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Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 16:58
par Serenos Aeslingr
L'Empyrée se bousculait contre son âme, griffant ses protections avec un désir simple, un désir fort et unique; le forcer à s'ouvrir. Et bientôt, il succomba, au moins en partie, et l'Empyrée pénétra son âme, envahissant son esprit et le trainant de force dans le domaine de Slaneesh, au plus profond de son monde, là où même ses plus farouches ennemis ne sauraient entrer sans se perdre complètement.

Serenos n'était pas confus. Il n'était pas terrifié. Il était calme, confortable. Slaneesh l'apaisait, le cajolait, le dorlotait, soufflant doucement contre l'esprit du Roi et allégeant ses blessures mentales. Le maître des supplices et de la douleur était également celui qui savait le mieux les soulager, après tout.

La créature qui prit place sur le Roi n'était pas humaine, ni non-humaine. Elle était, et elle n'était pas, comme tout ce qui habitait le royaume du Chaos primordial. Elle l'attirait à elle, son corps moulé pour lui convenir; ni trop lourde, ni trop légère, ni trop aguicheuse ou trop modeste; elle était, faute de meilleurs termes, l'équilibre poussé à la perfection.

Les lèvres de la créature se posa contre les siennes, et il sentit son âme et celle de la créature se frôler, se caresser délicieusement. Il s'abandonna à ce baiser, ses bras, maintenant souples et indolores, se refermant sur Slaneesh, la gardant contre lui.

Il brisa le baiser, ce qui était en soi une preuve de la fortitude mentale du Roi, alors que son esprit était encore plus embrouillé que s'il avait avalé le plus puissant des aphrodisiaques ou de la dopamine pure.

"Personne ne te manque, Slaneesh," dit le Roi en caressant la joue de la créature. "Ni moi, ni un autre."

Il la renversa contre le lit, lui grimpant dessus, glissant ses mains dans celles de l'engeance chaotique. Il savait qu'il ne bougeait que parce qu'elle le voulait bien. En ce moment, il était son prisonnier. Comme auparavant. Elle lui avait volé quelque chose, la dernière fois. Quelque chose qu'il désirait récupérer.

Le Roi posa les mains sur cette magnifique poitrine et la massa, remarquant au passage la disparition de ses cicatrices; évidemment, dans ce monde de perfection, hormis si tel était son désir, Slaneesh ne saurait tolérer une imperfection, surtout si elle est liée à la guerre, le domaine de Khorne, qu'elle détestait le plus au monde. Pour le moment, il se contentait de la laisser jouer avec lui, avec sa forme et son esprit.

Il se pencha sur Slaneesh et lui posa la question que Slaneesh adorait plus que tout entendre ses lèvres, comme tout narcissique qu'elle était.

"Que désires-tu de moi?"

La question avait plusieurs sens, mais pour Serenos, il s'agissait surtout d'un moyen de gagner du temps.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:00
par Aphrodite
Serenos retourna Slaanesh, qui se mit à soupirer. Quand il avait touché sa joue, il avait pu sentir combien elle était douce. Slaanesh lui sourit ensuite quand Serenos lui demanda ce qu’elle voulait.

« Le désir… C’est quelque chose que tout le monde souhaite, Serenos, toi y compris. »

Elle sourit encore, tandis que le corps de Serenos le trahissait. Il avait une magnifique érection, sa verge tendue caressant les délicieuses cuisses de Slaanesh. Slaanesh était la Perfection incarnée. Le seul fait de le voir suffisait à rendre les hommes fous, et le fait que Serenos puisse lui tenir tête témoignait de son mental… Mais aussi d’autre chose. Et ça, Slaanesh le sentait en étant si proche de lui.

« Je la sens sur toi… La marque d’Aphrodite. Elle te protège… »

Slaanesh sourit alors, et son sourire était la plus belle des choses qu’on puisse voir au monde. Elle l’embrassa alors. Serenos était plus beau que jamais, magnifié par le charme de Slaanesh.

« Tu as ton rôle à jouer dans ce qui va suivre, Serenos… Cela est écrit, et tu vas devoir choisir…. Entre… Aphrodite… Et moi… »

Elle tourna encore, et serra ses jambes autour de sa taille, tandis que sa verge rentrait en elle. Slaanesh se mit à délicieusement soupirer, et ses longs soupirs de plaisir avaient de quoi vous faire jouir. Oh, qu’elle était belle ! Magnifique ! Slaanesh gémit encore, et sourit doucement à Serenos. Slaanesh pencha la tête en arrière. Les murs n’étaient que des amas de tentacules, et ils s’écartèrent lentement, révélant une vision… Celle d’une grande Tour qui s’élevait, avec au sol un champ de roses rouges s’étirant à perte de vue.

« Nous désirons tous la même chose, Serenos… »

L’image évolua encore, et montra… Un fœtus. Un fœtus qui flottait en l’air.

« Ta semence enfantera l’une de nous deux… Moi, ou cette chère Aphrodite. Voilà le choix qui sera soumis à toi, Serenos… Qui choisiras-tu, entre deux Perfections ? »

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:00
par Serenos Aeslingr
Les sensations de Slaanesh étaient une illusion. Une illusion puissante, certes, et probablement suffisante pour faire perdre sa raison à une personne normale, mais Serenos avait bravé des tentations toute sa vie. La tentation du pouvoir. La tentation de la chair. La tentation du savoir. Tout ce que Slaanesh pouvait lui promettre, Serenos l’avait goûté, et Slaanesh savait à quel point il voulait s’y abandonner de nouveau.

Les lèvres de l’entité était anormalement savoureuses, et Serenos s’agrippa à sa raison alors que ce simple contact propageait un désir incandescent dans tout son corps. Sa verge était dure à l’extrême, au point d’en être douloureuse, et cette douleur s’accentua davantage alors que les lèvres intimes de l’esprit chaotique l’enrobèrent, l’inondant de sensations connues, et pourtant intenses à l’extrême. Son cerveau humain ne pouvait qu’à peine tolérer cette excès d’informations.

« Tu as ton rôle à jouer dans ce qui va suivre, Serenos… Cela est écrit, et tu vas devoir choisir…. Entre… Aphrodite… Et moi… »

« Gnn… » Fit le Roi en luttant contre les griffes mentales de Slaanesh

Le Roi sentit ses hanches remuer, lentement, faisant coulisser son membre entre les cuisses de la créature spirituelle. Les mains du souverain de Meisa quittèrent celles de Slaanesh et s’empara de sa poitrine, trouvant sa peau d’une douceur et d’une souplesse impossible. Le visage de Serenos suivit le regard du Prince Sombre, et il se trouva à regarder le mur à la tête du lit. La Tour. Il la voyait.

« Nous désirons tous la même chose, Serenos… »

« Tu ne… sais rien de ce que je veux, Slaanesh… »

Un mensonge, sans l’ombre d’un doute, mais il s’accrocha à ce mensonge comme un noyé à une bouée de sauvetage. Il leva lentement les mains, caressant le buste de l’esprit chaotique, remontant vers ses épaules, alors que la cadence de ses coups de hanches augmentait malgré lui, enflammant ses sens. Le Roi gémit d’extase et de souffrance, resserrant les dents.

« Ta semence enfantera l’une de nous deux… Moi, ou cette chère Aphrodite. Voilà le choix qui sera soumis à toi, Serenos… Qui choisiras-tu, entre deux Perfections ? »

Elle mentait. Il savait qu’elle ne lui laisserait pas le choix. S’il devait choisir Aphrodite, le Prince du Plaisir le tuerait, là, maintenant, plutôt que de prendre la chance qu’Aphrodite aie le dessus sur lui. Il tenta de se concentrer, de s’arracher à son esprit, et enfin, ses mains se refermèrent sur la gorge de Slaanesh, ses « puissants » doigts se contractant sur la gorge de l’esprit divin.
***
Le corps de Serenos se releva lentement, le regard absent. Lentement, il se détourna du Gardien des Secrets, et lentement s’approcha d’Angewomon, et les pierres du temple se fendirent pour laisser passer des formes indistincts d’énergie sombre, se tortillant comme des tentacules. Le gardien n’eut même pas le temps de dire quoi que ce soit qu’un trio émergea de son torse, broyant son cœur des cœurs et le forçant à retourner dans l’Immatériel.

