The Multiversity

C'était... Beaucoup trop. Il y avait trop de choses à gérer dans sa petite tête. Mélinda mariée, son premier baiser, son second aussi, partager des activités à trois. Non, c'était vraiment beaucoup trop de choses qui se mélangeait dans le petit crâne de Tomoko. Mélinda allait recommencer avant l'arrivée de sa domestique borgne qui évoquait une fille ivre. Bien que Mélinda évoquait une ceinture de chasteté – Tomoko savait ce que c'était, mais cette fille était donc du genre nymphomane quand elle était ivre ? – avant de lui demander un taxi pour que Tomoko rentre chez elle. Et voici la particularité de Tomoko, indécise, ne sachant pas sur quel pied danser. Avec tout ce que Mélinda avait pu lui dire depuis son arrivée, elle voulait fuir, elle qui ne voulait y plonger que le petit orteil dans cette mer inconnue, elle avait l'impression de chuter d'un plongeoirs haut de plusieurs mètres !

Pourquoi partir maintenant ? Ça y est ? Elle avait fait quelque chose de mal ? Ce beau rêve de traîner avec une fille populaire, et même simplement d'avoir une amie, c'était fini ? Mort de chez mort ? Bien que dans sa petite tête, ça continuait de se bousculer, elle se réveilla quand Mélinda venait à la prendre, voulant danser ? Les pieds de nouveau sur Terre, elle se retrouva en position, ne pouvant même pas justifier qu'elle ne savait pas danser ! Ce beau rêve de traîner avec une fille populaire, et même simplement d'avoir une amie, c'était fini ? Attention aux pieds de Mélinda, ne rajoutons pas cela à ses blessures ! Elle avait beau dire qu'elle n'avait rien à craindre, elle avait quand même peur de Très mal s'y prendre ! Ça, plus le fait que... eh bien... elle avait peur qu'une fois de plus, elle ai tout mis à la poubelle ! Bon d'accord, d'habitude, c'est juste elle qui se fait des films, car elle n'a pas réussi à attirer l'attention de la personne ou alors elle était ignoré, mais là... concrètement, Mélinda ne l'avait pas ignoré et même supporter alors... c'était ça ? Condamné à échouer partout ?

Tomoko se laissa plus traîné dans la danse qu'elle ne la maîtrisait, mais une fois cette dernière finie, elle ne lâchait pas Mélinda pour autant, baissant la tête...

« Je... Wa... Warren-s-san... Je on... Désolé d'être co-comme ça ! T-t-t-t-tu veux b-bien... rester... m-mon amie ?... Je... Par-don, je, je... Je ne sais pas ! »

Les relations amicales, même humaine, ce n'était pas son fort. Alors quand Mélinda lui proposait une liste hallucinante de ce qui risquait d'arriver, forcément qu'elle était nerveuse ! Elle qui avait imaginer en étant folle, d'aller jusqu'à lui tenir la main avant la fin de la soirée, la voilà qu'elle a eut son premier baiser avec une femme marier ! Il y a de quoi perdre les pédales quand même ! Ses petites mains venaient même se serrer pour ne pas lâcher Mélinda facilement.

« M'aban-donne... pas... »

C'était presque un appel à l'aide...

Foreigner chantait l’amour soudain d’un homme pour une femme après de multiples déconvenues, et son espérance de tomber sur une femme qu’il aimerait vraiment. L’amour... L’un de ces paradoxes typiquement humains. Ils cherchaient tous l’amour, et Mélinda ne comptait plus les œuvres artistiques se rattachant, de près ou de loin, à ce sentiment. Un sentiment exceptionnel, anormal, mère de tous les sentiments, sur lequel les poètes dissertaient depuis des éons. Et, pourtant, l’espèce humaine était connue pour la cruauté dont elle était capable, et son incapacité à aimer sur le long terme. Mélinda ne comprenait décidément rien aux humains. Qui pourrait un jour prétendre les comprendre vraiment, tant ils étaient contradictoires ? Et Tomoko, somme toute, était à cette image.

Elle se laissait porter par Mélinda, et la vampire la sentait au bord des larmes, comme si le lent slow rock de Foreigner l’aidait à réfléchir. Pour elle, ça avait dû être une soirée incroyable, et, en proposant d’appeler un taxi, Mélinda l’avait placé dans une situation délicate. Qu’allait-elle faire ? Fuir à nouveau, comme elle l’avait fait auparavant en vomissant son déjeuner ? Mélinda sentait les hésitations dans son regard, tout en dansant lentement, la tenant, collée à elle. Tomoko était comme un insecte se débattant dans une toile d’araignée, au milieu des griffes de la vampire.

Parallèlement, la musique se poursuivait, les derniers vers faisant directement écho au dilemme de Tomoko.


Accepterait-elle de venir dans la vie de Mélinda ? La musique se termina, et les deux femmes restèrent proches, dans une ambiance tamisée, se touchant presque le front. Ne disant rien, la vampire laissa Tomoko arriver à sa propre conclusion. Tête baissée, la femme releva les yeux. Ses beaux yeux verdâtres étaient en train de se couvrir de larmes, tandis qu’elle se mit à bafouiller, la suppliant presque de rester son amie, et termina en lui demandant de ne pas l’abandonner, finissant par le suffixe « -sama », un suffixe très respectueux qui exprimait sans aucun doute le profond respect que Tomoko vouait à Mélinda.

Mélinda caressa alors le visage de Tomoko, et son pouce glissa le long de son œil gauche, séchant une larme. Elle lui sourit alors tendrement.

« Tomoko-chan... Je ne t’abandonnerai jamais, ma belle. »

Et Mélinda l’embrassa alors, de manière plus posée, tout en déplaçant ses mains pour l’enlacer. Elle la serra dans ses bras pendant plusieurs secondes, sentant Tomoko se serrer contre elle. Mélinda resta ainsi pendant de nombreuses secondes, avant de se décoller doucement.

« Mais, si tu veux rester cette nuit, il faut peut-être le dire à tes parents, non ? Viens, ma chérie... »

Mélinda lui attrapa la main, et elles sortirent du salon. La soirée devant les sakuras était terminée, et une autre soirée, plus intime, commençait, dans des salons ou dans les chambres. En rejoignant l’un des grands salons au rez-de-chaussée, les deux femmes purent entendre à plusieurs reprises des gloussements, ou voir des couples s’embrasser contre les portes. Mélinda rejoignit la salle à manger, un grand hall à gauche de l’atrium.

Dans la grande pièce, quelques lycéennes s’embrassaient sur la table, mais le regard de Mélinda se porta surtout sur une femme plus âgée. Dans sa combinaison moulante noire, Yukie était assez occupée, car un homme relié à elle par une laisse fixé à un collier autour de son cou léchait ses bottes. Il était presque nu, à l’exception d’une culotte noire en latex recouvrant son sexe et ses fesses.

« Yukie fera office de Maman pour rassurer tes parents au téléphone. »

Tomoko avait un avant-goût d’une soirée qui s’annonçait... Très originale ! Mais, pour cela, il fallait encore réussir à obtenir l’autorisation de ses parents...

Que devait-elle donc faire ? Elle avait si peur de perdre Mélinda. Depuis son arrivée au lycée, c'était presque pour ainsi dire sa seule amie. La seule qui du moins lui avait autant adresser la parole. Ce n'était pas rien pour elle qui était habituée à jouer les muettes et les femmes invisibles à longueur de journée. Mais qu'allait choisir Mélinda ? Elle lui avait plus ou moins laissé sa chance et elle y était passé à côté. Mais il faut comprendre Tomoko, elle qui était si craintive et renfermé, Mélinda était tout le contraire, alors forcément, ça fait un sacré choc d'effleurer le monde de la jeune lycéenne. La main de la jeune femme venait essuyer sa joue et effacer cette larme en venant la rassurer. Cela lui fit faire un sacré bond côté cœur, mais tout va bien, Tomoko ne tombait pas dans les vapes pour autant. Par contre, le baiser qui suivait, bien que plus court, mais aussi plus doux, était non pas étrange, mais cela commençait à faire un peu trop pour elle en une seule soirée ! Si elle savait...

Mais une fois ce « supplice » terminé, elle reprit connaissance en entendant qu'elle devait demander la permission à ses parents avant. Permission pour quoi ? Dormir ici ? Oh ? Mais alors... Elles vont juste dormir, hein ? Avec Mélinda, non, elles vont... soyons fou... se prendre dans les bras et partager un ou deux baisers, non ? Allant ailleurs pour chercher quelqu'un, elle était un peu gênée déjà de voir certaines personnes commencer à s'embrasser contre les portes, s'allongeant sur des tables alors, quand elle vit une femme tout en cuir avec en plus un homme à ses pieds ! Son instinct lui disait de fuir. Fuir très loin ! Elle savait son « amie » audacieuse, mais alors là. Là ! C'était beaucoup trop à gérer pour elle. Se rendait-elle compte du fossé qui séparait leurs deux mondes ? Elle ne savait pas si elle le remarquait, mais elle devait le comprendre un peu, au moins ?

Tomoko sortait son portable en cherchant le numéro de ses parents dedans, sans pour autant de suite cliquer sur la touche « Appel » une fois trouvée. Ce n'est pas comme si son téléphone regorgeait de numéro de téléphone après tout. Mais parler devant elles... surtout cette Yukie, ça la rendait nerveuse ! Et un peu peureuse, faut l'avouer. Elle a déjà vu ce genre d'image sur Internet, mais c'était à travers un écran sans jamais de contact physique ou même à travers une caméra, non, c'était un « film » donc rien à craindre, mais en vrai... ce n'était pas la même chose. Du tout. Tomoko commença l'appel, évidemment, bien que ce fut à voix basse en leur tournant le dos, elle expliqua rapidement la chose, cela étonnait quelque peu sa mère, mais après tout, que sa fille se fasse des amies, ça la rendait heureuse. Bien entendu, elle partageait quelques mots avec Yukie, la politesse japonaise après tout, mais cela donnait juste envie à Tomoko de fuir ! Fuir pour se rafraichir le visage, pas fuir d'ici. Quoique ? La pauvre demoiselle était toujours entre deux extrêmes, un côté de son cerveau était heureux de passer enfin du temps avec une amie ! Et l'autre lui hurlait de sauver sa peau !!! Autant être franc, elle écoutait plus souvent cette partie de son cerveau.

