer à la surface.

« Je ne suis pas mauvaise, Ulysse, mais changeante comme la mer… C’est mon tempérament, ma nature profonde. Ainsi on m’aime, ainsi l’on me rejette, mais jamais je ne laisse indifférente… »

Luria était bien loin de Lumen pour aider sa Reine, et, tandis qu’elle avançait, elle pouvait avoir des aperçus d’une Lumen assiégée, d’un château royal assiégé, d’une Reine inquiète. Visions véritables, ou fantasmes de ses propres peurs ? Ici, rien n’était ce qu’il était, rien n’était ce qu’il semblait. La Capitaine s’avançait dans la jungle, entendant les sons de lyre, de flûte… Et rejoignit finalement, au détour de plusieurs arbres, un escalier en marbre.

L’escalier remontait jusqu’à un porche en marbre avec des colonnes en marbre. Luria semblait finalement avoir réussi l’épreuve, puisqu’elle n’était pas revenue à la plage. Elle put ainsi monter lentement, jusqu’à rejoindre une sorte d’autel central. Une lyre était là, et Luria put surtout voir de belles nymphes en train de jouer. Des colombes blanches et des oiseaux aux plumes multicolores tournoyaient autour de cette zone. Un phénix se reposait également sur un perchoir, et, au fond de la plateforme concentrique, deux nymphes étaient allongées contre une troisième femme, dans un agréable lit en forme de demie-sphère.

Des soupirs et des gloussements s’échappaient, tandis que, en se déplaçant, Luria put voir le spectre d’un capitaine s’agenouiller devant la sphère, et embrasser le pied tendu d’une femme.

« Oh, Capitaine Davy Jones, vous avez vogué si loin pour me retrouver…
Calypso, Déesse des mers, j’ai tout abandonné pour vous retrouver, et pour vous aimer… »


L’image disparut rapidement, et la femme se redressa alors, délaissant ses belles nymphes.

Calypso était absolument magnifique. Un corps parfait, surréaliste, drapé dans un châle blanc légèrement transparent, retenu par quelques discrets bijoux mettant en valeur ses formes harmonieuses. Ses longs cheveux bruns tombaient jusqu’à ses fesses, et, en la voyant, Luria ne put que ressentir un frisson, comme si son corps la trahissait. Calypso se déplaça lentement, créature de beauté absolue. Une nouvelle vision arriva, où Luria était agenouillée devant elle, embrassant tendrement la main de sa Déesse.

« Luria Flowashield… Tu viens de bien loin, ma belle… »

Calypso se retrouva devant elle, et Luria sentit son corps la trahir de nouveau. Elle s’agenouilla respectueusement, et la main chaude de Calypso glissa sur son visage. Rien qu’avec cette caresse, elle aurait pu faire jouir Luria.

« Je sens en toi un amour très fort… Comme Ulysse pour sa patrie… Ou Davy Jones pour la mer… Toi… Ce n’est pas pour la mer, non… Pour ta patrie, pour ta Reine… »

Calypso sourit encore, et fléchit les genoux, s’agenouillant devant Luria.

« Je veux un baiser… Le baiser passionné d’une femme amoureuse, un baiser d’amoureuse… Montre-moi toute la passion que tu ressens, Luria, et j’écouterai ta requête… »

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Luria Flowashield
Bien qu'elle ne ressentait aucun danger autour d'elle, Luria avançait prudemment, car elle savait bien que les apparences pouvaient être trompeuses. Prudence est mère de sûreté comme elle aime se dire. Bien que certaines visions montraient une Lumen assiégée, elle préférait se dire que c'était faux. Jusqu'ici, elle avait vu des souvenirs de son passé, pourquoi cela montrerait le présent ? Pourquoi cela mentirait aussi ? Difficile à dire si c'était vrai ou faux, mais mieux vaut-il ne pas faire attention. Avançant entre les arbres et les quelques bruits de la faune sauvage, Luria finissait par trouver un grand escalier en marbre blanc. Nul doute que Calypso devait en être à son sommet. Le capitaine avançait, grimpant les marches en entendant la musique se faire un peu plus forte, preuve qu'elle avait bien fait de suivre cette mélodie. Une fois en haut, elle vit celle qui devait être cette Calypso, entourée par deux femmes.

Elle ignorait pourquoi, mais la simple vision de cette femme provoquait en elle de grands bouleversements. Jamais Luria n'avait connu telle chose, même pour Elena. La reine était un peu comme sa petite sœur, elle avait un grand amour pour elle, à lui offrir, mais elle n'avait jamais connu telle sensation. Alors qu'elle se rapprochait, faisant entendre sa douce voix, Luria se mit à genoux, sans se dire qu'elle devait faire cela par respect ou autre, son corps agissait seul, sans en avoir reçu l'ordre. Elle lui caressa le visage et cette simple et courte caresse fut si intense pour elle. Elle aurait aimé en ressentir plus. Elle levait les yeux vers elle, répondant doucement à sa question.

« Oui, j'ai fait vœu de protéger ma patrie, et aussi ma reine. »

Un serment sur l'honneur comme le font tous les chevaliers, une promesse faite à une mère qui venait de mettre au monde le plus beau de tous les bébés. Venant se mettre à sa hauteur, Calypso fit une drôle de demande, celle d'un baiser d'une femme amoureuse. Avait-elle seulement été, un jour, amoureuse d'une personne ? Mais elle devait le faire, voir cela comme une première épreuve. Elle ferma les yeux, rapprochant ses lèvres des siennes pour entamer un baiser. Étais-il celui d'une personne amoureuse ? Luria esseyait d'imaginer sa reine, embrassant ses douces lèvres, mais c'était comme si l'image de Calypso essayait de s'appliquer sur l'image d'Elena, devenant une sorte de fusion plus ou moins claire de ses deux femmes. Luria l'embrassait, c'était un baiser excellent, elle ne pourrait pas nier une telle chose. Même lorsque ce dernier se terminait, inconsciemment, elle cherchait les lèvres qui s'éloignait avant d'ouvrir à nouveau les yeux, revoyant la belle Calypso sous ses yeux. Une légère rougeur aux joues la prenait, autant dire que de sa part, c'était une chose rare.

« J'ai besoin de votre aide, Calypso... Les mers sont déchaînées et le Kraken est déchaîné. La vie de mes compagnons sont en jeu, je... j'ai besoin que vous agissiez pour le maîtriser ou l'éloigner afin que mes camarades puissent rentrer à bon port. »

Mais Luria n'avait pas terminé sa requête, sauf qu'elle avait un peu peur que cette partie de sa requête soit un prétexte pour ne pas agir aussi...

