The Multiversity

Quand Luria demanda si la harfreuse était bien morte, avec deux lames plantées dans son corps, Cirillia allait répondre… Quand les yeux de la harfreuse s’ouvrirent brusquement. La harfreuse hurla, un rugissement magique qui repoussa les deux femmes, déclenchant autour de la sorcière un halo noir. Elle se releva alors, la tête basse et les bras pendant devant elle. Grièvement blessée, la harfreuse s’élança vers Luria, qui avait atterri au sol, déployant autour d’elle des nuages d’ombre…

…Lorsque l’épée de Cirillia jaillit, et décapita la harfreuse.

Un geyser noir jaillit du cou décapité de la harfreuse, et sa tête ouverte par l’épée de Luria s’envola dans les airs, et atterrit entre les jambes de la capitaine. Le corps sans vie de la harfreuse sembla tituber d’avant en arrière, avant de tomber mollement au sol. Cirillia soupira alors, et se rapprocha de Luria, avant de doucement lui sourire :

« Dans le doute, toujours les décapiter. »

Luria se releva, et se retrouva à proximité de Cirilla, qui se racla la gorge devant cette soudaine et imprévue proximité. Elle ramassa la tête du monstre.

« Bon, allons voir les villageois. J’ai une prime à récupérer, et toi, sûrement une Reine qui souhaite s’assurer que sa capitaine préférée est toujours en un seul morceau. »

Cirilla lui sourit alors, et caressa la joue de Luria avec sa main.

« Pas mal, en tout cas. »

Les deux femmes quittèrent la crypte, puis retournèrent à Ardille. Avec la mort de la harfreuse, les monstres s’étaient éloignés, tout comme les sorcières. En sortant, Cirilla siffla, et sa licorne se rapprocha. Avec sa robe blanche et argentée, Kelpie était reconnaissable. La licorne se rapprocha alors, et Cirilla accrocha la tête de la harfreuse sur une sacoche, puis grimpa dessus. Elle invita ensuite Luria derrière elle. Kelpie était une licorne apaisante, et un animal rare. Même sur Terra, les licornes étaient de plus en plus rares. On en trouvait encore dans les profondes forêts de la planète, mais elles n’étaient pas connues pour se rapprocher des hommes. Luria grimpa derrière Cirilla, et Kelpie s’ébroua, avant de partir.

Quand elles rejoignirent Ardille, le soleil commençait à se coucher. Les enfants étaient rappelés chez eux, mais, en voyant la licorne blanche, ils se regroupèrent autour d’elle, souhaitant la caresser, que ce soit sa crinière ou surtout sa corne. Cirilla les laissa faire, et ramena la tête de la harfreuse sur le bureau du bailli. Celui-ci déglutit en voyant cette tête affreuse, ordonna qu’on la brûle, puis remit à Cirilla ses pièces d’or. Elle avait laissé Luria sur la place du village, et sortit ensuite, en se disant que, demain, elle irait déposer son argent à la banque Vivaldi. Mais, pour l’heure, elle avait envie de se détendre, et se rendit donc vers l’auberge, où elle prit un bain. L’auberge commençait entre-temps à se remplir, et, tandis qu’elle se lavait, elle repensa à Luria, laissant ses pensées dériver en s’imaginant dormir avec elle cette nuit.

*Il faut que je la retrouve…*

Avec la nuit tombante, Luria n’allait sûrement pas prendre le trajet ce soir, de sorte que Cirillia sortit de sa chambre, et partit à sa recherche…

C'était surprenant, mais la créature n'était pas morte pour autant, malgré ses blessures mortelles, elle se redressait, prête à l'attaquer de nouveau, mais la sorcelleuse venait terminer le travail en lui détachant la tête du corps. Elle soulignait bien la mise en garde, toujours décapiter, dans le doute. Elle retiendrait la leçon, on apprend de ses erreurs, après tout. Luria se redressait, aider par Ciri qui la complimentait alors qu'elle récupérait la tête de la créature pour toucher sa prime dans le village du coin. C'était difficile à croire, mais Luria avait fait route jusqu'ici à pied, du moins, on l'avait déposé non loin, alors grimper avec la sorceleuse n'était pas de refus même si elle fut quelque peu impressionnée par la licorne. Ce n'est pas le genre de chose que l'on croise très souvent. Grimpant derrière elle, elles reprenaient la route vers le village et vu l'heure, elle se disait qu'elles passeront sûrement la nuit là-bas, sauf si urgence, il était dangereux de voyager de nuit, surtout que Ciri avait user de nombreux sorts, elle devait sûrement se reposer.

« Sa Majesté me fait confiance, elle sait que je ne trébucherais pas si facilement. »

Une fois au village, les enfants étaient envoûté par la monture, tandis que Ciri récupérait l'argent. Luria fit ses présentations, donnant de bonnes nouvelles de la capitale, de sa Majesté, le peuple pouvait bien savoir, même sans habiter dans l'enceinte de Lumen. Mais entre temps, avec tout cela, elle avait perdu Ciri de vue, mais comme sa licorne était toujours là, elle se doutait qu'elle devait se reposer ou parler avec quelqu'un d'ici ? Luria se renseigna à l'auberge, demandant quelle chambre avait Ciri, mais elle n'eut aucune réponse en frappant à sa porte. Elle pénétra doucement la chambre, sentant l'odeur d'humidité, elle comprit qu'elle devait se laver. Avec tout cela, elle n'avait pas eu l'occasion de vraiment expliquer la raison de sa venue, enfin, si, mais avec cette chasse, difficile de précisé les détails et surtout, de s'en rappelé. Lorsque Ciri sortie de la salle d'eau, Luria était assise sur le lit, nettoyant ses lames en lui souriant.

