Yoake est "La Nouvelle Aube" du Japon. Symbole du renouveau économique nippon, Yoake est une commune maritime de premier plan dans la politique du Japon.

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Vaas Montenegro
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Karl nota le changement de position de Shiny, et fronça brièvement les sourcils. Il était un homme qui avait toujours été droit dans ses bottes. Sa famille avait fui l’Allemagne lors de la défaite, une défaite que sa famille avait attribué à l’incompétence de ses dirigeants. Contrairement à beaucoup de fanatiques, Karl était pragmatique. Il descendait d’une glorieuse famille noble allemande, une famille qui avait participé au fonctionnement de la Société Thulé, et qui se considérait comme descendant du peuple aryen… Chose que Hitler n’avait jamais été. Sa famille avait rejoint le Japon impérialiste après la chute du Troisième Reich, et avait su échapper aux poursuites des Alliés. Karl avait donc grandi ici, dans ce manoir, maintes fois modernisé et amélioré, et il avait grandi dans ce milieu. Il avait découvert Shiny, et Karl avait toujours veillé sur elle. Il en était amoureux. Il la regarda longuement tandis qu’elle lui demandait d’éteindre l’écran, et de lui montrer combien elle était reconnaissante.

« Tu sais, je t’ai toujours aimé, Shiny… Je sais que tu n’as jamais partagé mes idéaux et mes convictions. Je ne suis pas comme ces cinglés qui ont perverti les valeurs de ma famille. »

Se doutait-il qu’elle cherchait à le piéger ? Karl s’écarta un peu, tandis que Krieger en profita pour parler :

« Laissez-moi lui expliquer, Karl. »

Karl regarda brièvement l’écran, puis à nouveau Shiny, et soupira lentement.

« Les Anges existent, Shiny… Je veux dire, pas de façon abstraite. Tu viens d’une autre dimension, tu le sais.
- Jadis, les humains vivaient ensemble, une terre unique, une civilisation originelle, un continent unique… Le Jardin d’Eden, la civilisation de la Pangée.
- Tu sais que nous ignorons toujours ce qui fait que l’Homme est devenu homme ? On dit que nous descendons de l’Afrique, mais le continent africain n’a jamais été très moderne. Nous ignorons aussi ce qui fait que les humains sont devenus blancs.
- Vous en êtes la preuve vivante, Fraülein, la preuve vivante. Nous sommes convaincus que nous sommes devenus des êtres humains dotés de conscience quand les Anges nous ont amélioré. L’arianisme, cela vise à retrouver notre pureté originelle. Vous-même avez été améliorée, transformée en une magnifique Aryenne. »

Karl hocha la tête, tremblant d’excitation.

« Notre race… A été corrompue, Shiny. Hitler et ses zouaves ne l’ont jamais compris. Nous cherchons à améliorer le monde, à purifier nos gènes. J’œuvre pour le bien commun, Shiny. J’aimerai sincèrement t’en convaincre. »

Il se déplaçait un peu plus nerveusement, songeant à tous ces livres qu’il avait lus, aux théories généticiennes du docteur Krieger.

« Tu es la preuve que notre théorie existe, Shiny, fit-il en pointant son doigt vers elle. Mais tu n’es pas la seule… Le rakyat. Cette fleur… Elle fait partie de vestiges rares qui datent de la Pangée. Il en existe d’autres, d’autres fleurs, des dons de Dieu. Tu dois sentir cette énergie pulser dans tes veines, non ? Quand ma famille est venue au Japon, les Japonais s’intéressaient déjà à Rook Island, à ces fleurs et à leur utilisation. On a trouvé une souche similaire sur l’île de Yara, le Viviro… Ça pourrait soigner le cancer ! »

Calculateur et méticuleux, Karl se laissait pleinement aller, succombant de plus en plus dans son idéologie.

Soudain, les murs tremblèrent, et le bruit d’une explosion essoufflée se fit entendre. Surpris, Karl s’éloigna de Shiny, lui tournant le dos, et ouvrit la porte… Pour entendre des hurlements et des détonations. Il constata avec surprise qu’un van blindé se trouvait au milieu du grand hall d’entrée, après avoir défoncé les portes d’entrée. Depuis des mezzanines en hauteur, ses hommes mitraillaient le van, puis d’autres hommes répliquèrent en les mitraillant.

« Mais c’est quoi ce merdier ?!
- Les Petrovski nous attaquent ! »
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Lady Shiny
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Shin l’écoutait, attentive, le laissant étaler sa charmante idéologie. Elle le connaissait assez bien pour savoir que Karl était sincèrement animé ce désir de sauver l’humanité, tout obsédé qu’il était par l’idée de préserver la pureté de la race humaine. Ah, la façon dont il en parlait, avec ce ton gorgé d’émotions. Sur ce point, elle le trouvait touchant ; elle avait en effet plus de mépris pour les boutiquiers qui s’alignaient sur les idéologies en vogue, sans aucune colonne vertébrale idéologique. Ce n’était pas le cas de Karl – et ça faisait sincèrement mal à Shin de constater qu’il était profondément et intensément suprémaciste.

Elle se retint de froncer les sourcils lorsqu’il évoqua les anges, les fleurs magiques capables de tout guérir et tout ce tintouin. Arborant sa meilleure poker face, elle le suivait des yeux, acquiesçant de temps à autre. C’était, pour elle, du délire ; néanmoins, elle savait que certains devaient s’accrocher à leurs délires pour survivre, ne serait-ce qu’un peu. Ce serait presque sans gravité si les délires de Karl n’impliquait pas de massacrer une bonne partie de la population.
En fait, en l’écoutant, elle ne disait qu’une chose : « Le pauvre ». Tout ça lui donnait presque envie de ne pas le buter, finalement – mais il suffisait qu’elle se souvienne de la raison pour laquelle elle avait de la valeur à ses yeux pour que la rage remonte un peu, puis d’y ajouter une inquiétude pour le sort de Vaas pour avoir de nouveau envie de l’étrangler.

Elle allait lui répondre par une autre petite phrase charmeuse quand ils furent interrompus par une invasion russe.

- Les Petrovski nous attaquent !

Une partie de la vieille Europe avait donc décidé de se retrouver ici pour rejouer un Stalingrad dont tout le monde connaissait déjà l’issue.

Par réflexe, Shin se redressa et se rapprocha de Karl, curieuse de voir le spectacle qui avait lieu dans le hall. Et quel spectacle.
Des débris de portes parsemaient le sol bétonné du hall, quand ce n’était pas des cadavres tout frais qui y étalaient leur sang. Des bruits d’impacts, de détonations, de balles résonnaient, transformant cette villa si silencieuse et minimaliste en un gros bordel.
Shin chercha à s’échapper par la porte que Karl venait d’ouvrir, profitant du chaos ambiant pour retrouver Vaas, quand elle sentit une main se refermer autour de son poignet.

- Je t’interdis de te mêler de ça, Shin.

L’intéressée se retourna sur Karl. Elle perçut de l’inquiétude dans son regard. Craignait-il de la perdre parce qu’il l’aimait ou parce qu’elle était précieuse à ses petits plans sordides ? Les deux, sans doute. Elle ne lui répondit pas, tirant sur son bras pour essayer de le récupérer – en vain. Alors, elle fit ce qu’elle rêvait de faire depuis qu’il l’avait piégée : elle sortit son poing américain de sa poche pour lui coller un coup magistral dans sa pommette droite.
Surpris, il la lâcha sur le coup. Elle crut être libérée, quand elle sentit un coup violent lui heurter le dos. Elle s’écrasa sur le sol en jurant. Karl venait de lui donner un violent de pied dans le bas de son dos, heurtant ses chères lombaires ; il profita ensuite du fait qu’elle soit au sol pour tirer sa cheville, l’attirant à nouveau dans la salle de réunion. Oh, elle essaya de résister, mais il la dominait en terme de force physique. Elle racla le sol – toujours en jurant – et le gratifia d’un magnifique « Espèce d’enfoiré ! » quand la porte se referma sur eux.

- Tu ne vas pas pouvoir me garder ici indéfiniment, Karl, cracha-t-elle en se redressant sur ses coudes. On sait comment ça se finit, quand les Russes décident d’écraser des putains de nazis.
- Je suis plein de ressources, ma chère, lui répondit-il.

Il se pencha sur elle dans un effort pour nouer ses mains, et ainsi l’empêcher de résister à nouveau ; elle eut le réflexe de se relever avant, tournant sur elle-même pour lui remettre un coup de poing. En retour, elle en récolta un autre de la part. Karl avait de la force, et elle était sonnée ; aussi s’écrasa-t-elle à nouveau sur le sol. Il grimpa sur elle, lui recollant suffisamment de droites pour être sûre de la laisser léthargique.

- Tu l’as dit, Shin : je vais te sauver de toi-même, lui glissa-t-il à l’oreille alors qu’elle commençait à tomber dans les vapes, profitant de son état pour lui nouer les poignets.

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Vaas Montenegro
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Quand les sens lui revinrent, il était difficile de dire ce que Shiny allait ressentir.

Si c’était son odorat, elle sentirait la douce odeur d’encens qui emplissait les lieux. Si c’était plutôt son toucher, elle sentirait le contact confortable et moelleux de ce qui, en toute évidence, ressemblait à un grand lit frais et propre. Si c’était sa vision, elle verrait qu’elle était dans une chambre qu’elle n’avait jamais vu, éclairée par une lampe de chevet à côté d’elle. Il était toutefois peu probable que sa vision se réveille la première, car, si vous en aviez fait l’expérience, la vision ne se réveillait jamais la première. Au contraire, la difficulté à ouvrir les yeux en dormant vous amenait souvent à vous rendormir. Elle serait toujours votre fausse amie, cette vision qui vous offrait une perception dilatée de la réalité. Le sens le plus usé, mais paradoxalement le moins fiable. Si l’on y réfléchit bien, le premier sens qui vous réveillait était votre redoutable ouïe, au son strident de votre alarme.

En l’occurrence, faute d’une alarme stridente, c’était le son d’un vinyle qui émettait sa douce mélopée. Sur un meuble très élégant en acajou laqué, un platine faisait tourner un vinyle diffusant une voix reconnaissable entre toutes, cette voix entrrrraînante qui laissait filer les « -r » comme aucune autre, celle dont la vie fut aussi spectaculaire qu’éphémère, et qui laissa un souvenir indélébile au monde entier. La voix d’Édith Piaf résonnait dans la chambre, chantant « La Foule » :

  • Emportés par la foule qui nous traîne
    Nous entraîne, écrasés l'un contre l'autre
    Nous ne formons qu'un seul corps
    Et le flot sans effort nous pousse, enchaînés l'un et l'autre
    Et nous laisse tous deux épanouis, enivrés et heureux

Une voix grave et forte résonna alors.

« Édith Piaf. Elle est très populaire dans ce pays. Ils parlent de shanson pour elle. J’ai conservé les vinyles que mon père avait d’elle. J’ai décidé d’apprendre le français dès que je l’ai entendu. Elle aussi, elle était éclatante, comme vous. Et j’ai bien peur que, comme elle, votre vie d’excès ne vous mène précipitamment à votre perte. »

Elle put entendre des bruits de pas.

« Laissez votre vision s’acclimater, vous avez été brutalement mise dans le coma. »

La voix se rapprochait du platine. Elle put discerner une silhouette massive, qui récupéra une petite seringue. Dans sa main libre, l’homme tenait un verre d’alcool, et se retourna vers elle. Il déplaça une chaise, et s’approcha. Il posa le verre, et posa son pouce sur ses sourcils, les relevant.