Angewomon sentit alors une des formes lui agripper la jambe, puis une aile, et un bras, alors que le Roi s’approchait d’elle, lentement, inexorablement, son épée dans la main.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:00
par Aphrodite
Le Gardien des Secrets était vaincu, et Angewomon ne tarda pas à utiliser ses sortilèges. Elle coupa sa paume, et jeta de son sang sur el torse du Roi de Meisa. Elle avait déchiré préalablement sa veste pour que le sang tombe directement sur sa peau, et elle usa ensuite de sa magie rose, générant autour de Serenos, sur le sol, un énorme sceau magique en forme d’inmon. Le sceau se mit à luire, et elle déclencha chez le Roi une solide érection, libérant sa verge à l’air libre. Elle laissa son sexe durcir, et usa donc de sa magie, influant sur le Roi, cherchant à l’arracher de l’envoûtement du Gardien.

*Reviens vers nous, mon joli, je ne laisserai pas Slaanesh poser tes sales pattes sur un si joli torse…*

Difficile de dire ce qui fut décisif : la volonté de Serenos, ou le glyphe magique d’Angewomon ? La vérité devait sans doute se trouver entre les deux… Mais toujours est-il que le glyphe finit par s’intensifier, et par provoquer une explosion qui repoussa l’Ange de Lust. Angewomon se rétablit rapidement, et vit que Serenos s’était relevé. Toutefois, la carcasse du Gardien commença alors à s’animer étrangement, parcouru de spasmes nerveux très intenses. Observant cela, Angewomon sentait une magie noire très malsaine émaner des entrailles du Gardien. Elle fronça les sourcils, et le ventre du Gardien s’ouvrit alors brusquement en deux, vomissant ses entrailles au sol, tandis que des tentacules noirâtres émergèrent. Angewomon battit des ailes pour s’échapper, mais un tentacule s’enroula autour de sa cheville, et la jeta au sol. Un autre partit à l’assaut de son cou, et elle se débattit, concentrant un rayon lumineux dans sa main… Mais, quand elle tenta de le lancer, un autre tentacule s’enroula autour de son poignet, et la plaqua au sol, faisant jaillir le trait à côté. Le trait lumineux heurta le mur.

Serenos se positionna face à ce maelström infernal de tentacules.

« Alors, tu préfères cette charmante Aphrodite ? Oh, Serenos, tu me fends le cœur ! Tu devrais pourtant savoir qu’il n’y a pas pire en ce bas monde qu’une femme en colère, hahaha ! »

La voix déformée de Slaanesh résonnait à travers l’amas noirâtre. Les tentacules s’élevaient, tandis qu’une terrible onde de choc s’échappait du corps du Gardien, qui était en train de se transformer en puissance, libérant la terrifiante puissance du Dieu Noir… Quand une voix tonna brusquement :

« ASSEZ ! »

Un bâton heurta le sol, déclenchant une autre onde de choc, lumineuse, qui pulvérisa les tentacules, faisant hurler Slaanesh. Une silhouette venait d’émerger à l’entrée du temple.

« S’en prendre à un sol consacré est indigne !
Maudit soit toi, vieillard acariâtre, je baise ta pute de protégée !
Retournez dans l’ombre ! »

Le magicien s’était rapproché, et, quand les tentacules fondirent sur lui, il pointa son bâton en avant, envoyant un rayon aveuglant, d’un blanc immaculé, qui fit hurler le Dieu Noir, le séparant de son Gardien, et consumant ce dernier. Tandis que la malédiction recouvrant le temple se levait, sous sa robe de magicien émaciée par le temps, l’Omniprêtre de Sylvandell regarda le Roi de Miesa, puis Angewomon, qui reprenait ses esprits.

« Je… Je suis désolé pour mon retard… »

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Serenos Aeslingr
« Alors, tu préfères cette charmante Aphrodite ? Oh, Serenos, tu me fends le cœur ! Tu devrais pourtant savoir qu’il n’y a pas pire en ce bas monde qu’une femme en colère, hahaha ! »

« Ma volonté… est mon arme… ma foi est en moi-même… devant le chaos et l’incertitude, je suis la muraille… qui protège le peuple de la terreur… »

La voix de Serenos se répercutait aussi bien dans le monde physique que dans l’astral, puissante et chargée de magie. Les doigts du Roi se resserraient sur la poignée de son épée, si fort que ses jointures en devinrent blanche et que la peau de ses paumes, tendue à l’extrême, s’écorcha sur le revêtement.

Soudainement, un puissant écho de volonté se propagea dans l’astral et dans le monde physique. Serenos émergea alors complètement de l’astral, regagnant son corps, échappant ainsi aux griffes de Slaneesh, et il sentit son corps défaillir alors que son esprit regagnait enfin sa chair. Il tituba, mais parvint à se tenir sur ses jambes.

Slaneesh était une puissante entité, Serenos n’en avait aucun doute, mais Angewomon était déjà une créature divine insufflée d’une part de la divinité de sa maîtresse. La présence, ou plutôt l’apparition, de l’Omniprêtre et sa proximité avec un avatar divin avait un effet de résonance qui nuisait au lien fragile de Slaneesh au monde matériel.

Serenos leva le regard vers le vieil homme et lorsqu’il lui présenta ses excuses, la colère du Roi explosa.

« Ton retard, vieil homme ? Ton absence, tu veux dire ! Je n’ai que faire de tes excuses ! »

Certains pourraient croire que le Roi de Meisa était dénué de gratitude, mais à ce moment, il ne pensait pas à la logistique qui pourrait justifier l’apparition tardive de l’Omniprêtre. Serenos leva sa lame et l’abaissa brutalement sur l’inmon au sol, fracassant le matériel métaphysique et brisant le sortilège, se libérant de cette érection malvenue, puis il remballa son engin dans le tissu protecteur de son pantalon.

Il rengaina alors son épée et se détourna de l’Omniprêtre pour s’approcher de la créature divine et l’aider à se relever, retirant sa longe cape pour couvrir les formes de la jeune femme, bien qu’il se douta que les serviteurs de la grande déesse de l’amour charnel ne souscrivaient pas aux normes humains de pudeur et de décence. Seulement, maintenant que l’influence perverse de Slaneesh avait été brisé, l’énergie purifiée du temple lui donnait une furieuse envie de se jeter sur l’ange et de lui faire l’amour, là, maintenant, sans égard pour la présence de l’Omniprêtre. La cape agissait simplement à titre de dissuasion.

Il se tourna de nouveau vers l’Omniprêtre.

« Alors, où est-ce que tu t’es encore fourré, Ayseai ? Tu as intérêt à avoir une bonne justification pour que Slaneesh parvienne à s’en prendre à un temple sous ta juridiction et protection. Il doit n’y avoir que trois bordels entre ici et Sylvandell ! »

Ayseai, ou « sage aux vieilles oreilles » dans le jargon Meisaen, était le nom que Serenos attribuait à l’Omniprêtre. Un mélange d’ironie et de révérence, qui saluait la sagesse de l’homme mais également rappelait qu’il appartenait à un âge révolu. Quant à l’attaque ‘trois bordels entre deux positions’, c’était une expression meisaenne, notamment une accusation d’être facilement distrait pendant une situation urgente.

Serenos savait que l’Omniprêtre était l’un des plus puissants hommes de Sylvandell, pas seulement en raison de sa position privilégiée d’Omniprêtre, qui était plus ou moins l’équivalent de la royauté au sein du culte draconique de Sylvandell, mais aussi en raison du lien magique qu’il avait avec les dragons d’or. Un homme de ce calibre, de cette envergure, aurait dû évoquer au Roi de Meisa un soupçon de révérence, mais l’humiliation du Roi, et surtout la facilité déconcertante avec laquelle l’Omniprêtre les avait débarrassés des soldats de Slaneesh, lui faisait oublier toute diplomatie.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Aphrodite
La situation semblait s’être apaisée. Le temple était purgé. Il allait encore falloir de nombreux rites pour le purifier, mais l’influence de Slaanesh ne se faisait plus sentir. L’Omniprêtre était là. Angewomon devait bien admettre qu’il était particulièrement laid. La Déesse avait toutefois affirmé que l’Omniprêtre était un homme respectable, de confiance, ce qui ne l’empêcha pas d’endurer les reproches de Serenos, qui ne comprenait pas comment cette situation avait pu se produire. Silencieux, l’Omniprêtre encaissa les reproches de son interlocuteur, mais ne sembla pas s’en formaliser outre mesure.

