« C’est vrai, il faut passer par ce banquet… »
Cette idée la désespérait, cela allait être si long ! Alice soupirait en sentant la main chaude de son époux, et elle regarda Mélinda, préférant observer les fesses de la vampire que le torse de son mari. Si seulement elle croisait son regard… Alice rougit lentement en se pinçant les lèvres. Son cœur continuait à tambouriner dans sa poitrine. Melendil lui demanda alors quand cette vague en eux allait s’éteindre. Elle le regarda alors, et rougit à nouveau en observant ses lèvres.
« Je… Je ne sais pas… Ce n’est pas le genre de choses que j’ai lu. Le feu du Patriarche bouillonne en nous… »
Mélinda se retourna alors, et répondit alors à Melendil :
« Votre sang agit de façon anormale. Je sens une puissante force en vous deux. Alors, oui, vous allez ressentir ça tout le long du banquet, et même des jours après, surtout vu votre endurance naturelle. Ce n’est pas pour rien que j’ai offert à Alice une telle robe.
- C’est… C’est toi qui l’as conçu ?
- J’ai travaillé sur le concept, mais la robe n’a pas été tissée dans mon atelier. C’est un cadeau de la daimyo du Tao-Bang, elle fera probablement partie des invités qui vont venir vous féliciter lors du banquet. »
Alice se mordilla les lèvres. Elle allait devoir les écouter, tout en ayant ce feu en elle… Impossible de se retenir éternellement ! Elle marcha donc, et rejoignit la salle de banquet. Mélinda les laissa passer, et la jeune Reine entendit rapidement des accords de musique. Des bardes et des ménestrels étaient installées sur une estrade en bois, et faisaient jouer de leurs instruments. Alice reconnut celle qui se trouvait au centre de la compagnie. C’était une Tieffelin, ainsi qu’on appelait les hybrides démons croisés avec d’autres espèces qui étaient nombreux à Mijak. Elle s’appelait Alfira, et leur chanson eut au moins pour elle d’apaiser suffisamment la Reine pour qu’elle puisse rejoindre les deux fauteuils massifs implantés à côté d’une double grande table. Les convives pouvaient s’installer sur les tables, tandis que le couple royal disposait de sa propre table, qui leur faisait face.
« Voilà les mariés ! Vive les mariés !
- Vive la Reine de Sylvandell, et vive notre Roi !
- Mes félicitations ! »
De la main, Alice les salua, puis elle alla s’asseoir, et soupira lentement. L’euphorie de la scène, les effluves, avaient temporairement contrebalancé sa soif de sexe. Avant de s’asseoir, elle attrapa tout de même une coupe dorée, et leva son verre.
« Mes chers amis, je vous remercie pour vos vœux ! Que ce mariage soit propice à une fête qui marquera les esprits ! »
Elle s’installa donc, et serra la main de Melendil dans la sienne, puis l’embrassa à nouveau.
La soirée se poursuivit donc. Il y avait du monde, et Alice et Melendil attaquèrent les premiers repas, entrecoupés par des invités venant leur présenter leurs vœux. Mélinda, qui n’était jamais très loin du couple, finit par s’asseoir à leur table.
« Après le banquet, ce sera votre nuit de noces… Il faudra songer à faire la liste des personnes qui vous vont rejoindre pendant vos longs ébats. Cette flamme qui est en vous va mettre plusieurs jours à se consumer , alors, pendant votre longue orgie, je me suis dit que vous aimeriez avoir des invités.
- Euh… Tu es sûre ?
- Ma chérie, tu n’espères quand même pas te marier sans que je ne m’assure que ton mari soit à la hauteur de te satisfaire !
- Je crois surtout que tu veux juste en profiter… Mais… Plusieurs jours ? On ne pourra jamais… Enfin… »
Elle rougit, en sentant une chaleur renaître entre ses cuisses. Elle se tut en se mordillant les lèvres. Mélinda sourit à nouveau, comme si elle savait très bien ce qui se passait. Alice buvait beaucoup d’eau, comme pour épancher une soif insatiable.
« Là, sur la droite, il y a un couloir que personne n’emprunte. Vous n’avez qu’à vous éclipser quelques minutes pour… Enfin, je ne te fais pas un dessin ! »
Alice ferma les yeux pendant quelques instants, et regarda encore Melendil.
« Je crois vraiment que je n’arriverai pas à tenir toute la soirée, mon chéri… Je veux à nouveau te sentir en moi… »
Elle lui attrapa la main, et le guida vers le couloir dont parlait Mélinda. Il était effectivement inutilisé, et, avec les sons de la fête, personne ne les entendrait. Elle rejoignit donc ce petit couloir, et l’embrassa fiévreusement, se pressant contre lui, serrant son corps avec appétit.
« Je crois qu’on va revenir souvent ici pendant ce repas, mon amour… »
Alice s’agenouilla ensuite, et s’efforça de libérer la verge de son amant.
« J’ai la gorge asséchée… Offre-moi ta fontaine, mon amour ! »