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Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 29 mars 2025 19:13
par Maurice Malné
Jamais Maurice Malné n’avait exsuder autant la confiance que dans cette chambre froide infernale.

« Ce que je trafique ici ? Au lieu de vous faire un beau discours, je vais vous faire une démonstration. »

Malgré la présence de l’arme à feu braquée sur lui, Maurice Malné s’approcha de la bête qui le dominait de son physique.

« Démone, accroupis-toi. »

Le ton était égal à un coup de fouet. La démone en question siffla comme une chatte en colère. Les muscles se tendirent sur sa peau qui révélait des repas inégaux. Et pourtant, le « petit » homme se fit obéir. La démone s’accroupit en faisant sonner ces chaînes qui la retenaient. Des chaînes solidement fixées au mur. Sur ces murs, d’ailleurs, il y avait de nombreuses traces de griffes. Autant de tentatives de se soustraire à la régence de Malné… Sans succès…

« Et écarte les cuisses. »

Un nouveau coup de fouet dans l’air. La démone écarta les cuisses comme demandé et fixa son regard égal à la putréfaction de soufre dans celui d’Arthur Duroy. Il y avait une malaisance. Si ces orbites avaient été douées de pouvoir, son crâne serait alors nanti d’un orifice fumant derrière sa tête…

« Touche-toi, maintenant. Mouille. Parce que ce gentleman adore les femelles. Donc prépare-toi à t’ouvrir grand pour qu’il te nique comme il en a envie. »

Avec un grand rictus, Maurice Malné observa posément Arthur Duroy. Puis il ajouta :

« Et je passerai après lui, de bien entendu. »

Si le Diable se dissimulait parmi les badauds, le costume de « Maurice Malné » était impeccable dans le rôle. L’homme était-il vraiment humain ? N’y avait-il pas plus de démon en lui que d’être humain ? Et pourtant, il n’avait rien fait. Seulement des mots depuis le début. Une senteur… Une attitude…

Son ton descendit d’un seul coup. Un froid glacial…

« Tu f’rais mieux de baisser ton pétoire, Duroy. Si tu continues, je peux t’assurer qu’il va t’arriver des bricoles. »

Y avait-il quelqu’un d’autre dans la pièce ?...

« Ma progéniture veille sur moi. J’lai éduqué de sorte à ce qu’il soit les soldats rêvés… »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 31 mars 2025 00:56
par Arthur Duroy
*Ai-je été drogué ? La boisson, peut-être ? Non, non, j’aurai des torpeurs si c’était le cas, des maux de tête… Et puis, j’aurai senti la drogue…*

Ce monstre était bien réel, et Maurice lui proposait de… De forniquer avec ce truc ? Arthur restait un homme rationnel. La magie existait au Tekworld, mais ces anciennes races avaient disparu depuis la Guerre de Cristal. Il ne s’attendait pas à en voir une ici ! Arthur ne se sentait pas bien, et perdait de sa superbe. Il n’était même pas sûr que sa pétoire blesserait cette créature.

Maurice proposa qu’il couche avec ce monstre, et Arthur la vit se mettre sur le dos, écartant les cuisses, révélant bien, au milieu de ses cuisses, un vagin rosâtre. Maurice l’avertit ensuite d’abaisser son arme, ou il aurait des ennuis avec sa « progéniture ».

« Vous… Vous avez couché avec cette chose ?! »

Second choc ! Arthur n’avait même pas tilté sur le fait que les enfants de Maurice pouvaient veiller sur eux. Arthur avait des vertiges, et sortit un mouchoir pour le mettre devant son visage, et soupira lentement.

« Je me demande si votre place est dans un restaurant, ou dans un hôpital psychiatrique, Malné. Vous ne pouvez tout de même pas croire que je vais m’approcher à moins de cinq mètres de ce monstre ? Elle pourrait me tuer ! Je ne suis même pas sûr que mes balles percent sa cuirasse… »

Arthur se recula contre la porte.

« Et… Vous avez eu des enfants avec elle ? C’est une plaisanterie, vous ne pouvez être sérieux… »

Il était clairement sous le choc. Celle-là, Arthur ne l’avait pas vu venir, et il ne savait pas comment réagir ! Son instinct de survie lui disait juste de partir d’ici, et d’abattre Maurice s’il tentait de le retenir… Mais, d’un autre côté, Maurice était le seul qui parvenait à calmer cette chose. S’il l’abattait, ce monstre le mettrait en pièces…

*C’est une blague, un canular, cela ne peut pas être vrai !*

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 07 avr. 2025 07:00
par Maurice Malné
"Ah ah ah ! Elle est où ta superbe Belle-gueule ?"

Maurice s'approcha de la démone aux cuisses écartées. Il y fourra ses gros doigts sans douceur. Sans même lui cracher dessus pour la lubrifier.

"Et pour répondre à tes questions, bien sûr que j'ai baisé cette chatte. Et correction. Je n'ai pas eu d'enfant avec elle. J'ai utilisé cette catin pour qu'elle me donne ma progéniture."

Les deux doigts qui étaient venus violer le démon devinrent trois puis quatre. Il y alla de mouvement brusque. Le démon hissa comme un chat. Elle n'était pas d'accord avec ce traitement. Ses yeux étaient chargés d'une lourde haine pour le démoniste. Le pire ? L'esprit n'était pas toujours en adéquation avec le corps. Et le corps démoniaque appréciait cet "amour" que son "male" lui offrait.