« Là où j’étais, je ne suis point autorisé à vous le dire, Majesté, mais sachez que j’ai fait aussi vite que je le pouvais. Si vous voulez en savoir plus, il faudra l’obtenir des lèvres de la Reine. »

L’Omniprêtre n’était pas homme à se laisser marcher dessus. La légende disait qu’il était le plus vieil elfe connu de tout Terra, qu’il avait fait partie des premiers elfes ayant voyagé de Valinor à Terra, un Aen Elle. On l’appelait l’Omniprêtre, car son prénom de naissance s’était perdu dans les limbes du temps. Et l’appeler ainsi, cela lui convenait. L’Omniprêtre se déplaça lentement, examinant la situation.

« Jamais Slaanesh n’aurait osé une attaque directe auparavant…
Depuis la chute des Olympiens, les sanctuaires ne sont plus à l’abri.
Les sanctuaires… Ainsi que les prisons. »

Angewomon comprit que l’Omniprêtre avait dû se trouver près de la Prison Oubliée quand Slaanesh avait attaqué… Un lieu énigmatique situé quelque part à Sylvandell et abritant le terrible dragon noir Alduin. Cela expliquait le temps mis à venir ici, il avait fallu sécuriser la Prison avant de rejoindre le temple d’Aphrodite. Les dégâts étaient considérables.

« Je vais rester ici pour purifier les lieux. Je vous encourage à vous rendre au Château royal, la Couronne a été avertie de votre présence.
Il serait sans doute plus sage que je reste ici.
Je suis d’accord. Il subsiste sûrement encore des monstres et d’autres émanations de Slaanesh. »

Des gardes étaient fins prêts à conduire Serenos jusqu’au Palais Royal de Sylvandell…

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Serenos Aeslingr
« Là où j’étais, je ne suis point autorisé à vous le dire, Majesté, mais sachez que j’ai fait aussi vite que je le pouvais. Si vous voulez en savoir plus, il faudra l’obtenir des lèvres de la Reine. »

"Oh, de cela, vieillard…" gronda à mi-voix le Roi d'un air menaçant. "De cela, crois-moi, je l'obtiendrai, et si la réponse ne me satisfait pas, je ferai pleuvoir sur ta patrie tout mon fiel et ma rage, tu m'entends ? Toi, tes dragons, ta contrée, ton cher Erwan…"

La colère du Roi n'était pas calmée. Loin de là. De plus, les deux êtres vénérant les 'divinités' locales s'étaient engagés dans une conversation, ignorant maintenant sa présence. Dans son esprit, maintenant, il n'avait qu'une envie, et c'était de trouver ce qui les terrifiait le plus, et de le relâcher sur ce qu'ils aimaient le plus, à savoir leurs fidèles.

Heureusement, le Roi parvint à ravaler sa colère. À peine. À peine. Mais suffisamment pour ne pas bondir sur le prêtre et lui faire une présentation sommaire avec le sol. Il tourna sur lui-même et agrippa sa cape, tombée à quelques mètres de là, et il tomba nez à nez avec les gardes Sylvandins.

Il leva le regard vers eux, ses yeux dorés ne manquant pas d'en faire tressaillir plus d'un, les autres évitant sciemment son regard, comme si le croiser était un moyen sûr d'être maudit sur cent générations.

"Nous… nous vous escorterons jusqu'à Sylvandell, sire."

"Non. Vous allez me suivre jusqu'à Sylvandell. Seuls ceux qui sont capable de tenir la cadence me suivront. Les autres, restez derrière, et assurez-vous que le temple ne soit pas désacralisé de nouveau. Et de donner à Drastrigya une sépulture."

"On ne peut pas obéir aux ordres d'un sou—"

Serenos le dévisagea, et il se figea sur place, et détourna le regard, avant d'obtempérer. Ne serait-ce que pour éviter que le Roi ne pète un câble. Il y avait quelque chose d'étrange chez le Roi. Quelque chose en lui enflammait sa passion, son esprit, et il n'aimait pas ça, mais à ce moment-ci, les autres semblaient plus réceptifs à ses commandements.

Il ne savait pas si c'était l'influence de Slaneesh. Pour être franc, il n'en avait que peu à faire. Il devait juste trouver un endroit calme pour se resourcer.

Pour le moment, sa cible était la Reine Alice Korvander, et si sa rage n'était pas calmée, peut-être son mari, l'Elfe Melendil.

(Un peu court, mais je savais pas trop que répondre pour Sylvandell xD)

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Aphrodite
Sylvandell disposait d’un nouveau Palais royal. Il était bien plus grand que l’ancien, et sa construction faisait suite à la décision de la Couronne d’ouvrir de nombreuses mines qui avaient été fermées il y a des années en raison des dangers qui y pesaient. Les mines avaient été sécurisées, et Sylvandell avait donc massivement investi. L’ancien Palais royal était toujours présent, et faisait ridicule par rapport au nouveau. Un palais beaucoup trop petit. Désormais, le nouveau Palais pouvait centraliser la totalité des appareils d’État. Il comprenait aussi un grand jardin central, très vaste, pensé pour permettre le décollage des dragons. Autour du Donjon royal, on pouvait trouver la Volière, abritant les dragons qui venaient s’y reposer, et la Loge de la Commanderie, une tour abritant les quartiers généraux des fameux Commandeurs, ces guerriers d’élite qui se trouvaient au sein de Sylvandell.

Quand Serenos approcha, une certaine agitation régnait à bord du Palais. La nouvelle de l’attaque du temple d’Aphrodite avait fait grand bruit, et les récits des horreurs qui s’y trouvaient avaient dépassé Serenos. Que Slaanesh puisse attaquer un temple d’Aphrodite avec une telle force était effrayant, et cela en disait beaucoup sur l’affaiblissement des Olympiens. Aphrodite n’était pas une Déesse guerrière, les autres Olympiens avaient pour fonction de défendre son temple.

« Ce n’est pas le premier temple religieux qui est profané… Ces attaques affaiblissent les protections divines, et favorisent la prolifération de monstres.
Sans parler de l’inquiétude des sujets… Majesté, il faut faire quelque chose ! »

Un conseil de guerre extraordinaire avait été réuni. Alice le présidait. Son père n’était officiellement plus Roi, et il se trouvait à la capitale impériale en ce moment.

« Quels sont les états de nos troupes, Maréchal Fitgarm ? »

Fronçant les sourcils, le maréchal Fitgarm répondit rapidement en consultant ses parchemins :

« Malheureusement, notre armée a été ébranlée lors du siège de Mijak. Nous… Euh… Notre royaume n’a jamais eu une très grande armée.
Le temple d’Aphrodite a été construit par ma mère, et il est aujourd’hui profané ! Je le ressens comme une déchirure dans mon propre cœur ! Slaanesh n’en restera pas là, c’est une déclaration de guerre. »

La situation politique était trouble à Mijak. L’Empereur Wismerhill était mort, et, s’il était revenu à la vie, la période de régence qui s’était ouverte risquait de déboucher sur une situation de guerre civile. Alice avait récemment accueilli l’Empereur, et les choses s’étaient plutôt bien passées. Cependant, avant d’aider Sylvandell, Wismerhill devait d’abord réinstaurer son autorité.

Des bruits de portes se firent alors entendre. Surprise, Alice leva la tête, et la double porte de la salle du Conseil s’ouvrit en grand, libérant un homme barbu. Les gardes pointèrent immédiatement leurs lances sur le visage de l’homme.

« STOP ! »

Les conversa trions se turent autour de la table du Conseil.

« Qui est ce malappris ?
Repoussez-le ! »

Alice soupira, et enchaîna :

« Messieurs, vous avez devant vous le roi de Meisa, le roi Serenos. Je devais normalement vous accueillir en meilleure situation, mais, comme vous avez pu le constater, la situation est conflictuelle… Les derniers corbeaux disent que le temple ne serait plus entre les mains de Slaanesh, pourriez-vous confirmer cette information ? »

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Serenos Aeslingr
C'est d'un pas pressé que le Roi traversa le palais, se contentant d'ignorer serviteurs et gardes, flanqué d'une poignée de gardes Sylvandins chargés de l'escorter. Le Roi ne les avait pas ménagé de toute la marche, au point que les gardes soufflaient bruyamment dans leurs armures, leurs pieds matraquant le sol au gré de son approche, jusqu'à ce que le Roi atteigne la salle du conseil de guerre et, écartant les gardes qui tentèrent de lui barrer la route, il ouvrit grand la porte.