« Je vous avais perdu de vue, mais je ne voulais pas vous déranger pendant votre toilette. Sa Majesté m'a demandé de vous épauler, en échange d'une formation, d'un début de formation au moins, pour affronter les créatures magiques qui rodent dans le royaume. Si cela vous convient, je vous assisterai pour les prochains jours. »

Semaines, voir mois ? Non, Lumen aura besoin d'elle et elle ne pouvait pas abandonner sa petite Elena comme ça si longtemps, si elle devait rester auprès de Ciri plus longtemps, elle sera obligée de passer par Lumen parfois, veiller sur sa petite reine. Même si Adamante le faisait très bien, Luria avait besoin de sentir Elena près d'elle parfois.

« Je ne sais pas si vous tenez à votre intimité le soir, je peux prendre une chambre à part ou bien payer la moitié pour rester ici, c'est comme vous voudrez. Reste à savoir quel côté du lit, vous préférez, cela dit ? »

Il n'y avait pas vraiment de mauvaise réponse, Luria se fichait du côté, c'était une adulte, une femme qui savait bien que deux femmes pouvaient se rapprocher le soir. Elle n'était pas insensible à la beauté de la jeune femme, mais les deux fois où elles se sont fréquenté, c'était avec une lame en main, prête à pourfendre diverses créatures donc, il fallait bien changer un peu d'approche même si une approche plus brutale, ce n'était pas pour lui déplaire. Elle avait tendance à se montrer trop douce avec Elena, peut-être que ce sera différent avec Ciri ? Loin de lui déplaire, elle pouvait lui offrir un peu de douceur si c'était ce qui la faisait vibrer. 

Cirillia retrouva finalement assez rapidement Luria, qui lui annonça qu’elle souhaitait que la sorceleuse la forme, et qu’elle allait rester avec elle pendant un certain temps. Surprise, Ciri’ la regarda, mais Luria semblait sérieuse. Elle savait que Luria était proche d’Elena, qu’elle était la capitaine de sa garde. Elle sourit alors, et sa main caressa la joue de Luria.

« Je n’ai pas l’habitude d’avoir quelqu’un près de moi, même une femme douée comme toi. Je ne suis pas sûre non plus de t’apprendre grand-chose… Tu ne connais pas la magie, et mon style de combat repose sur un mélange des deux. Mais j’ai été formée par les sorceleurs au maniement de l’épée. Toi qui es habituée à combattre des hommes, je peux t’aider à combattre des monstres… Mais ce ne sera pas gratuit. »

Elena et Luria se tenaient à l’étage de l’auberge. Depuis un escalier en bois menant au rez-de-chaussée, on pouvait sentir les bonnes odeurs de grillades, et les sons. Avant de dormir, il allait falloir manger, et, ce soir, les gens étaient heureux. La harfreuse était morte, et ils espéraient que cela ferait partir les monstres. Cirilla était bien placée pour savoir que les choses n’étaient jamais aussi simples. Elle n’avait pas encore énoncé son prix, et elle sourit doucement vers Luria, une lueur malicieuse dans les yeux.

« Quand la Reine m’a demandé d’aller dans cette région pour y débusquer les sorcières, j’ai accepté, et j’ai demandé un prix particulier… Je lui ai demandé un orgasme. Alors, voilà mon prix, ma belle… Si tu veux que je te forme, je veux un orgasme par jour. »

Cirilla avait dit cela en se rapprochant de Luria, et elle ponctua sa phrase en l’embrassant sur les lèvres. Un baiser rapide, mais qui en disait beaucoup.

« Pour l’heure, on mange… Je te formerai en combattant. La région abrite encore beaucoup de monstres, et les sorcières du culte se sont enfuies. Je crains que nous entendions encore parler d’elles… »

Cela, Cirilla le pressentait, et elle se trompait rarement là-dessus…

Luria avait cette mission à exécuter, une sorceuleuse pouvait leur être utile. Elle ne demandait pas à l'égaler dans son domaine, elle connaissait ses lacunes, mais avoir un bon bagage sous le bras pour savoir comment agir, ça devrait faire l'affaire. Si besoin, il y a, elle pourrait demander de l'aide à une des magiciennes du royaume pour l'aider à vaincre telle ou telle créature. La belle Cirila était un brun étonné et pourtant, ce n'était pas grand-chose. Elle était capitaine et proche d'Elena, elle voulait pouvoir aider sa reine du mieux qu'elle le pouvait, pour sa sécurité et celle de Lumen. La sorceuleuse restait près d'elle, s'approchant en expliquant la façon dont la reine l'avait payé. Elle s'attendait forcément à de l'argent, voir une information pour une quelconque quête personnelle, mais non, elle avouait sans honte avoir demandé un orgasme. Luria restait sérieuse, mais Ciri pouvait observer un léger changement dans son regard. Elle n'était pas jalouse ou même furieuse, elle aurait cru la jeune femme plus sérieuse que ça, même pour Elena. Mais elle connaissait bien la reine maintenant, elle dormait souvent dans son lit, protégeant cette dernière des mauvais rêves avec Adamante, il faut bien avouer qu'elle a plus fréquenter le lit royal que sa propre couche ces derniers temps. Le baiser rapide lui amenait à penser que c'était vrai cette histoire. Il ne faut pas oublier que la belle blonde se voyait comme la grande sœur de la reine, non pas qu'elle rêvait de porter son enfant ou de la féconder, mais cela ne l'empêchait pas de vouloir son bonheur, mais surtout de la protéger.

