The Multiversity

[Cahir]

Sophitia émit la théorie que ces armes pouvaient avoir été faites par un forgeron rebelle, qui lutterait contre les autorités bjorniennes. Cahir ne pouvait rien dire là-dessus, mais il doutait que cela soit l’œuvre d’un homme seul. Il fallait après tout, outre produire les armes, les acheminer, et les Khaylits n’habitaient pas la porte à côté.

« Nous serons vite fixés, Sophitia. »

Bjorn était dirigée par Osgord, un jarl bourru. L’apatride ne savait pas forcément grand-chose sur lui. La ville se situait dans un royaume nordique, Mahakam, et les Royaumes Nordiques avaient souffert des violentes guerres menées par l’Empire de Mijak. Pouvait-il y avoir un lien entre ces invasions successives et les Khaylits ? Mahakam avait jadis été un royaume nain avant de passer entre les mains des humains. C’était un pays très important au niveau de la production de fer, d’acier, le plus gros pays nordique dans son domaine. Il entretenait des relations commerciales avec les autres Royaumes Nordiques, notamment avec Skellige, et chaque ville était très autonome les unes des autres, un phénomène rendu possible par le caractère rugueux de Mahakam. Des clans nains côtoyaient les cités humaines, et le souverain de Mahakam, l’Aîné, était d’ailleurs choisi par une assemblée composée de nains et d’humains.

Mais Mahakam était aussi un État qui, suite aux Guerres Nordiques, avait dû confier sa défense à la Témérie, un royaume allié limitrophe très puissant. De fait, Mahakam était officiellement sous protectorat témérien, ce qui n’était pas sans causer d’importantes tensions entre les deux États. La Témérie voulait profiter de ce protectorat pour contrôler davantage les activités minières de Mahakam, mais elle ne pouvait pas trop insister, sous peine que les Mahakamiens se révoltent. Pensif, Cahir envisageait les différentes possibilités en observant cette dague.

« Ce sont les autorités de Bjorn qui ont mis des primes sur les Khaylits, rappela Cahir. Cela semble accréditer votre théorie, Sophitia, mais il nous faut être prudents.
-  Les dh’oines et la politique, persifla Laurann. Tout ce que je vois, c’est que vous continuez à vous mêler de choses qui ne vous regardent pas.
-  Dois-je vous rappeler que bien des clans drows sont les informateurs de l’Empire de Mijak ? répliqua doctement Cahir. Question neutralité, vous n’êtes pas la plus à même de nous donner des leçons… »

Cahir se redressa, tandis que Laurann le fusillait du regard. Il récupéra la dague. Maintenant, il fallait réfléchir à une stratégie, mais, de base, il était venu pour tuer des Khaylits afin d’obtenir une prime. Alors, une idée commençait à germer en lui.

« Nous allons retourner à Bjorn. Récupérez les dagues, nous les présenterons comme trophée au jarl, et nous verrons comment il réagit. »

Ce serait un début… Cahir en profita pour résumer rapidement la situation de Mahakam, mais indiqua ensuite qu’il ignorait la position d’Osgord.

« Je vous avoue ne pas m’être renseigné plus que ça sur la situation de Bjorn, mais ce sera l’occasion de le faire. Laurann, pourriez-vous avoir l’obligeance de nous reconduire vers Bjorn ? »

La Drow les observa tous les deux, mais la présence de Sophitia semblait lui plaire, car c’est finalement en observant un peu la guerrière olympienne qu’elle acquiesça.

« Je vais vous y conduire, oui… On verra ensuite si je continue à rester avec vous, ou si je reprends mon enquête seule. »

Cahir se retint d’ajouter qu’agir seule n’avait pas trop réussi à Laurann. Les Drows n’avaient pas le sens de l’humour, et n’aimaient pas non plus qu’on les provoque… Et, en l’état, Cahir n’avait pas envie de se séparer des quelques rares alliés sur qui il pouvait compter dans ce nid de crabes.

[Sophitia Alexandra]

Il ne reste plus qu'à voir si ma théorie a bien transcrit les faits, et que l'histoire de Rothion m'aurait bien aidée dans l'enquête. Je laisse toujours Cahir observer cette dague, disant que ce sont les autorité de Bjorn qui ont mis des primes sur les Khaylits. Donc, ça accrédite la théorie, mais il faut rester prudent car il se pourrait que la vérité se trouve ailleurs. Laurann semble vraiment détester les humains, notamment Cahir. Elle voit en l'humanité des gens qui se mêlent de choses qui ne leur regardent pas. Ça fait malheureusement partie de la nature humaine, moi-même je me mêle de ce qui ne me regarde pas, dans le but de pouvoir sauver des vies. Parfois, il faut être indiscrète pour aider. Cahir dit que beaucoup de Drows sont des informateurs de l'Empire de Mijak, ce qui est encore une information à prendre en compte.

Du coup, Cahir récupère la dague avant de dire que nous allons retourner à Bjorn. Il faut récupérer les dagues pour les présenter en tant que trophées au... jarl ? Pour être honnête, je n'ai jamais entendu ce mot, mais je peux supposer que c'est un seigneur de Bjorn. Alors rapporter des dagues au... jarl ne serait pas de refus.

Cahir ne s'est pas renseigné sur la situation à Bjorn... alors il ne pourra pas me l'expliquer ? Bon, ce n'est pas grave. De toute façon, il sait que ce ne sera pas moi qui irai l'aider là-dessus. Je suis ici depuis peu de temps, alors c'est moi qui devrais être guidée. Cahir demande à Laurann de les emmener à Bjorn. Elle nous regarde tous deux et je lui souris en hochant la tête. Je pense d'ailleurs que si je n'étais pas là, elle aurait refusé d'office. Il me faut ma présence pour qu'elle continue de nous accompagner. Est-ce qu'elle m'apprécie pour ma puissance ou pour une raison qui m'échappe ? Je n'exclus d'ailleurs pas le fait que je l'attire physiquement. Elle sait que je suis mariée, mais est-ce qu'elle s'en moque. Je suis paranoïaque, maintenant, je vais plutôt passer outre.

Elle verra donc si elle voudra se séparer de nous au final, mais en attendant, elle nous accompagne vers Bjorn. En tout cas, chaque homme-bouc qu'on aura tué, on récupère leur dague, et ils ne sont pas beaucoup, ici. Les Khaylits veulent tous qu'on devienne leur esclave, mais on est trop puissants pour eux. Nous arrivons finalement à Bjorn, et nous avons chacun deux dagues qui semblent venir de Bjorn, mais qui sont portés par les Khaylits.

[Cahir]

Bjorn n’était pas une petite ville, un petit village perdu dans les hautes mers. La ville s’étalait à flanc de falaise, mais se perdait ensuite sur les côtés, avec une grande crique, une baie où un port se trouvait là, amassant des ressources et des gens. De nombreux bateaux venaient, et le manoir imposant du jarl dominait la région. Quand le trio retourna à la scierie, les chevaux de Cahir et de Sophitia les attendaient toujours. En chemin, ils avaient défié d’autres Khaylits, ramassant à ce titre des dagues supplémentaires. Le trio s’élança ensuite vers Bjorn, jusqu’à rejoindre les entrées de la ville, à savoir un long pont en bois suspendu au-dessus d’un gouffre donnant sur des rapides. Ils délaissèrent leurs chevaux dans des écuries à l’entrée de ce pont, où des faubourgs s’étaient progressivement développés, s’amoncelant autour d’une taverne et d’entrepôts. Laurann, capuchon abaissé sur la tête, suivit ensuite le duo à l’intérieur de Bjorn.

La ville était assez grande, plutôt impressionnante, avec de grandes rues, des charrettes, des bâtiments entretenus, et plusieurs forges. Les nains étaient assez nombreux, tenant plusieurs forges, à tel point que la banque Vivaldi, l’une des plus grandes banques naines de Terra, disposait d’une agence dans le centre-ville. La ville était assez rugueuse, avec des guerriers nombreux, des statues représentant les héros locaux, généralement les aïeux du jarl Osgord.

« Bjorn est une ville fière… J’ignore ce qui se passe ici, ni qui soutient les Khaylits, mais nous devrions commencer par nous renseigner sur les forges, et trouver à quelle forge ces armoiries correspondent… »

Ils n’étaient clairement pas au bout de leurs investigations, et ce d’autant plus que la ville était grande, et que Cahir n’avait aucun pouvoir d’enquêteur. À défaut de savoir où aller, l’homme rappela à Sophitia qu’il y avait un temple olympien sur place.

« Vous y trouverez peut-être un indice ? De mon côté, je vais retourner à la taverne qui proposait cette prime, afin de me renseigner. Il est encore un peu tôt pour aller voir le jarl, nous n’avons que de simples suppositions, et, s’il est effectivement coupable, il n’hésitera pas à nous enfermer. »

En fait, Cahir ne voyait pas trop comment régler cette histoire si les autorités locales étaient vraiment impliquées. La solution la plus prudente aurait sans doute été de s’enfuir, de laisser tout ça derrière soi, mais… Il avait vu le courage de Sophitia, sa bravoure, son hardiesse. Tout ça l’avait inspiré, suffisamment inspiré pour qu’il se sente mal à l’idée de partir précipitamment.

*Être si sentimental, ça ne me ressemble pas…*

Laurann, maintenant qu’elle était entrée dans la ville, ne tarda pas à les laisser de côté, partant dans son coin. Cahir ne chercha même pas à la retenir, et continua de son côté sa progression, laissant ainsi le soin à Sophitia de choisir où aller…

…Soit vers le temple, soit vers la taverne.