"Hey, tu sais quoi, Belle-gueule ? Tu devrais lui tirer dedans. Tu verrais alors si tu as une chance de la vaincre. Après, il faut que tu saches qu'elle a un truc avec la violence. Entre son monde infernal et la façon que je la traite, elle n'a pas eu d'autre choix que de prendre du plaisir dans la douleur d'toute façon."

Des bruits de petits pas cpururent dans le couloir froid. Quelqu'un venait. Une âme innocente qui allait découvrir ce qui se dissimulait derrière la lourde porte de fer !? Il fallait la protéger ! Il fallait...non. Peu importe qui provoquait ce bruit de course, ca ne pouvait pas être une bonne nouvelle. En fait, en regardant Maurice Malné et le colosse se faisant doigter d'une façon impudique, il n'y avait qu'une solution : c'était une progéniture de ce damné couple...

Une enfant d'environ huit ans ? Une petite fille. Elle avait cette tête dattardee. Ce devait être normal en étant le fruit d'un humain et d'un démon... Un déficit intellectuel. Presque de quoi à être empathique pour elle ? Surtout qu'elle tenait la main à son ami imaginaire. Elle lui parlait. Lui disait que Monsieur Malné avait un nouvel ami. Il n'y avait pas de "papa" dans cette petite bouche.

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 14 avr. 2025 01:21
par Arthur Duroy
Il nageait en plein délire ! Un vrai cauchemar ! Cet homme était encore plus dingue que ce qu’Arthur pensait. Il se moquait de lui en fourrant ses doigts dans le corps de ce monstre… Est-ce que c’était vraiment une chatte ? Est-ce qu’elle était vraiment de sexe féminin ? Arthur n’aurait su dire. L’état de sidération en lui commençait néanmoins à s’estomper, et les parties plus rationnelles de son cerveau se mettaient en place. Maurice avait-il récupéré ce monstre à la guerre ? Dans les tranchées, il circulait quantité d’histoires, de rumeurs… Arthur se rappelait des rumeurs concernant un bunker entier qui aurait été massacré par un monstre. Une histoire selon laquelle les membres de ce bunker avaient cherché à creuser un tunnel, et avaient atteint d’antiques galeries souterraines abritant un monstre. Maurice s’amusait joyeusement de la situation, et l’invita même à tirer sur cette démone.

*Sois rationnel, Arthur… Si Maurice voulait te tuer, il l’aurait déjà fait… Au lieu de ça, il se moque de moi.*

Arthur réfléchissait donc. Des bruits de pas résonnèrent derrière eux. La porte s’ouvrit, et Arthur vit une fillette blonde entrer. Il cligna des yeux devant le regard fermé de cette jeune fille, et sentit son mal-être revenir. Elle parlait seule, tenant la main à quelqu’un qui n’était pas là. Elle définit Arthur comme étant le « nouvel ami » de Monsieur Malné.

« C’est… C’est quoi ce délire ? Qui es-tu, toi ?! »

Arthur disposait toujours de son arme, mais il ne se voyait pas menacer une petite-fille. Celle-ci fit remarquer que le nouvel ami de Monsieur Malné semblait nerveux, et lui demanda s’il comptait faire l’amour avec sa conceptrice. Arthur déglutit encore, commençant à se dire qu’il en savait trop pour partir. Il regarda alors Maurice, puis le visage hideux de la démone. Son arme lui semblait à ce stade totalement inutile, et, en son for intérieur, il se disait que, si cette gamine était là, il ne risquait pas d’être dévoré… Peut-être. Arthur soupira longuement, tout en se demandant aussi si son parfum ferait effet sur la démone pour le cas où elle tenterait de le tuer. Le parfum avait été conçu pour des humaines, mais, en théorie, cela marchait sur n’importe quelle femme… En théorie, du moins. Arthur ne l’avait jamais essayé sur des démons.

Il rangea son arme dans son holster, et se plaça derrière la fillette.

« Okay, Maurice, vous m’avez surpris, je dois bien vous l’admettre… Qui est cette… Créature ? Vous l’avez récupéré à la guerre ? Vous la nourrissez comment ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 18 avr. 2025 19:19
par Maurice Malné
Le rictus de Maurice Malné commença à s’élargir en voyant qu’Arthur Duroy rangeait son arme, comprenant l’inutilité de celle-là.

Berthe : « Le nouveau monsieur veut jouer avec Berthe et Sept ? Quoi ? Qu’est-ce que tu dis, Sept ? »

La petite fille qui semblait avoir une bosse au niveau du front et des yeux souhaitant sortir de leurs orbites… Cette petite fille qui souffrait d’un déficit dans son patrimoine génétique avait tourné la tête vers son « ami imaginaire » à qui elle tenait la main. Elle hocha la tête comme si on lui répondait.

Quant au rictus de Maurice Malné, il s’élargit encore en voyant son invité se placer à l’abri derrière « l’innocence ». Il le croyait « humain », c’était « mignon »…

« J’crois que c’est la première fois que tu m’appelle par mon prénom. Comme quoi, les femelles ont toujours une utilité, hein ? Elle t’aura permis de te débarrasser de tes belles manières de société qui essaie de péter sans se faire remarquer. »

Sept : « (…) »

Il y avait eu quelque chose ! A côté de la petite Berthe. Comme un soupir. Comme un vent froid. Comme des mots inintelligibles… Mais… il n’y avait rien, n’est-ce pas ? Seulement un ami imaginaire. Pas…pas quoi ? Quel pouvait être l’autre explication ?...

