Re: La traque [Brimstone/Ximma]
Posté : 09 sept. 2024 11:41
Une ancienne esclave originaire de Mijak, qui s'attristait d'être revendue. Cassias se pinça doucement les lèvres. Était-ce vraiment de là que l'odeur venait ? On disait que Mijak était très éloigné ! Mais pourquoi pas ? Cassias n'était pas très cultivée, et ignorait qu'il fallait plusieurs semaines pour aller de Mijak à Lumen. Elle tint donc pour acquise cette explication, et répondit à son tour.
« Rien d'exceptionnel en ce qui me concerne, Limma... J'ai grandi à Lumen, dans les bas-fonds. J'ignore qui est mon père, et ma mère était une prostituée de bas-étage. Elle est morte de la syphilis, et j'ai erré dans les rues. Je n'ai jamais connu que Lumen, et je ne sais pas lire, ni écrire... La garde m'a finalement capturé. Les vagabondes comme moi n'ont pas beaucoup d'options, l’esclavage est notre seule issue, mais, alors que j'attendais dans ma cellule d'être vendue, un prêtre de la Rose-Ardente est venu, et a pris plusieurs d'entre nous, y compris moi. »
Jusqu'ici, rien d'anormal en ce qui concernait cet ordre. Limma allait-elle pouvoir trouver des explications ici ? Cassias était au sein du Brasier depuis plusieurs semaines, et elle avait été lavée, nettoyée, entretenue... Une vie beaucoup plus agréable que ce qu'elle avait connue dans les bas-fonds, et où elle ne risquait pas de se faire violer dans toute ruelle, ou condamnée à faire des fellations pour gagner un peu sa pitance, au risque d'attraper la même maladie que sa défunte mère.
Cassias était une fille des rues, et, pour elle, ceci représentait une opportunité. Limma pouvait ainsi comprendre que chaque personne ici était le fruit de la misère et de la souffrance luméennes.
« Au moins, ici, nous avons l'assurance d'être vendus à de bonnes personnes, et l'Ordre veille à nous éduquer. J'apprends à lire, à écrire... Des choses que je ne pouvais pas faire dehors. »
C'était pour elle un indéniable ajout, qui rapprochait l'Ordre de Mélinda, car celle-ci veillait aussi à éduquer ses esclaves. Or, beaucoup d'esclavagistes ne voyaient pas l'intérêt de gaspiller leurs ressources à ce genre de choses, et laissaient volontairement les esclaves incultes.
Les conversations se poursuivaient bon train, jusqu'à ce que l'heure de dormir vienne. Et, alors que les bougies étaient éteintes, dans la nuit, une porte s'ouvrit. Plusieurs moines en soutane entrèrent discrètement dans le dortoir, et examinèrent silencieusement les pensionnaires, parlant à voix basse entre eux.
« Pas lui...
- Lui, oui...
- Notez-le. »
Ils examinaient plusieurs pensionnaires, et l'un d'eux, un scribe, notait leurs noms et leurs numéros sur un parchemin...
Akira regarda donc autour d'elle, jusqu'à trouver une porte fermée au fond de la bibliothèque, et la déverrouilla. Elle sortit pour cela des aiguilles de sa ceinture, faisant office de rossignols, et les utilisa pour déverrouiller la serrure. Elle rentra ensuite à l'intérieur. La pièce était plus petite, et elle vit plusieurs coffres. Akira entreprit de les ouvrir, et trouva des parchemins, des notes...
« Ce sont les contrats de l'Ordre, les gens à qui ils vendent leurs pensionnaires... »
Il y avait le nom des clients, le nom des esclaves vendus, la date et le montant de la transaction. Le tout était plutôt bien tenu, mais ne montrait encore rien d'anormal. Akira continua à examiner les parchemins et manuscrits qu'elle trouvait, essayant de trouver quelque chose... Lorsque la porte de la, bibliothèque s'ouvrit alors. Elle reposa les parchemins rapidement, et sortit de la réserve, se dissimulant derrière des bibliothèques, tout en prenant soin de verrouiller à nouveau la porte de la réserve avant.
« ...Cette agression stupide sur cette elfe menace d'enflammer les quartiers elfiques !
- Vous auriez préféré que je la tue sur place ?
- Que vous réfléchissiez, cela aurait été mieux ! Vos soudards ont fait n'importe quoi, et nous ne savons pas où elle est !