« Je manie mieux l'épée que mes pulsions, mais je tâcherais de payer mon tribut si c'est votre façon de vouloir être payé. »

Sorcières ou créature, du moment qu'elle pouvait être utile en apprenant des choses, elle voulait pouvoir agir en cas de créature de ce genre dans le royaume, sans forcément appeler un sorceleur à l'aide. Ce n'est pas que leur service coûte relativement cher, mais si c'est un danger immédiat et qu'aucun n'est dans le coin, il faut pouvoir agir au plus vite.

« Mais simple curiosité, vous avez demandé quoi exactement à la reine comme orgasme ? »

Devait-elle s'attendre à quelque chose de gentil ou classique ou alors Cirila avait des envies très particulières... C'était son rôle de grande sœur de veiller à la sécurité d'Elena après tout.

La conversation devenait maintenant plus intime. Si Luria avait été surprise de cette demande, elle s’en remit plutôt bien, sans doute parce qu’elle se sentait liée à Cirilla. Elles avaient affronté la harfreuse ensemble, mais elles s’étaient aussi liées… Par leur relation mutuelle avec Elena. Cirilla savait que Luria était son amante, tout comme elle savait qu’Elena était maintenant habituée au fait d’avoir deux amants dans son lit… Adamante, et quelqu’un d’autre ! Cirilla sourit donc quand, naturellement, Luria l’interrogea sur sa relation avec Elena.

« Hum… Eh bien, puisque tu veux tout savoir, initialement, je l’ai fait avec Adamante. J’ai une formation de magicienne, alors il était naturel que nous parlions de magie… Et qu’elle me demande si Triss Merigold était toujours aussi endiablée au lit. Ensuite, ça a été assez vite… Puis Adamante m’a présenté à la Reine le soir. Je ne pensais pas faire l’amour avec elle… Mais on l’a fait. »

Cirilla pouvait percevoir le vif intérêt de Luria… Peut-être une pointe de jalousie ? Ou pas, Cirilla n’en savait rien. Mais cette idée l’amusait. Elle l’observa donc lentement.

« On a fait l’amour de façon plutôt classique au début… Avant qu’Adamante n’utilise la magie rose. Ce qu’on a fait, je suppose que cela ressemble à ce que tu as dû faire avec elles… Je me souviens notamment que la Reine m’embrassait avec ferveur pendant que sa magicienne s’enfonçait dans son… Enfin… »

Cirilla se racla la gorge en rougissant doucement, n’osant pas parler à voix haute du fait qu’elle avait vu la Reine de Lumen se faire sodomiser en criant d’extase. Certes, c’était humain, mais elle restait tout de même une Reine ! Néanmoins, Cirilla devait bien admettre que la jeune Reine avait du talent, et qu’elle était bien plus endurante que ce qu’on pourrait penser de prime abord. Elle s’appuya contre le garde-fou longeant l’escalier, et esquissa un léger sourire vers sa partenaire.

« Ce que je suggère, c’est de faire ce qu’on aime, et de voir jusqu’où le feu de la passion va nous guider… Mais, d’abord, on mange ! Il n’y a pas que tes frasques sexuelles qui m’intéresse, tu sais ! »

Luria aurait pu être jalouse, mais elle ne pouvait pas interdire à sa reine qui fréquentait ou non, même si elle pouvait jouer les grandes sœurs, elle n'était pas de ce genre-là. Elle savait bien comment était Elena, du coup, elle n'était pas surprise de l'avoir su agir ainsi, elle pourrait même pointer du doigt Adamante pour ça... non pas que sa petite reine était blanche comme neige mais elle n'était pas une dévergondée qui aurait écarté les jambes face à Cirila pour l’accueillir. La belle sorceuleuse tournait autour du pot, elle avait bien consciente qu'elle n'allait pas évoquer la vie sexuelle de la reine comme ça de vive voix alors qu'elles ne sont pas en intimité. Se remplir le ventre, ce n'était pas une chose qu'elle allait ignorer, elle aussi avait faim après une telle aventure, un tel combat, de telles sensation, ce n'était pas rien. Elle allait donc la suivre pour ça, bien que Luria n'avait pas eu le temps de se laver, ni de retirer ses armes. En Capitaine de la garde royale, elle n'était pas du genre à se désarmer si facilement. Même au palais, elle était toujours armée. Alors dans une auberge inconnue, évidemment qu'elle était équipée.

« Très bien, allons y. Nous pourront un peu mieux apprendre à nous connaître, sans forcément éventrer des monstres qui rodent. »

Ne sait-on jamais, si de viles créatures sont dans le coin, mais avec Cirila à ses côtés, elles les auraient sûrement déjà repéré si c'était le cas. Les jeunes femmes passèrent commande avant de trinquer et de commencer normalement à apprendre à se connaître un peu mieux, sans brandir leurs armes en veillant autour d'elles.