Mais elle restait là, un peu comme une proie face à deux prédateurs, évitant autant que possible Yukie... Cette femme l'intimidait. C'était peut-être à cause de sa tenue... et de son esclave à ses pieds ? Mais Mélinda va vite se rendre compte que peu de chose, surtout dans le monde du sexe, mette Tomoko à l'aise alors allé déjà dans ce sens... La fuite restait toujours activée dans son cerveau, mais cet endroit était un labyrinthe. Et vu ce qu'elle voyait en plein couloir, que risquait-elle de voir en passant une porte au hasard ? Non, ne pas y penser... L'affaire n'était pas déjà conclue pour Mélinda, elle allait devoir redoubler d'efforts pour arrivée à ses fins et en évitant les faux pas, Tomoko serait peut-être une amante exceptionnelle ! Mais pour le moment, ce n'était qu'une pierre précieuse qui n'avait pas encore été traitée... Qui sait quel résultat cela allait donner ? Une chose est sûre, ce n'est pas en une nuit que cela allait changer.

Le plan de Mélinda était bien installé, et Tomoko passa son ultime test... Face à Yukie. Allait-elle rebrousser chemin ? Fuir à nouveau ? Mélinda savait qu’elle y pensait... Comme elle y avait déjà pensé auparavant. Mais c’était le point sensible. Tomoko allait-elle franchir ce soir le point de non-retour, ou allait-elle se réfugier chez ses parents ? Mélinda ne voulait surtout pas que Tomoko ait l’impression d’être piégée, ce qui fit qu’elle n’alla pas la câliner pendant qu’elle appelait ses parents. Oh, elle resta près d’elle, bien entendu, mais croisa à un moment le regard de Vanillia, et lui sourit doucement, en désignant du doigt Tomoko. Un geste implicite, mais que Vanillia comprit bien. Bientôt, elles se partageraient ensemble Tomoko... Mais pas ce soir. Fort heureusement, ce n’était pas les amants potentiels qui manquaient pour passer une chaude et sensuelle soirée au manoir. Depuis que Vanillia s’était mariée à Mélinda, elle n’avait pas passé une seule nuit chaste. Chaque soirée était l’occasion d’une débauche supplémentaire, avec un ou plusieurs partenaires en même temps.

Tomoko tendit nerveusement le téléphone à Yukie, qui l’attrapa, et parla d’une voix calme, posée, tandis que, avec son autre main, elle serrait les cheveux de son soumis, ce dernier léchant son intimité à travers sa culotte.

« Oui ? Oui, Madame... Tomoko souhaite passer la nuit ici, oui... Non, nous la ramènerons demain, rassurez-vous. Oui, oui, nous avons de quoi la loger... Hm, hmm... »

Après quelques instants, Yukie salua les parents de Tomoko, et raccrocha. Ce fut Mélinda qui récupéra le téléphone, et se plaça devant Tomoko. Nerveuse, la jeune lycéenne s’était à nouveau recroquevillée sur elle-même, ses joues cramoisies témoignant de sa gêne. Souriant doucement, Mélinda caressa alors sa joue avec une main, et glissa ses doigts sur son menton, la forçant à relever la tête. Leurs regards se croisèrent, et Mélinda l’embrassa à nouveau, tout en lui redonnant son téléphone.

« Allez, ma belle, allons-y... Ne t’inquiète pas pour Yukie, elle a de quoi s’occuper. »

Saisissant la main de Tomoko, Mélinda rejoignit le hall d’entrée, et grimpa l’escalier intérieur. Son bureau se trouvait à l’entrée, mais elle rejoignit sa chambre, située à côté, et entra. C’était une superbe pièce, avec un très grand lit king size, plusieurs bibliothèques, des tableaux, et une porte-fenêtre donnant sur un balcon avec vue sur la cour intérieure du manoir, avec la piscine. Mélinda lui sourit ensuite doucement, tout en attrapant les mains de Tomoko, légèrement moites.

Penchant doucement la tête sur le côté, Mélinda remonta sa main pour caresser son visage, et l’embrassa tendrement.

« Allons, allons, tu ne vas quand même pas dire que je t’effraie, ma belle... »

Elle lui sourit à nouveau, et l’embrassa une seconde fois, la coinçant contre la porte.

« Cette nuit, il n’y aura que toi et moi, ma chérie... Je vais m’occuper de toi toute la nuit, ma beauté, rassure-toi... Toute la nuit ! » répéta-t-elle.

Si l’affaire était dans la boite concernant Tomoko et son excuse pour passer la nuit ici, une pensée ne cessait de tourner en tête. Était-ce une si bonne idée ? Autant la demoiselle pouvait parfois prendre tout son temps pour réfléchir et choisir la meilleure option, autant parfois, on ne lui laissait pas le temps, comme avec cet appel. Du coup... Elle ne savait pas si c'était le bon choix ou non ? Mais avant même d'imaginer mille et un scénario possible selon la réponse choisi, Mélinda venait à lui reprendre la main pour l’embrasser en lui rendant son téléphone avant de l’amener sûrement dans sa chambre. Ou dans son antre ? Au moins ça faisait un poids en moins de savoir que cette autre personne allait rester ailleurs et ne pas venir avec elles. Assez de stress à gérer comme ça pour Tomoko. Sans trop avoir l'occasion d'avoir son mot à dire ou la force de réagir, elle fut amenée ailleurs, dans une nouvelle pièce de ce manoir ô combien plus grand que chez elle. La chambre fut assez à l'image qu'elle s'en faisait. Grand, bien équipé et un grand lit. Peut-être un peu trop, non ?

Elle se disait que c'était une sorte de réflexe chez les riches d'avoir trop de choses ou bien des choses ordinaires en version XXL, eh bien, il semblerait que ce soit bien le cas pour le lit. Et non, elle n'ira pas imaginer pourquoi ce lit est si grand. Pour elle, c'était que Mélinda aimait avoir beaucoup de place, pour elle et sa femme, point. D'ailleurs, elle n'était pas là ? Cela dit, tant mieux... La moindre chose en plus – ou en moins – pouvait être une source de bien des maux pour Tomoko... Ses mains étaient à nouveau prises par Mélinda qui l'embrasse une première fois avant de la bloquer près de la porte en lui avouant qu'elle ne risquait pas de dormir de si tôt, qu'elles allaient être très occupée cette nuit... Pourquoi ? Elle avait bien sa petite idée, mais disons que si elle se trompe, ça pourrait l'arranger ? Qui sait, elle voudrait peut-être l'initier aux joies des grands classiques de la littérature ? Ou faire un jeu de société ? C'était peut-être Tomoko qui avait l'esprit mal placée ?

« H-ha ? »

Oui, elle préférait feindre l'ignorance. Mieux vaut se taire et passer pour une idiote que l'ouvrir pour ne laisse aucun doute. Toujours refermer sur elle-même, elle observait encore la chambre, du moins ce qu'elle voyait, car elle ne savait pas ce qui allait vraiment se passer. Elle n'était pas ignare, elle avait déjà vu des animes sur le sexe, même de simples vidéos porno, mais le vivre... Évidement que si Mélinda lui a volé son premier baiser, elle était loin d'avoir déjà pratiqué ça. Sauf que... eh bien une nouvelle situation apportée son lot de question et de doute. Devait-elle déjà se dévêtir ? Devait-elle répondre quoi que ce soit à la phrase de Mélinda ? Était-ce bien de le faire malgré que son couple semblait ouvert sur la question ? Mélinda risquait un problème pénal en faisant cela avec une mineure ? Est-ce qu'il y aura des accessoires ? Un jeu de rôle peut-être ? Puis Tomoko n’avait rien d'attirant en dessous, sa poitrine restait mince même si cela frôlait la moyenne japonaise. Mais elle n'avait pas de soutien-gorge, certes, mais sa culotte était banal à en mourir ! Qu'elle ne pense pas trouver un string ou de la dentelle, c'était vraiment la chose la plus basique qui soit ! Et puis... elle n'était pas épilée... Non pas qu'elle avait une forêt amazonienne entre les jambes, mais il y avait quelques choses prouvant que la demoiselle devenait une femme. Bah quoi ?! Elle ne pensait pas vivre ça ce soir !!! Elle pensait aller au plus loin avec Mélinda en lui tenant la main, voir à peine un baiser, sans la langue !!! Autant dire que les limites de Tomoko ont été bien franchies.

Finissant par ramener à nouveau ses mains sur sa poitrine, liée l'une à l'autre comme un bouclier lever pour se protéger, elle bégayait à nouveau pour répondre à Mélinda. Une réponse qui sera loin d'étonner Mélinda cela dit.

« Je... Je ne sais p-pas, Wa-warren-s-san... »

Elle était perdue. Si elle connaissait la destination final, elle ne connaissait pas la route à emprunter. Elle était dans un monde totalement inconnue pour elle. C'était comme être plongé dans le noir, voir la sortie au loin tout en sachant que sur sa route, il y avait de nombreux trous, elle ne pouvait donc pas s'y précipiter. Elle savait que ce serait une erreur. Elle n'était pas faite pour guider, elle était plutôt faire pour être guidée. Une chance que Mélinda était patiente, car pour obtenir cette perle, il va en falloir de la patience pour la retirer de sa coquille.

Tenue de Mélinda :

• Vue du devant.

Mélinda savait qu’elle avait remporté plusieurs batailles, mais elle n’avait toujours pas oublié ce qui s’était passé la dernière fois, au lycée... Quand Tomoko était tellement nerveuse qu’elle en avait vomi. Cette petite boule de nerfs était entre ses griffes, tenue dans la paume de sa main, mais elle n’était pas encore vaincue. Un mouvement de repli pouvait toujours arriver. Un chat avait avalé langue de Tomoko, qui se recroquevilla sur place. C’est ce mouvement, ses mains en repli, qui amena Mélinda à réfléchir brièvement. Elle se pinça doucement les lèvres, et s’écarta alors de Tomoko, la laissant respirer... Tout en attrapant l’une de ses mains, la tenant doucement dans la sienne.

« Tu ne sais pas ? Moi, je sais que tu es moite, Tomoko-chan, toute nerveuse... Je te rassure, tu ne vas pas passer le test Senta ce soir ! »

Le test Senta, test organisé par le Centre national des admissions à l’université, représentait le nirvana et l’arlésienne de tout étudiant. Un test extrêmement anxiogène, que certains élèves préparaient dès leur plus tendre enfance. C’était ce test qui permettait de rejoindre les universités, et que les élèves appréhendaient donc. Mais, en l’état actuel, Mélinda allait indéniablement devoir l’amener à se détendre. Son sang s’emballait furieusement, et pas de plaisir. Tomoko avait très peur, peur de décevoir Mélinda, peur de ne pas aimer ça, peur de tout... Mélinda était spécialiste des filles timides depuis qu’elle avait éduqué Shii et Harmony, mais Tomoko les surclassait, et de loin.