Les armes pointées sur lui aurait suffit à faire grimper d'un cran la colère qui brûlait au cœur du Roi. Ces petits hommes, ces êtres insignifiants, ces rebuts qui restaient encore et toujours derrière les murs de la capitale, ils osaient le menaçer ? Lui?

Il regarda les hommes devant lui, puis remarqua que la Reine n'avait aucune intention de leur ordonner de baisser leur arme, et ce malgré le fait qu'elle l'avait reconnu.

Alice Korvander.

Il connaissait ce nom. Il connaissait sa réputation. Laurelian n'avait tari de louange à son égard, vantant surtout sa beauté, sa bonté, et bien sûr son appétit sexuel. Mais, contrairement à la description de sa fille, il ne voyait pas l'innocence dans son regard, ni la timidité maladive d'une princesse. Elle se tenait devant lui comme une Reine parmi son peuple, et il semblait que les gardes n'étaient toujours pas au courant du danger dans lequel ils se trouvaient.

Elle lui demanda un rapport.

Visiblement, elle le prenait pour son sous-fifre, ou son serviteur, parce que malgré la situation conflictuelle, il serait impensable de menacer un Roi étranger.

Sa main s'approcha de son arme. Il en avait assez.

Un de ses gardes sylvandins le devança, cependant.

"Baissez vos armes, bande d'idiots ! Baissez-moi ça ! Allez !"

Perturbés, les gardes de la Reine firent quelques pas vers l'arrière, mais sans obéir.

L'homme se plaça devant le Roi et mit un genou en terre, inclinant la tête en direction de sa souveraine, un poing sur le cœur.

"Lieutenant Sangre Aëla, fils ainé du Seigneur Mordrecai Aëla de la maison Aëla, votre Majesté. Pardonnez mon insolence, mais sa Majesté revient de plusieurs jours de marche, nous avons marché longtemps et nos humeurs sont toutes un peu exacerbées."

Il jeta un coup d'œil vers le Roi, comme pour le supplier de se montrer raisonnable.

Serenos le fixa, un moment, puis s'avança.

"Tu m'as posé une question, Reine de Sylvendell," dit le Roi de Meisa avec un ton rocailleux. Le temple d'Aphrodite, ton Haut Esprit de l'Amour Charnel, a été repris. Le Gardien des Secrets de Slaneesh a été tué, et les démons du Grand Ennemi ont été bannis."

Des murmures s'élevèrent dans la pièce, ainsi que des regards chargés de méfiance. Visiblement, les Sylvandins ne croyaient pas à ses paroles, mais se turent lorsque Sangre se porta garant de sa parole. Une autre insulte. Serenos en avait assez, mais sa rage s'était muté en une profonde exaspération. Honnêtement, il n'avait maintenant qu'une envie; les laisser là, et rentrer chez lui. Retrouver Meisa et dormir.

Non.

Pas dormir.

Il voulait faire quelque chose. Quelque chose d'autre. Rentrer en Meisa… et filer droit vers le Quartier des Roses, et trouver un jeune Fils de la Terre, le pousser dans un lit et le baiser. Le baiser, et le faire hurler. En fait, pourquoi attendre? Pourquoi aller où que ce soit? Il pourrait juste tuer les Sylvandins. Oui. Ça ne devrait pas être si compliquer, n'est-ce pas? Avec Ehredna, décapiter Sangre, puis user de la magie pour tuer les autres gardes, puis il n'aurait qu'à mettre les autres membres de l'assembler en pièce, saisir cette petite gueuse blonde et la prendre comme la chienne indocile qu'elle était, et lui remplir les orifices de sa semence royale jusqu'à ce qu'elle soit pleine de son fruit, puis faire de même à son petit elfe de mari, et qu'il les tue tous les deux devant elle, pour la faire sombrer dans le plus délicieux désespoir.

Le Roi se rendit compte qu'il souriait à cette idée, et il porta une main à sa tête, grinçant les dents et chassant encore fois les résidus de l'influence de Slaneesh sur son esprit.

"Mais je doute que ce soit son seul objectif. Le Prince Noir se délecte de la misère et des souffrance les plus intenses. Un simple temple ne lui suffira pas. S'il a dans l'idée d'engendrer une autre engeance sur ce plan, ses cultes auront différentes cibles. Un problème pour Mijak, assurément."

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:01
par Aphrodite
L’assaut du temple d’Aphrodite avait conduit à une session extraordinaire du Conseil Royal. Alice était entourée de dignitaires sylvandins. Il y avait bien sûr des nobles, mais aussi des bourgeois, représentants des guildes marchandes de Sylvandell, comme la Coopérative minière de Sylvandell, ou le Fonds d’aménagement foncier, une guilde chargée de la gestion des forêts de Sylvandell. D’autres personnalités plus atypiques se trouvaient également autour de la table, comme Sire Meryn Tänve, le Commandant Suprême des Dragonniers.

D’emblée, Alice nota le comportement curieux du Roi de Meisa. Débouler au beau milieu d‘une réunion du Conseil Royal était déjà surprenant, mais il semblait aussi particulièrement instable, devant se retenir de ne pas les attaquer. Ses pupilles parfois dilatées témoignaient de sa nervosité. Alice le vit même sourire, et fronça les sourcils. Depuis sa révélation lors de son mariage, depuis cette nuit où la Déesse Aphrodite était venue dans sa chambre, Alice s’était « éveillée » à la magie de sa mère. Et elle était bien placée pour savoir que le sexe n’était pas neutre, que c’était une force fondamentale, d’une puissance rare, capable de renverser n’importe qui… Et Slaanesh la maîtrisait.

La manière dont Serenos se mit à la tutoyer surprit les membres du Conseil Royal, et Alice commença à percevoir une certaine agitation. Son instinct la mettait en garde.

« Vous semblez épuisé, Majesté, intervint alors Alice. Ce combat a dû être éprouvant. Nous disposons de médecins et d’apothicaires, je pense que vous devriez profiter de votre séjour ici pour être examiné par eux. »

Alice savait qu’un affrontement contre les forces de la Ruine n’était jamais innocent. Si Serenos avait croisé un Gardien des Secrets, il était impossible qu’il en soit ressorti indemne. La manière fort peu diplomatique dont il agissait en était au demeurant la confirmation la plus éclatante.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Serenos Aeslingr
« Vous semblez épuisé, Majesté, intervint alors Alice. Ce combat a dû être éprouvant. Nous disposons de médecins et d’apothicaires, je pense que vous devriez profiter de votre séjour ici pour être examiné par eux. »

"Épuisé?"

La voix du Roi, tranchante et imprévisible, résonna dans la vaste salle de pierre, où chaque mot semblait se répercuter à l'infini. Son regard se fixa sur la Reine de Sylvandell avec une intensité obsessionnelle qui glaçait le sang, son aura se déballant très légèrement, mais suffisamment pour causer un mouvement d'air qui fit claquer les tapisseries anciennes qui ornaient les murs austères de la chambre du conseil. Devant la lueur de folie perceptible dans son regard, ses gardes et son conseil s'agitèrent dans une panique silencieuse, comme si un désastre imminent se préparait.

Le Roi fit un seul pas en avant, mais ce mouvement suffisant à raviver l'alarme parmi les conseillers, dont les visages pâlirent davantage. L'instabilité du Roi, évidente dans chaque geste brusque et chaque regard furieux, plongeait l'assemblée dans une angoisse muette, redoutant le moment où la situation dégénérerait irrémédiablement.

Les gardes, sentant la menace croissante, levèrent de nouveau leurs armes, prêts à intervenir. Le son métallique des épées tirées de leurs fourreaux et du cuir des gants sur la hampe des lance s'ajoutèrent à l'atmosphère oppressante de la salle, où l'air semblait s'alourdir de seconde en seconde, comme si, d'un instant à l'autre, quelque chose allait exploser.