« J'ai déjà entendu parler de vous, de la bouche de la reine. Si je ne m'abuse, vous avez aidé il y a peu, les princesses Angar ? »

Luria évitait de trop en dire, étant proche d'Elena, elle savait des choses, mais peut-être que tout n'était pas bon à dire de vive voix avec une « inconnue » ? Les princesses étaient les cousines de la reine, ça, ce n'était pas vraiment un secret, mais elle en avait discuté avec sa petite reine, apparemment, les deux sœurs prévoyaient de se marier ? Rien d'officiel pour le moment, mais maintenant que leur relation allait mieux, et qu'Elena les avaient aidé en envoyant Luria, il était possible que les deux sœurs s'épousent. Rien de très surprenant dans les familles nobles et/ou royales, ce n'était pas si rare. Bien sûr, avant d'assister à une telle chose, l'idéal serait de renouer leurs liens depuis le temps ? Luria avait peut-être aperçu l'ainée des sœurs, ce triste jour, mais elle n'en était pas sûre. En tout cas, elle n'avait jamais rencontré sa cadette, ça, c'est sûr. Elena était très demandé en tout cas, des histoires de « famille » par ici, et cela était un secret d'Etat mais la princesse Amy De Lhynn aurait même envoyé une lettre à Elena pour la rencontrer. Elle était prête à venir ici, ce qui pouvait faire d'elle un otage tout comme elles pouvait laisser entrer un loup déguisé en agneau. Cela était en phase de négociation, tant avec Luria que d'autres personnes.

« Je connais que peu les sarcleurs, mais est-ce que vous avez une maison ou un endroit que vous considérez comme telle ? De ce que je sais, vous êtes très souvent sur les routes, ce ne doit pas être simple, non ? »

Bien que l'idée d'une famille soit peu probable, elle devait bien avoir des collègues, des gens qu'elle considère comme des proches à qui elle aimerait rendre visite plus souvent ? Comme cette Triss qu'elle a évoquée, peut-être, même si de prime abord, c'était peut-être juste une compagnie intime ?

Cirilla avait pu voir Luria froncer les sourcils à l’évocation de ses rapports sexuels avec la Reine. Pour le coup, il n’était pas besoin d’être un génie pour y discerner une petite pointe de jalousie, et donc pour en déduire que la capitaine Flowashield avait elle aussi été dans le lit d’Elena. Était-elle amoureuse d’elle ? L’idée était amusante, mais Cirilla ne se voyait pas insister sur ce point. Elle n’avait pas envie de froisser la capitaine. Celle-ci l’interrogea alors sur l’une de ses récentes aventures, avec les Angarr.

« Tu es bien renseignée… La Reine elle-même m’a demandé d’y aller, elle avait reçu une demande d’aide des autorités d’Aerendell pour lever la malédiction qui pesait sur leur jeune Reine, Elsa. Le fait est que je n’ai servi qu’à rapprocher deux sœurs ensemble, et que, faute de malédiction, la Reine était juste dotée de pouvoirs impressionnants qu’elle avait du mal à contrôler. »

Un problème venant avant tout de ses parents, qui avaient choisi, plutôt que d’entraîner Elsa, de brimer ses pouvoirs, jusqu’à les rendre incontrôlables pour la jeune femme. Une histoire qui résonnait de façon similaire chez Cirilla. Sa mère, Pavetta, avait grandi avec un collier magique qui restreignait ses pouvoirs. Ce collier s’était fissuré à l’occasion d’un buffet auquel participait Geralt. Cela avait déclenché une vive tempête magique, permettant à tout le monde de comprendre que les Riannon étaient les descendants lointains de la terrible Falka, les porteurs du « Sang Ancien ». Cirilla revint sur le sujet des souveraines d’Aerendell, comme pour chasser de son esprit ses mauvais souvenirs.

Cirilla releva les yeux vers Luria.

« Aerendell est rouverte au monde, mais aussi aux difficultés. La famille du Prince Hans, qui était promis à la Princesse Anna, souhaite se venger, et la relation incestueuse librement assumée entre les deux sœurs leur attire aussi les foudres de l’Ordre Divin. Moi, j’ai pu voir que les deux s’aimaient d’un amour sincère, et que leur relation est essentielle au maintien d’Aerendell. »

Le premier voyage officiel de la nouvelle Reine était à destination de Lumen, alors Luria risquait forcément de les voir toutes les deux tôt ou tard. Celle-ci lui demanda ensuite si elle avait un foyer. Cirilla resta pensive quelques instants, avant de répondre :

« Tous les hivers, les sorceleurs se réunissent à Kaer Morhen, la forteresse où nous avons été formés. On peut voir ça comme un foyer… Plus récemment, mon père, Geralt de Riv, a récupéré une propriété viticole dans le duché de Toussaint, Corvo Bianco. C’est là qu’il s’est installé, avec Yennefer, ma mère… Ce sont mes parents adoptifs. Mais moi, j’ai encore des choses à faire, c’est pour ça que je me suis rapprochée de ta Reine. D’ailleurs, puisqu’on parle d’elle… Pardonne-moi d’être aussi indiscrète, mais j’ai senti que mes allusions à son encontre ne te laissaient pas indifférente. Est-ce qu’elle sait que tu es amoureuse d’elle ? »

Il était logique que Luria en sache autant sur ce qui entourait Elena, elle était sa plus fidèle guerrière, mais aussi, sa grande sœur, bien que ça, ça reste dans le privé. Donc, même cette histoire qui concernait les cousines de la reine, elle était au courant. Si elle aurait eu assez de savoir, elle se serait proposé de les aider, mais cette tâche était au-delà de ses compétences pour Luria, c'est aussi pour ça qu'elle était là, combler ses lacunes. Cirila racontait l'histoire de son point de vue, Elena aussi était pour cette relation entre ses cousines, après tout, qui serait contre ? L'amour était ce qu'il était, et même si cette relation était incestueuse, ça ne faisait de mal à personne. Elles auront l'occasion d'en parler lors de leur venue mais Luria n'avait pas son mot à dire, mais si on lui demandait son avis, ça se rapprochera de la réponse de la reine. Évoquant sa demeure familiale ou ce qui s'en rapproche, Ciri venait à rebondir sur autre chose, évoquant la possibilité que Luria était amoureuse d'Elena ? La question la surprenait un peu sur le coup, elle levait même un sourcil en l'observant. On pourrait croire que la sorceleuse avait visé juste, mais ce n'était pas tout à fait ça.

