The Multiversity

A défaut de pouvoir demander à quelqu’un, Alicia se dit qu’il y avait peut-être dans le palais des livres parlant de sexe. Avec tant de femmes adultes, ce ne serait pas étonnant. Kon savait que ses parents gardaient quelques ouvrages sur le sexe mais ce n’était que pour les bases, afin que leurs enfants soient au courant une fois en âge. En revanche, elle avait déjà vu sa sœur Hana avec des ouvrages qu’elle tentait de cacher pour que personne d’autre ne les voie.

« Et tu crois que ces livres sont des livres pour adultes ? »

Le souci était que, même si Hana avait effectivement ce genre de livres, il y avait peu de chances qu’elle le reconnaisse, et encore moins qu’elle les prête. La princesse demanda à sa neko si elle avait envie d’aller jeter un coup d’œil, juste pour voir si elle avait ces livres mais sans les lui emprunter.

« Je ne sais pas trop. Si ta sœur nous surprend dans sa chambre en train de fouiller dans ses affaires, elle risque de ne pas apprécier. »

Kon pensait que Hana serait occupée ailleurs dans le palais et qu’elles n’auraient qu’à regarder les livres sans les prendre.

« D’un autre côté... c’est vrai que j’ai envie d’en apprendre plus. Et... ce n’est pas si grave si on ne fait que regarder. On laissera les livres à leur place. On va juste jeter un coup d’œil et c’est tout. »

Alicia se laissait de plus en plus convaincre qu’elles pouvaient aller juste voir du moment qu’elles ne prenaient rien.

« D’accord... je suis partante. Mais on devrait faire vite pendant que ta sœur est occupée. »

Alicia enleva vite sa lingerie sexy pour enfiler des sous-vêtements plus pratiques puis se rhabilla avant d’emboiter le pas à Kon. Objectif : la chambre d’Hana pour y trouver des livres parlant de sexe. Elle espérait juste qu’elles ne se feraient pas prendre, sinon elles allaient avoir du mal à s’expliquer.

Kon n'était sûre de rien, mais il n'y avait qu'une seule façon d'être sûr, c'était de vérifier, car qu'elles aient raison ou non, Hana refusera d'avouer posséder ce genre de choses. Alicia n'était pas forcément pour, mais la curiosité l'emportait sur la raison et puis, si elles y arrivent, sans qu'elle ne s’aperçoit de quoi que ce soit, ce ne sera pas vraiment grave après tout ! Les jeunes amoureuses quittèrent donc la chambre de Kon pour se diriger vers celle de Hana, une fois qu'elles s'étaient rhabiller. Quelques portes plus loin, les couloirs étaient calmes, elle frappait quand même à la porte, au cas où qu'elle soit là. Cela dit, si c'était le cas, elle ne saurait pas vraiment quoi demander ? Mais après quelques secondes de silence, elle ouvrit doucement la porte, sa chambre, comme à son habitude, était bien rangé et bien ordonnée. Elle fit rentrer son amoureuse qui pouvait constater que la grande sœur de Kon était très studieuse ! Il y avait son lit dans un coin de la chambre, une porte coulissante où étaient stockés ses vêtements, un bureau, et le long des murs, des rangées de livres !

« Si elle cache quelque chose, c'est forcément au niveau de son lit, ou dans ses affaires dans le placard. »

Le bureau et les étagères ? Possible, mais pour Kon, ce genre de « plaisir » se faisait en cachette, mais c'est vrai que trouvé un livre au milieu de tous ses livres, c'est une bonne cachette. Si Alicia jette un œil sur les ouvrages, la plupart étaient assez épais et typique de l'écriture d'Edoras, si elles parlaient la même langue, Edoras avait sa propre écriture.

« De mémoire, les livres étaient plus fin et plus grand, ils peuvent donc facilement se glisser entre deux piles de linge par exemple. »

Kon allait vérifier le lit, laissant à Alicia le choix de vérifier entre ses vêtements, classique ou plus intimes, c'était selon l'intuition de la neko. De son côté, la princesse avait trouvé une piste en insistant bien sous le matelas, près du mur, trouvant quelques petites choses. Elles sortaient doucement, sentant clairement le papier glacé de la couverture, victorieuse !

« J'en ais ! »

Dit-elle fièrement, sans élever la voix. Elle posa cela sur le lit, étalant plusieurs couvertures d'ouvrage moins épais et moins sérieux que ce qu'elle avait pour habitude d'étudier. Ici, la documentation était particulière, car pour commencer, c'étaient des petits mangas dessinés par de jeunes artistes plus ou moins connue, plus ou moins talentueux. Mine de rien, elles avaient une vision d'ensemble des fantasmes de la grande sœur de Kon.

« Ma sœur lis ce genre de choses, donc ? »

Kon pris un des ouvrages au hasard, sur la couverture, une femme était couvertes de semences par endroit, portant même sur le corps de drôles de préservatif usagée. Observant les pages une à une, on y voyait cette femme jouer avec plusieurs femmes membrées, prises par plusieurs personnes à la fois, cette femme semblait plus qu'heureuse de se sentir l'unique objet de désir de toutes ses femmes qui se vidait autant en elle que sur elle !

« Dis donc... j'ignorais que... que des gens pouvaient aimer être autant entouré... »

Un gangbang. Mais pour l'innocente princesse, ce nom pouvait être du charabia ! Elle le déposa, piochant un second livre où la suite allait beaucoup l'étonner ! Là encore, une femme blonde et aisée était à quatre pattes sur la couverture, à côté d'un chien. En y tournant les pages, on voyait ce chien confondre cette femme avec une chienne, elle se faisait grimper dessus par le chien et cela ne semblait nul déranger la jeune femme comme le chien. Ce n'était que des dessins après tout, mais... Cela existait dans le monde réel ? Une chose attira aussi l'attention de la princesse qui avait de plus en plus chaud dans son kimono...

« Tu as vu ? Son.... pénis est différent ? »

C'était un animal après tout, mais c'est sûr que la princesse ne s'était jamais questionnée sur la vie sexuelle des animaux. Il restait encore quelques ouvrages à feuilleter en dessous, de bien des goûts différents ! Mais en cherchant bien dans la chambre, elles pouvaient trouver quelque chose qui n'était en rien un livre, mais qui était purement fait pour le plaisir. Après tout, rien n'obligeait Hana à posséder que des livres, elle avait aussi un film de la célèbre Poison dans sa chambre. Là, pas besoin de faire parler l'imagination ou lire les bulles, tout était dit et vécu ! Cesseront elles leurs recherches à ses quelques ouvrages qui mettaient les jeunes amoureuses dans tous leurs états ou alors la curiosité allait les pousser plus loin encore ?

En arrivant dans la chambre d’Hana, Alicia se demandait encore si elles avaient raison de faire ça, mais la curiosité l’emportait sur le reste. Elle se mit donc à chercher avec Kon pour trouver des livres parlant de sexe. Il y avait des rangées de livres le long des murs, mais il paraissait peu probable qu’elle ait rangé des choses qu’elle voudrait cacher dans un endroit si visible. La princesse alla vérifier sous le matelas pendant que la neko s’occupa de vérifier dans les placards. Les livres étant grands et fins, selon les souvenirs de sa petite amie, ils pourraient facilement se cacher entre deux piles de linge. Elle se mit donc à regarder entre les piles de draps et de vêtements, et c’est finalement en allant regarder derrière ces piles qu’elle finit par trouver des livres. Il y en avait deux, avec des couvertures illustrées et écrits en caractères edorassiens. Pendant un instant, elle hésita à regarder aussi dans les tiroirs à sous-vêtements de la princesse, mais elle renonça.

Ce ne serait pas très poli. Déjà qu’on fouille sa chambre...

De son côté, Kon avait trouvé plus d’ouvrages mais de plus petite taille. Elle en ouvrit un au hasard et les deux amoureuses se mirent à parcourir des pages remplies de dessins d’une femme visiblement ravie d’être entourée d’un tas de femmes futas qui déversaient leur semence sur son corps.

« Oui, c’est... oouuhh... vraiment très explicite. »

Alicia se sentit un peu excitée par les images présentes dans ce premier livre, même si imaginer Kon ou s’imaginer elle-même au milieu de ce gangbang ne la faisait pas ronronner plus que ça. Le deuxième ouvrage qu’elles parcoururent contenait des images d’une femme chevauchée par un chien, et là encore, les images étaient vraiment très explicites. La princesse fit une remarque sur la forme étrange du pénis du chien.

« Tu sais, les... les animaux ne sont pas faits comme nous. »

La neko ne savait pas trop quoi dire. Ce livre lui faisait se poser plus de questions qu’il ne la faisait ronronner, et elle se demandait si elle n’avait pas fait une erreur en venant dans cette chambre.

« Voyons... qu’est-ce qu’il y a d’autre... »

Alicia prit l’un des livres qu’elle avait trouvé dans le placard. Celui-ci ne contenait pas de texte, juste des images. Sur chaque page, on voyait une femme en train de poser dans des tenues différentes. Ecolière, maid, infirmière, secrétaire... des tenues très élégantes et qui mettaient en valeur ses charmes. Seulement, plus les pages avançaient, moins le modèle était couverte. Sur les dernières photos, elle posait soit nue soit en train de faire l’amour avec d’autres femmes ou des futas. Certains photos prenaient même deux pages entières.

« Mmmrrraaawww... dis-donc... ses tenues sont vraiment... très jolies. »

Alicia revint plusieurs fois en arrière pour revoir certaines photos, et plus elle les regardait, plus elle avait chaud sous sa robe. A un moment, elle se mit même à imaginer Kon dans certaines de ses tenues, ou même dans des photos de sexe, en s’imaginant qu’elle était la femme ou la futa avec qui elle baisait. Mais les photos qui l’excitaient le plus étaient quand même les photos en petite tenue. Il y en avait même certaines où le modèle était en lingerie, exhibant ses magnifiques courbes dans de la dentelle fine ou du latex.

« Je ne savais pas qu’on faisait des sous-vêtements en latex. C’est très... ggrroouu... intéressant. »

Alicia voyait bien en quoi le latex pouvait être attirant, mais elle avait des doutes quant à son confort. Elle ignorait que bien des filles du harem, et même ses mamans, en portaient à l’occasion de leurs ébats.

« Tu avais raison Kon. Ces livres sont vraiment... nnnyyyaaa... très enrichissants. »

Alicia attrapa cette fois un livre plus petit. Sur la couverture, on pouvait voir deux femmes entourées par un flot de tentacules violets qui les pénétraient par tous leurs orifices.

