The Multiversity

Au sein de l’école Carrion, une école réputée pour être assez stricte, il ne faisait aucun doute que le profil détonant de Madame Lestrange allait vite faire jaser. Mais, quand même… De là à faire s’embrasser des élèves ensemble ! Mélinda, qui était si pudique, en était toute retournée. Madame Lestrange animait l’un des clubs extrascolaires du lycée. Le club de lecture… Rien de bien dangereux, a priori, mais même une jeune fille naïve comme Mélinda commençait à se dire que, avec cette professeur, il fallait s’attendre à tout ! Elmma était toutefois partante, alors Mélinda accepta à son tour. Madame Lestrange sourit doucement en retour.

« Vous êtes vraiment inséparables, toutes les deux. »

Mélinda se surprit à rougir à nouveau. Ce baiser volé la surprenait plus qu’elle n’aurait osé se l’avouer ! La professeure se releva alors.

« La première réunion du club a lieu demain, vous êtes les bienvenues. Je viens d’arriver, donc il n’y aura peut-être pas grand-monde, n’hésitez pas à faire venir vos camarades. Tu n’auras qu’à venir avec tes livres, Elmma. Ancarla est, de ce que j’en sais, une région fascinante. »

Elle était d’autant plus fascinante qu’elle était assez éloignée, et assez nimbée de mystères. Mélinda laissa donc la professeure partir, puis se racla ensuite la gorge, toujours un peu gênée.

« Je… On devrait sortir… »

Délaissant la bibliothèque, Mélinda et Elmma rejoignirent une sortie. L’école Carrion abritait une grande cour centrale avec des jardins et une énorme fontaine centrale. Mélinda s’assit sur un banc, le cœur battant la chamade, et Elmma s’assit à côté d’elle.

« Je… Euh… Pour ce qui s’est passé tout à l’heure, je… »

Elle rougit encore, ne sachant pas trop comment finir ce qu’elle avait envie de dire. Elle se mordilla les lèvres.

« J’aimerai que ça ne change rien entre nous… Enfin, je veux dire… T’es ma meilleure amie, Elmma… »

Elmma sourit quand Mélinda accepta à son tour, surement porté par son propre choix. Chose que remarqua rapidement la prof qui les qualifia alors d'inséparable. Se qui fit plaisir à Elmma et rougir Mélinda.
Donc une première réunion aurais lieux le lendemain, ce n'était pas le weekend? C'était même pour ça que se soir elle allait le passé chez Mélinda et qu'elle l'attendait avec impatience. Quand à faire venir d'autre camarade, Elmma était plutôt rejeter des autres élèves que Mélinda, pour ne pas dire bizuté. Sa magie retenait un peu certain il faut l'avoué et Mélinda aussi.

-Je sais pas si on pourras venir demain, mais on verras au moins à la prochaine.

Ancarla était fascinante, c'était peu dire, c'était un tout petit pays et pourtant c'était l'un des plus important au monde, il était diriger par Maitresse Evangeline, La Reine de pique, l'une des quatre reines qui régnais sur un quart du monde quand même.

La prof sorti, elles quittèrent à leur tour la bibliothèque pour rejoindre le devant de l'école. Pendant le trajet, Elmma remarqua bien rapidement que son amie était gêné, un silence inhabituel c'était installer entre elles. Arrivé à la coure principal, Mélinda s'assied sur un banc et elle fit de même s'installant à coté de son amie. Après une forte hésitation, Mélinda se lança enfin à brisé le silence, lui disant qu'elle ne souhaitait pas que les chose change entre elle. Il est vrais que se baiser avait de quoi perturbé, Elmma aurais bien voulut que ça face évolué les choses, mais elle ne voulait pas non plus la perdre.

-Bien sur, on est et on restera amie Mélinda, ici je n'ai que toi tu le sais bien.

C'est certain que sans Mélinda, elle serrais surement depuis longtemps rentré chez elle.

-Heureusement qu'on à réussi à s'en sortir, je me serrais senti mal face à ton père se soir, si tu devais être punie. Il me tarde de mieux connaitre chez toi.

Elle lui fit un grand sourire, espérant lui remonté un peu le moral et lui montré que tout allait bien entre elle. Même si elle devais prendre un peu sur elle pour ça.

