The Multiversity

[Kiriko Hattori]

La sorcière avait donc du mal à accepter cette bande d'humains tout simple derrière elles, ça leur faisait mine de rien un surplus de travail supplémentaire, mais pour Bayonetta, c'était un raccourci qui pointait le bout de son nez. Tss, elle voulait bien faire l'effort de supporter ce cinéma quelques minutes, mais il ne faudra pas non plus abuser de sa gentillesse. Toujours aux aguets, elle faisait en sorte de rester prudente, qu'aucun ennuis ne viennent les déranger en face, en l'air, sur les côtés, leur ennemi devait arrivée à leurs pieds, à la limite, à l'état de cadavre, pas mieux que ça. Par chance, le trajet fut assez rapide et elle avait la preuve que cette bande de bras cassé pouvait servir, ils leur fallait de gros engins de guerre pour ça, mais au moins, ils pouvaient se débrouiller un minimum. Kiriko n'étant pas vraiment de cette planète, elle ignorait comme ça fonctionnait. Après tout sur Caelestis, la police et les militaires, c'était la même chose alors bon, deux tenues différentes, ça reste des gars armées pour elle.

Mais le lot, surtout en l'air, il y avait déjà des gens un peu plus intéressant, venant voler et réussir à vaincre leurs adversaires avec plus d'aisance que ceux à terre. Cette fille en feu était intéressante, tant sur le plan physique qu'en combat, mais bon, Kiriko n'était pas là pour se mesurer à elle et Bayonetta. Cette dernière la mettait d'ailleurs au parfum sur cette bande de personnes spéciale, agissant comme une force de dernier recours donc, sur les grosses menaces, des Avengers, à les entendre. Le nom ne lui faisait ni chaud, ni froid, elle haussait les épaules en se disant, tant mieux pour eux, ça fera moins de boulot pour Kiriko, de passage sur ce monde. Derrière et en silence, Tessou observait de loin Miss Marvel, ayant entendue quelques petits détails sur elle de la part de Kara, ayant même vue des photos de cette dernière sur le net, mais la jeune femme n'était pas du genre à vouloir connaître toutes ses supers personnes, si Kara en connaissait et voulait les lui présenter, elle le ferait, sinon, elle était aussi très bien ainsi.

Venant commencer à entrer sous terre, Bayonetta allait leur inventer des pseudos d'héroïne pour passer plus facilement. À cette idée, la sorcière arqua un sourcil, car elle trouvait ça un peu bête... Pas son idée mais pourquoi ils se donnent des surnoms ? Kiriko n'avait rien à caché, quand elle se présentait, c'était son nom, voir son nom complet, elle n'était pas en train de dire qu'elle était la tornade mauve du culte de Sha ou dieu sait quoi encore ! Enfin, si cela pouvait leur éviter de perdre du temps. Purple Fury... Pourquoi elle n'avait pas un nom aussi en rapport avec les sorcières ? Enfin, passons là-dessus. La sorcière pouvait mieux voir ce qui se passait sous terre, dans cette ville, une installation intéressante, un brin primitive, mais elle n'allait pas critiquer leur retard par rapport à Caelestis ou Uatis, chacun ses points forts. Elles devront donc prendre un de ses trains pour rejoindre l'école ? L'arrêt sera pile dans l'école ? Tout proche ? Pas le temps de se poser moult questions, voici que des ennemis venaient prendre d'assaut cet endroit.

« Pas cinq minutes de paix sur ce foutu monde ! »

Dégainant son arme, elle se frayait un chemin à travers les civils, sans trop les bousculer, venant arrivée à porter de main de cette bande de guignols. Non seulement, elles étaient dérangées, mais par des trouffions en plus, rien de bien méchant.

« Éloigner les civiles, on se charge de reboucher le trou avec leurs cadavres ! »

Pas le temps de faire dans la dentelle, la sorcière violette venait ôter la vie à autant de soldats que possible, passant à portée de sa lame, ne cherchant pas plus loin que ça. Soldat de l'Olympe, ennemi. Quelques-uns arrivaient parfois à parer sa lame, mais ce n'était que pour recevoir un second coup plus puissant qui venait leur laisser une blessure fatale qui passait le long de leur corps. Les forces armées tentaient d'aider, venant abattre ceux qui se rapprochait le plus des civiles, si leur arme à feu n'était pas si inutile, ces gugusses avaient tout de même parfois de bon plastron qui encaissait bien leur munition donc à moins de viser la tête ou les parties sans armures, ils ne s'écroulaient pas de suite. Dans ce brouhaha de chaos, de cris et de coups de feu bruyant, la sorcière délaissait un soldat qui venait de voir sa vie rallonger de quelques secondes car Kiriko avait aperçut du coin de l'œil un soldat, brandissant son épée courir vers la petite femme à lunette qui lui disait vaguement quelques chose. Il perdit littéralement le bras avant que sa lame ne lui ôte la tête, laissant un geyser de sang arroser les personnes autour.

Son arme à la main, Tessou avait échappé à un coup fatal, avec de la chance, son coup aurait pu bien viser et lui être fatal, mais elle ne se faisait pas de fausse idée. Voyant Kiriko, sans sa tenue moulante face à elle, bien qu'arrosé de sang, elle la remercia d'un timide signe de la tête, laissant à Kiriko un vague souvenir de c timide bout de femme.

« La mère de la petite fille à Novac... ça y est, je te remets enfin. Tu devrais être avec ta môme plutôt qu'ici, laisse pas ta femme et ta fille seule dans ce genre de moment. »

Kiriko n'avait pas vraiment fait de bras de fer avec la blonde qui accompagnait cette dernière et leurs filles donc difficile de savoir que cette dernière était en train de voler en ville pour donner de puissants coup de poing à de grosses créatures venue soutenir l'Olympe. Souriant à Tessou – n'ayant aucune raison d'en vouloir à cette femme qu'elle avait croisé à Novac avec qui elles avaient bavardé entre couples – elle lui souriait franchement même si le temps n'était pas vraiment à prendre le thé. Levant son arme, Tessou venait tirer dans la gorge d'un soldat qui était en train de vivre ses derniers instants dans une douleur atroce. Kiriko observait ce dernier qui se tenait la gorge avant de retourner son attention sur elle.

« On... on est quitte, comme ça. »

Kiriko ne lui répondait que par sourire avant de retourner dans le vrai feu de l'action. Avec de la chance personne n'a entendu leur échange avec tout ce boucan. Mais Tessou aurait gagné une bonne douche avant de pouvoir enlacer sa fille ou se reposer dans les bras de Kara. Tout ce sang sur elle, beurk...

[Bayonetta]

Il fallait bien s’y attendre. Pour une raison inconnue de la pulpeuse sorcière, les Olympiens avaient décidé de déclarer la guerre aux Terriens. Ils déferlèrent depuis les égouts, et les balles de Bayonetta résonnèrent dans le couloir, fauchant les premiers Olympiens. Mais, rapidement, l’attention de celle-ci se concentra sur un Minotaure. Tandis que Kiriko les affrontait avec sa lame, Bayonetta se rapprocher, et bondit dans tous les sens. Elle rebondit même contre un mur pour tournoyer dans les airs, et, après un saut plein d’athlétisme, frappa le Minotaure à la tête, l’envoyant heurter violemment le mur. Un hoplite devant elle tenta alors de l’emùbrocher avec sa lance, mais elle l’évita en bondissant sur le côté. Un saut élégtant et sensuel, car sa main caressa du bout des doigts la hampe de la lance, avant de s’y appuyer, ce qui permit à ses fesses de… De glisser dessus. On aurait presque pu entendre le crissement de la combinaison, avant que la jambe de Bayonetta ne se détende, et ne frappe l’ennemi au visage, l’envoyant heurter le mur, faisant décoller plusieurs carreaux de ce dernier. Retournant à même le sol, Bayonetta généra alors Kulshedra, son fouet en forme de serpent, et l’abattit sur un archer. Les crocs se plantèrent dans sa main, le faisant hurler de douleur, et elle s’en servit pour bondir dans les airs, écartant alors les jambes, faisant un grand écart en l’air qui lui permit de faucher deux autres hoplites.

S’étant ainsi avancée, Bayonetta avisa le trou par lequel les ennemis étaient arrivés, mais, au même moment, un Minotaure émergea brusquement, et la bouscula.

« Argh ! »

En grognant, Bayonetta heurta une porte, et tomba à la renverse, atterrissant dans les toilettes. Le temps qu’elle se relève, un autre hoplite la chargea avec un énorme bouclier spartiate. Le coup la sonna encore, et elle arriva à proximité des lavabos, tandis que trois Olympiens firent irruption. Bayonetta les observa sans rien dire, avant de sourire doucement.

« Vous voulez danser, les garçons ? »

Tandis que Kiriko restait un peu en retrait, et discutait avec Tessou, Bayonetta combattit encore. Le temps que Kiriko se rapproche, le dernier Olympien fusa hors des toilettes, et Bayonetta sortit encore. Elle se concentra alors, et, devant le trou, alors que d’autres Olympiens approchaient… Se mit à danser. Elle se tripota même un peu, remuant sur place, et la magie se mit à suinter tout autour d’elle. À bien regarder ses pieds, elle dansait sur un glyphe ressemblant à un pentagramme, appuyant à des endroits précis, et termina alors en frappant du talon le centre du pentagramme, levant une main en tournant la tête, doigt brandi vers le plafond.