« Tu as raison sur un point, ça ne me laisse pas indifférente de savoir qui, ma reine côtoie, même dans le privé. Mais je ne suis pas amoureuse d'elle. »

Dans un autre monde, peut-être, si Elena aurait grandi simplement en princesse avec ses parents, elles auraient pu se rapprocher un peu plus, au-delà du lien entre « sœur » mais non, Luria n'aimait pas Elena, pas à ce point.

« La défunte reine, m'a fait promettre de veiller sur Elena lorsqu'elle venait de naître, je la vois donc comme ma petite sœur. En tant que capitaine, je respecte la vie privée de ma reine et je la conseille si je perçois un danger venant d'une de ses relations, mais en tant que ''sœur'', c'est mon devoir de mieux surveiller ce genre de choses. »

Sur le plan privé, elle ne lui interdisait pas non plus, mais elle ne cachait pas son avis sur qui avait passé la nuit avec elle. Peut-être un peu par jalousie, mais aussi, car sa petite reine n'avait pas besoin d'autant se dévergonder, elle était grande, certes, loin d'être une petite fille, mais aux yeux de Luria, elle restera ce petit ange qu'elle a tenue entre ses bras. Avec la future visite de la fille de L'Empereur qui allait passer, autant dire que Luria devait batailler pour savoir si cela restait purement amical, dans le but de tendre une main ou tendre un piège ? Luria ne sera pas pleinement en confiance en la présence de la princesse de Mijak...

« Je suis une femme de terrain importante pour le royaume, ma place n'est pas au lit, avec ma reine, mais je la protège malgré tout. J'ignore si j'aurais un jour des enfants, mais je n'en vois pas l'utilité pour le moment, pas tant que ma reine n'a personne dans sa vie, ni d'enfant à venir. Les Flowashield sont destinées à servir la couronne, et particulièrement les Ivory. Si je dois un jour donner la vie, il ou elle, est destiné à servir la prochaine génération du royaume. »

C'est sûr que la naissance de Luria fut d'abord un problème, les Flowashield étaient tous des garçons, pour les premiers nés, donc des gardes du corps, mais avec la naissance d'une fille en guise de première naissance, l'idée première d'en faire une grande sœur fut bien trouvé, tout en conservant son côté protecteur avec le futur enfant. Les choses ont un peu changé, elle n'a pas passé son enfance avec Elena, mais elle la protège avec la même ardeur. Luria et Cirila avaient pas mal de point commun vu sous cet angle, qui sait ce que la nuit allait leur réserver ?

Luria lui expliqua la tradition des Flowashield… Venir en aide aux Ivory, les assister, les protéger, et les seconder. Luria avait fait ce serment à la mère d’Elena, la Reine Nöly Ivory, un serment de mort. Elle lui indiqua être une femme de terrain, et que sa place n’était pas au lit avec la Reine. Cirilla fronça lentement les sourcils devant cet aveu, qui ne lui semblait pas très convaincant. Elle avait plutôt l’impression que c’était Luria qui cherchait à se convaincre elle-même de cette situation. Cirilla sourit doucement.

« Ton devoir n’est pas d’être dans son lit, mais tu me dis que tu joues le rôle de… De sœur pour elle ? »

Elle avait insisté sur ce mot. Cirilla se redressa sur son siège.

« Moi aussi, je suis une femme de terrain, Luria… Et j’ai vu la Reine. Elle est talentueuse, et elle se soucie vraiment des gens. Je pense qu’elle ira loin, et je souhaite l’aider. Enfin, c’est un peu contre la doctrine des sorceleurs, nous sommes supposés être apolitiques… Même si la politique finit toujours par nous rejoindre. »

Ciri’ avait après tout ça dans le sang, puisqu’elle était une ancienne Princesse.

« Donc, tu veilles sur les relations sexuelles de la Reine ? C’est ça, ton rôle de sœur ? Parce que moi, si je dois être honnête avec toi… J’ai couché avec sa magicienne, Adamante. »

Adamante avait déjà entendu parler de Cirilla, par l’intermédiaire d’autres magiciennes comme Triss. Une femme comme Cirilla, qui était une ancienne Princesse, puis une ancienne sorceleuse devenue magicienne, ça ne courait pas les rues.

« Je pense qu’Adamante n’aurait pas été contre l’idée de m’amener dans la chambre d’Elena, mais… Maintenant que je sais qu’elle a une sœur qui veille sur elle, peut-être faut-il que j’obtienne ton approbation avant, non ? »

Luria était sa grande, pas de sang, mais à l'origine, elle aurait dû être à la fois sa grande sœur et garde du corps. Le destin en a voulu autrement, délaissant un peu ce côté grande sœur pour devenir toujours son garde du corps mais à l'échelle de Lumen, ainsi que son épée. Mais depuis quelques temps, elle caressait cet espoir d'être redevenue sa grande sœur. Elle ne pouvait lui interdire des choses, même si elle prenait son rôle à cœur, elle n'était pas de son sang, sauf si sa vie était en danger, elle ne pouvait le lui imposer de force. Coucher avec une femme, peu de chance que ce soit dangereux, surtout qu'elle savait comment était sa petite reine, non pas qu'elle aimait côtoyer le danger mais pour peu qu'une femme lui fasse un peu de rentre-dedans, elle n'était pas contre. Ciri semblait curieuse de cela, avouant avoir couché avec Adamante. Elle connaissait bien le côté sensuel de la magicienne, on pourrait dire qu'elle le savait que trop bien. Elle a longtemps jalouser cette femme qui a eut son rôle de grande sœur pendant les tendres années de la reine mais c'était du passé pour Luria, elle ne devait pas se montré immature.

