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Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 12:57
par Shaïra Elrunalan
Le brave Camille allait vite constater que l’obstacle majeur allait être son endurance physique et sexuelle. Il allait devoir s’habituer au fait de devoir faire l’amour avec une femme beaucoup plus puissante et massive que lui, une femme qui n’hésitait pas à le punir, et à le prendre avec force. Et cela, pour Camille, était douloureux à endurer ! Il le fit d’ailleurs observer, ce qui amena chez Shaïra un léger grognement de désapprobation. Elle secoua la tête, et posa ses deux mains sur les hanches de Camille, s’en servant comme appui. À ce stade, il était très difficile pour elle de se retenir, de s’empêcher de jouir.

« Petit-Homme… Va apprendre à s’endurcir… D’ici là, Shaïra l’aidera… »

Shaïra avait un instinct reptilien et animal. Et, quand on couchait avec un animal, celui-ci ne s’arrêtait pas avant d’arriver à satiété. Pour autant, Shaïra n’était pas cruelle, alors l’un de ses serpents se déplaça rapidement, et planta ses crocs directement sur l’une des fesses de Camille. Naturellement, le jeune homme eut mal, puisque les dents s’enfoncèrent dans sa chair, mais un venin aphrodisiaque se diffusa ensuite. Un venin similaire à celui que Shaïra avait utilisé tantôt, mais qui avait aussi un effet anesthésiant, comme une sorte de morphine qui atténua la douleur. Camille sentit la vague remonter en lui, et la main de Shaïra empoigna ses cheveux humides, relevant sa tête.

Elle pouvait sentir l’aphrodisiaque agir, mais, sans la douleur, le plaisir perdrait en intensité. C’était la douleur qui était ce coup de fouet dont l’organisme avait besoin.

« Maman Shaïra formera son Petit-Homme, hmmm… Mais Maman Shaïra a besoin de jouir ! »

Avec l’effet anesthésiant du venin, Camille ne devrait plus rien sentir, si ce n’est être secoué d’avant en arrière. Shaïra finit par se crisper, et siffla ensuite, poussant un long hululement, sa langue reptilienne pointant hors de ses lèvres, avant de jouir. Son corps se redressa, et elle jouit longuement, sa verge semblant exploser dans le cul de Camille, libérant des chapelets de foutre. Elle tapissa ses parois de son jet crémeux, si bien que, quand elle se retira, Camille s’effondra sur le sol, probablement épuisé par cette débauche de sexe…

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 12:57
par Camille Marquise
Il ne se sentait pas bien. Le grognement de désapprobation lui avait fait du mal. Il avait déçu Shaïra. Il était faible… Il n’était pas à la hauteur de la femme qui allait porter son enfant. Oui, il voulait devenir meilleur. Il l’avait d’ailleurs dit. Il s’entraînerait en portant des plugs de plus en plus gros, et de plus en plus longtemps. Mais la Lamia voulait jouir. Et pas dans quelques semaines. Maintenant !

Pour pousser la déchéance plus loin, la Lamia fut obligée d’anesthésier son amant. Camille ne ressentait plus rien. C’était comme être assis dans la chaise chez le dentiste. La bouche disparaissait sous l’effet de l’anesthésiant. Pourtant, on entendait toujours l’outil tourner. On sentait toujours la tête partir dans un sens ou dans un autre quand la main du dentiste rencontrait une difficulté. Là, c’était pareil. Camille ne ressentait plus rien de ce qui se passait au-delà de son anus. Mais les mouvements de va-et-vient, oui. Le pire restait la prise de Shaïra. Ses mains agrippées sur sa chair qui semblait faire le pont pour déverser toute sa désapprobation. Camille était mortifié…

Puis il s’écroula quand elle se déchargea en lui. Il n’en pouvait plus. Il était fatigué. Tant physiquement que psychologiquement. Il se sentait vidé… alors qu’il était plein. Et il ne le sentait même pas !

*Si ça se trouve, j’ai l’anus grand ouvert. Si ça se trouve, il ne se referme même pas tant elle m’a déformé. Je ne sens rien du tout. Si ce n’est l’amer goût de la déception… *

Camille avait envie de pleurer. Mais il essayait d’être fort. Il ne voulait pas ajouter une couche de faiblesse supplémentaire. Le tableau était déjà assez pathétique comme cela. A ce moment, il ne se sentait pas bien. Pas digne. Il se traitait tout seul de « sac à foutre inutile ». Il s’imaginait déjà un futur sombre où il devenait une sorte de junkie aux drogues de la Lamia entouré d’une dizaines d’enfants qui l’épuisait chaque jour passant.

