The Multiversity

[Marishka Auschwitz]

Une nouvelle victoire pour la cyborg. Une énième défaite pour Alma. Brisons le 4ème mur et citons un grand sage. « Ce n'est pas une défaite pour Alma. Elle a réussi à convaincre le Rouge de l'aider. Elle a amélioré sa maitrise des deux autres ordres. Elle a survécu à une attaque qui aurait dû la tuer. Elle a réussi à protéger les vestiges d'humanité de Giana et personne n'est mort. En quoi c'est une défaite ? Ce n'est pas la victoire qu'elle aurait voulu. Mais elle ne sort pas perdante non plus. » Le problème à cette suite d’arguments pourtant logique ? Le point de vue adopté. Celui de quelqu’un qui voit le verre à moitié rempli. Depuis quand Alma ne s’intéresse pas en premier à la quantité de vide ?...

C’est une défaite. Abigail en PLS dans le jacuzzi. Obligation de faire intervenir Liliane parce qu’Alma n’y arrivait pas. Electrocution de son Soleil et de sa demi sœur par la cyborg sans qu’elle n’y puisse rien. Son corps en lambeaux dans une stratégie naïve de « câlin ». Elle rampe et n’arrive pas à faire une seule phrase pour stopper la Bête enragée. Car il lui a aussi fallu l’aide d’Akane. Sans compter celle déterminante de la demi déesse. Non, décidément, il n’y a rien de victorieux dans ce résumé. Qui plus est, l’objectif du choix impossible n’a pas été atteint non plus. En prenant le risque que Liliane soit blessée (et ça a été le cas…), elle n’a pas réussi à confier à Giana l’humaine sa fameuse ombrelle. L’humaine va disparaitre sous la machine…

« A…kane. Ne… »

Alma rampe. Elle ne sent plus ses avant-bras qui essaient de bouger le reste de son corps pesant. Et… soudainement elle découvre le pauvre petit corps de Jimmy. Cet emmerdeur si énergique prostré et immobile. C’est comme si, visuellement, elle voyait l’état de son âme. Jusqu’où elle avait poussé les limites pour… un résultat plus que décevant.

*Je suis désolé, Jimmy. Je suis si désolé… Je t’interdis de mourir. Tu m’entends ! *

« Arrête… Ne f… la frappe… pas… »

Ça sent le feu. En plus des dégâts humains, l’entreprise hasardeuse d’Alma a provoqué en partie la destruction d’une superbe maison magique. Non, elle n’a vraiment rien accompli de bien. Elle… ça l’énerve. Elle avait pourtant prévenu tout le monde. Que le jour où elle retournerait à la civilisation, les merdes pleuvraient. Tout comme elle s’était douté que Cassandre subirait la même destinée tragique à se confronter à l’humanité. C’est pour ça que le rêve a pris fin au meilleur moment. Cassandre dans toute sa gloire. Son âme toujours vierge de vilaines tâches noires.

« Giana est une v… victime. Je dois la… la sauver. »

Sa vision est floue. Elle ne ressent presque pas le Vert. Il faudrait qu’on la conduise au soleil. Qu’elle puisse se ressource grâce à la photosynthèse. Enfin… si seulement c’était suffisant. Alma ne réalise pas l’étendue des dégâts. Giana est autant sa seule amie que sa Némésis.

*Je vais m’endormir. Je le sens. Je dois résister. Je dois nettoyer mon merdier. Je dois… *

Ses paupières se referment. Elle s’étale de tout son long par terre. La main tendue vers Giana.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Verena et Ed sont venues me rejoindre. Ed pour amener Verena. Car elle est la seule capable de forcer le « verre à moitié vide » d’Alma pour la forcer à regarder les choses sous un autre angle. Est-ce que toutes les personnes impliquées dans cet… Incident… Vont survivre? Oui. Certains ont pris plus cher que d’autres. Mais rien que ma matériakinésie ne peut régler. Avoir le contrôle de la matière permet autant de tuer que de guérir et mine de rien, je suis une excellente « guérisseuse ». Quant à l’incendie, c’est le four qui a pris feu. Vite réparé, lui aussi. Il n’y a eu aucun autre dommage. Plus de peur que de mal, si vous préférez. Abigail et Liliane dorment ensemble dans la chambre d’invité. Giana est solidement attachée dans une pièce du sous-sol sans technologie et j’ai fait neutraliser la plupart de ses implants par une extraterrestre à mon service.

Giana est extrêmement intelligente mais je doute qu’elle fasse le poids contre un, une représentante d’une espèce extraterrestre qui parcourait les vastes étendus de l’espace alors que la Terre n’avait même pas encore d’organismes avec un semblant d’intelligence dessus et deux, une scientifique de son peuple. Il y a des implants qu’on ne peut pas désactiver sans risquer de la tuer. Mais ce qui pourrait poser un danger est inopérant. Et Akane est en charge de la surveiller. La Bête a grogné, grondé, elle a montré les dents… Mais elle ne va pas oser me défier plus que cela. Geyser et sa femelle sont là pour s’assurer qu’elle reste… Sage… Évidemment, Jimmy l’emmerder a survécu… Et il dort entre les deux petits seins d’Alma. Son humaine. Il doit la protéger. Comment il va la protéger en dormant, allez savoir. Mais toute tentative pour le changer de place s’est soldée par un échec donc…

Pour garder Ed occupée, je lui ai donné une longue liste de sucreries à tester dans différentes villes et pays. Quand Alma va se réveiller, c’est Verena qu’elle va voir. Pas moi. Ça m’énerve de l’admettre mais après que miss psychotage qui voit le verre à moitié vide reprenne conscience, si c’est moi qu’elle voit, cela risque, inévitablement, de finir de façon tendue. Je fais des efforts mais… Verena est plus douée que moi pour faire entendre raison à Alma. Donc je lui fais confiance. Donc, Alma se réveille avant Jimmy… Et elle va se rendre compte que sa connexion à Jimmy semble s’être améliorée car elle arrive à voir le rêve du petit lézard. Oui. Jimmy rêve. Et dans son rêve, elle est de la taille de Godzilla et il est en train de tout saccager à Franklin pour protéger son humaine. Chacun son truc, j’imagine… Quoi que Alma pourrait vouloir s’assurer de contrôler ce qu’il regarde…

Donc… Alma se réveille et voir Verena. Et avec les rayons du soleil sur sa chevelure rousse, elle a l’air encore plus irrésistible que jamais. Eut-elle été un homme, elle se serait retrouvée avec une solide érection, c’est dire. Mais Alma est Alma et donc… Peut-être un peu de bave ou la gorge sèche mais… Voilà. L’espionne vient caresser sa joue avec douceur et elle la regarde avec bienveillance. Et Alma la psychoteuse a l’impression d’avancer dans le goudron. Les pensées négatives peinent à se former. Elle se souvient de ce qui s’est passé mais elle a vraiment de la difficulté à psychoter. Verena n’est pas seule. Ma télépathe intervient aussi. Ce n’est pas le temps de culpabiliser. Elle est en processus de guérison et rouvrir inutilement une blessure ne sert aucun intérêt. Alma a besoin de réaliser sa victoire, ses progrès. Elle a besoin de regarder les choses à travers un spectre positif. Et c’est pour cela que Verena est ici.

[Marishka Auschwitz]

Son Soleil. Non, le soleil. Qui éclaire les cheveux de cette femme. Alma ne sait jamais comment elle doit réagir face à elle. Tout à la fois une femme qui réveille en elle une envie de sexe. Mais aussi une confidente. Une mentor. Verena parvient à jouer de ce jeu d’équilibriste sans jamais faire plonger Alma. Mieux, elle la maintient loin de ses propres ténèbres pour la rapprocher… et bien, du soleil. Ou de son Soleil. Tout du moins de ses valeurs positives.

« Verena… »

Quoi lui dire ? Rien, peut-être. Ses yeux se posent sur son emmerdeur préféré. Quel soulagement de le savoir en un morceau et… rêvant. Rêvant ?! Petit lézard qui se prend pour un titan affrontant le monde pour elle. Quel être attachiant. Il ne peut y avoir qu’un « nouveau » mot pareil constitué de deux autres pour le décrire. Alors elle sourit et le laisse en paix. Elle essaie tout de même de diffuser dans son rêve toute l’admiration et les remerciements qu’il mérite.

« J’ai encore merdé. Je sais, je sais… Je te vois venir avec ton petit regard. Tu vas surement me dire que je n’ai pas causé la fin du monde et que rien n’est irréparable. Ou une connerie du genre, hein ? »

Bizarre. Alma aurait presque préféré voir Maman Shayne. En tout cas, ne pas la voir… l’inquiète ? Elle ne sait pas trop. Elle n’aime pas trop ça. Comme si… elle l’avait déçu ? Qu’elle ne méritait pas de voir sa mère adoptive après les derniers événements ? Oui, Maman Shayne est déçue ou énervée alors elle a envoyé Verena. Ce qui est aussi une bonne chose. Peut-être une excellente, même. Il n’y a pas meilleure interlocutrice que Verena pour parler. La super espionne a un statut spécial.