Une idée commença à germer dans son esprit, et elle rapprocha Tomoko d’un fauteuil, dans un coin de la pièce. Il y avait un agréable tapis rouge sur le sol, et une barre verticale métallique. Mélinda l’amena à s’asseoir sur le fauteuil rembourré, et lui sourit malicieusement, avant de lui parler en levant un doigt.

« Avant que nous ne commencions, Tomoko-chan, il faut que tu comprennes la seule règle qui tienne. Peu importe tout ce que nous ferons ce soir, si tu souhaites y mettre fin, tu dois prononcer un seul mot... Un safeword, si tu préfères. Et ce mot, c’est... Sunstone. »

Elle se tut pendant quelques secondes, laissant le soin à Tomoko d’appréhender cela.

« Dès que tu diras ça, tout s’arrêtera, Tomoko-chan, et je te conduirai dans une chambre inoccupée pour que tu y passes la nuit. Sunstone, tu as compris ? Tu peux juste hocher la tête pour me répondre, petit chou. »

Mélinda se déplaça ensuite, et appuya sur plusieurs interrupteurs, déclenchant des lumières tamisées émanant de néons autour de Tomoko, donnant à ce coin salon une ambiance très chaude. Elle lui sourit à nouveau.

« Je vais aller me préparer, Tomoko-chan. Repose-toi pendant que je me change. »

La vampire se rendit dans sa penderie, se déshabilla, et réfléchit pendant plusieurs minutes. Elle avait un grand-nombre de tenues, et sourit finalement.

*Puisqu’elle est sous pression...*

Mélinda enfila une magnifique tenue d’infirmière, faite de cuir, avec des jarretelles rayées, et des gants rouges soyeux en dentelle fine. Elle mit même sur sa tête un petit serre-tête médical, puis revint ensuite dans la chambre, faisant claquer les talons qu’elle avait enfilé.

« Tu as bien patienté, Tomoko-chan ? Je vais te donner des raisons de suer, ma belle... »

Mélinda se rapprocha d’une chaîne HiFi, et enclencha une musique adaptée pour la situation, l’indétrônable classique de Joe Cocker, « Strip-tease »... Et, quand les premières tonalités se firent entendre, Mélinda débarqua devant Tomoko, s’appuyant sur la barre verticale. Elle tournoya lentement dessus, mettant ses fesses en valeur, puis se rapprocha de Tomoko. Le fauteuil était suffisamment large pour qu’elle s’y installe, posant ses jambes de part et d’autre de son corps, et se pencha vers elle, ses seins se rapprochant de son visage.

« Voilà, Tomoko-chan... Je vais danser pour toi, et tu vas avoir une bonne raison d’être nerveuse, comme ça. Et, puisque je suis gentille, si tu veux toucher... Profite ! »

Ça, Mélinda était sûre que Tomoko ne s’attendait pas à uns trip-tease, mais elle ne comptait pas se déshabiller. Très souple, elle n’hésitait pas à se pencher en avant, faisant frotter ses seins contre son visage, amenant la fermeture Éclair de la combinaison à titiller les lèvres de Tomoko, comme pour l’inciter à mordre. Elle se retournait même par moments, et venait frotter ses fesses contre le bassin de sa partenaire.

Petit à petit, la vampire faisait chaudement monter la pression...

Inutile de préciser que Tomoko n'avait jamais atteint un tel niveau de stress dans sa vie. Même sa précédente rencontre avec Mélinda qui l'a poussé à recracher son bento n'était rien. Elle n'était pas idiote, elle savait très bien ce qui risquait de se passer à 99,99 %, mais elle était bloquée. Elle n'arrivait à rien ! Elle avait déjà vu ce genre de chose sur son ordinateur, elle s'était même fait plaisir devant mais il y a une différence entre regarder sans problème et vivre cela d'une façon ou d'une autre. Mélinda tentait de la rassurer en peu en la taquinant, pas de Senta, elle n'aurait pas à le vivre normalement. Vu son anxiété, et ses notes, elle ne visait pas les grandes écoles. Si elle pouvait déjà décrocher son diplôme, ce serait pas mal du tout. Elle n'était pas du genre à viser la lune après tout. Mais Mélinda vint la tirer par le poignet et la faire asseoir sur un large et confortable fauteuil. Bien trop grand pour elle et sa carrure, mais ensuite ? Elle va la rejoindre et parler un peu pour la mettre plus à l'aise ? Pas impossible comme situation, mais compliquée comme résultat. Si son stress était une matière, ce serait du diamant, difficile à rayé et à manipuler, pas le genre de chose que l'on transformait facilement en un joli cœur tout mignon qui serait ravissant sur une bague.

La barre non loin du fauteuil l'intriguait, mais... ce n'était quand même pas ça ? Une barre de streap-tease ? De quoi ? Un mot pour tout arrêter ? Safeword ? Sunstone ? Minute, elle n'était pas fortiche en anglais alors avec le stress ! Pierre soleil donc, c'était ça, hein ?! Elle hocha la tête doucement, elle avait compris... enfin, peut-être ? Elle appréhendait en fait la suite. Devait-elle déjà dire Sunstone ? Pour essayer que ce mot fonctionne ? Non, ce serait stupide... Mais elle n'aurait pas pu trouver un mot plus court, ça faisait long à prononcer et elle aura sûrement du mal à le dire en une seule fois ! Trop tard, elle était déjà plus là ! Halala, elle paniquait, ses doigts s’entremêlaient en se demandant si elle ne devait pas fuir discrètement ? Ce ne serait pas gentil pour Mélinda, mais elle était perdue, catapulter dans un monde qu'elle connaissait de nom... Elle avait l'impression d'avoir menti sur son âge pour entrer dans un endroit top secret sauf qu'elle ignore ce qui se passe vraiment derrière. Puis non, si elle tombe sur d'autres couples en train de... ou bien habillé en latex... Elle risquait de causer encore plus de soucis, en plus de baisser dans l'estime de Mélinda...

Tomoko la voyait enfin revenir, habillée dans une tenue... étonnante. La surprise – ou la panique – se lisait sur son visage. C'était une première fois pour elle. Elle se rapprocha, le bruit des talons semblait sonné dans son crâne, elle avait l'impression d'être un petit lapin face à un méchant loup. Elle devait fuir à toute vitesse, mais elle avait l'impression que dés qu'elle bougerait le petit doigt, ses crocs seront planté autour de sa gorge. Elle avoua vouloir danser pour elle, et que si elle voulait toucher, elle pouvait. Ok... La question de Tomoko serait plutôt, arriverait-elle à bouger ? Avec la musique en fond, elle commença à remuer devant elle, sa poitrine se rapprochait de plus en plus, faisant tournoyer les yeux de Tomoko qui ne pouvait décrocher son regard de sa poitrine. Elle sentait le petit bout métallique sur ses lèvres, mais mise à part sa respiration, un peu forte, elle ne pouvait pas bouger ses lèvres. Quand sa poitrine se dégageait, c'étaient ses fesses qui se frottaient près de son bassin. Ça encore, étrangement, ça lui faisait moins d'effet. Peut-être, car ce n'était pas sur son visage ? Mais à force d'insister, Mélinda obtint enfin gain de cause.

Non pas qu'elle retira sa fermeture éclair, mais sa tête s'écrasait plus encore dans sa poitrine, ses mains venant presser cette chose plus développée chez Mélinda que chez elle. Cette chair tendre et moelleuse. Le visage rouge et chaud, son regard semblait un peu ailleurs, mais elle était consciente. Avec sa respiration forte, son regard vague, elle pouvait ressembler à une perverse, mais il faut bien qu'elle arrive à évacuer tout ce stress sinon elle va exploser ou tomber dans les pommes. Laissant entendre des bruits incompréhensible entre gémissement et des mots aléatoire, elle laissait son visage se frotter dedans, ses mains venant remonter sa poitrine pour mieux la presser contre son visage. Était-elle en train de rêver ? C'était elle qui faisait ça ? Ou bien elle allait se réveiller dans son lit, comme toujours ? Ses mains continuaient de palper sa poitrine, son visage se relevait un peu pour se retirer de cette douce zone, le sourire bizarre, bavant sûrement un peu. Elle ressemblait presque à quelqu'un qui serait ivre. Mais de bonheur ici.

« Héhéhéhé... »

Rire. C'était bien une petite chose qu'elle arrivait à faire sans bégayer ici, mais que pouvait-elle dire en même temps ici ? Elle avait vu des vidéos de ce genre sur Internet, mais il y avait tant de possibilités alors, quel serait la meilleure approche ? Dire « je t'aime » ? Dire « espèce de salope » ? Dire « Fuck » ? Elle ne savait pas !!! Elle avait vu plusieurs fois ce genre de scène sans trouver la bonne réplique à lancer en vrai dans cette situation ! Son visage retourna se fourrer dans sa poitrine, divine chose qui pourrait remplacer son oreiller pour y dormir tant elle était bien. Elle laissait ses mains descendre un peu plus bas. Ses côtés, ses hanches où elle s'y arrêta un peu. Mais une petite voix parmi toutes celles en alerte lui disait de descendre plus bas. Trouvant deux nouvelles bosses, tout aussi ferme, mais un poil moins moelleux que ce qui se trouvait sous son visage, elle continua quand même de palper. Que c'était bon... La voilà entrée dans un monde merveilleux, où elle se sentait bien... Bon, elle ne causait toujours pas beaucoup, elle avait très chaud et son niveau de stress restait très haut, mais elle était tellement euphorique. Est-ce cela va durer longtemps ou bien la chute risque d'être... mortelle ?

La petite Tomoko s’était transformée en une statue de cire. Avant que Mélinda ne commence sa danse, elle était déjà une boule de nerfs sur le point d’imploser, mais, ensuite… Elle ne parlait plus, et, au moins, arrivait-elle toujours à respirer, ou à ne pas la fixer d’un air trop béat. La petite Tomoko était… Totalement subjuguée. Lovée contre elle, Mélinda la dominait totalement, tout en sachant très bien qu’elle marchait encore sur des œufs. Dans son esprit, telle une joueuse d’échecs, elle envisageait déjà les prochains coups à placer. Feraient-elles l’amour cette nuit ? Pas sûr… Tomoko avait déjà montré ce qui se passait quand on la poussait trop loin, et, en ce moment, Mélinda avait conscience de flirter avec la limite. C’est pour ça qu’elle avait opté pour cette danse, un moyen d’apaiser les choses, de diminuer la nervosité de Tomoko en stimulant son excitation sexuelle. Elle put ainsi voir son regard basculer le long des seins de Mélinda, deux magnifiques globes de chair doucement comprimés dans cette tenue. Honnêtement, cette tenue d’infirmière sexy lui allait à ravir, et elle faisait partie de ces nombreuses tenues sensuelles et sexys que Mélinda enfilait avec sa femme. Sa penderie était sur ce point une véritable caverne miraculeuse abritant quantité d’objets plus phénoménaux les uns que les autres.