« Libre à toi de coucher avec Adamante, je ne surveille pas ses relations à elle. Et je ne fait pas que surveiller ce genre de choses... »

Elle n'aimerait pas qu'on résume son rôle de grande sœur à si peu. Aux yeux du peuple, oui, elle restait son épée mais elle aimait les moments insouciant avec Elena, où elles parlaient de tout, où elle l'aidait dans de basses besogne, où elle la gardait simplement contre elle, ce genre de petits moments court mais où là, elle n'était plus l'épée d'Elena, mais sa grande sœur qui la protégeait. Luria avait un petit côté mielleux avec Elena, quoi de plus normal, même si ce genre d'instant était rare. Ciri semblait vouloir jouer sur ce détail, pour la taquiner ou dieu sait quelle autre raison.

« Ce n'est pas obligatoire mais je dirais que c'est mieux pour elle. On ne parle pas de n'importe qui, je ne voudrais pas qu'elle ait des rumeurs sur le dos qui pourrait la dénigrer. Ce ne sera pas à moi de décider qui partageras un jour sa vie, mais j'aimerais d'abord en parler avec elle quand cela arrivera. »

Non pas que Cirila ai évoqué cette idée ou que Luria le pensait mais quand cela arrivera, cela changera la vie d'Elena et du pays, elle espérait donc avoir son mot à dire, qu'Elena vienne la trouver. Dans un autre monde, peut-être cela aurait-il pu être elle qui, en grandissant ensemble, aurait épouser Elena mais ici, elle ne pouvait fantasmer une telle chose. Elle devait venger les parents d'Elena à sa place, elle était son épée. Mais Luria préférait rebondir sur autre chose, toujours dans le même thème mais en changeait un peu les choses. Après tout avant de descendre ici, l'ambiance aurait pu en venir à ce moment-là...

« Je dirais même que pour avoir mon approbation, il serait préférable que je vois, si tu es dangereuse pour elle, ou non. »

Dangereuse, dans un lit. Oui, cela était possible, même si elle ne pensait pas la sorceuleuse capable de ça envers Elena, c'était son rôle de s'en assurer. Sous la table, son pied venait doucement se frotter à sa jambe tandis qu'elle ne la lâchait pas du regard. Ciri avait beau avoir une balafre sur le visage, cela ne gâchait en rien sa beauté, c'était une belle femme et ce serait l'insulter que de refuser une invitation. Luria et Cirila semblaient similaire sur plusieurs points après tout. Il va falloir voir ça de plus près.

Cirilla s’amusait doucement en voyant la manière dont Luria évoquait sa « petite-sœur ». Il n’y avait pourtant aucun lien sanguin entre Elena et Luria, mais Luria considérait malgré tout Elena comme la jeune femme à protéger. Luria ne cherchait que le bonheur de sa Reine, et voulait éviter les ragots, les dénigrements, et qu’on répande sur elle de fausses informations. Cirilla acquiesça lentement.

« La Reine me fait confiance, Luria. La calomnier n’est pas dans mon intention. »

Malgré tout, Luria souhaitait s’assurer qu’elle n’était pas une menace pour Elena, qu’elle n’était pas « dangereuse ». Cirilla comprit en comprenant le sous-entendu. Elle se rapprocha de Luria.

« Dangereuse… Hmmm… Il serait risqué pour moi d’entreprendre Sa Majesté sans avoir l’approbation de sa garde du corps. »

Elle avait vu de quoi Luria était capable avec une épée. Elle ne maîtrisait pas la magie, mais elle s’en sortait très bien. Cirilla se rapprocha donc d’elle, et caressa alors la joue de Luria. Son corps frôla le sien, et Luria ne la repoussa pas. Elle l’embrassa en l’enlaçant ensuite, et une aura magique les enveloppa…

…Et les téléporta ailleurs. Elles arrivèrent dans une grande chambre, et, vu qu’ils ne faisaient pas nuit, elles étaient assez éloignées d’Ardille. Ciri’ sourit doucement, et se déplaça un peu.

« Je te présente le château où j’ai grandi il y a des années, celui que je considère comme mon foyer éternel.. »

Elle ouvrit une porte-fenêtre donnant sur une terrasse. La chambre se situait au sommet d’un énorme fort perdu dans les montagnes : Kaer Morhen.

« La demeure historique des sorceleurs… C’est dans cette chambre que Triss se rendait, puis Yennefer… Puis moi. »

Cirilla se souvenait encore du jour où Triss était venue. Elle n’avait jamais osé qu’une femme puisse hausser le ton contre ces sorceleurs qu’elle trouvait si puissants, si intimidants. Il y avait Geralt, bien sûr, mais aussi Eskiel, et surtout Lambert. Ils n’avaient pas conscience que Ciri’ commençait à avoir ses règles, et Triss les avait rabroués avec force, puis avait exigé que Cirilla dorme avec elle.

Revenant au moment présent, Cirilla retourna vers Luria, et lui sourit malicieusement.

« Alors, où en étions-nous ? Ah oui, tu voulais t’assurer que je n’étais pas dangereuse, et je t’ai embrassé… Dis-moi, trouves-tu que mes lèvres sont dangereuses ? » demanda-t-elle avec amusement.