Définitivement, Camille n’était pas celui qui portait la culotte dans leur groupe. Il était le « sexe faible ». Mais plus tard, quand il aurait repris du poil de la bête, l’idée de devenir meilleur reviendrait. L’idée de devenir utile reviendrait. Celle de ne pas devenir un junkie mais de piquer les autres. Oui, il apprendrait l’art des poisons (mais aussi de ceux qui soignent). Pour le moment, il gisait à terre dans les larmes et le sperme…

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 12:57
par Shaïra Elrunalan
Camille avait atteint sa limite, Shaïra l’avait perçu. Mais Shaïra ne pouvait pas s’arrêter, plus maintenant. Sous sa forme de Lamia, elle restait une Lamia echidna, une Lamia dominante, territoriale, qui s’imposait sur ses amants, et qui ne s’arrêtait jamais avant de jouir. Son plaisir dominait le reste. Et, quand Shaïra approchait de l’orgasme, le lui refuser, c’était tout simplement déclencher sa colère, sa rage, sa fureur, une fureur qui aurait pu l’amener à blesser grièvement Camille, à le mordre fortement, à le mutiler ! Shaïra avait donc choisi la meilleure option, même si elle n’avait pas encore pris conscience que Camille en était humilié. Toutefois, elle le perçut progressivement, au fur et à mesure qu’elle se calmait. Camille restait recroquevillé sur lui-même. Shaïra se retira de lui, et resta silencieuse. Il était couché sur le ventre, étalé sur le sol, et elle se déplaça lentement.

Il y eut plusieurs soupirs, et Shaïra se roula en boule, puis se sépara en deux. Shaïra l’Humaine se redressa ensuite, puis s’assit à côté de Camille, et caressa d’une main ses cheveux.

« Je suis désolée, Camille… Quand je fais l’amour, je ne m’arrête jamais, même quand mon partenaire ne veut plus continuer, ou que son corps en a assez. »

Elle pouvait l’entendre soupirer, et même sangloter. Shaïra ferma les yeux en se mordillant les lèvres.

« Mon destin est d’être seule, Camille. T’avoir avec moi, ce serait le pied, mais ce ne serait pas responsable, je pourrais te tuer sans le vouloir, juste par frustration… Ceci dit, je dois reconnaître que tu es quand même très endurant, tu es après tout encore conscient. Habituellement, mes premiers amants s’effondrent dans le coma. »

Shaïra se releva ensuite.

« Une fois que tu auras repris tes esprits, je te ramènerai auprès des tiens… »

Elle soupira en fermant les yeux. Cette perspective ne la réjouissait pas, mais c’était aussi ce qu’il y avait de mieux, et de plus raisonnable. Entre « Shaïra l’Humaine » et « Shaïra la Lamia », c’était littéralement le jour et la nuit, comme deux personnalités distinctes… Et Camille était trop mignon pour le condamner à une vie de dangerosité avec elle ! Être seule, c’était malheureusement la malédiction de ceux qui, comme elle, étaient au sommet de la chaîne alimentaire.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 12:57
par Camille Marquise
Toujours prostré au sol, la main de Camille parvint tout de même à saisir la cheville de Shaïra qui venait de se relever pour aller… ailleurs.

Mais Camille ne put rien dire juste après avoir saisi stoppé Shaïra. Oui, il ne s’était pas effondré dans le coma. Mais il était dans un sale état. Rien qu’extérieurement, les signes étaient on ne peut plus clair : les larmes, les marques de morsure, l’anus béant et dégoulinant. La liste s’arrêterait ici et n’irait pas creuser à coup de pelle dans le marasme de sa tête ou de ses entrailles physiques.

« Reste… »

C’était insensé. Son corps se révoltait contre cette prédatrice qui l’avait kidnappé, drogué et abusé de lui. Rien n’aurait dû préparer les futurs mots qui allaient sortir de sa bouche. Même la Lamia était consciente de la situation et voulait se débarrasser du pitoyable et faible petit être humain.

« J’emmerde le destin… »

Ses paroles étaient durs. Ce genre d’insulte était très loin de la personnalité de tous les jours de Camille. Mais il y avait un ton qui ne souffrait d’aucune contradiction. Camille avait beau être la victime ou le dominé, ces mots lui étaient autoritaires. Le nez toujours collé au sol, il parvint à dire quelques mots de plus.