Elle souriait doucement devant les réactions de Tomoko, qui resta figée pendant de nombreuses minutes, et ne commença à réagir que quand Mélinda s’écrasa doucement contre elle, lui fourrant littéralement ses seins sous le nez. Là, oui, ne pas réagir devenait dur, et elle sentit sa partenaire se dandiner encore sur place, gémissant faiblement, poussant de longs sifflements. Ses mains remontèrent alors pour palper ses seins, un geste osé qui surprit Mélinda… Dans le sens positif du terme.

« Oh, ma Tomoko-chan, c’est bien, c’est bien, ma chérie… »

Mélinda l’encourageait, mais sans excessivité, toujours dans le but de ne pas la braquer. Tout devait être savamment dosé, au millimètre près. Mais Mélinda remuait plus lentement, caressant le visage de Tomoko, et frémit doucement quand les mains de Tomoko glissèrent sur elle… Et se posèrent alors sur ses fesses. Tomoko n’agissait même plus consciemment, mais instinctivement. Si Mélinda lui disait ce qu’elle faisait, elle était sûre que la femme se braquerait sur place. Alors, la vampire n’en fit rien, ne rompant guère ce moment. Elle se penchait au contraire vers Tomoko, frottant encore son corps contre elle. La musique était terminée, et le silence n’était désormais plus rompu que par le bruit de frottement de sa combinaison, ou par le souffle précipité de leurs respirations mutuelles.

D’une main, Mélinda caressait son visage, et glissa finalement sur son menton, relevant de quelques centimètres son visage, juste pour pouvoir l’embrasser… Et elle sentit les doigts de Tomoko se serrer encore, ce qui lui arracha, bien malgré elle, un soupir ténu. Mélinda en ferma même les yeux, et pressa ses lèvres, avant de se calmer, et de doser son baiser. Elle se collait à elle, remuant son visage, sentant lentement les lèvres de Tomoko l’accompagner. La petite poupée se laissait faire, et Mélinda posait ses griffes sur elle. Elle l’embrassa donc longuement, pendant une durée indéfinie, incalculable. Quand le désir parlait, le temps matériel n’importait plus.

Elle ne faisait pas ça pour une quelconque question de profit. Tomoko ne serait clairement pas une esclave rentable. Elle agissait pour ressentir ce frisson névralgique, cette satisfaction jubilatoire à l’idée de faire d’une jeune adolescente une femme accomplie, parce qu’elle aimait ça. Certaines personnes s’épanouissaient en lisant des livres, en résolvant des équations, en terminant des jeux vidéos… Mélinda, elle, s’épanouissait ainsi, en éduquant les autres à ses propres déviances. Dès le moment où elle avait posé ses yeux sur Tomoko, celle-ci n’avait eu aucune chance. Elle était comme un deux face à un flush royal, écrasée sur place. Mélinda la domptait, mais elle ne devait pas profiter de son avantage.

« Suis-moi, choupette… »

Mélinda se releva doucement, et attrapa la main de Tomoko, la sortant de sa rêverie. Toutefois, elles y replongèrent bien rapidement, car les deux femmes n’eurent que quelques pas à faire avant que Mélinda ne la poussa doucement sur le lit. Elle la renversa, la couchant sur le dos, et s’allongea rapidement contre elle. Elle retourna l’embrasser, posant une main sur son épaule, et recommença à sensuellement frotter son corps contre le sien.

« Vas-y, caresse encore mon corps avec tes mains, Tomoko-chan… Ne dis rien, laisse-moi m’occuper de toi, ma chérie, laisse-moi te faire du bien… »

Oui, oui, comment résister à une telle voix, à une telle sensualité émanant de ses lèvres ?

Elle ignorait ce qui se passait. Actuellement, son cerveau était en panne. Elle, prisonnière de ce corps qui se pressait contre le sien et surtout, Tomoko qui caressait ce corps ! Bon ok, surtout sa poitrine dont sa tête semblait faire face à une nouvelle sorte de sable mouvant. Mais quand même ! Elle ignorait comment tout cela était possible, l’allumette qui a allumer la mèche la menant à cette situation. Actuellement, son cerveau était en panne. On pourrait lui dire que le monde était diriger par un canard en costume, elle y croirait dur comme fer ! C'était en soit presque un miracle qu'elle ne soit pas tomber dans les pommes face à ce trop-plein de... bonheur ? Oui, elle était heureuse, mais attention, car heureuse rime avec nerveuse. Elle profitait de cela, mais presque de façon inconsciente. Et de façon consciente aussi, mais le lui faire remarquer, ça pourrait bien la mettre en panne.

Mais Mélinda venait tout de même la sortir de ce rêve, le temps de faire quelques pas hors de ce fauteuil pour être allongée sur le lit. Sans panique, elle était encore euphorique de cette situation et le poids de la jeune femme sur son corps ne changeait rien. Au contraire, ça ne faisait qu'étirer son sourire et multiplier les petits rires et gémissements qu'elle lâchait. Ce corps et surtout cette poitrine écrasant son visage, ses doigts qui en pleins mouvements devenait aussi raide que des lames pour lacérer les fesses de Mélinda. Elle ne griffait pas spécialement, mais elle faisait sentir la pression dessus. Elle n'avait pas spécialement fait attention au terme, s'occuper d'elle, tout comme elle n'avait pas vraiment remarqué la fin de la musique. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle se sentait bien, elle avait chaud, mais elle se sentait bien. Tout comme elle commençait à mouiller, mais là aussi, elle se sentait bien.

« Mhaaaaaaaaa... »

Ivre de joie, de bonheur et d'inconnus. Tomoko se laissait embrasser, montrant là un visage qu'on ne lui aurait sûrement pas pensé. Après, cela n'était peut-être que temporaire, avec elle, il fallait faire très attention, car un rien pouvait tout changer. Même quand Mélinda terminait son baiser pour une raison ou une autre, elle en redemandait, la bouche grande ouverte avec sa langue qui cherchait celle de Mélinda comme une non-voyante chercherait un objet qui venait de tomber. Tomoko respirait fort, presque comme un chien qui évacue la chaleur en tirant la langue, elle en était une belle représentation, qui sait, dans cette situation, elle se laisserait peut-être dévêtir ? Une chose était sûre, la chaleur et le sang lui montait à la tête, si cela continuait, elle risquait de saigner de nez sans s'en rendre compte. Le stress, la chaleur, le plaisir. Il ne fallait pas trop lui en demander. Une chose se produisait en elle en tout cas, en plus de tout cela, elle commençait à remuer. Signe qu'elle voulait passer à autre chose ? Signe qu'elle cherchait juste plus de plaisir en se frottant ? Le sexe n'allait pas la rendre plus bavarde semble-t-il pour le moment, mais au moins, moins coincé, plus expressive, autre chose que le stress et la peur sur son visage.

Même avant que Mélinda ne sorte l’artillerie lourde avec sa tenue irrésistible d’infirmière en latex, Tomoko avait déjà perdu. Elle s’était bien battue pour préserver son innocence, allant jusqu’à vomir… Mais là, elle était comme un singe perdu dans la paume de Bouddha, ou comme une jeune vierge prisonnière des lèvres de Mélinda. Chaque baiser était comme un coup de canon ébranlant sa cuirasse. Elle ne luttait plus, elle se laissait totalement porter, et, quand la vampire rompait ses baisers, elle voyait Tomoko la poursuivre, relevant ses lèvres, la traquant. Mélinda s’humecta les siennes, voyant bien que Tomoko ne réfléchissait plus. Trop de pression dans sa petite tête, trop de frustration, trop de rêves brisées… Elle n’aurait jamais cru avoir à se retrouver là, et Mélinda sourit à nouveau, malicieuse. La vampire réfléchissait à la suite, croisant le regard fiévreux de Tomoko, et sut alors ce qu’elle allait faire.

« Hmmm… »

À ce stade, parler devenait tout simplement inutile, car Tomoko n’était plus en état de réagir. Mélinda caressa donc le corps de la jeune femme, et tira sur le kimono, tout en l’embrassant. Elle fourra sa langue dans sa bouche, et glissa ses mains sur son obi. Cette ceinture retenait le kimono, et elle défit le nœud progressivement, tout en continuant longuement son baiser. Elle ne l’interrompit pas, et le baiser se prolongea, tandis que les mains gantées de Mélinda jouaient. Elle dénoua l’obi, et jeta la ceinture en tissu à côté. Le kimono sembla alors se défaire, et la vampire accentua son baiser, se pressant encore contre elle. Ses mains tirèrent sur les pans du kimono, et, même si elle put sentir une certaine forme de résistance émanant de Tomoko, les deux pans du kimono s’écartèrent.

Elle tira dessus, et dévoila ainsi tout le corps de la jeune femme. Elle portait encore ses sous-vêtements, et Mélinda remonta ses mains sur ses hanches, caressant enfin sa peau, griffant doucement son corps, sans jamais chercher à lui faire mal, juste à la palper. Elle l’embrassa encore, plus longuement, sa langue continuant à jouer avec la sienne. Prenant tout son temps, Mélinda jouait avec elle, et maintint le baiser.

« Hmmm… !! »

Les lèvres de Tomoko étaient onctueuses, et Mélinda sentait son sang s’affoler. Elles s’embrassaient alors depuis plusieurs minutes, sans relâche, alternant l’intensité du baiser. Mélinda le reprit en lui ôtant son soutien-gorge, puis aventura ses mains contre sa culotte. Elle la caressa alors intimement, ses doigts glissant sur l’intimité de Tomoko à travers le tissu. Le corps de Tomoko se crispa, et la jeune femme gémit tout contre elle. Mais plus rien ne pouvait arrêter Mélinda, maintenant. Le train était lancé, et la machine fonçait à toute allure sur les rails. Elle ne s’arrêterait qu’en atteignant les rails, et continua encore. Mélinda la caressa donc encore, sentant la culotte de la jeune femme s’humidifier… Puis trancha les lanières de la culotte avec ses griffes, avant d’attraper le morceau de tissu et le jeta au sol.

Tomoko se cramponnait à elle, nerveuse, et Mélinda continua. Elle sentait le corps de la jeune femme se frotter instinctivement contre le sien, cette soif, ce sang qui s’enflammait… Sa main la caressa encore intimement, glissant sur ses poils pubiens, une petite toison de poils qu’elle allait devoir défricher ensuite. Mais, pour l’heure, elle glissa un doigt dans l’intimité de la jeune femme, puis un second, et la masturba.