« Et pour que je puisse à mon tour rentrer, m'assurer que Lumen va bien... que ma reine se porte bien aussi. »

Aurait-elle dû dire, surtout ! Reste à savoir comment cette dernière allait réagir à cette demande... C'était ça qu'elle n'aimait pas, faire face à un adversaire inconnue ou l'épée était inutile. Elle ne l'avait même pas sur elle d'ailleurs.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Elena Ivory
Le baiser fut… Relativement long. Le corps de Calypso se serra contre celui de Luria, sa main remonta pour caresser ses cheveux, et elle accueillit les lèvres de Calypso avec entièreté, sans rien rejeter. La puissante Calypso se lova contre elle, et serra le corps de Luria contre le sien. Le baiser dura bien une bonne minute, sans que leurs langues ne se frottent ensemble. Leurs lèvres se collaient l’une à l’autre, et, si Luria y donnait tout ce qu’elle pouvait, Calypso, elle, en frissonnait légèrement. Le baiser se termina ensuite, et Calypso se pinça doucement les lèvres, savourant encore le goût de Luria. Nerveuse, et rougissant légèrement, la capitaine revint bien vite à ses préoccupations, évoquant le Kraken, et son souhait de retourner à Lumen pour protéger sa Reine.

Calypso l’écouta silencieusement, avant de se déplacer lentement. Ses doigts vinrent titiller ses lèvres, recueillant la salive de Luria. Belle et magnifique, envoûtante et sensuelle, Calypso était bien mystérieuse. Était-elle une simple sorcière, ou était-elle bien plus que ça ? Elle frotta ses doigts ensemble, et jeta les gouttes de salive au sol. Le décor évolua encore, et l’Ogygie se transforma, remplacée par une Lumen différente, une Lumen magnifique, une Lumen où Elena Ivory était adorée, où Luria était à ses côtés, et où les parents d’Elena étaient là, aussi. Lumen était resplendissante, et Luria était très proche d’Elena.

« L’Ogygie n’est pas qu’une île, Capitaine Flowashield. Ici, tous vos rêves deviennent réalité, tous vos désirs deviennent accomplis. Il a fallu dix ans à mon Ulysse pour s’arracher de mon étreinte, il en a fallu tout autant à Davy Jones pour désirer retourner au monde réel. »

De tels pouvoirs semblaient aller bien au-delà de la simple sorcellerie. Ses visions prenaient fait et corps, et, dans le dos de Luria, Calypso se lova, la caressant.

« C’est au nombre d’années qu’on compte la puissance du désir. Les humains ont une tendance naïve et simpliste à réduire la force de l’amour à une simple attraction charnelle. Mais l’amour se dilue sous bien des formes. On aime pour la personne qu’on désire, on aime pour son pays, pour sa patrie, pour son animal de compagnie… L’Ogygie se nourrit de l’amour des personnes qui viennent me voir, Capitaine Flowashield. Ici, tu ne vieillis point. »

Le décor évoluait encore. Luria faisait l’amour à Elena, elle entendait la Reine gémir son nom, leurs lèvres se coller ensemble, et cela semblait si vrai, si réaliste… Comment cela pourrait-il être un rêve ? Calypso claqua alors des doigts, et les deux femmes retournèrent sur la plateforme centrale.

« Mais non. »

Le ton de Calypso était devenu plus froid, plus dur, tandis qu’elle fixait la mer. Des nuages noirs se formèrent alors dans le ciel, et la mer se mit à gronder, furieusement. Des flots déchaînés tandis que les palmiers et la flore paradisiaque de l’Ogygie disparaissaient au profit d’une côte rocailleuse et desséchée. Des tornades d’eau s’étaient formés, tandis que, à travers les éclairs, Luria pouvait deviner d’immenses formes cauchemardesques au loin.

Très rapidement, l’eau de pluie et les embruns furieux de la mer vinrent se déchaîner sur son visage.

« Pour ton malheur, je te refuse cette parenthèse dans ta vie, Luria. Vois-tu, je ne suis pas une Olympienne. Mon existence est très différente. Jadis, quand les Grands Anciens ont foulé ce monde, j’ai aidé les Olympiens. Charybde, Scylla, le Kraken… Autant de monstres qui étaient les fruits de ces envahisseurs cauchemardesques. »

Le sol se lézarda sous le corps de Luria, et se volatilisa ensuite, la faisant tomber dans l’eau. Et, dans l’eau, elle put voir un combat féroce entre des amas de tentacules et Poséidon. Tenant son trident doré à la main, le Dieu des mers tranchait les tentacules, avant de remonter à l’air libre, s’en prenant à Charybde.

« J’ai scellé Scylla dans un vortex et l’ai relié à Charybde. Ainsi, les deux monstres n’en étaient plus qu’un,e t ont été enfermés à jamais dans les profondeurs de la mer. Poséidon m’avait juré de ne jamais les libérer… Il avait juré ! »

La douceur et la sensualité de Calypso semblaient croître en une forme de fureur terrifiante. L’eau en bouillonnait autour d’elle.

« J’ai dompté le Kraken, et je l’offrais pendant des générations à ceux qui le voulaient. J’en ai offert le contrôle à Davy Jones, avant de le reprendre quand ce dernier n’accomplissait plus sa tâche. J’ai scellé le Kraken… Et Poséidon l’a libéré ! »

Le décor évolua encore, et Luria sentit comme une main invisible l’arracher de l’eau, la soulevant dans les airs. Elle retourna alors sur la plateforme où elle avait rencontré Calypso, et la vision disparut, les ramenant bien en Ogygie.

« Tu m’as apporté une bien mauvaise nouvelle, Luria… Nous avions confié à l’Olympe le soin de protéger la Tour des Grands Anciens, et ils ont succombé à leur appel. »

Calypso secoua la tête.

« Je t’aiderai, Luria. Pour ton amour envers Lumen, mais aussi parce que les Dieux m’ont trahi, et qu’ils… »

Une puissante vibration parcourut alors l’île. Calypso se tut brusquement, tandis que le sol continua à trembler dangereusement.

Tout autour de l’île, l’eau était en train de s’agiter, de bouillonner… Et l’eau s’ouvrit brusquement en deux, comme si une faille venait de s’ouvrir, siphonnant l’eau. Une fissure se provoqua avant que l’eau ne reflue des profondeurs, formant une immense vague qui s’éleva à plus d’une trentaine de mètres… Et Poséidon émergea alors. Massif, terrifiant, tenant à la main son trident magique.

Si sûre d’elle, Calypso semblait dépassée par les évènements.

« Non…
Jadis, Calypso, nous avions passé un pacte ! Aujourd’hui, nous mettons fin à cette alliance ! » tonna la voix de Poséidon.