-Dommage que je ne peu pas t'inviter chez nous aussi facilement, je ne sais même pas si ton père accepterais pendant des vacances que tu te rende à Ancarla.

Que d’émotions pour la jeune femme ! Mélinda était encore assez secouée. Ce qui la perturbait surtout, c’était que le contact avec les lèvres d’Elmma avait été loin d’être désagréable. Elle avait même senti ses joues chauffer, comme le reste du son corps, une chaleur curieuse, étonnante, inhabituelle. Ce n’était pas la chaleur gênante et étouffante qu’on ressentait quand les températures étaient élevées, mais une chaleur… Plus diffuse, plus agréable, plus perturbante aussi, une chaleur qui lui donnait envie de l’embrasser encore. Cependant, l’idée de faire paniquer Elmma, qu’elle la prenne pour une perverse ou quelque chose de ce style, rebutait suffisamment Mélinda pour qu’elle ne se risque pas à ce genre de choses. Elmma revint alors sur la soirée qu’elles avaient prévu ensemble chez elle, et lui signala que son père n’aimerait sans doute pas qu’elle aille à Ancarla.

Plus que ravie d’avoir autre chose à gérer que son émoi, Mélinda se massa nerveusement l’arrière du crâne.

« Papa est très protecteur avec moi… Tu sais que j’adorerai aller voir ton pays natal, mais… Il va falloir attendre que je sois majeure. Il m’interdit les soirées chez les autres… »

L’humeur de Mélinda s’était rembrunie. Elle était suffisamment grande pour embrasser ses camarades, mais pas assez aux yeux de son père pour se promener le soir ! En ce moment, il invoquait la dangerosité actuelle de la ville suite aux meurtres perpétrés par « le Vampire », ce surnom donné à ce tueur qui avait massacré des ouvriers, et provoqué des émeutes.

« Mais bon, toi, ça devrait aller, tu n’es pas une anarchiste dont les parents sont proches du milieu ouvrier, donc ça passe, pour mon père. »

Mélinda sentit à nouveau les rougeurs lui revenir, mais elle se racla la gorge, retenant les véritables questions qu’elle avait envie de poser. Elle se déplaça un peu, et se coucha sur le banc. Sa tête se posa sur les genoux d’Elmma. Elle aimait souvent se coucher comme ça, Elmam en profitait pour lui caresser les cheveux, elle lui disait souvent qu’elle avait de très beaux cheveux.

« Parle-moi encore de ton pays… C’est un endroit magique. Ici, il n’y a que des usines je rêve de pouvoir voyager dans un endroit où il n’y aura pas de grosses cheminées qui puent… »

Elmma fut rassuré d’apprendre que son père l’acceptait plus que d’autre malgré ses origines. Il faut dire qu’Elmma bien qu’étrangère restait quand même une noble d’une grande famille et famille lié à une des quatre plus puissantes personnes du monde. Qui pouvait se vanter d’être destiné à servir l’une des quatre Reines désignées par la Déesse ? Peu de monde c’est certain.

Mélinda s’allongea sur le banc posant sa tête sur ses jambes, comme elle faisait souvent. Elmma adorait quand elle faisait ça, elle pouvait l’admiré, sentir son contact contre elle. Il lui arrivait d’observé ses lèvres de cette position sans que ce soit suspect, rêvant de les embrassés. Sauf que cette fois, elle connaissait enfin leur gout et ne rêvait que d’y re gouté… Mais elle n’en fit rien se contentant de la regardé avec un sourire doux et affectueux comme seule Mélinda à l’habitude de voir.

-Bien sûr avec plaisir. Hum de quoi te parler cette fois ?

Elle hésite un instant levant les yeux vers le ciel gris en partie par les fumés de ses fameuse usine.

-Oh je sais. Je vais te parler de là où j’aurais dû aller, si Maitresse Evangeline n’avait pas demandé que je découvre d’autre culture pour ma formation.

Elle reporta son regard sur son amie, avant de commencé à lui raconté.