« Tu... on essaie celui-là ? »

Ensemble, les jeunes amoureuses tentaient d'en apprendre plus sur le sexe par leurs propres moyens, certes, en fouillant un peu, mais sans déranger personne, du moins, si elles ne se faisaient pas attraper. Kon avait mis la main sur quelques ouvrages secrets de la seconde princesse d'Edoras, reste à savoir si c'était les seuls – avec ceux qu'Alicia avait trouvé – ou bien si en cherchant bien, cette chambre recelait d'autres secrets de ce genre ? Le premier montrait un gangbang et, si l'innocence de la princesse lui avait empêché d'imaginer ce genre de scène, maintenant, elle savait que cela pouvait exister. Après, imaginer elle ou Alicia au milieu, c'est une autre histoire, mais ça existe. Idem de faire ça avec des animaux. Pour elle, ça ne pouvait pas fonctionner, car c'était deux espèces différentes et pourtant, sans être si banal, ça existe. À Edoras, il y avait peut-être des gens qui pratiquaient cela ? Autant le gangbang, si tout le monde est consentant, elle ne voyait pas le mal, autant, un chien ? Sur les dessins, il n'est en rien forcé, au contraire, c'était même lui qui grimpait un peu de force au début sur la femme qui appréciait par la suite. Mais un chien ne peut pas parler ? Enfin, ça restait des dessins après tout, donc, il n'y a pas de crime. C'est comme tomber sur un dessin d'un meurtre sanglant, ça peut être choquant ou déplacer, ce n'est pas réel, comme dans un film donc, à moins de montrer ça à des enfants, ce n'est pas un crime.

De son côté, Alicia montrait des ouvrages qui étaient plus des recueils de photos. Kon l'ignorait, mais c'était une célèbre actrice pornographique originaire d'Edoras, vu ses yeux, nul doute. Mais bon, elle ne pouvait pas savoir, savait-elle au moins ce que le mot « pornographie » voulait dire ? D'abord habillée dans de belles petites tenues, cela diminuait de plus en plus au fil des images. Kon sentait la chaleur en elle se faire de plus en plus forte, comme des envies de câliner ou d'embrasser sa neko chérie. Peut-être que le fait d'être en secret dans la chambre de sa grande sœur y était aussi un peu pour quelque chose ? Elle ne fit rien de plus que regarder, c'était intéressant, mais ça ne lui avait pas appris plus de choses, à part des culottes en latex ?

« Cela ne doit pas être pratique quand même ? »

C'était excitant, mais s'imaginer porter ça, c'était autre chose. Peut-être fallait-il s'y habituer ou alors ce n'était pas si étrange ? Difficile à dire. En changeant de livre, retournant cette fois sur un manga amateur, on y voyait deux filles entourées de plein de tentacules. Elle ne saurait pas dire, mais ça avait un côté... effrayant...

« Oui, on regarde ensemble... »

Pour celui-ci, elle n'était pas à l'aise. Sur tous les autres ouvrages, il était question de filles d'accord, et assez réel comme situation. En imaginant cela de façon plus réaliste, les deux filles qui se faisaient entourées de plein de tentacules qui glissaient sur leur corps, parfois à s'accrocher sur des parties intimes avec des ventouses... Il y avait un côté excitant mais effrayant. Kon tentait d'imaginer ce qu'elle voyait, toute cette nouveauté de façon réaliste alors forcément, s'imaginer toutes les deux à la place des deux filles, ça ne lui plaisait pas... Si pour les trois ouvrages précédents, Kon était curieuse derrière chaque page, et de plus en plus excitées, là, ce n'était pas le cas. Sa candeur et son innocence lui empêchaient d'apprécier ce qu'elle voyait.

« Je trouve ça assez malsain... elles n'ont pas l'air d'accord en plus... »

Cela restait des images dessinés, donc, il n'y avait pas de réels crimes, mais pour la princesse, c'était déplacer... Au moins, elle savait que le consentement dans le sexe, c'était important, une chose que certaines personnes encore aujourd'hui avaient du mal à comprendre. Non, c'est non. Kon referma le livre une fois fini et embrassa la joue de sa petite-amie.

« Même si je n'ai pas trouvé cet ouvrage intéressant, tout ce que j'ai vu avant m'a rendu déjà toute chose... On continue ? Il doit encore en avoir, je suis sûr ? »

Elles pourraient trouver peut-être des jouets ou des tenues coquines ? Ça ne semblait pas être le genre de sa grande sœur Hana, mais après tout, elle avait ce genre d'ouvrage. Elle rangeait ce qu'elle avait trouvé à sa place avant de fouiller encore un peu plus ici et là. Elle fouilla le bureau de sa sœur, observant les tiroirs qui, en apparence étaient eux aussi très bien rangé, mais justement, elle y découvrit dans ce rangement trop parfait une petite cachette au fond d'un tiroir, sous une pile de papier. Une petite boite des plus intéressante. Pas de jouet, mais un autre outil culturel dédié à en apprendre plus sur le sexe ! Elle ignorait si Alicia avait découvert quelque chose, mais elle se rapprochait d'elle avec sa trouvaille.

« Alicia-chan... Regarde... C'est un film, je crois ? »

Ce n'était pas rare, même à Edoras. Si on y préférait éviter la technologie, elle était présente, mais moins qu'à Uatis. Alicia avait bien vu hier les jeunes enfants devant les dessins animés après tout. Sur la jaquette du film, on y voyait une belle femme aux cheveux rose, posé nue, en érection, avec deux femmes accrochées à ses hanches. Une belle femme, aux traits édorasien, une autre à la peau plus mate, comme à Papua, caressant les bourses de la femme debout. Le titre était écrit à la façon d'Edoras, que Kon lisait à voix haute.

« L'Impératrice Rose. »

Au dos, un cours résumé, deux petites images dévoilaient un très cours aperçut de ce que le film proposait, sur les deux images, cette même femme membrée. L'une montrait une pose en contre-plongée, sa verge tendue, derrière, le visage autoritaire de cette femme. Sur le second, on la voyait en action, avec plusieurs corps autour d'elle. Ce film était inspiré des rumeurs de la Reine Rose, sans que cela soit à Edoras, la réalisatrice de ce film s'en était un peu inspiré, ce film a d'ailleurs été tourné à Edoras. Et puis, la Papuanne à ses côtés, l'Impératrice Rose, avec un minimum de culture, on fait le lien. Kon se sentait toute chaude en observant tout cela, même son souffle était plus lourd !

« Alicia-chan... et si... on l'empruntait pour le regarder ce soir, ensemble ? Hana n'est pas obligée de remarquer que son film à disparu, après tout ? »

La curiosité la poussait encore plus loin dans le vice, puis cette belle femme membrée, forcément, ça la rendait toute chose ! Voir ce genre de film sera une première, avec sa petite amie en plus ! C'est simple, elles regardent ça ensemble et demain, ni vue, ni connue, elles le remettent à leur place. Quitte à ce que Kon ou Alicia occupe Hana ailleurs en attendant. Il suffit de le redéposer, rien de plus. Par précaution, Kon ouvrait la boite, voyant bien la toute petite cartouche contenant le film. Elles emprunteront un des lecteurs pour voir le film, empruntant un autre film pour avoir un alibi et hop... la découverte ! Elles pourront faire bien des choses en observant ce film, en plus de s'inspirer, d'apprendre et de s'exciter ensemble. Une image vaut mille mots, là, elles vont en apprendre des choses avec un film et non un livre !

Alicia pensait naïvement qu’un livre montrant des situations érotiques ne pouvait être que plaisant. Mais le livre qu’elles ouvrirent ensuite ne plut pas du tout à Kon. Sur chaque page, on voyait des femmes perdues au milieu d’un amas de tentacules s’accrochant à leurs parties intimes. Et même si elles semblaient excitées, la princesse avait aussi le sentiment qu’elles n’étaient pas consentantes, du coup elle trouvait ça malsain.

« Hhhmmm... si tu le dis. »

La neko ne savait pas trop quoi penser. Les arguments de son amoureuse étaient pertinents, mais l’expression de plaisir sur le visage de ces femmes semblait dire qu’elles aimaient être prises par ces tentacules.

Pourquoi est-ce qu’elles aimeraient quelque chose qui leur est imposé ?

En tout cas, après ce manga, les deux amoureuses se remirent en chasse pour trouver d’autres livres, voire peut-être même des jouets ou d’autres choses coquines. Après avoir rangé ce qu’elles avaient trouvé, elles se remirent à fouiller. Et cette fois, malgré la gêne, Alicia alla regarder dans les tiroirs à sous-vêtements d’Hana. Elle était convaincue que la princesse devait garder les choses les plus coquines par ici. La curiosité l’emportait sur le reste, mais c’était quand même embarrassant, surtout que la princesse avait des pièces de lingerie plus matures que celles de son amoureuse. Mais en cherchant bien sous les piles de culotte, elle finit par trouver un livre. Cependant, ce n’était pas un livre d’images, il n’y avait que du texte dedans. C’était écrit en caractères edorassiens, alors la neko ne comprit pas ce qu’il y avait d’écrit, mais au vu de l’endroit où il était caché et du format, elle supposa rapidement de ce que c’était.

Un journal intime.

Alicia le remit aussitôt à sa place. Heureusement qu’elle ne comprenait pas les caractères edorassiens, sinon elle s’en serait voulu de l’avoir lu, même par accident.

La neko rejoignit Kon quand celle-ci lui annonça avoir trouvé quelque chose. C’était un film pour adultes intitulé « L’impératrice rose ». Sur la jaquette du film, on voyait une belle femme aux cheveux roses poser nue avec une belle érection, avec deux femmes accrochées à ses hanches. Une belle femme aux traits édorassiens et une autre à la peau plus mate, comme à Papua, caressant les bourses de la femme debout. La princesse fit la traduction du résumé au dos de la boîte, ce qui ne manqua pas d’exciter Alicia. Du coup, quand sa chérie lui proposa de l’emprunter pour le regarder ce soir, elle ne fit pas trop marcher son cerveau avant de répondre.

« Oui, c’est... c’est une bonne idée. Et puis... ce n’est pas grave si c’est juste pour une nuit. Hana ne s’en rendra sûrement pas compte... et... on lui rapportera dès demain matin. »

Alicia essayait de se convaincre elle-même que ce qu’elles faisaient n’était pas si grave, mais ça n’en restait pas moins un vol. Hana ne seraient sans doute pas trop fâchée après elles si elle l’apprenait, mais ça restait mal. Mais le désir l’emportait sur le reste. C’allait être la première fois que la neko allait visionner un film pour adultes, et qui de mieux pour partager cette première fois que sa petite amie ? Kon allait se charger de trouver le lecteur pour visionner le film, ainsi qu’un autre film au cas où quelqu’un poserait des questions.