« Hm… Vos pupilles sont encore dilatées. Je vais vous mettre des gouttes. Ça risque de piquer un peu, mais ne vous débattez pas. »

Sa voix était forte, mais aussi douce. Il souleva une paupière après l’autre, tout en se penchant, et répandit les gouttes. Les yeux de Shiny pleurèrent. Néanmoins, ses pupilles se dilatèrent, et elle commença à discerner des formes. La Môme chantait désormais « La Vie en Rose », et, tandis qu’elle pouvait discerner le visage d’Aleksei, Édith exprimait peut-être ce que Shiny ressentait :

  • Quand il me prend dans ses bras
    Qu'il me parle tout bas
    Je vois la vie en rose

Alors, Aleksei, suivant la chanson, dit des mots de tous les jours :

« Comment vous vous sentez ? Je m’appelle Aleksei, mais on me surnomme… Le Russe. »
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Lady Shiny
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Le grésillement de la voix d’Edith Piaf, la fraîcheur et la douceur des draps, l’odeur d’encens – ce réveil ressemblait étonnamment à un rêve. Elle s’y trompa, d’ailleurs. Ce cocon était aussi irréel que confortable – aussi s’y lova-t-elle encore un peu. Ses souvenirs étaient encore nébuleux, mais elle sentait, au fond d’elle, qu’elle avait besoin d’un peu d’apaisement, un court instant.
Et puis tout remonta à la surface : Vaas, la villa, Volker, Karl, les Petrovski. La réapparition de ces souvenirs accéléra son rythme cardiaque. Ce qu’elle prenait pour un havre de paix ne pouvait pas en être un. Il y avait même un risque élevé qu’elle soit quelque part avec Karl, enfermée dans une de ses villas secrètes, à sa merci – bref, son imagination s’emballa en un rien de temps.

Néanmoins, la voix qu’elle entendit ne fut pas celle de Karl. Shin fouilla dans sa mémoire, mais revint bredouille : elle ignorait qui était en train de lui parler. Ce qu’elle savait, c’est que cet homme – car c’était le seul élément qu’elle avait réussi à identifier – la vouvoyait. Il ne la connaissait donc pas. C’est du moins la première hypothèse qu’elle émit avant qu’il ne commence à la comparer à la chanteuse française et sa vie particulièrement houleuse.
Lui la connaissait, tandis qu’elle était incapable de le reconnaître : un rapport de force déséquilibré qui ne lui plaisait pas. La seringue non plus ne lui plut pas, tout comme la manipulation de ses yeux. Son cerveau malmené par le rakyat, les coups, ce « coma » et une forme d’anxiété se mit à imaginer que ce type était le professeur qu’elle avait vu sur l’écran, chez Karl, et que son pire cauchemar se réalisait : elle était devenue un animal de laboratoire. Son quotidien allait être rythmé par des seringues, des expériences, des examens médicaux en tout genre, des - « On se calme ». Ce magma d’angoisses ne devait pas prendre possession d’elle.

Et puis sa vision revint – et le calme avec.
Cet homme penché sur elle n’était pas le professeur Krieger. Elle poussa un léger soupir de soulagement, encore comateuse.
Clignant des paupières pour ajuster son regard – du moins c’est ce qu’elle se racontait – Shin discerna de mieux en mieux les traits de son hôte. Le moment où elle put voir son visage coïncida avec celui où il déclina son identité.

Le Russe.

Le chef du clan des Petrovski, cet homme réputé pour son intelligence froide et pour les traitements particulièrement brutaux – « musclés », diront certains pour euphémiser – qu’ils réservaient à ses ennemis, cet homme craint et respecté dans le milieu de la pègre, cet homme dont elle avait seulement entendu le nom (un nom toujours prononcé avec déférence) se tenait là, devant elle, à quelques centimètres. Et il était particulièrement attractif. Sa carrure, ses traits, ses gestes méthodiques, le tout mêlé à sa légende, lui conférait une aura qui ne laissait pas Shin indifférente ; une aura si pesante qu’elle l’empêcha de jouer à la petite conne, comme elle aimait tant le faire d’habitude. Au contraire, elle fut étonnamment silencieuse – enfin, pendant quelques secondes, hein, je vous rassure.

Shin mit un temps avant de comprendre comment répondre à sa question – le temps de finir d’émerger. En passant ses mains sur son propre corps, elle réalisa qu’elle ne portait plus sa combinaison mais ce qui semblait être une large chemise. Ce détail ne la perturba pas ; elle savait le clan des Petrovski assez respectueux et savait que personne n’avait profité de son sommeil. Le fait qu’il se soucie de son état physique l’indiquait. Au contraire, se sentir dans une tenue plus « saine » lui fit se sentir bien.

- J’me sens comme quelqu’un qui s’est pris quelques coups dans la gueule, répondit-elle d’une voix encore un peu assoupie. Vous connaissez ça, non ? Ou p’têt que vous avez oublié, depuis le temps – j’imagine que ça ne doit plus vous arriver tant que ça.

Ah tiens, ça vouvoie ? Eh beh Shin, c’est rare de te voir comme ça.

- Si je suis ici – même si je sais pas trop où je suis – c’est que Karl est mort ?

Elle avait besoin d’être rassurée sur ce point. Shin le souhaitait mort pour deux raisons : d’une part, il ne la traquerait pas ; d’autre part, il emporterait son secret avec lui. D’une pierre deux coups, comme on dit.

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Vaas Montenegro
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Aleksei Petrovski, malgré son visage froid et son regard dur, semblait sincèrement préoccupé par l’état de Shiny. Il sourit doucement quand elle signala qu’il devait être un planqué, mais répondit directement à sa question, en gentleman qu’il était.

« Votre mécène nous a échappé. Il tenait absolument à vous récupérer, mais il ne s’attendait pas à ce que nous attaquions. Je dois vous dire que vous ne faisiez pas partie de l’équation, nous étions venus récupérer Vaas. Pendant que moi et Yuri attaquions là-*haut avec notre camion-bélier, Reto a attaqué par le sous-sol. Vaas a insisté pour que nous vous récupérions. J’ai été surpris, je ne pensais pas que cet homme pourrait s’intéresser à quelqu’un d’autre que sa petite personne. Alors, je ne me suis pas pris un coup dans la gueule, comme vous dites, pour vous, mais c’est moi qui vous ai tenu dans mes bras pour vous mettre dans ma voiture. »

Il lui expliqua que les hommes de Karl étaient assez nombreux. Ils cherchaient à fuir, quand Reto avait attaqué l’homme qui la tenait, elle. Aleksei avait ensuite débarqué avec ses hommes, et Karl avait dû s’enfuir en la laissant.

« Vous risquez donc de le recroiser. »

Aleksei laissa ensuite passer quelques secondes.

« Nous sommes chez moi, dans mon penthouse. Ce n’est pas aussi grand que chez Karl, je le reconnais. Nous devons discuter, Shiny, mais je vous propose pour cela de le faire à table. Votre mai nous attend, après tout, et, si nous sommes en retard, mon cuisinier va me maudire. Je n’avais cependant pas prévu votre visite, donc je n’ai pas grand-chose à vous proposer pour vous permettre de vous habiller. »

Il se déplaça encore, et rapprocha du lit un cintre, qu’il déposa. Suspendue au cintre, une élégante robe rouge en satin l’attendait, avec une paire d’escarpins.

« Je pense qu’elle devrait vous aller. Quand vous serez prête, sortez juste de la chambre. »

Aleksei sortit ensuite, laissant à Shiny reprendre ses esprits. De son côté, Édith Piaf continuait à chanter, comme pour annoncer l’heureux dénouement de cette séquence au manoir de Karl :

  • Mon amour, crois-tu qu'on s'aime ?
    Dieu réunit ceux qui s'aiment

De l’autre côté de la porte, il y avait un couloir assez sobre. Le Russe n’aimait visiblement pas trop les décorations affriolantes. Le couloir menait à un grand salon avec des baies vitrées donnant sur Atarashï Yoake. Ils étaient dans les derniers étages de l’une des gratte-ciel du nouveau centre-ville, celui dont la construction avait commencé après la Seconde Guerre Mondiale, quand la ville avait été totalement incendiée et détruite par les bombes des Américains. Une table ronde se trouvait au centre. Le salon comprenait une mezzanine sur la gauche, des rangées de bibliothèques en-dessous, et un living room sur la droite, avec un canapé, des fauteuils, une cheminée qui crépitait doucement. Vaas était bel et bien là, et son visage s’illumina en voyant Shiny.

Il la salua, l’embrassa dans la foulée. Shiny était plus belle que jamais, et avait un côté presque glamour avec cette robe, loin de la junkie vivant dans son taudis décrépi. Le récit de Vaas concordait avec celui d’Aleksei.

« Ces salopards m’ont emmené dans une cave, ils m’ont mis une cagoule sur la tête avant de m’attacher au plafond. Ils m’ont frappé, et, avant qu’ils ne m’achèvent, un mec les a tués… Je saurais pas trop dire comment. »

Aleksei fumait devant la baie vitrée, observant silencieusement la ville sans rien dire pour l’heure.

« Le Russe… J’ai entendu parler de lui, tu sais. Un ancien Spetsnaz…
- J’ai servi au sein du SVR, oui… Un espion à la solde de la Russie en lien avec les autorités chinoises. C’est de là que vient mon surnom… Le Russe. Enfin, peut-être que je fais encore partie du SVR, c’est le propre des espions, non, que d’être indétectables ? »

Tandis qu’il se rapprochait d’eux, Vaas sourit à Shiny, et attrapa l’une de ses mains. Lui n’était pas habillé de façon aussi élégante, il avait un simple débardeur blanc avec une veste. Il posa la main de Shiny sur sa poitrine.

« J’ai failli avoir cet enfoiré de nazi, mais il m’a tailladé là, au-dessus du cœur. Donc, on peut dire que je t’ai dans la peau… Et que tu es pour de bon une Lady dans cette robe. »
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Lady Shiny
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Shin resta là, un temps, le regard dans le vide, après que le Russe ait quitté la pièce. Sa tête lui semblait peser une tonne ; aussi, après s’être positionnée en tailleur sur le lit, elle la prit dans ses mains. Les images des dernières heures se bousculaient sous son crâne – et en boucle, derrière ses yeux, se rejouait cet instant où elle s’était évanouie sous les coups d’un homme avide de puiser dans son corps de quoi sauver une prétendue race.
Cet homme n’était pas mort. Cette pensée la tétanisait. Désormais, elle devrait vivre en sachant que, quelque part, un être attendait le moindre instant de faiblesse de sa part pour la cueillir – lui réservant alors ce sort qu’elle s’évertuait à fuir. Elle prit le temps de sentir la peur enfler dans son ventre, son souffle glacé se répandant dans ses veines et inondant ses muscles, jusqu’à presser ses glandes lacrymales.
Puis elle ravala ses larmes, la mâchoire serrée.
La peur avait terminé sa mue : elle s’était transformée en colère pure, scintillante, crépitante. Shin se releva vivement, attrapant la robe d’une main, faisant face à son propre reflet dans un miroir. Elle s’en approcha, et, posant son front et son doigt sur la glace :

- Je te trouverai, Karl – et je te briserai, putain, je te briserai entre mes doigts.