« J’ai voulu sauver Giana. Mais c’est le bazar dans ma tête. Parce que je me souviens que je voulais faire un caprice et trouver une maison magique pour m’isoler. Mais rien ne se passe jamais comme prévu. J’ai du m’occuper d’Abigail parce que, ah oui, parce que je l’ai éclaboussé du sang d’un… putain, du chef de mercenaires. Merde… les souvenirs reviennent. Je me revois à genoux devant tous pantalons. Mais qu’est-ce que j’ai voulu faire ? Qu’est-ce que j’ai cru ? Je suis stupide. Forcément que ça allait mal tourner. Dès le début, j’avais dit à Giana que je ne voulais pas les tuer. Depuis quand je me tempère dans la violence ? J’aurai du bouillir de rage et ruer pour extirper Abigail de leurs mains. Mais non. J’ai voulu tenter un truc. Sans déconner, j’ai cru qu’une paire de nichons allait transformer les violeurs de mon hangar en une espèce d’harem rempli de décérébrés ? Pff… je n’ai pas ton magnétisme, Verena. Comment j’ai pu le croire ? Même alors que j’ai enchaîné merde sur merde. Qu’avec toi, je peux me confier sur tout. Il y a toujours une partie de moi qui te désire. C’est… je ne sais pas. C’est comme une compétence passive. Comme si tu pouvais utiliser tout ce qui t’environne pour te mettre sous le feu des projecteurs. Comme ce soleil. Dans tes cheveux ? Ca me donne envie de passer mes doigts au-dedans. Et alors ça voudrait dire que je me serai rapproché de toi. Que mes lèvres seraient proches des tiennes et… en même temps, je ne veux pas tout ça. Un simple câlin me contenterait. Cette autre chaleur humaine. Cette… chaleur qui s’extirpe de Giana. Une fuite que j’ai essayé de combler… Avec une ombrelle. Mais ce n’était pas une fuite. C’était de la pluie et… »

Alma le voit dans les yeux de Verena. La longueur de son monologue. Son manque de concision et de logique. Ce qui signifie aussi que la confidente réussit très bien son boulot, oui ?

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Verena écoute patiemment ce que dit Alma. Elle la laisse se perdre dans ses digressions et autres tergiversations.  Elle ne la coupe pas, ne l’interrompt pas. Elle écoute. Elle laisse Alma « vider son sac ». Il y a un temps pour chaque chose et là, ce n’est pas le bon temps. Alors elle se montre stratégique. Tente de connecter les pièces du puzzle avec ce qu’elle a appris pendant qu’Alma était dans les vapes. Toujours patiente. Toujours attentive. Alma n’a pas besoin d’une interruption ou d’un jugement trop dur. Elle a besoin de réconfort. Et c’est ce qu’elle compte lui offrir, si tant est que ma file adoptive est preneuse, évidemment. Elle lui caresse de nouveau la joue, comme pour l’inciter à se calmer, à remettre les choses dans un contexte plus ordonné, plus logique. Et ensuite, quand elle semble reprendre un semblant de calme, elle a droit à un câlin. L’espionne est si…

Vivante… Pleine de chaleur, d’énergie… Elle est capable de chasser la noirceur et la fatigue chez Alma par sa simple présence. Puis, elle l’invite à la suivre, à marcher. Elles empruntent un portail et se retrouvent dans une autre maison magique. Au sommet d’une montagne montrant de vertes plaines et de belles étendues vertes parcourues par un long cours d’eau sinueux. Il y a un banc en bois dehors. Verena s’y assoit… Et fait s’asseoir Alma sur ses genoux. Si proche… Alma n’aurait pas à faire grand-chose pour l’embrasser... Mais le regarde de l’espionne garde à distance sa libido et ses pensées confuses. Chaque chose en son temps. Pour le moment, il faut qu’Alma relativise. Voit aussi le verre à moitié plein. Toujours ce négativisme… Ce n’est pas bon pour elle, ça. Pas du tout. Alors elle fera ce qu’une bonne mentore doit faire : l’aider à voir la lumière au bout du tunnel.

« Darling, tu le fais encore. Tout mélanger. Des pensées qui partent dans toutes les directions. Et une obsession malsaine pour voir le verre à moitié vide. Je n’ai pas tous les détails mais j’ai parlé à Shayne, Liliane et Akane, j’ai réussi à faire collaborer Giana, j’ai donc une bonne idée de ce qui s’est passé. Darling, tu as besoin d’une bonne dose de réalité si tu veux recommencer à avancer de l’avant. C’est sûr et certain.

Pour commencer, darling, arrête de regarder ce qui s’est passé comme une défaite. Tu as réussi à convaincre le Rouge de t’aider. C’est ce qui fait qu’Akane a volé à ton secours. Tu as amélioré ta maitrise des deux autres ordres. Tu n’as pas eu de migraines et tu n’as pas saigné du nez malgré tous les efforts déployés et tu as été chirurgicale avec tes pointes métalliques. Ce n’est pas donné à tous, surtout pas en situation de stress intense…

Quoi d’autre… Tu as survécu à une attaque qui aurais dû te tuer. Tu as réussi à protéger les vestiges d’humanité de Giana… Oh et cerise sur le gâteau, personne n’est mort et il n’y a pas de blessure trop grave. Alors je te pose la question, candidement, darling… En quoi c'est une défaite ? Ce n'est pas la victoire que tu aurais voulue. Mais tu ne sors pas perdante non plus. Au contraire. Sans être optimiste, c’est plus une victoire qu’une défaite.

Tu peux tenter de rejeter mes arguments tant que tu veux… Tu sais que j’ai raison, darling. Mais si tu as encore besoin de faire sortir ta rage et ton angoisse… Cries le. De toute la force de tes poumons. Il n’y a personne pour nous entendre, ici. Et cela te fera le plus grand bien. Ensuite, pour vraiment évacuer le trop plein que t’a laissé toute cette adrénaline, je te proposerais bien une vigoureuse séance de relations sexuelles. Un rush d’endorphine te ferait le plus grand bien. »

Est-ce que cette salope d’espionne rousse vient vraiment de dire ce que je pense qu’elle a dit!?

[Marishka Auschwitz]

Sur le toit du monde. Une bonne bouffée d'air frais couplé au soleil qui vient doucement la réchauffer. Quoique, c'est peut être aussi son contact direct avec la peau de Verena. Les deux sont agréables. Les deux ensemble, c'est encore mieux. Alors elle se perd dans le visage de la super espionne qui lui fait voir les évènements d'un autre point de vue. Elle sourit. Elle fronce. Elle sourit. Elle voudrait faire "screugneugneu". Mais elle ne le fait pas. Verena a ce super pouvoir sur elle.

"Bien sûr que tu as raison. Je sais bien que le jour n'est pas encore venu où je te dirai que tu as tort. Mais bon, tout le monde a le droit de rêver, hein ?"

Son visage s'éclaircit et sourit. Alma est comme dans une bulle protégée de tous, positionnée sur les cuisses de la super espionne.

"En tout cas, tu as réussi à parler avec Giana. Ça veut dire qu'elle n'est pas complètement perdu sous le déluge dans sa tête. Et ça veut aussi dire qu'elle n'est pas partie. Bon, je me doute qu'elle n'est pas là pour les beaux yeux. Ou mes petits seins, rapport à ce que j'ai découvert avec ces tétons. Le principal étant que je puisse encore lui donne sa Seconde Chance."

Elle se lève et quitte, à regrets, le corps de Verena. Elle prend le temps de faire face à l'incroyable panorama qui s'étend sous ses pieds. Elle se sent bien dans cette Nature. Et elle aime bien aussi l'idée de tout surplomber. Comme si elle siégeait sur une sorte de trône.

*Ne pas parler de sexe tout de suite. Et... Ça me renvoie à la libération d'Abigail. Je... ne sais plus si c'est un bon ou un mauvais épisode.*

"Je n'ai pas envie de crier. Tu as choisi une super maison magique. Je suis liée au Vert. Ça doit être pour ça mapaise. Ça et ta présence. Bien entendu."

*Je n'ai pas besoin de demander pour Liliane et Abigail. Ni pour Akane. Verena me l'aurait dit s'il y avait des problèmes.*

Alors elle retourne devant Verena et se met à genoux. Avec un sourire malicieux.

"Je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout face à tous ces hommes. Mais, je crois qu'on s'en fiche. Je crois que tout ce qui compte, c'est de te défier à me faire crier. Vu que tu m'as trop apaisé pour que je crie de colère. S'il me faut crier, autant que ce soit de plaisir, oui ?"