« Parfait. Mmrraaww... je crois qu’on a vu ce qu’il y avait à voir ici. Ca te va si on range tout ça et qu’on retourne dans ta chambre ? »

Alicia ne pensait pas forcément à continuer les choses coquines avec Kon, même si tout ce qu’elle avait vu dans ces ouvrages lui avaient quand même donné bien chaud sous sa robe, mais elles n’étaient pas obligées de faire que ça. Elles pouvaient garder des forces pour ce soir, quand elles visionneraient leur nouvelle découverte. Seulement cela supposait qu’elles trouvent autre chose pour s’occuper jusqu’au dîner.

Le consentement, c'est important, quoi qu'on en dise. Mais là où Kon y voyait du mauvais dans ce livre, Alicia et Hana, apparemment, n'y voyait aucun mal. Car ce n'était que des dessins peut-être ? Ou bien Kon voyait trop cela d'un œil réel ? Ou bien l'idée de tentacule sur son corps ne l'attirait pas du tout aussi ? C'était possible, mais ce n'était pas important. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas comme si les jeunes amoureuses avaient prévu de se placer au milieu de ce genre de choses, non ? Ayant trouvé ce qui s'apparentait au bijou le plus incroyable de cette chambre – de leur point de vue sans avoir tout passé au peigne fin – elles pouvaient cesser leur méfait. La princesse accepta la proposition de son amoureuse, plaçant son butin sous son kimono, veillant à ce que tout soit comme quand elle étaient rentrées, quittant la chambre de sa grande sœur à pas de loup pour regagner sa chambre. Trouver un lecteur et un écran ne sera pas compliqué, elles en emprunteront un. Avec un des films de leur vidéothèque pour endormir tout soupçon. Kon rangea le film de sa sœur sous son matelas, libéré de cette preuve qu'elle transportait. Elle avait encore les joues rouges, gardant aussi la chaleur que toutes ses images avaient pu provoquer en elle, et des envies de câlin très intime avec sa néko chérie, mais... elle savait qu'elle ne devait pas céder si facilement et espacer leurs moments intimes. Cela ne l'empêcha pas de se blottir contre elle, posant sa tête sur son épaule.

« Alicia-chan... et si... et si nous allons nous détendre dans le jardin, comme hier ? Je pourrais nous faire apporter du thé et quelques gâteaux pour nous détendre, tu en penses quoi ? »

Un moyen sûr de ne pas aller plus loin que quelques câlins et quelques baisers maintenant que ce n'était plus un secret. Elle savait que dans sa chambre, la tentation serait trop forte ! Surtout avec le film en leur possession, à lui seul, il était comme un artefact magique rempli de luxure qui les inciterait à le regarder ou passer à l'action ! Si ce n'est les deux. Quittant sa chambre pour aller doucement prendre l'air, sans oublier de demander à une des domestiques de leur préparer quelques petites choses, le jeune couple tomba par hasard sur une belle femme qui se baladait dans le palais. Une tenue très moulante, violette, qui était une seconde peau sur elle, quelques pièces d'armures posées dessus, elle était noble, belle et légèrement intimidante ! Ce n'était pas une des capitaines au service de ses parents, non, c'était l'une des mères d'Arya et des jumelles. Elle leur souriait gentiment en voyant les demoiselles près d'elle, à son regard, on voyait qu'elle était originaire d'ici, du moins, ses parents. Kon lui rendit son sourire, se courbant poliment pour la saluer. Là où ses parents conservaient le plus souvent des kimonos qui masquaient beaucoup leurs formes, elle, c'était tout le contraire. L'imagination avait du mal à se faire des idées, tout était très net ! On ne voyait rien de trop moulant concernant les parties intimes, mais les courbes, elles, étaient si parfaitement visibles !

« C'est une des mamans d'Arya. Elle passe souvent en ce moment, avec le mariage qui se prépare. Tu as vue comme elle est belle et sérieuse ? »

Et puis, malgré son âge, elle était encore très jeune d'apparence ! Un effet de la magie peut-être ou une chance insolente ? Qui sait. Mais une telle tenue pouvait faire naître bien des fantasmes ! Après tout, en près de vingt ans, Kiriko gardait ce même genre de tenue qui savait toujours autant émoustiller sa femme ! Il ne restait plus qu'à sortir et gagner un coin tranquille, le même qu'hier, où Kon n'eut aucune gêne à se blottir dans les bras de sa neko, profitant juste de sa chaleur, sa tendresse et du silence environnant, même si elle aimait aussi entendre les ronronnements de sa neko. Après quelques instants, la princesse ouvrait la conversation, même si le silence ne la gênait pas, elle risquait de l'inciter à faire une sieste.

« Alicia-chan, est-ce que tu sais ce que tu comptes faire plus tard ? De mon côté, j'ai reçu une bonne éducation, mais je n'ai pas vraiment d'idée sur la suite... Si... si nous envisageons un jour de vivre ensemble, il faudra bien que nous ayons un travail, non ? »

Pour Kon, c'était le grand mystère, la vie hors du palais. Elle n'était pas supposée régner à Edoras, mais elle n'a jamais su ce qui pourrait la faire vivre ou épanouir ? Le palais était grand, oui, Hinata et Shunya avaient sû transformer ce grand palais vide en une maison pleine de vie, mais elle n'allait pas toujours vivre aux crochets de ses parents ou de sa sœur une fois son assertion au trône confirmé.

Alicia en avait assez vu pour le moment, inutile de retourner complètement la chambre d’Hana. Kon rangea le film sous son peignoir et elles remirent la chambre de sa grande sœur dans l’état où elles l’avaient trouvée avant de filer à pas de loup pour retourner dans la chambre de la princesse. Tout comme cette dernière, la neko avait encore les joues rouges et la respiration lourde suite à ce qu’elle avait vu dans les livres d’Hana. Elle avait envie de faire un gros câlin à sa chérie, mais elle lui proposa plutôt de faire une petite pause sur leurs moments intimes pour aller se détendre dans le jardin avec du thé et des petits gâteaux.

« Mmrraaww... bonne idée. »

Au moins ça leur permettrait de garder un maximum de forces pour leur soirée.

Après avoir caché le film sous son lit et demandé aux domestiques de leur apporter le thé dans le parc, Kon emmena Alicia avec elle dans le parc du palais. Elles y croisèrent une des mamans d’Arya, une belle femme en tenue violette très moulante qui était comme une seconde peau sur elle, ne laissant aucune place à l’imagination tant on voyait bien ses courbes. Elle leur sourit gentiment, et la neko se courba poliment quand elle vit sa petite amie le faire.

« C’est vrai qu’elle est belle... et on sent que c’est une adulte. Il se dégage quelque chose d’elle... de vraiment mature. »

Mais surtout, sa tenue donnait des idées à Alicia. Elle aimerait bien voir Kon avec le même genre de combinaison bien moulante.

Les deux amoureuses finirent par se trouver un coin tranquille où elles purent s’installer et se blottir dans les bras l’une de l’autre. Ce fut la princesse qui ouvrit la conversation en demandant à la neko si elle savait ce qu’elle comptait faire de sa vie une fois adulte.

« Je n’y ai pas encore réfléchi. En tant qu’aînée des Karistal, mes mamans espèrent sûrement que je reprenne l’affaire familiale, mais elles m’ont toujours dit que j’étais libre de choisir ce que je voulais faire. »

Si elle décidait de ne pas suivre les traces de ses parents, elle pourrait toujours essayer de se trouver un métier à partir de l’un de ses loisirs. C’était ce que Pleione avait fait en se lançant dans la couture et en ouvrant sa propre boutique de vêtements.

« Sinon il y a aussi la guilde tenue par ma tante Antares. Je pourrais peut-être travailler là-bas avec mes cousins et cousines. »

Même si l’idée ne l’emballait pas tellement à cause du caractère un peu trop tactile de ses cousines Marion et Maelys, filles aînées d’Antares et de Yuka et donc héritières pressenties pour la direction de la guilde.

« En fait, jusqu’à présent, j’ai passé ma vie à étudier, à lire des livres et à jouer avec mes frères et sœurs. Je crois que je n’ai jamais vraiment eu de hobby ou de centre d’intérêt particulier. »

Elle vint se blottir un peu plus contre le corps de sa chérie.

« Mais peut-être que tu vas m’aider à en découvrir un nouveau. »

L’avantage d’avoir un premier amour quand on est jeune, c’est qu’on se sent pousser des ailes et qu’on fait des choses dont on ne se serait jamais cru capable sous l’effet de l’amour.

« Je m’en sors bien avec les enfants. Je garde parfois mes frères et sœurs, et certains employés du harem me confient même leurs enfants quand ils ont besoin d’une baby-sitter en urgence. Je pourrais peut-être ouvrir une garderie. »

Une autre idée lui traversa l’esprit, plus gênante que celle-ci, mais encore une fois, le premier amour lui donnait des ailes.

« Et si... on se marie un jour... mmrraaww... je pourrais aussi faire mère au foyer... pour m’occuper de nos bébés. »

Kon ne l'avait pas remarqué de suite, plus concentrée sur la verge de cette femme sur la jaquette du film de ce soir, mais elle avait déjà aperçu cette femme, au sein du palais même ! Mais bon, elle l'avait vu rapidement. Qui sait, son visage lui reviendra en mémoire peut-être ce soir ? Prévoyant une petite pause dans leurs câlins coquin, les deux jeunes amoureuses allaient se blottir ensemble dans le jardin histoire d'avoir de l'amour à se donner mutuellement, sans dépasser les bornes. Elles reprenaient la même place qu'hier, sous le même arbre en se blottissant contre sa neko. Kon était heureuse à ses côtés, si à l'origine, son amie était juste venue passer quelques jours avec elle, elle s'était juste dit vouloir en profiter le plus possible. Maintenant, qu'elle était amoureuse, elle voulait juste ne plus la voir partir de chez elle. Ou alors elle la suivrait. Dans ce calme agréable qu'était l'ambiance d'Edoras, la princesse se mettait un peu à réfléchir au futur, à ce possible futur ensemble. Auparavant, elle n'y avait jamais vraiment réfléchi, mais maintenant qu'elles étaient potentiellement ensemble dans le futur, qu'est-ce qu'elles feront ? Alicia ne savait pas trop, car ses parents la laissaient choisir ce qu'elle voulait faire, sans vraiment lui imposer quoi que ce soit comme reprendre ce qu'elles faisaient en ce moment, mais bon, ça faisait une possibilité, tout comme travailler avec sa tante dans sa guilde, mais elle ignorait déjà ce qu'était cette fameuse guilde – et tante – mais là aussi, ça ne semblait pas être la voie qu'elle voulait prendre. Au final, Alicia a eu le même genre de vie que Kon, c'est peut-être ça aussi qui les rendaient si proches ?