[Sophitia Alexandra]

Bien sûr, une fois que nous avons revu le destrier de Cahir, nous y sommes montés. Je n'ai pas de cheval moi-même, alors nous étions à trois sur un même cheval, ce qui n'est pas vraiment adapté, mais bon. Ça s'est agencé de sorte à ce que ce soit Laurann qui soit accrochée à moi, qui suis accrochée à Cahir. Laurann, d'ailleurs, s'accroche très bien, d'ailleurs, bien collée à moi, bien serrée contre moi... je me demande donc si cette appréciation ne va pas vraiment plus loin qu'une camaraderie. Si c'est le cas, je lui dirai que je ne suis pas attirée par les femmes, à ce que je sache, et que de toute façon je n'ai pas du tout l'intention de tromper mon mari. Laurann sait que je suis mariée, j'ai parlé de Rothion, bien que je n'ai pas dit son nom car ce n'était pas important ici.

Mais bref, en chemin, nous avons affronté des Khaylits, et nous avons désormais deux dagues chacun. On s'élance vers Bjorn, jusqu'à rejoindre les entrées de la ville, à savoir un long pont suspendu au-dessus d'un gouffre. On délaisse le cheval de Cahir dans les écuries à l'entrée de ce pont, et je laisse Laurann mettre le capuchon sur la tête. Je me demande si les Drows seraient mal vus ici, mais en tout cas, les Drows ont l'air de voir d'un très mauvais œil les humains comme moi et Cahir, bien qu'elle semble m'apprécier. Ou alors c'est juste elle est déteste les humains et les Drows sont beaucoup plus ouverts, ce qui est possible.

Il y a de quoi se laisser impressionner devant cette grande ville, mais j'ai déjà vu des villes encore plus grandes. En fait, j'habite à Athènes, et c'est plutôt grand, et quand j'ai voyagé, j'ai vu des villes beaucoup plus grandes, comme Ostrheinsburg, dans le Saint-Empire Romain Germanique. Mais je ne peux pas m'empêcher d'être un minimum impressionnée par cette ville, par rapport à mes voyages à Terra. Mais nous avons une mission, celle de découvrir la vérité derrière les Khaylits et les dagues appartenant à Bjorn.

Je hoche la tête quand Cahir dit qu'il faudra se renseigner sur les forges, afin de savoir à quelle forge les armoiries correspondent. Cahir me rappelle qu'il y a un temple olympien sur place, et il y aura sûrement des indices. Du coup, Cahir va retourner à la taverne où on a proposé cette prime, pour plus de renseignement. Pour l'instant, c'est un peu tôt pour aller voir le jarl, car nous n'avons que des suppositions et des théories. S'il est effectivement coupable, il n'hésitera pas à nous enfermer, et je pense que c'est normal : si on découvre un complot visant à l'autodestruction, il faut enfermer les nuisibles, soit nous en l'occurrence.

"D'accord, est-ce qu'on se rejoint devant la taverne ou devant le temple ?"

Je demande ça afin d'avoir un lieu de rendez-vous, à moins qu'il puisse y avoir un empêchement où on pourrait avoir besoin d'aide. Après que Cahir m'ait répondu, je me sépare de lui et je vais directement dans le temps, dans l'objectif de prier, oui, mais pas que, car j'ai une mission importante. Dans le temple, je me mets à genoux, je sors Soul Calibur de mon bouclier, je pose ce dernier, je plante mon Soul Calibur sur le sol, je joins mes mains en baissant la tête et je commence à prier, d'abord Héphaïstos, afin de faire un constat de la quête que j'ai fait avec Cahir, puis Athéna, et donc Saori, afin qu'elle me donne quelque chose qui puisse m'aider à résoudre cette énigme, un simple petit indice.

Une fois que j'ai terminé de prier, je reprends Soul Calibur et mon bouclier avant de ranger l'épée des esprits dans le bouclier, puis de le ranger sur mon dos. Je me mets ensuite à chercher dans tout le temple n'importe quel indice. J'espère trouver quelque chose de bien probant, et j'espère aussi ne pas avoir à me battre.

[Cahir]

Tandis que Cahir se renseignait à sa façon, Sophitia, elle, rejoignit le temple. Les Khaylits étaient troublants. Bien organisés, ils étaient aussi très méconnus. Aucun livre ne les mentionnait, et ils semblaient véritablement être issus comme par magie de l’Outreterre. En même temps, les races situées hors de l’Outreterre avaient très peu d’informations sur celles-ci. Il fallait à la limite se rapprocher des nains, l’un des rares peuples intervenant entre les deux strates de Terra. Cahir ne resta pas qu’à la taverne, il rejoignit aussi des librairies naines. Fort heureusement, Bjorn étant proche de Namdur, il y avait une bonne communauté naine, et il consulta quelques ouvrages, mais sans rien trouver de probants sur les hommes-boucs.

Sophitia, de son côté, pria avec ferveur, jusqu’à déclencher quelque chose. Tandis qu’elle se relevait, et entreprenait d’explorer le temple, une douce mélopée résonna dans sa tête, une voix profonde et lointaine :

« Sophitia… Sophitia… »

Près de l’autel, une vive lueur s’illumina, et… Une femme émergea alors ! C’était une Ange, magnifique, belle, sensuelle, mais forte et puissante, pleine de majesté. L’Ange lévitait en l’air, avant de se poser sur le sol, et sourit doucement à la guerrière. Elle n’était pas une Olympienne, mais elle était bel et bien une Ange, une messagère divine !

« J’ai entendu ta prière, Sophitia, et j’y ai répondu… Je m’appelle Anthaël, et les Khaylits sont des individus plus dangereux que ce que vous croyez. »

C’était une visite assurément inattendue. La voix d’Anthaël était fluette, douce, et elle avait généré autour des deux femmes une bulle magique. De cette manière, les quelques personnes venant par là ne voyaient pas l’Ange, et n’avaient droit qu’à la vision de Sophitia en train de prier. De cette manière, Anthaël pouvait parler plus librement.

« Les Khaylits viennent d’un autre monde, Sophitia. Une autre dimension, c’est pour ça que vous ne trouverez aucune information sur eux ici. Leur invocation est liée à des évènements ayant eu lieu ici, à Bjorn. »

Anthaël la regarda encore, laissant le soin à Sophitia de digérer les informations qu’elle lui donnait.

« Le jarl travaille avec eux, il est leur esclave, c’est lui qui les arme… Mais c’est aussi lui qui permettra de les supprimer, de fermer le Portail qui les a invoqués. C’est une armée qui est en train d’arriver, Sophitia. Les Khaylits veulent envahir ce monde, car Terra est le Monde Ultime, qui abrite la Tour Fondatrice. »

L’Ange se releva lentement, comme si elle ne pouvait pas rester éternellement ici.

« Le jarl, Enöus, a fait appel aux Khaylits pour prendre le pouvoir des mains de son frère. Depuis lors, Enöus règne et aide les Khaylits à venir sur ce monde. Ton rôle est de les stopper, Sophitia, c’est ce que les Dieux attendent de toi. C’est le message que je voulais te porter.] »

Des informations inattendues, mais Sophitia avait assez peu de temps pour poser ses questions, car Anthaël sentait déjà qu’elle devait repartir. Elle n’avait pas le droit de venir ici, d’autant que la prière ne lui était pas destinée. Elle avait profité de ce vœu pour venir, de la ferveur de Sophitia, mais elle ne voulait surtout pas que le Conseil devine sa présence ici, et ne la rabroue ensuite !

[Sophitia Alexandra]

Alors que je me lève avec l'intention d'explorer le temple, j'entends soudainement une voix lointaine et profonde m'appelle, une voix venant du ciel. Je lève donc ma tête pour regarder d'où cela vient et je vois, près de l'autel, une femme qui émerge... non, avec les ailes en plume, elle doit être une ange. Une magnifique ange, avec une grande force et ne grande puissance. Elle n'a pas du tout l'air olympienne, mais elle est bel et bien une messagère des dieux. Ma prière ne lui est pas destinée, mais si un dieu veut me donner un message qui me permet de savoir d'où viennent les Khaylits, je ne les refuse jamais.

Anthaël, donc. Elle me raconte que les Khaylits sont des êtres plus dangereux qu'on ne le croit. Je l'écoute attentivement, essayant de comprendre ce qu'elle dit. Alors les Khaylits viennent d'un monde autre que Terra. Je sais pertinemment que certains êtres viennent d'une autre dimension, j'en fais partie. En tout cas, c'est pour ça que personne ne trouvera d'informations sur eux ici. Bjorn a donc eu des évènements qui amènent des Khaylits...

Le jarl ? Travailler avec eux ? Alors, ma théorie comme quoi le forgeron forge des poignards à l'ennemi en secret vient de voler en éclat, car c'est le jarl lui-même qui a demandé de forger des armes pour eux. Mais il ne faut surtout pas le tuer, seulement l'arrêter, car c'est lui qui peut les supprimer et de fermer le portail qui permet d'aller à Terra. Alors Terra serait en proie à une guerre face à une armée de monstres qui viennent d'une autre dimension, et il faut les arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Mais pourquoi Terra ? Car c'est le Monde Ultime qui abrite la Tour Fondatrice... que je n'ai jamais entendu parler.