D’immenses vagues d’eau jaillirent alors, fouettant l’Ogygie, la frappant violemment, arrachant les arbres sous leur impact. Et, tandis que les immenses rouleaux d’eau se retiraient, des monstres marins attaquaient l’île, comme des crabes aquatiques géants, remontant le long de l’île…

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Luria Flowashield
On pouvait comprendre pourquoi les dernières personnes à avoir foulé cette île ont eu tant de mal à la quitter. Outre la beauté envoûtante de la résidente de l'île, de son charme envoûtant – réel ou tour de passe-passe – les visions qui les entouraient donnaient envie d'en voir plus. Si jusque-là, Luria n'avait vu que les scènes de son passé, la liant à Elena, Calypso venait à montrer un monde idyllique où le pire n'était pas arrivée. Un monde où Elena était toujours la reine, mais aimée par tous. Dans son dos, les parents de la princesse étaient là, fière d'elle, même Luria était présente, plus souriante et bien que sa tenue évoquant toujours une guerrière aguerrie, elle semblait plus détendue et elle ne semblait pas capitaine. Toutes les deux semblaient plus proches. Un monde où elle aurait tenu la promesse faite à la reine, où elle aurait grandi à ses côtés, où elle l'aurait protégé de jour comme de nuit. Un monde sans Adamante apparemment. Peut-être était-elle présente dans cette vision, mais pas aux côtés de la jeune reine en tous cas.

Un monde onirique où leur amour n'était pas un sacret de couloir, elles partageaient la même chambre et ce n'était pas juste du sexe, c'était bien plus intense et intime. Un monde presque idéal, sûrement. Un monde que Luria aurait aimé connaître, ne serait-ce que pour voir Elena grandir avec le sourire, entre les bras de ses parents. Elle se fichait de ne pas être l'amour de sa vie, Luria pouvait l'accepter, mais elle voulait voir sa jeune reine heureuse et dans cette vision, elle l'était. Si heureuse, si belle, si épanouie. Calypso prenait cependant un autre ton et venait à prouver que le danger était réel. Vivant une illusion où la réalité, elle ne saurait dire, Luria tomba à l'eau – chose qui ne la rassurait pas quand on sait que la nage n'était pas son fort – avant de voir Poséidon faire face à diverses créatures, les enfermant une bonne fois pour toutes. Ceci était le passé, ce qui s'était passé auparavant. Calypso la ramenait, lui parlant de ce pacte qui avait jadis été passé et qui désormais, était synonyme de guerre.

La résidente de cette île sera son alliée, elle ignorait s'il y avait un prix à payer pour cela, mais elle l'acceptait. Sauver Lumen et sa reine, c'était sa priorité. Sauf que cette bonne nouvelle tombait bien vite à l'eau, avec l'arrivée du Dieu des océan qui souhaitait prendre Calypso au dépourvu en rompant le pacte qu'elle-même voulait rompre. Mais le pire était que sa colère commençait à se déchaînée sur l'île avec en plus par-dessus, d'immenses créature marine qui commençait à fouler le sable des plages. Rien de bien joyeux en soit.

« Calypso ! Je peux t'aider à affronter les créatures ! Je ne te serais pas utile face à lui, mais je peux au moins ralentir la progression des monstres, mais pour cela, il me faut une arme ! »

Une épée de préférence. Car pour venir ici, Luria n'avait pas pris ses épées, pas d'armure, le strict minimum pour être habillée et légère sans être vulgaire. Quand bien même ses crabes pouvaient avoir une carapace aussi solide qu'une armure, comme toute armure, il y a des trous où l'épée peut percer la chair très facilement. Il faudra juste se montrer rapide pour y parvenir.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Elena Ivory
Luria semblait prête à vouloir battre, à croiser le fer dans cette île incroyable. Calypso, déboussolée, secoua la tête, tandis que les éléments se déchaînaient. Mais Calypso avait manifestement d’autres projets, et, quand Luria se rapprocha, Calypso la repoussa.

« Non ! Va-t-en, Luria, retrouve Sistria ! Laisse-moi m’occuper de ça ! »

Et, sans guère lui laisser le temps de réagir, Calypso la repoussa. Des silhouettes émergèrent alors à côté de Luria, des nymphes servant Calypso qui la prirent par les épaules, et la traînèrent de force vers la sortie. Elle eut beau se débattre, elle fut jetée dans le vide, et glissa alors sur une sorte de toboggan terreux, une longue glissade qui la fit tomber dans l’eau. Et, tandis qu’elle tombait, des éclairs zébraient le ciel. Le Trident s’illumina, et un rayon magique dévastateur frappa l’île, provoquant une violente explosion. Luria sentit le sol vibrer dangereusement autour d’elle, et plongea dans l’eau.

Tandis que les courants océaniques l’emportaient, de nouvelles visions la saisirent… Elle s’agrippa à des récifs, et émergea alors…

…À un autre temps, à une autre époque. L’Ogygie était alors un volcan en éruption, crachant des jets de magma dans le ciel, un ciel noirâtre et sinistre. À travers les éclairs zébrant le ciel, des tentacules immenses émergeaient.

« C’est la fin des temps, mon aimée… »

Poséidon se trouvait là, sur l’une des petites îles entourant l’Ogygie, tandis que l’eau bouillait. Sa main saisit doucement la nuque de Calypso, et il l’embrassa sur les lèvres. Il était marié à Amphitrite, mais même le Dieu des océans ne pouvait rester insensible à Calypso. Mais, surtout, Calypso avait un ventre très arrondi. Et, quand la main de Poséidon caressa affectueusement son ventre, n’importe qui aurait pu saisir, à son simple regard, qui était le père.

« Tu dois retourner auprès des tiens, Poséidon…
Je ne peux me dérober à mon devoir, oui… Le Trident est mien, et, avec lui, je commande les océans. Mais même le Trident ne sera pas de taille… »

Les tentacules flottant dans le ciel formaient une menace indicible, tels des liens cosmiques qui s’étaient rabattus autour de ce monde, un filet qui étranglait Terra.

« Le Kraken sortira de mon ventre, Poséidon… Mais tu ne peux assister à sa naissance… Ce serait trop horrible pour tes yeux rêveurs, Poséison… »

Poséidon tenta de se rapprocher, mais Calypso posa un doigt sur ses lèvres, et l’embrassa encore.

« Fille, allez… Le Kraken chassera les monstres marins, mais il faudra l’enfermer. Les maux océaniques le corrompront progressivement, et seul un homme fort pourra le guider.
Je reviendrai, Calypso, je te le jure… »

Et il la regarda encore, tandis que des éclairs supplémentaires zébrèrent le ciel…


…Et Luria émergea brusquement. Elle était couchée sur le sable, et portait alors son armure. L’eau lui léchait ses bottes, et elle était couchée dans le sable. Un ciel clair résonnait, et elle put voir, ici et là, de multiples débris. Surtout, sur sa droite, un navire endommagé était amarré le long de l’île. C’était un solide Man o’war, mais le navire avait visiblement connu des jours meilleurs. Le « Laguerta » était endommagé.