Kon profitait du câlin de sa neko qui espérait bien qu'elle l'inspire à trouver une voie ? Pourquoi pas une voie ensemble, car on ne peut pas dire que Kon soit inspiré par un quelconque chemin. La neko supposait qu'ouvrir une garderie pourrait lui plaire avant de supposer aussi que porter leur enfant et s'en occuper n'était pas si mal non plus ? L'idée fit rougir la princesse qui observait ailleurs en se blottissant plus encore dans Alicia. Elle était gênée... C'est normal de penser à ça vue qu'elles sortent ensemble, mais... elles étaient jeunes encore. Oh certes, ça pouvait arriver par accident ou même volontairement, mais, Kon ne se sentait pas prête à devenir une maman ! Elle sentait de léger ronrons émaner de sa neko. Elle n'osait pas la regarder, trop gênée et elle devait sûrement être toute rouge en plus !

« Eh bien... Ce peut être une voie, oui... Mais... tu sais... Sans y avoir trop pensé... Je suppose qu’inconsciemment... j'aurais eu ce rôle... Je suis plus jeune que toi... Cela me semblait normal que... que ce soit toi qui me mettes enceinte et... et... que je m'occupe de nos enfants... Tu... Tu voudrais que... que ce soit moi qui... qui te met enceinte ? »

Même si elle n'avait pas trop d'exemple sous la main, le peu de personne qu'elle connaissait, qui n'avait pas deux mamans qui ont porté la vie, c'était toujours la plus jeune qui portait le bébé et s'en occupait. Rien qu'hier soir, Alicia lui avait fait l'amour avec un pénis, cela lui semblait ainsi évident que, en faisant un bon dans le futur, ce serait elle qui portera leur bébé et qui devrait s'en occuper par la suite. Rien ne les empêchait de s'en occuper ensemble en admettant que l'une d'elles ait assez d'argent pour ne pas s'en faire. De leurs deux côtés, leur famille est aisée et, sans devenir des femmes qui vivent aux crochets de leur famille, ni les Kaguya, ni les Karistal n'abandonneraient leur fille et petit-enfant. Mais bon, leur jeunesse faisait qu'aucune des deux ne savait pas quoi faire. Dans le pire des cas, Kon pourrait avoir un rôle plus ou moins politique auprès de Kokoro quand elle sera reine, ou même décrocher un emploie en ville ? Certes, une princesse qui sert du thé, ce ne serait pas banal, mais ça restait un emploie. Au final, elles avaient toujours une roue de secours, mais bon, autant profiter du temps qu'elles avaient pour trouver une voie qui les intéressait vraiment après tout.

Et puis même Kon a connue le rôle de baby-sitter, vu le nombre d'enfants qu'avaient ses parents, c'était normal qu'elles soient parfois débordé donc il est souvent arrivé qu'elle leur donne un coup de main pour ça.

« Tu... Tu voudrais com-combien d'enfants ? »

Kon n'en savait rien, mais ayant vécue dans une famille très nombreuse, elle était habituée à cela donc elle ne serait pas choqué d'un grand nombre, mais c'était juste pour jauger ce que la neko avait en tête. Trois ou quatre enfants ? Une dizaine ? La seule vraie référence qu'elle avait, c'était la famille d'Arya qui était aussi nombreuse que la sienne avec ses nombreuses sœurs et frères, elle n'avait jamais compté laquelle de leurs deux familles avait le plus d'enfants ? Les joues bien rouges, la timide princesse observait son amoureuse en attendant sa réponse, elle était plongée dans son regard, son cœur battait vite, à la fois heureuse et intimidé aussi par ce possible avenir. Hier, elles étaient encore amies et les voilà petites amies, à déjà évoquer un mariage et enfant. Elles sautaient plusieurs étapes, mais c'est juste pour assembler quelques pièces d'un puzzle montrant un possible avenir, rien n'était gravé dans le marbre.

Alicia était peut-être allée un peu vite en besogne en parlant déjà de mariage et d’enfants à Kon. Elles étaient encore jeunes et elles commençaient à peine à sortir ensemble. La neko avait juste lancé l’idée parce qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pourrait faire de sa vie. Mais cela semblait bien faire rougir sa princesse qui, malgré la gêne, lui avoua qu’elle se voyait plutôt dans le rôle de celle qui tomberait enceinte et élèverait leurs enfants vu qu’elle était plus jeune qu’elle.

« Je... je t’avoue que je n’y avais pas pensé. Après... c’est encore un peu tôt pour envisager tout ça. On a tout le temps de réfléchir... à ce qu’on voudra faire plus tard... si on se marie. Mais pour moi... mmrraaww... peu importe laquelle de nous tombe enceinte. Si c’est moi qui porte nos enfants... mais qu’ensuite tu veux t’en occuper... ça me convient très bien. »

Alicia avait beau dire qu’il était trop tôt pour y penser, elle semblait déjà avoir quelques idées sur le sujet. Tout comme Kon d’ailleurs, qui lui demanda combien d’enfants elle voulait.

« Hhhmmm... ça non plus je n’y ai pas réfléchi. Mais... là comme ça, je dirais... au moins trois. »

Tout comme la princesse, la neko avait grandi dans une famille remplie de frères et sœurs. Pleione et Yuko n’avaient pas ménagé leurs efforts pour agrandir leur famille, et Alicia se voyait bien elle aussi dans une maison remplie d’enfants qui courent et qui rient. Mais serait-elle capable d’élever autant d’enfants ? Encore une fois, il était un peu tôt pour qu’elle se pose ce genre de question, mais maintenant que la porte était ouverte, difficile de ne pas y penser.

« Je crois que je voudrais que mon premier enfant soit une fille, mais j’aimerais quand même avoir au moins un garçon. Je pense qu’une maison serait trop triste s’il n’y avait que des garçons ou que des filles dedans. »

Maintenant qu’elle était lancée, Alicia continuait sur le sujet. Mais elle voulait aussi que Kon lui parle un peu plus d’elle, surtout quand elle la regardait avec des yeux remplis d’amour et les joues bien rouges.

« Et toi Kon ? Tu as déjà réfléchi à ce que tu ferais plus tard ? Ou alors tout est déjà organisé ? »

Après tout, elle était une princesse. Elle était peut-être déjà destinée à servir son pays, en assistant sa sœur une fois qu’elle serait reine ou en occupant un poste dans la fonction publique.

« Et aussi... mmmrrraaawww... ça ne te dérange pas... qu’on s’embrasse ? »

Il y avait quelque chose dans la façon dont sa petite amie la regardait qui lui faisait tourner la tête, mais elle lui demanda quand même avant d’agir, de peur qu’elle panique à l’idée d’être vue en train d’embrasser la neko.

Kon était amoureuse de son amie neko, il n'y avait pas de doutes à ce sujet, et si la jeune femme pensait déjà mariage et enfants, ce n'était pas vraiment son cas. Mais elle n'avait rien contre imaginer la suite. Cela n'était pas fixé et, quand bien même elles pourraient avoir l'envie irrésistible de se marier, Kon devra attendre encore trois années avant de pouvoir se marier, elle n'avait pas l'âge pour le moment, ni Alicia d'ailleurs. Et les enfants... Cela viendra, ce n'était pas si simple même si apparemment, pour ses parents, ça l'était vu le peu d'écart entre ses frères et sœurs, si une année complète les séparaient, c'était plutôt rare ! Les reines ont enchaîné les grossesses, ce qui expliquait cette grande population au palais, mais cela n'expliquait pas leur silhouette de rêve ! Elles n'étaient pas fines comme Kon, elles avaient au moins le double de son âge, mais quand on voit le nombre de grossesses qu'elles ont chacune eut, on ne peut que leur tirer son chapeau ! Qui sait, Kon avait peut-être une grande fertilité comme ses parents ? Et puis pour revenir sur le mariage une dernière fois, il y aura un détail important sur lequel elles devraient trancher... Quel type de mariage ? Ses parents étaient traditionnels, elles avaient eu un mariage avec de somptueux kimono, sobre et élégant à la fois, mais peut-être Alicia voulait une belle robe pour elles ? Kon n'était pas insensible aux charmes d'ailleurs, ce genre de robes lui irait sûrement très bien même si la princesse portait pour ainsi dire tout le temps des kimonos ou yukata selon la saison.

Et concernant leur nombre d'enfants, la neko voyait bien au moins trois enfants. Elles ignoraient de quoi était fait le futur, mais Kon en voyait bien trois aussi au minimum. Quant à leurs sexes, oui, garçons et filles, bien entendus et comme son amoureuse, elle voyait bien une fille aussi en premier.

« Oui, je dois avouer que moi aussi, je serais plus à l'aise pour commencer avec une fille. Je me suis plus occupé de petites sœurs que de petits frères après tout. »

La famille Kaguya avait surtout des filles, il y avait quelques garçons, mais ils étaient écrasés par le nombre de filles au palais. Mais sa neko lui renvoyait des questions similaires, tout en quémandant un baiser de sa part, ce qui accentua un peu plus la rougeur de ses joues et la princesse vint l'embrasser en fermant ses yeux. Ce n'était pas un baiser qui allait mener à un câlin plus intime, c'était un baiser d'amour, uniquement. Quelques secondes, quelques dizaines de secondes, quelques minutes, elle n'aurait pu y répondre, elle cessa juste plus tard, ouvrant de nouveaux les yeux en conservant ses joues rouges. Elle était heureuse auprès de sa neko, retournant s'y blottir en sentant les ronronnements vibrer sous sa peau, même avec une couche de vêtements. Nul doutes, elle l'aimait.

« Mes parents ont toujours dit que nous nous marions par amour, pas à des fins politiques. Ma mère Shunya était une simple habitante d'Edoras, elle n'a rien de noble dans ses racines. Elle a juste intégré le palais grâce à ses talents de magie. C'est un peu le cas de toute la lignée Kaguya, il n'y a jamais eu de mariage politique. Même le mariage de mon ancêtre Raku avec la princesse Elmyra Thoris, ce fut un coup de foudre, en rien les Kaguya ou les Thoris ont voulu lié une alliance politique. »

Même le seul mariage Kaguya qui était un minimum politique en apparence était juste par amour. Un amour partagé et très libertin vu le nombre de graines plantées par elles à travers le monde, mais un mariage d'amour quand même. Donc non, Kon ne sera jamais marié de force à quelqu'un. Si elle en aurait fait la demande, car elle aurait trop timide ou autres, les reines auraient pu organiser quelques rencontres avec des proches ou non mais ce n'était pas le cas de Kon. Donc Alicia n'avait pas de soucis à se faire de ce côté-là, elle l'avait bien vu après tout, la neko faisait pratiquement partie de la famille déjà, elle pouvait tout demander aux parents de la princesse, elles feront tout leur possible pour elle aussi. Le visage posé sur sa poitrine, elle tenait une de ses mains dans les siennes, profitant de l'instant présent avec elle.