« AVAVAGO – THUNDER !! »

Et, quand son talon heurta le sol, sa combinaison s’envola alors… On aurait presque dit l’Ombre, tant sa combinaison noire se transformait en fumée. Bayonetta se retrouva ainsi toute nue, tandis que des filaments d’ombre la reliaient à une sorte d’invocation qui fusa vers le trou en hurlant. Une gueule massive venait d’émerger, ressemblant à un Tyrannosaure géant. C’était une invocation redoutable, l’un des démons avec qui Bayonetta s’était alliée pour obtenir son aide : Gomorrah ! La tête de tyrannosaure s’enfonça brusquement dans le trou, provoquant de violentes explosions, ainsi que de multiples hurlements de douleur. Ses dents monstrueuses, aussi tranchantes que des lames de rasoir, s’enfoncèrent à l’intérieur, déchiquetant sans ménagement les Olympiens.

Le passage de Goimorrah provoqua l’effondrement du tunnel, et Bayonetta, dans un ultime mouvement circulaire, retrouva sa combinaison… Ainsi qu’un sourire mielleux à destination de Kiriko.

« Ne te rince pas l’œil trop fort, Kiriko… Ça aussi, je t’apprendrai à le faire. »

Elle lui fit un nouveau clin d’œil.

Provocatrice, comme toujours, mais redoutable.

[Kiriko Hattori]

Kiriko et Bayonetta affrontaient les Olympiens qui revenaient toujours à leurs poursuite, sur ou sous Terre, mais il arrivera bien un moment où ils n'auront plus de soldats à envoyer au casse-pipe, car pour le moment, à part les fatiguer et les arroser de sangs, ils ne servaient pas à grand-chose les soldats. Les minotaures comme les cyclopes étaient déjà un peu plus coriace à vaincre. Pas difficile, mais il était simple d'en venir à bout, moins qu'un simple troufion. Pas difficile, mais il était simple d'en venir à bout, moins qu'un simple troufion. La vue n'était pas désagréable en soi, mais Bayonetta venait comme toujours trop en faire, mais cependant, elle se montrait intéressante sur un point...

« Apprendre à faire ça ? Ça s'apprend ce genre de chose ? »

Elle pensait que c'était une chose assez personnel, comme une sorte de contrat passée avec un démon ou ce genre de chose ? On ne peut pas dire que la grosse tête invoquée avait été très humaine ou naturelle. Enfin, elle verra ça une prochaine fois, car ce n'était pas sa priorité. En soit l'entraînement était important, devenir plus forte pour mieux aider Sha était important, mais il y avait à présent Arya. Même si sa fille était bien protéger en elle, Kiriko voulait faire le moins de chose possible qui pouvait la mettre en danger. Moins de risque, elle était ainsi plus rassurée vis-à-vis de son futur bébé.

« Profitons du calme et fichons le camp d'ici ! J'ai pas envie de revoir d'autres emmerdeur venir à nous. »

Bayonetta était provocatrice, Kiriko avait, elle, un côté fier. Pas question donc de se faire avoir une nouvelle fois. Les sorcières venaient donc à emprunter un des trains, profitant d'un moment de répit en se demandant ce qui pourrait bien leur arrivée par la suite ? Ce serait bien déjà d'arriver à destination avant de se faire attaquer sinon, ce serait plus long encore et bien plus chiant à franchir. Après quelques minutes calme, elles étaient arrivée à une nouvelle station de métro, en un seul morceau. Pour rejoindre l'école et donc la fameuse bibliothèque avec ce bouquin qui contenait la pensine, il fallait sortir. Qui sait dans quel état était l'endroit ?

« Ta transformation ? Je sais pas si c'est le cas ou plus une invocation ? Enfin, que tu as utilisé ta gigantesque tête de démon, j'ai cru voir une forme de magie qui me rappellerait celle de notre déesse... »

Bayonetta faisait partie de l'Umbras, certes, mais est-ce ça voulait dire qu'elles étaient proche ?

[Bayonetta]

Après cet ultime combat, les deux sorcières se retrouvèrent dans un train, en compagnie de soldats. Les lignes de métro étaient pour l’heure sécurisées, mais, vu que les Olympiens attaquaient aussi sous terre, Bayonetta doutait que ces tunnels tiennent longtemps. À terme, elle estimait que les humains allaient sans doute reprendre le contrôle, mais ce n’était pas là leur priorité. Tandis que le train filait, Bayonetta se retourna vers Kiriko, et s’assit sur un banc. Elle croisa sensuellement les jambes, remettant une sucette dans sa bouche, tandis que Kiriko l’interrogeait sur ses liens avec Sha.

« Hm… »

La sucette roula dans la bouche de Bayonetta, qui enchaîna ensuite :

« L’Umbra est un clan de sorcellerie… Ou était. Il s’est retrouvé en conflit avec un clan de mages rivaux, le clan de Lumen. Mais l’Umbra était un clan particulier. Tu n’es pas sans ignorer que Sha est une Déesse qui s’est révoltée contre le Dieu Noir Tzeentch, n’est-ce pas ? Les sorcières de l’Umbra ont fait partie des sorcières ayant soutenu Sha dans cette révolte… Et Tzeentch, lui, avait réussi à convaincre les Sages de Lumen d’exterminer le clan… Et ce à cause de ma mère et de mon père. Ma mère était une sorcière de l’Umbra, et mon père un sage de Lumen. Or, les règles claniques interdisaient respectivement ce type d’unions. Ce fut le prétexte parfait pour cette guerre, mais le véritable motif était derrière… »

Bayonetta se releva alors, et fit claquer ses talons. Elle se rapprocha encore de Kiriko, et fronça doucement les sourcils.

« Ma mère, Rosa… En me renseignant sur le passé du clan, j’ai découvert qu’elle était aussi l’amante de Sha… Et l’une de ses filles. Mais je ne sais pas qui était mon autre grand-parent. Peut-être l’un de tes précédentes incarnations ? Ou pas… Je n’en sais absolument rien. Ce que je sais, c’est que Rosa avait du sang divin en elle, et qu’elle s’est éprise de Balder, mon père… Le dernier Sage de Lumen en vie, PDG d’une puissante organisation, et qui cherche à me tuer… Vois-tu, les Sages de Lumen vénéraient une divinité, Loptr, mais Loptr n’était qu’un avatar de Tzeentch, comme Blaine… Loptr a corrompu mon père. »

Les histoires de familles n’étaient jamais simples, mais Bayonetta avait donc des raisons d’avoir soutenu Sha… Qui était donc sa grand-mère, la génitrice de Rosa.

« Ma combinaison est magique, Kiriko. Je l’ai hérité de ma mère, et elle a été conçue à partir de l’essence divine de Sha, sous sa forme astrale. C’est une combinaison magique Et le monstre que j’ai invoqué est bien un démon, Gomorrah. Pour les invoquer, il faut conclure un pacte avec eux, mais aussi savoir comment les invoquer. J’utilise ma combinaison pour générer un Portail, et ainsi amener les démons à se battre avec moi. »

Le train continuait à filer, et Bayonetta se déplaça donc encore.

« Au-delà de cette guerre, Sha souhaite sincèrement que je t’entraîne. J’ai vu à travers ses yeux tes techniques de combat… Tu te bats comme une sorcière de l’Umbra, Kiriko, alors… Je me dis que tu as peut-être jadis fait partie de notre clan. Et Sha souhaite toujours recoller les morceaux de son passé, les fragments manquants… Et la guerre entre l’Umbra et Lumen a visiblement fait partie des étapes ayant conduit à l’effondrement de son culte et à son bannissement. Une chute qui est également liée aux Olympiens, alors, tu vois… Tout est lié. »

Le train remonta à l’air libre, sur une portion aérienne, ce qui permit de voir plusieurs hélicoptères militaires passer au-dessus du train, mitraillant des cyclopes. Bayonetta croisa les bras en les regardant.

« Quelqu’un manipule les Olympiens, Kiriko… Tzeentch apparaît comme le suspect idéal, et je me demande aussi si ce n’est pas lui qui a manipulé mon père, et qui a tué ma mère. Les Sages de Lumen se sont alliés avec des créatures infernales, Bayonetta, ressemblant à des Anges… Mais des Anges monstrueux, tueurs, venant d’un autre plan astral… Des créatures servant Tzeentch. »

Elle la regarda à nouveau, parlant longuement.

« Est-ce que tout cela te parle ? J’ai cru comprendre que tu pouvais retrouver certaines de tes anciennes incarnations. Est-ce que tu te souviens avoir jadis été une sorcière de l’Umbra ? »

[Kiriko Hattori]

Profitant de ce voyage pour se renseigner un peu plus concernant toute cette histoire, la Celkhane était bien décidé à profiter de ce silence – temporaire – pour approfondir ses connaissances sur Bayonetta, ce clan, tout ça. Qui sait, même si elle se cantonnait à faire juste ce que Sha lui demandait, elle trouverait un détail qui pourrait jouer en leur faveur si jamais elle le remarquait ? La sorcière en noire entamait le sujet, expliquant rapidement ce qu'étaient Umbra et Lumen. Un lien avec le monde de Terra ou juste le nom en commun ? Sûrement, sinon pourquoi une telle cité serait alliée à une telle divinité ? Umbra en revanche était alliée à Sha, le bon choix. Mais ce qui surpris le plus la sorcière, c'est de savoir que Bayonetta avait un lien de parenté avec Sha ? Donc... Sa petite fille ?

De suite, Kiriko ne la voyait plus juste comme une sorcière alliée à Sha, mais comme une personne de sa famille ! Elle était la petite fille de Sha donc, ne serait-ce que par alliance, c'était aussi sa petite fille ? Se pourrait-il qu'une ancienne Kiriko ait été la seconde mère de Rosa ? Elle n'était pas obligée d'avoir été chacune des femmes de Sha, mais... le doute était permis même si jusqu'à ce jour, elle n'a jamais rien vu comme étant une sorcière de l'Umbra qui avait un bébé nommé Rosa... Une sacrée histoire quand même...