« Pas « qui », Malné mais « quoi ». Ce démon n’est pas un être vivant. C’est une chose que j’utilise. Et si votre question était de connaître son nom, elle n’en a pas. Enfin, elle en possède un. Mais les démons ont un lien très fort avec leur prénom. Et vous le donner serait vous donner la possibilité d’avoir sa laisse dans votre main. »

Il délaissa alors sa femelle démon pour se rapprocher et se retrouver au milieu de tout le monde. S’il prenait toujours plaisir à avoir le contrôle de la situation et à jouer avec les limites d’Arthur Duroy : la malice avait laissé place à une colère telle une marée indéfinissable et invisible en pleine nuit noire.

« Et il est hors de question que je vous cède quoi que ce soit. Surtout pas mon démon. »

Berthe : « Est-ce que le nouveau monsieur va me donner des petits frères et des petites sœurs ? »

Sept : « (…) »

Berthe : « Ah. D’accord. »

« Le « monsieur » ne peut pas te donner de petit frère, Berthe. Parce que c’est un sans-couilles. Tu comprends ? »

Berthe : « Oui. C’est comme le monsieur qui était attaché. Celui où j’ai pris un couteau de cuisine qui coupe très très beaucoup. Et après je lui ai tranché les couilles. Et ça puait le pipi. Et je les ai mangé. »

« C’est ça… C’est parfaitement, ça. »

Il ne réfuta pas. Qu’infligeait-il à sa progéniture ?! Et pourquoi cette âme « innocente » ne réalisait pas la pleine horreur de sa situation ?...

« Malné, je n’vais pas t’expliquer comment j’ai invoqué ce démon. Mais j’sens qu’on peut avoir une relation commerciale toi et moi. Une sorte de contrat. Alors j’vais te donner une partie des réponses. Ce démon, je l’ai invoqué des années après que j’ai fini d’être un soldat. C’était au tout début de l’ouverture d’A La Deliziosa Demone. Grâce à un bouquin, et en suivant toutes les étapes du dedans, j’ai pu l’appeler. Moi et des gars que j’avais payé, des gamins des rues, des malfrats et des sans-la-chance. Tout ce beau monde a tabassé ce démon sitôt son apparition. On l’a capturé. On l’a enfermé dans cette chambre forte où nous sommes. Et t’sais quoi ? Tous ces témoins qui ont tabassé du démon ? Ils sont devenus de la boustifaille. Il fallait qu’elle reprenne des forces. Parce qu’après ça, je l’ai baisé encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle me donne sept gamins. Enfin, six. Le dernier a clamsé. Et la dernière vivant, Berthe ici présente, elle lui cause. »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 05 mai 2025 01:15
par Arthur Duroy
Petit à petit, Arthur se fiait à l’impensable, il adhérait à l’inexplicable, au fait que ce restaurateur était tout, sauf un restaurateur. Il avait conçu une portée avec cette démone. Maurice refusa néanmoins de lui indiquer son nom, en lui expliquant que, s’il l’avait, il pourrait faire ce qu’il voulait de cette démone.

*Évitons de lui dire que la seule chose que j’envisage avec cette saloperie est de la tuer avant qu’elle ne me tue…*

Arthur n’était pas un enfant de chœur, ni un simple séducteur du dimanche. Il avait ses relations dans le milieu criminel aurien, il utilisait toutes les cordes à son arc pour accomplir ce qui était nécessaire. Mais, de là à se risquer dans une telle entreprise… La fillette qui les accompagnait, Berthe, n’était pas non plus pour le rassurer. Elle évoqua sans aucune gêne l’idée qu’Arthur fornique avec sa mère, soit ce monstre. Maurice lui expliqua qu’il avait utilisé un rituel pour l’invoquer. Il avait embauché des malfrats de bas étage pour capturer la démone, la torturer, et la séquestrer. Maurice avait ensuite récompensé ces derniers en laissant la démone les dévorer. Arthur avait clairement l’impression de voyager au bout de l’horreur ici.

Face à lui, Maurice continua à le provoquer, à jouer avec ses nerfs.

« Votre… Démone… Elle est monstrueuse à première vue. Mais je pense que vous êtes pire qu’elle, Maurice. »

Non, il en était même sûr. Ce type était un vrai démon, comme on imaginait les Faucheurs.

« Je ne compte pas faire l’amour avec elle, Malné. Pas devant votre fille, pas dans cet endroit sinistre qui pue atrocement. Vous jouez avec des forces qui vous dépassent, Malné. Vous n’avez pas peur que cette créature vous dévore sur place ? De ce que je sais des démons, ils n’aiment pas être en cage. Vous ne craignez pas qu’elle vous dévore, vous aussi ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 09 mai 2025 15:57
par Maurice Malné
Oh qu’il avait exhibé un terrible rictus en écoutant qu’il était plus monstrueux que le monstre. Ca revenait à le complimenter. Ça revenait aussi à lui donner du respect. Qui lui-même était corrélé avec le pouvoir. Maurice Malné était supérieur à Arthur Duroy. Arthur Duroy devait ployer genou à terre. C’était ainsi qu’il commençait à penser alors qu’il devait faire taire ses pensées pour poursuivre l’écoute de son futur servant. Allez, « associé » pour lui faire plaisir.

« Elle ne me dévorera pas, Duroy. C’est mon animal domestiquer. Et je n’ai pas été tendre pour la dresser. Aujourd’hui, le seul truc qui est autorisé à se dresser, c’est ma verge. »

Sans pudeur, Maurice Malné baissa son pantalon et exhiba son sexe déjà dur. Il n’était pas long mais présentait une circonférence épaisse. D’une main il attrape la corne de la démone et la força à tirer sur ses chaînes pour venir gober son sexe.