Anthaël se relève lentement, mais sans arrêter de parler du jarl, Enoüs, qui a pris le pouvoir de son frère par la force. Et mon rôle est de les stopper, et c'est ce que les dieux attendent de moi. L'ange se mit à partir, sans que je n'aie le temps de lui poser des questions. Alors j'ai vraiment bien fait d'aller dans un temple, car je ne pourrais trouver un indice nulle part sur Terra. Merci les dieux d'avoir envoyer une ange pour me donner de précieuses informations sur les Khaylits.

Je sors donc du temple, et je décide d'aller à la taverne où on a eu cette quête, et où Cahir doit s'y trouver. J'espère qu'il ne va rien lui arriver. Je marche donc plus ou moins rapidement vers la taverne, et je finis par voir Cahir en colère, ordonnant à la personne devant lui de répondre à sa question. Je suppose que ça a un rapport avec les Khaylits, mais là, je sens que ça va dégénérer, à moins que ce soit déjà fait. Alors je cours pour aller me mettre entre Cahir et la personne qui semble l'avoir énervé.

"Cahir, arrête !"

Mon bouclier est toujours sur mon dos et Soul Calibur dans mon bouclier, ce qui fait que je les ai séparés par la force de mes bras. Je m'adresse à Cahir, soucieuse que si je dis ce qu'il y a à savoir dans la taverne, ça risque de ne pas plaire du tout. Alors, je vais dire quelque chose pour que tout le monde soit dans le flou dans la taverne.

"Je sais ce qu'il y a à savoir, Cahir, mais ce n'est pas le lieu pour le dire. Il faut qu'on sorte de Bjorn pour ça."

Je me tourne vers la personne contre qui Cahir s'est énervé, nous excusant pour son comportement, avant de partir de la taverne avec Cahir. Après qu'on soit sortis, on cherche d'abord Laurann, car elle s'est toujours renseignée sur les Khaylits. On finit par la trouver et on sort ensemble de Bjorn afin que je puisse dire tout ça sans que les autorités de Bjorn ne nous arrêtent pour en savoir trop.

"Après avoir prié dans le temple, une ange est arrivée près de moi et m'a donné des informations sur les Khaylits. Ces créatures viennent d'un autre monde, et le jarl actuel a fait appel à eux pour renverser son frère et prendre son pouvoir. En échange, il est devenu leur esclave, et il les arme pour qu'ils puissent envahir tout Terra, car le monde abrite la Tour Fondatrice. Le jarl est d'ailleurs le seul à pouvoir stopper les Khaylits dans leur invasion et fermer le portail qui les a invoqués. Cependant, je me demande comment on va faire pour que le jarl veuille fermer le portail."

Tout ce que je sais d'Enoüs, c'est qu'il a pris le pouvoir de son frère par la force et qu'il est contraint d'armer les Khaylits. Alors, je ne sais pas comment je vais m'y prendre pour lui faire entendre raison.

[Cahir]

« Dis-moi à qui cette cargaison a été envoyée ! Parle !
-  Lâ-Lâche-moi, espèce de taré… ! »

Cahir avait mené son enquête. Comme il l’avait annoncé à Sophitia, il s’était rendu à la taverne centrale de Bjorn, avait commandé une bière et à manger, et, tandis qu’il observait, il avait fini par repérer l’un des commis de la forge centrale. Il l’avait discrètement suivi, et avait entendu ce dernier parler avec d’autres d’une mystérieuse cargaison d’armes commanditée par le bras droit du jarl Enöus. C’était une piste, et Cahir avait décidé d’aborder l’apprenti. Il était jeune, influençable, et, en bandant les muscles, Cahir espérait le faire parler. Il l’alpagua dans une ruelle, et le plaqua contre le mur, avant de le menacer.

La situation s‘apaisa brusquement quand Sophitia arriva. Cahir, surpris, laissa partir l’apprenti, qui courut à bride abattue.

« Sophitia ! »

Avant de lui expliquer, celle-ci souhaitait retrouver Laurann. La Drow n’était pas facile à trouver, mais ce fut finalement elle qui les aborda aux détours d’une ruelle. Ils sortirent ensuite de la ville, rejoignant un chemin qui descendait vers l’une des plages entourant Bjorn. Pas de quoi se baigner toutefois. Non seulement l’eau était glaciale, mais ils rejoignirent une petite crique avec d’épais récifs pointus entre deux falaises.

Dans cet endroit discret, protégé par le roucoulement des vagues, Sophitia expliqua ce qu’elle savait. Elle avait eu une rencontre surnaturelle avec une Ange. Cahir fut un peu surpris, et troublé quand celle-ci lui apprit que les Khaylits venaient d’une autre dimension. Ils venaient ici afin d’envahir Terra. Enöus leur avait ouvert la voie. Cahir resta silencieux. Il avait bien envie de croire que Sophitia était folle, mais il avait vu trop de choses dans la forêt pour en douter. Cette fille portait en elle l’essence des Dieux, elle était une guerrière divine, ce qui expliquait sans doute pourquoi un Ange était venu la voir. Il fallait donc fermer le Portail avant que le reste de l’armée ne débarque.

Laurann et Cahir mirent également à profit leurs avancées.

« Enöus utilise un entrepôt secret quelque part dans la ville pour stocker les armes qui sont ensuite livrées aux Khaylits. Tout laisse à penser que le jarl utilise les grottes qui se trouvent dans les falaises de Bjorn pour les fournir aux Khaylits. Je sais qu’une cargaison est prête, mais j’ignore où se trouve l’entrepôt, c’est l’apprenti que j’interrogeais qui détenais cette information.
-  J’ai trouvé l’emplacement de l’entrepôt en suivant les convois au sein de la ville. Il suffit de nous infiltrer ce soir à l’intérieur, et nous devrions pouvoir remonter le réseau.
-  La priorité est de capturer le jarl afin qu’il nous dévoile l’emplacement du Portail.
-  Ou de pister les Khaylits quand ils viendront récupérer les armes… De cette manière, nous irons jusqu’à leur base souterraine, car ils passeront sous terre. »

Ce plan aussi se valait, mais ils n’étaient que trois… Trois contre une armée toute entière.

« Pouvez-vous obtenir des renforts divins, Sophitia ? Je ne sais pas, un régiment, quelque chose comme ça ? Même si nous arrivons à trouver le Portail, nous ne sommes pas assez nombreux…
-  Les Drows pourront aider, humain. J’ai des contacts, je suis une éclaireuse, ma mission est de trouver leur base principale. Dès que j’aurai sa position, les Drows attaqueront la base, et nous fermerons le Portail. »

En l’état, c’était après tout mieux que rien…

[Sophitia Alexandra]

Nous sommes donc dans une plage, près de Bjorn, mais je n'ai de toute façon pas l'intention de m'y baigner. Nous allons cependant dans une crique où avec d'épais récifs pointus entre deux falaises, et où on peut profiter du roucoulement d'une cascade pour qu'on puisse se dire plusieurs choses en toute discrétion. Alors, j'ai pu en profiter pour leur parler de ma trouvaille, avec Anthaël, qui n'est pas Olympienne, mais qui reste une messagère des dieux. Alors, tous les anges peuvent me parler pour me dire ce que les dieux attendent de moi, même ceux qui ne sont pas Olympiens.

Après, une rencontre avec un ange est moins croyable qu'une rencontre avec un oracle transmettant un message. Je me demande d'ailleurs s'il se pourrait que l'oracle ait parlé à un ange pour me transmettre le message. En tout cas, sans cet oracle, je n'aurais pas été une guerrière sacrée. Toujours est-il que je peux me douter qu'on me prenne pour une folle si on ne savait pas ce qu'on a traversé. Je sais que je ne suis pas folle en disant ça, de toute manière, car je traverse moi-même les dimensions.

J'écoute donc les autres informations que Cahir et Laurann me donnent. Un entrepôt secret d'armes pour les Khaylits dans la ville ? En tout cas, tout laisse à penser que le jarl utilise les grottes qui se trouvent dans les falaises de Bjorn pour les fournir aux Khaylits. Alors l'interrogatoire musclé que j'ai interrompu était celui d'un apprenti qui sait où se trouve l'entrepôt... cependant, je ne voulais pas qu'on aie des problèmes parce que l'interrogatoire est musclé, alors je les ai séparé par la force de mes bras. Du côté de Laurann, elle a trouvé l'entrepôt. Après, ça ne me surprend pas vraiment pour une elfe. On peut s'infiltrer ce soir pour pouvoir remonter le réseau.

Donc, soit on capture le jarl pour qu'il nous dévoile l'emplacement du portail, soit on piste les Khaylits quand ils viendront récupérer les armes pour pouvoir aller dans une base souterraine. Mais dans les deux cas, à trois, on dirait qu'on n'a que peu de chances, alors Cahir me demande si je peux avoir des renforts divins. Mais heureusement, les Drows pourront aider, ce qui augmentera les chances de réussir. Je pense sincèrement que plus on a de renforts, plus on aura des chances. Alors, je m'adresse à Cahir et à Laurann en même temps.

"Pour être tout à fait honnête, j'ai toujours fait cavalière seule, alors je ne sais pas vraiment si je peux avoir des renforts. Mais je peux essayer. Mais pour ça, nous ne sommes pas dans le bon lieu pour que je puisse demander. Il faut plutôt un lieu où on serait plus à découvert, où les dieux peuvent plus facilement nous voir, de préférence un lieu en hauteur. En tout cas, j'espère que les dieux pourront nous envoyer des guerriers en renfort."

Alors, je me relève, et je ne pense pas que j'aie besoin d'être seule pour ça. Alors je commence à marcher avant de me tourner vers eux, avec le sourire.

"Si vous voulez m'accompagner, vous pouvez."