« Ne t'inquiète pas, on t'aideras aussi dans cette histoire, mais, il faut d'abord que nous veillons à mettre fin à cette guerre, ensuite, le reste. »

Bayonetta était la petite fille de Sha, Kiriko se devait donc de l'aider, mais sa priorité restait tout de même Sha avant toute chose. Ensuite, régler leurs comptes à Tzeencht et à tous ses avatars. Cette divinité devait s'éteindre à tout jamais, une mort éternelle ou finir sceller à tout jamais, au choix même si elle avait un faible pour la mort définitif bien que tuer un dieu ne se faisait pas comme ça. 

« J'ignore si j'ai été jadis une de ses sorcières de l'Umbra, ce genre de souvenir arrivent le plus souvent par hasard. La seule chose que je sais, c'est qu'après tout ça, il faudra bien venir rendre visite à Sha. Ta venue ne pourra que lui faire plaisir. »

Plus douce et moins sauvage, Kiriko venait doucement enlacer Bayonetta, sans l'embrasser, mais avec un regard plein d'amour pour elle, en lui souriant. Une première depuis leur rencontre. Bayonetta faisait ainsi parti de sa famille, en ne pouvait pas garder son attitude hautaine avec elle. Ce n'était peut-être pas le moment pour ça, vu ce qui se passait tout autour d'elles, mais dans cette visite, outre le fait d'aider Sha, sa famille venait de s’agrandir un peu. Sha devait sûrement le savoir, mais pas Kiriko.

« Allons-y, allons aider Sha, ensemble. »

Une belle différence entre la Kiriko face aux soldats et cette Kiriko rayonnante pour Bayonetta. La sorcière était du genre à mettre la famille au premier plan après tout. C'était à se demander si elle n'allait pas en plus venir lui tenir la main pour y aller. 

[Bayonetta]

Les explications de Bayonetta avaient permis de rompre la glace. En apprenant l’existence d’un potentiel lien de famille entre elles, et, surtout, que l’Umbra avait choisi de servir Sha, Kiriko sembla se radoucir. Bayonetta haussa les sourcils quand Kiriko vint lui faire une accolade. Le métro venait alors de s’arrêter, et Bayonetta haussa les épaules quand celle-ci lui sourit doucement.

« Hum… Juste qu’on soit claires, ma chérie. Malgré ton insolent fessier, mais qui n’est pas aussi beau que le mien, ne t’en déplaise, je ne suis pas à ton service… Ni à celui de Sha. »

Elle se pencha alors vers elle, ressemblant alors à cette professeur sensuelle et sadique que tout élève craignait et souhaitait avoir. Mains sur les hanches, elle leva un doigt, et le posa sur le nez de Kiriko.

« Et je ne veux pas qu’elle me mette enceinte ! »

Une discussion assez surprenante, presque surréaliste au milieu de tout ce chaos ambiant. Bayonetta s’écarta ensuite de Kiriko, et souffla un bref baiser à celle-ci. Elle ne négligeait pas de l’avoir dans son lit, mais, en ce qui concerne l’enfant… Ça, ça ne la tentait pas ! Elles sortirent donc, et remontèrent les escaliers. Des coups de feu et des détonations supplémentaires résonnaient. La station de métro donnait sur un grand boulevard où soldats et agents du SHIELD mitraillaient à tout-và plusieurs monstres olympiens. Des Minotaures et des cyclopes remontaient le boulevard, et plusieurs chars d’assaut tirèrent rageusement, provoquant de violentes explosions.

Plusieurs super-héros apparurent alors, et Bayonetta reconnut Iron Man, dont les fusées à réaction rugirent dans le ciel. Des rayons répulseurs jaillirent de ses mains, explosant contre les cyclopes. Plusieurs vitres explosèrent alors à côté, et Bauonetta vit la silhouette bleuâtre de Captain America descendre du ciel, atterrissant avec son bouclier en vibranium sur le capot d’une voiture, laissant plusieurs hoplites à côté de lui. Un véritable carnaval costumé, et Bayonetta se mit à courir, filant dans une ruelle, s’éloignant de la zone de bataille.

« Laissons les garçons jouer avec leurs gros canons, nous sommes là pour autre chose, Kiriko. »

Il fallait rejoindre le lycée Jinmu, qui n’était plus très éloigné. Bayonetta s’avançait rapidement, et sauta par-dessus une rambarde, ce qui l’amena en contrebas. Kiriko la suivit, et elles s’approchèrent d’un square… Où une flèche jaillit alors. Bayonetta l’évita de justesse, et vit deux femmes apparaître dans le square, depuis un vortex.

« Ah ! Petite Kiriko… Tu t’es trouvée une copine, à ce que je vois ? »

Bayonetta les regarda en fronçant les sourcils.

« C’est qui, ces salopes ?
-  Nous sommes Clonié…
-  …Et Polémousa, faisant partie des Douze Amazones de Penthésilée ! »

Clonié brandit deux lames courtes, tandis que Polémousa arborait une chaîne métallique.

« Tu n’espérais quand même pas que nous te traquerions pas, hum ? Ta présence est une injure envers le Roi Zeus… Tout comme celle de ta sorcière ! »

Bayonetta fronça les sourcils, prête à les combattre toutes les deux… Mais elle allait sûrement se les partager avec Kiriko !

[Kiriko Hattori]

Ce n'était pas rien pour Kiriko, la sorcière en noir faisait partie de sa famille. Il ne devait pas y avoir de vrais liens de sang entre elles – même si Kiriko aurait pu être la grand-mère de Bayonetta dans une autre vie – mais ça n'empêchait pas qu'elle était la petite fille de Sha, donc, sa petite fille aussi en quelque sorte ? Quoi qu'il en soit, Kiriko était bien plus ouverte et accueillante envers elle à présente même si elle venait poser ses limites, elle n'était pas à leurs services et ne voulait pas de bébé de sa déesse, en quelque sorte, sa grand-mère. Ça se comprenait. Qu'importe que l'inceste soit presque une habitude chez les sorcières, avoir un bébé d'un de ses parents ou grand-parents pour l'occasion, ça va faire un drôle d'arbre généalogique tout ça.

« Ce n'est pas mon intention, ma chère, juste que maintenant, nous sommes une famille. »

Oui, Kiriko pouvait être très guimauve quand il s'agissait de sa famille – par extension celle de Sha – donc d'un côté elle pouvait être une sacré sorcière qui tranchait ce qui ne lui plaisait pas, dans un autre sens, elle pouvait être aussi douce que maternelle. Continuant leur petit bout à travers les combats que les Terriens menaient face à leurs ennemis communs, Kiriko portait peu d'importance à l'armure volante ou au petit cul de l’Amérique, seulement aider Sha, voilà ce qui lui importait vraiment dans tout cas. Continuant leur chemin, la sorcière vint entendre une voix désagréable siffler à son oreille. Une de ses foutues Amazonnes avec une de ses copines. Tss, toujours là pour les faire chier. 

« Va falloir se calmer, pétasses ! Vous vous en prenez aux mauvaises personnes, vous êtes manipulé, mais vous ne voyez pas loin que le bout de votre nez, car vous agiter la queue dés que votre Zeus vous donne un ordre ! Sha n'a rien d'une injure. C'est même vous, qui faites honte à Sha autant qu'à votre Zeus ! »

Obéir aveuglement sans se poser les questions importantes de cette guerre, c'était un choix. Kiriko en faisait de même avec Sha, mais quand quelque chose clochait ou avait l'air louche, elle se posait des questions, elle ne faisait pas juste « obéir » en laissant son cerveau à côté. Lame brandit, elle s’apprêtait à les affronter, enfin, au moins une sur deux car elles sont coriaces les bougresses ! Ce serait étonnant que les mots de la sorcière ait fait résonné quelque chose dans leur petite tête bien creuse. Face à ce genre de fille, pas de temps à perdre, Kiriko se jetait vers celle aux lames, elle avait un compte à régler avec elle. Sa lame affrontait ses dagues, des étincelles naissaient de cet affrontement. Les deux femmes esquivaient tant bien que mal les assauts adverses. Les lames qui sifflaient près du corps, les coups qui fonceraient sur l'autre, parfois une petite douleur naissait ici et là, sans trop de dégât, mais chaque blessure avait pour vocation de briser la garde et de donner un puissant coup qui irait mettre fin à ce combat. Kiriko ne devait pas perdre, Kiriko ne devait pas mourir. Il n'y avait pas que sa vie en jeu, il y avait celle d'Arya aussi. Et une mère qui protège son enfant, ça peut vaincre une armée avec seulement son petit doigt.

[Bayonetta]

« Parce que tu es du genre à désobéir à ta Déesse, Kiriko ? Nous accomplissons la volonté de l’Olympe !
-  Et l’Olympe souhaite punir la Déesse Sha, qui a aidé la Déesse Héra à fuir son jugement ! »

Bayonetta était un peu étrangère à ces histories de divinité. Elle s’était toujours tenue éloignée des Dieux, même si, très indirectement, son clan avait subi les affres du Dieu Noir Tzeentch… Et, somme toute, elle se sentait malgré tout plus proche de Sha que de Papy Zeus. Elle avait vu Sha pendant son enfance, et même quand elle était devenue adulte, quand Sha avait une autre apparence que celle qu’elle avait actuellement.