Serenos s'immobilisa alors qu'un fer de lance se pressa contre sa gorge, la pupille dilaté de ses yeux ensanglantés fixant la Reine.

"Épuisé."

Il marqua une pause, cessant de bouger et de parler, laissant le mot peser dans la pièce. Ses yeux clignèrent lentement, et deux masses noires, comme des larmes mais épaisses comme le sang, perlèrent sur ses joues, laissant des traînées sombres sur sa peau pâle, avant de se perdre dans les méandres de sa barbe négligée.

Le silence qui s'ensuivit était assourdissant. Chaque membre du conseil retint son souffle, leurs regards fixés sur le Roi avec une anxiété palpable. Entre ceux qui était préparés à affronter un souverain étranger et ceux qui considéraient la fuite, il y avait Sir Meryn Tänve. Le seul qui pourrait tenir tête au Roi même dans son état instable. Les gardes, nerveux, échangèrent des regards inquiets tout en resserrant leur prise sur leurs armes, prêts à réagir au moindre signe de danger.

Lentement, le Roi pencha la tête vers la droite. Ses yeux se fermèrent, et un craquement sinistre résonna dans la salle lorsque sa nuque se détendit. Il répéta le mouvement de l'autre côté, un autre craquement sec se faisant entendre. Ces gestes, aussi simples soient-ils, étaient empreints d'une menace silencieuse, comme un prédateur se préparant à bondir.

"Peut-être. Peut-être."

Il chassa les larmes noires, puis sembla remarquer la couleur anormale sur sa paume, et remonta son regard vers Alice.

"Mais je ne me ferai examiner que par vous, Reine de Sylvandell."

Son ton s'était adoucit. Un peu. Pas de beaucoup, mais assez pour laisser présager qu'il était encore en contrôle.

"Vos guérisseurs ne bénéficient pas de la vigilance de votre Haut Esprit. Je crains que m'examiner ne les expose à des choses qu'ils préféreraient ignorer."

Il n'était pas sot, ou assez fou, pour ne pas suspecter, comme elle, qu'il n'était pas revenu indemne de sa rencontre avec le Gardien des Secrets. Il sentait encore la caresse de Slaneesh sur lui. C'était comme si le Prince Noir de l'Excès était dans la pièce, avec lui, soufflant à sa nuque, murmurant des mots à son oreille. Il était tenté. Très tenté. Il voulait se lâcher. Mais il luttait. Il tenait bon.

"Je peux attendre la fin de votre petite réunion. Si vous préférez que je reste dans la pièce, je peux rester. Autrement… j'aurais besoin d'une escorte, armée de préférence, jusqu'à une chambre digne d'un homme de mon rang."

Il marqua une pause, de nouveau, puis étira un sourire.

"Ou du moins digne de ma perception de mon rang."

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Aphrodite
La situation restait toujours tendue. Tout le monde pouvait le percevoir. Le Roi de Meisa était fatigué, mais il n’y avait pas que ça. Alice commençait à percevoir et à appréhender sa nature semi-divine, et elle pouvait donc sentir la marque de Slaanesh sur Serenos. C’était d’autant plus marquant que, historiquement, Aphrodite et Slaanesh furent des amants. Difficile de dire si leur amour était mort, mais ils étaient depuis tous les deux en guerre, un conflit intense qui existait toujours à ce jour. Alice pouvait le sentir, et la Croix de Sylvandell vibrait aussi, comme pour signaler la puissante magie à l’œuvre. Alice n’était pas de taille à combattre un héraut de Slaanesh, mais la Déesse le pouvait sûrement. Quand Serenos suggéra d’être seul avec la Reine, tout le monde rejeta cette idée… Mais pas Alice.

« C’est d’accord, Majesté Serenos.
Majesté, voyons, vous ne pouvez pas, vous voyez bien qu’il n’est pas dans son état normal !
Majesté, vous prenez un risque… » glissa Meryn.

Meryn Tänve était un redoutable guerrier, assurément. Il était même réputé être le plus puissant guerrier de Sylvandell, ce qui signifiait qu’il porte avec lui l’une des reliques sacrées de Sylvandell, l’épée Draghon. On disait que cette épée avait été portée par Arthur l’Aîné en personne, et qu’elle était rouge en raison du sang de dragon qui la teintait. Une épée qui aurait été forgée dans un volcan, avec le souffle du dragon Batrok, pour combattre les dragons noirs. L’Omniprêtre affirmait avoir détenu cette épée qu’il avait confié à Erwan Korvander. Par la suite, l’épée était donnée au Commandant Suprême de l’ordre des Dragonniers. Alice se releva troutefois, sans vraiment tenir compte des remarques avisées de ses conseillers.

« Mesdames et Messieurs, la séance est ajournée. Roi Serenos, je vous invite à me suivre. »

Elle l’invita à la suivre, et Alice rejoignit rapidement des quartiers réservés à la Couronne et aux hôtes de marque. Averc le nouveau Palais, il y avait des chambres assez spacieuses. Alice se rapprocha d’une épaisse double porte.

« Voici la Suite Impériale. Quand l’Empereur est venu, c’est la chambre qui lui a été attribuée. »

La Suite Impériale comprenait une grande pièce avec un lit, une porte-fenêtre menant sur une grande terrasse, et des pièces accessoires.

« Est-ce que cela convient à une personne de votre stature, Roi Serenos ? » glissa Alice, légèrement sarcastique.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Serenos Aeslingr
"Majesté", dit Meryn, "vous prenez un risque."

Serenos dut réprimer un rire devant l'opposition de Meryn, et une part de lui, certes arrogante, semblait être prête à déterminer lequel d'entre eux était le meilleur combattant. Serenos n'était peut-être pas le meilleur bagarreur de Meisa, ce titre revenant de loin à la Matriarche, mais ses talents d'escrimeur, peaufinés par des années de dur travail et, surtout, de situations de vie ou de mort, étaient encore incontesté parmi son peuple. Grymauch, à la rigueur, parviendrait peut-être à le désarmer, mais dans un combat à mort ? La question ne se posait pas; Serenos demeurait encore le guerrier supérieur.

Une part de lui-même fut très tentée de démontrer son savoir faire, mais les autres continuaient de le garder sous contrôle; sa raison le tiraillait, lui rappelant qu'il n'était pas lui-même, et que le moindre écart pourrait avoir des conséquences dramatiques, pas seulement sur le plan politique, mais également à un niveau beaucoup plus personnel. Qui sait ce que la corruption de Slaanesh, doublée de la Corruption de la Magie en lui, pourrait le pousser à faire?

Il suivit donc la Reine de Sylvandell, sans jeter un regard aux hommes et femmes dans l'assemblée. Derrière la jeune femme, Serenos fut très conscient de la différence entre elle et lui; elle était petite, fine, menue, féminine. Bien que la féminité n'avait rien à voir avec le potentiel guerrier, et les Meisaennes le prouvaient tous les jours, la Reine de Sylvandell transpirait l'ignorance des affaires martiales.

Sa main se tendit, un moment, manquant presque de se perdre dans les cheveux blonds de la jeune femme, mais il la ramena à lui-même quand il remarqua la façon de sa main; raide, crochue comme des serres d'aigle, comme pour l'agripper. Être corrompu par Slaanesh était comme avoir l'incarnation même de l'excès derrière vous, de le sentir vous murmurer des promesses de voluptés inégalées, et la Reine était créée, fabriquée de toute part par la main même de sa mère. Qui pourrait lui convenir davantage ? Qui lui ferait-il plus plaisir de soumettre ? Qui d'autre pourrait lui garantir les excès de plaisir que la chair même de l'incarnation de l'extase humaine ?

Elle lui présenta la chambre. Une demeure accordée à l'Empereur de Mijak. Serenos et celui-ci n'avait rien d'autre que du déplaisir, en grande partie en raison de la rancœur du Roi envers Mijak et des crimes commis contre son sang et sa nation par l'empire, des crimes qui n'ont jamais connu réparation, et de l'autre, pour l'Empereur, le Roi de Meisa était un parvenu d'une autre terre dont il se fichait éperdument, mais qui avait quand même le culot de s'opposer activement à lui.

Le Roi entra dans la chambre, et leva une main pour tracer un petit cercle dans l'air, et l'instant d'après, les odeurs de la pièce changea, comme pour refléter son nouvel occupant, et il se tourna vers la Reine de Sylvandell. Notant son ton sarcastique, le Roi répondit avec un sourire.