« Tu n’es plus seule… »

Et Camille se rendit compte que sa phrase avait un double sens. Il parvint à tourner la tête pour essayer d’observer la Lamia d’un seul œil à moitié ouvert et dont un filtre brouillait tout. Celui des larmes mais surtout de la fatigue. Il était clair que Camille, maintenant que l’épreuve était terminée, n’allait pas tarder à sombrer dans l’inconscience.

« Je suis là, moi… Et il y a une vie en toi… Une partie… de moi… »

Il n’y aurait pas de grands discours. Camille, dans un dernier râle, était parvenu à cristalliser ce grand discours en quelques mots forts. Son corps et son esprit s’étaient alliés pour son bien-être : tout avait été éteint d’un seul coup. Si ce n’était pas un coma, ça n’en était pas loin.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 12:57
par Shaïra Elrunalan
Quand Camille se réveilla, ce fut pour constater un sacré changement.

Il était dans une chambre d’hôpital à Argo City. Il apprit rapidement qu’il avait été retrouvé par les surveillants de la classe dans la forêt, gisant au sol dans un état inquiétant. La disparition de Camille avait été signalée dès le soir où il avait disparu, et la police avait rapidement enquêté sur Antonin et Dusio en retrouvant dans la chambre de Camille des traces de poil. La police avait ensuite mené une battue avec l’aide de chasseurs dans la forêt, et leurs efforts avaient fini par payer.

Camille avait été conduit à l’hôpital d’Argo City, l’une des plus grandes villes de Volony, et disposant de traitements médicamenteux adaptés pour les humains comme lui. Mis sous perfusion, il était soigné depuis plusieurs jours, et passait l’essentiel de son temps à dormir. Il avait juste besoin de repos. Les examens cliniques n’avaient montré aucune fracture quelconque. La police était prête à l’interroger afin de mener une enquête contre Antonin et Dusio.

Prévenus, ses parents n’avaient pas pu venir, et avaient envoyé pour s’occuper de lui sa nourrice habituelle, qui avait poussé de grands cris d’orfraie en voyant dans quel état était « sa poupée ». la Lamia semblait alors être un rêve. Les policiers avaient également examiné le centre commercial abandonné, mais sans trouver trace d’une quelconque Lamia.

« Une Lamia echidna, tu dis ? Voyons, ça n’a aucun sens, ces Lamias-là sont des prédateurs ! Ils dévorent les humains, surtout ceux comme toi ! »

Le discours des médecins allait dans le même sens :

« Ton esprit a dû te jouer des tours. Tu étais en hypothermie, tu aurais bien failli mourir. Ton cerveau a inventé toute cette histoire pour te protéger, et pour te donner la force de survivre. »

Alors, tout cela avait-il vraiment été un rêve ? Au bout d’une semaine, Camille allait pouvoir quitter l’hôpital. On envisageait de le changer de classe. Antonin avait des parents influents, et avaient déjà fait appel à un avocat, qui avait dénoncé la diffamation dont Antonin était victime, en rappelant que Camille était un Sans-Poil. Les propres parents de Camille souhaitaient étouffer l’affaire afin qu’elle ne porte pas préjudice à leurs intérêts économiques.

Le dernier soir, Camille était donc seul dans sa chambre, et, quand il émergea après avoir reçu de la morphine, il put entendre un sifflement. Un gros serpent se tenait sur son lit, et une odeur de fumée emplissait la pièce. Fumant une cigarette, Shaïra était là, sous sa forme humaine, assise sur un fauteuil.

« Bonsoir, Camille. Est-ce que je t’ai manqué ? »

Shaïra n’était pas un rêve, finalement ! Elle se releva, et étouffa sa cigarette, une cigarette spéciale qui semblait être davantage chargée en magie qu’en tabac. Elle grimpa sur le lit, et s’assit à côté de Camille. Elle attrapa une letrte qui trônait sur une table.

« Tes parents ne sont pas venus, mais tu as beaucoup de fans. Cette Leïla te souhaite un prompt rétablissement, et espère te faire un gros câlin-koala bientôt… »

Shaïra regarda encore Camille.

« Je t’ai rendu aux autorités, Camille, mais je ne t’ai pas abandonné. Je ne voulais pas que tu prennes une décision hâtive, sous la fatigue ou sous l’effet rémanent d’aphrodisiaques. »

Elle se tut quelques secondes, et caressa doucement l’une des mains de Camille.

