The Multiversity

En quittant le palais, la reine Hinata avait été claire. Prendre soin de Shunya en son absence. Cela voulait dire qu'elle devait se fatiguer le moins possible, ses devoirs de Maman, elle pouvait les faire avec ou sans aide, et ses devoirs de reine régente, elle pouvait un peu avancer, mais il n'y avait rien d'urgent sur le feu donc, ça irait. Le reste, c'était leur devoir. Shunya avait le droit de cuisiner, mais actuellement, c'était à elles de la ménager. Après tout, il serait préférable en grandissant que les enfants savourent la cuisine de maman. La reine n'était pas emballée à cent pour cent à l'idée de s'exercer à prendre le dessus, mais au moins, elle savait que c'était possible, elles étaient là pour obéir à ses désirs. Leur famille était loyale aux Kaguya, depuis plusieurs générations, elles étaient des servantes et bien plus, à leur service. Shunya était une Kaguya et, si Hinata primait sur ses ordres, en son absence, elles obéissaient à cette dernière, tant que ses ordres ne vont pas contre ceux laissés par sa Majesté en partant.

Shunya allait s'occuper de ses enfants et retourner à son bureau – en laissant de côté les mauvais mots et maux qui pourraient la chagriner – et donc, ce soir, elles pourront la revoir, à l'heure du repas. Bien sûr, si la reine en avait besoin, elles seraient là pour l'aider pour n'importe quoi, mais en attendant, les sœurs Suteki rangeaient la salle, triant certains papiers, laissant de côté ceux qui la dénigrait. Elles ne les jetaient pas, elles n'en avaient pas reçu l'ordre, mais au moins, ce qui était mauvais était laissé de côté. Les heures passaient, les sœurs passant parfois près du bureau de Shunya, n'entendaient rien d'alarmant, elle parlait parfois à ses bébés ou parfois, ce n'était que le silence – si elle lit ou écrit, c'est normal. Vint l'heure du repas, les princesses et prince étaient encore bien jeunes pour parler de repas ensemble, le sein de leur mère suffisait pour le moment même si bientôt, il fallait leur faire goûter de nouvelles saveurs. Les sœurs arrivaient avec leurs plateaux, en silence au cas où les bébés seraient dans le coin, amenant le repas de la reine. Rien d'énorme, mais de quoi bien manger. Sans ordre, les Suteki n'avaient apporté que le repas de la reine, si elle voulait qu'elles mangent à ses côtés, elles iront chercher leur part, mais priorité à servir la reine.

Pendant leur absence, elles avaient préparé le terrain. La nourriture était simplement de la nourriture, rien qui n'orienterait ses choix, mais selon ce que Shunya voudrait faire après, les Suetki étaient prêtes à agir de suite, dans n'importe quel cas de figure, ou presque.

« Nous vous souhaitons un bon appétit, Majesté. »

Comme toujours, elles y avaient mis tout leur cœur pour que ce repas soit un petit moment de plaisir et de détente. Après tout, la reine devait prendre des forces ! Si elle voulait s'amuser longtemps ce soir par exemple ?

Avant le repas, Shunya passa donc du temps avec ses trois enfants : Byakuya, Kokoro, et Hana. Elle savait qu’il existait des nourrices, mais Shunya tenait à les allaiter elle-même. Elle s’y évertua donc, tout en dictant une lettre pour Hinata. Elle savait qu’elle était à Herzeleid. Cet État agressif était en ébullition depuis la disparition de sa souveraine, et tant Uatis que Auris lorgnaient sur ce royaume, et sur les ressources minérales qui s’y trouvaient. Shunya ne voulait pas perturber Hinata, alors elle évita de parler de son incident avec les Suteki, et se contenta juste de dire que sa femme lui manquait, que tout allait bien, et demanda à ce qu’on glisse dans la lettre une photo de leurs trois enfants. Shunya coucha ensuite ses enfants, puis alla rejoindre les sœurs Suteki. Avant cela, Shunya décida d’indiquer la couleur, et enfila une robe de soirée rouge avec des motifs dorés qui était particulièrement sensuelle. Elle se devait de se faire vraiment pardonner, et rougit en s’observant dans le miroir.