Nous sortons donc de la crique, pour aller sur la plage elle-même, sur le sable blanc, où n'importe qui peut nous voir, et donc risquer de m'entendre, mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas besoin de parler pour prier. Je me mets donc à genoux sur le sable, prenant mon bouclier, sortant Soul Calibur du bouclier, posant ce dernier et plantant Soul Calibur juste devant moi, dans le sable. Je joins mes mains devant moi, je baisse la tête, je ferme les yeux, et je commence à prier, priant à voix basse.

En priant, je demande directement à Héphaïstos s'il pouvait me donner des renforts, pour protéger les humains. Le dieu de la Forge est plus proche des humains que des dieux, car c'est ces premiers qui l'ont vu grandir. Cependant, je ne sais pas si Héphaïstos est le dieu qui possède le plus de guerriers. En tout cas, puisque je fais ça pour sauver la Tour Fondatrice et aider l'humanité, je pense qu'il pourrait nous aider. Je ne sais pas ce qui implique la destruction de la Tour Fondatrice, mais elle doit être très importante, puisque Anthaël en a parlé comme étant quelque chose de très important.

[Cahir]

Le trio rejoignit donc une crique en contrebas de Bjorn, afin que Sophitia vienne prier Héphaïstos. Cahir était un peu surpris, car il aurait plutôt cru que celle-ci s’adresserait à un temple, ou ce genre de choses. Et puis, Héphaïstos disposait-il vraiment de guerriers ? Néanmoins, le scepticisme était légèrement incompatible avec la foi, ce qui amena donc Cahir à faire preuve de mutisme. La Drow semblait aussi s’agacer à l’idée qu’on puisse prier des divinités qui n’étaient pas les siennes.

« Typique des humains, qui croient que tout leur est dû… »

Adossé contre un rocher, Cahir conservait les bras croisés. Yeux clos, il écoutait les bruits de la mer, le clapotis des vagues et le son des embruns. Quelques gouttes venaient parfois chatouiller ses bottes tandis que Sophitia continuait à prier. Agenouillée devant l’horizon, elle était prostrée. Laurann grommela encore, s’agaçant de cette perte de temps inutile. Cahir, de son côté, continuait à observer sans rien dire, jusqu’à ce que la situation ne s’emballe.

Des ricanements se firent entendre, et Cahir se décolla du rocher en voyant plusieurs hommes armés descendre le sentier menant à la crique. Ils étaient menés par un guerrier torse nu tenant sur son épaule une lourde hache, exhibant sur ses biceps des tatouages bleuâtres. Cahir fronça les sourcils en les regardant.

« Vous faites beaucoup de bruit pour des étrangers… Étrangers.
-  Et qui êtes-vous ?
-  Le seigneur de ces terres ne souhaite pas que vous restiez plus longtemps sur nos terres, vous troublez la sécurité publique de nos heureux administrés.
-  Oh… Plus que ces monstres dans la forêt ?
-  Nos problèmes ne te regardent pas, mais, si tu veux que je sois plus clair… Tire-toi, ou je t’éventre avec cette hache. »

L’apatride hocha lentement la tête, et porta sa main à la paume de son épée.

« Je suis ici pour mener à bien une quête…
-  Va te la foutre au cul, connard. Toi, ta salope et l’autre pute de Drow, vous allez dégager !
-  Pour que vous nous attaquiez en pleine forêt ? À quoi est-ce que tout cela rythme ? Votre jarl pactise avec des forces extrêmlement dangereuses !
-  Ah, non, non, non, tu n’as pas compris, mec… Quand je dis que toi et tes gonzesses, vous dégagez, c’est que vous dégagez. Est-ce que j’ai laissé entendre que je voulais qu’on cause, toi et moi ? Tu m’as pris pour ton pote, c’est ça ? Tu t’imagines qu’on va aller se taper ensuite un godet au bar pour fêter ça ? Raté, mon pote. Toi et ta clique, vous foutez le camp. »

Le fait que le jarl déploie ses tueurs signifiait nécessairement qu’il était inquiet. Ceci dit, ils étaient une bonne dizaine, et plutôt bien équipés.

« Je… »

Cahir allait entamer une réponse quand les yeux de l’homme face à lui s’illuminèrent brusquement. Ses tatouages brillèrent à leur tour, et une onde de choc jaillit de sa main, frappant violemment Cahir au ventre, et l’envoya voler quelques mètres plus loin. Il rebondit sur le sable, et atterrit au bord de l’eau.

« Je préfère régler ça à l’ancienne. Messieurs… Que la fête commence ! »

Les mercenaires se rapprochèrent alors en dégainant leurs armes, tandis que Cahir, qui avait le souffle coupé, entreprenait péniblement de se relever…

[Sophitia Alexandra]

Pendant cette prière que je fais avec ferveur, je commence à entendre des ricanements, et je sais que ce n'est pas de Cahir, ni de Laurann. Laurann est capable de ricaner, mais elle est plus agacée par le simple fait que je prie les dieux olympiens, car je suis Olympienne moi-même. Alors, je finis un peu plus rapidement ma prière, en sachant que ces personnes sont envoyées par le jarl pour nous éjecter. Des obstacles se dressent sur notre route, alors on a besoin de les franchir.

Lorsque je mets fin à ma prière, je regarde doucement en direction de ces hommes, prenant mon épée et mon bouclier en me relevant doucement, sans ranger ni Soul Calibur, ni mon bouclier. Je mets mon bouclier devant moi. Cette fois, contrairement aux autres combats où j'affronte des monstres, et donc que je n'ai aucun regret à les tuer, ici j'ai affaire à des humains, sûrement spéciaux, et donc je ne peux pas m'empêcher d'être désolée à chaque coup portée.

Musique d'ambiance : https://youtu.be/rPaahw0nnVQ

Ces hommes sont d'une vulgarité, mais je ne dis rien, ça veut juste dire qu'ils sont agressifs. Cahir tente de discuter avec eux, comme je voudrais le faire. Je ne veux pas verser du sang humain, mais eux, ils ont l'air de le vouloir. Alors s'ils tiennent, je vais le faire, mais je vais le regretter, c'est sûr. De plus, ils sont bien équipés pour se battre, en plus d'être un groupe assez grand. Comme j'ai vu que j'allais me faire agresser, j'avais demandé aux dieux de me donner une partie de leur puissance, au cas où. J'ai bien eu raison en voyant les yeux du chef s'illuminer et les tatouages aussi.

Je vois Cahir se faire heurter par une onde de choc, et je mets mon bouclier devant moi pour mieux prendre cet onde. Je me mets donc directement devant Cahir pour le protéger, au péril de ma propre vie. Le mercenaire qui courait vers Cahir entreprenait de l'achever, mais alors que sa hache voulait atterrir sur Cahir, je pousse mon bouclier de toutes mes forces, pendant que la hache finit sur le bouclier, le déstabilisant, puis je lui donne un coup de pied sur son ventre. Je pointe donc Soul Calibur vers lui.

"Ma décision était déjà prise, et rien ni personne ne peut me le faire changer. Les dieux attendent de moi de stopper l'avancée des créatures que vous défendez, et je ne veux pas les décevoir. Je suis désolée pour les blessures que je vais vous provoquer, mais vous auriez dû nous écouter."

Je relève mon épée et des rayons s'intensifient vers Soul Calibur, qui s'électrise, ce qui montre qu'il a de la puissance divine. De plus, un aura doré commence à m'entourer, et je m'approche plus de ce mercenaire, tandis que d'autres courent vers moi, pour tenter de m'arrêter, mais je leur donne un coup d'épée qui les électrise un moment avant de dire "Pardonnez-moi.", après avoir éventuellement paré leurs attaques. Pendant ce temps, Laurann se bat avec ses dagues, et Cahir doit avoir repris son souffle pour se battre contre les mercenaires.

Nous sommes trois, ils sont dix, mais ça ne nous empêche pas de les dépasser en puissance. Certains doivent être morts, d'autres sont blessés, voire hors de combat. Il reste surtout le chef qui a les yeux qui peuvent briller et ses tatouages aussi. Je pointe Soul Calibur vers lui, mon bouclier toujours devant moi et toujours couvrant mon bras pour éviter qu'il ne le coupe.

"Je n'aime pas verser le sang d'un de mes confrères, alors j'aimerais vraiment que vous partiez d'ici, que vous vous éloignez de nous. Je vous en serais reconnaissante si vous le faites. Si vous voulez continuer à vous battre, je n'hésiterai pas à vous ôter la vie si nécessaire. Sachez que nous faisons ça pour le bien à nous tous."

J'espère qu'il vont comprendre, bien que pour être honnête, je sais qu'il n'y ait pas beaucoup de chance que ça arrive. Je me bats pour l'humanité entière, et malheureusement, ils ne vont pas forcément comprendre, se contentant de se battre pour celui qui les paie. Ah mais oui ! J'ai peut-être une idée pour leur faire changer d'avis, comme ils ont l'air d'être des mercenaires.

"Nous sommes prêts à vous verser de l'argent pour que vous partiez."

De l'argent, j'en ai. Cet argent vient non seulement de la boulangerie de ma famille, mais aussi de la forge de Rothion. C'est de l'argent que moi et Rothion partageons, et pour chaque aventure, je prends de notre argent, car chaque voyage est coûteux. Bien sûr, j'en parle à Rothion, car ce n'est pas que mon argent, et il accepte sans problème, simplement par amour à mon égard.