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

L’espionne sourit à Alma. Sans être télépathe, elle se doute que ma fille adoptive s’interroge à savoir si les autres vont bien. Mais s’il y avait quelque chose, la rousse lui en aurait parlé. Avec douceur, avec tact. Aucune de ces femmes n’est en danger. Certaines sont plus amochées que d’autre, principalement mentalement, mais personne n’est en danger. Giana aurait facilement pu tuer Liliane et Abigail. Pourtant, elle ne l’a pas fait. Voulait-elle simplement montrer à Alma l’étendue de l’emprise qu’elle pouvait avoir sur elle? Difficile à dire et ce n’est pas vraiment important. Non, ce qui est important c’est Alma, au « sommet du monde », qui se sent mieux, avec Verena près d’elle, si impossiblement… Parfaite? Non. La perfection n’existe pas et Alma le sait. Mais dans sa posture, son attitude, ses actions… Liliane est charismatique… Akane est forte…

Giana est intelligente… Abigail est créative… Ed est pleine de vie… Maman Shayne est puissante… Et en quelque part, Verena est capable de sublimer toutes ces qualités en une seule et même personne. Ce qui est quand même impressionnant quand on y pense. Ce n’est pas étonnant que ma fille adoptive soit attirée par la super espionne. Et Verena, en tant que sa mentore, ne manquera jamais une occasion d’injecter davantage de positivisme dans la vie de son « élève ». Alma Pride est capable d’être sérieuse et de regarder les faits, aussi tragiques soient-ils, avec la tête claire. Mais c’est aussi quelqu’un capable de prendre plaisir à la vie car être bien dans sa peau se reflète dans vos actions.  Et c’est quelque chose que la rousse compte instiller en Alma. Car en quelque part, améliorer la maitrise de ses pouvoirs implique un esprit assez fort pour pourvoir accepter cette croissance. Clairement.

La puissance sans contrôle n’est rien. Et le contrôle implique d’avoir confiance en ses capacités, donc en soi. Autrement, vous perdez le contrôle et avec cette perte de contrôle, toute impression de puissance que vous aviez. Et une blessure à l’égo, pour quelqu’un comme Alma, peut l’entrainer dans une dangereuse spirale de psychotage. Qui plus est, même si Alma ne le dit pas à voix haute, Verena sait. Qu’elle complexe sur son corps quand elle le compare à Akane ou Liliane. Les deux femmes qu’elle voir régulièrement nues. Dont elle admire le plus souvent le physique. Entre ces formes divines et cette musculature imposante, elle pourrait se sentir inadéquate alors qu’il n’y a pas lieu d’être. Être forte commence par être bien dans sa peau, s’accepter. Et Alma donne une excellente occasion à Verena de continuer de lui inculquer cette notion. Si Alma s’attendait à passer direct…

Au sexe… Avec la super espionne, elle va se rendre compte que la rousse n’a pas finit avec la leçon. « Déshabille-toi jusqu’à ce que tu ne portes que ta lingerie. Comme si tu voulais me séduire. Pas en essayant d’imiter quelqu’un d’autre. En étant toi. Avec ton style. Avec ta créativité. », dit Verena. De quoi donner une attaque de panique à Alma qui, à de nombreuses reprises, a dit qu’elle n’était pas créative. Et la psychoteuse en elle va clairement se manifester en disant qu’elle va décevoir Verena, qu’elle ne sait pas comment faire et… Ce sourire… Ce regard… Non. En fait, c’est pratiquement comme du contrôle mental, là! Le doute laisse la place à la détermination. Verena la pousse à devenir Alma Pride. À avoir confiance en elle, en ses moyens. Si elle lui demande de le faire c’est qu’elle croit sincèrement qu’Alma est capable de séduire. Elle a écouté ce qu’elle a dit sur ce qu’elle a tenté de faire avec ces hommes.

Elle avait l’intention mais pas la technique. Alors… Verena va lui apprendre…

[Marishka Auschwitz]

Mais elle n'a pas de style ! En y repensant, en... le mot paraît sale quand il est relatif au sexe, en "synthétisant" sa vie sexuelle : Alma est toujours une suiveuse. Une soumise forte avec Akane se fait mater. Avec plaisir, bien entendu. Avec son Soleil, c'est plus doux. C'est une avalanche d'attentions. Mais c'est le rythme de Liliane. Il n'y a que lors de leurs premières fois où c'était elle qui imposait. Parce qu'elle était tel un animal sauvage. Il fallait aller vite et fort pour se débarrasser de cette pulsion. Donc... Alma ne sait pas comment faire. Il y a bien la tenue de soubrette qui avait fonctionné. Mais Verena lui a dit de se mettre en sous-vêtements. Donc impossible pour elle de s'en aller et revenir avec une tenue.

*Pourquoi tu paniques, Alma ? C'est Verena. Elle pourrait te manger crue. Elle fait ça pour toi. Vois-le comme un défi. Une seconde chance... Ah ah ! La Sainte qui se donne sa propre seconde chance ?*

Elle n'est même pas habillée avec de la belle lingerie. Ou alors Verena s'est amusée à lhabiller comme une poupée pour lui demander de se déshabiller ! Un jeu qui serait crédible pour une super espionne manipulatrice. Mais les vêtements sont une excuse. Soutien gorge toute noire et simple ou belle pièce de lingerie ajourée avec des motifs entrelacés : c'est le charme d'Alma qui doit opérer.

Évidemment, elle repense à ses expériences passées. La dernière en date qui avait bien marché était avec le costume de maid. Elle s'était "mal cachée" pour retirer sa culotte. C'était excitant. Mais c'est un scénario qu'elle ne peut pas reprendre. Et... le cours d'eau un peu plus bas. Un truc à tenter. Alma tend sa main, toujours toute habillée, vers Verena.

"Viens. S'il te plaît."

Elle n'est pas totalement certaine de son coup. Donc elle est un peu nerveuse. Mais elle compte aller au bout de son idée. Prendre le rôle d'éclaireuse. Ne pas s'arrêter. Ne pas la lâcher. Et la, devant le cours d'eau, se déshabiller sans la regarder. Qu'elle ne puisse voir que son dos. Donc lui dissimuler en partie son corps. Oui, ça peut fonctionner. Puis entrer dans l'eau. Disparaître au-dedans. Faire un peu d'apnée. Pour le suspens. Et remonter à la surface en calculant bien son coup pour remonter et lui faire face. Son corps dégoulinant d'eau. Ancrer son regard dans le sien. Chercher l'intensité. Puis s'avancer sans peur. Aller lui voler un baiser. La voix. Elle doit un peu grave. Langoureuse ? Elle n'est pas certaine du mot.

"Voilà. Est-ce que tu peux me faire crier maintenant ?"

Un nouveau baiser. Cette fois, sa langue essaie de s'immiscer. Pas qu'elle veut un long baiser. Simplement démontrer une faim. Une envie d'aller plus loin.

"Je ne veux pas entendre non. Je... pourrais faire un caprice ou... recevoir une punition ?"

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Est-ce que Verena va donner à Alma ce qu’elle veut… Non. Pas tout de suite. Pas par cruauté. Parce qu’Alma a encore à apprendre. Parce que donner immédiatement à Alma ce qu’elle pense qu’elle désire serait juste céder à une pulsion. C’est dans le désir que vient le plaisir. Et de toute façon, Verena n’a aucune envie de faire crier Alma. Gémir, couiner, haleter, supplier… Oui. Mais crier… Non. Alma a révélé bien des choses à la rousse dans sa tirade confuse relatant certains des événements qui se sont passés. « Tu es une vilaine fille, Alma, et tu mériterais d’être punie », dit l’espionne avec un sourire en coin. Quoi, est-ce qu’elle essaie de donner un « mommy kink » à Alma et me faire sentir encore plus inadéquate car elle pourrait être plus maternelle dans ses gestes que moi? HA HA HA! Moi! Jalouse d’une mortelle! C’est la meilleure. OH LA FERME!

Je dis que je ne suis pas jalouse, je ne suis pas jalouse. Et de toute façon, ce n’est certainement pas de tout acte charnel dont je serais jalouse, je peux être une dangereuse désaxée, d’accord, mais pas à ce point, c’est de la complicité qu’elle développe avec Verena. De toutes les choses qu’elle lui confie qu’elle ne me confierait pas. Saleté d’espionne rousse… Mais bon. Il faut savoir faire usage des ressources à sa disposition. Voilà. Ah ça fait très intellectuel et mature, pas vrai? Ce n’est certainement pas une façon détournée d’être mesquine et orgueilleuse et considérer Verena uniquement comme un outil utile car je ne veux pas reconnaitre qu’elle a une relation spéciale avec ma fille adoptive. Verena dit à Alma de la suivre si elle veut avoir ce qu’elle désire. Les voilà de retour dans la maison et elle amène Alma dans la chambre à coucher. Mais pas vers le lit. Non.