*Est-ce vraiment moi qui ose m’habiller ainsi ?*

Shunya rejoignit ensuite le salon où les sœurs Suteki l’attendaient. Elle ouvrit la porte coulissante, et s’inclina en les voyant.

« Bon-Bonsoir… »

La jeune Reine rejoignit son coussin. Un repas edorassien typique ne comprenait pas d’entrée, mais une succession de plats formant une sorte de triangle, le « sankaku-tabé ». On mangeait dans l’ordre du triangle mis à disposition, en mélangeant chaque plat avec la soupe qu’on offrait.

« Itadakimasu ! » s’exclama Shunya, avant d’attraper les baguettes.

Sa robe ne la rendait pas très discrète, elle magnifiait sa poitrine et ses formes langoureuses. Shunya embraya ainsi rapidement sur le cœur du sujet :

« Je… Je tenais encore à vous présenter mes excuses pour ma mauvaise réaction de tout à l’heure. Je n’aurais pas dû m’énerver, ou vous reprocher de faire ce que vous faisiez. Je… »

Elle rougit encore un peu plus fort, avant de détourner brièvement les yeux.

« Alors, est-ce que… Enfin… Est-ce que ce soir… »

Shunya se racla la gorge, puis s’écarta un peu, et s’agenouilla alors. Elle se mit en position de soumission et de contrition, le dogeza :

« …Est-ce que mes Maîtresses accepteront de reprendre ma punition ? »

Les Suteki retournent à leur activité, préparant le repas et se rendant utile à l'entretient du palais, au moins du coin « maison » des reines. Elles préparaient cela calmement, sans se presser ni même faire quelque chose de spécial, comme à leur habitude, elles étaient efficaces et professionnelles. Lorsque la reine rejoignait le salon, alors qu'elles finissaient de tout installé, elles furent surprises de la voir dans cette tenue. Non pas que ça ne lui allait pas, loin de là, mais elle se faisait belle. Pour elles ? C'était la reine, elle n'avait pas besoin de ça pour elles. Cela n'était pas interdit, elles ne pouvaient pas. Allez contre ses ordres, c'est uniquement si sa vie serait en danger. Cette robe ne risquait pas de la tuer après tout. Tandis qu'elle prononçait la formule de politesse – qui était d'usage de prononcer pour celles et ceux qui ont préparer le repas – les Suteki en faisaient autant, elles avaient travaillé ensemble, et puis même si ça aurait fait par l'une des deux, c'était une habitude, une coutume.

Le repas commençait doucement, laissant Shunya se servir avant qu'elle ne s'excuse pour ce qui s'était passé. La reine s'en voulait encore, cherchant à reprendre là où cela s'était terminé, reprenant même un peu son rôle. Les sœurs restaient sérieuses, elles ne reprenaient pas leur rôle, pas maintenant.

« Majesté, vous n'avez pas à vous excuser, c'est nous qui avons pousser le bouchon trop loin. »
« Vous êtes la femme la plus importante du royaume, en l'absence de votre épouse, c'est vous décidez ce qui se passe, surtout ici. »

Elle était une jeune maman, elle n'allait pas transformer le palais en un immense baisodrome digne d'Uatis, mais si elle voulait couper court à leur jeu pour quelconque raison, c'était son droit. Quand elle est partie, elles n'avaient pas fini, eh bien tant pis. Miyako s'était calmé, même si Izumi avait du se finir ailleurs pour se calmer. Chacune restait à sa place, parlant calmement et poliment, avec respect.

« Notre mission est de vous servir, et si vos ordres n'ont rien de dangereux pour vous ou votre famille, nous n'avons aucun droit de refuser. »
« Vous causer du tort est ce que nous voulons éviter, Majesté. Vous êtes la reine, et nous sommes à votre service... Si... Si demain, vous voulez profiter de mon corps... de me caresser et me peloter... j'en serais ravie et je n'aurais aucun droit de refuser... »

Izumi et ses jolies formes, elle était une belle tentation à l'état pur, sa tenue de Miko cachait bien cela, mais si on le lui retirait, un peu de lingerie allait souligner ses jolies formes et là, il serait compliqué de dire non à une pareille femme. Même si elle fantasmait un peu, elle reprenait son calme rapidement.