[Cahir]

Cahir avait affronté des monstres avec Sophitia, mais jamais des humains. Il fut donc rapidement surpris de voir celle-ci demander à ses ennemis de la pardonner tout en les affrontant. Malgré sa frêle constitution, elle était incroyablement souple. Il avait déjà pu voir que cette guerrière olympienne était très forte, sans doute même plus que lui, qui était pourtant un chevalier mijakien d’élite, formé par les meilleurs. Face aux attaquants, il croisa le fer avec une lame, et son pied frappa le torse d’un homme, le repoussant. Un autre s’élança sur sa gauche avec une hache, et Cahir l’esquiva en tournoyant sur place, et le faucha avec ses jambes. L’homme tomba au sol, et, de son côté, Sophitia alla jusqu’à proposer de l’argent aux tueurs.

« Quoi ? Vous êtes sérieuse ?!
-  Donne-nous plutôt tes nichons, salope ! » répliqua l’un des mercenaires.

Il lança une onde de choc vers Sophitia, soulevant des mottes de sable. La femme l’évita toutefois, et Cahir fit couler le sang en entaillant le torse d’un des mercenaires. Un autre concentra une boule de feu dans le creux de sa main et la lança vers lui. Cahir réagit au quart de tour, et sa lame frappa la boule de feu en plein milieu, la faisant exploser sur place. Surpris, le mercenaire n’eut pas le temps de réagir que Cahir se rua vers lui, et planta son épée dans son torse. Elle ressortit de l’autre côté. Réagissant rapidement, il attrapa une hachette figurant à la ceinture de l’homme, et la lança sur la tête d’un archer ennemi, fendillant son crâne.

« Nous n’avons pas le temps pour les sentiments, Sophitia ! C’est eux ou nous ! »

Cahir devait réagir vite, et vit le chef des ennemis se rapprocher de lui. Sa lourde hache heurta violemment son épée, et le chef le frappa au torse avec son pied. Un coup que Cahir faisait aussi, mais le chef ennemi était très costaud. Faisant plus de deux mètres de haut, il renversa Cahir au sol. L’apatride roula sur le côté, évitant la hache. L’arme frappa lourdement le sol. Cahir se releva alors, et chercha à l’attaquer avec son épée, mais l’ennemi usa de sa main libre, et envoya une onde d’Air qui repoussa Cahir. Il décolla du sol, et tomba encore à terre, relâchant son épée.

Sonné, il vit le tueur se rapprocher encore, quand une flèche l’atteignit dans son dos. Il grogna alors. Un coup normalement fatal, mais celui-là avait une constitution surnaturelle. Il se retourna vers Laurann, et sourit malicieusement.

« Nous ne sommes pas venus marchander, mais vous tuer ! »

Du sang s’échappa des narines de Cahir, qui se releva encore, bien décidé à se battre encore contre ces tueurs, et à découvrir qui les avait envoyés sur eux…

[Sophitia Alexandra]

J'avais un réel espoir. Certes mince, mais j'espérais vraiment qu'il serait assez lucide pour partir. Je n'aime pas tuer mes confrères, bien que je sois prête à le faire. Alors, je suis prête à me ruiner pour ça. Pas à me prostituer non plus, car j'aime vraiment trop mon mari pour le faire, mais si je dois donner de l'argent pour qu'ils nous laissent tranquille, je suis prête à le faire. Cependant, malgré le fait que nous sommes humains, ils refusent d'entendre raison, et me répondent qu'ils préfèrent que je leur donne mes seins. Malheureusement, ça me fait changer mon visage, passant d'un visage triste et suppliant à un visage en colère.

Il me lance une onde de choc, que j'esquive sans la moindre difficulté. Les mercenaires veulent plus que j'offre mon corps plutôt que je leur donne de l'argent pour partir, voire changer de cible s'il le faut. Cahir tranche le mercenaire, et si je regrette ce moment, ça fait partie de mon devoir en tant que guerrière sacrée. Une guerrière sacrée qui a assimilé une puissance divine le temps d'un combat. Je cours rapidement vers le mercenaire qui a tenté de me provoquer une onde de choc et je lui plante mon bouclier sur le torse, plantant son cœur, et certaines autres organes vitales, mais il vit encore pendant quelques secondes.

"Mes seins n'appartiennent qu'à mon mari !"

Au moment où je lui parle de mon mari, je retire mon bouclier d'un coup sec, bouclier qui rougit suite au sang de ce mercenaire, qui meurt donc d'un coup. Cahir me dit qu'on n'a pas le temps pour les sentiments. Malheureusement, j'ai essayé, et c'est le dernier avertissement. Pendant le combat, je m'adresse à Cahir.

"J'ai essayé de leur donner raison, car ils se condamnent eux-même ! Je ne souhaitais pas que ça arrive !"

Maintenant, il est trop tard. Ils vont se faire tuer, tout ça pour quoi ? Pour se faire massacrer ensuite par les Khaylits ? Maintenant qu'ils veulent mourir à tout prix, on ne peut plus rien faire pour eux : il faudra abréger leurs souffrance, et je ne voulais pas faire ça. Je continue de tuer les mercenaires, en leur disant que je les ai prévenus. Il ne restera plus que leur chef.

D'un coup, j'entends un bruit d'onde de choc et Cahir se faire envoyer au loin. Je m'approche de Cahir et je vois qu'il a lâché son épée. Heureusement, Cahir ne semble pas hors de combat, juste un peu sonné, et heureusement, Laurann plante une flèche dans le dos du chef, celui qui a envoyé Cahir au loin. Je regarde le chef, qui dit qu'ils ne sont pas là pour marchander, mais pour nous tuer. Malheureusement, en faisant ça, c'est eux qui vont mourir. Je tends mon bouclier et mon épée en même temps, pour couvrir mon bras avec l'épée d'un éventuel coup, en regardant le chef avec colère.

"En vous battant contre nous dans un combat à mort, vous scellez votre destin : même en nous tuant, vous allez tous mourir par ceux que le jarl aide ! Nous nous battons pour vous, et vous refusez d'entendre raison ! Je vous ai donné une chance de vivre, vous l'avez refusé, et vous nous forcez à abréger vos souffrances ! Les dieux vous puniront à votre mort, pour avoir coopéré avec des menaces mettant en péril l'humanité !"

Le chef s'est tourné vers moi et tente de me donner un violent coup de hache, mais j'ai déjà affronté un être de plus de deux mètres de haut portant une hache à deux mains : Astaroth. Mais lui, c'est un monstre avec pour seul but d'être puissant, et il souhaite prendre Soul Edge pour ça. Puisque c'est un monstre, je n'ai eu aucun regret à le battre, bien qu'il ne soit pas mort. Alors, en soi, je sais déjà comment éviter ses coups de hache. J'esquive le coup sans difficulté avant de lui donner un coup de genou qui ne fait que le faire reculer, puis je lui donne plusieurs coups d'épée sur le torse, mais il semble qu'il est plus vulnérable à Soul Calibur.

Il tente encore de me donner un coup de hache à mon torse, mais son coup est prévisible et je donne toute ma force d'un coup sur mon bouclier pour parer le coup tellement fort qu'il en est sonné, avant que je ne lui donne deux coups horizontaux, puis un uppercut avec mon bouclier pour l'envoyer en l'air, puis pour l'élan lors du lancer je tourne sur moi-même une fois avant de lancer Soul Calibur, le tout en criant :

"Lumière... purifiante !"

Lorsque Soul Calibur se plante sur le torse du chef, un aura divin brillant en or formant une bulle entoure le chef, le suspendant en l'air. De l'énergie lumineuse se forme autour de lui, formant des sortes de mini-lances, s'approchant lentement de lui pendant que je mets mon bouclier devant moi, et d'un coup, ces mini-lances de lumière foncent vite vers le chef et lorsqu'ils l'atteignent, ils provoquent une foudre qui l'atteint très fortement avant qu'il ne tombe violemment au sol, et cette foudre provoque une violente onde de choc, et je m'en protège le visage avec mon bouclier. Puis, de lui-même, Soul Calibur revient vers moi pour que je le prenne en plein vol.

"Pardonne-moi, mais je t'avais prévenu."

[Cahir]

Cahir constata vite que Sophitia n’était visiblement pas une femme à énerver. Elle sembla réaliser que le combat contre les assassins était un combat à mort, un constat qui aurait pourtant pu se faire très vite. Cahir vit alors Sophitia utiliser sa magie pour relever le chef, celui qui fraisait usage de sa magie, et le massacra à l’aide de sa magie lumineuse. Surpris, Cahir entendit le chef des mercenaires hurler de douleur, des mini-lances dorées jaillissant de tous les côtés pour le transpercer, avant d’exploser en un éclair éblouissant. Le corps calciné du chef des bandits tomba ensuite au sol, mettant fin à cette escarmouche. Cahir resta silencieux, impressionné par cette action. Sophitia semblait sincèrement peinée par l’idée d’avoir tué cet homme, et récupéra son épée magique.

« Je… Je note de ne jamais vous embêter, Sophitia. »

Cahir était soulagé. La bataille était terminée, et il ne faisait aucun doute que ces mercenaires aient été envoyés par le jarl Enoüs, ce qui confirmait le lien entre lui et les Khaylits. Lentement, Cahir se faisait la réflexion qu’il n’avait désormais plus aucun intérêt à être ici. Sa mission avait été confiée par les pouvoirs publics, par le jarl en personne, mais celui-ci avait finalement tenté de le tuer. Il fallait croire qu’Enoüs avait mis sur pied cette demande de quête dans l’espoir que ceux qui la remplissent échouent, et puisse ainsi se faire passer aux yeux du peuple pour un chef honorable, soucieux de lutter contre les pillages et les raids des Khaylits.