-Il y a une école spéciale à Ancarla, « La boite à Poupée ». C’est une école pour fille, répartie en différent programme d’éducation. On y envoie toute les filles de nobles ou de famille puissante. On nous y apprend comment vivre dans la noblesse, mais aussi tout ce qu’il faut pour garantir notre avenir et celui du pays. Mais on y trouve aussi toute filles destiné à servir la noblesse, des filles de serviteurs, des esclaves ou encore des filles qui cherche à sortir de pauvreté. On les formes à devenir des servante ou d’autre poste lié à la noblesse. Ainsi les deux milieux se côtoie très jeune, ce qui souvent permet au noble de trouvé du personnel de confiance et aux autre filles de travailler dans de grande maison et sortir de la pauvreté.

Comme souvent quand elle parlait de son pays, Mélinda pouvais ressentir son amour pour son pays et son envie de le retrouvé. Puis avec le traitement qu’elle avait des autres élève ici, elle pouvait facilement deviné qu’elle aurais aimé étudier là-bas.

-Même si ça peut paraitre veux jeux de formé les gens à servir les nobles, mais je peux t’assurer qu’elles en sortent gagnante. Beaucoup de famille vive au service d’une autre née de l’amitié d’une noble et d’une roturière dans cette école. De ce fait, il n’y a beaucoup moins de mépris entre eux dans notre pays.

En Hilvanie, l’aristocratie avait perdu de sa superbe avec l’arrivée d’une richissime bourgeoisie qui avait su investir dans les moyens de production modernes. La révolution industrielle n’était toutefois pas uniforme sur tout le continent, et, plus on allait vers l’est, plus on constatait que certaines sociétés fonctionnaient encore de manière quasi-féodale, avec une nette séparation de la société entre les ouvriers et les nobles. Elmma venait de ces régions médiévales, où l’air était meilleur, et où on disait qu’on pouvait encore croiser des fées et des Alraunes. En Hilvanie, les forêts s’étaient raccourcies, le bois était utilisé massivement pour alimenter les immenses forges hilvaniennes. Mélinda savait que cela désolait Elmma. Elle avait ce petit côté mignon qui plaisait à Mélinda, et, tandis qu’elle la regardait, et qu’elle l’écoutait, elle songeait encore au goût de ses lèvres. Cela la troublait plus qu’elle n’aurait osé l’admettre. Beaucoup de gens tournaient autour de Mélinda parce qu’elle était la fille de Reinhardt Warren, l’un des hommes les plus riches de Carrion, et les plus influents de l’Hilvanie. Elmma se moquait de tout cela, et Mélinda aimait ce mélange des genres chez elle : sa sincérité, et son côté mystique.

Elle lui parla d’Ancarla, et de la Boîte à Poupées, une école où elle aurait pu aller. Elle était proche de la Reine d’Ancarla, un État petit, mais puissant, dirigé par la Reine de Pique, appellation d’Evangeline. Mélinda savait que Véda était gouvernée en grande partie par les Quatre Reines. Chacune disposait de son propre continent, les quatre s’articulant autour de l’énorme Continent Central, un continent vaste et mystérieux, une « Terre Promise » que les Hilvaniens cherchaient à coloniser, convaincus d’y retrouver des ressources infinies.

« Il est vrai que tu aurais eu ta place comme poupée, Elmma, tu es tellement jolie… »

Mélinda lui sourit ensuite, et remonta sa main pour caresser le visage d’Elmma.

« Tout à l’heure, tu m’as demandé si je pourrais aller un jour à Ancarla… »

Mélinda se tut pendant quelques instants, avant de rajouter :

« Je sais que l’Hilvanie prépare une nouvelle expédition vers le continent central… Les dirigeants d’Hilvanie aimeraient convaincre la Reine de Carreau de se rapprocher d’autres Reines pour mener des expéditions communes. Nous commençons à manquer de ressources, alors, nécessairement, le continent central intéresse beaucoup l’Hilvanie. »

La jeune femme se redressa lentement, et regarda Elmma.

« Tu es proche de la Reine de Pique, non ? C’est elle qui t’a envoyé ici, donc… Je me dis qu’elle cherche peut-être elle aussi à se rapprocher de notre Reine. »

Le compliment sur sa beauté la fit rougir, Mélinda ignorait surement ce que signifiait « devenir une poupée » chez elle. C’était le plus grand des honneurs et signe évident de confiance, même si sa signifiait aussi une servitude envers la Reine. Niveau avantage c’était en tout cas clairement une opportunité à ne pas loupé.

-Merci, mais je ne pense pas être digne encore de devenir vraiment une poupée.