Vers un miroir plein pied. Et non seulement madame l’espionne se montre maternelle mais en plus elle fait une forme de « praise kink »? Elle place Alma devant elle et laisse courir ses doigts sur la peau nue de la jeune femme. Un toucher électrique qui la fait frissonner de désir tout en lui donnant chaud en intensifiant les flammes de la passion et le tout est électrisant. Et elle murmure de cette voix sensuelle tout ce qu’il y a à admirer chez Alma. Chaque cicatrice a le droit à une caresse toute particulière et franchement, si un jour ma fille adoptive s’était attendue à être attirée sexuellement par… Son propre corps… Ainsi décrit par Verena… Et elle fait sauter les dernier articles de lingerie d’Alma, explorant ses zones érogènes dont ses petits seins en continuant de remplir son égo de compliments qu’elle sait sincère… Alma Pride doit aimer son corps et être bien dans sa peau.

Savoir désirer et se faire désirer. Et d’accord, elle n’est peut-être pas en train de crier comme elle le voudrait mais elle est… Vocale… Sous les attentions de l’espionne. Que des caresses. Pour accentuer telle ou telle partie du corps d’Alma. Et c’est comme si on lui enlevait un voile de devant les yeux. Comment sa force, sa résilience, le fait qu’elle soit une survivante a sculpté son corps en une œuvre d’art que toutes ces poupées gonflables à gros seins ne pourront jamais avoir. Comment elle peut projeter à la fois domination sauvage et timide soumission. Comment elle pourrait faire danser comme des pantins bien des gens avec un sex appeal et un charme qui ne demande qu’à se développer. Non, Alma ne crie pas et non, elle n’a pas ce sexe qu’elle voulait avoir… Mais de l’érotisme, elle en a à revendre et elle serait probablement capable d’atteindre ce petit mot qui commence par « o » rien qu’en regardant son reflet sous les habiles attentions de l’espionne.

Le verre à moitié vide? Le psychotage? La jalousie devant des physiques plus avantageux que le sien? Disparus. Pour le moment, en tout cas…

[Marishka Auschwitz]

Bien sûr qu'Alma sait qu'elle n'est pas moche. Mais déjà cette première phrase reflète le verre à moitié vide. Pourquoi ne pas écrire "qu'elle sait être plutôt belle" ? Donc elle le sait. Parce qu'on lui a répété. Mais aussi parce que pas une, pas deux mais trois femmes lui font l'amour. Il faut au minimum aimer le corps pour un tel acte.

Mais là ? Devant le miroir ? Alma se sent toute chose. Elle gesticule comme si elle n'arrivait pas à tenir en place. Ce qui est le cas, en fait. C'est impossible de rester immobile sous les caresses intelligentes de Verena. Et puis, c'est une sorte de supplice. Elle voudrait se jeter sur le corps de la super espionne. Pourquoi est-elle encore habillée ? C'est injuste. Elle veut la déshabiller ! Mais... être une poupée manipulable entre les doigts experts, avec la frustration en plus ? Ça excite Alma. Elle n'a pas à prendre d'initiative. Elle... aurait même envie d'être filmée. Elle pourrait ensuite envoyer la vidéo à son Soleil. Et à la Bête aussi. Mais pour cette dernière, elle ferait exprès de se trouver dans une autre maison magique. Oui, la frustrer elle. Oui ! Rejouer une nouvelle partie de cache cache comme à Milan.

Donc ses mains se mettent à caresser son propre corps. Elle réalise que c'est d'autant plus savoureux quand elle passe après les mains de Verena. Comme si son corps était plus réceptif. Comme... un repas partagé à plusieurs. La nourriture est meilleure. Ici, c'est pareil. Son corps est comme recouvert d'un voile de sensibilité.

"Si c'est ça être punie, je vais prendre un abonnement pour que tu viennes me voir plus souvent."

Sa main glisse sur son bas ventre. Cette idée d'être filmée. Ça commence à l'obseder. Ça avait commencé avec Liliane et ses liens de couleurs. Elle qui rechignait à de petites photos quand elle sortait en ville avec son Soleil. Encore une fois, elle se demande si c'est de la régression. Et... elle se jette à l'eau. Non littéralement cette fois.

"Je crois... que ma punition devrait être filmée. Mais je suis trop idiote pour comprendre pourquoi. De toute façon, je n'arrive pas à réfléchir correctement. Il y a trop de vêtements sur ton corps. Ça me perturbe... Maîtresse ?"

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

L’espionne arque un sourcil amusé. Alma voudrait être filmée? Se découvrirait-elle une tendance exhibitionniste? Oh pas dans le sens où elle veut s’exposer à la planète entière. Elle devine aisément que c’est pour… Pimenter… Sa vie intime avec les deux autres femmes de sa vie. En quelque part, dans une curieuse façon de voir les choses, il y a du progrès. L’ancienne Alma n’aimait pas son corps, toujours à le comparer aux autres, éternellement insatisfaite de ce qu’elle avait sans réaliser ce qu’elle a. Donc oui, potentiellement que la rousse va se faire désintégrer par moi si j’apprends qu’elle a filmé ma fille adoptive en train de… Non je ne veux pas y penser, je ne veux surtout pas y penser… Mais cela ne semble pas la déranger outre mesure. Son but est de faire d’Alma Pride une réalité. Et c’est précisément ce qu’elle et en train de faire. C’est machiavélique.

Elle est en train de transformer un des travers d’Alma, son orgueil, en une force… Positive? Si elle arrive à combattre son psychotage en lui faisant réaliser qu’elle vaut bien plus qu’elle le croit… La méthode ne me plait certainement pas mais je ne peux pas contester les résultats. Et j’imagine que d’une certaine manière, c’est le plus important. Je ne peux pas croire que je viens de dire ça… Et pourtant, oui, c’est clairement le cas. Donc… Verena accepte de faire ce qu’Alma demande. Quelques instants plus tard, un drone espion est présent dans la chambre et Verena reprend où elle a laissé les choses : en mettant le feu au désir d’Alma, en la caressant, en la complimentant. En lui donnant cette forme si particulière de renforcement positif. Comme dans toute chose, elle excelle dans ce qu’elle fait. Alma peut le sentir, cette pression qui monte en elle, encore plus, toujours plus…

Alma a connu le plaisir, bien entendu. Avec Liliane. Avec Akane. Avec l’espionne, même. Mais là… C’est comme si on avait fait exploser une bombe nucléaire de plaisir dans sa tête. C’est un tsunami de sensations qu’elle n’avait jamais ressenti. Il y a quelque chose de tellement… Pervers… Décadent… Et pourtant… Satisfaisant… Dans le fait de se faire l’amour, en quelque sorte. Car le regard qu’elle voit dans ce miroir, ce n’est pas celui de Verena. Pendant ce moment dans le temps, Alma voit Alma. Alma est en train de prendre soin d’Alma car elle seule sait vraiment où caresser et comment caresser pour lui amener un maximum de… Félicité. D’extase. Un observateur extérieur pourrait penser qu’elle fait une crise d’épilepsie, avec tous ces tremblements dû à… Vous savez quoi. Mais non. C’est juste un plaisir indescriptible qu’on pourrait vulgairement réduire à « trop bon ».

Après coup, Verena la serre contre elle… Et cette fois, c’est le contact de sa peau qu’elle sent et non de ses vêtements. Quand Verena s’est-elle séparée d’elle? Quand s’est-elle déshabillée? Est-ce que son explosion de plaisir a duré si longtemps qu’elle a perdu de vue toute notion de temps? Mais c’est, il n’y a aucun doute sur la question, le corps divin de l’espionne qui se presse contre le sien. « Tu es une bonne fille, Alma », lui murmure-t-elle à l’oreille. Fille? Pourquoi pas femme? À quoi elle joue? Rationalisons. En anglais, pour encourager dans ce genre de situation on dit « good girl », pas « good woman ». Donc… J’imagine que c’est le sens à donner à fille dans ce contexte? Comment Alma va l’interpréter est une toute autre affaire mais je vous jure que je rase un quartier entier si ma fille adoptive appelle Verena « maman » volontairement. Involontairement… Je serai magnanime.

Mais volontairement? Ah je vais péter les plombs, garanti 100%!

[Marishka Auschwitz]

Ce grand sourire si idiot qui étire son visage. Tout ça pour avoir reçu un simple compliment ? Elle est "une bonne fille". Ça sonne comme ce qu'on dit à sa chienne après qu'elle ait ramené le bâton. Dans le marasme qu'est la tête d'Alma, son cerveau baignant dans une quantité folle de jus de plaisir, elle est obligée de s'avouer qu'elle aime ça. Pas qu'elle veut se mettre à quatre pattes et aboyer, non ! Mais cette connexion entre elle et Verena. Ce ton qui la félicite. Ce câlin si doux après des émotions si intenses.

Surtout qu'elle n'est pas belle à voir. Elle tremble, quoique cela n'est rien d'esthétique. Mais elle bave. Tellement elle ne pouvait plus contrôler son corps couvert d'une pellicule de sueur. Elle bave de plusieurs endroits mais ils ne seront pas cités. Pour éviter l'arrêt cardiaque à une certaine demi déesse.

"..."

Non. Elle ne peut rien répondre. Pas tout de suite.  Et pour dire quoi de toute façon ? Son sourire. La perte de contrôle de son corps. Ses jouissances. Tout ça explique déjà tout.

"Je suis une bonne fille... mais je fais de mauvaises choses."