Face à elles, Clonié et Polémousa attaquèrent. La première avait deux lames courtes, et se heurta à Kiriko et à sa longue lame. Elle bondit vers elle, et ses deux lames heurtèrent celles de Kiriko, qui se recula ensuite. Rapide et sauvage, Clonié était fidèle à la réputation des Amazones. Une guerrière rapide, violente, brutale, terriblement efficace. Kiriko recula en parant ses attaques, tandis que la chaîne métallique circulaire de Polémousa fusa vers Bayonetta, qui l’esquiva en bondissant sur le côté, puis sauta gracieusement en arrière. Ses mains s’appuyèrent sur le sol, ce qui lui permit de rebondir contre le mur proche, où elle adhéra à l’aide de sa magie. Sous ses pieds, un glyphe magique violet se forma, et elle s’en servit pour bondir vers la femme, générant Shuraba dans sa main.

L’épée magique heurta la chaîne de Polémousa, et Bayonetta atterrit à côté d’elle. L’Amazone attaqua encore, contraignant Bayonetta à une nouvelle esquiva, la chaîne circulaire remontant droit vers elle. Bayonetta bondit sur le côté, et évita l’arme, qui alla cisailler une poubelle à proximité. Polémousa l’utilisait avec talent et dextérité, comme une véritable extension de son propre corps, tandis que Clonié se livrait à un duel très proche avec Kiriko, harcelant la jeune femme. D’un coup de pied, elle troubla la garde de Kiriko, l’envoyant heurter le mur, mais celle-ci esquiva la lame, et contre-attaqua.

De son côté, Bayonetta peinait à se rapprocher de la femme. Polémousa bondissait dans tous les sens, utilisant sa chaîne aussi bien comme une arme offensive que défensive. Elle la tenait des deux mains, faisant se déployer la chaîne dans les deux sens. Ainsi, quand Bayonetta tenta de l’attaquer, la chaîne lacéra ses chevilles, ce qui permit à l’autre partie de la chaîne de la frapper sur le côté. Dans un hurlement de douleur, Bayonetta mit une main au sol, et vit les chaînes revenir vers elle. Elle se transforma alors en corbeau, évitant les chaînes, puis reprit sa forme normale, et profita de ce laps de temps pour frapper Polémousa au plastron avec son pied, envoyant valdinguer l’Amazone. Celle-ci heurta un arbre, et Bayonetta se rua vers elle, avec sa lame. Elle faillit bien porter un coup fatal, mais Polémousa, reprenant ses esprits, s’agenouilla, évitant l’attaque circulaire de la lame qui découpa le tronc en deux, arrachant le tronc. Polémousa rebondit en arrière, et ramena ses chaînes à l’attaque.

« J’ignorai que tu pouvais te transformer, mais ce petit tour de passe-passe ne te sauvera pas deux fois !
-  Vous êtes vraiment casse-pieds, toutes les deux ! » s’agaça Bayonetta.

[Kiriko Hattori]

Si Kiriko et Bayonetta voulaient continuer leur route, il va falloir se débarrasser d'elles, les tuer pour en être sûr, bien assommée et bloquer quelque part pour un moment de paix, assez pour finir cette mission espérons le. Clonié était donc l'adversaire de la Celkhane, celle avec ses deux dagues. C'était un jeu où l'affrontement faisait naître autant d'étincelles que d'esquive, parfois la lame effleurait l'une d'elles, infligeant une légère blessure pas grave pour le moment. Mais de multiples petites blessures pourraient risquer de devenir pénible. Malgré un coup de pied bien placé, la sorcière esquiva la lame qui fonçait vers elle sans trop de souci même si ça se jouait à peu de choses de recevoir une sacrée blessure, mais Kiriko savait lui rendre la pareille.

La mettant dos au mur, elle contra un coup de dague avec force, de façon à voir son bras partir en arrière, la sorcière donna ainsi un coup de pied – de talon en l’occurrence – dans la main qui tenait la dague, plissant la jambe au sol avant de bondir comme dans un film d'action d'Uatis pour assener un autre coup de pied dans la tête de Clonié avant de tourner comme une toupie pour regagner le sol. Eh oui, la sorcière n’entraînait pas que sa lame, il fallait aussi entraîner son corps. Bien que placé, ce coup n'allait pas avoir raison de son adversaire, pas si facilement. De nouveau en garde, la sorcière fondit sur elle, essayant de gagner de plus en plus de terrain face à elle pour remporter cette bataille.

La sorcière en perdit l'équilibre face à un coup bien placé de la part de l'Amazone, mais Kiriko roula au sol pour esquiver ses coups avant de se relever, tête la première vers elle pour lui donner un coup de tête avant de reprendre leur échange de lames. Tandis que Clonié ne plaisantait plus, elle lui fonça dessus aussi rapide que le son pour trancher Kiriko. Sauf que ce ne fut pas un nuage de sang qui apparu mais de fumée. La sorcière s'évaporait en fumée, comme une illusion. Cette fumée tourna autour de l'Amazone et de cette fumée, des mains apparaissait, lui caressant le visage. C'était Kiriko qui reprenait forme devant elle mais pas seulement, mais elle n'était plus entièrement elle-même... à la fois derrière elle et tel un masque, une autre silhouette se formait.

« Nous t'avons dit de ne pas rester sur notre route... »

Tandis que son corps reprenait doucement forme à partir de cette fumée, les lèvres se rapprochaient de l'Amazone pour lui voler un baiser. La sorcière n'avait ni changée de camp, elle n'avait pas non plus une folle envie de magie rose, c'est juste que depuis son baiser, elle li volait son énergie vitale et plus le baiser allait durer, plus son énergie vitale allait s'envoler. Elle était une amazone, pas une déesse, sa vie n'était pas illimité. Cette sorcière de la mort ne craignait rien de sa part, et elle a épousée Sha aussi pour cette raison. La déesse ne craignait pas ses baisers contrairement aux mortelles. Cette sorcière était une âme en peine, de son passée, elle a été maudite par Hadès en personne, ne pouvant ainsi s'attacher aux mortelles sans leur voler leur vie, mais avec une déesse, aucun risque. Car si ses lèvres sont dangereuses, son touché l'était tout autant. 

[Bayonetta]

Bayonetta se battait avec élégance et souplesse, esquivant les mouvements circulaires du fouet. Cette foutue Amazone était redoutablement efficace, ce que Bayonetta devait bien admettre… Mais il en fallait plus pour effrayer la sorcière. Du coin de l’œil, elle surveillait aussi Kiriko, qui se livrait à une rude bataille contre Clonié. Polémousa continua à frapper avec sa chaîne circulaire, tout en se déplaçant aussi, et Bayonetta attaqua à son tour. Elle bondit vers elle, et se laissa tomber en avant. Sa main se posa sur le sol, et elle bondit vers la femme, allongeant son long corps, passant ainsi les chaînes, et la frappa du talon au visage. Surprise, Polémousa recula, et Bayonetta profita de ce laps de temps pour lui décocher une rafale de balles au torse.

Les balles repoussèrent l’Amazone, l’envoyant au sol, son torse fumant montrant plusieurs impacts de balles.

« Voilà pourquoi j’aime les pistolets ! »

Elle s’attendait à voir Polémousa se relever… Mais les balles avaient fait mouche, et Polémousa n’avait aucune protection pare-balles. Bayonetta avait réglé ça à la Indiana Jones, et sentit alors la magie évoluer à côté d’elle, formant comme une sorte de violent pic qui l’amena à tourner les talons. Surprise, Bayonetta constata que Kiriko était en train d’user de son pouvoir spécial, et qu’une autre âme émergeait en elle. Bayonetta dut bien admettre qu’elle était assez surprise. Clonié se retrouva agenouillée au sol, tandis qu’une sorte de fumée noirâtre voletait autour d’elle. Bayonetta vit que « Kiriko », ou la femme à sa place, embrassait l’Amazone, lui arrachant sa vie.

Bayonetta se rapprocha alors.

« Kiriko, at… »

Une onde de choc la frappa alors, et Bayonetta s’envola, atterrissant violemment contre le mur.

Kiriko avait puisé dans une sorcière maudite par Hadès, et absorbait l’énergie vitale d’une Amazone déjà morte. De fait, le corps de Clonié ne tarda pas à se craqueler, ses yeux virant au noir. Sa peau devenait également grisâtre, comme si elle se statufiait, avant de s’effriter lentement, s’évaporant dans la nuit. Mais la sorcière maudite ne tarda pas à sentir quelque chose d’inattendu en elle. Cette énergie vitale qu’elle avait absorbé n’était pas normale, et une douleur terrible explosa alors en elle.

Le temps que Bayonetta rouvre les yeux, une véritable tempête magique avait lieu devant elle. Une magie très noire était en train de s’attaquer à Kiriko. La sorcière mortelle était agenouillée sur le sol, tandis que les volutes noirâtres l’enveloppant formaient un nuage impénétrable, repoussant toute tentative de Bayonetta de s’approcher d’elle. Les veines de Kiriko devenaient noirâtres.

« KIRIKO ! »

…Et, dans la tête de Kiriko, une araignée remontait les fils de ses neurones, une immonde araignée noirâtre aux motifs rougeâtres, formant comme un œil rouge sur son abdomen.

« Stuuuupide… Sooooorrcièère… »

Une voix sinistre résonna autour d’elle. La ville de Yoake avait disparu, remplacé par ce noir abominable, tandis qu’elle était le long d’une sorte de grande toile. Une main l’attrapa alors à la gorge, et elle reconnut la silhouette de Blaine, tandis que, au-dessus, l’immense araignée continuait à tisser ses toiles.

« C’est le problème des sorciers, vous avez toujours tendance à surestimer vos capacités… »

Bayonetta se déplaçait au milieu de la tempête, évitant les ondes de choc, ou les repoussant à l’aide de sa magie, tout en entendant Kiriko hurler, déclenchant une violente onde magique autour d’elle, qui fissura le sol.