Elle rigole, puis écoute alors la curiosité de Mélinda sur les intentions de Maitresse Evangeline.

-Tu sais Mélinda, je suis destiné à la servir c’est vrais. Mais je suis loin d’être proche d’elle et encore moins de pouvoir prétendre comprendre ses intentions. Mais il est vrai  que les quatre Reines n’ont pas de raison de s’affronté, pas sans une grave conséquence.

Elmma faisait partie de ses personnes qui connaissait une partie de la religion qui était cacher à la population afin d’évité la panique du risque permanant sur leur monde.

-Enfin Maitresse Evangeline est une femme qui prend soin du peuple, mais qui est aussi cruel avec ceux qui le mettent en danger. Et l’évolution de l’industrie ici, l’interroge beaucoup. Ses bienfaits notables, mais aussi ses conséquences désastreuses. C’est en partie pour étudier ça qu’elle m’a envoyée ici.

Elmma avait appris beaucoup de chose ici, mais surtout elle avait rencontré Mélinda. Elle ne pouvait pas nier que ce pays, cette ville et même cette école la dégoutait, et qu’elle rêvait de rentré au pays. Mais elle aurait aussi le grand regrées de ne plus voir son amie, cette amie qu’elle aimait bien au-delà de l’amitié.

-Mais pour le moment, j’ai juste envie de profité d’être encore ici avec toi. Comme avec cette soirée, qui nous attend. Tant que je suis encore ici, il faut qu’on en profite, après que je sois rentré, je suis pas certaine qu’on est encore la chance de nous voir.

Mélinda s’était redressée sur son banc. Elle savait qu’il y avait bien des mystères qui tournaient autour d’Elmma. Cela expliquait aussi pourquoi elle avait si peu d’amis, et était isolée au sein de l’école Carrion. Mélinda était plus ou moins la seule à s’intéresser à elle et à son mysticisme. Dans une société industrielle, la magie perdait nécessairement en influence, et relevait de l’ésotérisme, de la superstition, de la croyance. Peut-être qu’au fond, Mélinda avait toujours été persuadée que la magie existait, et qu’elle gouvernait Véda. Cela expliquait l’existence des Reines. Mélinda n’avait jamais vu la Reine qui dirigeait son pays et les autres pays limitrophes, mais elle s’en moquait. Elmma lui plaisait précisément à cause de son côté loufoque, qui était à ses yeux la confirmation que la vie ne se résumait pas qu’à être un morceau de chair.

Elmma confirma être proche de la Reine de Pique, sans pour autant tout connaître de ses motivations. Visiblement, l’industrialisation du pays intriguait la Reine de Pique. Était-ce pour ça qu’Elmma était ici ? Pour en savoir davantage sur le fonctionnement de ces technologies ? Mélinda n’était qu’une adolescente, ce n’était pas spécialement à elle de résoudre ce genre de choses, de comprendre la volonté des Reines. Elle se contenta donc de doucement rosir quand Elmma lui indiqua avoir juste envie d’être avec elle. Elle lui indiqua ensuite que, quand elle retournera à Ancarla, elles ne se verront sans doute pas beaucoup.

Mélinda l’embrassa alors sur la joue.

« Pareil pour moi… Mon père souhaite que je prenne sa succession, cela risque aussi de m’occuper… Mais bon, il côtoie la Reine, donc, si tu côtoies aussi la tienne, l’un dans l’autre, on finira bien par se revoir, non ? »

C’était une question rhétorique. Mélinda l’observa encore, sa petite folle aux yeux vairons. Elle sourit ensuite doucement, et posa sa tête contre son épaule.

« Tu sais, au fond, je me suis toujours dit que la magie existait, que ce n’était pas qu’une croyance idiote… La première fois que je t’ai vue, quand tout le monde te trouvait zarbi’, moi, j’ai su que tu serais en mesure de me convaincre que j’ai toujours eu raison. Il y a quelque chose de magique en toi, Elmma, et c’est ça qui m’a amené à me rapprocher de toi… Et tu ne m’as pas déçu là-dessus, pour être honnête ! »

Elle sourit alors, et reprit :

« Là d’où tu viens, à Ancarla… Je suppose qu’il y a moins d’usines. La magie… Ce doit être formidable à voir, non ? »