Quelques instants – de longs instants, bien entendu, laissez-lui le temps de se pimper – Shin apparut devant les deux hommes. Dans cette robe rouge, son visage soigneusement remaquillé arborant son habituel smokey profond et son rouge à lèvres rouge vinyle, elle ressemblait véritablement à une dame – même si n’importe quelle personnage sachant lire un regard pouvait y voir palpiter cette lueur empoisonnée qu’il n’était pas de bon ton d’apercevoir chez ce genre de femmes.
Retrouver Vaas lui mit du baume au cœur ; la caresse tendre qu’elle adressa à cette cicatrice qu’il arborait sur son torse était, en lui-même, un signe d’affection.

- Tu as donc tenu ta promesse, mon cher, répondit-elle dans un sourire.

Dans cette cicatrice dormait son nom : quelle meilleure preuve d’affection, voire d’amour ? Souriante, elle lui montra du doigt l’ecchymose sur sa pommette, reste de son affrontement avec Karl.

- Je fais pâle figure, à côté de toi, Vaas.

Elle s’en était pris plein la gueule, au sens propre du terme – n’en restait pourtant que des bleus, comme celui qu’elle arborait sur son visage, ou ceux qui avaient poussé sur ses poignets et les jointures de ses doigts. C’était une bien faible preuve d’affection.

Puis Shin se tourna vers leur hôte. C’était bien la première fois qu’elle voyait un Petrovski de près – et pas n’importe lequel. La capacité de cet individu à l’impressionner la travaillait ; elle aimait croire que personne n’était capable d’avoir cet effet sur elle. « Comme quoi, travailler sa légende, ça paye », conclut-elle.

- Vous nous avez sauvés, donc, ajouta-t-elle à l’intention du Russe. Est-ce par pure charité ?

Ces derniers mots furent prononcés avec une once d’ironie et un sourire provocateur. Bien entendu, elle n’en croyait pas un mot – elle ressentait la nécessité d’avoir les idées claires.
Sur ce, elle attrapa le paquet de cigarettes qui traînait sur la table et s’en grilla une. La première bouffée de tabac lui procura un plaisir incommensurable, si bien qu’elle poussa un long soupir de soulagement, avant d’adresser un clin d’œil complice à son amant, puis de poser un regard de défi à leur hôte – une manière d’essayer de poser ce personnage qui lui permettait de survivre dans le milieu de la pègre : celui d’une go qui ne laisse pas impressionner.
Étant sa narratrice, je me permets d’ajouter : « Allons bon ».

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Vaas Montenegro
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« La charité… À un Russe ? Ma chère, vous avez le sens de l’humour. Mais installons-nous, il se fait tard, et, si nous retardons encore notre repas, Paul va nous crucifier. »

Aleksei l’invita, et ils s’installèrent autour de la table. Une porte s’ouvrit rapidement, et un homme s’approcha.

« Paul Degruet, un grand-chef français. Il a servi à de grands restaurants parisiens, comme… Tenez, Paul, vantez un peu votre CV, vous avez une lady à votre table.
- J’ai eu l’honneur d’officier pendant deux ans au sein du Bourbon. Lors de la crise sanitaire, mes employeurs y ont vu l’occasion de me licencier. C’est à cette occasion que Monsieur Petrovski, l’un de mes clients usuels, m’a proposé de travailler pour lui. Je le sers personnellement quand il m’en fait la requête.
- Vous avez officié à Paris ? demanda Vaas au Russe. Putain, mais vous êtes qui, exactement ?
- Vous vous êtes bien trouvés, tous les deux, niveau langage, commenta Aleksei avec amusement. J’ai officié à Paris, oui. Mais je n’y suis plus le bienvenu, depuis cette fâcheuse histoire en Ukraine… Avant cela, les diplomates et les politiciens français croyaient encore pouvoir négocier avec les Russes pour apaiser les choses. Soit dit en passant, ces types sont vraiment des crétins finis. Ils n’ont jamais compris que le meilleur moyen de négocier avec un Russe, c’était en sortant le flingue. Enfin, ne nous égarons pas. »

Degruet leur présenta l’entrée : tartare de veau sauce tonnato. Il leur servit également du vin rosé, un Saint-Nicolas-de-Bourgeuil Aleksei. aborda ensuite le fond des choses :

« Vous ne comprenez rien à tout ce merdier, pas vrai ? Si tout pouvait se réduire à une simple guerre des gangs autour d’une nouvelle drogue, ce serait tellement plus simple… La vérité est bien plus complexe. Votre ancien mécène suprématiste, ma chère Shiny, avait certes une idéologie pour le moins contestable, mais qui repose sur des théories moins folles qu’elles en ont l’air. »

Vaas frémit lentement, mais laissa Aleksei parler.

« Beaucoup d’archéologues et d’historiens débattent autour de l’idée d’une civilisation originelle dont nous serions tous les descendants. Ils disposent de preuves. La plus parlante, par exemple, est celle du mythe du Déluge. Ce mythe se retrouve dans toutes les civilisations, et est plus ou moins toujours le même, celui d’un monde détruit par une gigantesque tempête en guise de punition divine, et avec une arche qui en échappe. C’est un mythe universel qui, selon des historiens, pourrait expliquer l’existence d’un cataclysme ancestral qui aurait dévasté cette civilisation originelle. Par ailleurs, les études géologiques ont permis de confirmer l’existence d’un ancien continent englouti situé dans le Pacifique-Sud, Zealandia. Sur ce point également, des théories affirment que les archipels et autres îles situées dans le Pacifique seraient des fragments de ce continent disparu… Ce qui inclue également le Japon, et votre précieuse île, Monsieur Vaas, Rook Island. »

Vaas soupira en faisant un effort de mémoire :

« Ma sœur évoquait souvent le récit du dieu Prakorimas noyant le monde pour le purger des Géants…
- Précisément. Le lien entre cette histoire et votre situation, c’est le rakyat. Cette fleur remonterait à l’époque où ce continent originel existerait toujours. Comme vous l’avez compris, ma chère Lady, Karl et ses associés traquent ces vestiges, qui se manifestent sous la forme de fleurs aux propriétés atypiques. Ils ne sont pas les seuls à convoiter ces éléments. Il vous suffit de regarder sur Internet pour apprendre que la firme Umbrella Corporation a conçu ses virus à partir de fleurs situées dans une caverne en Égypte, l’Escalier du Soleil.
- Alors, quoi ? Qu’est-ce que moi et Shiny venons faire dans tout ce délire ?
- Volker a assiégé votre île pour récupérer ces fleurs. Et vous, Shiny, j’ai cru comprendre que vous aviez subi une mutation. Je vous avoue que je ne sais pas encore très bien quel est votre parcours, je sais que vous n’êtes pas née sur Terre, mais Karl s’intéressait de très près à votre mutation. Je suppose qu’il voulait voir si votre organisme n’était pas susceptible d’évoluer davantage avec le rakyat, et que c’est pour cette raison qu’il a favorisé votre rapprochement mutuel. Je pense qu’il n’avait pas prévu que vous apprécierez notre turbulent ami, et qu’il avait sous-estimé l’amour de votre comptable à votre encontre. C’est lui qui travaillait pour Karl, mais c’est aussi lui qui nous a révélé votre position. »

Que leur survie dépende d’un mec que Vaas avait épargné par pur hasard, et dont Shiny se désintéressait au plus, en disait long sur leur chance. Vaas aurait presque envie d’en rire, s’il n’y avait pas tout ce bordel à gérer de conspirations secrètes sur fond d’occultisme. On aurait dit un croisement improbable entre un James Bond et le Da Vinci Code.

« Très bon, ce tarare, non ? Paul nous a préparé du poulpe grillé avec de la purée.0 J’ignore comment il fait ; quand je tente de le faire, j’ai l’impression de manger du caoutchouc, mais, chez lui, c’est succulent ! Enfin… Je ne voudrais pas violer votre intimité, Shiny, mais pourriez-vous m’en dire un peu plus sur ce qui vous est arrivé ? Je veux dire… Ce que vous étiez avant, et comment vous êtes passée de avant à… Maintenant. »
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Lady Shiny
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Shin avait gardé ses sourcils froncés en l’écoutant. Si elle était d’une froide rationalité et avait tendance à considérer les récits mythologiques comme des histoires, c’est-à-dire des fictions qui complètent le réel pour lui donner une saveur plus mystique, elle n’était pas délu : elle venait après tout d’une terre gorgée de magie. Aussi étonnant qu’était le récit que venait de faire leur hôte, il n’était pas invraisemblable ; les abysses renfermaient toujours des secrets aussi impressionnants qu’imprévisibles. Et puis, là, au fond de son ventre, elle sentait son goût pour l’aventure s’agiter : lui parler de civilisation originelle, de territoires engloutis, de plantes fabuleuses, ça lui donnait envie de se transformer en Lara Croft – en moins sobre.

Puis arriva la question fatidique. Elle devait s’y attendre.

- Je.

Elle ne fut d'abord capable que de prononcer ce mot, laissant peser un silence assez long - et embarrassant - ensuite. Ce "Je" était en réalité le début d'une phrase conçue et fonctionnant comme un réflexe lorsqu'on commençait à aborder le sujet de ses origines : "Je ne vois pas du tout ce que vous voulez dire".
Bien qu'elle soit une tête brûlée, du genre à ne pas toujours suffisamment penser avant d'agir, elle considérait que cracher ce morceau la mettait en danger. Si elle était déjà décidée à buter Karl parce qu'il en savait trop, qu'en allait-il être de Vaas et Aleksei ? Bien que le premier ait conquis une partie de sa confiance et que le second, en lui sauvant la peau, ait aussi mérité sa part, Shin conservait cette méfiance primaire, presque animale, pour le genre humain. Chaque jour sur Terre lui donnait la preuve que les êtres humains n'étaient pas fiables.

Et pourtant. Pourtant, elle allait devoir aller au-devant de ses appréhensions.

- Rah, bordel.

Elle attrapa son verre de vin, en avala une gorgée. Les substances capables d’altérer son état lui donnaient du courage – et puis, elle se trouvait trop sobre.

- Putain, putain, putain.

C’était sa manière de préparer sa bouche à prononcer les mots suivants :

- J’suis pas de la Terre – de votre Terre. Je viens d’un vrai p’tit paradis, même si je n’en ai pris conscience qu’en arrivant ici. Imaginez : la nature, partout, très grande et respectée ; une communauté sans hiérarchie, sans autorité gouvernementale, sans propriété privée, qui vit en harmonie avec elle ; des gens qui ne cherchent pas à se dominer les uns les autres, et ne parlons même pas d’exploitation – rien de tout ça, là-bas. J’vous dis d’imaginer, mais je pense que personne ici n’en est capable ; même moi, j’ai tendance à oublier à quoi tout ça ressemblait, à force.

Parler de collectivisation à des mafieux : autant leur demander de croire aux contes de fées.

- L’endroit dont je vous parle n’est pas habité par des gens comme vous et comme moi – enfin, mon « moi » actuel – que ce soit en terme de mentalité ou d’aspect physique. J’étais…

Elle s’interrompit, prit une inspiration appuyée :

- J’étais une hybride : à la fois une femme et un animal. Un animal proche de ce que vous appelez un renard, mais un renard bleu. J’vous mens pas, hein, ajouta-t-elle en voyant leurs regards. On est tous comme ça, là-bas. C’est difficile à croire, et vous ne pouvez compter que sur ma parole – je n’ai plus rien d’hybride. J’y ai renoncé pour entrer dans votre univers, pour vivre sur votre Terre. J’ai quitté un putain de paradis pour votre enfer. Est-ce que je regrette ce choix ? Même pas. Je crois que j’ai toujours été une damnée. Je crois que j’aime danser dans le feu et me salir les mains, et c’est pas le genre de trucs qu’on fait, là d’où je viens.