« Tu vois ? Malgré ses canines aiguisées et jaunâtres, malgré sa haine qui lui fouette les viscères : elle me suce. Elle ne me dévore pas. Pourquoi ? Parce que cette démone ne vaut guère mieux qu’une chienne de ruelle. Elle est à moi. Et elle sait que sa vie est entre mes paluches. Elle veut vivre ? Elle obéit. Elle veut crever ? Elle choisit la méthode. C’est tout. C’est simple, ok, Duroy ? »

La gueule était immense du démone. Cette tête qui devait faire deux fois celle de Maurice Malné. Et pourtant, la démone exprimait une sorte de « tendresse » à prendre ce « petit » membre. On pourrait arguer qu’elle était attentionnée. Surtout que le démoniste avait fait exprès que la chaîne à son cou soit tiré au maximum. Ce qui était désagréable pour elle. Le fer lui rentrait dans les chairs.

Durant cette fellation démoniaque, la progéniture observait de ses grands yeux vides. Elle ne pensa jamais à détourner le regard.

« Je suppose que ça te dérange pas de mater, Duroy ? Tu sais, pendant qu’elle me turlute, on peut continuer à causer. »

Une claque fut soudainement assénée contre la démone !

« Tes crocs, catin ! Fais attention ou je t’ouvre le bide. Tu te souviens de ta dernière agonie. Voilà. Couché. Donc, je disais quoi ? Ah ouais. Duroy, tu t’imagines bien que c’est compliqué de prendre du pouvoir avec un phénomène pareil. Les moutons, même s’ils sont cons, réagiraient face au démon. Et je n’en ai pas assez sous mon contrôle pour produire un carnage tel que la colère deviendrait de la soumission. C’est à ce moment que tu entres en scène. Toi, tu as la gueule de celui qui arrondit les angles, faits des courbettes aux enculés et enculent les femelles qui détiennent le pouvoir dans l’ombre. C’est pas ma façon de faire. Mais je conçois son fonctionnement. Alors dis-moi, Duroy, c’est quoi selon toi le plan le plus efficace pour déjà prendre le contrôle de cette ville ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 12 mai 2025 01:38
par Arthur Duroy
Maurice lui assura qu’il n’avait rien à craindre de cette bête… Puis, quand elle commença à le sucer, il la réprimanda quand ses dents pointues glissèrent sur son sexe. Arthur ne partageait pas sa confiance. S’il y avait bien une chose qu’il savait sur les démons, c’est qu’ils étaient dangereux, et qu’on ne pouvait pas les commander. Il regarda Berthe, qui ne semblait pas gêné outre mesure par cette scène. Arthur s’interposa entre elle et ce spectacle sinistre.

« Tu devrais sortir, petite, lui glissa-t-il, ce n’est pas une scène pour toi… »

Du moins, si cette petite était vraiment petite. Dans cet antre cauchemardesque, Arthur sentait bien qu’il ne pouvait se rattacher à rien. Maurice semblait en tout cas avoir laissé passer l’envie de le forcer à coucher avec cette créature. Arthur se demandait s’il ne préférait pas se faire sauter la cervelle à coucher avec elle. Il songeait encore à sortir d’ici pour prévenir les autorités, et que tout ce restaurant soit brûlé jusqu’aux fondations. Il ignorait comment Maurice avait soumis cette démone, mais il semblait a priori n’être qu’un simple homme, ce qui laissait entendre qu’on pouvait l’abattre.

Maurice l’interrogea alors sur la meilleure manière de pouvoir contrôler la ville. Arthur le regarda en fronçant les sourcils, et s’efforça de retrouver son calme, de penser à autre chose, de ne pas regarder cette tête hideuse qui glissait d’avant en arrière, ou le sourire goguenard de son interlocuteur.

« Eh bien, se faire élire aux élections… Mais quel intérêt auriez-vous à être Maire ? Vous souhaitez présider le conseil municipal avec votre monstre de foi ? Donner votre avis sur tel ou tel taux d’imposition, sur tel ou tel projet de construction ? Le véritable pouvoir, il est au-dessus. »

Au sommet d’Auris, il y avait la Junte, les généraux. On pouvait voter pour les maires, mais chaque élection devait être approuvée par les généraux. Finalement, c’était eux qui contrôlaient tout.

« Ceci étant dit, je vous confirme que votre carrière politique serait aussi courte qu’éphémère. Si vous me disiez à quoi tout cela rime ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? »

Et cette odeur… Oh, par les saints, cette odeur puante ! Arthur attrapa à nouveau un mouchoir parfumé, et l’inhala profondément, pour faire partir l’envie de vomir…

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 17 mai 2025 19:47
par Maurice Malné
ImageBerthe : « Bah non je vais pas sortir. Pourquoi c’est pas pour moi ? »

Sept : « … »

ImageBerthe : « Tu crois que c’est parce que le monsieur regarde monsieur Malné-papa avoir son zizi dans la gueule de maman-démon ? Ah ? »

La petite fille au visage déformé par la maladie lève ses yeux abrutis vers Arthur Duroy. Comme si c’était lui le monstre ici. Pour Berthe, c’est une scène de son « normal ». Il n’y a rien qui l’alarme. Elle finit même par mettre son pouce dans sa bouche, les yeux rivés sur la fellation. Elle hoche de la tête régulièrement, aussi régulièrement qu’elle se tourne vers un « ami imaginaire ».

Maurice Malné écouta Arthur Duroy lui parler de pouvoir, de politique, de maire et de junte en sous-texte. A nouveau, un rictus déforma sa gueule.

« Je m’serais trompé ? Putain, démone ! Cette langue qui cherche à s’immiscer sous la peau de mon gland ? Ca me fiche des frissons ! »

Des pas se rapprochaient dans le couloir en direction de l’antre démoniaque.