Ce n'était pas officiel, mais Luria tenait à ce rôle, c'est celui qu'elle aurait eu dans un monde où les parents Ivory seraient toujours de ce monde. Nöly lui avait confié ce rôle, elle aurait aimé prendre soin d'Elena et la guider au quotidien, jour après jour, mais le monde en a décidé autrement. Désormais, Luria pouvait la protéger, elle et le royaume et se faisait un peu la rempart avant d'accéder à la jeune reine. Officiellement ou non, elle s'autorisait un droit de regard, il était rare qu'elle refuse à Elena de voir tel ou telle personne, mais Elena était la reine, c'était à elle d'accepter ou non son choix. Cirila ne semblait pas bien dangereuse, elles s'étaient aidé cette après-midi et maintenant qu'elle savait ce qu'elle avait fait avec sa « petite soeur », elle voulait voir si elle aurait autorisé cela. En soi, c'était peut-être juste une excuse pour évacuer le stress du combat et mieux faire connaissance, sur de meilleures bases. La belle Ciri qui avait amené Luria dans leur chambre, s'approchait d'elle, caressant sa joue et l'embrassant avant d'user de magie. La sombre chambre éclairé à la bougie devenait lumineuse, comme baignée par le soleil. Elles étaient sur un autre coin du monde, où la nuit n'était pas en train de tomber.

La chambre convenable laissait place à une chambre plus grande et plus luxurieuse en un sens. Ce n'était pas si compliqué, leur chambre avait le nécessaire pour s'y reposer, ni plus, ni moins, ici, il y avait de quoi ajouter un zéro ou deux à la note de la chambre. Cette chambre était celle de Ciri, quand elle y avait grandis, où elle avait étudié. De retour à la conversation de base, cette dernière s'amusait de la possible dangerosité de ses lèvres.

« Tout dépend où tu poses tes lèvres, très chères... Cela peut être une arme redoutable... »

Luria posa ses mains sur les hanches de la sorceuleuse pour l'attirer à elle et lui montrant aussi la dangerosité de ses lèvres. Un baiser plutôt doux, il n'y avait pas besoin de force pour que cela soit redoutable. Cela pouvait en répugner certains de voir cette cicatrice sur la joue de Cirila, mais Luria n'avait rien contre, ses cicatrices à elle n'étaient pas sur le visage, mais elle en avait de nombreuses sur le corps. On ne défendait pas la reine avec une corps digne d'une princesse. L'entraînement de Langley, les batailles, son corps racontaient bien des histoires. Sans être marqué de partout, la plupart de ses marques étaient assez discrètes, mais Ciri aura l'occasion de voir cela de plus près. Rompant le baiser, elle observait la demoiselle dans les yeux, étant un poil plus grande qu'elle, elle la dominait légèrement par la taille.

« Veux-tu que j'aiguise mon art sur ton corps ? »

Oui ou non, dans les deux cas, elles devront retirer ce qui les couvraient pour mieux se montrer « dangereuse » l'une de l’autre. Disant cela, Luria tirait justement sur une petite ficelle dans le dos de la sorceuleuse qui allait bien faire tomber quelque chose ? Le haut ou le bas ?

Cirilla se rapprocha lentement de Luria, tout comme elle. Au fond, les prétextes utiles se trouvaient toujours. Luria savait déjà que Cirilla était fiable, elles avaient après tout combattu ensemble contre les forces de Poséidon lors de l’Olympomachie. Lumen sous les eaux, un spectacle cauchemardesque, apocalyptique… Elena avait toute confiance en Cirilla, mais il est vrai qu’elle et Luria n’avaient jamais pu avoir un véritable moment d’intimité. De fait, depuis que Cirilla aidait la Reine à protéger Lumen des menaces consécutives à l’Olympomachie, Cirilla avait trouvé peu de temps pour se relaxer. Ses nuits étaient courtes, alors elle profitait de chaque instant possible. Autant dire qu’elle comptait profiter de cette guerrière aussi belle que forte. Les deux femmes se rapprochèrent donc, et Luria prit les devants en embrassant la sorceleuse. Elle l’enlaça, et Cirilla soupira, répondant avec envie à son baiser.

« Hummm… »

Elle pouvait sentir la force de Luria, sa puissance dans la manière dont elle l’embrassait, dont elle comprimait son corps contre le sien. Leurs lèvres s’unirent ainsi pendant quelques secondes, la sorceleuse allant se presser contre le corps de sa partenaire. Elle maintint le contact, enroulant ses bras autour de la nuque de Luria, caressant d’une main ses cheveux. Le baiser dura un certain temps, avant que les deux femmes ne le rompent. Cirilla se mordilla les lèvres quand Luria lui demanda si elle était prête à ce qu’elle aiguise son art sur son corps. Les joues de Ciri’ s’empourprèrent même brièvement, et elle s’écarta un peu, rejoignant le bord du lit.

Cirilla s’assit ensuite sur ce dernier, et releva sa main vers Luria, puis lui fit signe de venir.