Luria avait voyagé hors de l’Ogygie, pour se réveiller sur l’île où les Luméens s’étaient réfugiés ! Difficile de comprendre ce qui venait de se passer, si ce n’est que Calypso l’avait effectivement envoyé bien loin… !

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Luria Flowashield
Luria avait du mal à comprendre comment les choses ont pu tourner aussi mal, aussi vite. Son arrivée ici et le peu qu'elle a partager avec Calypso lui avait fait comprendre que cette femme était compréhensif et qu'elle l'aurait aider sans lui demander un sacrifice énorme de sa part. Mais justement, tout se déroulait trop bien et voilà que leur ennemi venait directement ici et il n'était pas ici pour négocier pacifiquement. Ce dieu qui avait fait échouer le navire sur lequel elle se trouvait, leur ennemi était certes invincible – Luria n'aurait pas la prétention de pouvoir égaler une divinité – alors naturellement, son aide était inutile contre lui. Autant avec une arme, elle pourrait tenir tête aux crabes géants, peut-être avec difficulté, mais elle pourrait aider de ce côté-là. Mais non, Calypso refusa son aide qui serait inutile ici et Luria fut emmené de force par des nymphes qu'elle a fait venir, la jetant hors de l'île.

Peut-être que dans sa chute, elle avait brisé le coquillage que la sirène lui avait donné ou bien le courant faisant bien les choses ? Luria avait eut comme une absence, un souvenir comme elle en a vu sur cette île, autant vrai que fabriquer, mais concernant cette fois Poséidon ainsi que Calypso. La preuve que le dieu était là en père de cette créature qui les avait attaquées. Il l'avait scellé puis avait rompit son sceau. Difficile de comprendre en quel honneur. Même en étant père de ce monstre, il ne devrait pas le laisser faire tant de mal autour de lui, surtout si près de la femme qu'il avait jadis aimé. Quand elle reprit connaissance, elle avait récupéré ce qu'elle avait laissé chez les sirènes, la preuve qu'elles ont dû y faire un détour ou alors elle ne comprenais pas bien ce qui s'était passé... Quoi qu'il en soit, en se relevant, elle n'avait pas pu manquer le bateau qui n'était pas au mieux de sa forme, c'était celui sur lequel elle était avant de tomber du pont.

« J'espère ne pas être la seule ici ? »

Luria observait autour d'elle, cherchant des traces de pas ou des corps que l'on aurait traîné plus loin pour s'éloigner du bord ? Le ciel était clair, sans tempête, lui faisant naître un frisson dans le dos... Elle ne savait pas quelle heure, il était lors de l'attaque, mais avec le voyage depuis l'île des sirènes jusqu'à Calypso, plus ça... Combien d'heure s'était écoulé ? Comment se portait Lumen? Elena? Ravalant quelques jurons, le capitaine s'avançait sur le sable, cherchant la trace de survivant, la main sur la garde de l'une de ses épées, prête à s'en servir contre la faune locale ou une quelconque menace. Elle espérait que Calypso pourrait gérer ses soucis et s'en sortir, elle espérait pouvoir vite revoir Elena et lui prêter main forte...

« Y a quelqu'un ? Répondez si vous m'entendez ! »

Peut-être était-ce plus prudent de garder le silence, mais Luria devait s'assurer si des camarades avaient eu la chance de rejoindre la plage, les aider et tout faire pour, ensemble, rejoindre leur patrie... Luria s'avançait donc, seule pour le moment, en recherche de visage plus ou moins connue, afin de connecter leurs neurones pour trouver un moyen de regagner leur capitale.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:32
par Elena Ivory
Au moins le Man o’war n’était pas échoué. Un soleil clair tranchait avec la terrible nuit qui avait eu lieu, mais la mer semblait encore relativement agitée. Tandis que Luria se rapprochait du navire, elle haussa la voix, cherchant à repérer d’éventuels survivants. Il ne fallait pas oublier qu’elle était tombée dans la mer il y a plusieurs heures, et, après un long voyage jusqu’en Ogygie, était finalement revenue ici. Elle se rapprocha donc du bateau, sans noter âme qui vive. Tout cela était inquiétant, mais Luria ne tarda pas à trouver, sur le sol, de nombreuses empreintes et traces de pas s’enfonçant vers la jungle. Visiblement, les soldats luméens avaient choisi de s’isoler du rebord…

…Et ce fut au même moment que l’eau s’agita. Luria entendit une sorte de grand bruit d’éclaboussure, et un tentacule jaillit alors, venant la saisir au genou, et la jeta au sol. Une bête immonde émergeait de l’eau, un abominable zeugle. Cette créature infernale, cauchemardesque, un céphalopode monstrueux, était visiblement l’un des rejetons du Kraken, et, à travers les flots déchaînés, Luria put apercevoir l’immonde gueule abyssale du monstre, de gros yeux ronds l’observant. D’autres tentacules apparaissaient, certains ressemblant à d’immondes pattes. La prise du zeugle étant mal assurée, il relâcha Luria, qui put alors ramper en arrière, évitant les impacts de tentacules plus lourds, qui fouettèrent le sable autour d’elle.

Dans le ciel, ce qu’on aurait pu prendre pour de longs oiseaux s’avéra être une série d’harpies, qui fondirent en hurlant autour de Luria, manquant de griffer ou de couper ses bras avec leurs serres. La capitaine commençait alors à réaliser pourquoi l’équipage avait rejoint le cœur de l’île, car le littoral était envahi par les monstres olympiens. Une harpie réussit à la saisir par le dos, enfonçant ses serres dans ses vêtements, et s’envola alors. Luria ne toucha plus le sol, mais, fort heureusement, une flèche jaillit alors d’un arbre, transperçant le corps de la harpie.

Retombant douloureusement au sol, Luria entendit alors des hurlements, tandis que plusieurs soldats émergeaient de la forêt exotique.