Il remarqua immédiatement l'œil curieux des serviteurs qui étaient jetés dans la pièce, et il leva le bras, referma le poing et le ramena à son côté. Comme tiré par des fils invisibles, les portes se refermèrent soudainement et brutalement, raisonnant dans toute la pièce.

Une fois seul à seule, le Roi s'efforça de se montrer plus… détendu. De ravaler sa colère et se montrer plus plaisant.

"Le sarcasme ne vous convient pas, ô Joyau de Sylvandell. Mais pour l'usage que j'ai à faire d'une chambre, elle est largement suffisante."

Il tira une chaise vers le centre de la pièce, et puis s'affaira à retirer sa cape, ses épaulettes, son plastron, sa cotte de maille et sa chemise humide de sueur, et posa le tout sur le dossier de la chaise.

"Je vous prie de pardonner mon humeur," dit-il en prenant place sur le siège, "Mais les apparences sont nécessaires, et je préfère que votre peuple continue de me voir comme une brute épaisse et colérique."

Faisant face à Alice, les marques de Slaanesh étaient devenue d'autant plus visible. Des traces de doigts sur sa peau, violacée, sur son torse et sa gorge, comme si l'entité l'étranglait encore dans son aura. Les veines sous la peau étaient sombres, pulsant douloureusement, et formaient un réseau de racines qui remontaient jusqu'à son cœur. La peau sur son torse, et son dos, s'assombrissait à chaque battement, comme une provocation de l'être mauvais derrière leur origine. Maintenant qu'il ne portait plus son armure, son cœur était audible, battant comme une machine rouillée qui essayait tant bien que mal de travailler malgré le manque d'entretien.

"D'un autre côté," dit-il en posant une main sur son torse, à l'endroit de son cœur, pressant les doigts sur sa peau comme s'il était tenté de l'arracher. "Vous voyez dans un moment de très grande douleur et de patience volatile. J'ai perdu une très bonne subordonnée aujourd'hui, été touché par le Prince de l'Excès et j'ai failli m'en prendre à la personne qui a été le plus efficace dans ce combat, en partie par ma propre arrogance, et de l'autre par le retard de votre vieil elfe. Je me suis toujours considéré au-dessus de la violence sexuelle, votre Majesté, et en ce moment, ce sont des pensées qui me viennent beaucoup trop à mon goût."

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Aphrodite
Sous-vêtements d’Alice :
*
*  *
Alice n’était pas dupe. Elle sentait chez Serenos une force néfaste, sombre. Elle le sentait d’autant plus qu’elle était la fille d’Aphrodite, et que la Déesse avait éveillé ses pouvoirs lors de son mariage avec Melendil. Elle percevait les choses, elle sentait son  trouble, et elle sentait l’insidieuse présence de Slaanesh sur lui, son odeur… Aussi repoussante qu’enivrante. Alice s’était donc isolée pour éviter de lui sauter dessus en pleine séance du conseil. Elle le sentit se déshabiller, et elle-même, qui lui tournait le dos, défit sa robe. Elle la laissa choir au sol, et finit dans une guêpière blanche semi-transparente (cf. images en en-tête de ce post). De sa position, le Roi de Meisa avait une vue agréable sur l’appréciable chute de reins de la Reine, et sur ses délicieuses fesses.

Elle se retourna ensuite devant lui, et, sur son pubis nu, un inmon en forme de cœur s’illuminait déjà. Sur le sol, un pentacle rose se formait également, et les yeux d’Alice avaient viré au rose.

« Vous avez été marqué par Slaanesh, Roi de Meisa. Si vous n’aviez pas exigé que l’on sorte, je vous aurais sans doute sauté dessus au milieu de la salle de trône. J’ai fait un rêve cette nuit, voyez-vous… Un rêve prémonitoire qui m’enjoignait à porter des sous-vêtements aguichants. On aurait pu croire qu’il s’agissait d’accueillir mon époux, mais l’homme qui me baisait, ce n’était pas lui… J’ignorais de qui il s’agissait avant de vous voir. C’était vous. »

De toute évidence, un message envoyé par sa mère. Elle se rapprocha de lui, aussi belle que puissante. Toutes les filles de Lust atteignaient par leur sang le plus haut niveau au sein du culte de la Luxure : celui de Princesse de Luxure. Même Mélinda, malgré tout son talent, restait Prêtresse de Luxure. Un statut naturellement tout à fait honorable, car on disait que les Princesses de Luxure ne pouvaient être que les enfants de Lust. En tout cas, il se dégageait d’Alice une posture sensuelle et puissante, un mélange qui donnait envie de la baiser sauvagement en la vouvoyant à chaque coup de reins.

Elle tendit une main vers Serenos, qui sentit alors sa verge se durcir comme jamais.

« Vous êtes puissant, Roi Serenos, vous pourriez brandir votre épée et combattre mes soldats. J’ignore comment vous en emporteriez avant de succomber, mais vous feriez un carnage. Mais, dès qu’il s’agit de sexe, vous restez un homme. Slaanesh vous a marqué, il vous a corrompu. Il n’y a qu’un seul moyen de lutter contre une possession démoniaque… »

Alice s’était encore rapprochée de lui, jusqu’à lui faire face, et elle posa son pied entre ses cuisses, comme une ultime marque de provocation.

« …Un exorcisme… Qui, en l’espèce, va nécessiter de baiser sauvagement. J’expulserai chaque goutte de Slaanesh en vous avec votre foutre, Roi de Meisa. Car, à vrai dire, l’idée quez vous soyez son héraut me révulse autant qu’elle m’excite. Pouvez-vous concevoir cela ? »

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Serenos Aeslingr
Dire qu'il ne s'attendait pas à ce revirement de situation était sans l'ombre d'un doute l'euphémisme de l'année. En tant que souverain, il n'était pas sans connaître le protocole, mais de voir la jeune femme retirer ses vêtements aussi soudainement, il était sûr qu'il venait d'enfreindre au moins quatre règles protocolaires. Et le pire, c'est que la vue de la jeune Reine, sa peau de jouvencelle exposée à son regard, sans mentionner ses fesses arrondies et objectivement parfaites.

Elle se retourna vers lui, et de sa bouche il entendit ses pensées, des pensées qui les aurait assurément condamnés tous les deux si elles étaient entendues par des oreilles hostiles. Il n'était pas le seul sous une influence étrangère ; apparemment, les marques laissées sur lui par le Prince Noir avait affecté la jeune femme. Elle voulait lui sauter dessus, et selon elle, c'était également la seule façon de se débarrasser de l'influence de Slaanesh. Peut-être était-ce le réflexe naturelle des créatures portant en eux la magie de l'Incarnat Aphrodite, aussi connue sous le nom de Lust; devant un être corrompu par Slaanesh, elles ont l'impératif de soit l'éliminer, ou de le purifier.

"Car, à vrai dire, l’idée que vous soyez son héraut me révulse autant qu’elle m’excite. Pouvez-vous concevoir cela ? "

Elle était près de lui. Beaucoup trop près. Toujours assis sur sa chaise, elle posa son pied dans l'interstice entre ses jambes, le toisant de sa petite forme.

Il ne comptait rien dire, rien du tout, et pourtant, ses lèvres formèrent des mots.

"Je peux le concevoir," dit-il. "Et je compte sur vous pour tenir le coup, Reine de Sylvandell."

Ce n'était pas de la provocation, mais un avertissement, parce que le Roi de Meisa avait conscience du risque qu'encourait la princesse de la luxure pour lui venir en aide. Ce n'était pas qu'une question de baiser. C'était un rituel. Un rituel laborieux et qui pouvait prendre beaucoup de temps, dépendant de la force de cette "possession", ou cette "corruption", plus précisément.

Le Roi posa une main sur la jambe offerte, et souleva délicatement le pied d'Alice, avant de poser un baiser sur le dos de celui-ci.

"Je vous présente mes excuses, votre Majesté, ainsi que ma gratitude."

Une fois cette marque de reconnaissance complétée, le Roi se redressa, puis posa les mains sur les hanches d'Alice. Ses mains calleuses caressèrent celle-ci, puis remonta jusqu'à ses fesses, qu'il saisit fermement, la rapprochant de lui, son buste pratiquement nu se retrouvant pressé contre le corps chaud et abominablement scarifié du Roi de Meisa.