*On dirait une possession… Mais qui l’attaque ainsi ?*

Elle n’avait encore jamais vu une telle chose !

Dans sa tête, Kriko semblait totalement impuissante, tandis que la main disparut, et qu’elle se retrouva dans une sorte de grande caverne. Un bassin se trouvait devant elle, ainsi qu’un mur, au fond, depuis lequel de multiples toiles partaient, filant vers le plafond, où des silhouettes se déplaçaient. Trois silhouettes, tandis qu’elle-même avait un fil dans son dos, partant vers cette grande toile… Et, soudain, le fil se mit à tirer, la soulevant du sol, comme une poupée désarticulée.

Elle s’éleva sans pouvoir réagir, sans pouvoir découper le fil, jusqu’à ce qu’une femme se rapproche, une femme avec un corps d’araignée et un buste humain.

« Hoho ! Qui est donc la petite souris qui se rattache à nos fils ?
-  Elle est jolie la mégère, haha !
-  Jolie, jolie, et puissante, mais curieuse, oh oui, ça, trop curieuse !
-  Elle a cru qu’elle pouvait tirer notre fil, la gueuse !
-  Elle est puissante, ça oui, mais elle n’est pas Lui ! »

Les femmes lui tournaient autour, des présences malveillantes. Une langue baveuse glissa sur sa joue, laissant une traînée de mucus, une odeur d’outre-tombe.

« Nous tissons, mon ange… Et tu n’es pas l’invitée que nous attendions.
-  Ce n’est pas l’Amazone de Themiscyra…
-  Mais elle a tiré le fil de l’Amazone Clonié… Héhé, la gourmande ! »

Elles se rapprochaient encore, prêtes à couper son fil… Quand le ventre de Kiriko s’illumina brusquement, déclenchant une onde magique qui les fit hurler de peur et de douleur…

…Et, dehors, Bayonetta sentit cette énergie remonter. Le corps de Kiriko s’auréola d’une lueur vive, à hauteur de son ventre. Une nouvelle explosion magique fit alors trembler les murs, et dispersa les nuages noirs, tout en envoyant à nouveau valser la sorcière.

Kiriko était revenue… Et se mit à vomir de la bile noire.

« Bordel… C’était quoi ce merdier ? » s’exclama Bayonetta en se relevant encore.

Le sol était encore fissuré, signe de l’intensité de la tempête magique qui venait d’avoir lieu.

[Kiriko Hattori]

Situation désespérée, action désespérée. Kiriko se retrouvait à égalité avec l'Amazone qui lui faisait face, toujours à se battre l'une contre l'autre sans décrocher la victoire avec une réelle aisance sauf que voilà, elle avait à nouveau demander de l'aide, inconsciemment, et une sorcière en profita pour l'aider, arrachant la vie de cette Amazonne de la plus douce des façons. Sa vie fut arrachée avec douceur, mais il faut croire qu'elle a usé de cela sur la mauvaise cible, car Kiriko se retrouvait bloqué, hurlant de douleur sans que personne ne puisse venir l'aider. Se retrouvant seule, dans le noir, toujours en souffrant, elle vit des toiles autour d'elle, tant de toiles, mais surtout une araignée, hideuse – déjà qu'elle n'aimait pas ça – avec un œil rouge sur le dos... Blaine. Sa voix, sa maudite voix résonnait ici, ou dans sa tête peut-être et c'était désagréable. Sa main – sûrement à lui, oui – se serrait autour de sa gorge de plus en plus, mais elle refusait de se faire tuer par lui, et pas comme ça ! Elle cherchait à se défendre, à remuer, mais rien ne changeait pour le moment.

Changement brusque de décor, la sorcière se retrouvait à présent dans une caverne, pendu comme un pantin désarticulé alors qu'un fil était dans son dos et tout autour d'elles, il n'y avait que ça. Des fils reliées à des toiles ici et là, partout ! Elle voyait trois grosses araignées, ou du moins des femmes en haut et araignée en bas.. Le seul genre de femme avec qui elle passerait bien son tour pour un moment de plaisir. Surtout qu'elle ne pouvait rien faire, elles tiraient sur le fil sans qu'elle ne puisse se défendre, bien qu'elles parlaient entre elles, recherchant une amazone, mais un détail qu'elle se fichait bien. Leur langue poisseuse, beurk ! Elle était comme figé, incapable de bouger et pourtant, quand leur ciseaux se rapprochait de son fil pour le couper, la lumière jaillissait depuis son ventre pour la protéger et la faire revenir sur Terre, parmi les vivants. Elle se redressa en reprenant un grand bol d'air, une main sur son ventre avant de regarder ce qui se passait autour d'elle. Plus personnes, hormis Bayonetta.

« Je... je sais pas... J'ai... Faillit mourir, je crois ? Mais Arya... elle m'a protégé... »

Son bébé, à peine âgée d'une poignet de jour, même pas trente jours, arrivaient déjà à de telles prouesse ! Son bébé l'a protégé... Elle était à moitiés une déesse après tout, rien d'étonnant à ce que sa fille sera capable de faire alors qu'elle était encore en elle. Cependant, elle culpabilisait, elle qui cherchait avant tout à protéger sa famille, elle a mis sa fille en grand danger. Quelle honte.

« Merci... et pardon... »

La main sur son ventre, son petit-pois ne devait pas réussir à communiquer ou à comprendre ce genre de mot pour le moment mais après tout, c'est aussi la fille de Sha, alors on ne sait jamais. Cela devait être bizarre pour Bayonetta, mais pourtant, elle était sûr que cette lueur n'était nul autre que son bébé. La route allait pouvoir reprendre, maintenant que leurs ennemis étaient vaincu, autant avancer avant d'en voir de nouvelles débarquer. Il y aura peut-être la cible de ses horribles araignées en plus ? Cela dit, elle n'aimerait pas leur rendre service donc... évitons les Amazones pendant un temps.

[Bayonetta]

Clonié et Polémousa étaient bel et bien mortes. De cela, il ne fallait point douter. Bayonetta se préoccupait toutefois surtout de Kiriko. Elle ignorait ce qui venait de se passer. Une véritable tempête magique avait émergé autour de Kiriko, qui en était sortie par une attaque magique encore plus forte émanant de son bébé… Un bébé qui n’était encore qu’en gestation, mais qui portait en lui l’essence divine de Sha. Kiriko était confuse, et tapotait son ventre, comme si elle était désolée pour son bébé. La main de Bayonetta caressa ses cheveux, comme pour ramener Kiriko à la réalité.

« Hey, hey, sweetheart… Tu es toujours en vie, et c’est l’essentiel ! »

Bayonetta lui proposa une sucette verte, et insista pour que Kiriko la prenne.

« Ce ne sont pas de simples sucreries, mes sucettes sont magiques. La verte te soignera un peu, je crois que tu en as besoin… Et, si tu n’aimais pas autant ta future fille, elle ne t’aurait pas sauvé de ce piège magique. Peut-être même que c’est Sha en personne qui a agi à travers ton fœtus, hein… La Déesse doit veiller sur toi et ton petit cul comme à la prunelle de ses yeux. »

Faire référence à son fessier, c’était un gimmick récurrent, mais aussi un moyen de la ramener à la réalité. Bayonetta se retourna ensuite vers Clonié et Polémousa. Elle s’agenouilla devant les deux cadavres, et les observa brièvement, ses doigts venant les tâter. La sorcière les examinait toutes les deux, essayant de comprendre. Elle n’était pas une sorcière comme les autres, mais elle était plutôt expérimentée, et vit sur l’arrière de la nuque de Clonié, comme de Polémousa, un symbole, un mot en grec ancien qui s’afficha en surbrillance quand elle frotta ses doigts dessus.

Le mot était très clair, pour qui arrivait à le déchiffrer :

« Μοῖραι »

La sorcière releva la tête en soupirant.

« Bien sûr… »

Bayonetta secoua la tête devant sa propre naïveté. Comme tout cela semblait évident, maintenant !

« Tu vois, je me demandais comment Zeus avait pur amener à la vie tous les héros de l’Olympe mythologique. Zeus est puissant, mais il n’a pas ce pouvoir. Il a réussi à s’allier avec des créatures olympiennes très puissantes, des créatures puissantes qui ne répondent pas à l’autorité de l’Olympe. Et, quand tu as tenté d’absorber la vie de Clonié, tu t’es heurtée à elles. »

La sorcière se retourna vers Kiriko.

« Les Moires, les Déesses du Destin… Clotho la Fileuse, Lachésis la Répartitrice, et Atropos l’Implacable. Ensemble, elles symbolisent le Destin, et tissent les fils du Destin. C’est… C’est pire que ce que je craignais, mais également logique. Elles ont bouleversé le Destin en tissant de nouveaux fils pour les héros tués. »

Comment les Moires avaient-elles pu faire ça ? C’était contraire à toutes les règles élémentaires ! Elles avaient modifié le fil du Destin, elles avaient ramené à la vie les morts pour la croisade de Zeus. Mystérieuses et obscures, les Moires avaient toujours été empreintes de mystères, même dans les écrits antiques. On disait d’elles qu’elles étaient les descendants de Dieux primordiaux, mais l’identité des parents variait selon les auteurs, et parfois même selon les livres du même auteur : Nyx, Ouranos, même Gaïa, voire… Chaos, l’état préexistant à la Création selon Hésiode.

Bayonetta savait que les Moires étaient toujours joignables depuis la Grèce antique. La rumeur disait qu’on pouvait accéder à leur refuge depuis le siège de la Pythie, au temple d’Apollon à Delphes.