« Allez ! Allez !
Repoussez ces saloperies !! »

Des soldats armés d’épées affrontèrent les harpies, et un Luméen tenant une hache dans une main aida Luria à se relever. La jeune femme se redressa donc, et put voir un tentacule fouetter le dos du marin, le clouant au sol, avant qu’un tentacule avec trois ventouses à l’extrémité ne commence à drainer le malheureux, qui en avait laissé tomber sa hache aux pieds de Luria. Celle-ci disposait ainsi d’un ustensile pour pouvoir sauver l’homme d’une mort certaine dans la gueule du zeugle…

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:45
par Luria Flowashield
Luria avait rejoint le large après cette fuite un peu précipité de l’île où vivait Calypso mais maintenant au moins, elle était sûre de retrouver ses camarades ou au moins quelques-uns. Le navire était certes échoué ici, mais il était loin d'être une épave. Un bon petit coup de réparation ne serait pas un luxe, mais il pouvait naviguer au moins. Marchant en direction de la végétation de cette île, le capitaine ne tardait pas à vite faire connaissance avec la faune de l'île. Une sale bête, moche, hideuse et qui était loin de lui vouloir du bien cherchait à agripper sa jambe par-dessus tout. Cela la fit chuter, mais sa prise mal assuré lui permis de s'en dégager et s'éloigner plus facilement, surtout que la bête frappait avec ses tentacules, même s'il visait mal, elle ne voulait pas savoir si un coup était dangereux ou non. Qui sait, il pouvait peut-être sécréter un poison ? Surtout qu'en levant les yeux, elle voyait des harpies voler là-haut. Là aussi, peu de chance qu'elles la laissent tranquilles...

En s'aventurant plus dedans, elle n'avait pas échappé au regard d'une de ses saloperies volantes qui était venue planté ses griffes dans ses vêtements pour chercher à l'emmener avec elle. Elle avait de la chance d'avoir eu de l'aide caché la faisant chuter, de même que ce monstre n'a pas planté ses griffes dans sa chair. Enfin, pas le temps de dire ouf ou merci, dans la jungle, la bataille se livrait là aussi, elle n'avait pas fini en échouant ici. Même si l'ennemi n'était plus le même, Luria était prête à parier qu'ils n'avaient rien de sauvage et obéissaient à l'Olympe. Elle fut aidé par un marin à se relever, mais le malheureux fut attaquer en traître par une des créatures aux tentacules qui en collait une à son dos, aspirant son sang ou autre. Luria retira une de ses lames de son fourreau – plus rapide que se baisser pour prendre cette hache – et coupa nettement ce qui unissait ce marin à ce monstre, avant de renvoyer la pareille au marin et l'aider à se redresser.

« Du nerf, on va faire un brin de ménage pour commencer ! »

Sortant sa seconde lame de son fourreau, le capitaine de la garde de Lumen fonçait vers la créature blessé, la pointe de ses épées venait se planter en lui, laissant une belle cicatrice en croix, bien qu'il soit toujours en un seul morceau, il n'était plus qu'un tas de gélatine sanglant se vidant rapidement de sa vie. Sans chercher midi à quatorze heures, Luria fonçait sur chaque adversaire encore vivant apparaissant dans son champ de vision, coupant un tentacule par-ci, un corps de harpie par-là, maintenant prête au combat, elle ne craignait pas de stupides monstres. Elle se faisait avoir, souvent en traître, tombant au sol ou sonner par un coup sortie de nul part, mais elle n'aurait pas ce poste à Lumen si elle s'en faisait pour si peu. Langley avait forgé son caractère, son corps. Les multiples cicatrices sur son corps ne sont pas toutes due à une entraînement rigoureux. Elle se relevait à chaque fois, toujours plus énergique, venant tuer l'auteur de ce coup, si un de ses camarades ne s'en était pas déjà occupé ! Après de longues minutes à recouvrir les plantes de sang en tout genre, les pertes n'étaient pas nombreuses, mais certains marin avaient du mal à tenir sur leurs jambes. Mais au moins, c'était une victoire. Le calme après la tempête.

Luria balayait le sang de ses lames avant d'essuyer le restant de sang sur un des morceaux en tissu de sa tunique, rangeant ses lames dans leur fourreau, marhant entre les différents corps sans vie des montres, elle analysait rapidement al situation de son camp. Le nombre de marins vivant, encore apte à se battre, il ne fallait pas perdre de temps.

« Messieurs ! » Dit-elle avec une voix assurée, se fichant que son visage soit zébré de marques de sang de différentes créatures. « J'ai besoin d'un résumé de la situation actuelle. Que l'on s'ctive, tous ensemble pour reprendre la mer et rejoindre nos familles, notre patrie. »

Elle n'était pas capitaine d'un navire, mais il devait bien y avoir une forme d'autorité ici pour mener les troupes. Qu'avait-elle raté depuis qu'elle avait été emportée par les sirènes et surtout, comment changer tout ça pour regagner la terre ferme et rejoindre Lumen au plus vite ? Elle devait retrouver Elena, pour ne pas l'inquiéter, mais aussi pour s'assurer qu'elle n'était pas en danger elle aussi...

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Elena Ivory
Les monstres aquatiques les attaquèrent furieusement, mais la menace principale émanait du zeugle. Des archers se positionnèrent, et décochèrent une série de flèches, heurtant les tentacules, visant la gueule du zeugle. Des mages se rapprochèrent également, et se concentrèrent, envoyant des ondes d’Air pour dévier les tentacules, avant de lancer des arcs électriques, ordonnant aux soldats de sortir de l’eau. Le zeugle beugla quand les éclairs touchèrent l’eau, et une odeur de carcasse brûlée ne tarda pas à remonter. Les archers se focalisèrent alors sur les harpies, les fauchant en plein vol. Luria se battait avec rage, ses lames tranchant les tentacules et les monstres. Le zeugle s’agita alors, et un lancier envoya un puissant javelot, qui se planta dans la gorge du zeugle. La bête grogna sur place, et se tortilla sur place, morte, échouée sur le rivage.

« Fichue saloperie ! » pesta un Luméen.

Les soldats reprirent leur force, tandis que Luria se mit à les haranguer, réclamant un point de situation.

« Nous sommes isolées sur cette île », intervint l’Amiral Norrington.

Il avait retiré sa veste au profit d’une chemise de marin collant à son corps, humide en de multiples endroits.

« Après le fiasco de cette nuit, la flotte est dispersée sur plusieurs îles. Les sirènes nous protègent régulièrement, mais, comme vous le voyez, Poséidon multiplie les assauts. Je suis ravi de vous revoir en vie, en tout cas. Les sirènes nous ont ramené beaucoup des nôtres, mais vous étiez destinée à une mission spéciale, semble-t-il. »

Norrington attendait visiblement des explications, mais, en attendant, il rebroussait chemin vers l’intérieur de l’île. Un campement provisoire avait été installé au milieu de la jungle, sur une grande prairie. Des Luméens avaient commencé à couper le bois, et des tentes avaient été installées, avec du matériel. Il y avait également une tente magique, d’où les magiciens rentraient en contact avec les autres mages de la flotte.