« Je n'ai jamais eu de grandes ambitions dans la vie. Au moins, avec ma famille, j'ai toujours une porte de sortie si je veux être indépendante, mais... il n'y a jamais eu d'activités qui m'attirait plus qu'une autre dans la vie. Alors pour reprendre ton idée de garderie, cela ne me semble pas être une mauvaise idée ? À la limite, je n'ai rien contre les études, je pourrais pousser cela un peu plus loin et tenter de devenir enseignante ? Je pourrais éduquer la prochaine génération ? »

Une princesse enseignante, cela ne serait pas banal, c'est le moins que l'on puisse dire ! Que ce soit une école normale à Edoras ou des cours plus privées, voir même, pour la garderie d'Alicia, cela restait une possibilité envisagée. C'était juste une possibilité, à voir si cela allait changer ou non dans les années à suivre, mais ça restait une voie. Il restait aussi la possibilité de prendre cette voie ailleurs, à Mijak ? Edoras ? Papua ? Ne sait-on jamais, pour leur petite escapade, elles pourraient tomber amoureuses des contrés chaudes de ce pays ? Dans les trois possibilités, elles resteraient proche d'une brande de leur famille. Pour ça, elles pouvaient aussi envisager Lumen, Kon y avait sa « tata » Elena et Alicia ses tantes Lilianstar sur place aussi. Après tout, en dehors de ça, elle avait évoqué vouloir apprendre les danses de Papua auprès de sa tante Rhian, mais ce n'était qu'un hobby, pas une passion. Comme vouloir apprendre à faire du vélo, ça ne veut pas dire pour autant qu'elle veut devenir cycliste professionnelle. D'ailleurs, elle était impatiente de voir sa tante venir à Edoras pour lui demander de passer quelques jours chez elle avec Alicia. Mais bon, elle savait qu'au plus tard, elle sera présente lors du mariage de Kokoro, elle devait donc juste un peu attendre.

Kon prit un biscuit qu'elle grignota avant de boire un peu de thé, toujours en restant contre son amour, elle était si bien après tout, contre elle. Elles étaient encore un peu jeune pour envisager le mariage, enfants et travail, mais elles y pensaient un peu au moins. Peu de gens passaient par ce soin du jardin, les amoureuses profitaient du calme ambiant, voyant juste passé à un moment, Mirai, la grande sœur de Kon, en compagnie de Mikan, une de ses petites sœurs. Kon était la quatrième princesse, Mirai la troisième et Mikan la neuvième. Elle avait environ onze ans, tenant sa grande sœur par la main, celle-ci pouvait se balader librement, sans guide au palais, mais si elle sortait du chemin, cela restait toujours compliqué pour Mirai. Et puis, Mikan a toujours été proche de sa grande sœur, dormant souvent dans son lit. Les deux princesses s'arrêtaient, la grande sœur tourna la tête vers le couple, même si elle les voyait pas, s'approchant ensemble d'elles.

Avec élégance, Mirai se mit à genoux, près des filles et sa main se levait, ensuite guidé par la main de Kon qui l'amenait à son visage, étirant son sourire.

« Vous êtes encore ensemble ? Huhu, j'avais raison de penser que vous formeriez un joli couple. Je ne vois peut-être pas, mais je l'ai ressentie. »

Elle ne se moquait pas, elle confirmait juste ses pensées.

« As-tu prévu des choses avec Alicia-chan ? »
« Oui, demain, nous irons avec Mamans au spectacle de Yosakoi. Après pour le reste, c'est un peu de l'improvisation. »
« Je vois. Si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit, venez me trouver, les filles. »

Mikan aida sa sœur à se relever, se courbant poliment devant elles avant de reprendre leur balade. La petite princesse était collée à sa grande sœur, c'était mignon. En réalité, Hinata soupçonnait sa fille d'être amoureuse de sa grande sœur, ce n'était que des soupçons, mais tant que rien de grave n'arrivait, elle n'avait pas son mot à dire, elle avait été en âge d'apprendre ce genre de choses. Du moment que cela restait de simples câlins entre sœurs, elle ne dirait rien, tant que ça ne va pas plus loins. Mais une fois encore, ce n'était que des soupçons, ses enfants avaient droit à leur intimité, même si Hinata gardait un œil sur chacun de ses enfants. En tout cas, dans les yeux innocents de Kon, il n'y avait rien de louche, c'étaient juste ses deux sœurs qui avaient une forte complicité, rien de plus. Mais la question de sa grande sœur lui fit naître une question car, même si elles avaient quelque chose de prévue demain soir, demain, que faire ?

« Alicia-chan, est-ce que tu aimerais faire quelque chose de spécial demain ? »

Visite, balade, activité, Edoras était très touristique, il y avait beaucoup à faire, tout dépend aussi des envie de son amoureuse. Si elle préfère la vie calme au palais, elle n'allait pas aller contre.

Répondant à l’appel d’Alicia, Kon vint poser ses lèvres contre les siennes. Ce n'était pas un baiser qui allait mener à un câlin plus intime, c'était un baiser d'amour, uniquement. Impossible de dire s’il dura quelques secondes ou quelques minutes, mais quand les deux amoureuses se séparèrent, la neko eut le plaisir de voir sa princesse venir se blottir plus près d’elle. Contrairement à ce qu’elle avait supposé, la vie de sa petite amie ne semblait pas avoir déjà été déterminée. Que ce soit pour choisir qui elle voulait épouser ou ce qu’elle voulait faire de sa vie, elle avait toute la liberté qu’elle voulait. Elle se demanda si elle ne voulait pas tenir une garderie avec sa chérie ou devenir enseignante.

« Ce serait génial. Je t’imagine bien en maîtresse d’école... à faire apprendre leurs leçons aux enfants. »

Alicia mangea un biscuit et but un peu de thé. Alors qu’elle commençait à se dire que ce coin du jardin était très calme, elle vit arriver la princesse Mirai, une des sœurs aînées de Kon, avec une autre princesse qu’elle avait rapidement aperçu en arrivant au palais.

Je crois qu’elle s’appelle... Mikan. Oui, c’est ça.

Les deux princesses marchaient main dans la main et vinrent à la rencontre du petit couple. Avec un peu d’aide de sa sœur, Mirai vint poser sa main sur le visage de Kon, se réjouissant de voir qu’Alicia et elle étaient encore ensemble. La princesse lui parla de leur sortie au Yosakoi, et sa sœur lui répondit qu’elle était là si elles avaient besoin d’elle pour quoi que ce soit.

« D’accord. Merci princesse Mirai. »

Une fois Mirai et Mikan parties, Kon demanda à Alicia si elle avait envie de faire quelque chose de spécial demain.

« Je ne sais pas trop. Je t’avoue que je n’ai pas pensé à un programme d’activités avant de venir. Tout ce que j’avais en tête c’était comment j’allais t’avouer mon amour. »

Elle avait même pensé à un moyen d’écourter son séjour si jamais il s’avérait que son amour n’était pas réciproque.

« Si le temps était un peu plus chaud, je t’aurais proposé d’aller nous baigner. Et pour les autres activités... tu connais Edoras mieux que moi. S’il y a quelque chose d’intéressant à faire ici, je te laisse proposer. »

Pour sa part, Alicia avait déjà eu la sortie shopping qu’elle voulait. Elle se demanda un instant si Kon ne saurait pas où Hana trouvait ses livres et ses films, mais ce serait trop osé comme sortie. Mieux valait s’en tenir à du plus classique, comme des visites ou des activités de loisirs. Et la princesse serait sans doute plus à même de lui dire ce qu’il y avait d’intéressant à faire dans cette belle ville.

Pour la princesse, même si rien de spécial ne se produisait en ce moment, elle était quand même heureuse de partager ce genre de moment avec son amoureuse. De base, elle était heureuse de passer du temps avec son amie, mais à présent, elle était aussi sa petite amie ! Toute blottie contre elle, elle pourrait rester ainsi longuement à simplement profiter de ses câlins et de son odeur. Depuis son arrivée, hier, elles n'avaient pas fait grand-chose comme activité hors du palais, à part un peu de shopping, demain une petite fête à Edoras où la famille royale allait y participer, en partie, elles pouvaient sûrement ajouter certaines choses à cette liste ? Que la neko ait des choses à raconter à ses parents lorsqu'elle rentrera à Mijak, mais Alicia n'avait pas spécialement d'idée, laissant cela à sa petite amie qui connaissait mieux sa ville qu'elle après tout. La seule possibilité qu'elle voyait, c'était d'aller se baigner, mais Edoras n'avait pas de mer dans le coin et il ne faisait pas si chaud que ça. Mais il y avait quand même une possibilité.

« Si tu tiens à aller te baigner, il y a un lac dans le coin ? Kozué-chan et sa famille y allaient souvent, cela nous est déjà arrivé d'y aller en famille. Mes parents nous laisseront y aller si tu veux. »

Sous escorte, bien entendue. Que ce soit Nora ou quelques soldats, elles seront un peu plus restreintes dans leurs activités, mais cela pouvait toujours faire quelques souvenirs. Après, le hic, c'est que Kon ne savait pas nager donc elle ne risquait pas de se balader bien loin une fois le corps immergé dans le lac. Mais cela n'empêche pas qu'elles pourront s'y plaire et se faire de bons souvenirs. Et sinon, concernant la ville en elle-même ? Edoras était très touristique, pour Uatis qui n'a pas tant de verdure et de calme, c'était très apaisant d'y venir, mais certaines choses très prisées comme les Onsen, il y en avait directement au palais, donc pour elles, ce n'était pas une étape. La visite des temples et leurs différentes divinités ne devraient pas forcément intéresser beaucoup sa petite amie. L'idéal serait vraiment demain soir, car il n'y avait pas que le Yosakoi de prévus, plus tôt, il y aura bien des petits stands qui proposeront leurs petits jeux et leurs petites récompenses, mais les fêtes à Edoras étaient toujours une occasion de se faire de beaux souvenir et de passer un agréable moment.

« Nous pourrions voir un film si quelque chose t'intéresse ? Je ne suis pas très à jour dans les films proposé, mais il y a bien des films qui ne soient pas une suite pour passer un agréable moment ? Sinon, il y a des salles d'arcades à Edoras, des endroits avec plusieurs jeux pour s'amuser, mais le plus souvent, ce sont des jeux vidéo. »

Kon avait peur que sa petite amie ne connaisse pas. Mijak n'avait pas ce genre de choses, si ? Même si Edoras était opposé en bien des points à Uatis, ils gardaient certaines technologie, autre que l'essentiel comme pour la médecine. Les films, séries, jeux vidéo, ce n'était pas aussi répandue que dans la grande ville, mais Edoras en avait un peu à proposer.