« Je n’ai jamais eu de partenaire, tu sais… Enfin, j’ai quelques connaissances, mais jamais quelqu’un qui partage ma vie avec moi. Moi aussi, j’ai réfléchi. Je voulais partir, mais j’y ai renoncé… Je te souhaite, Camille. Je compte m’installer quelque part. Je connais une amie qui pourrait m’y aider, et je pourrais y élever mes enfants… Dont le nôtre, le premier d’une longue fratrie. »

La Lamia continua :

« Je sais que tu te trouves faible, mais je peux t’améliorer. Faire évoluer ton corps, te rendre plus fort… Mais cela, il faut que tu le veuilles. Sache néanmoins une chose, Camille, une chose que je n’ai encore jamais dit à quelqu’un d’autre… »

Sous sa forme reptilienne, Shaïra n’aurait jamais pu le dire, mais, sous sa forme humaine, elle était bien plus lucide. Elle attrapa doucement la petite main de Camille dans les siennes, et enchaîna :

« Je t’aime, Camille. Je veux porter ton enfant, puis d’autres enfants, et je veux te faire évoluer. Après tout, je peux être totalement une humaine, donc tu pourrais toi aussi devenir un Lamia. Je veux te rendre fort pour que tu n’aies plus à te sentir faible en ma présence, Camille… Je veux que tu deviennes mon Camille. »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:00
par Camille Marquise
Ça avait été une semaine éprouvante bien qu’il se trouve dans une chambre d’hôpital. Il avait tout traversé. Toutes les émotions. Il y avait eu l’incompréhension. Son esprit s’était souvenu de la forêt, des furrys et se retrouver attaché nu en territoire hostile. Il y avait eu ces images étranges où il se faisait violer, étouffer et probablement mangé ?! par un serpent monstrueux. Et puis cette chambre d’hôpital.

Il y avait eu la colère. Non, il n’avait pas été mangé par un serpent monstrueux. Oui, rencontrer la Lamia lui avait fait peur. Mais il avait vécu des moments forts. Il se souvenait de ce que son corps avait ressenti. Alors… alors pourquoi tout le monde disait que c’était une illusion ?! POURQUOI ! Et pourquoi Shaïra n’était pas là ? Et pourquoi elle l’avait abandonné ? Et… pourquoi ?! pour… quoi…

Il y avait eu la fausse joie de retourner à sa vie d’avant. Ses parents. Ses amis. Cette fille nommée Leïla qui voulait passer du temps avec lui à sa sortie d’hôpital. Mais tout paraissait terne. Et ennuyeux. Camille ne se sentait pas à sa place. C’était un sentiment encore plus fort qu’à l’habitude, lui qui ne se sentait déjà pas à sa place avec son statut d’androgyne.

Et puis il y avait le choc. L’irrépressible envie de soupirer et de crier de joie en découvrant le retour de Shaïra. Et cette envie d’être énervé, de passer ses nerfs sur la Lamia qui l’avait plongé dans un long tourment pendant une semaine. Il l’écouta. Il ressentit un frisson quand il sentit la peau de la Lamia toucher la sienne. Caresser la sienne. L’envie avait été forte de retirer sa main. Mais il ne l’avait pas fait.

« Je… »

Il ne savait plus quoi penser.

Non. C’était faux. Il savait exactement ce qu’il pensait.

« Je devrais être en colère. Je devrai crier. Je devrai t’insulter. Je devrai te chasser d’ici. Pour m’avoir fait ressentir ce que j’ai ressenti. Avant. Et durant cette semaine. Je devrai et… je n’en ferai rien. »

La main de Camille récupéra la lettre de la camarade de classe.

« Cette Leïla ? Elle change de petit ami comme elle change de vêtements. Elle les prend par rapport à la mode. Et la mode, en ce moment, ça semble être moi et mon histoire. Alors je me fiche de son hypocrisie et de son envie de câlin. »

Camille balança la lettre loin. En fait, il visa la poubelle mais la cible manqua de loin son objectif.