- Je ne suis pas responsable de toutes les bandes qui agissent pour nous... »
La procession était menée par un Hiérarque qui invita l'un de ses moines à remettre les parchemins dans la réserve.
« Il suffit ! tonna-t-il. Cette situation préoccupe nos contacts au sein de la Couronne, le Grand-Maître en personne va venir.
- Le... Le Grand-Maître ? s'étrangla l'un des moines.
- Oui, alors il faut impérativement qu'on retrouve cette elfe. Elle a vu nos entrepôts, elle sait ce que nous faisons. En aucun cas, on ne doit nous relier à cette sombre histoire avec Oswald Mandus. »
Akira fronça lentement les sourcils. Oswald Mandus... Un nom qui ne lui était pas totalement inconnu. Un ancien homme d'affaires de Lumen, qui avait investi sa fortune dans un grand abattoir dans les bas-fonds de Lumen, sous la promesse de créer une activité économique dans ces quartiers. Hélas, l'abattoir servait de couverture à Mandus pour torturer et massacrer les ouvriers. Les informations concernant l'abattoir étaient pour l'essentiel confidentielles, mais l'abattoir avait explosé il y a plusieurs mois, après une nuit sanglante à Lumen où des hommes-porcs avaient attaqué massivement les environs de l'abattoir.
« Il est quand même incroyable de ne pas la retrouver !
- On ignore où elle a été emmenée... Ce n'était pas une résidente du quartier. D'après nos hommes, elle était employée depuis un certain temps à un manoir appartenant à une riche, mais les elfes parlent peu à des étrangers.
- Pourquoi diable l'ont-ils épargné ?
- Ils ont dû agir dans la précipitation, afin de ne pas être repérés...
- Peine perdue, vu que Sook est mort !
- C'est également pour ça que d'Alsterberg a décidé de venir. Quelqu'un s'en est pris à Sook suite à l'agression de cette elfe. Il faut trouver qui protégeait cette elfe. »
Le jeune scribe revint alors de la réserve, et les moines commencèrent à sortir. Akira était restée silencieuse, tout en comprenant que, finalement, l'Ordre de la Rose-Ardente était impliqué...
« Il faut trouver le parchemin de ce scribe, celui qu'il a déposé dans la réserve... »
« Rien d'exceptionnel en ce qui me concerne, Limma... J'ai grandi à Lumen, dans les bas-fonds. J'ignore qui est mon père, et ma mère était une prostituée de bas-étage. Elle est morte de la syphilis, et j'ai erré dans les rues. Je n'ai jamais connu que Lumen, et je ne sais pas lire, ni écrire... La garde m'a finalement capturé. Les vagabondes comme moi n'ont pas beaucoup d'options, l’esclavage est notre seule issue, mais, alors que j'attendais dans ma cellule d'être vendue, un prêtre de la Rose-Ardente est venu, et a pris plusieurs d'entre nous, y compris moi. »
Jusqu'ici, rien d'anormal en ce qui concernait cet ordre. Limma allait-elle pouvoir trouver des explications ici ? Cassias était au sein du Brasier depuis plusieurs semaines, et elle avait été lavée, nettoyée, entretenue... Une vie beaucoup plus agréable que ce qu'elle avait connue dans les bas-fonds, et où elle ne risquait pas de se faire violer dans toute ruelle, ou condamnée à faire des fellations pour gagner un peu sa pitance, au risque d'attraper la même maladie que sa défunte mère.
Cassias était une fille des rues, et, pour elle, ceci représentait une opportunité. Limma pouvait ainsi comprendre que chaque personne ici était le fruit de la misère et de la souffrance luméennes.
« Au moins, ici, nous avons l'assurance d'être vendus à de bonnes personnes, et l'Ordre veille à nous éduquer. J'apprends à lire, à écrire... Des choses que je ne pouvais pas faire dehors. »
C'était pour elle un indéniable ajout, qui rapprochait l'Ordre de Mélinda, car celle-ci veillait aussi à éduquer ses esclaves. Or, beaucoup d'esclavagistes ne voyaient pas l'intérêt de gaspiller leurs ressources à ce genre de choses, et laissaient volontairement les esclaves incultes.
Les conversations se poursuivaient bon train, jusqu'à ce que l'heure de dormir vienne. Et, alors que les bougies étaient éteintes, dans la nuit, une porte s'ouvrit. Plusieurs moines en soutane entrèrent discrètement dans le dortoir, et examinèrent silencieusement les pensionnaires, parlant à voix basse entre eux.