« Tu crois quoi ? Que je sais pas ce que font les maires ? Mais t’as bien raison. J’ai aucune envie et aucune patience pour passer mon temps le cul rivé sur une chaise à signer des papelards. Franchement, c’est ça ton idée de pouvoir ? Ce n’est pas comme ça que je veux qu’on se souvienne de moi. Pas avec cette image. Et puis, je veux avoir un vrai pouvoir d’influence. Celui qu’j’avais avec mes Faucheurs était PUTAIN-HAN ! d’grisant. »

Il éjacula dans la gueule de la démone. Y avait-il eu des flammèches de colère dans les yeux de la géante ? En tout cas, la gueule à moitié ouverte sur des crocs aiguisés et a priori sale exhibait sans aucun doute la semence du restaurateur. Ce dernier ne prit pas la peine de remettre son futal. Pas tout de suite.

« Je vise plus haut, Duroy. Les mâles doivent travailler pour moi. Ma grandeur si tu veux un mot à enregistrer dans ta petite caboche. Quant aux femelles, elles ouvriront leurs cuisses. Il se peut que je veuille me répandre partout. Une forme d’immortalité comme une autre. J’ai plus d’un plan pour l’avenir dans ma manche. »

Image??? : « C’est qui, lui ? »

Un nouveau petit garçon fit son apparition au niveau de la porte blindée. Aussi jeune que Berthe et l’invisible Sept.

« Lou, voici Arthur Duroy. Un futur collègue. Arthur Duroy, Lou. Là, il est petit mâle. Mais si ça t’excite dans le falzar, il peut être petite fille. »

Et sous les yeux du parfumeur, le petit garçon changea ses traits. Deux piqures de moustiques vinrent attester d’une naissance de poitrine. Quant à ce qui se trouvait entre ses jambes, et bien, il fallait plutôt dire qu’il n’y avait plus rien. En effet, quand Lou était arrivé, il était arrivé aussi nu qu’Adam. Sa transformation physique ne faisait donc aucun doute.

ImageLou : « Je dois laisser le monsieur Duroy jouer avec mon corps, monsieur Malné ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 02 juin 2025 01:42
par Arthur Duroy
Le pouvoir… C’était à la fois vague et imprécis. Maurice lui expliqua qu’il visait plus haut, mais Arthur avait du mal à saisir son plan. Cela ressemblait plutôt à un délire d’homme frustré. Pourtant, il lui confia avoir plus d’un plan pour devenir immortel. Mais quel rapport avec Arthur ? L’homme allait lui en parler, quand, après Berthe, un autre des gamins attardés et infernaux de Maurice fit irruption. À poil, Lou demanda à son père si Arthur pouvait jouer avec son corps, tout en pouvant changer de sexe.

« Vous avez perdu l’esprit, Maurice ? Vous me prenez pour qui ?! »

Arthur se retourna vers Lou et Berthe.

*La seule chose censée à faire, c’est d’appeler la protection de l’enfance. Ce type est suffisamment fêlé pour abuser de ses propres enfants, par la Tortue !*

Il ne fallait pas en attendre moins de la part d’un Faucheur. Des individus dénués de la moindre moralité, qui avaient déjà commis l’irréparable.

« Alors, c’est ça votre truc, Maurice, hein ? Abuser de vos enfants ? Vous vous sentez fort en les prostituant ? Comme… Cette créature que vous humiliez. Vous voulez la vérité, Maurice ? Vous êtes ridicule. Devenir immortel ? Dominer toutes les femmes du monde ? C’est absurde, cela n’a aucun sens. Vous arriveriez à vos plans que vous ne seriez pas plus heureux pour autant. »

Une fois la surprise passée, Arthur se réveillait, sans doute sous l’influence du dégoût et de la colère. La proposition inacceptable de Lou avait été la goutte d’eau.

« Mais ce que vous faites à vos enfants, ça, je ne peux l’accepter. Comment voulez-vous que l’on travaille ensemble ? Je ne saurais jamais si vous tentez de me tuer, ou si vous nous enverrez tous les deux en prison. Qu’est-ce que vous cherchez à compenser, dites-moi ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 05 juil. 2025 10:35
par Maurice Malné
D’abord, ce fut un grand rictus qui répondit à Arthur Duroy. Les gens victimes de leur émotion, qui se mettaient soudain à parler, ne supportaient que très mal l’absence de réponse. Le silence était une arme redoutable.

Puis Maurice Malné prit un temps supplémentaire pour remettre son falzar. C’est que s’il n’avait aucun problème à exhiber son appareil génital, ce n’était pas une chose qui le mettait en valeur. Le charisme rimait avec une belle présentation propre sur soi. Et il prit le temps de reboutonner et dépoussiérer.

« Lou, viens par ici. »

Avec ce ton froid, impossible de savoir s’il y avait une menace cachée. Mais la progéniture vint se placer devant son paternel, toujours complètement nu et sous l’apparence d’une petite fille.

« Tu me mentirais ? »

Lou : « Non, monsieur. »

« Est-ce que j’abuse de toi ? Que ce soit par la violence ou le sexe. »


Lou : « Parfois des claques, mais c’est pour m’apprendre des erreurs. Et quand on touche mon corps, c’est toujours par des monsieurs et des madames qui disparaitront. Soit dans le ventre de maman soit autrement. Mais monsieur Malné ne me touche jamais entre les jambes. Que ce soit quand je suis petit garçon ou petit fille. »

« Parfait. Maintenant file ailleurs. Et emmène Berthe. »


Lou : « Oui, monsieur. »

Les deux enfants (et l’invisible) partirent. Il n’y avait plus que Maurice Malné et Arthur Duroy qui se faisaient face. Avec en arrière-plan la démone et ses petits yeux haineux.