Il posa un baiser sur sa nuque, puis un autre. Et encore un autre. Puis un sucon. Un autre. Une morsure, un coup de langue, et une autre morsure.

Ses mains se raffermirent encore plus sur les fesses d'Alice.

Son cœur battait plus fermement. Ses veines et vaisseaux sanguins devenaient brûlants comme de la lave dans sous sa peau, et le contact avec la fille de l'Incarnat Aphrodite, sa peau contre la sienne, enflamma ses sens, presque littéralement. Quoi que soit l'effet de Slaanesh sur lui, il ne comptait pas le laisser réussir ce rituel dans le calme et le confort.

Une main de Serenos quitta la fesse d'Alice pour saisir son délicat minois par la mâchoire, et le Roi corrompu de Slaanesh l'embrassa, un baiser passionné… non. Un baiser lascif, rempli de désir, de chair, certes, mais également de domination. Serenos n'avait jamais embrassé une femme ainsi, parce que Serenos n'était pas un être avide, mais à ce moment-ci, une idée naissait en lui; il voulait que la princesse se plie. Qu'elle se brise. Qu'elle accepte le présent qu'il lui offrait.

C'était une envie étrange. Aliène.

Dangereuse.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:02
par Aphrodite
Ils étaient au bord du chaos. Serenos avait permis de purger le temple d’Aphrodite, mais il s’était lui-même infecté à ce jeu. Alice se devait donc d’agir. Elle n’avait pas verrouillé la porte pour rien. Elle savait à quoi s’attendre, elle sentait un désir qui explosait chez le Roi de Meisa, un désir fort, intense, volcanique. Elle se rapprocha de lui, et elle laissa l’homme la palper. Il louchait sur ses formes, palpait ses fesses, et ils s’embrassèrent. Alice goûta à ses lèvres. Fortes. Puissantes. Elle sentait sa force, son désir, mais aussi… Autre chose. Plus profond. Elle ferma les yeux, et, quand elle les rouvrit, ils s’illuminèrent de rose. Alice sentit une force nouvelle l’envahir, et repoussa Serenos. Il tomba au sol, et constata qu’il était nu. Il put aussi voir qu’un pentacle magique rose avait recouvert le sol. Mais, surtout, il put voir que les murs et le plafond avaient disparu, remplacés par une vision… Tout à fait différente.

Autour d’eux, d’énormes tentacules remuaient lentement, formant comme de sombres remparts. Le ciel était rosâtre, avec des étoiles qui brillaient dans la nuit, et une énorme lune rose. Alice se déplaça lentement au-dessus de Serenos, le corps recouvert d’étranges arabesques qui luisaient sur place, prenant là aussi une teinte rose vive. La scène en devenait presque aveuglante. Alice tendit alors sa main vers le corps de Serenos, qui sentit une force profonde remonter dans ses entrailles. Était-ce réel ? Un rêve commun ? Une hallucination ? Peut-être était-ce tout cela à voix, mais, en voyant cette lune, Serenos pouvait instinctivement sentir où il était, et percevoir un nom, qui sonnait à ses oreilles comme quelque chose d’ancien, d’ésotérique, de sensuel, infiniment dangereux et exquis…

Lusst’ghaa.

Le long de ces murs chitineux, on pouvait parfois discerner des corps grouillants, des soupirs d’extase.  Alice posa sa main sur la verge de Serenos, et elle s’empala dessus. Elle soupira, et se pencha vers lui. Quand elle sourit, Serenos put voir que la langue de la Reine avait mué, devenant plus reptilienne. Elle lécha le creux du cou de Serenos, qui sentit également son corps évoluer… Sa barbe rapetissait, et ses formes devenaient plus fines, plus courbes, plus… Féminines.

« Plus de faux-semblants, Majesté… Dans un rapport sexuel, c’est là que tout s’effondre, non ? Slaanesh a senti quelque chose en vous, Majesté… Une noirceur… Exprimez-là en me baisant ! »

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:03
par Serenos Aeslingr
Le changement d'environnement alarma le Roi un instant, alors que son instinct de survie le forçait à lutter contre la bête et son influence. Malgré la petite forme d'Alice, et la force naturelle de Serenos, ce dernier s'éleva presque du sol pour basculer sur le dos, ses vêtements ayant disparu par la même occasion. Le Roi n'avait pas nécessairement besoin d'explication ; l'aura entière de cet endroit transpirait l'énergie de l'Incarnat Aphrodite, ou plus exactement de son aspect charnel; Lust.

C'était sans nul doute dû au rituel. Il était dans le plan personnel de la créature. Il ne tarda pas à se retrouver sous Alice, qui lui grimpa dessus comme son étalon personnel pour s'empaler sur sa verge. Il sentait quelque chose d'étrange se manifester, comme si être en elle était sa juste place, et que la posséder, entièrement, était son devoir. La langue de la Reine caressa sa nuque, et comme en réaction aux désirs de la jeune femme, le corps de Serenos commençait à changer. Il grogna, luttant contre ce changement, et parvint à le stabiliser. À peine.

Il agrippa Alice par la gorge, et la renversa sur le sol mouvant, la toisant de son corps hybridisé par son influence. Une voix, ni féminine ou masculine, s'éleva.

"Il n'y a qu'un seul maître de ce corps, Incarnat", grogna la chose que Serenos devenait, s'adressant autant à Aphrodite elle-même qu'à la fille qu'elle avait produit. "Et ce maître, c'est moi !"

Et en réponse à son offense, le Roi resserra sa prise sur la gorge de la princesse, et se pencha de nouveau pour saisir cette bouche à la langue étirée, et tout en la privant d'air, l'embrassa fougueusement, avant de lui agripper les jambes et les relever jusqu'à ses épaules, et de la prendre brutalement contre le sol, sa queue s'enfonçant en elle en un coup. Malgré la disparition de sa barbe et son visage féminin, il ne perdait rien de sa vigueur. Les coups de butoir de Serenos était brutaux, implacables, presque cruels. Comme elle l'avait dit; Slaneesh avait senti quelque chose en Serenos, et c'était son désir de ruiner. Son désir de détruire, de souiller en retour ce monde qui l'avait ainsi torturé. Et Alice, elle, était l'entière opposé. Parfaite, immaculée, s'adonnant joyeusement aux plus délicieuses décadences de ce monde. La chose en lui voulait briser cette perfection.

Ce n'était pas la première fois qu'il était dans un endroit pareil. Lusst'ghaa ressemblait énormément au plan personnel de Slaanesh, et le dieu des excès l'avait suffisamment torturé dans son subconscient, profitant des vaines tentatives de Serenos d'échapper aux griffes de la réalité, pour que Serenos apprenne comment fonctionnait cette dimension ; comme les rêves, comme la magie.

Le sol se déforma sous la princesse de la luxure, et lentement, elle fut soulevée de terre par les tentacules qui constituaient le sol, et le Roi se retrouva debout devant elle, la verge royale s'extirpant lentement de son intimité.

La forme du Roi changea encore, comme en raison de son instant de déconcentration, et il sentit quelque chose changer encore sur son apparence. Sa barbe avait maintenant complètement disparu. Ses cheveux étaient plus longs et soyeux. Les poils qui parsemaient son corps étaient tombé au sol, comme détaché à la racine. Il n'avait pas complètement le corps d'une femme, mais il en avait assurément la peau, maintenant. Mais il était toujours aussi grand, et toujours aussi bâti.

Il agrippa le visage de la princesse, puis passa lentement vers l'arrière, tirant sur son cou, alors que les tentacules réajustaient sa position, la suspendant par la hanche au dessus du sol. Tout ce qui empêchait la tête de la reine de tomber vers le sol, c'était la main de Serenos qui la tenait en place.

La verge du Roi se posa alors contre le visage de la princesse de la luxure, ses burnes lisses contre son nez, la base pressée contre ses lèvres.

"Ouvrez grand, Alice," dit le Roi en glissant un ongle noir et long comme une griffe sur la gorge de la princesse, et la faisant descendre lentement jusqu'à la naissance de ses seins. "Et communions ensemble avec votre Incarnat."