Une nouvelle gorgée de vin.

- Y’avait un prix à payer, un seul, et j’en avais même pas idée. Toute cette sensibilité à fleur de peau qui caractérise les habitants de Volony – car ma terre natale s’appelle ainsi –, cette empathie puissante et profonde, cette sorte d’amour respectueux, cet optimiste qui vous donne envie d’exister – tout ça, je l’ai perdu. Vous pourriez me coller un flingue sur la tempe que je n’aurais pas peur, et me dire de jolis mots d’amour en me caressant la joue que ça ne me ferait rien. Plus rien. J’ai plus que la violence, à présent. Si c'est pas violent, j'ressens rien.

Cela donnait une bonne clef de compréhension de son mode de vie.

Nouvelle gorgée de- ah non, son verre était vide. Un coup d’oeil vers Vaas pour constater que le sien également. Aussi se permit-elle de tendre le bras vers celui d’Aleksei, pour l’attraper et le vider d’une traite. Ah, ça la remuait, tout ça. Elle reposa le verre, puis les regarda tous les deux.

- Maintenant que j’ai dit ça, que je vous ai dit ça, permettez-moi d’ajouter un truc – pardon, de vous promettre une chose : essayez seulement de me trahir, et je vous égorge. 

Oui, les menaces étaient nécessaires. Ça la rassurait, quelque part. 
Ça pouvait prêter à sourire, une petite blonde dans sa petite robe qui menace de mort deux hommes avec juste un petit couteau à peine coupant - mais il serait malvenu de rire d'elle. Vaas avait pu constater la violence qui l'animait ; quant au Russe, s'il ne l'avait jamais vue dans ses œuvres, il n'avait qu'à plonger dans ses yeux : leur noirceur était celle de la mort, ce genre de teinte qui inonde les pupilles dilatées des fauves enragés. 

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Vaas Montenegro
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Demande de RP
Shiny leur tint un discours qui semblait sur le coup encore plus délirant que celui d’Aleksei. L’histoire d’une kitsune bleue (alors que tout le monde savait qu’ils étaient roux !) transformée en humaine, et qui avait de ce fait été privée de sa terre d’origine. Elle expliqua également que ce changement de race avait induit chez elle un changement de personnalité. Le Russe l’écouta patiemment, mais ne sembla pas surpris par son discours. Il sourit même (ou, plutôt, une ombrelle de sourire, ce qui, chez un Russe, en disait déjà beaucoup) quand elle indiqua que, s’ils entendaient les trahir, elle les égorgerait. Aleksei resta silencieux quelques instants, puis appela Paul.

« Mon cher ami, voulez-vous bien nous apporter un peu de vodka ? Aussi chatoyant que soit votre vin, je crains qu’il ne suffise point à étancher la soif de notre invitée.
- Si fait, Monsieur. »

Vaas se mit alors à parler :

« Là d’où tu viens, ça ressemble aussi un peu à mon île… À la manière dont on fonctionnait avant que le monde externe ne se rappelle à nous. »

Le Russe enchaîna, mais en insistant plutôt sur la nature de Shiny :

« Des Furrys ou des hybrides qui viennent sur Terre, il en existe, Shiny. La plupart du temps, ce sont des mutants, ils ont conservé certains attributs, comme des oreilles ou une queue caudale, mais sur un corps humanoïde. Je peux certes me tromper, mais je pense que ta transformation en humaine n’a rien changé à ta nature profonde. Tu joues la cynique, celle qui ne ressent plus aucune empathie… C’est sans doute vrai, mais je sais aussi qu’une personne cynique n’est qu’un idéaliste déçu. »

Vaas avait sorti sa cigarette. Le manque d’empathie, cela lui parlait peu, il ne savait même pas ce qu’était l’empathie. En soi, Karl avait eu raison sur un point : suivre le chemin de Vaas, c’était clairement suivre la mauvaise option. Mais, après tout, quand on comparait le monde actuel à celui d’où venait Shiny, on était aussi en droit de se dire que la mauvaise option était la seule voie envisageable.

« Sache cependant que Volony n’est pas totalement à l’image que tu la décris. Je le dis en connaissance de cause. Tu devais être dans ces tribus isolées qui pullulent sur une bonne partie de leur planète. »

Paul revint entre-temps avec une bouteille de vodka, et en donna une bonne rasade à Shiny et à Aleksei.

« Sache néanmoins que j’ai pris note de ton avertissement, Shiny. J’ignore encore ce qui t’a poussé à vouloir quitter ton Paradis pour notre Enfer, mais j’imagine que toi seule a la réponse à cette question. »

Vaas finit sa cigarette.

« Est-ce que vous allez enfin nous dire ce que vous nous voulez, Monsieur Petrovski ? J’capte rien à vos conneries ! »

Aleksei ne répondit pas immédiatement. Il avala un peu de sa vodka, et sentit avec satisfaction le feu bouillonner dans sa gorge.

« Boris Dime, le Charon. Les armes à feu sont très réglementées au Japon, vous savez, nous ne sommes pas aux États-Unis. Ce stock d’armes devait nous assurer un poids important pour négocier avec les Guramu, mais Dime compte offrir ces armes aux Guramu. Avec ces armes, les Guramu disposeront de la capacité de nous battre. Là où ça vous concerne, c’est que le trafic de rakyat rapporte du fric, et que, sans ma protection, vous serez dans la merde, mon cher Vaas. Volker était partisan d’une alliance entre sa société et les Guramu, l’un des objectifs étant de pouvoir contrôler pour de bon votre île, sans vous avoir comme intermédiaire. Avec la mort de Volker, Karl reprend les choses en main. Tout porte à croire qu’il va vouloir récupérer ces armes pour faire pression sur les Guramu.
- Mais qu’est-ce que vous cherchez ? Ce n’est pas que le rakyat… »

Aleksei hocha la tête.

« Cette ville… La planète d’où vous venez, Shiny… Cette ville est pour une raison inconnue la seule où il est possible de voyager sur votre monde, ainsi que sur d’autres mondes. Les Guramu sont les intermédiaires, ils contrôlent des trafics qui vous dépassent. Des nekos qui sont vendus à des riches émirs du Moyen-Orient, des armes futuristes qui sont données à des criminels de Gotham City, des artefacts magiques pour accroître la libido qu’on refourgue à des vieux pervers du Kentucky… Le pactole est immense, et Akihiro Guramu contrôle tout ça depuis son fort. S’il obtient les armes de Dime, j’ai tout perdu, et vous vous serez rebellés pour rien. Donc, nous sommes tous les trois dans la même galère. »

Une fois ces explications terminées, et tandis que Paul amenait les tentacules de poulpe cuites avec leur purée, Aleksei se retourna alors vers Shiny.

« Voilà de quoi rassurer votre aspect cynique, non ? Nous sommes dans la même galère, donc je n’ai aucune raison de vous trahir… Mais je maintiens ce que je vous ai dit, je pense que vous êtes encore capable de ressentir des émotions, et même de rêver. J’en veux pour preuve ce tatouage que vous portez sur vous… »

FREE… Plus qu’un message, un appel.
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Re: Make It Bun Dem [Lady Shiny]

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Lady Shiny
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Shin répondit à sa dernière remarque par ce petit sourire lassé qu’on lui connaissait, haussant les sourcils, l’air de dire un « Mais bien sûr » particulièrement ironique. Elle ne se définissait pas comme cynique et n’aimait guère qu’on la considère ainsi – mais sans doute était-ce parce que c’était la stricte vérité et qu’elle ne souhaitait pas spécialement l’affronter.

- Je vous parle d’atrophie, Aleksei, pas de posture, précisa-t-elle. Rien n’est gratuit – ni en ce bas-monde, ni dans celui d’où je viens. Il était nécessaire d’abîmer ce cœur pour que je sois digne de vous côtoyer – je trouve que ça fait sens, d’une certaine manière.

Se cachait-elle derrière cette excuse ? Les choses étaient assez troubles. Shin se souvenait avec précision de la perte de tout ce qui constituait sa personnalité lors de son arrivée sur Terre. Elle s’était sentie vidée et inerte ; seules les expériences extrêmes l’avaient ramené à la vie. En évoluant sur cette planète, elle avait acquis la certitude qu’il n’y avait plus rien à sauver. Le genre humain lui inspirait la plupart du temps un profond dégoût. Oh, certes, il y avait eu quelques épiphanies – Vaas en était un exemple – mais rien qui ne la fasse fondamentalement changer d’opinion.

Elle prit le temps de réfléchir à tout ce que le Russe venait de leur dire – le tout en dégustant cette merveilleuse petite vodka. Un feu aussi glacé ne pouvait que parler à son cœur. Au troisième shot, elle tapa son verre sur la table, poussant un soupir de bonheur en sentant son palais frétiller et sa gorge la brûler.

- Nos destins sont donc liés. Je me demande bien ce qu’il pourrait mal se passer.

Sa dernière phrase fut ponctuée d’un rire. On aurait presque dit le début d’une blague douteuse : une bimbo toxicomane, un mercenaire assoiffé de violence et un Russe calculateur sont sur un bateau. Le bateau prend feu – qui reste-t-il ?
Elle n’eut pas à réfléchir bien longtemps. Le rapport de force s’imposait, et si elle voulait sortir triomphante de cet affrontement, elle n’avait pas d’autre choix que d’accepter. Et puis ce plan parlait à cette soif de violence qui dormait perpétuellement dans son ventre, attendant impatiemment d’être réveillée. Une catastrophe s’annonçait ; elle ne pouvait que se ruer vers elle.

- L’idée de défoncer du Gurama et du nazi me plaît, répondit-elle enfin. Vous pouvez me considérer comme une fidèle collaboratrice, my dear Petrovski.

Eeeet encore un petit shot. Chaque gorgée la ranimait, faisant briller dans ses yeux cette lueur folle qui lui allait si bien. Elle s’affala sur son siège, la tête renversée en arrière pendant un court instant. De son index droit, elle caressa le tatouage en-dessous de sa poitrine. FREE. Était-ce un rêve qu’il était possible de concrétiser ou un vœu pieu qu’elle formulait tout en sachant qu’il ne serait jamais pleinement exaucé ? Impossible de le savoir.

Puis elle releva son visage, caressant Vaas du regard avant de se tourner vers Alexei, un petit sourire joueur accroché aux lèvres :

- Ne craignez-vous pas de vous associer à des petites têtes brûlées comme Vaas et moi, vous qui êtes si rationnel ? Ni lui, ni moi ne le sommes vraiment. On peut perdre quelques plumes à force de nous côtoyer.

Shin se redressa, faisant tourner un shot vide entre ses doigts avant de le tendre vers le Russe pour qu’il la serve, sans quitter son sourire charmeur :

- Qui sait ce que nous vous réservons, Aleksei.