Un petit rire. Un nouveau sourire et un regard spécial pour le drone qui la filme.

"Je ME fais de mauvaises choses. Et puis, il me faut un costume. Il me faut des instructions. Il me faut ce genre de chose pour pleinement jouir. Je crois que je suis définitivement une soumise. Et une fétichiste. Mais c'est ok."

Nouveau regard au drone. Qui ne peut quappartenir à Giana. Giana aux petits tétons tous durs. Cette femme avec qui elle ne s'était jamais projeté dans la possibilité d'un rapport sexuel. Maintenant ? Elle est intriguée...

"Si les femmes de ma vie m'aiment comme ça et prennent aussi du plaisir, alors pourquoi chercher compliquer et être quelqu'un que je ne suis pas ? Je ne suis pas une leadeuse. Je n'ai pas les épaules pour être là descendante de maman comme elle le voudrait. Mais je peux quand même aider les gens. Je veux les aider. Comme Giana. Je veux être la Sainte aux Secondes Chances. Ça ne fait pas de moi une déité. Mais j'y suis rattaché. Après tout, je suis en lien avec maman. Il y a du sens dans le mot Sainte."

Son corps lui échappe. Ses jambes ne la tiennent plus. Jusqu'à maintenant, elle aidait Verena. Mais là, elle n'a plus la force. Elle est complètement et absolument entre ses bras. Elle lui fait confiance à Verena. Les yeux fermés.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Alors le drone est vraiment le drone de Verena, heureusement, car je doute très fortement que Giana, après leur dernière… Altercation… Avait envie de voir la vie sexuelle d’Alma. Non. La cyborg est probablement en train de réfléchir aux contre-mesures supplémentaires à déployer contre l’entourage d’Alma. Elle n’a pas le temps de se concentrer sur des choses aussi… Humainement triviales. Le sexe. Pourquoi est-ce que la cyborg aurait le temps pour quelque chose qui ne sert à rien? Si c’était pour la reproduction, soit, il y a une certaine logique. Mais pour le plaisir? Le temps est une ressource non renouvelable dont la quantité n’est pas la même pour tout le monde. Vous pourriez mourir demain matin, après tout. Autant utiliser le temps pour quelque chose de productif, donc et… Bref. Pourquoi parler autant de quelqu’un qui n’est pas là? Donc.

Revenons-en à Alma. À ce qu’elle dit pendant qu’elle est filmée. Qu’elle n’est pas une leader, qu’elle est soumise et fétichiste. Jamais au grand jamais Marishka n’aurait pu avouer qu’elle n’avait pas le contrôle, qu’elle n’était pas la dominante. Et Cassandre, qui a évolué différemment, aurait pu endosser le rôle de leader car elle a été patiemment préparée par Shayne. Comme une belle plante dont on s’occupe avec amour, jour après jour, Cassandre aurait continué de croitre en tant que personne tout en étant, à son rythme, éduquée dans les diverses disciplines gravitant autour de la notion de bon leader. Mais cette confession d’Alma? C’est un tournant majeur dans son évolution. Elle exprime comment elle se perçoit et comment elle voit les choses en lien avec Akane et Liliane. Et… Moi, indirectement. Comme quoi elle ne se sent pas à la hauteur de ce que je veux pour elle.

L’ancienne moi aurait trouvé cela tout bonnement inacceptable et j’aurais été hostile à une telle déclaration. Mais j’ai appris de mes erreurs. Si pour rendre Alma plus forte, je dois abandonner mes projets immédiats pour elle, soit. Si je ne dois plus la considérer comme une de mes élues, soit. Le Chaos est changement. Donc, évoluer est une bonne chose. Et si en évoluant chacune de notre côté, cela fait que dans cinq, dix, quinze, vingt ans cela fera en sorte que mon objectif initial sera atteint…Tant mieux. Ce n’est pas comme si j’avais une date limite. Je suis immortelle donc… C’est plus la mortalité d’Alma, le problème. Mai ça, c’est une question pour une autre fois. Alma va pouvoir être « confrontée » à la force nettement supérieure de l’espionne qui la tient contre elle sans trop de difficulté alors que ses jambes l’ont trahi. Elle continue de lui murmurer des choses positives…

Tout en continuant de la caresser d’une main. Si Alma pensait un jour pouvoir jouir autant, si longtemps et si puissamment… Alma la sainte aux secondes chances? Là c’est plutôt les fables d’Alma Lafontaine. Non. Je vais aller me laver le cerveau à l’eau de javel, c’est quelque chose que je ne voulais définitivement pas savoir. Verena continue d’être là pour Alma et d’inonder son cerveau d’endorphine et de sensations positives. Un lavement (pas lavage, lavement) de cerveau pour purger les émotions négatives. C’est du grand Verena, quand même. Alma A besoin d’avoir une meilleure mentalité et cela demandait de purger, de nettoyer, cet esprit encore entaché, encrassé, contaminé par les stigmates du passé. Et voilà qu’Alma se retrouve dans le lit, toujours à se faire complimenter par Verena, nageant dans un océan de pur bonheur, le canevas se faisant encore plus préparer pour Alma Pride…

[Marishka Auschwitz]

Mettre sa vie entre les mains d'une autre. C'est cette image qui lui vient (difficilement) en tête alors que son corps continue de trembler de plaisir (si compliqué d'attraper les pensées...). Se soumettre. Se faire filmer. C'est abandonner le contrôle. Elle qui était obligé de rester en contact avec son pouvoir même quand elle lançait ses lianes de Vert au loin.

"Han !..."

Ce n'est pas un cri de plaisir. Enfin si. Mais c'est davantage. La réalisation d'un concept. Sont-ces des larmes qui coulent sur ce visage qui ruisselle d'eau du cours d'eau, de transpiration, de salive, de... (Oui, la liste est faite exprès pour faire détourner les yeux de maman la voyeuse qui doit savoir en ne voulant pas savoir. Comme quoi, même une déité peut être manipulée !)

"Je... je refais confiance."

C'est une phrase bateau. (Quelle délice quand les expressions sont raccords avec la réalité moite. Oh ? La déesse lit encore ? Oups.) Mais aussi une phrase simple et si puissante. Une épée de Damoclès. Faire confiance signifie s'ouvrir aux autres. Signifie créer des liens. Ouvre le champ des possibles. Mais c'est aussi une terrible menace. Pour un être si faible comme Alma ? (Pas faible physiquement. Faible au niveau du coeur.) Se faire trahir. Ou même simplement un éloignement. Un silence qui s'installe. Ce serait enfoncer ses griffes dans son petit cœur tout mou qui vient d'abaisser son armure.

"J'ai peur, Verena. Ce plaisir. Maintenant. Les plaisirs, en général. J'ai construit quelque chose. Mais c'est si facile de détruire. J'ai si peur de tout perdre..."

Allongée dans le lit. Complimenter par Verena. Toucher. Une nouvelle fois, il y a quelque chose d'infantilisant. Comme un enfant dans les bras de sa mère. Excepté qu'Alma n'est plus une enfant et que Verena n'a pas ce rôle maternel. Mais il y a assurément de la douceur et du rexonfort. Le plan de Verena fonctionne. Il y a aussi une partie d'Alma qui regrette ce déballage. Parce que c'est anti-sexuel. Parce qu'elle devrait donner du plaisir à Verena en retour au lieu de geindre. Bien que ce soit effectivement un tournant positif. Une avancée dans son évolution.

"Je suis fière du chemin parcouru. Je ne doute pas là dessus. Mais Abigail... La pauvre Abigail. J'ai dû lui faire plus de mal que de bien à aller la secourir. Je sais aussi qu'elle n'allait pas bien. Et qu'elle va plutôt bien, tout bien considéré. Mais je veux tellement plus pour elle. Comme pour tout le monde. Même pour toi. Je voudrais que tu es plus, peu importe ce que ça veut dire."

Est-ce que le Rouge pourrait l'aider ? Elle a déjà réussi à se connecter aux émotions en surface de Verena. Elle peut le refaire. Mais est-ce qu'elle pourrait aller plus loin ? Lui faire éprouver des choses ? Son plaisir à elle ? Oui, quelque chose comme ça. Le Rouge est universel. Le Rouge est esprit de meute. Alma essaie de se relier à Verena. Même si la super espionne parvient à ériger ses défenses. Alma se fiche que ce soit unilatéral. Elle veut faire éprouver ce qu'elle éprouve.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

« C’est normal d’avoir peur, darling. De douter. La vie est loin d’être rose ou juste. Tu le sais. Je le sais. S’ouvrir aux autres fait mal. La peur de la trahison. La peur d’avoir mal. La peur d’avoir peur. Sur certains aspects, on pourrait presque comparer cela à l’accouchement. Difficile, douloureux, parfois dégueulasse mais ultimement, c’est mettre au monde quelque chose qui peut être merveilleux. Tiens…

Toi et Akane, par exemple. Vous venez du même monde. Vous avez souffert de sa cruauté. Vous avez été forgées par cette dernière. Et pourtant, vous êtes ensemble, en couple. Elle serait prête à donner sa vie pour toi et ce sans aucune influence de Shayne. Est-ce que c’est facile pour elle de s’ouvrir… Plus que toi car le Rouge lui a enseigné la meute. Le nous. Mais cela reste difficile pour une dominante forte de ne pas juste dominer. De partager.