« Mes sœurs m'ont aussi parlé de karaoké ? Ce sont des endroits où l'on y va pour chanter des chansons mais j'ignore si tu en serais intéressée ? Je suppose que les chansons sont aussi disponibles dans la langue commune, mais je n'y ai jamais mis les pieds ? Et puis... on sera deux à ne pas connaître les chansons proposées... »

Cela pourrait rajouter un peu d'humour à cela, Kon en connaîtrait forcément quelques-unes, mais elle était moins sujets à suivre l'actualité culturelle de sa ville comme deux de ses petites sœurs qui étaient très friandes de cela. Une occasion peut-être pour sortir en ville avec elle et mieux connaître tout cela ? Pour Alicia, ce serait une occasion pour en apprendre plus sur sa – possible – future belle-famille ? Mais pour une visite entre elles, il y avait peut-être une possibilité. Kon en était gênée, mais après tout, c'était aussi la vérité...

« Sinon... on pourrait visiter... le temple des amoureux ? C'est... c'est un temple où l'on peut aller prier pour... pour demander à vivre heureux ensemble... Même les gens seuls y vont demander au Kami de l'aider à trouver l'amour en échange d'offrande... La tradition veut que si l'on sonne ensemble la cloche du temple, notre amour sera éternel... »

Ce n'était que des traditions, mais à Edoras, les traditions étaient très importante ! Bien entendue, Hinata et Shunya l'ont déjà visité et fait sonner la cloche. Kokoro et Arya iront aussi le faire une fois mariée, mais elles sont déjà passées par là-bas, même si ce fut surtout sa sœur qui avait insisté auprès de la sorcière. Rien n'empêche les amoureuses d'y faire un tour, mais y sonner la cloche attendra encore quelques années. Rien ne les empêcheraient d'y faire une offrande ou acheter un petit porte bonheur. Toute rouge, elle restait blottie contre sa neko. Heureuse, mais gênée de sa proposition.

Si Kon voulait faire une sortie, Alicia n’avait rien contre, mais elle ignorait ce qu’on pouvait faire à Edoras pour se distraire. Heureusement, la princesse avait des idées. Elles pouvaient aller se baigner dans un lac près d’ici, aller voir un film, aller jouer dans une salle d’arcade, chanter au karaoké... Mais quand sa petite amie lui parla du temple des amoureux, la neko fut intriguée. C’était un temple où l’on allait prier le Kami pour demander à vivre heureux ensemble ou pour demander de l’aide pour trouver l’amour. La tradition voulait également qu’un couple sonnant la cloche du temple ensemble serait amoureux pour toujours. Une tradition qui semblait bien faire rougir la jeune princesse.

« C’est vrai que ç’a l’air intéressant. Mais c’est encore un peu tôt pour nous, non ? »

Rien ne les empêchait d’y aller juste pour visiter ou pour faire une prière, mais pas besoin de penser à sonner la cloche dès maintenant.

« Par contre, le karaoké a l’air plus amusant. On pourrait découvrir les chansons ensemble, puis on les chanterait ensemble. »

Ce serait une activité amusante à faire à deux. La neko se rapprocha ensuite de son amoureuse, son visage près du sien.

« Après... on est pas obligées de sortir. On pourrait rester au palais... dans ta chambre... mmrraaww... et se faire des câlins. »

Kon, déjà bien rouge, rougit encore plus. Alicia se mit à rire doucement.

« Je plaisante, rassure-toi. Je sais bien qu’on ne peut pas passer tout notre temps enfermées. En plus, tes parents finiraient par se demander ce qu’on fabrique. »

Elle avait beau avoir dit ça sur le ton de la plaisanterie, Alicia redoutait toujours un peu que ses chaleurs n’arrivent au cours des prochains jours. Si ça lui arrivait ici, il y avait de grandes chances que son désir envers Kon ne vire à l’obsession physique. Et faire l’amour avec elle deviendrait un besoin plus qu’une envie. Elle avait même un peu peur de ce qu’elle pourrait faire si ça lui arrivait.

Les traditions étaient importantes dans ce pays, que cela soit de simples superstitions ou de véritables fait réels, on se devait de les respecter. Sa mère Hinata avait bien éduqué ses enfants pour qu'ils respectent cela. Après tout, elle avait eu du mal à tomber enceinte la première fois, Shunya le fut dés leur nuit de noces, mais Hinata, ça tardait. Ensemble, elles ont été voir la Kami Inari, dans le temple où vivait Kozué et sa famille et grâce à leurs prières et conseils, elle n'a plus jamais eu le moindre mal à avoir de bébés donc, on respecte les traditions. De plus, sa mère n'était pas la seule à penser cela, loin de tout ce confort technologique à chaque coin de rue, Edoras croyait certes en la science et ses miracles, mais elle gardait une part de spiritisme en croyant aux miracles tout simples et aux interventions divines. Le temple des amoureux était donc possible, Kon n'avait pas tout dit, mais oui, la cloche sonnera de leur part quand elles seront mariées. Ce n'était pas interdit de le faire avant, juste que ça pouvait sembler étrange aux yeux des gens. Mais la neko enchaînait sur le fait qu'elle pourrait être tentée par un karaoké, si tel était son choix, elle devrait demander à ses petites sœurs un karaoké en particulier à leur conseiller ? Kon avait beau être plus âgée qu'elles, elle a moins de connaissance sur ce genre d'activité. Sans détester cela, elle n'a pour ainsi dire que peu de fois explorer ce genre de divertissement.

Mais pour Alicia, même le fait de rester dans la chambre de Kon le reste de son séjour serait déjà une bonne chose même si la gentille princesse se doutait bien que rester dans sa chambre, maintenant qu'elles sont en couple, ça voulait dire quelque chose de bien particulier... Toujours aussi rouge, Alicia la rassura en blaguant et elle avait raison, ses parents risquaient de se poser des questions, mais... c'était aussi leur droit. Kon était assez grande pour ça puis, tant qu'elles ne font pas de bêtise. Toujours blottie contre sa petite amie, la princesse gardait son visage posé sur sa poitrine, son oreille près de son cœur.

« Tu sais... ça... ça ne me dérangerait pas, ce... ce genre de séjours... Mais.... Il serait préférable de profiter pour sortir un peu... »

Ce n'est pas comme si le temps était si mauvais que cela les obligeaient à rester au palais. Du moment que Kon était avec sa petite amie, dehors ou dedans, cela lui importait peu, elles pouvaient faire bien des choses ensemble. La princesse devait l'avertir sur un sujet concernant leurs possibles sorties, même si selon le lieu, ça variait.

« Si nous décidons de nous rendre dans des endroits très fréquentés et touristiques comme le temple, il faut que je t'avertisse que... l'intimité sera pour ainsi dire impossible. C'est que, étant une princesse, je risque d'attirer les regards, surtout dans ce genre d'endroit en ta compagnie... »

Elles ne seront pas en danger mais il risque d'y avoir foule. Les gens les laisseront tranquilles, mais entre les photos et les messe-basse, se faire discrètes, ce ne sera pas vraiment possible. Même si elles seront accompagnées de Nora ou autres, sauf ordre de sa part, elle ne pouvait pas faire vidé l'endroit ou tenir les gens éloigné. Elle ignorait si Alicia en sera gênée ou non mais avec un tel scoop, Kon étant plutôt discrète de ce côté-là, elles pourraient même attirer des personnes qui voudraient lui tirer les vers du nez. Tout ce qui touchait les Kaguya, surtout les enfants, devait passer par les reines. Pas question de publier de fausses accusations ou des photos disgracieuses ! Ses parents laissaient les gens parler, faire leur métier, mais elle ne voulait pas que des mensonges soient publier sur sa famille. Elles ne censuraient pas la presse, elles ne voulaient pas que d'une photo volée ou, hors contexte, les gens descendent sa famille pour que certaines personnes puissent vendre plus de leurs torchons. De toute façon, à Edoras, la famille royale était plutôt bien vue, surtout depuis le mariage d'Hinata et Shunya, qui tentaient doucement, mais sûrement de remettre la ville sous un meilleur jour, abolissant de plus en plus de lois qui handicapait les hommes sur bien des points.

Leur sortie en ville s'était pourtant bien passé aujourd'hui, mais il y a une différence entre quelques boutiques et un endroit qui devait bien avoir à chaque fois, une centaine de personnes à toute heure de la journée. Même si les gens d'Uatis n'étaient pas croyant ou peu porté sur ce genre de choses, la promesse d'une vie heureuse en couple, ce genre de choses, ça les intéressait quand même. Uatis était pourtant très porté sur le sexe, mais, dans le sexe, il y a une part d'amour quand même. Mais à penser à leur couple, à ce genre de sortie, tout ça, Kon venait à penser un peu au sexe et à ce qui risquait de l'attendre d'ici ce soir... Certes, elles avaient leurs jolis dessous à se montrer, ce film à regarder ensemble, mais...

« A-Alicia-chan... est-ce que... tu... tu voudrais me faire des... des choses ? En... en particulier ? Ce soir... »

Rajoutait-elle comme si ce n'était pas assez évident. Elle ne connaissait peut-être pas grand-chose, mais elle était curieuse et amoureuse.

Alicia avait parlé d’une journée au lit comme d’une plaisanterie, mais Kon ne semblait pas contre l’idée. Mais pour l’instant, elle préférait profiter des distractions offertes par Edoras. Elle en profita pour prévenir sa chérie que, une fois dehors, dans ces lieux très fréquentés, l’intimité serait impossible, surtout que son statut de princesse allait attirer les regards.

« Ne t’en fais pas. Je te promets de bien me tenir. On est même pas obligées de se tenir la main si tu veux. »

Alicia comprenait bien qu’une personne de la famille royale devait donner une certaine image en public. Elle ne se sentirait pas particulièrement vexée ou triste si Kon lui demandait d’agir d’une certaine façon, à moins bien sûr qu’elle lui demande de faire comme si elles n’étaient pas en couple. Leur relation était peut-être naissante, mais la neko ne voulait pas s’en cacher. Elle devait juste faire preuve de bienséance.

Leur conversation dériva ensuite sur ce qu’elles allaient faire dans la soirée. Elles avaient déjà leurs jolis dessous à se montrer et le film à regarder, mais Kon demanda quand même si sa petite amie voulait lui faire des choses particulières. Alicia prit le temps de réfléchir un peu avant de répondre.

« Rien qui me vienne pour l’instant. Je crois qu’on devrait juste... se laisser porter par la beauté de l’instant... et ne pas trop réfléchir. On a déjà prévu de quoi mettre du piment dans notre soirée... ça devrait suffire à nous donner des idées. »

Elle rapprocha sa bouche de l’oreille de la princesse pour lui parler plus bas.

« A moins que tu aies envie qu’on trouve autre chose. On pourrait se mettre en yukata pour les préliminaires, par exemple... »

La neko ne faisait que donner des idées, c’était à sa chérie de voir si ça l’intéressait ou non. Pour sa part, la nouvelle lingerie et le film pour adultes suffiraient à créer une bonne ambiance, ensuite elles n’auraient qu’à laisser le désir les guider.