« J’ignore comment Zeus a fait pour convaincre les Moires, il manque encore des pièces du puzzle… En tout cas, je comprends mieux ce qui t’est arrivé. Tu t’es confrontée directement à la terrible magie des Moires, et, même si tu es l’élue de Sha, attaquer les Fileuses frontalement est tout simplement suicidaire… Enfin, nous ne sommes pas là pour enquêter sur les Moires. Est-ce que tu te sens mieux ? Il faut encore rejoindre le lycée, et je crains que les Amazones ne nous lâchent pas aussi facilement… »

Toujours est-il qu’elles devaient encore rejoindre le lycée !

[Kiriko Hattori]

Kiriko était de retour, quelque peu secouer par ce qu'elle venait de vivre, mais elle était de nouveau sur Terre, Bayonetta était là, elle n'avait plus rien à craindre. Elle observait son ventre, le touchant en se disant qu'Arya l'avait sauver et si c'était le cas, cette petite sera à ne pas en douter une grande sorcière. Dans un sens, la moitiés de son sang était celui de la déesse Sha, ce serait logique. Mais là, Arya n'avait même pas un mois... Et déjà une telle prouesse ? C'était dingue. La sorcière tentait de la rassurer, expliquant que Sha avait peut-être agit au travers d'Arya ? Possible. En tout cas, elle n'avait pas encore usé de la pierre qu'elle lui avait donner pour les pépins. Elle lui donnait même une sucette... enfin, selon elle, c'était fait pour récupérer un peu de santé, ce qui ne serait pas de trop à vrai dire. 

« Que ce soit Sha ou Arya, ce n'est pas moi qui m'en suis sortie seule... »

Non, là-bas, elle ne pouvait rien, elle n'était qu'une poupée de chiffon, ne pouvant seulement bouger les yeux, rien de plus. C'était assez effrayant quand elle y repense. Bayonetta allait voir de plus près les Amazones qui ont périt avant de voir un petit détail intéressant. Un mot en grec sur leur nuque, une sorte de signature qui dévoilait d'où elles venaient et pourquoi. Nul doute que l'explication de la sorcière lui faisait remonter sa petite escapade ailleurs. Avec ses trois femmes araignée, beurk ! 

« Ha, ses saletés... Je veux plus revoir leurs sales tronches... »

Pour la sorcière Celkhane, les trois tisseuses étaient laides ! Leur côté araignée la répugnait au plus haut point. Mais chacun ses goûts. Puis là-bas, elle a faillit mourir, emportant avec elle Arya... elle n'ose pas imaginer l'état de Sha si le pire sera arrivé...

« Ouais, bon, allons-y. On les renvoit là où elles devraient être. Au moins je sais que ce n'est pas la sorcière qui m'a piégé, mais ses foutues mortes-viavantes. »

Oui, la sorcière maudite par Hades n'avait pas joué double jeu pour la piéger, c'est juste qu'elle n'avait pas eut de chance en voulant ôter la vie d'une personne qui n'avait plus de vie en lui. Qui sait si un jour, elle fera à nouveau appel à elle, mais pour cette bataille, bien que son pouvoir était intéressant, ce serait trop risqué de lui demander de l'aide. Direction leur école, il fallait encore mettre la main sur cette pensine, après, tout irait forcément mieux pour elles, Kiriko aura réussi sa mission et elle retrouvera Sha. 

[Bayonetta]

Bayonetta sourit doucement face à Kiriko. Quel sacré bout de femme… Belle et puissante, elle avait vraiment tout pour plaire à Sha ! Elle s’apprêtait déjà à repartir, amis Bayonetta l’attrapa alors par le bras, la retenant brièvement.

« Hey, sweetheart ! N’oublie pas ta sucette ! »

Elle lui présenta encore l’objet, quelque peu infantilisant pour Kiriko, ce qui amena les deux femmes à croiser leur regard. Bayonetta lui sourit alors légèrement, et fit alors une nouvelle précision :

« Ta Déesse n’en saura rien, mais tu dois reprendre des forces… »

Bayonetta glissa presque autoritairement la sucette entre les lèvres de la jeune femme. La bouche de Kiriko se referma ensuite, et Bayonetta caressa sa joue. Elle se rapprocha alors d’elle, et l’embrassa sur la commissure des lèvres. En d’autres circonstances, elles se seraient sans doute isolées dans une pièce secrète, dans une chambre d’hôtel, mais l’occasion ne s’y prêtait pas. Bayonetta s’écarta ensuite, et Kiriko put rapidement constater que, au-delà du goût sucré et acidulé de la sucette, celle-ci influait sur son corps. C’était comme un regain d’énergie, et Bayonetta la guida.

Ensemble, elles se rapprochèrent des abords d’un parc municipal menant tout droit au lycée. Plusieurs voitures étaient en feu, et le centre-ville était en plein chaos. Les civils se réfugiaient dans des coins, tandis que des détonations et des explosions retentissaient. Intimant le silence du doigt, Bayonetta vit une redoutable bête sur le sol, au milieu de l’avenue : une massive et puissante chimère ! La tricéphale créature cracha deux jets de glace depuis ses têtes de serpent, congelant plusieurs voitures, et souffla avec la tête de lion un jet de feu incandescent qui remonta sur toute une rue, incendiant une Jeep militaire en la faisant exploser, dispersant les militaires.

Déployant ses ailes, la chimère hurla ensuite, et bondit en avant, vers les militaires. Ses griffes entaillèrent les jambes d’un soldat, le faisant hurler de douleur. Bayonetta se déplaça encore, évitant de s’en mêler. Des harpies tournoyaient aussi autour du parc, et des mitrailleuses lourdes des soldats les canardaient en plein vol, fauchant les monstres.

« On ne peut pas tous les aider… »

La chimère poussa un nouvel hurlement, et repoussa une voiture, qui rebondit sur le sol à plusieurs reprises. Bayonetta s’abrita derrière celle-ci en compagnie de Kiriko, et attendit que la bestiole se retourne pour filer dans le parc. Le duo s’avança rapidement, suivant le sentier. Il y avait assez peu d’animations par ici, et la sorcière utilisait les branches pour se dissimuler des harpies.

« Fais gaffe, ma petite beauté, les harpies vont nous tomber dessus tôt ou tard… »

[Kiriko Hattori]

La sorcière avait oublié cette histoire de sucette pour reprendre ses forces, perdue dans ses pensées, elle ne pouvait pas penser à tout. Elle prit donc cela, un peu de force avant de reprendre leur route. Pas le temps de faire des galipettes ailleurs, le temps était contre elles. Kiriko devait trouver ce bouquin refermant la pensine afin de l'apporter à Sha, pas question de perdre trop de temps. Se rapprochant de plus en plus de l'école, elles traversaient diverses zones attaquées par d'autres créatures de l'armée de l'Olympe, une chimère combattait des soldats, des harpies volaient dans le ciel, certaines étaient fauchée par quelques armes de l'armée de ce monde. Bayonetta avouait ne pas pouvoir aider tout le monde, elle était d'accord, chacun sa merde. Si elle voyait des gosses en danger, bon, elle peut se permettre un léger détour mais là, ce sont des soldats, ils sont pas censés affrontés leur ennemi pour protéger les civiles. L'armée de Celkhane agit toujours pour le bien en aidant les civiles, en les protégeant. Bon, c'est vrai que percher dans le ciel, les attaques étaient rares, surtout avec le bouclier magique, mais en cas d'attaque, elle aurait su agir pour protéger et défendre leur cité. Enfin, ça c'était avant, elle a tournée le dos à sa famille et sa patrie, pour retrouver son amour...

« Tard, c'est bien, là, on a d'autres chats à fouetter. »

Toujours cachées, les deux sorcières faisaient tout pour se faire le plus petit possible. Hélas, pour elles, Kiriko ne semblait pas avoir dans sa botte quelqu'un capable de se rendre invisible à deux. Et si une sorcière de son passé savait maîtriser ce genre de chose, elle ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez pour le moment. Tant pis, elle va devoir faire comme quand elle servait Caelestis, le plus discret possible pour avancer. Sauf que là, il n'y a pas d'information à glaner ici ou là, de plan à chaparder, rien, juste trouver un certain bouquin très important. Les harpies avaient déjà bien à faire avec les soldats qui les canardaient donc elles devaient être plus tranquille de ce côté si elles ne se font pas trop remarquer, Kiriko et Bayonetta avançaient donc en espérant ne pas attirer l'attention sur elles. Elle ignorait si elles étaient encore loin de cette école, mais chaque pas devait les rapprocher, elles n'étaient pas en train de s'éloigner quand même ?

« Suis-moi à la trace, on va tout faire pour les laisser tranquille. »

Ça ne devrait pas être difficile de suivre le fessier de la sorcière de près. La sorcière avançait donc, faisant tout pour rester dans l'angle mort des femmes oiseaux, la Celkhane mettait à profil son passé pour éviter le combat, se servant de certaines carcasses de véhicules pour se cacher de la chimère et autres créatures, se faufilant rapidement ailleurs quand rien ne les couvraient, bref, tout faire pour éviter un nouveau ralentissement.

[Bayonetta]

Les deux femmes s’infiltrèrent directement dans le parc. Il y avait quelques sentiers filant ici et là, ainsi que des kiosques, de petits lacs, des pelouses. C’était un parc urbain, situé au cœur de la ville, un grand square avec un début de forêt. Contournant les sentiers, les deux femmes s’avançaient le long des arbres, sur la pelouse. D’après ce que Bayonetta en savait, ce parc central était, dans son approche, très inspiré de Central Park, un océan de verdure au milieu de la ville. Plusieurs routes serpentaient à travers le parc, mais celui-ci était évidemment fermé en raison des évènements actuels. Kiriko menait la marche, et Bayonetta la suivait, évitant de trop loucher sur le cul parfaitement moulé de Kiriko.