Avec toi. Avec Liliane. L’autre femme dans ta vie. Liliane aussi a beaucoup souffert. Des abus. Du rejet. Maintenant elle sourit pour de vrai. Longtemps elle a souri pour qu’on arrête de lui demander si ça va alors que des lames transperçaient son âme. Et maintenant, c’est à ton tour. De prendre le risque. Le risque de faire des erreurs, le risque d’avoir mal, le risque de regretter. Mais c’est une expérience qui en vaut largement la peine…

Le vrai acte de faiblesse, ce serait de ne pas essayer. Des erreurs, tu vas en faire. Tu vas te casser la gueule. Tu vas faire du mal aux gens que tu aimes. Involontairement. Mais tu vas le faire quand même. Et c’est normal. Mais il y aura aussi de beaux moments. Imagines un instant la fierté, la satisfaction que tu vas éprouver quand tu offriras à Giana, l’humaine, son premier orgasme. Lui prendre sa virginité et lui redonner son humanité… »

Si Ama veut être la sainte aux secondes chances, elle ne peut pas partir avec des bases faibles et une attitude défaitiste. Elle doit combattre non seulement sa peur mais sa tendance à psychoter et à voir le verre à moitié vide. Évidemment que ce n’est pas facile et ce sera tout un combat… Ou pas. Alma est mieux entourée que jamais auparavant. En plus, avec Maman Shayne qui lui donne la même carte blanche qu’à Cassandre… Elle n’a ni objectif ni obligation ni preuve à faire. Elle pourrait passer les six prochains mois dans une maison magique à regarder du porno si ça lui chante. J’ai compris que si j’essaie de lui imposer un rythme, cela ne va pas fonctionner. Je vous assure que j’ai clairement et définitivement appris de mes erreurs. Donc là, la future sainte aux secondes chances a droit à sa propre seconde chance, pour de vrai cette fois! Mais ce n’est ce qui qui intéresse Alma.

Enfin. Pas dans l’immédiat. Elle veut faire appel au Rouge pour que Verena puisse ressentir ce qu’elle ressent. Sans grande surprise, le Rouge a du mal à établir une « connexion » car l’espionne ne va pas se laisser faire si facilement. Même si ce n’est pas une intrusion hostile, par réflexe, Verena se protège. Toutefois, car elle aurait été extrêmement hypocrite autrement, elle accepte de s’ouvrir à Alma. Pas complètement. Elle n’est pas stupide non plus. Mais assez pour que ma fille adoptive puisse partager avec elle ce qu’elle désire partager. Elle est là pour guider Alma et si cela passe par ce partage, alors elle l’acceptera. L’expérience, sans nécessairement être nouvelle pour elle, est unique car chaque personne crée un lien différent. Un peu comme un flocon de neige. En apparence, ils sont identiques. Mais en regardant de plus près… Toutes leurs différences deviennent soudainement apparentes…

[Marishka Auschwitz]

C’est frustrant de ressentir que le Rouge a des problèmes à communiquer (communier ?) avec Verena. Elle est une être humaine comme elle. Enfin… elle est « parfaite ». Elle a atteint son plein potentiel. Et… non, cela importe peu. Ce qui importe c’est qu’elle accepte de laisser le Rouge et Alma passer. Même brièvement. Ca compte beaucoup pour Alma. C’est une preuve de confiance. Alors elle lui partage son corps dopé aux jouissances. Sa joie d’être avec elle. Mais aussi sa joie d’être, point. Elle lui sourit et lui vole un baiser. Juste parce qu’elle a envie. Sans arrière-pensées.

« Ca m’a fait tout drôle quand tu as dit que moi et Akane formons un couple. Un couple… J’ai l’impression d’être une ado qui fait un truc d’adulte. Ca fait bizarre mais l’entendre de la voix d’une autre, je trouve que ça ancre le fait dans la réalité et… oui, c’est plaisant. »

Il y a autre chose qu’a dit Verena qui importe. Qui est très surprenant. Qui aurait même tendance à tirer Alma de son cocon de drogues du bonheur pour la forcer à redevenir sérieuse. Giana. Lui prendre sa virginité. C’est… très fort comme action. Parler de la virginité de la cyborg lui a même semblé plus fort (plus important ?) que, bizarrement, son humanité.

Alma ferme les yeux et essaie de se concentrer. Retrouver le contrôle de son corps. Pouvoir s’asseoir en tailleur sur le lit à côté de la super espionne. Elle est même prête à profiter du Vert et de sa nouvelle capacité de photo synthèse. Et en même temps, elle ne veut pas briser ce moment charnel et… en fait, cette conversation l’a déjà brisé. Le sexe avec Verena semble toujours être une prémisse pour vider sa tête et l’amener sur un terrain de conversation. Alors si Alma ressent que ce n’est pas un problème, elle fera courir les lianes sur son bras. Et tel une chatte, elle se positionnera assise dans un rayon délicieusement chaud de soleil.

« Je ne sais pas si je vais réussir à sauver Giana. C’est normal de douter. Je ne suis pas naïve. Je VEUX la sauver. Mais est-ce que j’en ai le droit ? Sa vie ne m’appartient pas. Elle est libre de faire ses choix. Alors de quelle autorité je peux m’imposer dans sa petite tête et la mettre à l’abri de la pluie ? »

Elle regarde son bras (qui est peut-être recouvert de liane pour la photo synthèse). Dans le creux de cette main, de minuscules lianes poussent et ondulent paresseusement. Le Vert. Cette miniaturisation. Un réseau. Et il y a le Rouge. L’esprit de meute. La capacité de transmettre. Alma relève les yeux vers Verena. Il y a une lueur puissante. Celui de la lame parfaitement aiguisée et prête à se rendre sur le champ de bataille.

« Je crois que je peux entrer dans la tête de Giana à nouveau. Je crois… je crois que je développe de nouveaux pouvoirs. Je crois que j’ai suffisamment évolué pour découvrir les nouveautés de la synergie. Mais… je doute. Ça ressemble à de la chirurgie. Et si je tremblais et que je provoquais des dégâts irréparables dans son cerveau ? Je ne peux pas demander ton aide. C’est une tâche que je devrais faire seule à cause de la nature unique de ce pouvoir. Mais… mais au fait, où est Giana ? Tu as dit que tu lui as parlé. Elle va bien ? Elle m’en veut ? Tu crois que je pourrais aller la voir après. »

Alma semble redécouvrir son corps. Elle sourit. Ce sourire d’une petite perverse accomplie qui semble redécouvrir ce qui s’est passé. Ce corps humide. Elle est si sale, « la petite cochonne » (qui est pourtant un animal très propre, malgré sa réputation). Alma quitte donc sa position assise en tailleur pour enjamber le corps nu de la super espionne. Son bas-ventre venant se frotter contre le ventre de son mentor. Le plaisir d’abord ? Le business après ?

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Verena laisse Alma parler. Exposer ses doutes, ce qu’elle voudrait faire, comment elle voit la situation. Quant à savoir où est Giana, elle est de retour chez elle mais Maman Shayne veille. La cyborg n’ira pas bien loin si elle pense pouvoir échapper à l’œil d’une demi-déesse. Autrement, comme la cyborg aurait tenté, encore et encore, de se soustraire à toute forme d’incarcération, cela aurait été plus pénible à gérer qu’autre chose. Pour le moment, ce qu’il reste d’humanité en elle continue d’exister. La cyborg semble concentrée sur autre chose. Potentiellement sur un projet de dispositif de téléportation personnel. Considérant que sinon, elle dépend des portails de Maman Shayne ou d’Ed… Mais ce n’est pas quelque chose qu’elle peut créer instantanément. Cela va lui demander énormément de ressources donc cela devrait la garder occupée pendant un temps.

Quant à savoir si Alma a le droit d’intervenir comme elle voudrait le faire ou non ou les risques derrière… Verena utilise le Rouge « contre » Alma, c’est-à-dire que même si elle ne comprend pas nécessairement comment la connexion fonctionne, elle n’en est pas à son premier rodéo avec quelque chose qui veut entrer dans sa tête et elle lui envoie des « clips » d’elle (Verena) en train d’aider Alma. De quel droit est-ce que l’espionne pouvait changer la vie de ma fille adoptive? Bon, c’était sous mes ordres… Mais quand même. De manière plus fondamentale… De quel droit est-ce que quelqu’un peut vouloir s’impliquer dans la vie d’autrui pour le meilleur? Le meilleur par rapport à quoi? Mais le pourquoi Verena montre ces moments à Alma, c’est pour qu’elle comprenne que parfois, se poser des questions en regardant la forêt, c’est oublier qu’on est un arbre de cette forêt également.