Alicia savourait tranquillement son thé et ses petits gâteaux avec la tête de Kon posée contre sa poitrine. Elle avait l’impression que ce calme allait durer pour toujours, sans que rien ni personne ne vienne les en sortir... et puis elle aperçut au loin un couple de femmes qui venait dans leur direction.

C’est... Arya et la princesse Kokoro ?

Difficile d'être sure d’aussi loin.

Ce n'est pas tant qu'elles ne pourraient rien faire si jamais elles sortaient en ville dans un lieu fréquenté, c'est que déjà oui, il faut un minimum de tenue, mais c'est surtout que la princesse avertissait à sa neko qu'être discrète risque d'être impossible au moment où quelqu'un remarquerait que la princesse Kon était hors du palais. Certaines princesses et princes sortaient assez souvent en ville, c'était donc moins étonnant de les voir dehors, mais pour des princesses comme Kon ou Kokoro, c'était plus rare donc forcément, cela risquait d'attirer l'attention qu'elles le veuillent ou non. Et concernant sa question sur leur soirée, Kon se demandait cela non pas savoir quoi faire cette nuit, rien que le film devrait leur manger une petite partie de la soirée si elles comptaient le regarder en entier, c'est juste qu'elle se demandait si, déjà, la neko savait ce qu'elle préférait dans le sexe vu leur soirée où leur petit passage dans la cabine ? À moins qu'elle n'avait envie de goûter quelque chose qu'elles n'avaient pas encore essayer ? Mais tant pis, cela sera la surprise de découvrir tôt ou tard ce qui faisait vraiment ronronner Alicia. Cette dernière proposa les yukatas en guise de préliminaire, cela pouvait être intéressant, mais au final, c'était plus ou moins prévue.

« On attendra demain, avec la sortie, le yukata sera une bonne excuse pour en porter un. »

Les yukatas n'étaient au final que des kimono en coton, plus léger, que l'on portait surtout en été ou lors des festivals, tant que ce n'était pas en plein hiver donc oui, demain, l'excuse pour en porter un sera toute trouvée ! Mais ce n'était pas tout, quitte à parler préliminaire et yukata, il était temps pour Alicia d'embrasser un peu plus les traditions d'Edoras. La princesse remuait un peu, même si personne ne semblait près d'elles, elle parlait à voix basse en relevant le regard vers elle.

« Et tu sais, il est de coutume que, lorsque l'on porte un yukata, on ne porte rien en dessous... »

Donc, nue sous un yukata... Après cela vaut surtout pour la tradition pure et simple, car de base, même en été, les yukata étaient aussi long que des kimonos, mais de nos jours, il n'est pas rare de voir des kimonos plus court tant aux manches que sous la ceinture donc, pour ce genre de cas, porter quelque chose en dessous était sûrement plus prudent. C'était en période plus chaude après tout, c'est logique que dans cette tradition un poil coquin, il y ai une excuse.

« Mais tu sais, demain, tu pourrais porter un des kimonos ou yukata que tu as désormais ? On sera assortie pour notre sortie ! »

Certes, Alicia fera plus le touriste, mais cela se voyait que l'un de ses parents avait des origines edorassienne, même si c'était moins que Kon et sa famille, elle avait légèrement les yeux étirés. Et puis habillée comme elle, elles feront plus « couple ». Ce qui n'était pas fait pour déplaire à la princesse après tout. Dans le calme de leur petit repos dans les jardins du palais, deux personnes venaient vers elles, elles ne passaient pas juste devant comme ce fut le cas pour Mirai et Mikan, là, c'était volontaire et ce fut la voix d'Arya qui sortait Kon de ce doux moment blottie contre sa petite amie.

« Bonjour les filles. Vous savez que les parents de Kon ne parlent que de vous ? »
« Qu-quoi ? On a fait quelque chose de mal ? »
« Mais non, voyons. Mère est juste heureuse pour toi. Au début de notre aveu, elle parlait sans cesse de nous, mais c'était un peu différent... Avec Arya, nous nous connaissons depuis notre enfance donc... notre amour était plus... évident, je suppose ? »

Kon était rassurée, mais avec une maman poule comme Hinata, ce n'était pas étonnant que l'aveu de sa fille sur son couple soit le sujet numéro un qui égayait la reine ! Kokoro était similaire à Kon, dans son sérieux, dans son attitude, sa façon de se tenir, elle était l'image même de la future reine du pays. Et sa promise, Arya, était forcément différente, rien que leurs tenues. Kokoro avait un yukata élégant, là où celui de la sorcière était bien plus court ! Mais dans son cas, la savoir nue en dessous était sûrement une possibilité, mais... Était-ce le cas ? Mais un peu à la manière d'Alicia, Arya aussi avait du sang edorassien dans les veines, sans avoir les yeux aussi bridés que ceux des princesses, ils l'étaient plus qu'Alicia. Les deux grand-parents de la sorcière étaient originaires d'ici avant de s'installer à Caelestis. Cette dernière se pencha vers les deux jeunes amoureuses, tenant un petit sac en tissu.

« J'ai pensé que ce serait plus pratique pour vous d'avoir ça sous la main que venir nous voir. »

Contenant à vue d'œil une dizaine de petites boules blanches ou bleues, cela était en réalité des pilules pour retrouver un état similaire à hier, du moins, sans forcément être aussi excitée, mais aussi bien membrée par contre. Cependant, la sorcière venait les avertir de façon subtile.

« Les blancs sont classiques, tandis que les bleus ajoutent un petit quelque chose en plus. Après, c'est selon vos goûts. »

Arya sous-entendait que c'était des testicules, qui n'étaient là que pour jouer, elle n'allait pas risquer que des filles plus jeunes qu'elles ne tombent enceinte ! Les reines étaient gentilles, mais agir de la sorte ne serait pas sans conséquence.

« Si tu as besoin de conseils, je serai toujours là pour vous deux. C'est normal que j'aide ma future belle-sœur ou plutôt, mes futures belles-sœurs, non ? »
« Je suis contente pour vous deux, même si Arya ne sera pas toujours là, je serais aussi là pour vous écouter en cas de besoin. J'aiderais comme je peux. »
« Je sais pas si vous avez toutes les cartes en mains et je doute que parler de ça avec les reines soit pas.... bizarre ? Donc, si jamais je peux aider, hein ? »

Arya se pencha, genoux fléchis, on pouvait sûrement savoir si elle portait ou non des dessous, mais avec sa position et Kon blottie contre elle, il serait difficile pour Alicia de regarder cette réponse sans avoir l'air suspecte alors que la sorcière taquinait Kon en appuyant sur sa petite joue bien rouge avec son index en gloussant sur le fait qu'elle était comme sa grande sœur qui restait debout, bien droite, un léger sourire sur les lèvres. Oui, il n'y avait rien de de mal, juste une grande et heureuse famille, tandis que Kon réfugia son visage tout rouge sur la petite poitrine de sa neko. Elles étaient adorables.

L’idée d’Alicia de porter un yukata pour les préliminaires n’intéressa pas vraiment Kon, qui préférait le garder pour leur sortie du lendemain. Elle en profita pour lui révéler qu’il était coutume de ne rien porter sous un yukata.

« Tu veux dire... rien du tout ? »

La neko se mit à rougir. Elle était peut-être un peu plus audacieuse que sa petite amie mais elle n’en restait pas moins une jeune fille encore assez prude, et l’idée de sortir dans la rue en mode commando comme certains disent la remuait un peu. Maintenant, si c’était une tradition, elle s’y prêterait.

Le couple qu’Alicia avait aperçu au loin était bien le couple d’Arya et Kokoro, qui vinrent à la rencontre des jeunes filles. Selon elles les reines ne parlaient plus que d’elles maintenant qu’elles étaient en couple. La neko pouvait comprendre, ses mamans allaient sûrement réagir de la même façon quand elle leur annoncerait qu’elle avait une petite amie.

Est-ce que je devrais l’annoncer au reste du harem ? Peut-être que Kon voudra que ça reste dans la famille.

La sorcière tendit un petit sac en tissu au jeune couple. Ce dernier était rempli de petites boules blanches et bleues qui leur permettraient de retrouver un état semblable à leur dernière nuit. Elle ajouta que les bleues avaient un petit quelque chose en plus mais sans préciser quoi. La neko supposa qu’il s’agissait juste d’un élan de chaleur.

« Merci Arya. »

Arya et Kokoro rappelèrent à Alicia et Kon qu’elles pouvaient venir les voir si jamais elles avaient besoin de parler de choses qui seraient trop gênantes pour en parler avec les reines, et la sorcière vint s’amuser à taquiner Kon en appuyant sur sa joue toute rouge. La seule réponse de la princesse fut de venir se réfugier dans la poitrine de la neko pour se cacher. Cette dernière fondait sur place en voyant sa réaction. Elle avait envie de la serrer fort contre elle en embrassant sa tête, mais ça ne ferait sans doute que la gêner encore plus.

« Et bien... merci à vous deux. J’apprécie vraiment. »

Alicia se sentait rassurée que la famille de Kon accueille avec autant d’enthousiasme leur relation naissante et qu’elle soit prête à la conseiller. Sa famille serait sûrement tout aussi enthousiaste, au point qu'elle pensait devoir réfréner l'enthousiasme de certaines personnes, comme Luna par exemple.

« Je peux vous demander où en sont les préparatifs pour votre mariage ? Vous allez le célébrer ici ? »

La neko avait envie de discuter un peu avec le futur couple royal. Elles avaient été si gentilles avec elle, elle avait envie d’en savoir un peu plus sur elles. Mais elle ne voulait pas non plus les retenir si elles avaient d’autres choses à faire.

Être nue sous son yukata, c'était une tradition, mais elle n'était pas obligatoire. Il n'y aura pas de contrôle pour voir si les gens étaient vraiment nues dessous. Et même si elle porterait – au moins – une culotte, ce ne sera pas un crime, elle ne sera pas pointée du doigt. Kon avait respecté cette tradition, car les Kaguya étaient respectueux de ce genre de choses, que ce soit cohérent ou non, alors elle ne posait pas de question sur le fait de savoir si son peuple était étrange aux yeux des autres ou non. Si par un heureux hasard, Alicia verrait sous le yukata de Kon demain, elle la verrait dans le plus simple appareil, il en sera sûrement de même pour celles qui accompagnera le couple, comme les reines déjà qui seront forcément présentes. Concernant le fait que déjà tout le palais devait savoir pour elles, Kon s'en fichait un peu même si ça pourrait la gêner que tout le monde les regarde d'un coup sans dire quoi que ce soit. Forcément, sa famille était sûrement au courant, comme les domestiques et le mot risquait de vite circuler dans le palais, passant par les samouraïs et le peuple. Il en sera sûrement de même du côté des Karistal, Kon n'allait pas interdire sa petite amie de dévoiler une telle nouvelle qui la rendrait heureuse, c'est normal. En compagnie des futures mariées, la sorcière s'amusait à taquiner Kon en appuyant sur ses petites joues roses similaires à de délicieux mochis tant elles étaient douces et tendres !