« Monsieur Duroy. Il ne faut pas gratter longtemps pour écailler notre vernis de société. Sous nos beaux vêtements et nos mensonges de manières : nous restons tous des animaux. Et chaque animal est un prédateur pour un autre tout comme il doit se méfier de son propre prédateur. Pourtant, ils vivent. Ils font attention mais ils vivent, parce qu’il n’y a qu’une direction dans le temps pour avancer. Et, par soucis de simplification, nous n’avons qu’une seule vie. Alors quoi, monsieur Duroy ? Après vous avoir montré mes merveilles, vous souhaitez simplement partir ? »

L’intonation avait changé à la fin de sa tirade. Il aurait fallu être fou ou simple d’esprit pour ne pas y saisir la menace de mort. Arthur Duroy était déjà allé trop loin. Il vivait déjà avec la menace d’une guillotine au-dessus de son cou.

« Je serai donc ridicule ? C’est ce que vous m’avez dit. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas courber l’échine à une société qui m’impose ses lois ? Parce que je veux être moi. Pleinement moi. Et que je ne redoute pas de prendre pleinement le pouvoir pour imposer mes propres règles et que le monde tourne autour de mon système ? Monsieur Duroy, il y a déjà eu des hommes avant moi qui ont rédigé des règles. Qui ont réussi à les faire signer à tous ces peuples de moutons obéissants. Je suis un loup. Vous devez en être un vous aussi. Et si c’est un animal qui peut être seul, c’est aussi un animal qui vit en meute. »

La main du démoniste fut tendu vers son invité.

« Que choisissez-vous ? L’alliance ou l’affrontement ? »

Et comme une bête bien dressée, la puissante démone enchaînée grogna derrière.

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 07 juil. 2025 01:18
par Arthur Duroy
Maurice essaya de rassurer Arthur sur le fait qu’il n’abusait pas de ses enfants. Rien de ce que dit Lou ne le convainquit vraiment. Cet endroit était malsain, et ce type mauvais. Faire affaire avec lui, c’était à coup sûr l’assurance de mourir. Tout cela était bien trop sinistre pour lui. Maurice se rapprocha de lui, commençant à s’agacer à son tour. Il lui sortit son speech, faire affaire avec lui, ou finir dans le ventre de cette chose abominable qui était derrière. Arthur n’avait que pour seule arme un pistolet, une arme qui semblait bien faible face à cette démone monstrueuse. Arthur ne savait pas non plus ce que Maurice avait en stock, quels autres tours il gardait pour lui. Arthur soupira lentement, puis se reprit.

« Vos plans sont ridicules, oui. On dirait un enfant qui ne sait pas quoi faire. Un vrai pouvoir d’influence… C’est ce que vous avez dit, hein ? Je ne suis pas convaincu. J’ignore comment vous avez fait pour échapper à la cour martiale, ou pour que personne ne soit au courant de votre… De cette créature qui se trouve là… »

Arthur soupira lentement.

« Le pouvoir… C’est une vaste notion que cela, hein ? »

Il leva les bras.

« Vous êtes un malade, Maurice, je vous le dis en toute franchise. Mais je ne suis pas non plus une personne qu’on pourrait qualifier d’honnête. Des risques, j’en ai pris pour être à la place où je suis. Je suis disposé à en prendre avec vous… »

Arthur tendit sa main vers lui.

« Si vous voulez qu’on en discute, je vous serais gré de nous emmener dans un autre endroit. L’odeur ici est vraiment pestilentielle, surtout pour moi. Mais, avant ça… Vous m’avez montré vos tours, je vais vous montrer les miens. »

Souriant doucement, il sortit un flacon de parfum de sa poche intérieure, et se rapprocha de la démone.

« Les démons ont une résistance naturelle plus forte que les humains, donc je vais utiliser sur elle ma Jouvencelle. Vous savez, Monsieur Malné, vous pensez tout savoir de l’humanité, mais vous oubliez un détail crucial. Le chemin le plus rapide qui mène au cerveau, c’est votre odorat. Qui maîtrise les odeurs maîtrise le cœur des hommes. »

Arthur ouvrit son flacon, et la démone le renifla. La démone toussota alors, et grogna. Ses yeux rouges prirent une teinte violette, et Arthur sourit doucement.

« À genoux, créature ! »

Et, sous les yeux de Maurice, sa démone s’agenouilla alors…

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 20 juil. 2025 07:52
par Maurice Malné
Qu’est-ce que c’était que ces conneries ? C’était la question principale que se posait alors Maurice Malné. Il ne comprenait pas où voulait en venir Arthur Duroy. Ses plans étaient ridicules ? Puis il sembla repartir sur une notion neutre en évoquant la définition du pouvoir ? Pour ensuite remettre en cause sa santé mentale ? Et revenir sur le fait qu’il voulait bien collaborer ? Les yeux plissés, les sens aux aguets, Maurice Malné ne dit rien et, curieux, laissa son interlocuteur aller au bout de sa démonstration.

Et quelle démonstration ! Il ne peut s’empêcher de laisser un rire s’échapper de ses poumons. Sa démone agenouillée sous les ordres d’Arthur Duroy !!