Des harpies volaient dans les airs, ayant élu domicile au parc pour pouvoir, à partir de là, attaquer le reste de la ville. Mais il y avait pire que les harpies ici, car Bayonetta pouvait sentir la présence de longs serpents géants.

« Des dràkontes… »

Ressemblant à un croisement improbable entre le serpent et le dragon, le dràkontes se présentait plutôt sous la forme d’un serpent géant. Ils pouvaient cracher de l’acide, ou parfois du feu. Les hydres étaient une variante des dràkontes, et, ici, dans ce parc, il fallait s’attendre à en croiser. Le problème est que les reptiles ne se repéraient pas à la vision ou au bruit, mais à l’odeur. De fait, les serpents étaient réputés pour avoir une très mauvaise vision, mais disposaient d’un odorat très particulier, reposant sur leur langue. Outre leurs narines, ils pouvaient aussi repérer les odeurs en étirant sa langue, lui permettant de capter des molécules d’odeur qu’il renvoyait ici dans son organe de Jacobson, un organe spécifique propre aux serpents. Certains serpents disposaient ici de fossettes thermosensibles leur permettant de capter la chaleur environnante.

Tout d’un coup, Bayonetta n’était guère assurée que l’issue leur soit favorable dans le parc. Le duo se rapprochait des structures centrales. Il y avait une petite auberge faisant office de restaurant, et des détonations se firent entendre. En se rapprochant, Bayonetta put voir que plusieurs commandos se trouvaient là. Des soldats qui mitraillaient des harpies, tandis que plusieurs corps gisaient au sol. Alors que la sorcière se rapprochait, un sifflement se fit entendre dans son dos, ainsi que dans celui de Kiriko.

« Oh non… »

Le temps de se retourner, un immense dràkontes jaillit vers les deux femmes. Bayonetta bondit sur le côté, évitant la bestiole, tandis que d’autres s’approchaient, crachant des gerbes d’acide. Elle bondit encore dans les airs, remuant des jambes, les gerbes d’acide fusant entre ses jambes, frôlant ses fesses. Récupérant ses pistolets, elle se mit à faire feu, canardant l’un des dragons-serpents.

Ses balles transpercèrent la tête du reptile, explosant l’un de ses yeux. Les deux femmes coururent ensuite, car les harpies se rapprochaient à leur tour. Kiriko n’allait sûrement pas être contente, mais Bayonetta préférait se rapprochait des soldats, qui mitraillèrent les harpies.

« Vous êtes qui, vous ?
-  Des Avengers du Japon ! »

L’un des commandos regarda Bayonetta, puis haussa les épaules, n’ayant pas spécialement le temps de lui demander son matricule.

« Ces saloperies ont entouré toute l’auberge ! »

Bayonetta fit encore feu sur les harpies, qui descendaient en se rapprochant massivement. Les dràkontes, curieusement, préféraient rester pour l’heure dans l’ombre, n’attaquant pas l’auberge. C’était une bataille intensive, et, pendant ce temps, dans la forêt, une femme observait silencieusement le groupe. Appartenant aux Amazones de Penthésilée, Dérinoé esquissa un léger sourire en voyant la sorcière de Sha revenir.

Sa proie…

[Kiriko Hattori]

Pour l'heure, les deux sorcières progressaient comme elles pouvaient, cherchant à éviter les ennuis, car une fois de plus, Kiriko était là pour trouver et ramener la pensine à Sha, pas à faire le ménage et éliminer chaque soldat ou bestiole qui viendrait croiser leur route de près ou de loin. La sorcière Celkhane mettait donc à profils ses connaissances de l'espionnage et donc, de la discrétion pour progresser en laissant ses merdes aux autres. Elle n'était pas là pour aider tout le monde. Passant par un parc, il y avait encore du monde, des affrontements. Les harpies étaient toujours là à voler dans le ciel pour la plupart, affrontant les soldats qui jouaient au tir au pigeon, mais il y avait aussi d'autres adversaires plus coriaces. Des adversaires qui ont faillit les avoir par surprise, mais les sorcières ont réussi à esquiver les créatures au bon moment avant que Bayonetta ne vienne lui trouver le crâne pour avoir la paix.

Suite à cela – plus aux odeurs donc qu'au bruit – les sorcières voyaient d'autres serpents se rapprocher, ne comptant pas se loger dans leur estomac, elles les affrontaient comme elles pouvaient même si cette bataille avait tourné court. Peut-etre étaient-ils timide ou alors ils ont trouver des proies plus appétissante ailleurs ? Kiriko n'allait pas s'en plaindre bien que de nouveaux soldats venaient encore leur demander leur identité. Ok elle n'était pas connue, ici comme ailleurs, mais ils ne peuvent pas se dire que les voir affronter leur ennemi faisait d'elles des alliés ? Toujours à se méfier autant ! Au pire, ils sont aussi ennemis mais laissent les ennemis s’entre-tuer alors et qu'ils arrêtent de venir leur briser les ovaires toutes les cinq minutes.

« Ce ne sont que des harpies, viser leur la tête pour leur exploser et elles vont ferrons plus chier ! »

Pourquoi tant de panique pour se simple femme volante. Munies de griffes et de crocs, certes, mais qui n'étaient pas non plus du genre à être invincible ou très compliqué à vaincre. Kiriko commençait à perdre patience à force de devoir rendre service à quiconque se trouvait dans les parages. Elle n'était pas là pour ça, bordel ! Surtout qu'un adversaire plus coriace se cachait dans l'ombre, à les guetter pour le moment. La sorcière Celkhane n'avait encore remarqué sa présence avec tout ce merdier, ces tirs, les cris, tout ça, comment faire le point sur une seule chose précise ? Pour la sorcière, remplir sa mission était le plus important, le reste, ça venait après. Kiriko ne restait pas totalement en dehors de cette menace, mais étant entouré de serpent géant et de harpie dans le coin, elle ne pensait pas qu'il s'agissait d'une amazone tapis dans l'ombre, juste un autre adversaire presser de mourir.

[Bayonetta]

Leur mission n’impliquait effectivement pas de se rendre ici, d’aider les soldats, mais de se rendre à ce maudit lycée, afin d’obtenir des informations sur la position d’Héra. Elles s’en approchaient, mais Bayonetta sentait clairement que les monstres qu’elles affrontaient n’étaient pas dus qu’au hasard. Kiriko venait de Terra, où le château de Sha était assiégé par les Olympiens. Et elle avait défié Penthésilée, une ancienne Reine amazone, morte lors du siège de Troie en compagnie de ses Amazones. Elles en avaient affronté deux, mais Bayonetta savait que les autres les traqueraient. Et chacune de ces Amazones était redoutable.

Pour combattre les harpies, un soldat remit à Kiriko un fusil d’assaut. Même si celle-ci se battait avec une lame, elle était originaire de Caelestis, une nation évoluée disposant de technologies de ce genre. Elle se mit à faire feu, aidant Bayonetta à faucher les harpies, ainsi que les autres soldats. Les bêtes hurlaient rageusement depuis les airs, peinant à se rapprocher sous ce tir croisé de balles. Bayonetta aperçut alors une silhouette massive, et, jaillissant depuis des buissons, un dràkontes s’élança brusquement, et frappa un soldat, ses dents se plantant dans sa combinaison. L’homme hurla de douleur, avant que le dragon ne le soulève, et ne secoue le corps. Des balles heurtèrent sa tête, frappant sa carapace, et le dràkontes siffla rageusement, libérant du venin toxique, verdâtre, qui tomba sur le sol, formant de petites flaques acides.

Kiriko avait un angle de frappe, et Bayonetta tourna brusquement la tête, sentant un mouvement, une ondulation depuis un arbre. Elle fit alors feu, et les balles filèrent. Elle se concentra, semblant figer le temps autour d’elle, et remua les balles à l’aide de sa télépathie. Elle les vit remuer lentement, tournoyant dans les airs, accélérant progressivement, et les déplaça donc, les faisant déplacer de sens de direction. Une balle heurta une fléchette, et une autre balle une seconde fléchette.

« Kiriko ! Il y a une Amazone ! »

Après les fléchettes, des fumigènes jaillirent sous la forme de petites boules blanches, et se répandirent tout autour des femmes. Bayonetta regarda autour d’elle, et un autre dragon géant jaillit vers elle. Elle évita un jet d’acide en bondissant sur le côté, et, au même moment, une harpie vint saisir la femme par les épaules, la soulevant sous la surprise, et l’éloigna dans la fumée. Le temps que Kiriko réagisse, et entreprenne sans doute de se diriger vers elle, des chausse-trappes tombèrent juste devant elle, l’empêchant de passer.

Puis, au milieu des nuages, Dérinoé arriva, une épée à la main.

« Kiriko Hattori ! Je te mets au défi ! »

La femme à l’armure rouge et noire se déplaça lentement, tenant dans son autre main gantée plusieurs shuriken. Elle était visiblement une experte en arts martiaux, et il était surprenant de voir une telle femme aux services de Penthésilée. La réalité est que Dérinoé avait été capturée jadis lors d’un raid amazone sur un navire chinois. Elle avait été initiée à l’art de la guerre amazone, car elle-même cherchait alors à fuir son bateau de captivité, en compagnie d’un mari qu’elle n’aimait pas, suite à un mariage forcé. Elle l’avait d’ailleurs tué elle-même, et, comme preuve de sa renaissance, avait changé de nom.

Dérinoé fit tournoyer sa lame devant Kiriko, tout en marchant face à elle.