L’espionne arrive à dire énormément sans mots. Oui, on pourrait dire que c’est tricher, que ce n’est pas vraiment du non verbal mais… Alma avait besoin d’être rassurée et sans mentir, sans tricher les faits, elle lui fournit une réponse à sa question. Donc… En fait, elle donnerait à Giana la même chance qu’on lui a donné. C’est tout. Le cadeau qui continue d’être donné. Offrir la chance à la cyborg de ne pas faire une terrible erreur et atteindre son plein potentiel. Et l’espionne n’est pas idiote. Elle a vu comment Alma a réagi à ce qu’elle a dit concernant Giana. Et donc, quand Alma vient la chevaucher, elle utilise une tactique qui a porté ses fruits, qui a amené Alma à se confier à un simulacre des personnes à qui elle voudrait parler pour soulager son esprit troublé par tant de questions… Et donc… Alma ne chevauche plus Verena. Elle chevauche Giana. Et oui, d’accord, ce n’est pas Giana…

Donc peut-être que physiquement, il y aura quelques menues différences…Mais c’est si… Étrange. Car malgré le fait qu’elle n’a pas de forme, malgré la pâleur de sa peau et le fait qu’elle est maigre par rapport à un physique athlétique comme Alma… Il y a quelque chose de… Séduisant? Dans ce look de poupée de porcelaine. Le corps a l’air fragile. Mais Verena sait imiter le regard de Giana. Et c’est dans ses yeux qu’on voit sa vraie force, son mental. Oui, il y a la volonté inflexible de la machine. Mais c’est surtout cette petite étincelle d’humanité qui subsiste, quand on se perd dans le regard de la cyborg, qui ferait battre le cœur d’Alma. Une survivante invaincue qui a résisté à l’extermination par une machine capable de déclencher l’apocalypse si le cœur lui en dit. Peu peuvent se vanter d’avoir survécu à un tel adversaire. Est-ce le « facteur Verena » ou est-ce que Giana peut vraiment être si désirable? Ces petits tétons dressés qui ne donne qu’une envie, les mordiller…

[Marishka Auschwitz]

Avec une autre personne, Alma aurait à coup sûr répliquer. Mais c’est Verena. Et elle utilise le rouge et leur propre expérience pour lui démontrer qu’elle est tout à fait légitime à aller sauver la « Princesse » de glace. Ceci étant décidé, leur parade nuptiale peut reprendre quand tout à coup… nouveau rebondissement. Verena a laissé place à Giana. Alma se tétanise. C’est si perturbant, de un, de voir Giana nue. De deux, de se trouver en position de force au-dessus d’elle. Et ces yeux… Mais ce n’est pas ce détail qui provoque le plus de chamboulement dans le cœur mou d’Alma. Ce sont ces petits tétons dressés. Depuis le début, ce sont toujours ces petits tétons. Elle ne sait pas pourquoi. Ce n’est pas rationnel et elle décide alors d’arrêter de chercher une raison à tout. Du moins, une raison concernant ces deux mignons petits tétons qui méritent toute son attention.

*Ce n’est plus Verena… C’est Giana. *

Son doigt, très délicatement, vient effleurer l’extrémité du téton tendu vers un plaisir qu’on lui refuse. Alma ne peut pas imaginer les pincer ou leur infliger quelque chose de violent. Giana a parlé de virginité. Elle fait confiance au réseau d’informations de la super espionne. Sans compter le fait qu’elle a vu à quel point le corps de la cyborg était très sensible. Alors, cette légère caresse ? Elle voit le corps de Giana y réagir. Se tendre vers le doigt d’Alma. En demander plus.

« Je… Tu… »

Elle n’y arrive pas. Cette femme si froide. Cette machine si humaine. Cette personne si détestable qui la tuait à chaque fois de ces réparties cinglantes. Son amie. Sa seule amie. Autant de contradictions dans un seul petit corps. A sa merci. Bien entendu que c’est éprouvant. Et Alma réalise également que ces doutes, ce ne serait surement pas une bonne façon de se comporter. Sa personnalité de soumise, ça ne semble pas du tout être la bonne chose à posséder avec Giana. Inconcevable pour sa première fois. Leur première fois.

« Tu es belle, Giana. Ce corps d’enfant. Cette peau si blanche. Immaculée. »

Ou comment transformer ce qui pourrait être un défaut ou une insulte en un compliment.

« Mais ce qui est vraiment très mignon, ce sont tes petits tétons. Ils me rendent folle. »

Alors elle les embrasse. Et étant donné qu’il n’y a pas de réflexe de fuite, Alma prend la confiance. Elle les lèche. Son doigt caresse la zone tout autour sans jamais les toucher. Pour la piquer dans son orgueil. Pour la rendre impatiente. Pour jouer avec son désir.

Les doigts d’Alma continuent leur exploration. Cette ligne qui marque le relief des cotes. Comme si elle était sous-alimentée. Ca l’émeut. Elle a envie de la nourrir. Et… c’est étrange. Cette pensée. Ce serait infantilisant pour la terrible cyborg. Mais la nourrir à la petite cuillère ? Pire. Elle pense à ces petits pots de bébé. Ces sortes de compotes sucrés. Oh ! Dans sa tête, une partie du contenu de la cuillère tombe au-dessus de ses petits seins. Sa langue viendrait laper. Nettoyer la zone. Quel étrange scénario…

L’exploration se poursuit. Ce corps qui présente ici des lignes impossibles. Des courbes trop parfaites, signe de l’implantation de technologie. Ce corps si puissant. Ce réceptacle d’une âme en peine. Alma se sait et l’accepte maintenant, qu’elle a un cœur si mou. Mais Giana ? Voilà qu’une nouvelle image lui passe par la tête. Son imagination se développerait-elle en même temps que son évolution ? Elle imagine un tout petit oiseau prisonnier dans une cage dorée. Très étrange de comparer le cœur du cyborg à un… petit canari ? Alma ne cherche pas à comprendre le pourquoi de cette image. C’est peut-être significatif. Mais c’est peut-être aussi totalement inutile.

« Non. Je ne peux pas aller plus loin. Pas sexuellement. Ce n’est pas de ça que tu as besoin. Viens par là. Sois ma peluche. »

Alma se laisse glisser sur le côté et vient prendre Giana dans ses bras. Un câlin. Le contact humain. Les émotions avant le sexe. Le lien affectif avant l’épanchement des désirs.

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

Giana semble « accepter » tout ce qu’Alma a dit… Sauf un élément. Quand elle a dit « corps d’enfant », elle a pu sentir la cyborg se raidir et certainement pas pour les bonnes raisons. Alma a appris quelque chose de très important : si elle dit une connerie, il y aura une réaction. Verena ne fait pas juste un roleplay avec elle où elle prend l’apparence de quelqu’un d’autre. Elle est, d’une certaine manière, ce quelqu’un d’autre, avec les réactions qui viennent avec. Le choix de mots d’Alma est extrêmement préoccupant car cela laisse à penser un des pires tabous possibles… Et c’est un gros « NON ». Donc, elle a intérêt à faire attention à son choix de mot et j’espère sincèrement qu’elle voit et considère Giana comme une femme adulte autrement nous allons avoir une sérieuse conversation sur ce qui est acceptable ou non, elle et moi.

Mais partons du principe que comme dans bien des choses, Alma a été maladroite. Ce qu’elle a probablement voulu dire c’est qu’un corps plus menu, moins hyper sexualisé, un corps qui est « inférieur » au sien en termes de formes, a aussi sa part d’intérêt, attise sa curiosité, son désir. Giana a indubitablement un corps d’adulte. On ne parle pas de nanisme chez elle, certainement et elle est petite pour une femme mais pas SI petite. Non vraiment Alma, il faut que tu fasses attention à ce que tu dis. Et je pense que la réaction de « Giana » lui a dit où ne pas s’aventurer. Il ne faut pas oublier que la cyborg a été libérée de ses obligations. Tuer Alma est donc extrêmement possible. Des gens sont morts pour moins que cela, après tout. Mais bon, heureusement pour elle, Verena est capable d’extrapoler sur les réactions de Giana et la gaffe d’Alma ne lui a pas coûté sa chance. Pour cette fois.

Et le corps de la cyborg réagit exactement comme elle s’y serait attendu. Si négligé par la caresse d’une autre personne, par toute attention physique… Giana observe le monde par des millions d’yeux mécaniques. Des caméras de sécurité, les caméras des téléphones, des ordinateurs, des webcams, elle se renseigne sur le monde en parcourant l’internet d’un bout à l’autre… Elle sait très bien que rien dans un porno n’est vrai mais le désir sexuel est génétiquement codé dans chaque être humain. Et tous ces actes de voyeurisme accidentel… Le corps de Giana veut être touché, caressé, désiré… Forcément que même si elle prétend le contraire, en quelque part, la cyborg est jalouse. Elle a choisi son corps de façon stratégique, s’est assuré de volontairement limiter sa croissance, s’est assuré que le monde ne la regarde pas avec un désir sexuel. Non. Le but est que son corps dévie des standards.