« Proprement édifiant ! Ah ah ah ! Incroyable ! Ah ah ah ! »

Il se rapprocha de sa démone pour découvrir ce phénomène de plus près. Pas idiot, il sortit un mouchoir de la poche de son pantalon et se calfeutra les narines avec. Quelle était la part assujettie ? Qu’est-ce que le démoniste contrôlait encore ? Restait-il la moindre parcelle indomptable chez la démone ? Tant de questions qui titillait sa curiosité. Mais il décida de reporter à plus tard ses expérimentations.

« C’est une théorie intéressante. »

Il se détourna de sa démone. Parce qu’il ne la craignait pas. Il ne la craignait déjà pas quand elle était sous son seul pouvoir. Et il ne la craignait pas davantage maintenant qu’elle était « hypnotisée » par une espèce de fragrance au nom ridicule de femelle. Mais ce commentaire, il le garda pour lui. Il devait apprendre à respecter un peu plus le sexe faible au risque de commettre un impair fatal avec Duroy.

« J’aurai tendance à dire, si on parle uniquement des sens des hommes, que la vue est un excellent moyen de communiquer avec le cerveau. Menacer la femme d’un homme et il tremblera de ne plus savoir comment réagir ou s’énervera et prendra une décision trop hâtée. Ou alors, après avoir commencé une torture, il suffit d’exhiber une nouvelle lame pour que la personne en face veuille tout vous dire. Tout ce que vous voulez entendre. Mais l’heure n’est pas de savoir quel sens est le plus efficace pour contrôler le troupeau de mouton. »

Il se dirigea vers la porte de sortie et attendit dans le couloir. Une fois qu’Arthur Duroy l’aurait rejoint, il pousserait sur l’acier sur pivot pour enfermer à nouveau sa démone. Puis son bras se déploierait pour indiquer une direction dans le couloir.

« Par ici. Il y a une petite salle dans mon restaurant pour les « grands ». Nous pourrons y discuter sans risque d’être entendu dans de confortables et luxueux sièges. Alcool et cigares à volonté. Est-ce un programme qui vous convient ? Oh, et pour couronner le tout, c’est une pièce propre. Elle ne sentira pas le soufre. Et elle pourra sentir ce qu’on veut en faisant cramer des encens si vous en avez besoin. »

Une fois dans la pièce mentionnée, Maurice Malné comptait bien se servir un unique verre de whisky. Une petite dose pour sentir ce feu forgé par l’homme courir dans sa gorge. Puis il prendrait plaisir à allumer un gros cigare. Aucune fenêtre. Un éclairage tamisé. Maurice Malné se sentait mieux dans les ombres et les ténèbres.

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 21 juil. 2025 07:57
par Arthur Duroy
Celle-là, Maurice ne l’avait pas vu venir ! Arthur n’était pas sûr que son redoutable cocktail sensoriel puisse fonctionner sur des démons, mais celle-là était déjà très soumise à Malné. Elle n’était déjà plus qu’une démone en apparence seulement. Sa docilité faisait qu’elle s’était effondrée devant lui. Ce coup de théâtre amusa Maurice, qui proposa à Arthur de continuer leur discussion dans un salon huppé du restaurant. Arthur acquiesça fort volontiers, et se retrouva donc dans les hauteurs du restaurant. Pour faire passer l’odeur sinistre de cette prison, il prit un alcool assez fort. C’était désormais à lui de faire sa partition.

« Vous êtes parti du principe que je venais de la haute, Monsieur Malné, que j’étais un fils de bourgeois. Voyez-vous, c’est tout l’inverse. Je suis né dans les bas-fonds de Gilneas. Parents inconnus. Ma mère était sans doute une prostituée et mon père un homme qui n’avait pas envie que cela se sache. J’ai vécu dans un orphelinat où mes chers camarades se moquaient de moi, et m’humiliaient. J’ai deux caractéristiques principales, Monsieur Malné, voyez-vous. Deux… Deux anomalies, pourrait-on dire. Pour commencer, je ne dégage aucune odeur corporelle. Si je sue, vous ne sentirez pas ma sueur. En revanche, si je mets du parfum, vous le sentirez. D’ailleurs… Ma seconde particularité est que je dispose d’un odorat exacerbé. On pourrait même dire surdéveloppé. Cet odorat m’a toujours sauvé, il m’a notamment permis de m’éloigner des pestiférés, des lépreux, des malades, en percevant sur eux l’odeur des bactéries ou des virus qu’ils portaient. À la guerre, mon odorat amélioré m’a aussi permis de survivre en fuyant les cadavres, les zones toxiques… »

Arthur s’était assis tout en parlant. Il buvait tranquillement son verre.

« …Et, d’un point de vue civil, cet odorat m’a aussi permis de réaliser des parfums luxueux. Vous vous êtes trompé sur un point, Monsieur Malné. Tous nos sens sont filtrés. Ce que vous voyez à travers vos yeux passe à travers des lentilles optiques avant de rejoindre le cerveau. Ce que vous touchez passe à travers votre peau, ce que vous entendez à travers des canaux auditifs, ce que vous goûtez à travers votre palais… Mais votre nez. Ce que vous reniflez passe directement à votre cerveau. Notre odorat est un sens bien plus redoutable qu’on ne le pense, Monsieur Malné. Vous avez sûrement dû entendre parler de ces histoires incroyables, non ? Ces chiens ou ces chats qui retrouvent leur territoire à des centaines de kilomètres… Les odeurs, Monsieur Malné, toujours les odeurs. Je me suis hissé au sein de la société aurienne grâce à deux choses : mes parfums, et ma queue. »

Il se tut pendant un certain temps, afin que Maurice Malné mémorise ces informations. Décidé à être honnête jusqu’au bout, Arthur lui confia alors son objectif, l’étendue de son ambition folle :

« Mon ambition n’est pas d’être un simple bourgeois ou un industriel. La Junte d’Auris est remplie d’aristocrates acariâtres qui me méprisent parce que je ne suis pas né d’une bonne famille. Je souhaite en faire partie, Maurice. Je souhaite rejoindre la Junte. Voilà où est le vrai pouvoir, Monsieur Malné… Au sommet. »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 04 août 2025 09:38
par Maurice Malné
Toute cette tirade commençait sérieusement à l’ennuyer. Elle avait le goût de l’ennui… Non, l’odorat de l’ennui, s’il devait corroborer au « don » de son interlocuteur. Mais Arthur Duroy sut retrouver le sens de la formule qui fit dresser un rictus sur le faciès de Malné. Il avait dit « mes parfums, et ma queue ». C’était la vérité brute. L’essence de la concision de qui il était. Et cela lui plaisait.