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Vaas Montenegro
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Demande de RP
Vaas avait quitté son île dans un objectif assez simple, celui de trouver des réponses à leurs questions. Sa sœur s’intéressait à la divinité protectrice l’île, une kami dont on avait retrouvé des occurrences dans les livres historiques d’Atarashï Yoake. Au-delà de cette quête spirituelle, le but réel de Vaas était de se débarrasser de Hoyt Volker, ce trafiquant avec qui il s’était allié pour pouvoir s’emparer de Rook Island. Il se rêvait en roi sur cette île, vivant heureux avec sa sœur et leurs enfants. Les choses avaient évolué entre-temps. Hoyt n’apparaissait finalement n’être qu’un pion au sein d’une conspiration plus grande, et Vaas ne pouvait nier qu’il ressentait pour Shiny un certain attrait. Cela avait tendance à le surprendre lui-même, car la seule personne sur Terre pour qui il aurait été prêt à se sacrifier était sa sœur. Cependant, quand il avait été chez Karl, et quand on l’avait libéré, ses premières pensées avaient été pour elle. Il ressentait des sentiments confus et contradictoires vis-à-vis d’elle, une envie innée de la protéger, tout en sachant pertinemment qu’elle n’avait pas besoin qu’on la protège.

*C’est peut-être ça, l’amour, ce sentiment de vouloir toujours protéger ceux qu’on aime…*

Il se surprenait à avoir de telles réflexions. Ce n’était pas son style, il devait être sobre. Shiny, elle, enchaînait les jets de vodka, tandis qu’Aleksei, avec sa voix forte et puissante, leur expliquait doctement qu’ils étaient dans le même bateau, et que, s’ils voulaient avoir une chance de triompher de quoi que ce soit, ils allaient devoir faire main basse sur le stock d’armes du Charon. Vaas planta sa fourchette dans le morceau de poulpe, et, en l’avalant, il dut bien constater que Paul avait su bien le cuire. Shiny décida de provoquer Aleksei, qui prit le temps de finir son morceau.

« Rationnel… »

Le mot semblait l’amuser.

« Si j’étais rationnel, comme vous dites, je ne serai pas le premier à me jeter dans la bataille. Si j’étais rationnel, j’aurai profité d’une petite retraite bien pépère en rendant service aux Occidentaux. Ils m’auraient fourni une identité secrète, une putain de villa à Miami ou ailleurs, et je passerai ma retraite à m’enfourner des minettes comme toi en mangeant des steaks. Je ne suis pas rationnel, poupée. »

Il se pencha vers elle, et sa main se posa sur le menton de la femme.

« On m’appelait Grizzly au début, quand j’étais un combattant dans des arènes illégales à Moscou. C’est comme ça que j’ai acquis ma notoriété. Je suis aussi irrationnel que tu peux l’être, ma belle. La différence entre nous deux, c’est que je suis plus âgé que toi. »

Aleksei relâcha son menton, et avala un autre morceau de son poulpe.

« Quant à ce que tu me réserves, je te retourne le compliment. Mais je te sens assez sceptique… Ou peut-être que tu as juste envie de voir si mes muscles sont là pour la gonflette ? Tu sais, tout à l’heure, tu étais dans mon lit. Tu es à ce jour la seule femme qui as pu dormir dans ce lit sans que je ne la fasse hurler. Tu veux voir si j’en ai pour toi, hein ? Si je peux te faire hurler au moins autant que Vaas ? Je dois bien admettre que, en te déshabillant, l’idée m’a caressé l’esprit… Mais je suis un parfait gentleman, moi… Jusqu’à ce qu’on me demande de ne plus l’être. »
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Re: Make It Bun Dem [Lady Shiny]

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Shin afficha ce sourire qui la caractérisait – vous commencez à voir lequel, non ? Oui, c’est bien celui-là : son sourire satisfait. Elle restait fondamentalement une sale gosse – ou ce que l’on appelle une brat dans un certain milieu – qui prenait un malin plaisir à provoquer et à récolter le fruit de ses provocations.
Elle l’avait écouté répondre en dégustant ce poulpe. Il se mariait très bien à la froideur de la vodka. Lorsqu’Aleksei se pencha vers elle pour lui attraper le visage, elle sentit ce frisson caractéristique parcourir l’ensemble du dos pour échouer en bas de celui-ci, irriguant son ventre et ses cuisses de cette douce chaleur propre au désir naissant. Elle écouta, attentive, chacun de ses mots, ponctuant certaines phrases d’une nuance de sourire ou d’un petit haussement de sourcils – et ce tout en soutenant son regard. Puis il s’éloigna ; elle surjoua un mine déçue avant de s’enfoncer à nouveau dans son siège, mais fut ravie d’entendre la suite de ses paroles.
Ça y est : il entrait dans son jeu, ce petit jeu auquel elle adorait gagner – le jeu du désir et de l’attraction. Les règles sont simples : Shin cherche la corde sensible qui sera susceptible d’enflammer son adversaire, jusqu’à ce qu’elle la trouve ; alors, elle commence à en jouer, telle une harpiste du stupre et de la luxure. Chaque homme finissait par perdre à ce jeu ; du moins, c’est ce qu’elle se racontait, sans jamais s’avouer que c’était un jeu dans lequel elle aimait se perdre.

- « Poupée », « minette » – je crains que tu te méprennes sur mon identité, Aleksei.

Puis elle se tourna vers Vaas.

- Suis-je une petite chose malléable qu’on manipule à son gré, mh ? Le genre de petite jeune femme qui se laisse faire ? Suis-je du genre à hurler ?

Cette suite de questions était bien entendu rhétorique, et si Shin s’était tournée vers son amant, c’était pour qu’il entre dans la partie – et pour le plaisir de l’entendre parler d’elle, que ce soit pour vanter ses mérites ou la gratifier de ces charmants surnoms insultants qu’elle aimait tant entendre pendant leurs jeux sexuels. Shin, aimer qu’on parle d’elle ? Ce serait bien mal– ahem, très bien la connaître.

Puis elle se leva. Fit le tour de la table, en passant d’abord par Vaas dont elle caressa l’épaule et le cou sur son passage. S’arrêta quelques pas avant d’arriver vers Aleksei.

- Le Grizzly, mh ? Je suis sincèrement désolée de m’être trompée sur ta nature, car si je me fie à ton surnom, tu fais partie de ces êtres dangereux que j’affectionne et que je respecte : ceux pour qui exister, c’est se brûler.

C’était sincère, et puis c’était un peu du jeu. Il suffisait de la regarder pour voir ce qu’elle manigançait. Elle, debout, en train de les chercher ; eux, assis, en train – pour le moment du moins – de l’écouter : oui, elle se comportait comme une prédatrice. Ce genre d’attitude avait une double fonction : impressionner les proies et réveiller les prédateurs.
Son regard crépitait, trahissant l'amusement qu'elle ressentait à cet instant précis. Se frotter aux limites, elle adorait ça ; elle avait, après tout, la transgression dans le sang. Plus tôt, Aleksei avait parlé de ses émotions, de ses rêves ; il pouvait en avoir un aperçu. L'excitation, voilà ce qui l'animait - quant à ses rêves, elle préférait les qualifier de fantasmes. Et là, dans cette pièce, en présence de deux hommes qui l'attiraient, ses rêves étaient très clairs.

Elle se rapprocha d’Aleksei et posa sa main sur son épaule, la pressant légèrement pour apprécier cette musculature qui n’était pas sans effets sur elle. Puis se pencha vers son oreille – et, dans un murmure suffisamment calculé pour être aussi excitant qu'énervant :

- Si tu aimes le danger, alors tu vas m’adorer.

Re: Make It Bun Dem [Lady Shiny]

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Vaas Montenegro
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Demande de RP
  • J'allume la télé pour cracher sur des connards que j'déteste
    J'ai 300 chaines, pense à la quantité d'insultes que j'déverse
    On dit qu'j'fais preuve de gentillesse, j'fais vraiment preuve de faiblesse

Tout en écoutant Shiny, Aleksei ne pouvait s’empêcher de songer à cette strophe d’une des chansons de Stromae. Il n’aurait su dire pourquoi, mais en voyant la manière avec laquelle elle aimait le provoquer, il se disait qu’elle aurait été parfaite dans ce rôle. Tentatrice, provocatrice, exhibant fièrement ce « FREE » comme pour être fière de dire qu’elle était libre de vous insulter. On pardonnait tout à une belle femme, car on avait envie de mourir pour elle… Ou on la giflait, on la muselait, et sa beauté s’étiolait. La beauté était vanité, et la vanité avait tous les droits, cela se savait aussi sûrement qu’on savait que le soleil se lève tous les matins. Elle sous-entendait, et il aimait ce jeu sexuel, ces sous-entendus amusants, comme une proie jouant face à son prédateur, l’innocente biche qui tournait autour du méchant loup, allégorie moderne du Chaperon Rouge se promenant dans les bois avec une robe rouge très voyante, et tombant sur le prédateur sexuel lupin. C’était… Si Frenchy.

Elle se leva ensuite, dans son aise, la biche devenant cette panthère qui avait su capter le regard d’Aleksei. Elle avait senti le désir en lui, elle avait senti le point d’accroche. Elle roucoula près de Vaas. Tentatrice. Provocatrice. Le Russe sourit doucement quand elle revint vers lui, et lui glissa en se rapprochant de lui qu’il allait l’adorer. L’intéressé soupira doucement, et la regarda ensuite. Sa main se posa sur la joue de Shiny, et son pouce effleura ses lèvres. Son ongle glissa dessus, juste pour la sentir le mordiller avec ses dents.

« Gare à celui qui s’absorbera dans tes beaux yeux, Shiny, il ne verra pas les griffes au bout de tes ongles. »

Il retira sa main de sa joue, et reprit contenance.

« Initialement, je comptais t’inviter à l’arène demain. C’est un club de sport illégal, que j’organise. J’y participe. Peut-être pourrais-je me battre pour toi, et te laisser le soin d’accorder vie ou mort sur mes ennemis. Je pense que ton jugement serait impartial. »

Vaas fronça les sourcils.

« L’arène de West Park ? Vous êtes vraiment dedans ?
- Bien sûr. Il faut que je m’entraîne, et, dans ce domaine, des combats illégaux où tout peut arriver… »

Il attrapa doucement la main de Shiny, et déposa délicatement un baiser sur ses doigts, ce qui ne fut pas très difficile, vu la position de sa main.

« …C’est plus stimulant, non ? Encore plus quand on se bat pour les beaux yeux d’une lady »

Aleksei la regarda alors brièvement, avant de rajouter :

« Je comprends Vaas, en un sens… Que ne ferait-on pas pour pouvoir observer encore tes si beaux yeux, Shiny ? »
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Re: Make It Bun Dem [Lady Shiny]

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Lady Shiny
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Franchement, Aleksei l’impressionnait, quelque part. Il savait manier avec une maîtrise certaine toutes ces petites choses qui allumaient Shin : cette manière de glisser son doigt sur ses lèvres (un doigt qu’elle avait bien évidemment doucement mordu), ces compliments d’une redoutable efficacité – et cette promesse de violence. Lorsqu’il avait parlé de combats illégaux, ses yeux s’étaient mis à étinceler. Quand il avança l’hypothèse que ce serait plus stimulant, elle comprit qu’il l’avait bien cerné. La perspective de le voir se battre, de le regarder pendant qu’il mettait à mort ses adversaires, le tout en son nom… Laissez-moi vous dire que Shin était en feu rien qu’à cette idée.
De manière assez systématique, les débordements de violence alimentaient sa libido. Il suffisait de voir un homme bien foutu se battre pour qu’elle sente de lents frissons glisser entre ses cuisses. Là, en l’occurrence, cette promesse d’une baston sans merci lui grillait presque les neurones. Elle aurait pu, rien qu’à cette idée, rien qu’en l’imaginant couvert de sueur et de sang, se jeter sur lui comme une damnée.
Mais Shin se contrôla. Une part d’elle, impatiente, ne souhaitait pas franchement se restreindre, avide de se donner à eux tout de suite dans un désir aveugle ; néanmoins, une autre part lui murmurait d’attendre de le voir dans cette arène. Une image fantasmatique court-circuita son champ de vision, donnant raison à cette dernière : ce Russe la coinçant contre un mur dans ce qui semblait être une sorte de vestiaire, ses mains usées par le combat la – « Ahem, on reprend ses esprits, ma grande ».