Mélinda jouait avec elle, et, évidemment, ne rompait pas le baiser. Elle comptait lui offrir son orgasme ainsi, en la masturbant longuement, en la doigtant sans relâche, tout en l’embrassant fiévreusement…

…Plus aucun repli pour Tomoko !

Était-ce le paradis ? Ou bien l'enfer ? Tomoko se sentait tellement bien entre les mains de Mélinda ou plutôt, entre ses lèvres. Ce baiser était divin, somptueux, délicieux. Elle pouvait l'embrasser comme ça encore si longtemps, c'était si nouveau mais tellement bon. Jamais elle n'aurait cru ça si bon. Mais elle était prisonnière de cet enfer, toujours impossible de fuir, même si ses parents sont avertis, elle avait toujours cette petite part en elle, prisonnière dans une cellule qui tirait sur la porte pour fuir d'ici à toute vitesse. Avoir une Tomoko cent pourcent consentants, ce serait un exploit qui ne risque pas d'arriver de si tôt. Mélinda continua de l'embrasser ce qui était aussi le cas de la demoiselle qui dévorait ses lèvres avec appétit, sa langue contre la sienne, au point de développé cette envie de ne pas lâcher, dés que ses baisers s'éloignent, elle venait elle-même chercher à reprendre sa langue.

« Huuuum.... »

L'extase l'englobait malgré toujours sa petite envie de fuir cet endroit en un claquement de doigts... mais elle ne sait pas claquer des doigts, dommage. Toujours prisonnière de Mélinda, elle n'avait guère le choix que d'accepter tout cela et d'en profiter, ses mains venant tout de même doucement en profiter aussi, caressant tant bien le bas du dos de la jeune femme que ses fesses rebondi dans sa tenue. Même si ce baiser était la meilleure chose que Tomoko ai connue, sexuellement parlant, elle venait mettre la barre plus haut en cherchant doucement, mais sûrement à la déshabiller. Retirant l'obi dans un premier temps, puis son kimono s'ouvrait donc même si ça ne la gênait pas trop pour le moment, car elles s'embrassaient donc, elle ne voyait pas forcément son corps. La demoiselle ne portait pas de soutien-gorge, mais elle avait encore sa petite culotte. C'était une zone que Mélinda commençait à caresser doucement, faisant trembler un peu plus Tomoko, elle qui commençait à se calmer. Ses doigts passaient sur sa zone intime, ce qui fit rapidement grimper sa zone de stress, même si cela était agréable, eh bien c'était la première fois qu'une personne touchait cet endroit.

« Mhhhhh-hhhhhhm... »

Le plaisir grimpait toujours, mais pendant l'acte, elle fut très surprise et la panique rognait un peu plus que le plaisir, car, comment elle a réussi à couper sa culotte comme ça ?! Elle avait des lames de rasoir à la place des ongles ?! Non car la lui arracher ou retirer de force, ok, ça serait compréhensible mais là, pour la retirer comme ça, il y avait un épisode qu'elle n'avait pas compris ! Les doigts de Mélinda commençaient à lui caresser l'entrejambe, provoquant en elle des électrochocs de plaisir ! Son corps se dandinait sans le vouloir contre elle. Comment faisait-elle pour lui donner autant de plaisir ? Tomoko n'était pas prude au point de ne jamais avoir fait ça, elle s'était déjà doigter, mais à ce point ! Le baiser, le doigtage, son corps contre le sien, elle frôlait l’évanouissement à tout instant. Si depuis le début elle était assez équitable, à force, elle se faisait littéralement dévorer par Mélinda qui la dominait en tout point. Baiser, pression, intimité, même les mains de Tomoko avait cesser de fonctionner.

« Haaaaaaaa-haaaaaaaaan... »

Au point où elle en était, elle n’avait même plus la force de bouger ses lèvres, sa langue remuait encore un peu, privilégiant le fait de mieux respirer aux baisers bien scellés. Au fur et à mesure qu'elle la doigtait, elle remuait de plus en plus, jusqu'à arrivée, un peu avec nervosité, de l'orgasme... Son cœur s'emballait, son corps chauffait et Tomoko fini par se cambrer en avant, laissant sa voix se faire entendre, pour une fois.

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!! »

Après trois secondes où elle était aussi rigide que la pierre, son corps redevenait aussi flasque que possible, sur le lit, elle n'avait plus de force. Sa respiration était lourde, ses paupières à nouveau ouvertes, son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression qu'il avait remonté et remplacer son cerveau. Légèrement tremblante, elle observait Mélinda, ses lèvres remuaient doucement, mais... non seulement aucun son ne sortait et puis, que pouvait-elle dire ? Elle ne savait pas ! Mais au moins, ça, c'était fait, la soirée sera plus tranquille. Bah oui, dans les séries, dans les films, la plupart du temps, ils font ça une fois et c'est l'heure de se reposer, voir bavarder un peu. Elle n'avait pas idée de la suite. Son regard était sur Mélinda, elle tentait de dire quelque chose, mais ses lèvres se scellaient aussitôt. Mais maintenant cela fini, elle refermait doucement son kimono – sans l'obi – afin de se cacher quelque peu.

« Je... »

Tentative de Tomoko mais elle abandonna en détournant le regard, scellant ses lèvres avec toujours plus de force avant de reprendre une dizaine de secondes plus tard.

« Je dois... T-t-te di-dire... M-m-merci ? »

Véridique, elle ne savait pas. Dans ce genre de vidéo qu'elle avait déjà vue, c'était soit des vulgarités, soit un grand silence et un regard plein d'amour. Mais elle n'avait envie ni de l'un, ni de l'autre...

Tomoko ne pouvait plus lutter. Elle s’effondrait devant Mélinda, devant son charme, son assurance, devant tant de volupté et de beauté. Mélinda la sentait remuer faiblement sous elle, cessant de se battre, écrasée par le plaisir, assommée par lui. Le désir explosait en elle, et Tomoko ne pouvait pas repousser ce flux, cette vague qui explosait en elle. Mélinda la masturbait de plus en plus vite, sentant les poils pubiens de la jeune femme s’humidifier. Elle l’embrassait encore, sentant Tomoko se débattre plus faiblement, maintenant ses mains sur ses hanches. Et, finalement, la vampire sentit, au bout de plusieurs minutes, le sang de Tomoko exploser en elle. Elle resta contre elle, gémissant contre sa bouche, et sentit Tomoko se mettre à jouir copieusement.

« Hmmm… ! »

Ses doigts se recouvrirent de sa mouille, et tout le corps de Tomoko se crispa pendant quelques secondes, avant de se relâcher. Tomoko s’affala sur le lit, et Mélinda rompit enfin son baiser, esquissant un léger sourire devant les lèvres de sa partenaire. Tomoko venait de jouir, un magnifique orgasme, et reprenait tranquillement ses esprits. Mélinda se redressa doucement, et s’allongea sur le flanc, à côté d’elle. Elle sourit quand Tomoko remit doucement les pans de son kimono sur elle. Difficile de dissimuler ses formes. Elle regarda ensuite Mélinda, qui caressait du doigt son bras, et parla à nouveau.

La voix de Tomoko avait retrouvé son tremblement normal, sa nervosité naturelle aussi, mais avec un semblant d’assurance. Quand elle proposa de remercier Mélinda, celle-ci sourit doucement, et remonta sa main, caressant la joue de Tomoko, et l’embrassa alors brièvement sur les lèvres.

« Pas exactement… Tu dois dire… Merci, Maîtresse ! »

Elle lui sourit alors malicieusement, et se mit à califourchon sur elle, attrapant doucement les mains de la jeune femme, les serrant contre les siens. Mélinda y allait calmement, sans nul besoin de se presser, et filait d’avant en arrière, remuant tout doucement sur le corps de sa partenaire.

« Tu as vu tous les gens dehors, non, Tomoko-chan ? Tu as la chance inouïe de passer toute une nuit rien qu’avec moi, et tu voudrais déjà la terminer maintenant… Je ne te plais pas, c’est ça ? »

Mélinda lui sourit malicieusement, et remonta la main de Tomoko, l’embrassant chaudement, tendrement. Elle pouvait se montrer aussi douce que violente, a fortiori dans sa combinaison d’infirmière. Une tenue redoutable, qui avait achevé Tomoko.

« Je compte te faire l’amour toute la nuit, Tomoko-chan… Jusqu’à ce que le soleil se lève. Toi et moi, nous ne faisons que commencer. Tu as droit à une nuit complète avec moi, Tomoko-chan, une nuit où je pourrais exaucer tous tes fantasmes, tous tes rêves, tous tes désirs… Et tu voudrais me faire croire que, quand tu penses à moi, tu es complètement rassasiée par un baiser et par des caresses sur ton sexe ? »

La vampire gloussa doucement, comme si l’idée semblait tout simplement absurde, et se pencha encore vers sa partenaire. Elle déposa alors un baiser sur le bout de son nez. Et, juste après cela, la vampire s’allongea encore sur elle, prenant une pose très sensuelle en croisant ses bras sur le torse de sa partenaire, un sourire enjoué venant se dessiner sur ses lèvres.

« Ne me dis pas que c’est juste à cause de ça que tu as vomi ton bento l’autre jour, hum… C’est le moment de m’avouer tous tes fantasmes, et surtout les plus indécents… Plus c’est pervers, et plus j’adore ! »

C'était bien la chose la plus incroyable qu'elle ai vécue ses dernières années. Même son premier orgasme en se doigtant qui était pourtant génial, c'était du pipi de chat à présent ! Mélinda avait mis la barre très haut, très très haut même. Mais Tomoko était loin d'être cette fille qui pouvait être comme Mélinda, c'était une petite joueuse qui découvrait à peine cet univers. Alors, que ce soit une blague ou la réalité, le fait de devoir l’appeler Maîtresse... Elle en avalait sa salive, un peu de peur... La jeune femme venait à lui dire que ce n'était pas fini, qu'elles pourraient bien faire ce qu'elles ont vue en venant ici. Rien que d'y repenser, elle redevenait soudainement la sosie officielle d'une tomate avant qu'elle ne la chevauche. Elle ouvrait doucement la bouche, les lèvres tremblantes.

Elle revenait l'embrasser encore, participant doucement à ce baiser, elle aimait ça sans avoir la même énergie qu'avant, surtout qu'elle commençait à lui refaire un peu peur. Le fait d'avoir joui lui avait fait reprendre les idées claires ? Peut-être pas...