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 09 nov. 2024 17:03
par Aphrodite
Que Lusst’ghaa et le Palais des Plaisirs de Slaanesh se ressemblent n’avait en soi rien surprenant : ils se situaient tous les deux dans le même plan astral, le « Royaume du Chaos », comme certains l’appelaient, ou encore le « Warp ». Le monde entre les mondes, un mot-valise désignant une dimension aussi complexe que simple, et aussi perceptible qu’insaisissable. Le Palais des Plaisirs était un lieu de Lusst’ghaa, qui, s’il fallait comparer cette dimension à une planète, en serait une région, ou un pays. Le décor évoluait autour d’eux, tandis qu’Alice s’absorbait pleinement. Le sexe était une force primaire, une énergie puissante, faiseuse de vies, commune à toutes les espèces vivantes. L’énergie qui s’en dégageait était la matrice composant ce royaume. Alice sentit des tentacules la saisir, l’éloignant de Serenos, dont le corps oscillait encore. Musclé, une grosse verge, mais avec une grosse poitrine et un visage féminin, le tout doté de longs cheveux noirs.

Alice se laissa faire, et goba la puissante verge du Roi… Ou de la Reine… de Meisa. Serenos soupira. Elle aussi. La griffe caressant son sein laissa s’écouler une ligne de sein, et le décor évolua encore. On put sentir d’intenses vibrations, et, quand la verge de Serenos s’enfonçait dans la bouche de la jeune femme, les vibrations s’accentuaient encore.

« Ton Incarnat ? »

La voix émanait des environs. C’était la voix d’Alice, mais elle avait la verge de l’homme dans sa bouche. Son amant n’était toutefois pas au bout de ses surprises. Un ciel étoilé se forma au-dessus de leurs têtes, tandis qu’ils étaient désormais sur une sorte de plateforme chitineuse surplombant un vide sans fin. Il y avait des étoiles partout, comme s’ils étaient dans une sorte de curieux espace lumineux. Des échos lumineux apparaissaient en effet. Toutefois, chacune de ces étoiles ne représentait pas un astre, mais une âme. En la fixant bien, on pouvait voir l’étoile grossir, formant alors une sorte de miroir fragmenté montrant d’autres personnes, en train d’avoir des relations sexuelles. Là, un jeune homme découvrait le sexe pour la première fois en couchant avec son amie dans sa chambre… Ici, une scène orgasmique… Si le Warp devait avoir un centre névralgique, alors il serait ici, devant ce puits abyssal, ce puits d’où toute chose semblait émaner.

Alice ne les avait pas emmenés ici sans raison. Le tentacule qui la retenait était parti, et elle était à genoux devant Serenos, palpant ses fesses. Des étoiles virevoltèrent autour d’eux, comme des feux follets brillant dans la nuit. L’un s’étira alors, et une autre Alice apparut alors. Elle se lova dans le dos de Serenos, qui put sentir son souffle fort, le contact d’une tenue en latex, et d’une solide verge qui déformait un pagne en latex. Des mains recouvertes d’un magnifique latex noir aux bords violets palpèrent ses généreux seins.

« Voilà ce que j’appelle un bel amant… Tu m’as l’air moins docile que Theorem, toi ! Pour une fois que mon double ne me dérange pas pour rien…
Hmmm… »

D’autres étoiles flottaient autour d’eux, deux autres. Sur l’une, on pouvait voir Alice en tenue de lycéenne, sur Terre, participant à un cours au lycée Jinmu. Sur l’autre, elle était à Mijak, dans la capitale impériale, en compagnie des enfants qu’elle avait avec l’Empereur. Celle dans le dos de Serenos, qui enfonçait lentement sa puissante verge dans son cul tout en malaxant ses seins, était celle du Rustworld, d’Infernis, proche d’Ishtar Naviento. Plusieurs Convergentes, des variantes dimensionnelles unies par une sorte d’esprit commun, la Alice-Déesse qui avait constitué ses propres Avatars.

« Celle-là a une odeur quoi me rappelle celle de ma Maîtresse… Mais en plus fort. Tu as couché avec Slaanesh, toi, ma jolie… Hummm… Comment ça se fait que tu n’aies pas de tentacules dans le cul, alors ? » soupira la Alice-Infernis.

Re: A Child of Prophecy [Aphrodite]

Posté : 17 nov. 2024 07:19
par Serenos Aeslingr
L’invasion de son esprit par le Warp n’était pas quelque chose que Serenos pouvait empêcher, et pour un homme qui luttait constamment pour conserver son contrôle de lui-même, et qui donc avait fermement entrainé son esprit à résister aux influences extérieures, ce n’était pas rien. Mais ce que Slaneesh lui avait fait, cette faille que l’Assoiffée avait ouvert en lui, laissait entrer les énergies empyréennes de la même façon que l’eau se déversait dans le drain d’une baignoire.

La chose que Serenos était, une fusion presque parfaite de l’homme et de la femme, une fusion de l’anima à l’animus, à un point tel que malgré lui, il en oubliait de s’outrer de ce changement. Même alors que la seconde Alice se glissa derrière lui, soufflait délicieusement dans sa nuque, enflamment ses sens alors qu’elle s’emparait de sa poitrine, il n’eut même pas un mouvement de recul, ou de rejet, deux sentiments qu’il aurait pourtant ressenti très vivement à se savoir sous l’emprise d’une autre.

Les seins du Roi se soulevèrent, les doigts couverts de latex de la princesse d’outremonde taquinant ses tétons érigés, aussi durs et sensible que la verge qui, présentement, occupait la gorge de la première.

Elle mentionna Theorem, et l’espace d’un moment, le visage tordu de plaisir de l’espion d’Inferis lui vint en tête, ainsi que la délicieuse sensation de l’étau de son fondement serré sur sa verge alors qu’il le prenait furieusement contre le lavabo dans ses quartiers privés. Ses suppliques, ses mots doux, ses provocations et sa décadente soumission, tout lui revint en mémoire.

En mémoire ?

Non.

Avait-il seulement déjà vu Theorem autrement que comme un soldat, comme une belle jeune créature, certes, mais un combattant ?

Le Warp s’abreuvait des multiples réalités, du passé, du présent et du futur, et dans cet entremonde, dans Lusst’ghaa. Et peut-être qu’une autre version de lui-même avait agit sur ses premières impressions et s’était empressé de faire de cette jolie hyène sa petite chose.

L’Alice-Inferis l’arracha à sa confusion en se pressant contre lui, le poussant à s’incliner un peu. Il dût donc prendre appui sur la tête et l’épaule de la première Alice, enfonçant davantage son sexe viril dans sa gorge experte, alors que la verge de la seconde, puissante, lustrée d’une généreuse couche de lubrifiant, s’enfonçait dans l’orifice anal du Roi.

Elle ne perdit pas une seconde, et elle lui demanda alors comment l’influence de Slaanesh ne l’avait pas possédé avant.

En réponse, Serenos repoussa la première Alice, avec la désinvolture de la cruauté, la faisant tomber sur le sol mou, avant de tourner la tête vers la seconde, et s’emparer de sa mâchoire de ses doigts longs, féminins, noircis par une quelconque substance, et il glissa sa langue contre sa bouche, avant de la repousser à son tour, sans la faire tomber.

– Parce que je suis le seul maître de ce corps, et que Slaanesh le sait.

Il l’agrippa alors par les bras et la fit tomber à son tour, devant sa double, sur le dos, et le Roi la regarda un moment, de toute sa hauteur, avant de s’approcher, et il se mit à genoux au-dessus d’elle. Les deux mains royales grimpèrent sur le corps de l’outremondienne, passant sur le latex, puis ses seins, remontant jusqu’à sa gorge, autour de laquelle les doigts du Roi se nouèrent, alors qu’il s’abaissait de nouveau sur elle et s’empala de lui-même sur sa queue.

Il leva alors les yeux vers la première Alice et son regard brilla, alors qu’il se pencha, lentement, tout en remuant sur la queue de son double, et qu’il venait glisser une langue dans sa bouche, puis dans sa gorge, comme si l’organe avait triplé de longueur.

Il releva ensuite la tête et, agrippant la femme couverte de latex par les cheveux, roula sur le dos, la faisant passer sur le dessus, enroulant ses jambes musclées autour de ses hanches, et regarda celle, laissée en reste, et l’invita à goûter aux caresses de sa langue, si le cœur lui en disait.