La bataille continuait à faire rage à la capitale, qui était malheureusement injoignable. D’autres flottes convergeaient, mais le Kraken s’était manifestement déplacé, remontant le long des colonies maritimes pour traquer les navires. Face à ce monstre légendaire, les Luméens semblaient désemparés. Luria lui expliqua alors que Calypso allait leur venir en aide, et Norrington acquiesça.

« Je suis plutôt matérialiste, vous savez… Oh, je ne peux nier l’existence de la magie, mais, de là à voir des figures mythologiques comme le Kraken entrer en action, c’est… C’est effrayant. »

Norrington semblait heurté dans ses convictions, et s’assit pesamment sur un banc.

« Malheureusement, il nous faut attendre jusqu’à l’arrivée des renforts. Nous réparons le bateau en attendant que les renforts arrivent. »

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Luria Flowashield
Maintenant sur cette île, en compagnie de bien des marins ayant survécu, Luria attendait de savoir la situation actuelle. Même si elle avait sa petite idée, elle préférait en tête sûre plutôt qu'en tirer des conclusions hâtives. Il était évident qu'ils étaient échoués et qu'ils se défendaient. Mais ensuite ? D'autres étaient parti chercher de l'aide ? L'attaque des monstres était fréquente ? Y avait-il de quoi réparer le bateau et remettre les voiles ailleurs ? Les réponses, ce fut Norington qui venait les fournir, Luria était heureuse de voir qu'il avait survécu. Mais comme elle s'en doutait, les réponses n'étaient pas fameuse, il avait échoué ici avec ses autres marins, mais certains étaient sur d'autres îles dans le coin, les sirènes venaient au moins tenter de les protéger régulièrement, ce qui était une bonne chose déjà, tout n'était pas noir.

« Oui, une des sirènes m'a amené dans sa cité pendant qu'elles aussi chercher un moyen d’apaiser les océans. Je me suis proposé de les aider étant donné qu'elles m'avaient en plus sauvé et je devais parlementer avec une personne capable de contrôler le Kraken, Calypso. Du moins, c'était elle qui l'avait fait enfermer, mais il semblerait que sans son accord, Zeus avait libérer ce monstre. »

Luria ne préférait pas préciser que le Kraken était le fruit d'un amour entre le dieu des dieux et Calypso. Ce n'était pas forcément un détail qui était important à souligner, cela était plus de l'ordre du privé qu'autre chose.

« Mais Calypso m'a fait revenir ici, avant de la quitter, elle allait affronter Zeus. J'ignore si elle arrivera à le calmer, mais il faut en profiter pendant qu'il est occupé ailleurs. J'aime à croire, que si leur chef observe ailleurs, leurs assauts seront plus mal équilibré ou peu efficace. »

Il ne fallait pas laisser passer cette chance, il fallait la saisir et tout faire pour renverser la situation avant que Zeus ne décide de venir lui-même sur cette île écraser les survivants. La place de Luria n'était pas en mer, encore moins sur une île. C'était à Lumeen, à protéger les citoyens et surtout à veiller sur Elena... Un bref instant, Luria imagina sa majesté en sirène, une queue de poisson à partir de la taille et deux petits coquillages masquant sa nudité mammaire. Elle secoua un instant la tête, les sirènes semblaient lui monter à la tête.

« Les renforts ? Pourquoi avez-vous besoin de renfort ? Pour des réparations ? La manœuvre ? Nous tous, ne pouvons-nous pas faire l'affaire pour rentrer au plus vite auprès des nôtres ? »

C'est sûr que si le bateau était troué de partout si s'il manquait trop d'hommes pour naviguer, ce ne sera pas simple de quitter cette île, mais si ce n'était pas une de ses raisons, ils pouvaient reprendre la mer. Luria n'a jamais eut le pied marin, elle n'était pas famillière à l'océan, de part le fait aussi qu'elle nageait comme une pierre mais elle a souvent entendu les marins parler – plutôt chanter – que la mer était comme une femme capricieuse et qu'aucun marin n'allait la délaisser et s'écrouler sous ses caprices, ils allaient la dompter pour la rendre douce comme une jouvencelle qui découvre son premier amour alors qu'elle n'entende pas parler de peur ou autre, sinon elle leur sortira ça en pleine poire. Elle a souvent dû calmer des tavernes où les marins étaient bien émécher après leur retour sur la terre ferme, elle en a bouffer des chansons comme ça alors il y avait inétérêt à ce qu'ils n'aient pas mentit sur leurs convictions, sinon c'était une femme, et qui était bien la dernière personne de Lumeen à se vanter marin, qui irait leur mettre les points sur les I.

« Même si vous êtes épuisé de cette attaque et peut-être d'autres avant, il faut faire avancer les choses. La terre ferme n'est pas faite pour vous, vous êtes fait pour voguer sur les océans. Ne laissez pas cette île pomper votre force, secouez-vous et allez retrouver votre belle ! Vous avez des familles en plus de votre éternelle amante à retrouver, alors en piste, messieurs ! »

Elle devait bien tenter de motiver les troupes.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Elena Ivory
Luria résuma rapidement son aventure à Norrington, tout en indiquant qu’il fallait profiter du fait que Poséidon se trouvait en Ogygie pour mener une sortie, et rejoindre la terre ferme. Le navire était endommagé, mais il ne s’agissait que de blessures très superficielles. Le Man o’war était une véritable forteresse maritime, et il pouvait encore tenir. Luria harangua les marins, les exhortant à sortir de cette île.

« Vous êtes folle ! Que fait-on du Kraken ?
Cette saloperie doit toujours rôder dans le coin ! »

Norrington avait sorti une pipe, et fumait dessus, les yeux perdus dans le vague. Il semblait réfléchir, et croisa à plusieurs reprises le regard de Luria, qui demandait son aide. De toute façon, les soldats ne bougeraient pas sans la position de leur amiral. Norrington avait affronté quantité de monstres. Il avait voyagé sur de nombreuses mers, jusque dans les mers polaires, là où l’eau devenait de la glace. Il avait fait partie d’une importante expédition qui avait été dans les tréfonds du monde connu, à la poursuite du Megalodon, une créature légendaire, un monstre des temps anciens… Un requin gargantuesque, gigantesque.

Tirant sur sa pipe, Norrington finit par se relever, et marcha vers ses hommes. Ceux-ci préféraient attendre les renforts, plutôt que de se risquer à remonter en mer.