« T-t-t-toute l-l-l-la n-nuit ? »

C'était possible ? Elle se disait que certains acteurs pornos pouvaient réussir ça, à force de jouer et de s’entraîner, forcément. C'est comme les gens qui courent, plus ils pratiquent ce sport, plus ils peuvent courir sur de longues distances ou plus longtemps ? Mais là, elles ? Mélinda était douée à ce point ? Tomoko pourra tenir ne serait-ce que la moitié de la nuit ?! Franchement, pour Tomoko, avoir joui grâce aux doigts de Mélinda, avoir eut droit à de longs baisers et sentir son corps contre le sien, ça aurait suffit à Tomoko, une nuit merveilleuse, mais pour Mélinda, ce n'était qu'une pièce de puzzle ? Combien de pièces de puzzle avait-elle pour le finir et la rassasier ? Puis non, pour son bento et son accident, c'était un trop-plein de stress face à enthousiasme de Mélinda qui se rapprochait de plus en plus d'elle. Pas un bon souvenir pour elle, mais heureusement Mélinda n'avait pas évoquer le sexe à ce moment-là. Sinon, elle se serait évanouie dans son vomi... Bonjour l'image !

Mais de quoi ? Avouer des fantasmes ? Pervers, à Mélinda ?! Son visage était figé par le stress. Par la situation ou ce qu'elle cachait ? Peut-être les deux. Tomoko avait beau être timide et inexpérimenté, elle en connaissait des choses. Tout comme elle rêvait d'être une Mélinda en second au lycée alors que la moindre personne qui l'approche, elle panique. Des fantasmes, elle en avait quelques-uns, forcément comme tout le monde. Elle avait déjà fantasmé à l'idée de participer à une orgie. Autant entouré de beaux hommes qui salivaient devant son corps, comme de femmes venant la caresser partout. Mais un fantasme... Elle y avait jamais vraiment pensé à vrai dire... Qu'est-ce qui la faisait fantasmer ? Qu'est-ce qui était ce détail qui faisait que quand elle cherchait des choses pornographiques sur le net, c'était la cerise sur le gâteau ? Là, avec une femme en l’occurrence. La tenue d'infirmière ? Ça lui allait bien, mais ce n'était pas un critère de choix. Les ciseaux ? Moui, mais bon, disons que c'était la base d'une fin de vidéo lesbienne, ça ou un soixante-neuf. Les grosses poitrines ? Elle voulait bien essayer, mais idem, ce n'était pas ce qui la faisait vibrer. Il y avait bien une chose qui la faisait vibrer, qui en passant sur l’icône de ce genre de vidéo, elle frémissait avec un sourire pervers rien qu'en imaginant la suite...

Son regard remuait à nouveau, signe que les neurones se sont de nouveau connecté, observant Mélinda en remuant les lèvres, sans sortir le moindre son. C'était toujours difficile de faire parler Tomoko, le genre de personnes à qui on pouvait confier un secret. Les autres perdront patience avant d'avoir obtenu leur réponse. Elle avala sa salive plus d'une fois, en sentant sa respiration se faire plus lourde, son cœur se faisant plus rapide encore. Les autres perdront patience avant d'avoir obtenu leur réponse.

« Les m-m-m-m... M-ma-m-m-.... Maids... »

Ce fut soufflé comme un dernier mot avant de rendre l'âme, mais elle l'avait dit. Mélinda avait opté pour l'infirmière, si elle aurait choisi la maid, elle aurait gagner la partie. À un détail près. Car même si elle avouait que c'étaient les Maids qui la faisaient fantasmer, il y avait bien des genres de maid. Outre le fait de préciser jupe longue ou courte, sexy ou sérieuse, jeu de rôle ou juste costumé, ça allait un peu plus loin. Elle n'arrivait pas encore à le dire, mais elle fit comprendre avec sa panique sur le visage, de ne pas déjà se lever pour se changer.

« Les m-m-m-aids.... e-en... p - p - p -pet-t-t-tite... te.... Tenue ! »

Au moins le dernier mot avait été dit d'un coup sec, voir en haussant un peu la voix. Ainsi donc, la faiblesse de Tomoko résidait dans les maids en petite tenue. Pas juste des sous-vêtements, ses sous-vêtements était sa tenue. Noire et blanche, courte, sûrement avec au moins un petit tablier à la taille, Mélinda avait sûrement moult tenue de maid différente à disposition, de quoi satisfaire Tomoko... La pauvre paniquait, elle était redevenue en mode vibreur.

Tenue de maid :

• Vue de devant,
• Vue de derrière.

Ainsi acculée, Tomoko n’avait plus aucun moyen de fuite. Mélinda la dominait doucement, et attendait patiemment, sachant très bien que Tomoko aurait quelque chose à répondre. Tous les êtres humains avaient quelque chose à dire, ils avaient tous un fantasme quelconque. Elle voyait la belle Tomoko réfléchir devant elle. Le sexe commençait à faire ses effets. Si, habituellement, Tomoko se dissimulait toujours, et portait des vêtements peu assortis, avec une chevelure qui dissimulait son visage, là, elle avait les cheveux en bataille, et n’avait plus de vêtements pour déformer son corps. Elle s’offrait à Mélinda sans aucune protection, et celle-ci pouvait observer ses magnifiques yeux.

Tomoko semblait avoir encore du mal à saisir le concept de « Maîtresse », mais la vampire ne lui en voulait pas plus que ça. En réalité, elle le comprendrait bien vite par elle-même. Pour elle, il n’y avait plus aucun repli, plus aucun retour en arrière possible. Tomoko le comprit donc, et, après quelques hésitations, se remit à trembler nerveusement, avant de bredouiller, et Mélinda comprit alors qu’elle parlait de…

*Une maid en petite tenue ?*

Mélinda resta silencieuse pendant quelques secondes, tandis que Tomoko semblait approcher de la crise cardiaque. Mélinda déplaça alors sa main, et pinça brusquement le téton de Tomoko, arrachant un cri à la jeune femme. Elle pinça l’autre, et les tordit sur place, faisant encore hurler Tomoko. Mélinda relâcha alors la pression, un sourire moqueur et malicieux sur les lèvres. Pourquoi ce petit exercice ? Tomoko allait vite en comprendre les raisons. La vampire déposa un bref baiser sur ses lèvres, avant de se relever.

« Je vais me changer, je devrais avoir une tenue qui va te plaire, Tomoko. De ton côté, relaxe-toi. Tu dois comprendre que tu ne crains plus rien, ici, ma chérie. Personne ne te jugera, personne ne se moquera de toi. Tu es ma protégée. »

La vampire rejoignit encore sa penderie, et mit bien plusieurs minutes. Elle avait laissé derrière elle de la musique, de quoi détendre un peu Tomoko. De la musique moderne, ce que les Japonais écoutaient : J-Pop, rock’n’roll, musique techno… Tomoko dut bien attendre une bonne dizaine de minutes avant que la porte de la penderie ne s’ouvre à nouveau.

Mélinda fit ainsi irruption dans une superbe tenue, faite sur mesure : une tenue de maid avec un serre-tête en dentelle, une robe transparente très courte dévoilant ses longues jambes. Dessous, on pouvait voir une culotte noire, et elle avait un séduisant décolleté, composé d’un séduisant trou permettant d’avoir une vue plongeante sur ses seins.

« Alors… Comment trouves-tu ta Maîtresse maid, Tomoko ? » s’enquit-elle brusquement.

Prisonnière de Mélinda, Tomoko ignorait à quel point elle était enchaînée à cette personne, ne comprenant pas que le terme « Maîtresse » était véridique. Pas un simple jeu, une blague. Elle mettra sûrement du temps à le comprendre, mais elle était fait comme un rat. Tomoko n'était pas naïf au point de suivre une inconnue qui lui promet la vie éternelle ou autre chose impossible. Tomoko croyait que ce qu'elle voyait, et bien qu'elle n'en ai pas fait l'expérience, aussi aux fantômes. Si Mélinda disait qu'elle serait un vampire, elle n'y croirait pas. Elle l'avait vue au soleil donc elle imaginerait que c'était juste une fan de cette mythologie ou de cette série de bouquins qui était à la mode quand elle était en primaire. Twillight, non ? Si elle disait qu'elle faisait de la magie ? Du genre à sortir un lapin de son chapeau ? Ok, sympa, elle n'imaginerait pas que le monde d'Harry Potter n'était pas aussi réel qu'en film. Bref, quoi qu'on lui dise, elle devait le voir pour y croire.

Après avoir avoué son fantasme – vestimentaire du moins – Mélinda venait à rompre le silence en la faisant souffrir et ainsi la faire couiner. En temps normal, durant l'acte, elle aurait peut-être aimé, mais là, pour elle, c'était une violence inutile. Mélinda allait se changer, la laissant seule ici à se reposer, la définissant comme sa Protégée... Elle entendait quoi par là ? Seule sur le lit, elle observait à nouveau la chambre sans quitter le confort du lit, imaginant ce qui pourrait lui arrivée ? Mélinda avait évoqué la tenue, sûrement quelque chose se rapprochant de ce qu'elle venait de dire, mais sinon... Elle restait donc sagement là, évitant de faire travailler ses méninges pour éviter à Mélinda de devoir la sortir d'un coma auto-provoquer en imaginant bien des choses. Le fait d'être seule, sans Mélinda pour la provoquer, elle se calmait un peu, son yukata refermer pour éviter d'être trop mise à nue. Le retour de Mélinda refit grimper son stress, mais elle tourna le regard vers elle, retrouvant aussi une pointe d'excitation qui grimpait à nouveau.

Son regard était fixé sur elle, sa bouche entrouverte et bloqué, sans le moindre son. C'était pas mal, pas mal du tout. Ça lui allait bien, c'était sexy, c'est vrai. Mais ce n'était pas ça qui allait la changer. Certes, ça allait sûrement la rendre comme lorsque Mélinda avait enfilé son costume d'infirmière, venant plonger dans ce monde de luxure, mais de là à ce que ce soit Tomoko qui fasse le premier pas, ce ne sera pas pour tout de suite. La demoiselle vint à avaler sa salive en observant la maid. Son ouverture sur la poitrine, sa culotte visible à travers sa robe quasi-transparente, ses collants. Oh oui, elle sentait des idées remonté, prête à être testé, mais elle ne pouvait pas se jeter sur elle. Seule réponse pour Mélinda, elle agitait doucement la tête de haut en bas, avant qu'elle ne se rapproche. Ses mains venaient doucement se balader sur son corps, ses hanches, faisant retrouver à Tomoko sa respiration plus lourde que d'habitude. Peu à peu, elle retrouvait son état d'esprit que Mélinda avait vue juste avant. Une Tomoko qui se laissait peu à peu bercer par l'ambiance et qui allait s'y perdre avec plaisir.