Elle inspira un peu brutalement et essaya d’expirer doucement, signe que son petit corps commençait à s’affoler. Oh, Aleksei l’avait perçu sans peine, cet effet que ses mots et cette perspective de le voir en pleine action avaient eu sur elle ; elle le savait, tout en ne voulant pas pleinement l’avouer, se racontant encore qu’elle était la maîtresse de son désir.

- Ooh, comme j’ai hâte de te voir combattre, souffla-t-elle à son intention.

Puis elle s’éloigna de lui, retournant à sa place non sans lui offrir le charmant spectacle de ce déhanché mi-délicat, mi-aguicheur qui était le sien. Elle s’approcha de son verre vide, se resservant un peu d’alcool pour s’asseoir un temps.

- Mes jugements sont rarement impartiaux, Aleksei, mais toujours un peu cruels, précisa-t-elle en buvant lentement sa vodka. Ne perds aucun de tes combats, alors – car je n’aurai pas beaucoup de scrupules à te condamner à mort.

Maaaaaais bien sûr. Qui y croit ?
Bon, elle savait être convaincante, mais tout cela restait du jeu – une énième provocation, en somme. C’était la meilleure manière de le chercher.

Puis, alors qu’elle finissait son verre, dans un geste – voulu ou non ? – une épaisse goutte d’alcool glissa sur ses lèvres, son menton, s’écrasant silencieusement à la naissance de sa poitrine. Tout en le regardant, elle passa son index dessus, pour ensuite le porter à ses lèvres et le caresser de sa langue.
Puis un sourire joueur, à son intention.

Sous ses côtés, son cœur battait la chamade, gorgé d’excitation. « Il va falloir que tu te calmes un peu si tu veux tenir ». Elle prit une nouvelle inspiration, puis :

- Maintenant, je dois dormir – et rêver, peut-être, mh ? Car il paraîtrait qu’il m’en reste quelques uns à faire.

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Vaas Montenegro
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« We put this festival on you bastards, with a lot of love
We worked for one year for you pigs
And you wanna break our walls down ?
And you wanna destroy it ?
Well, you go to Heeeeelll !!
»


Le gong résonna, et la foule hurla autour de la cage. Ils y étaient. L’Arène, le Coliseum. Le sueur, le sang, et les larmes. Tous les coups étaient permis ici, dans cette arène souterraine. Bienvenue dans les racines du Japon, ce pays qui s’était toujours construit avec le soutien implicite de la société de l’ombre, cette société des Yakuzas qui avait pignon sur rue, et qui avait toujours défendu le Japon quand il le fallait, que ce soit contre les communistes après la guerre, ou plus anciennement encore à l’époque chaotique de l’ère Edo, quand le pays s’était construit sur fond de guerres civiles. Les gens hurlaient depuis les gradins, tandis qu’une cage de fer s’était refermée à l’annonce du combat.

Elle était là. Une invitée VIP, dans une loge faite de coussins, dominant la scène de sa stature. Elle, la Lady de cette soirée, cette ode à la violence et à la débauche. Et le premier combat l’impliquait, lui. Cqet hôte si particulier, ce Russe si prétentieux. Torse nu, Aleksei était un fantasme ambulant, exhibant son corps parfait, musculeux à souhait, avec des tatouages éloquents. Il rejoignit la scène, et embrassa sa croix, avant de pointer deux doigts vers Shiny, comme pour lui dédier cette bataille. Face à lui, son adversaire s’élança en hurlant, prit appui sur son pied gauche, et s’en servit pour bondir en relevant son pied droit. Ce pied tournoya en décrivant une cloche, et Aleksei le para avec son poignet gauche, puis serra la cheville de l’homme, et rugit en attrapant la gorge de son adversaire avec son autre main. Il le souleva, le fit tournoyer autour de lui, et le projeta dans le décor. L’homme rebondit contre la grille, et tomba au sol sous les hurlements du public.

« Relève-toi, nous avons une dame qui regarde, il faut bien un peu de spectacle. »

L’homme se redressa, un peu secoué. Il resta sur la défensive. Aleksei se rapprocha en levant les bras, en position de boxeur. Il attaqua à son tour, fondant sur sa proie. L’homme esquiva l’uppercut qui lui était destiné, et frappa avec son pied le flanc du Russe. Le coup le fit un peu flancher, mais il répliqua en fauchant la jambe d’appui de l’homme avec la sienne au même moment, illustrant sa redoutable lecture du combat. Sans doute avait-il anticipé ce contre pour préparer cette attaque. L’homme bascula à nouveau. Aleksei leva son pied pour l’abattre sur son torse, mais son adversaire esquiva en roulant sur le côté, se redressa, et opta pour un coup de pied dans le dos du Russe. Le choc résonna dans l’arène, et Aleksei bascula en avant. Il s’appuya contre la rambarde. Il se retourna ensuite pour se recevoir cette fois un coup de pied retourné à hauteur de la joue qui lui fit cracher du sang.

Observant la scène, Vaas était partagé. Après leur repas de la veille, Shiny avait exprimé le souhait de dormir seule. Aleksei leur avait prêté leur chambre, et il avait tout de même rejoint Shiny. Un homme normal aurait sans doute pu éprouver de la jalousie pour le flirt assez évident de Shiny envers le Russe, mais il se contenta de lui faire l’amour, étant juste heureux de la voir en vie. Ils avaient ensuite passé le reste de la journée à chacun panser ses plaies. Le refuge de Shiny était en miettes, mais, craignant que Karl ne la traque, elle était restée dans le penthouse du Russe, avec Vaas. Ils avaient passé la journée à fumer, baiser, boire, pas forcément dans cet ordre, et pas non plus de manière séparée. Une journée de zonage ordinaire.

Il accompagnait Shiny dans sa loge. Même si elle était fière et dangereuse, Vaas avait senti qu’elle avait peur de Karl… Un peu comme lui vis-à-vis de Hoyt Volker. Il lui avait promis de la débarrasser de lui, tout comme elle l’avait débarrassé de Volker. Il était peu probable que Karl les attaque ici. Le Coliseum se trouvait sous un parc public, dans une sorte de zone de non-droit établie dans un ancien bunker militaire datant de la Guerre Froide, quand les Japonais craignaient un bombardement atomique de la part des communistes. Les Guramu avaient récupéré les lieux pour en faire une sorte de palais nocturne, intitulée « Wall Market » en référence à un jeu vidéo. Si le Coliseum était au cœur des festivités de ce « Palais des Plaisirs », il y avait aussi d’autres attractivités, allant de la consommation de stupéfiants à la fornication, ou à la vente d’esclaves, d’artefacts magiques, et d’armes.

« Ce n’était pas du flanc, commenta Vaas, il sait se battre. »

Pour l’heure, il observait. Son tour viendrait bientôt ce soir. C’était une parade nuptiale, deux mâles se battant pour impressionner leur femme. Devant eux, Aleksei reprenait du poil de la bête. Il avait frappé le ventre de son adversaire d’un puissant coup de poing, le pliant en deux, puis attrapa les cheveux de l’homme, et fracassa violemment son visage contre son genou. Le sang jaillit, et l’homme, certes agile mais peu résistant, tomba au sol. Aleksei l’attrapa ensuite, et le souleva à bout de bras, puis l’abattit violemment sur son genou. Le c oup, sévère, résonna dans l’arène, et l’homme tomba au sol, sonné. Aleksei marcha ensuite au-dessus de lui, tandis que l’arbitre annonça sa victoire.

Le Russe soupira lentement, et regarda Shiny, tandis que le public était partagé entre l’idée d’achever son adversaire ou non.

Comme il l’avait dit, il laissait à Shiny le soin de lever ou d’abaisser son pouce, de trancher pour lui…
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Lady Shiny
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Une journée de baise et de défonce avec Vaas : quelque part, c’était peut-être bien ça, le bonheur. L’alcôve qu’ils parvenaient à construire autour d’eux commençait à lui être précieuse ; sentiment qui l’apaisait autant qu’il l’effrayait. S’attacher, ça lui faisait toujours un peu peur – et c’était probablement le lot quotidien des membres de la pègre. Là où Vaas faisait la différence, c’est qu’il était fait du même cuir qu’elle : ils étaient tous deux assez durs à buter.

Pour être la plus somptueuse des lady, elle s’était fait livrer des vêtements – un beau tas de vêtements. Il s’agissait de ceux qui avaient survécu à la destruction de sa planque ; du moins, de ceux qui dormaient, jamais portés encore, quelque part dans un coffre oublié dans une cave. Shin possédait des tonnes de vêtements, et en portait à peine la moitié ; aussi gardait-elle précieusement dans des coffres en acajous remplis de morceaux d’ambre, de oud et de santal ces tenues fantasques qu’elle ne sortait qu’à une seule occasion. Par ailleurs, cette occasion était également celle de les détruire ; bien souvent, ces tenues de lumière ne survivaient pas aux soirées où elle les portait, finissant ici à moitié brûlées, là tachées – et généralement arrachées.

Là, dans la chambre d’Aleksei – il serait bien incapable de reconnaître cette pièce vu le bordel qu’elle y mettait – elle les essayait devant Vaas, affalé sur le lit. Shin avait, à plusieurs reprises, demandé son avis, mais son amant n’était pas de bon conseil. Lors de chaque essayage, c’était une énième variation sur un même thème : « je veux te baiser dans cette tenue ». Alors, certes, ça flattait son ego, mais ça ne l’aidait guère. L’heure approchait, et il lui fallait trouver une tenue qui brûlerait les regards en s’imprimant sur les rétines.

Shin pianota sur un ordinateur qui traînait, faisant résonner dans la chambre une musique qu’elle affectionnait, avant de se ruer sur un tas de vêtements, une clope au bec.
Un sourire ravi se mit à éclore sur ses lèvres quand elle mit la main sur ce qu’elle cherchait – et une fois sa tenue enfilée, elle put constater dans le regard brillant de concupiscence de Vaas qu’elle ne s’était pas trompée.

Aussi, c’est bien une Lady Shiny brillant de mille feux qui entra dans l’arène. Sous un vaste manteau de fourrure d’un blanc immaculé – ce blanc virginal qu’elle portait avec un plaisir ironique – , ce genre de manteau trop grand qu’elle rejetait derrière ses épaules afin de les dénuder, elle arborait une robe noire dont le décolleté laissait entrevoir son tatouage. Cette robe qui moulait parfaitement son corps était (bien évidemment) courte, dévoilant deux porte-jarretelles en cuir qui, enserrant délicatement ses cuisses, retenaient deux bas résilles. Aux pieds, elle portait ces sortes de grosses boots qu’elle aimait tant, en cuir, compensées. Pour compléter sa tenue, elle tenait un porte-cigarette doré au bout de ses doigts ; des doigts recouverts d’un gant d’un noir laqué qui remontait jusqu’à la naissance de ses coudes. Et, comme à son habitude, des colliers dorés tombaient en cascade sur son buste.
Bien évidemment, elle attira bien des regards. Même en cavale, elle aimait être regardée avec cette fascination et ce désir violent.