« Allez, ma belle, viens… Montre-moi de quoi la Capitaine de la Garde royale est capable ! »

Luria avait une mission à accomplir auprès de Cirila, devenir plus forte, du moins dans le domaine des monstres plus ou moins magiques. S'occuper d'un bandit ou d'une troupe avec d'obscurs desseins, elle pouvait gérer, mais ça, c'était une autre paire de manche. Elle l'avait bien vue pendant la catastrophe... Mais ce soir, sauf preuve du contraire, elles auront aucune menace à gérer, sauf celle d'une nuit trop courte à leur goût. Les deux jeunes femmes partageaient un doux baiser, qui devenait plus intense parfois, se faisant sentir dans un petit geste, leur appétit, leur envie, les deux fusionnaient et elles se partageaient cela mutuellement. Allant au bord du lit, la sorceuleuse l'invitait à la rejoindre, qu'elle lui montre ce dont elle était capable. C'était agréable de changer un peu de partenaire. Jamais Luria ne penserait en avoir marre d'Elena, mais une autre personne lui permettrait de revenir vers elle, avec certaines surprises. Puis, la jeune femme était loin d'être laide. Elle avait beau avoir une balafre sur la joue, elle restait belle, et puis Luria aussi avait une belle collection de cicatrices et de balafre plus ou moins marqué sur le corps.

Approchant de Ciri, elle venait l'embrasser, renversant la jeune femme sur le lit, l'écrasant avec son corps. Ses mains, d'abord sur ses épaules, venaient glisser plus bas, venant caresser rapidement sa belle poitrine, passant sur son ventre où elle sentait sous ses doigts ses légers muscles. Cela ne se voyait pas vraiment sur Cirila, mais elle avait de l’entraînement derrière elle. Puis elle arriva enfin plus bas, entre ses cuisses. C'était cette zone qu'elle convoitait. Glissant ses doigts dessus, elle rompait le baiser en l'observant, avec un petit sourire sur le coin des lèvres.

« Hum ? Quelle douce petite chatte, tu as, Cirila... Oui... Tu ne m'en voudras pas si... je délaisse tes lèvres pour t'embrasser... plus bas ? »

Luria glissa doucement, son corps, comme ses lèvres parcourant son corps, déposant moult baisers sur son trajet, arriva plus bas. Étant à genoux sur le sol, ses mains écartaient ses cuisses, elles aussi douces et solides, avant de baiser rapidement ses lèvres intimes, se léchant les babines de cette petite mouille sur ses lèvres.

« Mhh... Laisse-moi te faire jouir avec ma langue. Pour commencer notre petite soirée... »

Sans vouloir se vanter, elle était plutôt douée pour ça, elle aimait toujours commencer comme ça avec Elena, entendre ses petits gémissements, ses petits couinements, c'était aussi adorable qu'excitant. Mais sa petite reine en demandait bien plus, rapidement. En même temps, elle savait à quoi s'attendre ensuite avec elle. Alors quand elles faisaient ménage à trois avec Adamante, elle était servie ! Caressant ses cuisses, sa langue glissait en elle, remuant ici et là, c'était une nouvelle zone pour Luria, mais elle était à l'aise, elle comptait offrir le même traitement à elle qu'à sa petite Elena, autant dire, un traitement royal ! Sa lèvre supérieure passait souvent sur son clitoris, pendant qu'elle essayais d'amener sa langue au plus loin en elle, pas de quoi atteindre le bout, elle n'était pas une lamia non plus. Mais tout ce que sa langue pouvait atteindre, elle allait y répandre sa salive.

« Mmmmh.... »

Elle cessait de remuer la langue parfois, pour mieux user de son nez sur son petit clitoris ou venir le lécher, le mordiller même avec ses lèvres pour voir si elle était spécialement sensible par là ou non ? Allait-elle la faire jouir ou bien la sorceuleuse ne pourra plus attendre ?

De la part d’une femme proche d’Elena, et d’Adamante, Cirilla s’attendait naturellement à ce que Luria soit endurante, et talentueuse. Elle ne fut donc pas surprise de la voir prendre les devants. Cirilla avait elle aussi eu l’occasion de goûter à l’hospitalité de la Reine et de sa magicienne. Adamante l’avait sodomisé, prise en levrette, et elles avaient fait l’amour à trois de façon très intense. Cirilla frémit donc quand Luria partit à l’assaut de son corps. Après s’être embrassées, la guerrière luméenne commença à dévaler son corps. Elle descendit, effleura ses seins, les embrassa, puis continua à descendre. Étalée au milieu du lit, Ciri’ se mit à soupirer. L’une de ses mains fila sous un oreiller, et l’autre empoigna les cheveux de Luria. Elle les serra, tout en la laissant agir. La bouche de sa partenaire fila entre ses cuisses, et elle s’attaqua donc à son bouton d’amour, ce délicieux clitoris qui n’attendait que ça.

« Oooh… Vas-y, ma belle, fais-moi jouir… »

Luria avait indiqué que ce ne serait que le début de leur soirée. Et, sur ce point, Ciri’ était pleinement d’accord ! Elle soupira lentement, et remua sur place, sentant la langue de la femme titiller son bouton d’amour, avant de s’enfoncer en elle. Elle se mordilla encore les lèvres. L’intimité de Cirilla était parfaitement épilée, sa peau douce accueillant la langue de sa partenaire. Cirilla déplaça sa main libre pour malaxer l’un de ses seins, et pinça son téton. Elle accompagnait ainsi son propre plaisir, même si elle délaissa bien vite son sein pour poser cette deuxième main sur la tête de Luria. Ciri’ se tortilla sur place, gémissant tandis que la langue de Luria continuait à glisser en elle.

La Luméenne rajouta ensuite ses doigts, soupirant doucement, tandis que Ciri’ se mit à mouiller joyeusement. La sorceleuse lui offrit son nectar intime, et soupira encore.

« Lu-Luria, ça… Ça v-vient ! »

Et, dans un grand soupir, Cirilla se mit à jouir, serrant ses deux mains sur la tête de Luria en se relâchant !