« Pas lui...
- Lui, oui...
- Notez-le. »
Ils examinaient plusieurs pensionnaires, et l'un d'eux, un scribe, notait leurs noms et leurs numéros sur un parchemin...
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* *
La bibliothèque du Brasier abritait essentiellement des ouvrages religieux, des cantiques, divers volumes des différents livres sacrés de l'Ordre Divin, ainsi que des ouvrages spécifiques à l'Ordre Divin. Akira opta rapidement pour trouver la partie de la bibliothèque interdite au public, car ce n'était pas dans le lot commun qu'on trouverait les données confidentielles.* *
Akira regarda donc autour d'elle, jusqu'à trouver une porte fermée au fond de la bibliothèque, et la déverrouilla. Elle sortit pour cela des aiguilles de sa ceinture, faisant office de rossignols, et les utilisa pour déverrouiller la serrure. Elle rentra ensuite à l'intérieur. La pièce était plus petite, et elle vit plusieurs coffres. Akira entreprit de les ouvrir, et trouva des parchemins, des notes...
« Ce sont les contrats de l'Ordre, les gens à qui ils vendent leurs pensionnaires... »
Il y avait le nom des clients, le nom des esclaves vendus, la date et le montant de la transaction. Le tout était plutôt bien tenu, mais ne montrait encore rien d'anormal. Akira continua à examiner les parchemins et manuscrits qu'elle trouvait, essayant de trouver quelque chose... Lorsque la porte de la, bibliothèque s'ouvrit alors. Elle reposa les parchemins rapidement, et sortit de la réserve, se dissimulant derrière des bibliothèques, tout en prenant soin de verrouiller à nouveau la porte de la réserve avant.
« ...Cette agression stupide sur cette elfe menace d'enflammer les quartiers elfiques !
- Vous auriez préféré que je la tue sur place ?
- Que vous réfléchissiez, cela aurait été mieux ! Vos soudards ont fait n'importe quoi, et nous ne savons pas où elle est !
- Je ne suis pas responsable de toutes les bandes qui agissent pour nous... »
La procession était menée par un Hiérarque qui invita l'un de ses moines à remettre les parchemins dans la réserve.
« Il suffit ! tonna-t-il. Cette situation préoccupe nos contacts au sein de la Couronne, le Grand-Maître en personne va venir.
- Le... Le Grand-Maître ? s'étrangla l'un des moines.
- Oui, alors il faut impérativement qu'on retrouve cette elfe. Elle a vu nos entrepôts, elle sait ce que nous faisons. En aucun cas, on ne doit nous relier à cette sombre histoire avec Oswald Mandus. »
Akira fronça lentement les sourcils. Oswald Mandus... Un nom qui ne lui était pas totalement inconnu. Un ancien homme d'affaires de Lumen, qui avait investi sa fortune dans un grand abattoir dans les bas-fonds de Lumen, sous la promesse de créer une activité économique dans ces quartiers. Hélas, l'abattoir servait de couverture à Mandus pour torturer et massacrer les ouvriers. Les informations concernant l'abattoir étaient pour l'essentiel confidentielles, mais l'abattoir avait explosé il y a plusieurs mois, après une nuit sanglante à Lumen où des hommes-porcs avaient attaqué massivement les environs de l'abattoir.
« Il est quand même incroyable de ne pas la retrouver !
- On ignore où elle a été emmenée... Ce n'était pas une résidente du quartier. D'après nos hommes, elle était employée depuis un certain temps à un manoir appartenant à une riche, mais les elfes parlent peu à des étrangers.
- Pourquoi diable l'ont-ils épargné ?
- Ils ont dû agir dans la précipitation, afin de ne pas être repérés...
- Peine perdue, vu que Sook est mort !
- C'est également pour ça que d'Alsterberg a décidé de venir. Quelqu'un s'en est pris à Sook suite à l'agression de cette elfe. Il faut trouver qui protégeait cette elfe. »
Le jeune scribe revint alors de la réserve, et les moines commencèrent à sortir. Akira était restée silencieuse, tout en comprenant que, finalement, l'Ordre de la Rose-Ardente était impliqué...
« Il faut trouver le parchemin de ce scribe, celui qu'il a déposé dans la réserve... »