Lorsqu’elle s’installa dans sa loge avec Vaas, elle ôta les énormes lunettes de soleil qui lui mangeaient le visage, dévoilant son habituel smokey eye imposant. Elle sortit de sa poche un rouge à lèvres, s’en remettant avec précaution, avant de se tourner vers son amant :

- J’espère que je suis bonne.

La manière dont il l’embrassa pour lui répondre ne souffrait aucun commentaire supplémentaire.

Et puis, le combat.

Durant toute la durée de l’affrontement, Shin n’eut d’yeux que pour Aleksei. Quand il entra, torse nu, elle sentit un incendie s’embraser sous sa peau. Putain ce qu’il lui donnait chaud. Avec l’attente, le désir avait atteint un degré assez élevé, le genre qui pouvait la rendre dingue. Elle passa tout le combat la bouche entrouverte, commentant chaque geste avec un gémissement – parfois déçu, lorsque le Russe était en difficulté, et très souvent ravi, lorsqu’il reprenait l’ascendant sur son adversaire. Elle acquiesça, silencieuse car fascinée, à la remarque de Vaas.
Tout, dans ce qu’il lui donnait à voir, nourrissait son appétit dévorant pour la violence. Était-ce la Terre qui l’avait corrompue, ou l’était-elle à l’origine, si bien qu’elle était faite pour s’épanouir sur cette planète ? Cette question restait sans réponse. Sa seule certitude, c’était ce qui pulsait sous sa peau quand elle regardait Aleksei combattre : un désir puissant, affamé d’exulter.

Aussi, alors qu’il se tournait vers elle, cherchant sa décision, Shin n’eut aucune minute de réflexion et aucun scrupule : abaissant son pouce, elle ordonna la mise à mort de l’adversaire – puis se reput de chaque seconde de celle-ci. Ce spectacle la frappait exactement là où l’excitation naissait. Sous son épiderme, un brasier la dévorait, la rendant impatiente de désir. Ce corps qui venait d’en brutaliser un autre, elle le voulait avec une ardeur furieuse. Putain ce que ça l’enivrait.
Shin embrassa longuement Vaas avant de quitter la loge.

Quelques minutes après avoir quitté l’arène, alors qu’il était seul dans ce qui semblait une salle de repos – une sorte de vestiaire – Aleksei put sentir une odeur qu’il ne connaissait pas encore – ou, du moins, qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’associer à Shin : celle, chaude et pesante, du oud qui se mêle au bois de santal – une odeur qu’elle trouvait particulièrement sensuelle. Nul doute néanmoins qu’il reconnut la voix de la jeune femme. Derrière lui, appuyée contre l’encadrement de la porte, elle le regardait (ou plutôt, elle le dévorait du regard). Ah, elle avait bien essayé de se contenir, de faire un peu genre, mais c’était tout bonnement impossible.

- C’était donc ça, ce que tu me réservais, Aleksei, dit-elle, en écho à leur conversation de la veille.

Elle ne resta pas bien longtemps contre le mur, avançant d’un pas félin vers lui pour saisir une de ses mains ; une main dont les jointures, rougies par l’effort, étaient couvertes d’un sang même pas sec. Oh, elle restait encore à bonne distance ; une distance qui, en séparant leurs deux corps, instaurait une tension sourde entre eux. Dans les yeux qu’elle leva sur lui ensuite, il n’eut aucune difficulté à lire cette excitation puissante qui l’animait. Elle leva son visage vers le sien, comme pour l’embrasser, mais se ravisa – juste pour le frustrer un peu, oui ; le sourire joueur qui se dessinait sur ses lèvres rouges en était la preuve.

- Peux-tu seulement te douter du sort qui t’attend à présent ?

En tête, circulaient en boucle les paroles de cette petite musique sur laquelle elle s’était habillée si indécemment :

Closer I get
Can you resist?
It's relentless
It's why

I wanna feel the rush
I wanna taste the crush, I wanna get you going
I wanna lay you down
I wanna string you out, I wanna make you mine

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Vaas Montenegro
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« Ce que la dame ordonne, la dame obtient. Ne m’en veux pas, mais qui suis-je pour résister à la volonté de celle que j’aime ? »

Aleksei se pencha vers sa cible. Il enroula son bras autour de son cou, et posa son autre main sur son front. Mû par l’énergie du désespoir, l’homme commença à se débattre, relevant les mains pour repousser la menace. Aleksei serra, écrasant sa tête contre ses pectoraux. Quand on participait à ce type de combat, la mort était à craindre. La personne qui décédait signait auparavant une clause prévoyant que tous ses gains seraient distribués à ses proches, avec une majoration de 50%. C’était une forme d’assurance-vie. L’homme chercha à se débattre tandis que l’air lui manquait. Aleksei leva sa tête, et regarda Shiny. Elle s’était mise sur son 31 pour l’occasion. Ce matin, elle avait demandé de récupérer sa garde-robes. Son comptable avait été heureux de les ramener, éternellement amoureux de Shiny, éternellement rejeté par elle. Et lui, Aleksei, avait goûté au charme magnétique de cette femme. Il ignorait si c’était de l’amour, mais du désir, ça oui. Il croisa donc son regard enfiévré, ses lèvres entrouvertes, le fruit du désir palpable sur sa bouche, son cœur sur le point d’exploser.

  • Make you mine
    (Can't you feel the rush ?)
    (Can't you feel the rush ?)
    (Can't you feel the rush ?)
    Make you mine

C’est ce à quoi il pensait, ce que sa tête chantait, tandis que l’homme contre lui sentait ses derniers moments venir.

« Sois heureux, mon ami… Il n’est de mort plus satisfaisante que celle qui éprend le regard d’une femme. Je t’envie pour ce glorieux sacrifice. »

Les traits de son visage se durcirent alors, et il serra son bras contre le cou de l’homme, le bloquant, et tira dans l’autre sens sur sa nuque. Un craquement sinistre, et la tête de l’homme se déforma du reste de son corps. Il tomba au sol comme une poupée de chiffon dans un silence assourdissant… Puis dans une explosion de joie. « GRIZZLY ! » « GRIZZLY ! » hurlait-on. Il était leur favori. Aleksei, théâtral, leva alors ses mains à droite et à gauche en étirant ses bras, et offrit une révérence à la foule… Mais avant tout à elle.

En attendant son prochain match, Aleksei se retira aux vestiaires. Il était seul. Peu de gens osaient s’approcher de lui. Il se déshabilla intégralement, envisageant de prendre une douche. Le sang de sa victime avait éclaté sur son torse, notamment quand il avait fracassé son visage contre son genou. Les narines s’étaient pétées, et avaient vomi du sang sur son torse. Il perçut alors une odeur sensuelle, un parfum qui le força à se retourner. Sa verge s’élança en la voyant. Une Ange noire, une beauté fatale, de noire vêtue, ses solides chaussures en cuir claquant sur le sol. Aleksei frémit en la regardant, et referma la porte de son casier dans un claquement sec. Accolée au mur, elle s’en décolla, glissant qu’elle avait compris ce qu’il lui réservait.

Il acquiesça de la tête.

« Un sacrifice… N’est-ce pas ainsi que le monde fonctionne ? On tue pour manger, on perd son sang intime pour donner la vie… Depuis l’aube des temps, on tue pour honorer nos proches. La mort et la vie, intimement liées… Alors, pour célébrer celle qui est entrée dans ma vie, que pouvais-je faire d’autre que de t’offrir une vie ? »

Elle attrapa l’une de ses mains, glissant ses doigts gantés dessus… Ce fin frisson de tissu sur ses doigts burinés le fit trembler encore. Sa verge durcit encore. Elle allait l’embrasser, se hissant sur la pointe des pieds, petite poupée fragile, vicieuse beauté, puis se ravisa ensuite, comme pour le provoquer. Il sentait son souffle sur ses lèvres, il se noyait dans ses yeux. Il se pencha vers elle, et son front heurta le sien. Sa main glissa encore sur sa joue, et il enfonça son pouce entre ses lèvres, pour qu’elle le mordille encore.

« On ne profite vraiment de la vie que quand on l’oppose à la mort. Toi, tu m’offriras les deux… La vie, et la mort. Que puis-je demander de plus ? »

Aleksei se pencha encore vers elle, la dominant de toute sa stature. Il pivota face à elle, et elle se retrouva ainsi dos à une porte du vestiaire.

« Quand je t’ai récupéré chez Karl, tu étais si fragile entre mes mains… Ton ami comptable, je me demandais comment il pouvait aimer une sociopathe comme toi… Mais je l’ai compris. »

Il attrapa la main de Shiny, et l’embrassa doucement, déposant de délicats baisers sur son gant, tandis que sa verge s’élançait. Il conserva ensuite la main de Shiny, et la posa sur son torse, contre une ligne de sang qui s’y trouvait encore.

« Je vais te baiser contre cette porte de vestiaire, Shiny. Je vais te baiser à chaque entracte, et, quand on rentrera chez moi ce soir, je te baiserai encore. »

Sa voix se fit plus grave, plus forte, impérieuse. Elle était entrée dans son antre. Elle avait peut-être pris son cœur, mais, là, il allait prendre son corps. Aleksei soupira, et plongea sur Shiny. Son dos heurta la porte du casier, faisant trembler les vestiaires. Il l’embrassa dans la foulée, sa main glissa sous sa robe, déchira tout éventuel sous-vêtement qui se trouverait là, puis sa verge passa sous la robe de Shiny… Et s’enfonça ensuite en elle, la prenant, tandis que son corps massif l’écrasait contre le vestiaire, et qu’il tremblait sur place, la souillant enfin !

  • Make HER mine !
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Lady Shiny
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Voilà ce qui était bon - non, délectable : conquérir. Pas mal de choses rendaient ce moment délicieusement violent et violemment délicieux : la violence perceptible dans les taches de sang qui avaient éclaboussé la peau d'Aleksei et celle, latente, dans les cris de la foule enragée que l'on entendait au loin ; les souvenirs du combat, qu'ils soient ancrés dans les muscles du Russe ou imprimés sur la pupille de Shin ; ce sentiment d'écrasement, tandis que son corps svelte se pressait contre celui, massif, du Russe - et cet esprit de conquête qui les animait tous les deux. Là, à cet instant précis, l'un avait la certitude de s'emparer de l'autre, et peut-être même de le dominer ; c'était ce qui rendait cet ébat si féroce.
Chaque fois qu'elle arrivait à ses fins avec un homme qu'elle avait pris pour cible, Shin se sentait comme une sorte d'impératrice guerrière, une conquérante. Elle semblait oublier que ceux qui l'excitaient étaient aussi ceux qui étaient capable de la dominer, surtout physiquement.

Lorsqu'il glissa son doigt entre ses lèvres, elle le coinça contre deux canines et le pressa doucement. 

Enfin

Elle l'écouta, souriante, les yeux levés vers lui, tout en câlinant son doigt de sa langue. Il lui avait offert une vie, et, en retour, elle lui offrait son corps : une forme de reconnaissance et de deal placé sous le signe de la cruauté. C'était, en soi, un bon échange de procédés : une mort contre une petite mort. Aleksei avait bien raison de souligner ce lien indéfectible entre amour et mort. « De l’érotisme, il est possible de dire qu’il est l’approbation de la vie jusque dans la mort », comme l’avait dit un grand homme. Dans feu son manoir, cette phrase était inscrite au-dessus d’un des lits de ses innombrables chambres, toutes conçues pour la débauche.