L’apatride n’avait pas été grièvement blessé, et épousseta sa lame. En relevant la tête, il vit que des villageois s’étaient rapprochés en haut des escaliers, avant de se reculer, horrifiés.

« La ville va devenir dangereuse pour nous… Nous devrions partir par la mer, il y a sûrement des grottes pour s’éloigner.
-  Je n’ai pas peur de quelques villageois ! s’insurgea Laurann.
-  Le jarl va sûrement nous accuser d’être des traîtres, je suis sûr que ces gens qui nous ont attaqués ont été envoyés par lui. Alors, vous faites comme vous voulez, mais moi, je tiens à survivre, et à éviter de faire couler inutilement le sang. »

Laurann grogna lentement, mais devait bien admettre que le dh’oine avait raison. Le trio commença donc à s’éloigner. Avant de rejoindre l’entrepôt, il allait falloir par trouver un coin de repos. En longeant la côte, ils trouvèrent des cavernes, qu’ils traversèrent, jusqu’à ressortir de l’autre côté, rejoignant une petite clairière au milieu de la montagne, se rapprochant des mines de Bjorn. Bénéficiant d’un moment de paix, Cahir se laissa aller :

« Le jarl va se méfier… Mais je déteste me faire entuber sur un contrat. Il faut trouver un moyen de le confondre.
-  Sa mort me suffira amplement. »

Cahir grommela doucement, convaincu qu’Enoüs ne sera pas aussi facile à tuer. Il se retourna alors vers Sophitia.

« Et vous ? Je ne me suis jamais senti l’âme d’un héros, et, en soi, je n’ai plus aucun contrat qui me retient ici… Et vous ? Quelles sont vos intentions ? »

[Sophitia Alexandra]

J'aurais vraiment aimé les épargner, mais c'était tout bonnement impossible. De plus, ils m'ont mis en colère car ils se condamnent eux-même tout en me provoquant avec une remarque trop déplacée. Cependant, me mettre en colère dans un combat peut signifier que ceux que je vais tuer doivent être punis pour leurs actes. Je me suis calmée, mais je regrette ce que j'ai fait, malgré le fait que les dieux attendent de moi que je sauve la Tour des Khaylits.

Cependant, on voit des villageois se rapprocher, avant de reculer, horrifiés par ce meurtre et par ce que j'ai infligé au chef. Je sens qu'en voulant aider l'humanité, je mets toute la population de Bjorn à dos. Bien que je ne sois pas une femme qui adorerait qu'on m'acclame pour avoir sauvé le monde, l'effet inverse est quelque chose que je déteste réellement. Cependant, je sais que c'est le jarl de Bjorn qui a mis cette quête, alors je pense que c'était un mal nécessaire.

La ville va devenir dangereuse, mais notre combat nous a épuisé. Nous avons besoin de nous éloigner, mais nous devons rester à proximité de Bjorn pour continuer notre mission. Je ne peux pas abandonner. Je veux continuer. Seulement, je ne veux pas faire couler encore plus de sang. Cahir a raison sur ce point. Bien que j'aie promis à mon mari de revenir, je suis prête à me sacrifier pour sauver tout le Multivers. Cependant, tuer les villageois n'amènerait pas à grand-chose.

Alors, je range mon épée dans mon bouclier et nous nous éloignons, pour aller à l'entrepôt, pour trouver un coin de repos. Nous traversons des cavernes jusqu'à sortir de l'autre côté. On s'approche des mines de Bjorn, et Cahir s'exprime, et Laurann répond par le fait que sa mort lui suffira. Cependant, sa mort sera contre-productive : si on le tue, qui arrêtera les Khaylits ? Donc, je secoue la tête. Cahir me demande ce que j'ai l'intention de faire. Ce n'est pas Héphaïstos qui m'a confié la mission, mais j'ai accepté une mission divine, alors je ne souhaite pas décevoir les dieux. Je regarde Cahir avec une réelle volonté et détermination.

"Qui viendra empêcher l'armée de Khaylits de venir si nous abandonnons notre tâche ? Si je m'arrête là, non seulement je vais décevoir les dieux, mais en plus les Khaylits vont envahir Terra. Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants seront massacrés. Des dizaines, si ce n'est des centaines de villes et de villages seront brûlés ou rasés. Cette malédiction ne concerne pas que Bjorn, mais nous concerne tous, et moi la première car c'est une mission divine pour moi, et je parle en tant que guerrière sacrée."

Je regarde ensuite Laurann, car il souhaite simplement tuer le jarl, mais si nous le faisons, c'est la fin de Terra tel qu'on le connait, et je n'ose pas imaginer les conséquences de notre acte.

"Si nous tuons Enoüs, qui fermerait le Portail qui les invoque ? Enoüs n'est qu'un esclave des Khaylits. Si nous nous contentons de le tuer, nous scellons notre destin, car il est le seul à pouvoir fermer le Portail. Il est le seul à pouvoir les supprimer. Peut-être viendrais-tu le tuer lorsque tout cela sera terminé, et dans ce cas je n'aurai plus aucune objection à te faire, d'autant plus que les dieux iront le punir pour avoir coopéré avec des êtres dangereux et malfaisants, mettant en péril tous les Terrans. Mais en l'état, nous avons besoin de lui. Il ne se laissera pas faire, j'en suis certaine, mais il doit nous aider."

Puis après, je m'adresse aux deux en même temps, car ça nous concerne tous les trois. On ne soit pas s'arrêter là, mais on a besoin de repos. Je ne sais pas pendant combien de temps on va se reposer, mais je pense que ce sera une question d'heures.

"Pour l'heure, nous devons nous reposer. La suite de notre mission promet d'être ardue."

Je ne pense pas qu'on ait besoin de bois ici pour la chaleur. Je joins les mains en fermant les yeux, priant Héphaïstos pour lui demander du feu pour qu'on puisse éviter de mourir de froid. Il confie le feu dans mes mains, sous forme d'étincelles. Je sépare mes mains, et des étincelles en sortent, atterrissant au sol pour former un véritable feu de camp. Je ne demande pas une portion du Feu Divin, mais d'emprunter une petite parcelle de son pouvoir pour nous aider. Ce n'est rien par rapport à sa puissance divine, alors c'est loin d'être trop demandé.

[Cahir]

Cahir avait jadis juré. Il avait prêté serment, et, tandis que Sophitia expliquait qu’elle se sentait investie d’une mission divine, il resta silencieux. En tant que mercenaire, il n’avait plus qu’à partir. Jamais le jarl ne le paierait. Toute cette histoire de quête n’était qu’une vaste fumisterie, un piège pour blanchir Enoüs tandis que les Khaylits continuaient à se développer. Cahir s’assit silencieusement face au feu, tandis que Laurann haussa les épaules, semblant elle aussi pensive. Cahir n’avait rien de particulier à dire, et regarda brièvement Sophitia.

« J’admire votre foi, Sophitia… Vous me rappelez ce que j’étais avant. Un jeune chevalier mijakien fougueux, qui croyait en une cause qui lui était supérieure. Et c’est finalement cette même cause qui m’a trahi. »

Il observa silencieusement les flammes, plongé dans ses souvenirs.

« Un jour, on m’a demandé de capturer la Princesse d’un royaume ennemi à l’Empire… L’idée était d’avoir une otage pour mettre fin à un conflit militaire. Mais j’ai été le dindon de la farce. On m’a accusé d’avoir capturer la Princesse, et l’Empire a libéré la Princesse pour obtenir l’alliance qu’il recherchait avec l’État voisin. Mais l’une des conditions de cet accord était ma mise à mort. L’Empereur m’a accordé sa grâce en faisant de moi un apatride. J’ai perdu ma lignage, mon nom, mes fortunes, à part mon équipement de chevalier. »

Cahir ne portait plus que son armure noire en ébonite, ainsi qu’une épée en acier mijakien, un acier de très haute qualité, et enfin son cheval de guerre. Il resta silencieux pendant de longues secondes, ne sachant plus quoi dire, ni même sans pouvoir s’expliquer pourquoi il se confiait ainsi à cette femme. Sophitia semblait si pieuse, si religieuse… Sa piété était admirable.

« Mais pensez-vous vraiment que nous sommes de taille contre les Khaylits ? Nous ne sommes que trois… » rappela-t-il.

Il fallait de plus s’attendre à ce que tous les mercenaires déployés pour traquer les Khaylits tentent désormais de les tuer. Laurann se racla alors la gorge en se déplaçant.

« Vos stratégies ne m’intéressent guère. J’ai obtenu ce que je savais. Les humains collaborent avec les Khaylits, alors je vais en référer à ma Maîtresse, et nous envisagerons un assaut.
-  Une attaque de Drows ?
-  Bien sûr, c’est la seule option viable ! Nous attaquerons cette ville pour retrouver le jarl et fermer les Portails. »

Laurann n’était pas du genre très loquace, et tourna ensuite les talons, s’éloignant des deux humains. Cahir ne chercha pas spécialement à la retenir. La neige recommençait à tomber, et il observa le ciel.