Et donc soit ignoré par « la masse ». Mais derrière cette logique de protection, de préservation… Chaque petite attention d’Alma… Et quand Alma donne un câlin à Giana, ces deux corps nus l’un contre l’autre… Alma va se rendre compte d’une autre erreur. Giana n’est pas habitué au contact humain. Et là, en la serrant contre elle, c’est plus de 50% de surface qui est touché, d’une manière ou d’une autre. C’est trop, trop vite. Le corps de la cyborg se met à trembler comme si elle avait une crise d’épilepsie et les draps se retrouvent tachés par les fluides féminins de la cyborg. Sauf que ce n’est pas une victoire à célébrer car Giana est en train de « surcharger ». Elle n’était clairement pas prête à un tel contact. Quand Alma se concentrait sur une zone, sur un point, la cyborg était capable de contremesures pour rendre le tout tolérable. Là… Le regard de détresse de Giana alors qu’elle est en train de se noyer sous des sensations trop intenses pour elle…

[Marishka Auschwitz]

Que cela soit gravé dans la pierre (façon de parler) : Alma n’est pas pédophile. Il n’y aura donc pas de conversation à ce sujet avec Maman Shayne. Bien qu’il pourrait y en avoir concernant Giana ? Peut-être. Toujours est-il que, comme à son habitude, Alma a déconné. Heureusement pour elle, tout ceci est une « simulation ». Etrange pensée que de pouvoir dire plus tard à la vraie cyborg qu’elle a « simulé » leur tête-à-tête. Mais pas d’une façon technologique… La cyborg serait bien capable de féliciter Alma au lieu de se sentir lésée. Passons et revenons à ce qui importe vraiment.

Le câlin « innocent » d’Alma. L’Enfer est pavé de bonnes intentions. Une marque de fabrique qui, pavé après pavé, construit une route impressionnante. Au lieu d’en venir à des attouchements bien plus directes, Alma avait décidé de prendre son temps et de « simplement » enlacer Giana. Comment aurait-elle pu prévoir que Giana l’humaine était brisée à ce point ?! Sans la voix du Rouge qui lui susurre à l’oreille, elle aurait souri, fière de faire mouiller les draps à Giana. Mais elle ne peut pas l’être. Cette tâche humide est la preuve physique et concrète d’un nouveau pavé en Enfer…

« Je suis désolé, Giana ! Je suis vraiment désolé… »

*Que faire ?! C’est comme avec Abigail. Pourquoi faut-il que je sois si impuissante à leur venir en aide ? POURQUOI ! Fait chier ! MERDE ! *

« Je ne touche plus. OK ? Giana, reste avec moi. S’il te plaît. »

*Je peux faire quelque chose avec le Vert ? Le Rouge ?! Le Gris, peut-être ?! J’en sais rien. BORDEL ! *

Une solution. Non… Mais ça pourrait fonctionner ! Ce serait tellement bizarre et fuck’up. La douleur. Pincer la peau de Giana pour saturer son système de douleur et non de plaisir. Est-ce que ce serait vraiment une saine solution ? Alma commence à paniquer. Expérimenter serait si simple. La prise de risque est si minime. Ce n’est PAS Giana. C’est Verena. Mais… la déception. C’est idiot, mais Alma ne veut pas décevoir Verena. Son regard sur elle a tant d’importance.

« Verena, s’il te plaît. Reviens ! Cesse tout ça. Je t’en supplie… »

Mieux vaut perdre maintenant. La souffrance imaginée est déjà horrible. Elle baisse les yeux. Elle ne veut tellement pas affronter le regard de la super espionne.

« Je ne voulais pas lui faire de mal. Je veux dire, je voulais lui en faire pour qu’elle cesse de se noyer dans le plaisir. Mais… c’était mal. Ce… ce n’était pas sain. Et-et je ne trouvais pas de solution ! PUTAIN ! Pourquoi est-ce qu’elle est aussi brisée ?! Est-ce que… est-ce que j’étais comme ça aussi ? Avant ? Merde. Merde… putain… »

Retour du verre à moitié vide ? Cela y ressemble fort. Sauf que non. Alma gueule. Goûte à la défaite. Elle marmonne et voudrait se casser de la chambre. Sauf qu’elle ne le fait pas. Partir. Parce qu’elle marmonne. Et c’est dans ce détail que se joue la différence. « Qu’est-ce que j’aurai du faire ?... » « Et si j’avais fait ça au lieu de ça ? Et si… » Oui, Alma n’abandonne pas. Elle réfléchit déjà à la suite. Malgré la colère et la douleur qu’elle ressent à rejouer la scène dans sa tête : elle recommence encore et encore. « Je crois que le jeu sur le téton fonctionnait bien. Je crois, oui. Mais est-ce que ce n’était pas déjà de trop ? » « Est-ce que je devrai carrément changer de stratégie ? Comment toucher son corps sans que son système affiche une multitude de fenêtres d’erreur ? Un scénario non sexuel ? Et si… la plage. On s’est rencontré à la plage. C’était une épreuve pour moi, je m’en souviens. Mais à la plage, on expose son corps. Peut-être que… »

[Jeannie]

Jeannie incarne:


Shayne Hannigan, Aussi connue sous le nom de Miss Fortune ou Sir Prize.

« Darling, calme toi. Il y a une raison pour laquelle tu expérimentes d’abord avec moi et ensuite avec la vraie personne. Tu as fait une erreur. D’accord. Mais ce n’est pas dramatique. Tu apprends. Et c’est ce qui est important. Tu as essayé avec les meilleures intentions et c’est ce qui est important. Tu progresses. Tu as évalué la situation au meilleur de tes capacités et tu as pris un risque. Alors darling…

Arrête de t’autoflageller. Tu ne connais pas tout de Giana. Ton erreur, si tu veux vraiment te faire des reproches, c’est de t’être avancé dans cette situation en étant en partie aveugle. Sans savoir vraiment ce que tu allais affronter. Tu as une super espionne à ta disposition, tu aurais facilement pu me demander toutes sortes de questions. Oui, tu as commis une erreur. Mais ce n’était pas avec l’intention de mal faire. Alors ce qu’il faut faire, darling?

Apprendre de son erreur. Tu as correctement identifié le problème. Trop de surface en même temps et Giana ne sera pas capable de le tolérer. Quand tu te concentrais sur ses petits tétons, elle était capable de compenser. Tu avais même un indice flagrant. Comment fonctionne Giana, darling? Elle commence avec un arbre et graduellement elle se recule pour observer la forêt. Alors commence petit. Et tranquillement, augmente la superficie.

Et oui, Alma. Vous êtes beaucoup plus similaire que tu ne le crois. Deux femmes brisées qui ont besoin qu’on recolle les morceaux. Toi tu as extériorisé ta douleur et le mal qui te ronge en étant agressive, asociale. Une clodo sauvage. Giana l’a éliminé le plus possible de sa mémoire, de son être mais ce faisant, elle s’est créée d’autres faiblesses. Allez darling. Fais moi confiance. Fais toi confiance. Et essaie encore une fois… »

Verena redevient Giana. Et la cyborg prend la main d’Alma et la pose sur son sein. Le Rouge lui souffle ce que la cyborg veut. Qu’Alma fasse rouler ses pointes durcies entre ses doigts, qu’elle les suçote, qu’elle les mordille… Le Rouge ne communique pas avec des mots mais elle peut presque sentir la jouissance de la cyborg avant même qu’elle n’agisse. Elle sent l’anticipation. Évidemment qu’en façade… La cyborg n’exprimera rien. Elle ne veut pas reconnaitre qu’elle est encore humaine. Mais ce qu’il subsiste de cette humanité, bien vivante… Ne demande que cela. Se sentir… Femme. Éprouver ces sensations interdites… Interdites par qui, la machine… Mais le seul moyen qu’elle a d’être « libre » pendant quelques instants, c’est quand la machine doit combattre quelque chose. Le plaisir. La douleur. Mais Giana n’est pas masochiste donc à éviter.

Et Alma a appris autre chose. Le gris ne lui donne pas de pouvoir sur l’électronique. C’est certain. Mais elle peut identifier quel implant sature à cause du plaisir et ainsi avoir une bonne idée de ce que Giana peut « endurer » avant qu’elle finisse comme tout à l’heure. Et le vert lui permet de communier avec les implants organiques qui sont autant de « blocs » pour contrôler la partie humaine. Elle est donc capable d’amplifier, en quelque sorte, le lien entre le Rouge et la partie humaine de Giana. La synergie des couleurs. Verena ne lui laisse pas le choix, elle lui impose de poursuivre l’exercice. Alma fait confiance à l’espionne. Mais aurait-elle suffisamment confiance en elle pour risquer de nouveau l’échec? Verena semble convaincue qu’elle peut le faire. Est-ce qu’en échouant, comme Alma aime psychoter, elle briserait sa confiance? Fort probablement que non. Mais comme dit, Alma aime psychoter…