Shin sentit un frisson l'agripper quand il la coinça contre les casiers ; ce frisson devint encore plus brutal lorsqu'il lui annonça ce qu'il allait lui faire. Son petit fantasme devenait réalité, et elle s'en délectait. C'était les seules épiphanies qui avaient de la valeur pour elle. Ses extases n’avaient rien de religieux et tout de sexuel.

- Aaah - putain, Aleksei, gémit-elle alors qu'il entrait en elle.

Il n'eut d'ailleurs aucune difficulté à le faire : le corps de Shin réclamait le sien. Tension et excitation s'étaient après tout accumulées pendant tout le combat, préparant son corps à cet instant précis. Elle le vécut tout naturellement comme une libération. Elle se pressa contre lui, répondant à ses coups de bassin par ses petits mouvements de danseuse. La manière dont son bas-ventre cherchait le sien, avec cette impatience avide, en disant long sur la nature de son désir pour lui : un désir flamboyant, euphorique, sauvage.

- Si tu savais comme tu m'as excitée quand tu l'as brisé entre tes mains, souffla-t-elle d'une voix particulièrement langoureuse.

Puis tout naturellement, ses lèvres se ruèrent sur les siennes dans un baiser fiévreux, emporté, pas le genre qu’on fait en public – du moins si on veut se tenir un minimum. Après ce long baiser, elle attrapa une main de son nouvel amant pour l’embrasser, laissant sa langue glisser le long de ses doigts. Comparé aux siennes, il avait des mains bien plu grandes ; détail qui l’excitait pas mal, d’ailleurs. Elle ne se connaissait pas ce size kink, tiens. Le fait de cette main qu'elle gratifiait de caresses buccales particulièrement osées ait servi à tuer un homme l'excitait d'une manière particulièrement puissante. Oui, ça la faisait vriller. Elle s’amusa un temps, capturant le bout de ses doigts entre ses lèvres – avant de diriger sa main pour la coller sur son cou, juste en-dessous de sa mâchoire.
Qu’une aussi petite peste aime autant être tenue en respect était bien étonnant, tiens.

- S’il te plaît, le supplia-t-elle avec cette voix brisée par le plaisir, dis-moi comment tu vas me baiser, Aleksei. Je – mmmh – je meurs d’envie de t’entendre me le dire.

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Vaas Montenegro
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Aleksei frémit quand il s’unit à elle, et la plaqua contre le casier. Il la sentit fondre contre lui, perdant toute résistance, devenant bien à lui… Devenant sienne. Ils s’embrassèrent longuement, comme si Shiny relâchait le trop-plein, comme si elle relâchait toute cette tension accumulée pendant des heures. Il la sentait se presser à lui, sur ses muscles, il sentait ses parois intimes se contracter contre sa puissante verge. Tout ça fourmillait en elle. Elle l’avait complimenté sur la manière dont il avait tué cet homme pour elle, et le Russe souffla, sentant à cette phrase un frisson sur son sexe, comme si sa concentration sanguine s’accrut. Cette femme était magnifique, tout simplement. S’il fallait un seul mot pour la résumer, ce serait celui-là. L’homme posa sa main sur sa nuque, son autre main glissa sur l’une des cuisses de Shiny, et il la maintint contre lui, l’embrassant en retour. Leurs langues s’enlacèrent dans un ballet sensuel, caractérisant l’intensité de ce long baiser. Pour quelqu’un qui appréciait autant la France, quoi de mieux qu’un French kiss pour immortaliser cette romance ? Si calme en apparence, il fendillait la coquille, comme si la partie émergée d’un iceberg venait de jaillir hors de l’océan pour attraper la délicieuse Lady aux formes sensuelles. Ses seins s’écrasaient régulièrement contre son torse, tout comme le reste de son corps, et il raffolait de ça.

Une fois ce baiser rompu, elle s’amusa à attraper l’une de ses mains. Aleksei la laissa faire, et observa avec fascination sa langue qui glissait sur ses doigts, elle qui mordillait ses doigts, et retournait lécher… Elle honorait ces mains qui donnaient la mort, ces mains qui brisaient des cous, ces mains fortes qui palpaient son corps. Elle la posa sur son cou, et il soupira, tandis qu’elle lui demandait – non, qu’elle le suppliait – de lui dire ce qu’il lui réservait. Aleksei sentit son sexe l’élancer douloureusement, et ses doigts se serrèrent alors sur le cou de la jeune femme. Il vit ses lèvres s’entrouvrir, sous l’effet de cette subite privation d’oxygène. Elle jouait un jeu dangereux, frottant avec ses doigts la flamme d’une bougie.

« Comment je compte te baiser, hein ? Ma foi, je crois que, dans ton cas, cela implique des mesures extrêmes… »

Le Russe recommença à remuer en elle, adoptant un rythme lent mais profond, qui était idéal pour pouvoir parler. Il retirait son bassin, glissant hors d’elle, puis repartait ensuite en donnant un grand coup. Le bassin de Shiny heurtait alors naturellement la porte de son vestiaire, il l’entendait gémir, et desserrait ses doigts de son cou. Il déplaça ensuite ses doigts, et en fourra un dans la bouche de Shiny, l’enfonçant, sentant contre sa peau le contact gluant de sa langue. Son autre main remonta, et malaxa le sein droit de Shiny à travers sa robe, tirant dessus. Les doigts de sa main libre se déplacèrent ensuite, et extirpèrent le sein de sa robe, tandis qu’il tirait sur le tissu de sa robe, menaçant à chaque fois de la déchirer.

« Tu commences à bien connaître mon appartement, non ? Je crois… Non… Je sais que je te baiserai dans chaque pièce, ma chérie. Je déchirerai ta robe pour te jeter sur la table, te prendre par l’arrière en serrant tes cheveux, en tirant dessus, et en faisant claquer mon autre main contre ton cul, le faire rougir tout en te bourrant… Hmmm… En te b-baisant comme si tu étais la dernière des putes. C’est ça que tu veux entendre, Shiny ? Hein ? C’est ça ?! »

Son rythme s’amplifiait progressivement. Parler l’excitait, lui aussi. Il serra encore le cou de la jeune femme.

« Que je te plaque contre la baie vitrée, que je te fasse baver dessus, que tu hurles au monde entier combien tu aimes que je te prenne comme une chienne ?! C’est ça que tu veux, hein, ma chérie ? Sentir mes mains puissantes t’étrangler, sentir ma queue te labourer, te faire perdre la raison, t’amener dans cet état de delirium, que tu caresses l’étreinte de la mort avant de jouir pleinement du souffle de la vie ? Oh, Shiny ! »

Le rythme devenait désormais beaucoup plus intense et soutenu. Aleksei confirmait son surnom de « Grizzly », car c’était bien un véritable ours qui s’abattait sur elle, plus d’une centaine de kilos de muscles qui tombaient sur sa belle et douce proie avec la fureur frénétique d’une cadence militaire. BLAM ! BLAM ! BLAM ! Derrière eux, la porte du vestiaire s’était ouverte, la serrure n’avait pas résisté, et les coups de reins d’Aleksei renforçaient les claquements de la porte. Il se pressa contre elle, et l’embrassa dans le creux du cou, la mordillant, la léchant aussi, la serrant entre ses bras, comme une magnifique poupée. Son regard croisait le sien, et sa verge, élancée, la labourait comme jamais. Ah, que c’était bon, que c’était bon ! Aleksei se sentait plus vivant que jamais, et l’emportait avec lui dans sa frénésie sexuelle !
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Re: Make It Bun Dem [Lady Shiny]

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Lady Shiny
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Que ce soit lui, avec ses mains si dangereuses et puissantes, qui soit en train de presser sa gorge - oui, c'était périlleux, et cétait donc terriblement excitant. Une part d'elle savait qu'il ne la tuerait pas ; un doute subsistait néanmoins, et c'était ce petit doute qui lui plaisait. D'autant que ces mains avaient le pouvoir de briser, d'écraser, de tuer, et ce avec une maîtrise admirable ; rien qu'à cette pensée, elle se sentait fondre. Cet instrument mortel allait la faire jouir, à force de caresses brutales et puissantes - que pouvait-elle demander de mieux ?

Et oui, cette poupée vouait un culte au danger et à la force ; Aleksei ne pouvait que la satisfaire. 

Elle lui sourit au moment où il évoqua des "mesures extrêmes". Cet homme l'avait bien cernée. Chacun de ses mouvements, que ce soit ceux de cette main qui enserrait son cou ou menaçait de déchirer sa robe, ou ceux de ses doigts glissant le long de sa langue et de ses dents, accentuait davantage son plaisir. Ses gémissements appuyés et ces "Putain" qu'elle soufflait de sa voix brûlée en étaient la preuve ; ils se mêlaient magnifiquement bien au bruit du casier et à celui de leurs peaux claquant l'une contre l'autre, le tout rythmant leurs ébats dans une symphonie brutale. 

Ses mains glissaient sur le torse de son amant avec cette ferveur qui caractérise le désir. Shin s'y agrippait, ses mains se refermant sur ses épaules et la naissance de son cou ou glissant sur ses avant-bras lorsqu'il se saisissait de sa petite gorge. La pulpe de ses doigts et ses paumes de mains semblaient se repaître du contact de sa musculature ; un corps aussi bien fait, ça la faisait flancher. 
Quand le rythme de ses coups de bassin s'accéléra au rythme d'un dirty talk savoureux, il put même sentir que la jeune femme le griffait : une manière d'encaisser le plaisir qui grimpait en elle à toute vitesse, détruisant toute raison et tout contrôle sur son passage, mais aussi de le marquer. Lorsqu'il retournerait se battre dans l'arène, il aurait, dans le haut de son dos et le long de ses épaules, les traces de ses ongles ; l'idée plaisait particulièrement à Shin. Elle savait qu'il pourrait sentir ces picotements caractéristiques aux griffures lorsqu'il exécuterait certains gestes ; une manière de se souvenir d'elle à chaque instant, et de mêler encore et encore l'excitation du sexe et le plaisir de donner la mort.

Et toutes ces promesses menaçantes d'un plaisir douloureux - elle en tremblait. La petite blonde n'avait aucune peine à s'imaginer ce qu'il lui racontait. Elle frissonna en entendant les charmantes insultes qu'il lui adressait : en effet, Shin adorait être la plus adorable des chiennes et la dernière des putes. C'était peut-être même son état naturel, quand elle baisait.

- Mmh, putain, toi - toi, tu sais ce que j'aime.

Ça lui avait coûté de prononcer ces mots, tant un plaisir puissant lui mordait la tête. Ce qu'il lui disait et ce qu'il lui faisait, dominant son corps de toute sa puissance - ah, elle n'était pas croyante pour un sou, mais tout ça lui faisait presque voir les anges.
Shin revint l'embrasser après qu'il ait prononcé son nom, comme pour approuver tous ses propos.

- Méfie-toi, Aleksei, lui dit-elle en reprenant un instant un peu de contenance, je vais finir par exiger que tu tiennes toutes ces promesses.

Et elle sourit à nouveau, de ce petit regard joueur et provocateur.

Ce ne fut qu'un bref instant de lucidité avant qu'une immense vague de plaisir ne la noie. S'agrippant à son amant, Shin se pressa contre lui, son bassin répondant au sien tandis qu'elle sentait l'orgasme monter, monter, monter, escaladant tout son corps, avant d'exploser sous son crâne dans un de ces feux d'artifice aussi dévastateurs que délicieux. Pour encaisser la puissance de la sensation, elle se permit même d'enfoncer ce qui était autrefois ses crocs dans la peau de son cou, avant de littéralement s'effondrer entre ses doigts, la tête pleine d'étoiles.
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