« C'est.... C'est... » elle venait à nouveau à avaler sa salive sans quitter les yeux de ce trou noir qui était au centre de sa poitrine, dévoilant sa chair. « s-s-s-s-s-sexy... »

Tomoko avait chaud, de plus en plus, alors que Mélinda se rapprochait toujours un peu plus, Tomoko bouillait dedans comme dehors. Ses mains osaient à peine se balader le long de ses hanches, Mélinda pouvait sentir combien sa partenaire tremblait plus encore qu'un sex-toy en puissance maximale. Et pourtant... Et pourtant, avec tout le courage qu'elle à le récolter depuis toute ses années venaient à remonter à la surface pour doucement fermer les yeux, en tendant ses lèvres. Tomoko ne rapprochait pas sa tête, mais elle était prête à embrasser Mélinda si elle le désirait. Un peu de courage qui prenait doucement feu en elle.

Il allait falloir l’habituer, tout simplement. Tomoko n’était pas encore habituée à ça, et, en voyant Mélinda dans cette magnifique lingerie fine, elle… Bloqua à nouveau. Son regard se figea, son corps se raidit, ses lèvres s’entrouvrirent, et elle fut incapable de dire quoi que ce soit, son regard filmant sur chaque parcelle du corps parfait de la vampire. Puis, après quelques secondes, elle hocha la tête de haut en bas. Mélinda se rapprocha encore, constatant que Tomoko avait timidement remis son yukata. En d’autres circonstances, elle aurait pu jouer à un jeu avec elle, mais, non seulement c’était elle la Maîtresse, mais Tomoko n’était pas en état de jouer. Son regard se fixa sur le trou faisant office de décolleté. Mélinda fila sur le lit, s’asseyant sur ses genoux, et sa main gantée, recouverte d’une fine dentelle blanche, se posa sur la joue de Tomoko, qui confessa alors que la tenue était… « Sexy ».

La vampire sourit alors, et vit les lèvres de Tomoko s’arquer, comme pour quérir un baiser. Son autre main vint se poser sur l’autre joue de Tomoko, et elle serra son corps contre le sien.

« Oh, ma Tomoko, tu es tellement… Adorable ! »

Ce ne serait sûrement pas aux termes de cette nuit que Tomoko réaliserait qu’elle était devenue l’esclave de Mélinda, mais la vampire était patiente, et avait fort heureusement encore plein d’autres idées. Tomoko était, de fait, tombée entre ses griffes. Le rôle de Mélinda était désormais de le lui montrer, et, pour ça, elle était prête à tout. Pour l’heure, elle l’embrassa chaudement, déplaçant l’une de ses mains pour empoigner ses cheveux, et l’autre descendit de sa joue, se posant sur son épaule. Sa langue partit au bout de quelques secondes à l’assaut de la bouche de Tomoko, et, dans le même temps, sa main défit à nouveau le yukata, dénudant le corps de Tomoko. Celle-ci avait beau protesté éventuellement, Mélinda agissait comme ça.

Elle rompit ensuite le baiser, et apposa son front contre celui de la jeune femme, restant sensuelle et vénéneuse. Une beauté redoutable, face à qui on ne pouvait tout simplement rien refuser. Comment s’opposer à une telle créature ? À une femme aussi belle et entreprenante ? Elle se redressa doucement, tout en se collant encore contre le corps de Tomoko, et le visage de la jeune femme se retrouva ainsi face à son décolleté, ce trou insolent mettant en valeur sa poitrine.

« Tiens… Viens-là, Tomoko, viens me dire si ta tête se trouve bien contre mes seins… »

Et, sans guère attendre, Mélinda appuya avec sa main, et le visage de Tomoko s’écrasa dans ce renflement, dans ce cercle, son nez disparaissant entre ses deux seins.

« Tu porteras des tenues comme ça, toi aussi, ma chérie… Je te rendrai toute belle, irrésistible, et les autres resteront béats en te voyant. Ma petite timide à moi… Ma Tomoko-chan d’amour… »

Les mots doux affluaient. Avec Tomoko, Mélinda avait clairement choisi l’option de la douceur, de la tendresse, de la délicatesse infinie… Et elle avait désormais l’intime conviction que Tomoko n’y résisterait pas.

Bien qu'elle soit méfiante, elle ne voyait pas la cage qui se refermait sur elle, elle se sentait bien, excitée, elle pouvait à la limite se poser certaines questions, mais qui ne suffiront pas à lui faire comprendre qu'elle était prise au piège. C'est pour dire, elle avait déjà oublié le mot pour mettre fin à tout ça. Mis à part que c'était un mot anglais ? Mais au diable tout cela, pour le moment, elle profitait enfin de sentir les lèvres de Mélinda s'apposer contre les siennes. Sa langue s'invitait dans sa bouche pour partager un moment aussi collé qu'elles l'étaient. Un délicat moment plein de douceur, où la demoiselle commençait à prendre goût à cela, ce fut elle qui avait fait le premier pas après tout, en tendant ses lèvres. Elle se retrouva petit à petit sans son yukata, elle se laissait faire même si une petite part d'elle voulait la garder pour rester un minimum pudique. Mais aussi bon soit cet instant, Mélinda posa un autre baiser sur son front avant de se relever, sans pour autant s'éloigner.

Ses mains se posaient sur sa tête et elle se retrouva bien vite aspirer dans le trou de sa tenue, au centre de sa poitrine. Le nez collé à sa peau, pile dans l'espace entre ses seins. Autant le dire, reprendre son souffle, noyer dans cet océan de douceur lui faisait perdre la raison. Ça sentait bon, c'était envoûtant. Qui sait, Tomoko venait peut-être de découvrir un nouveau type de fétiche qui lui plaît, renifler des odeurs bien spéciale ? Elle entendait qu'un mot sur deux de ce qu'elle lui racontait tant elle avait chaud, si bien que le passage où elle l'invitait à s'habiller comme bon lui semble, elle ne l'avait pas retenue. Tant mieux dans un sens, car se dire que bien des gens pourraient l'observer dans une tenue comme celle de Mélinda... Elle se serait changée en statue sur place. Par contre, la fin de sa phrase lui était bien parvenue. Sa Tomoko-chan d'amour... Houlala, beaucoup d’émotion !

« Mhhh, haaaaaaa... »

Perdue entre ses seins si moelleux et aux odeurs envoûtantes, elle avait la pression sanguine qui grimpait en flèche. Prise entre le fait de tomber dans les pommes et avoir une petite chute de sang par le nez, elle ne savait pas trop où donner de la tête. Inconsciemment, ses bras étaient accrochés à Mélinda dans son dos. Non pas que ses doigts se crispaient sur elle, mais elle agrippait pas à elle. Tomoko était son propre paradoxe. Elle voulait la lâcher, respirer pour ne pas se perdre dans ce labyrinthe de chair, mais ses bras ne voulait pas se détacher.

« Wa-wa-wa... Warren-san... »

Enfin, elle respirait, loin de sa poitrine, laissant son stress diminuer d'un petit pourcentage. Du coup, elle voulait parler à Mélinda ou non ? Oui... et non. Disons qu'elle se sentait un peu coupable de ne rien dire, elle savait que sa timidité était la cause de son silence, mais... mais quand même. Sauf qu'une nouvelle fois, face à cette situation, elle était incapable de savoir ce qu'elle devait faire ! Elle avait déjà vu des porno, que ce soit un homme ou une femme avec une maid, mais elle n'était clairement pas capable de faire ce qu'elle avait vue dans ses films ! La caresser, la lécher, la fesser, la prendre avec divers jouets ! IN-CA-PABLE ! Une nouvelle fois, elle paniquait, ça se voyait dans son regard pendant que ses lèvres tremblaient plus qu'elle ne parvenait à sortir de sylale de sa bouche.

« Je-je-je-je d-d-d-d-d-dois f-f-f-f-f-f-ai-faire q-q-q-q-q-quoiiiiii ? »

Vu sa réaction, c'est à croire qu'elle tenait sur une jambe sur une planche qui craquait petit à petit au-dessus du vide. C'est presque un miracle qu'elle parvenait à contrôler sa vessie. S'en rendant compte ou non, elle gardait son regard sur Mélinda, pendant que son nez était niché entre ses seins, reniflant son odeur qui, mine de rien, la calmait un peu. Ce n'était pas rien. Elle mouillait un peu, elle était heureuse malgré son stress, malgré les apparences, elle était bien avec Mélinda.

Mélinda souriait doucement, en sentant toute la nervosité de la jeune femme. Tomoko déglutissait lentement, frottant doucement son nez sur ses seins. Sa tête disparaissait dans son décolleté circulaire, contre le renflement de sa magnifique poitrine. Là, Tomoko ne pouvait plus lutter, tout simplement. Tout simplement. Elle s’était totalement effondrée. Incapable de parler, elle finit par remuer la tête au bout d’un certain temps, crispant ses mains contre ses hanches. Tomoko se recula lentement, et Mélinda, en souriant, la laissa faire. Elle la dominait de toute sa hauteur, et maintint sa main sur les cheveux de Tomoko, laissant celle-ci relever son visage. Son menton disparaissait dans le doux renflement de ses seins, et elle l’observa en tremblotant nerveusement, demandant alors ce qu’elle devait faire.

La vampire sourit à nouveau, révélant ses dents blanchâtres, en constatant qu’elle était sur le point de pleurer. Sa main, celle qui ne tenait pas ses cheveux, se posa alors sur son visage. Elle déposa un doigt sur ses lèvres, et se pinça doucement les siennes, gloussant encore.

« Ce que tu dois faire ? Mais c’est très simple, ma chérie, très, très simple… »

Elle retira son doigt, et sa main caressa sa joue, son pouce frottant ses yeux, et elle l’embrassa alors sur les lèvres, souriant encore tendrement à sa partenaire, et glissa le seul mot qui s’imposait, petit et facile à comprendre :

« Rien. »

Mélinda posa ensuite son doigt sur son front, et la poussa alors. Tomoko bascula à la renverse, et tomba sur le lit, où Mélinda l’observa encore, à califourchon sur son corps. Mélinda prenait tout son temps avec elle, jouant, telle un chat devant sa proie.