« Ceci dit, elle a raison sur un point… Mon plan initial va se compliquer. Nous pourrions obtenir de l’aide, mais il faut réunir des preuves contre le jarl pour cela. »

Cahir était assez pensif. Sa stratégie de base était de s’infiltrer dans les entrepôts du jarl. Maintenant, il fallait aussi trouver une solution pour empêcher les Bjornais de se faire massacrer par les Drows…

« Vous avez une idée ? »

[Sophitia Alexandra]

Je regarde donc Cahir, qui me dit que ma foi lui rappelle l'époque où il était, comme moi, un guerrier qui croit en une cause qui lui est supérieure. Seulement, il s'agissait d'un empire qui l'avait trahi. Un empire d'humains faillibles avec des objectifs différents de ceux des dieux. Alors, il ne me semble pas normal qu'il trahisse un chevalier qui n'avait fait qu'obéir fidèlement aux ordres, mais cela restait probable. Je n'ai prêté serment qu'aux dieux car ils ne veulent que notre protection. Les Empires et les Royaumes ne veulent que la protection de leur peuple, et ils sont prêts à tuer ses congénères pour ça, et c'est quelque chose que je n'aime pas faire.

Alors, l'Empereur lui a ordonné de faire un otage d'un royaume ennemi, pour mettre fin à un conflit. Cependant, c'est cette mise en otage qui l'avait condamné, alors que c'est l'Empire qui l'a ordonné. Ils voulaient une alliance, pas une trêve ou un simple traité de paix. La Princesse est libérée et Cahir devrait être exécuté. Heureusement, il obtient la grâce de l'Empereur, mais il n'est plus Mijakien, ce qui veut dire qu'il a tout perdu, à part ce qui lui faut pour se battre. Cependant, qu'est-ce que j'y ferais ? Si je me mêle de la politique d'un autre État, ça pourrait risquer d'aller à l'encontre de ma morale. Je ne me bats pas pour un Empire, bien que je sois Ottomane, mais je me bats pour toute une race.

Si nous pensons que nous sommes de taille face aux Khaylits ? Cahir a raison, ils sont puissants, et si on est face à plusieurs centaines de Khaylits, c'est la mort assurée, et personne ne viendra nous sauver, à part les dieux. Alors, contre toute une armée, il faudra une autre armée. Alors je baisse la tête en secouant négativement la tête.

"Vous avez raison. Je pense Soul Calibur serait capable de geler toute une armée, mais lorsque j'ai affronté des ennemis, ce n'est jamais une armée entière, donc cela ne nous aiderait pas."

Cependant, ce n'est guère un moyen d'abandonner. Je pense qu'une armée de Drows serait utile. Cahir étant un apatride, il ne peut pas faire appel aux Mijakiens pour les aider. Pour ce qui est de l'armée Olympienne, je ne sais pas, je pourrai demander à Héphaïstos pour voir s'il pourrait m'aider. Laurann pourrait demander à ses confrères de nous rejoindre pour affronter les Bjornais, il est vrai. Je la laisse donc partir dans l'Outreterre, nous laissant seuls. En attendant, il faudrait réunir les preuves contre le jarl, et pas contre tous les humains, pas tous les Bjornais. J'ai une petite idée, mais le fait qu'il soit forgé avec le sceau de Bjorn fait que c'est officiel, et donc ça réduit le nombre de coupables. Cependant, encore une fois, on pourrait penser, comme moi, que c'est que les forgerons qui sont coupables, et que le jarl n'était pas au courant. Je sors donc une des dagues signées.

"En soi, les dagues des Khaylits sont une piste, et ça innocenterait une grande majorité des Terrans, et même des Bjornais. Cependant, cela n'incrimine pas forcément le jarl lui-même, on pourrait penser que seuls les forgerons seraient coupables, à l'insu du peuple et du jarl. Alors, je pense qu'il faudra un espion qui pourrait chercher des preuves du côté des forgerons, comme une lettre écrite et signée de la main d'Enoüs. Mais comment ? Laurann n'est pas là, et je ne suis pas douée pour être discrète."

Pour l'instant, il n'a pas l'air d'y avoir de solution. Je regarde Cahir, qui n'a pas l'air d'avoir de réel solution non plus. D'un coup, j'entends une voix féminine venant d'une certaine distance à côté de nous.

"Enfin des gens qui cherchent à arrêter Enoüs. Je pensais être la seule à le soupçonner d'être près de ces monstres. Et merci pour le nom de ces créatures dangereuses, j'en ai marre de les appeler "homme-boucs"."

Je regarde en direction de cette vois féminine et je ne vois rien, jusqu'à ce qu'une jeune femme apparaisse... littéralement, comme si elle était invisible pendant un moment et qu'elle a arrêté d'être invisible. Cette femme porte une tenue qui ressemble à un kimono. Moi qui suis déjà allée au Japon, j'ai déjà vu ce genre de tenues.

"Nous vous inquiétez pas, nous avons des intérêts en commun. Je m'appelle Nyma, et je cherchais justement des personnes qui souhaitent arrêter cette mascarade. Et vous ?

Je m'appelle Sophitia, guerrière sacrée d'Héphaïstos, et voici Cahir.

Oh ! Une Olympienne ! J'en ai entendu parler, mais je n'en avais jamais vu de ma vie. Je suppose que c'est les dieux qui t'ont demandé de vaincre le jarl de Bjorn.

Pas directement, mais une ange m'avait dit ce que les dieux attendent de moi.

Je m'en doutais. M'enfin, vous savez, moi aussi je cherche une preuve qu'Enoüs est de mèche avec les Khaylits. C'est juste qu'il est impossible de le trouver à sa source tant sa maison est protégée, après avoir analyser le tout. Mon invisibilité ne peut donc pas m'aider, malheureusement. Cependant, en vous écoutant, c'est vrai que je pourrais aller voir un forgeron afin de voir si je peux voler un petit truc. J'espère pouvoir trouver une signature d'Enoüs dans tout ça."

[Cahir]

Leur situation n’était pas brillante. Enoüs était dangereux, bien armé, et allié avec des envahisseurs venus d’une autre dimension. Cahir ne voyait pas comment tout cela pouvait ne pas déboucher sur un bain de sang. En fait, leur seule alternative était d’obtenir les coordonnées du Portail utilisé par les Khaylits, et ainsi éviter que les Drows n’assiègent Bjorn. La plupart des habitants de la ville ne méritaient pas une attaque des Drows, d’être tués pour un jarl incompétent, ou de devenir les esclaves des Drows. Car les Drows n’attaqueraient pas gratuitement, ils prendraient leur tribut.

*Par les grottes, peut-être ? Cette ville est au bout d’une falaise, il y a sûrement des entrées secrètes…*

À moins de contourner les gardes ? Cahir ne connaissait pas assez cette ville, mais les bains de sang inutiles le répugnaient. Il réfléchissait donc, et, plongé dans ses pensées, n’aperçut pas la femme qui se rapprochait. Surpris, l’apatride posa la main sur la garde de son épée en voyant une étrange femme, sorte de kunoichi avec une poitrine assez confortable, qui leur indiqua être une alliée, et être elle aussi en guerre contre Enoüs. Cette rencontre providentielle tombant un peu trop bien, Cahir l’observa en fronçant les sourcils. Elle indiqua s’appeler Nyma, et rechercher des preuves pour confondre Enoüs.

« Ou vous pourriez faire partie des mercenaires déployés par le jarl pour nous tuer », objecta Cahir, soupçonneux.

Sophitia était du genre à accorder sa confiance facilement aux étranges, mais il fallait bien admettre que, si tout cela était un stratagème, alors cette Nyma n’était pas très douée ! Cahir l’observa encore, toujours peu rassuré.

« Qui vous envoie, alors ? Quelles sont vos relations avec le jarl ? Vous pardonnerez ma méfiance, mais moi et Sophitia sommes en cavale. Ceci ne m’encourage pas à accorder ma confiance à la première venue. Et… Je m’appelle Cahir, d’ailleurs. Maintenant, racontez-nous votre histoire… »

[Sophitia Alexandra]

Nyma sourit franchement à l'objection de Cahir, et voit parfaitement sa main sur la garde de son épée, prêt à sortir pour l'arrêter. Il semble qu'elle se dise que cet apatride a raison de se méfier. Cependant, Nyma s'était mise à découvert devant eux, comme si elle voulait se montrer patte blanche devant ces deux personnes. Peut-être

"Je pourrais, c'est vrai. J'aurais pu aussi être une espionne sous le compte d'Enoüs pour mieux vous connaître, et ainsi lui permettre de vous frapper où cela vous fera très mal, ou de contrer votre stratégie. Enfin, si j'étais une assassine pour Enoüs, j'aurais plutôt été derrière vous, toujours invisible, mon sabre sous la gorge de chacun d'entre vous, et la Drow vous aurait retrouvés tout simplement égorgés... si je ne l'avais pas tuée avant."

Nyma juge bon de parler de ce que le jarl pourrait embaucher d'autre comme personne sous son compte. Après tout, tous les moyens sont bons pour que personne ne sache qu'il est esclave des Khaylits, alors c'est comme si elle mettait en garde Sophitia et Cahir pour certaines personnes. De plus, elle a montré qu'elle sait se mettre invisible, alors si elle était assassine, pourquoi ne pas en profiter ? En tout cas, on dirait que Sophitia a accordé sa confiance car elle sentait déjà qu'on peut lui faire confiance.

Toujours peu rassuré, Cahir demande donc à la kunoïchi qui l'envoie et ses relations avec le jarl pour être autant en guerre contre lui. Nyma s'assoit donc à leurs côtés et un sourire rassurant et commence donc à leur raconter son histoire.

"Ne vous inquiétez pas, je suis en cavale aussi. Alors, je suis née à Bjorn, et j'y ai grandi. C'est même ici que j'ai pu devenir une kunoïchi. J'étais destinée à être en effet une assassine au service de Bjorn, et pour preuve, vous pouvez voir les initiales de la forge de Bjorn à la base de toutes mes armes."