« Mais si c'est votre désir, nous serons ravies de reprendre. »
« Ou de changer de jeu, si votre envie de nous punir vous tente... un jour ? »

Qui sait, peut-être un jour Hinata va lui faire faire ses premiers pas dans ce domaine ? Elle était loin d'être une grande dominante, leur amour était parfait et elles se complétaient, mais faire leur premier pas sur elles, ce serait une prochaine idée pour une de leurs soirées ? Commencer doucement, lui faire découvrir un des nombreux films de Poison – en bonne Uatienne, Tsukasa avait ce qu'il fallait de ce côté – et s'essayer à cela ? Nul doute qu'Izumi sera ravie d'être le cobaye d'une des reines ! Même Miyako. Tout dépendra de leur envie. Un corps petit et fin, ou plus moelleux ? Les sœurs observaient la reine, avec respect et tendresse. La mission confiée par Hinata était de prendre soin d'elle, si c'est ce dont elle avait besoin, alors soit.

En portant cette tenue de soirée, Shunya avait envoyé un message clair. Il fallait néanmoins aborder les choses sérieusement. Shunya savait qu’elle avait paniqué, et que c’était de sa faute, même si les sœurs Suteki essayaient de la convaincre de l’inverse. Elle les laissa parler, tout en manipulant ses baguettes. C’était un repas simple, qui rappelait à Shunya ceux qu’elle mangeait quand elle était à la ferme. Aiko-sama, sa mère, était toujours stricte sur le respect du protocole. Shunya suivait donc ce protocole à la lettre, et l’appliquait aussi pour parler. Elles envisagèrent également devant elle l’hypothèse que Shunya se montre plus entreprenante. Cela la fit sourire. Tsukasa-san et Hinata essayaient aussi de jouer avec l’instinct de domination de Shunya, mais elle restait une grande soumise. L’époque où elle bégayait devant Hinata, et où elle était in capable d’aligner deux mots, n’était pas si éloignée que ça.

Shunya leur répondit donc :

« Vous êtes adorables, les filles, mais je ne veux pas de flagornerie. C’est moi qui ai paniqué, et vous n’y êtes pour rien. Parfois, j’ai du mal à réaliser ce qui m’arrive, vous savez… Moi, une fille d’agriculteurs, devenir la Reine d’Edoras. Même dans mes rêves les plus fous, je ne pouvais pas envisager un tel scénario. Alors, il m’arrive parfois de… De douter d’être à ma place. C’est idiot, je sais, mais c’est dans ma nature. Ne le répétez pas à Hinata, elle penserait encore avoir fait quelque chose de mal… »

Cela, elle ne pouvait en parler qu’à son père. Sa mère était du genre à ne rien montrer, mais Mamoru était très expressif. Il savait que Shunya avait du mal à accepter son rôle, et il savait comment la rassurer. Il lui rappelait combien les politiciens étaient globalement des idiots, des gens déconnectés de la réalité. Et, même si Shunya aimait Hinata, c’était aussi le cas pour elle. Hinata n’avait jamais travaillé dans les champs le matin, elle n’avait jamais récolté le riz dans les rizières, courbée, à quatre pattes… Shunya venait de basse extraction, et ce n’était pas une faiblesse, c’était sa force. Voilà ce que Mamoru lui disait quand il la prenait dans ses bras. Alors, certes, Shunya était incapable de dissocier les périodes culturelles de telle out elle estampe, mais en quoi cela améliorerait le quotidien des gens ordinaires ?

La jeune femme revint à la réalité en les regardant, et se mit à rougir un peu.

« Je… Je voudrais juste qu’on reprenne ce qu’on a fait, j’ai aimé ça… Sincèrement. Tous ces gens qui me font des courbettes, ça me met mal à l’aise… Mais, quand vous me dominez toutes les deux, je… J’aime beaucoup ça. »

Elle se mordilla les lèvres en rougissant encore plus !