« Messieurs… Mesdames… Le Capitaine Luria n’a pas forcément tort. D’après ses informations, Poséidon s’est éloigné. Et le Kraken l’accompagne. Vous l’avez vu lors de la bataille, le Kraken s’est manifesté en même temps que Poséidon.
La mer grouille de monstres, et les flottes olympiennes sont toujours là !
Ne te moque pas de moi, moussaillon d’eau douce ! Le Laguerta peut les maîtriser sans problème ! Les coques de noix olympiennes ne sont pas de taille contre le navire !
Alors quoi ? Vous voulez qu’on vogue jusqu’à Lumen seul ?
Non… Les restes de notre flotte sont dispersées sur d’autres îles. Je pense que Poséidon envoie des monstres pour nous dissuader de prendre la mer. Vous avez vu ce zeugle ? Si le Kraken était là, il nous aurait attaqué !
Vous tenez vraiment à ce qu’on risque nos vies sur un coup de poker ? »

Norrington soupira encore, et éteignit sa pipe.

« J’ai défié le Mégalodon, Messieurs. Je n’aurai jamais cru rencontrer un jour un monstre aussi terrible que celui-là… Mais le Mégalodon a été vaincu. Les sirènes d’Arcnos nous soutiennent, mais Poséidon cherche à retenir la flotte. Il faut nous rendre à Lumen. Nous devons protéger la Reine, pas nous abreuver de noix de cocos ! »

Les marins restèrent silencieux. Cette nuit éprouvante les avait marqués, mais ils étaient prêts à agir. Norrington avait foi en son équipage. Il récupéra un seau d’eau, et le renversa sur un feu-de-camp, éteignant abruptement ce dernier.

« Messieurs, la pause est terminée ! Nous remontons à bord du vaisseau, et nous ferons sonner les cloches pour ramener autour de nous les restes de la flotte. Notre destinée nous attend à Lumen ! »

Norrington se retourna ensuite vers Luria, et, sur un ton plus bas, se rapprocha d’elle :

« J’espère quand même que vous savez ce que vous faites… »

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Luria Flowashield
Luria était bien décidé à mener sa mission à bien, protéger Lumen, protéger sa majesté. Elle ne comptait pas prendre racine sur cette île et faire ami-ami avec une noix de coco. Sa place était au château, à protéger le peuple. Elle fit son possible pour motiver les marins, leur faire lever les fesses et les voir partir en direction du bateau pour rejoindre Lumen, mais seule, elle ne pouvait pas manœuvrer un tel bateau. Même une simple barque et encore. Elle devait donc reprendre la mer avec les marins, pour ne pas les abandonner, car après tout, ils étaient Luméens, mais surtout, car eux seul pouvaient l'amener à bon port. Elle fit comme elle pouvait, mais ses paroles ne sauraient les convaincre de reprendre la mer, mais par chance, Norington allait donner un coup de main, allant dans la direction de Luria, il était parvenu à lever les marins et tous ensemble, ils pouvaient reprendre désormais la mer.

« Je n'ai peut-être pas votre nez pour savoir quand une tempête va se lever alors que le ciel est calme et bleu, mais je sais mener une bataille. Si l'ennemi nous tourne le dos, on a deux possibilités, l'attaquer par-derrière ou rejoindre les renforts. »

Se diriger de nouveau vers une bataille, ce serait du suicide surtout si Poséidon est toujours sur le champ de bataille. Faire face au Kraken serait un rude combat, mais pas impossible, faire face à un dieu, ça relevait de l'impossible. Donc l'idéal serait de rentrer à Lumen, ils seront plus nombreux ainsi, et même s'il y a eut des pertes en mer, sur cette île ou les autres, ils seront toujours plus nombreux pour aider leurs compagnons sur place. Le capitaine rejoignait le navire, aidant sur le pont comme elle pouvait, car plus vite, ils auront rejoint Lumen et mieux elle se sentira. Savoir qu'Elena était peut-être en danger... s'il lui arrivait le moindre malheur, elle s'en voudrait à vie !

« Assurez-vous de nous faire rejoindre la maison, je me charge de liquider chaque passager clandestin. »

Si par chance la route était calme, tant mieux, si des soldats Olympiens ou des créatures – pas trop grosses – venaient sur le pont, Luria fera couler le sang sur le pont et ce ne sera pas celui de Lumen qui coulera... Elle espérait avoir raison sur ce coup, profiter que Poséidon soit ailleurs pour passer. Elle espérait aussi que Calypso s'en sortirait, du peu qu'elle a vue, elle n'était pas méchante, juste une femme qui cherchait un peu d'amour à ses côtés. Si Luria n'aurait pas son serment avec Lumen et la promesse fait à Noly se veiller sur sa fille, elle aurait pu succomber à ses charmes et rester à ses côtés. Sa beauté était après tout envoûtante, mais Luria avait des principes qu'elle devait d'abord respecter.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Elena Ivory
Un léger sourire amusé éclaira les lèvres de Norrington, qui se dirigea vers son bateau.

« On en aurait dix comme vous, on aurait déjà gagné la guerre contre l’Empire ! »

Luria était déterminée à retourner au plus vite à la capitale. Mais Norrington ne se faisait pas d’illusions. Les Dieux étaient descendus parmi les humains, et, pour une raison inconnue, ils voulaient en finir avec eux. Mais les monstres, Norrington en avait déjà tué. Tandis que le Man o’war était d enouveau équipé, il se rapprocha des lieutenants de pont. Le navire était trop gros pour qu’un seul commandant le dirige, et Norrington s’entoura de son équipe, en compagnie de Luria, dans la cabine de commandement.

Une grande table avec une carte navale était installée. Des figurines de bateaux représentaient la position des différentes flottes luméennes.

« Nous allons remonter vers Peak’s Creak, nous devrions y retrouver la Troisième Flotte.
Il existe encore des trirèmes dans la mer, mais, honnêtement, les coques de bois olympiennes ne sont pas un souci. Ce qui m’inquiète plutôt, ce sont les monstres, et le foutu Kraken.
Réfléchissez, Messieurs. Toute créature peut mourir, y compris le Kraken.
Ses tentacules sont très résistants, mais il y a des points faibles. Il y a la couche dorsale, très épaisse, mais chaque tentacule dispose d’une couche interne, avec les ventouses.
Oui… Si cette saloperie nous attaque, il faudra concentrer nos tirs sur les ventouses. Si nous abattons ses tentacules, elle approchera sa sale gueule… Enfin, si nous ne disposons pas de l’aide de Calypso, fit le lieutenant en regardant brièvement Luria, mais je préfère compter sur les forces en présence. »

L’Amiral Norrington acquiesça, puis les voiles se déployèrent. Les ancres furent relevées, et l’immense navire prit peu à peu l’eau. Les mages aidèrent à le déplacer en utilisant des sorts d’Air, et en profitant de la montée de l’eau. Peu à peu, le sable se recula, libérant le gouvernail, et le bateau partit lentement.