« Je vais te faire l’amour, Tomoko-chan, voilà ce qui va se passer. Je vais te faire l’amour, encore et encore, et, quand le soleil se lèvera, et que tu sortiras de mon manoir, tout ce à quoi tu penseras, tout ce à quoi tu rêveras, c’est de revenir te perdre ici. »

La vampire jouait encore, et se pencha à califourchon, posant sa main sur l’épaule de Tomoko. Elle l’embrassa à nouveau, sentant le corps nu et tendu de Tomoko contre elle. Oui, Mélinda ne plaisantait pas. Elle avait cessé de l’embrasser sur les lèvres, et déposait ensuite une série de baisers sur sa joue, sur son cou, se frottant sensuellement contre elle, jouant avec la jeune femme.

« Tout ce que tu dois faire, c’est jouir, et me laisser faire, Tomoko-chan… Mais sache que ce soir est exceptionnel. À partir de demain, tu ne pourras plus jamais revenir, ma chérie… Jusqu’à ce que tu m’appelles ‘‘Maîtresse’’. Car c’est ce que tu es ce soir, ma chérie. Tu es ma petite poupée, une poupée dont je vais prendre grand soin… »

Mélinda avait une voix douce, sensuelle, charmante, tout simplement irrésistible…

Dans ce vaste monde inconnue Tomoko n'était armée que de son courage don autant dire qu'elle n'avait rien pour progresser. Faire preuve de courage, de sa part, ce n'était pas une mauvaise idée, mais autant lui demander de bondir jusqu'à la lune, elle aurait sûrement plus de chance. Ainsi, elle était face à une Mélinda qui lui offrait tout sur un plateau en or, non, de diamant, mais elle n'osait tendre la main, ne serait-ce que pour y prendre la moindre miette. Elle n'était pas dans son élément. Elle, elle était habituée à la noirceur de sa chambre, aux rideaux tirés, parfois trahit par quelques rayons de lumière pour lui indiquer qu'elle n'avait pas dormi depuis la veille. Elle était habituée à la luxure, oui, mais que sur un écran face à des personnes qui ignorait qu'elle regardait. Que ce soit un homme qui prenait avec plaisir sa soubrette qui s'offrait à lui ou bien deux soubrettes qui apprenaient à se faire plaisir entre elles, elle avait déjà vécue cela... Mais pas face à une de ses fameuses soubrettes justement !

Par chance – ou non, elle n'en savait rien – c'était à Mélinda de la guider vers ce monde fabuleux où elle y avait pourtant trempé le petit doigt de pied, mais qui avait vite fini par le retirer. Ce monde l'intriguait, mais elle ne pensait pas y avoir sa place, ni même pouvoir s'y inviter. Elle avait bien sûr imaginer tôt ou tard rencontrer une personne avec qui partager cela, mais pas si tôt et pas si rapidement ! Là où devrait l'habituer au petit bain pour se familiariser avec cet élément, Mélinda l'avait mise sur le plus haut plongeoirs avec l'impossibilité de faire demi-tour. Elle devait sauter, ou rester de marbre ici, sachant que Mélinda pouvait la pousser donc, quoi qu'il en soit, elle allait devoir sauter, de grès ou de force. Chevauchant Tomoko qui songeait toujours à fuir, même si cette petite partie de son cerveau l'empêchait d'agir, son cerveau était encore et toujours en alerte rouge. Mélinda lui promettait l'amour encore et toujours, toute la nuit avec la promesse qu'elle reviendrait ici de son propre chef, comme une droguée voulant sa dose. Ce n'étaient pas les mots de Mélinda, mais c'était ce que Tomoko comprenait.

Elle ravala avec difficulté sa salive, son regard tremblotant fixé sur Mélinda, qui la chevauchait, sans rien faire d'autre pour le moment, mais... ce nouveau baiser était à double tranchant, il la relaxait autant qu'il l'alarmait. Comme si son sixième sens lui indiqué un danger, mais elle ne savait pas où il était ce danger. Comme une phase de QTE qui clignote sur l'écran, mais elle refusait d'appuyer dessus en se disant... Non, pourquoi appuyer dessus ? Même en dehors de ses lèvres, elle l'embrassait où bon lui semble et Tomoko en gémissait doucement, de simples baisers, presque innocent si on oublie sa nudité et la tenue de Mélinda, mais cela suffisait à lui procurer certaines émotions. Bien que Mélinda lui ait promis sa venue prochaine ici, elle lui interdisait aussi sa venue tant qu'elle ne l'appellerait pas Maîtresse ? Et pourquoi donc ? C'était un peu étrange, non ? Surtout que bon, vu sa tenue, c'était plutôt à Mélinda de l'appeller ainsi ? Il était difficile de lui expliquer des choses actuellement, elle était perdue donc Mélinda pourrait lui dire la plus basique des choses, ça restait difficile à enregistrer !

« Haaaa ? »

Tout comme de parler ? C'était déjà presque un exploit que sa voix soit audible, elle qui était allongée, en grande partie nue avec une soubrette sexy sur elle. Le plus prudent pour qu'elle enregistre ce message serait de le lui redire plus tard, au petit matin ou même par message, et encore, rien ne garantis qu'elle passe à l'acte tout de suite. Peut-être que si son envie était si fort que ça pour revenir ici la pousserait à faire des efforts, et encore ? Tomoko ne pouvant toujours pas parler, elle venait pincer avec ses lèvres ce doigt qui se baladait le long de ses lèvres. C'était ce qu'elle devait faire ? Ou bien, c'était son instinct qui parlait ? Doucement, son bras se tendait, presque un peu trop lentement car quand elle voyait l’œil de Mélinda se diriger vers sa main, sa progression stoppait, comme si elle cherchait à se rapprocher d'un animal sauvage. Avant de reprendre doucement. À son tour, sa main effleura sa joue qu'elle caressait du bout des doigts, tremblotante comme toujours.

« T-t-tu sem-b-b-b-ble si à l'ai-aise... »

Comparé à elle pour qui le simple baiser sur la joue semblait être un acte qui pourrait leur valoir la prison à vie. C'est sur qu'entre elles, c'était le jour et la nuit, mais étant donné que Tomoko semblait ouvrir la bouche, il serait dommage de la couper dans cet élan.

« C-co-comment t-t-t-t-t-... Tu f-f-fait ? »

Il y avait sûrement de l’entraînement, de l'habitude aussi peut-être, là où Tomoko était une novice dans tout les domaines. Bon, elle savait des choses via ce qu'elle a pu voir sur internet, ce qui du fait, ne la rendait pas pure et innocente à cent pour cent mais dans la pratique, Mélinda lui avait décrocher plusieurs médailles de Première fois. Et la soirée était loin d'être finie, car Tomoko ignorait encore tellement de choses de cet univers, des choses qui existe en vrai alors qu'elle n'aurait cru possible que dans l’imaginaire par exemple. Mais peut-être pas ce soir, il y avait tellement à vivre et à savoir concernant tout cela.

Mélinda jouait avec sa proie, et elle voyait Tomoko se mettre à fondre de nouveau. Incapable de lutter, la jeune femme était en train de trembler nerveusement sur place. Installée à califourchon sur elle, Mélinda était redoutable dans sa tenue de maid, et constata que Tomoko s’écroulait une nouvelle fois. Elle était bien incapable de lutter contre Mélinda, mais ne trouvait pas la force de l’appeler ‘‘Maîtresse’’. Celle-ci sourit doucement quand la bouche de Tomoko se crispa sur son doigt, et ne le retira pas, jouant au contraire avec, tout en voyant la main de Tomoko se relever lentement. Les petits yeux de Tomoko s’écarquillaient sous la panique, et, dans une parodie du jeu « 1, 2, 3, Soleil ! », à chaque fois que Mélinda la regardait, sa main s’arrêta. Elle finit néanmoins par la poser sur sa joue, et le visage de Mélinda s’éclaira doucement. Un sourire amusé se dessina sur ses sensuelles lèvres, et elle baisa chaudement la main de Tomoko, l’attrapant avec sa main valide.

Finalement, la petite Tomoko réussit à baragouiner quelques mots, et Mélinda récupéra donc l’usage de son autre main, s’en servant pour l’appuyer sur l’épaule de Tomoko. Même si elle avait fait jouir la jeune fille, Tomoko était encore vierge, et Mélinda se demandait sincèrement si elle allait lui ravir son hymen ce soir… Ou plus tard. Pour l’heure, Tomoko s’interrogea sur sa maîtrise, et la vampire gloussa pendant quelques secondes. Sa main glissa de son épaule pour caresser la joue de la jeune femme, son pouce venant frotter ses lèvres.

« Ça, ma chérie, c’est mon secret… Mais le fait que je baise dans tous les sens depuis plusieurs siècles n’y est sans doute pas étranger. »

Elle allait laisser Tomoko, qui ignorait sa nature vampirique, méditer sur le sens de l’expression « plusieurs siècles », qu’elle avait utilisé à dessein. Elle se pencha à nouveau sur elle, et s’allongea encore contre son corps, frottant ses seins contre le sien, sa poitrine encore délicieusement emprisonnée derrière ses vêtements en dentelle.

« Mais il y a quelque chose qui marche plutôt bien, Tomoko-chan, contre ce que tu ressens… C’est de jouer. De faire comme si ce n’était pas vraiment toi qui étais en train de coucher avec moi, Tomoko-chan, mais un personnage, un avatar… Tu es plutôt branchée jeux vidéos, toi, non ? Je suis sûre que tu as déjà dû jouer à des RPG… »

Mélinda était visiblement bien renseignée, mais elle avait après tout dans son manoir des gamers, qui n’avaient pas manqué de lui parler de leurs parties en réseau avec les autres élèves du lycée. Devant elle, la petite Tomoko semblait toujours être sur le point de défaillir.

« Disons que nous sommes dans un RPG, dans un jeu vidéo, et que tu contrôles ton personnage. Moi, de mon côté, je vais jouer la maîtresse de maison venant s’assurer que la fille de ses riches maîtres n’est pas malade… Parce qu’il me semble que Maîtresse est très nerveuse. »

C’était une inversion des rôles inattendue, mais, de cette manière, Mélinda espérait peut-être faire plier Tomoko, et en tout cas la déstabiliser assez pour qu’elle accepte de se lancer dans ce jeu inattendu. Mélinda l’embrassa ainsi dans le creux du cou, frottant son corps contre le sien.

« Maîtresse, que doit faire votre petite Mélinda-chan ? Si je ne vous aide pas à aller mieux, vos parents vont me jeter dehors, et je ne veux pas finir à la rue… Maîtresse, il faut aider Mélinda-chan ! »

Elle se frottait encore contre elle, attendant ses instructions… C’était un peu contradictoire avec le fait de lui avoir dit il y a quelques minutes qu’elle n’aurait « rien » à faire, mais c’était aussi Tomoko qui le cherchait ! Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle se laisserait prendre au jeu !