Il y eut un petit silence. Et Duroy reprit la parole. Il afficha son véritable objectif. Il y avait deux raisons à ça. La première, tel un homme puissant suffisant, il savait qu’il allait gagner et utilisait sa future victime comme d’une paire d’oreilles disponibles. Combien d’hommes conspirant ne pouvait supporter de garder leurs projets pour leur tête seule ? Maurice Malné comprenait. Il avait déjà parlé à de petites crapules avant de les jeter en pâture à sa démone.

La seconde raison était qu’Arthur Duroy voulait véritablement s’allier avec Maurice Malné.

« Mon instinct, mon flair si vous préférez, ne m’avait pas trompé. Vous avez de l’ambition. Ça me plaît. »

*Et peut-être que je devrais t’utiliser. Que tu serves de belle gueule pour tout le monde. Et que moi je règne dans les ombres derrière toi. Ça pourrait le faire. *

« Je présuppose que quelques assassinats pour libérer des sièges ne seront pas une stratégie valable ? Je ne dis pas que vous ne vous abaisseriez pas à pareilles méthodes. Après tout, vous avez participé au jeu de la guerre. Mais vous voulez remporter la victoire dans la lumière. Que tout le monde vous reconnaisse. Vous désirez l’acceptation des autres, la revanche avant l’exercice du pouvoir. »

*Et moi je me fous d’eux. Je les sacrifierais tous si cela pouvait me permettre d’avoir les rênes du pouvoir en main. Ce doit être là notre différence fondamentale. *

« Vous avez vos parfums et votre queue. Je possède mes démons et ma progéniture. Issue de ma queue… Ces enfants issus de moi et de la démone sont un plan sur la longue durée. Des individus hybrides capable de s’immiscer dans toutes les strates de la société. Des démons à visage d’humains, si vous préférez. Est-ce que vous pourriez en avoir bon usage alors qu’ils ne sont pas adultes ? Vous et vos histoires de femelles. Pardonnez-moi, de femmes. Je me dis que… »

Un rictus s’élargit en même temps qu’une idée nouvelle gagnait en intensité lumineuse.

« J’étais en train de penser que nous pourrions ouvrir un orphelinat. Moi je me débarrasserais de ma progéniture dans des familles que nous choisirions. Et vous, sous couvert d’une bonne action, vous pourriez pénétrer entre les cuisses de femmes d’influence. Qu’en pensez-vous, monsieur Duroy ? Pensez-vous que ce soit là un stratagème qui nous sied à tous les deux ? »

Re: A la Deliziosa Demone (avec Arthur Duroy)

Posté : 11 août 2025 01:39
par Arthur Duroy
Arthur avait fait tapis, il avait balancé toutes ses cartes. Son charisme, son ambition, et ses parfums, ses terribles et puissants parfums, une arme bien plus sournoise qu’on ne le pense. Face à lui, il ne pouvait que constater que Maurice Malné manquait cruellement d’imagination. Son plan ? Assassiner un membre de la Junte ! Un plan qu’Arthur avait envie de rejeter, mais il laissa son imagination s’envoler.

« Ce n’est pas aussi simple. Si on tue un membre de la Junte, et que je suis un candidat potentiel, ce qui n’est pas encore le cas, vous pensez bien que je serai immédiatement soupçonné. »

Il resta silencieux ensuite, réfléchissant.

« Il me faudrait un alibi, et que vous organisiez cela, sans doute avec votre… Euh… Fratrie. Ceci dit, je n’aime pas l’idée de devoir dépendre de quelqu’un, et, sans vouloir vous offenser, vous ne me semblez pas être des plus fiable, Monsieur Malné. De toute manière, je ne suis pas en position pour l’heure de pouvoir briguer un poste de Conseiller au sein de la Junte. »

La Junte comprenait des militaires, mais aussi des Conseillers Civils, les représentants de la société civile aurienne. Ils émanaient des ligues et des organisations industrielles, pour la plupart. Des bourgeois d’influence qui soutenaient financièrement le régime. Arthur buvait un peu d’alcool, s’étant préalablement assuré qu’il était fiable en le reniflant.

« Il faut savoir être patient, attendre le bon moment… Le pouvoir, ça ne s’obtient pas en une journée. Cependant, Monsieur Malné, j’en ai beaucoup dit sur moi, et vous finalement peu sur vous. Cette démone… Comment avez-vous fait pour qu’elle vous obéisse ? Et… Vos enfants… Ils ne sont pas normaux. De quoi sont-ils capables, exactement ? »

Arthur reposa le verre sur la table, et clarifia les choses.

« Si vous souhaitez que nous travaillions ensemble, je dois savoir de quoi vous êtes capable, Monsieur Malné… Voir jusqu’à quel point nous pouvons tirer mutuellement avantage de notre collaboration. »