La neko se posa une question sur l'avancée du mariage pendant que Kon restait contre à se cacher, elle n'aurait pas mal pris un câlin de sa part, mais elle ne la forçait pas, rester blottie contre elle lui suffisait. Les deux amoureuses restaient souriantes et ce fut Kokoro qui prit la parole en première.

« Il aura lieu dans quelques semaines. Mes parents sont en train de s'occuper de pratiquement tout, mais les parents d'Arya veulent aussi y prendre part, naturellement. »
« Vous risquez de croiser ma mère Kiriko, d'ailleurs. » Mais c'était déjà fait.
« Étant donné que ce sera un mariage qui devra léguer les pleins pouvoirs par la suite pour nous, les regards de tout Edoras seront braqué sur nous. »

C'est pour ça que les Kaguya voulaient s'occuper de pratiquement tout. Elles ne vont pas interdire à Kiriko et Sha d'aider, mais le plus gros sera assurée par les reines. Préparatifs, traditions, elles vont tout inspecter et préparer pour que ce soit parfait ! On ne prenait pas cela à la légère. C'est vrai que par le passé, quelques mariages des Kaguya ont été plus ou moins fait rapidement ou en secret, mais en temps de paix, inutile d'aller vite.

« Y aura beaucoup de mondes à ce mariage et forcément, Alicia, ta intérêt à venir ! Maintenant que tu sors avec la princesse, tu es obligé de venir ! »
« Si tu veux y inviter ta famille, demande à mes parents, mais je ne pense pas qu'elles refuseraient. Elles seront au contraire très heureuses de connaître tes parents et tes frères et sœurs. »

Kokoro était à l'image de ses parents, une douce personne et Arya... Cela ressemblait à une menace, mais c'était toujours le côté taquin de la sorcière qui parlait. C'est vrai que si leur relation n'aurait été qu'amitié, bah, elle aurait pu venir sans y être obligée, mais si elle sortait avec, elle devait venir ! D'autant plus que pour elles, Rhian sera présente lors de ce mariage, l'occasion pour elles de demander à venir passer du temps à Papua, que Kon puisse apprendre la danse du ventre, entre autres. Un peu de plaisir sous le soleil de Papua, ses tenues légères et l'ambiance locale risquaient d'être fort plaisant pour elles. Kon pourra présenter ses cousines à la peau cuivrée par la même occasion, elles avaient environ le même âge qu'elles. Un tel mariage sera forcément sous le signe de l'amour, il est fort probable que Kiriko et Sha offre en guise de cadeau pour les invitées un sort sur le palais pour que, chaque couple puisse s'aimer sincèrement et passionnément cette nuit-là ! Il n'y aura pas que les jeunes mariées qui passeront une nuit des plus agréable. Mais cela restait secret, tant pour elles que pour les Kaguya. Arya venait attirer sur elle la petite neko dont la tête et le haut de son corps tombait sur elle, assise à leurs côtés.

« Il faudrait un jour qu'on se fasse une petite soirée entre couples, ce pourrait être très amusant, vous pensez pas ? »

Une phrase avec un gros sous-entendue, la spécialité d'Arya il faut croire. Disait-elle cela en tout bien, tout honneur ou avait-elle une autre façon de voir une soirée entre couples ? Elle n'en rajoutait pas plus, comme Kokoro. Qui sait si elle comprenait ou si elle voyait ça de façon gentille ? La première princesse était un peu comme Kon, qui ne pensait pas forcément à la version salace des choses de prime abord. Kon avait-elle seulement compris ? Elle restait contre sa neko, la main de la sorcière caressant Alicia entre les oreilles. Il faut dire que du côté de la famille d'Arya, c'était une famille aux valeurs typique des sorcières. Non pas qu'elles passaient leur temps à jeter des mauvais sorts, mais l'inceste chez elles, ce n'était pas tabou, au contraire, ça prouvait l'amour dans la famille alors, ça promettait des surprises à l'avenir.

Alicia et Kon partageaient maintenant une discussion avec Arya et Kokoro sur leur futur mariage. Il allait avoir lieu dans quelques semaines, et les parents des deux jeunes femmes y travaillaient, même si les reines d’Edoras faisaient le plus gros du travail. Puisque le mariage allait aussi assurer le legs des pleins pouvoirs sur le royaume, tous les regards d’Edoras allaient être tournés vers elles.

Si je me mariais avec Kon... on aurait aussi un mariage royal ?

Elles ne deviendraient pas reines, mais ça attirerait sans doute beaucoup d’attention.

Arya espérait bien qu’Alicia viendrait au mariage, et Kokoro l’encouragea à inviter aussi sa famille. La neko hocha la tête.

« Je viendrai avec plaisir. Je ne sais pas si mes parents et mes frères et sœurs pourront faire le déplacement, mais moi j’essaierai d’être là. »

Ses parents avaient beaucoup de travail, entre la gestion du harem et leur vie de famille. Mais qui sait comment l’annonce de la relation de leur fille aînée avec une princesse d’Edoras allait les motiver.

Arya vint s’asseoir à côté d’Alicia et attira son corps sur elle. La tête et le haut du torse de la neko se retrouvèrent posés contre elle tandis qu’elle leur proposa de faire une soirée entre couples un jour.

« Bien sûr. Ce sera avec plaisir. »

Pour la Lilianstar, il était juste question d’une sortie à quatre, au restaurant ou ailleurs. Elle ne voyait pas le possible sous-entendu que la sorcière laissait planer. Elle était trop concentrée sur les caresses qu’elle recevait entre ses oreilles pointues.

« Mmrraaww... »

Ce n’était pas très distingué de ronronner devant quelqu’un juste parce qu’on lui faisait des caresses, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Alicia était très tactile, comme la plupart des nekos, et Arya savait comment lui faire plaisir. Cela n’avait rien d’étonnant vu les cadeaux qu’elle leur avait fait depuis hier. Pourtant, elle ne voyait toujours pas le sous-entendu dans sa proposition.

Kon étant toujours blottie contre elle avec le visage à moitié caché dans sa poitrine, Alicia préféra la laisser tranquille et continuer de discuter avec Arya et Kokoro.

« Quand vous avez commencé à sortir ensemble... ggrroouu... est-ce que vous aussi vous ressentiez... comment dire... hhhmmm... l’envie d’être tout le temps avec l’autre ? »

La princesse pourrait apprendre des choses sur sa petite amie en tendant l’oreille.

Dans ce petit cocon de bonheur dans les jardins du palais, Kon et Alicia bavardaient avec un couple plus ancien que le leur, avec juste quelques années de plus qu'elles, enfin, pour Kon, surtout, étant donné qu'Alicia était légèrement plus âgée qu'elle. Il y avait d'abord peu d'écart entre la neko et le futur couple royal. Arya ne disait rien, mais elle gloussait en silence à l'idée qu'Alicia ne comprenne pas le sous-entendu d'une soirée entre couples. Elle était si prude ? Elle qui vivait dans un harem d'après ce qu'on lui a dit ? En voilà une rareté ! Mais elle ne revenait pas dessus pour le moment, préférant laisser ça dans un coin, elle y pensera plus tard, à moins qu'elle ne comprenne vraiment pas ce qu'elle aurait pu dire ? Bref. Alicia vint à se poser une question sur Kokoro et Arya, et leur vie de couple, comment cela s'était produit pour elle, si elles avaient eu ce besoin de toujours vouloir être avec l'autre ? Ce fut la princesse qui prit la parole en premier à ce sujet.

« Eh bien, c'est difficile à dire, nous sommes amies depuis que nous sommes toutes petites donc... Il est difficile déjà de dire, quand, nous sommes tombées amoureuses l'une de l'autre, même sans nous l'avouer ? »
« Et puis j'étais du genre à aimer lui rendre des petites visites nocturnes quand j'ai réussi à mieux contrôler la magie. Elle est si mignonne quand elle dort que je restais juste avec elle parfois à la regarder dormir... et parfois, je l'accompagnais... Puis parfois, j'en profitais aussi. »
« Arya-san... »

L'imagination avait le droit de travailler à ces propos, mais oui, les amoureuses se connaissaient depuis qu'elles étaient enfants donc il y a eu d'abord l’amitié, pure et simple, mais au fil de leur visite, de leur retrouvaille, du fait qu'elles grandissent et que les corps changent, l'amour s'était glisser entre elles à un moment donné. Et comme elles se voyaient quand même souvent, difficile de dire à quel moment de leur – possible – relation elles ont voulu en profiter un peu plus ? La sorcière tourna son visage vers sa fiancée dont elle baisait le front en gloussant.

« Sinon... Mhhhhh... Difficile à dire, mais je suppose que ça date au moins d'un an ou deux, que je tente de venir te voir tous les soirs ? Mes parents n'ont rien contre ça, mais elles ne veulent pas non plus que je risque d'agacer les parents de Kokoro de me voir chez elles aussi souvent. »

Et le fait que Kiriko était très maman poule et voulait elle aussi avoir leur fille dans leur lit. Les câlins de sa petite sorcière lui manquaient un peu, c'est vrai. Mais si la question de la neko était mignonne, Arya ne put s'empêcher d'attraper cette perche qu'elle lui tendait !

« Mais tu sais, si tes parents sont d'accord et si tu demandes très gentiment à leurs parents, je suis sûr que tu pourrais vivre dans la chambre de ta princesse. Comme ça, vous serez toujours ensemble et tu ''dormiras'' toujours avec elle. »

Oui, dormir avec de grands guillemets ! L'envie était peut-être là, et même si dans le meilleur des cas ça pouvait être fait, était-ce une bonne idée pour autant ? Alicia avait sa vie chez ses parents, dans sa famille, et même Kon, elle était presque une adulte, mais elle avait ses cours encore et le fait qu'elle ne savait pas encore quoi faire de sa vie ? Même si elle avait quelques pistes désormais. La supposition de la sorcière fit doucement réagir Kon, toujours sur sa neko, difficile de dire si elle était d'accord avec elle ou si au contraire elle trouvait que c'était une mauvaise idée, mais elle avait en tout cas doucement réagit, sans pour autant retirer son visage de la poitrine de la neko. Leur petite pause entre couples fut de courte durée, car une servante était venue chercher les fiancées, un petit rendez-vous pour parler encore de certains détails liés au mariage. Elles se reverront bientôt, ne serait-ce que pour le dîner qui ne tardera pas à être servi.

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