« Tu gagnerais tellement plus à nous rejoindre, plutôt qu’à servir cette Déesse impie ! Mais sache que Zeus n’est pas un rancunier. Sha a aidé la traîtresse Héra à s’enfuir de l’Olympe. Si celle-ci consent à nous aider à la retrouver, nous l’épargnerons… Et je t’épargnerai, toi et cette vie qui commence à palper dans ton ventre… »

[Kiriko Hattori]

Cette situation ne plaisait en rien à la sorcière. Tout ses arrêts pour rien, devoir untel ou untel, c'était barbant son but n'était pas de jouer les héroïnes, mais d'aider Sha ! Dans toutes ses actions, il n'y avait que le fait d'avoir aider cette femme qu'elle avait croisé à Novac lors de son voyage de noces qu'elle ne regrettait pas, le reste, pff, c'était d'un ennuis. Que ce soit les harpies qu'elle canardait avec ses fusils primitifs – sur Caelestis, bien qu'elle ne raffolai pas des armes à feu, lors de son service militaire, elle en avait appris le maniement et eux, possédait des batteries pour pouvoir tirer. Alors certes, il fallait aussi recharger, mais nettement moins souvent. - ou ses gros serpents, la sorcière essayait de jongler du mieux qu'elle pouvait, mais ce genre de créature gagna un cran au niveau de sa dangerosité puisqu'il semblait capable de cracher de l'acide aussi... Tiens donc...

Kiriko s'apprêtait à essayer de trancher la gorge de ce gros serpent quand Bayonetta l'avertissait d'un danger. La sorcière cherchait à rejoindre en quelque sorte sa petite-fille par alliance – ou non, si jamais elle venait à apprendre qu'avant cette vie, elle a été la grand-mère de cette sorcière aussi – mais en plus de cette fumée, on venait à l'empêcher de progresser tandis que la silhouette du danger prenait forme devant elle. Une amazone typique sauf que celle-ci semblait camoufler un peu plus son visage et que ses armes variait un peu. Celle-ci ne changeait pas de refrain, toujours la même chanson en demandant à la sorcière de les rejoindre, que Sha n'en valait pas le coup. Tss, comme si de simples mots pourrait lui faire changer d'avis ? L'amour que portait la sorcière envers sa déesse ne faisait que grandir et devenir plus fort au fil des générations. Elle préférait mourir que cracher sur cet amour.

« Y a pas à dire, j'applaudis votre persévérance, à toi et tes copines. Sérieusement, c'est une qualité, même quand on est conne. »

Ni des mots, ni des menaces ne pourrait lui faire renier tout cela. Kiriko avait été éduqué comme une Celkhane, elle était même bien plus douce et gentille avant, même qu'elle tendait la main à la gente masculine. Puis la torture à suivi et Sha est venue la sauver. Depuis ce jour, ses pensées étaient centrées sur elle et dieu sait qu'elle aimait cette déesse. Elle a renié famille, amis et patrie pour la rejoindre. Ce n'était donc pas une autre main tendue qui allait faire changer d'avis. Le fer se croisait, les deux femmes se tenaient face à l'autre, essayaient de repousser l'autre sans quitter le regard. Se repoussant, elles revenaient à la charge, toujours en contrant le coup de l'autre, prouvant que cela n'allait pas être simple à départager. Kiriko avait toujours son appel à l'aide pour que Sha la tire d'un mauvais pas, mais pas question d'en faire usage pour si peu !

« Vous vous faites manipuler et vous faites semblant de rien voir ! Toi aussi tu est morte à l'origine comme ta copine ? Quel dieu s'amuse à faire revenir les morts de leur repos éternel, hein ? Même Sha ne le fait pas... alors garde tes commentaires pour toi et faire un peu marcher ton cerveau pour une fois ! »

Oui, cette fois-ci, il n'était pas question de lui ôter la vie de manière douce, elle ne voulait pas revoir ses trois horribles bonnes femmes. Soit elle se retourne et abandonne le combat, soit elle perd la vie, elle lui laissait le choix tandis que le bruit des lames qui s'entrechoc continuait de se faire entendre.

[Bayonetta]

Les lames se heurtèrent violemment. Dérinoé s’avérait être une duelliste redoutable, similaire à Kiriko. Agile et rapide, elle frappait avec force et efficacité. L’Amazone ninja répandait ses fumigènes autour d’elle, se dissimulant ainsi dans la fumée, pour attaquer ensuite, bondissant en cherchant à piéger Kiriko, à l’assiéger dans un angle mort. Elle ricana quand celle-ci lui fit remarquer qu’elle suivait un Dieu ayant ramené les morts à la vie.

« Parce que ta Déesse n’utilise pas l’énergie des morts ? D’où te viennent tes pouvoirs, ma cocotte, si ce n’est de fantômes qui sommeillent dans ton esprit ? »

Dérinoé chargea encore, optant pour une attaque d’estoc. Sa lame fusa vers la tête de Kiriko, Dérinoé partant droit vers elle. La sorcière de Sha esquiva habilement l’attaque, et son pied frappa Dérinoé sur les côtes. Kiriko bénéficiait alors d’une ouverture pour frapper son adversaire, mais une harpie jaillit alors, lui tombant sur le visage, la déstabilisant. Le temps de se débarrasser de l’inopportune créature, Dérinoé retrouvait sa position, et se fondit alors dans les nuages.

« Évaluons un peu tes réflexes, cocotte… Voyons si la championne de Sha est digne de sa réputation ! »

Des shurikens jaillirent alors à divers endroits, et la lame de Kiriko les dévia. Lentement, celle-ci semblait tracer autour d’elle, le long de son pied, un cercle de protection. C’est ce qu’Açoka lui avait appris. Dans un duel, il fallait toujours définir son cercle de sécurité, généralement à hauteur du pied, une zone qui se devait d’être infranchissable. Comme Açoka, Kiriko se battait sans bouclier, et Açoka lui avait appris à utiliser son épée comme bouclier. C’était un choix délicat, car il fallait être extrêmement adroit, et faire de l’épée un véritable prolongement de son corps, un membre à part entière. Kiriko s’était entraînée avec des flèches et des arcs, déviant les flèches, se repérant à l’aide du son, des imperceptibles mouvements adverses pour pouvoir orienter sa lame. Açoka l’avait amené à s’entraîner yeux bandés, car les yeux étaient inutiles dans des combats à distance, où l’adversaire ferait justement tout pour l’aveugler.

Après quelques essais infructueux, Dérinoé attaqua encore, bondissant depuis les airs. Elle lança plusieurs shurikens supplémentaires, roula sur le sol, et attaqua rageusement. Lorsque les épées se heurtèrent à nouveau, Dérinoé profita de son élan pour bondir en hauteur, surplombant Kiriko. Tout en s’envolant dans les airs, sa main récupéra une dague, et elle atterrit dans le dos de son adversaire, s’élançant avec sa dague pour la planter. Un tel coup aurait sans aucun doute marché sur un guerrier ordinaire, mais, même si Kiriko n’était pas une Amazone, elle pouvait tout à fait être digne d’elles. Le temps que Dérinoé s’élance vers elle, le coude de Kiriko partit en arrière, et frappa l’Amazone au visage, tandis qu’elle pivota sur place.

Le choc déstabilisa Dérinoé, qui en lâcha son kunai, tandis que Kiriko tournoyait sur place, récupérant et levant son épée pour un coup qui se voulait meurtrier. L’Amazone adverse tomba au sol, et se protégea avec son épée. La lame de Kiriko heurta violemment celle-ci, à quelques centimètres du visage de l’Amazone.

« Au temps pour moi… Tu n’as pas… Hrrrmm… Usurpé ta réputation… »

Deux autres harpies jaillirent encore de la fumée, perturbant la sorcière, offrant à Dérinoé l’occasion de se relever. Elle jeta une nouvelle grenade fumigène sur le sol, tandis que Kiriko achevait les deux harpies. La situation tournait à l’avantage de Kiriko, mais Dérinoé n’avait pas encore dit son dernier mot… Et attaqua désormais avec une chaîne circulaire métallique. Un redoutable kusarigama qui jaillit des nuages environnants.

« Cette fois, je ne joue plus ! Toi et ta salope de Déesse, vous n’auriez jamais dû venir en aide à la Traîtresse ! »

La chaîne continuait à frapper, et lacéra la cheville de Kiriko. Il était bien sûr tentant de se lancer dans la fumée, mais, telle une ombre, Dérinoé avançait à chaque fois dans tous les sens.

« Dire que tu étais jadis une guerrière au service des Dieux… Tu as bien sombré, Kiriko ! Zeus récupérera ton âme, et la purgera de tous tes sentiments factieux pour cette pute d’Ombre ! »

Dérinoé redoublait d’efforts, et les harpies venaient la sortir, attaquant Kiriko, la surprenant, permettant à Dérinoé de l’attaquer également. Bayonetta semblait très éloignée, et la situation tournait en défaveur de Kiriko. Elle trancha une nouvelle harpie quand un shuriken heurta le pommeau de sa lame, la faisant sauter au sol. Dérinoé jaillit alors, s’apprêtant à l’attaquer encore… Quand une silhouette émergea brusquement à côté de Kiriko, et frappa Dérinoé au visage, la clouant au sol. Dérinoé roula sur le sol, et se redressa, furieuse.

Une aide inattendue venait d’émerger, une jeune femme que Kiriko avait déjà croisé : Okatsu !

« J’arrive à pic, non ? Allez, Kiriko, réglons son compte à cette salope ! »

Qu’est-ce qu’Okatsu faisait ici ? Les questions allaient devoir attendre, car, furieuse, Dérinoé déployait encore ses harpies, bien décidée à tuer les deux guerrières !