« Allez ! Moussaillons, nous reprenons la mer ! »

Le « Laguerta » s’élança donc, et quitta l’île, remontant le long de la mer. Très rapidement, plusieurs trirèmes se rapprochèrent, mais furent balayées assez aisément par la supériorité navale et militaire du bastion. Norrington fit hurler la sirène, et, peu à peu, les restes de sa flotte émergèrent des autres îles. Des croisés, mais aussi des navires plus petits, des frégates. Norrington fit sonner les cloches et les trompettes de son navire, tout en naviguant vers Peak’s Creak.

« Nous allons à nouveau affronter le Kraken, Capitaine Luria. De cela, je suis sûr. »

Son instinct lui disait… Et, là-dessus, son intuition le trompait rarement !

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:46
par Luria Flowashield
Le but de Luria restait toujours le même, rentrer au plus vite à Lumen de revoir Elena, de la défendre, elle et sa patrie. Et pour cela, elle avait besoin de Norington et de ses navires pour revenir à la capitale. Par chance, son petit discours avait au moins assez motivé le capitaine de la flotte pour qu'il daigne remonter sur son navire et faire route vers la capitale. Tant mieux si ça avait bien fonctionné, mais maintenant, il faut mettre les bouchées double même si avant ça, Norington eut une petite réunion avec ses camarades pour décider de la route et de ce qui pourrait se passer en mer. Évidemment que les simples Olympiens ne sont pas un problème, leur navire ne tenait pas la route et quand même, ils pouvaient accoster leur navire, ils n'étaient rien pour Luria, et même les autres marins pouvaient les gérer assez facilement. Mais Luria fera de son maximum pour gérer elle-même ce souci. Elle n’avait pas le pied marin, elle devait au moins assurer leur sécurité pendant qu'ils l'amenaient chez elle.

En cas d'attaque du Kraken, viser les ventouses était une bonne idée, ce serait l'équivalent de viser les doigts, sans tenir une arme ou serrer correctement son poing, ça diminue un peu le danger d'affronter un tel adversaire. Après, est-ce que ce sera suffisant ? Elle n'en savait rien. Car Luria se demandait aussi s'il était nécessaire d'en venir jusqu'au bout avec cette créature si l'occasion se présente ? Elle n'avait rien dit à ce sujet, ignorant si c'était un secret ou non mais le Kraken restait le rejeton de Calypso... Serait-elle triste de le savoir mort ou non ? Le repousser serait déjà une bonne chose, sans nécessairement aller jusqu'à le tuer. Mais s'ils pouvaient ne pas tomber sur lui en pleine mer, ce serait tout aussi bien. Mais pour ça, ce n'était pas elle qui décidait, elle n'était que le capitaine de la garde royale de Lumen après tout. En tout cas, si la jeune femme espérait passé loin de cette créature, Norington semblait plutôt sûr que leurs routes allaient se croiser sur les vagues de l'océan.

« Si nous avons le choix, je préférerai m'abstenir de croiser son chemin. Je préférais éviter la perte de temps et la perte de marin par la même occasion. Une route calme, dégager et sans danger serait parfait... mais je suis trop utopiste, je suppose ? »

Les voyages calme en mer existait, mais en ces temps de guerre, ça semblait être improbable de penser une telle chose. Mais si elle n'avait pas le choix alors oui, ses lames seront faites pour protéger ce bateau et son équipage et surtout, blesser le monstre tentaculaire. Avec de la chance, Calypso l'avait de nouveau punie dans sa chambre à défaut d'avoir pu stopper Poséidon et cette guerre ? Croisons les doigts alors...

« En supposant que rien ne vienne gêner notre voyage, nous arriverons à Lumen d'ici combien de temps ? »

Le plus tôt possible serait le mieux, mais Luria se doutait bien que la balade n'allait pas durer dix minutes... Elle va devoir prendre son mal en patience et les protéger en attendant, c'était son devoir, son tribut pour rentrer à la maison le plus vite possible.

Re: [TERRA - LUMEN] Le Souffle de Poséidon [Luria Flowashield - Elena Ivory]

Posté : 14 oct. 2024 16:47
par Elena Ivory
« Quelques jours, en supposant que les courants nous soient favorables… »

Il fallait espérer que cela ne soit pas trop tard, car les mages embarqués à bord du navire étaient formels. La capitale était assiégée également. Poséidon avait visiblement choisi de diviser ses troupes en deux, conscient que l’essentiel de la flotte luméenne se trouvait dans les colonies. Il s’agissait donc de retarder sa venue autant que possible. Un plan sage et avisé, pour peu qu’on dispose des troupes suffisantes, mais, a priori, le nombre de troupes ne dérangeait pas trop Poséidon.

Tenant la barre, Norrington continuait à avancer.

« Je me demande quand même ce qui peut bien pousser Poséidon et, de manière plus générale, les Olympiens, à nous attaquer…
La même raison qui les a poussés à ne pas raser l’Empire de Mijak après la destruction de l’Eld ? Ils ont déjà manqué une fois à leur parole, Amiral.
Si on en croit les légendes…
Vous remettriez en cause la Fondation ?
Non… Non, bien sûr que non ! »

Texte fondateur de l’Ordre Divin, la Fondation relatait l’ascension de la race humaine par rapport aux autres races suite à la Bataille de Terra, qui avait vu les humains triompher, avec l’aide des Anges, et sous la gouverne d’Arthur Eld, « L’Aîné », contre les Grands Anciens. Suite à cela, la Fondation exposait que l’Aîné avait fondé une alliance avec Zeus, prévoyant que l’Eld serait un royaume humain béni, et que l’Olympe la soutiendrait. Mais l’Eld avait été détruite il y a des années, suite à un génocide attribué communément aux Mijakiens. Jamais les Impériaux n’avaient payé pour leurs crimes, car les Olympiens ne s’étaient pas manifestés.

Norrington était troublé, et enchaîna rapidement :

« Mais ça n’a pas de sens. Je vous rappelle le Témoignage du Poisson, Messieurs. Les sirènes ont juré d’aider les humains dans le cadre de cette alliance, car les sirènes obéissent à Poséidon. Et le Témoignage du Dromadaire est également très parlant, souvenez-vous de la parabole du Désert et de l’Oasis… Ce sont les Olympiens qui donnent à Abram la vision de l’oasis pour qu’il survive à sa traversée du désert. Non, Messieurs, quelque chose ne tourne pas rond. »

Cultivé, l’Amiral était un officier supérieur, qui connaissait très bien l’Ordre Divin, et le culte massif autour de cette religion. Pendant ce temps, des navires supplémentaires rejoignaient la Flotte.

« Et vous, Capitaine Luria ? Avez-vous votre opinion sur la question ? Pourquoi nos protecteurs, non contents de se désintéresser de notre protection, en viennent subitement à nous attaquer ? Calypso vous-a-telle donné quelques éléments à ce sujet ? »