Elle sort donc son sabre et son kunai, et les pose au sol. Sophitia regarde donc ces armes, et en effet il y a sur la base de ces armes les initiales de la forge de Bjorn, montrant que les armes, qui semblent être bien utilisées mais bien entretenus depuis des années, ont été forgées à Bjorn. Elle les laisse toujours examiner ces armes, et Sophitia regarde l'apatride en lui montrant les initiales de ces armes.

"Elle n'a pas menti. Les initiales de la forge sont bien là."

La ninja sourit à Sophitia et hoche la tête, avant de reprendre son histoire. Vu qu'elle est Bjornaise d'origine, comment est-ce que cela fait qu'elle est désormais en cavale ?

"Tout allait bien, et je tissais des liens avec Sören, l'ancien jarl, le grand frère du nouveau. Je l'admirais réellement, et c'était surtout pour lui que je me battais. Cependant, on annonce publiquement que Sören est mort, et qu'il est remplacé par Enoüs. On n'a cependant pas eu plus d'explication que ça, et je lui demandais donc comment est-ce qu'il est mort, et pourquoi. Il n'a jamais voulu répondre, et c'est à ce moment-là que je me demandais s'il avait un lien avec la mort de son grand frère, et c'était d'ailleurs une drôle de coïncidence que c'est après qu'Enoüs ait pris le pouvoir que les Khaylits ont commencé à surgir. Alors, j'avais déjà commencé à le soupçonner d'être responsable de tout cela. Puisqu'il a l'impression que j'en sais trop, il a demandé à des mercenaires de me traquer et de me tuer. J'ai déjà commencé à haïr le jarl actuel, alors que j'aimais vraiment l'ancien. Alors, je cherche des gens qui veulent arrêter Enoüs, et c'est loin d'être simple car les rares personnes contre Enoüs ont tous été massacrés par les mercenaires, jusqu'à ce que je vous vois."

Quand Nyma s'est mise à parler de Sören, l'ancien jarl, on commence à sentir une tristesse dans ses yeux. Cette tristesse n'est pas de la comédie. Elle est réelle, et on le sent. Même un mentaliste verrait ça comme quelque chose de sincère, et on sent bien qu'elle l'admire, et peut-être même qu'elle l'aime. Sophitia ressent très bien cette tristesse. Elle est très sensible aux émotions des autres, et donc elle ne peut s'empêcher d'être triste pour la Kunoïchi. Elle met même sa main sur l'épaule de la ninja, pour la rassurer du mieux qu'elle peut.

"Je vous comprends, Nyma. Et vous avez raison sur certains points : Enoüs a pris le pouvoir des mains de Sören. Il a fait appel aux Khaylits pour cela. Il est leur esclave, et nous devons le stopper. C'est d'ailleurs lui qui a armé ces immondes créatures, mais nous ne devons pas le tuer car il est le seul à pouvoir fermer le portail entre le monde des Khaylits et Terra."

Nyma soupire de surprise quand Sophitia a parlé d'un autre monde, et elle regarde Sophitia avec un air vraiment interrogatif. Sophitia a confirmé ses doutes. Le petit frère est responsable du meurtre de Sören. Est-ce qu'il l'a fait lui-même ou est-ce qu'il l'a juste commandité ? Peu importe, car au final, il voulait la mort de son grand frère pour prendre le pouvoir, à l'aide des Khaylits. Mais elle ne s'est jamais douté que les Khaylits viennent d'un autre monde, ni même qu'on peut venir d'un autre monde que Terra.

"Est-ce que c'est l'ange que tu as parlé qui te l'a dit ?!

Oui. C'était de toute manière le seul moyen de connaître les informations sur les Khaylits, car ils viennent d'une autre dimension. Je suis aussi originaire d'un autre monde, donc je sais que c'est possible. C'est juste que ça les rend plus dangereux encore que ce que nous croyons aux premiers abords.

Vraiment !? Ça me donne encore plus envie de le frapper ! Il a fait appel à des créatures dangereuses d'une autre dimension pour prendre le pouvoir ! Je peux vous garantir qu'une fois que tout cela sera terminé, je vais le massacrer !"

La tristesse laisse place à la colère. Une colère sincère, en plus, en plus elle dit cela sans s'être forcée à le dire, et elle commence réellement à serrer son poing.

[Cahir]

Les explications ne tardèrent pas à venir. Nyma était originaire de Bjorn, et avait été une tueuse aux services de l’ancien jarl, Sören. Et elle s’était visiblement fortement rapprochée de Sören. Cahir soupçonna davantage que de seuls liens professionnels. Avait-elle été l’une de ses concubines ? C’était possible, vu qu’elle était restée dans la région, alors même que celle-ci était désormais recherchée par les tueurs d’Enoüs. Elle ourdissait sa revanche depuis ce temps, et Cahir resta toujours silencieux, l’écoutant sans objecter. Avait-elle réussi à avoir un plan ? Elle apprit l’existence des Khaylits, qui avaient permis à Enoüs d’asseoir son autorité. Celui-ci s’était allié avec des êtres très dangereux, une espèce surnaturelle venant d’une autre dimension.

« Et vous voulez qu’on les attaque à trois ? Nous sommes légèrement en infériorité numérique. Nous avons un plan, et… »

Cahir regarda Sophitia. Il avait déjà noté sa grande naïveté. Un grommellement s’échappa de ses lèvres, et il hocha la tête, avant d’expliquer à Nyma sa stratégie… À savoir trouver l’emplacement du Portail des Khaylits.

« Il faut fermer leur Portail, et le faire avant que les Drows n’attaquent Bjorn et ne déclenchent une guerre. De nombreux innocents risquent de périr, et c’est une perspective qui ne m’enchante pas vraiment. Alors… Nos marges de manœuvres sont plutôt limitées. »

Enoüs était l’actuel jarl, et il semblait difficile de le déloger de là sans risquer une crise, ou une guerre locale. Le royaume où Bjorn se situait était toutefois très particulier ; les jarls disposaient tous d’une grande autonomie, et, avec l’aide des Khaylits, Enoüs disposait d’un poids majeur. Quand Sören était mort, Enoüs avait convoqué une assemblée de jarls, et l’assemblée avait désigné Enoüs pour succéder à son frère décédé. Cahir ignorait encore les détails précis de leur plan, tout comme il ignorait les motivations profondes d’Enoüs.

« Est-ce que vous savez où Enoüs serait susceptible de détenir ce type d’informations ? Je pensais à un genre d’entrepôt discret au cœur de la ville. Enfin, initialement, nous voulions remonter la trace des armes, afin de démontrer une connexité entre les Khaylits et le jarl. Cela pourrait nous servir de preuve pour convaincre les jarls de destituer Enoüs, mais… La priorité est de contrer la menace des Khaylits, et d’éviter une effusion de sang. »

Il se retourna vers Nyma, curieux de voir si celle-ci pourrait lui fournir des indices à ce sujet.

[Sophitia Alexandra]

La kunoïchi a beau haïr le petit frère de son amant, elle sait que les Khaylit sont mille et qu'elle, Sophitia et Cahir sont un. Cahir explique ensuite sa stratégie. Trouver l'emplacement des portails des Khaylits, et il faut également forcer Enoüs à le fermer. Sophitia n'aiment pas voir des innocents périr, alors elle a la volonté de suivre le plan de Cahir. Après, comment le trouver ? Il peut y avoir des théories, et on peut imaginer dans un entrepôt discret au cœur de la ville, mais qu'en est-il de la réalité ? Bjorn n'est pas petit non plus.

Cependant, il semble assez difficile de contrer la menace des Khaylits ainsi, surtout que même en trouvant le Portail, tout ce qu'on pourrait faire est d'affaiblir ceux qui passent. Seul Enoüs serait capable de le fermer, mais comment le forcer à le faire ? Après, la kunoïchi se mit à se rappeler de quelque chose qui peut être important.

"En fait, au sein de Bjorn, il existe un chemin qui est bloqué par des gardes qui ne semblent laisser passer que des gens assez spécifiques. Pourtant, ce chemin ne mène absolument pas à la châtellerie, et les rares curieux qui souhaitent braver l'interdiction de passer se font rapidement arrêter, et on n'en entend plus jamais parler de ces personnes-là. C'est peut-être une piste. Après, est-ce qu'on pourrait le capturer dans ce genre de chemins ? Je ne sais pas.

En attendant que l'on puisse le capturer, je peux du moins bloquer le portail, grâce à mon épée. Soul Calibur est capable de faire de solides stalagmites, ce qui permettrait de ralentir grandement l'avancée de l'armée des Khaylits. Cependant, tout est destructible, et les stalagmites ne font pas exception, mais c'est le meilleur moyen de ralentir suffisamment l'armée pour qu'on puisse avoir le temps de capturer Enoüs et le forcer à fermer le Portail.

Soul Calibur ?"

La guerrière sacrée sort donc l'épée des esprits de son bouclier et la montre, mais sans non plus le tendre à la ninja. Même sans le sentir, on voit que cette épée est magique, avec la sphère bleue qui brille d'elle-même. Sophitia explique donc à la ninja ce qu'est que Soul Calibur, ce qu'elle sait sur lui, et ce qu'il est capable de faire, bien que Sophitia sache qu'elle ne connait pas toute l'étendue de ses capacités. Après cela, elle range l'épée des esprits.

"Une épée aussi puissante ne peut qu'être convoitée. On pourrait tenter de te tuer pour l'avoir.

Je sais, mais je ne me laisserai pas faire, et Soul Calibur non plus."