Il planta son regard dans celui de la Lamia. Il fallait répondre à tout ce qu’elle venait de lui dire. En somme, à sa déclaration d’amour. Ca promettait une longue réponse, tout ça. Quels mots choisir ? Quel ton employé ? Finalement, Camille répondit ainsi :

« Bon, c’est bien beau tout ça, mais c’est quoi ton plan pour me kidnapper ? »

Bien entendu, c’était une plaisanterie. Le sourire de son visage n’évoquait pas en mal ce kidnapping. C’était même une sorte de rappel à ce qu’ils avaient vécu tous les deux. Et il crut même bon d’ajouter :

« Encore. »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:00
par Shaïra Elrunalan
Camille fut surpris de la revoir, et lui indiqua qu’il avait toutes les raisons du monde d’être énervé. Shaïra ne se sentait pour autant pas coupable de l’avoir abandonné pendant une semaine. C’était même nécessaire, car c’était le temps nécessaire pour que l’organisme de Camille soit totalement sevré de ses toxines, et que son avis soit donc le plus objectif possible. Et, somme toute, Camille le comprenait aussi, mais souhaitait encore que Shaïra l’emmène avec elle. Elle sourit donc, et caressa sa joue, avant de l’embrasser tendrement sur le front.

« Je pourrais juste te prendre et casser la fenêtre, mais cela ferait de moi une criminelle… Et je n’ai pas spécialement envie de fuir les autorités. Si j’ai attendu une semaine, c’est aussi parce que j’avais un plan, mais je ne sais pas s’il te plaira. »

Shaïra avait de fait passé toute sa semaine sous forme humaine, ce qui était très inhabituel pour elle. Mais cela lui avait permis de réfléchir, et d’envisager plus sereinement la suite. Elle se déplaça un peu, et observa brièvement la ville depuis la fenêtre. Au cœur d’Argo City, on était bien loin des forêts profondes de Volony, il y avait de hautes tours lumineuses, des voitures qui filaient rapidement, et une couche de pollution qui était toujours très désagréable pour la Lamia.

« Ici, j’ai un nom, une identité, donc je peux t’adopter. Tu es encore trop jeune pour un mariage, mais, dès que tu auras l’âge légal, je t’épouserai. Comme ça, je pourrais t’emmener partout où je veux sans crainte, et nous pourrons fonder une famille. »

Elle s’était rapprochée de lui en lui parlant, et sourit encore au jeune homme.

« Mais tu dois savoir que, si je suis raisonnable en étant humaine, je passe la plupart de mon temps libre en Lamia. Et, comme tu as pu le voir, je suis une Lamia plutôt dominante. J’ignore où nous pourrions nous installer, mais il s’agira d’une grande maison. Je connais certaines personnes qui nous aideront à te perfectionner. »

Shaïra l’embrassa alors sur les lèvres, et parla alors à voix basse, plus doucement, en posant ses deux mains sur ses joues et en restant proche de lui :

« Tu es mon petit Camille… »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:00
par Camille Marquise
Il s’était mis à respirer plus vite et plus fort quand elle avait parlé de sa forme Lamia. Camille s’était souvenu de la douleur. Il s’était aussi souvenu que même quand il lui avait dit que ça lui faisait mal et qu’il pleurait : elle n’avait rien fait jusqu’à ce qu’elle jouisse en elle. Même après une semaine, ses souvenirs provoquaient de grandes émotions. Le pire ? Il était incapable de dire que c’était totalement mauvais. Qu’il ne voulait plus jamais revivre tout ça. Non, une partie de lui était excité. Mais il faudrait encore du temps avant que Camille apprenne s’il aimait véritablement être la chose de Shaïra. Ou si tout cela n’était que les symptômes d’autre chose.

« Je devrais refuser. Si j’écoutais la part raisonnable de mon être, je devrais inventer des excuses pour t’éloigner de moi et que mes parents me récupèrent. »

Est-ce que Shaïra voyait à quel point il y avait eu un début d’excitation malgré ses grands yeux écarquillés par la peur ? Est-ce qu’elle savait déjà qu’en aucun cas il retournerait chez ses parents ? Dans la routine qui avait alors été toute sa vie ? Oui, il devait être un livre ouvert. Peut-être qu’il lui faudrait apprendre à mentir.

« Quand tu me parles, quand j’ai des images d’un futur où nous serions tous les deux, je… ce ne sont pas de bonnes images. Moi au sol et incapable de bouger. Des larmes. Du sang. Du poison. Mes fesses qui débordent de sperme. Quand je repense à toutes ses images et que je les mets bout à bout, j’ai l’impression de voir un sombre futur où je suis le prisonnier d’un monstre. »

Ses yeux observèrent la porte. Il ne fallait pas qu’une infirmière entre maintenant et casse ce moment. Ses yeux cherchèrent également où étaient ces vêtements. Mais Camille pensa aux gants et aux collants qu’il avait seulement porté avec Shaïra. Bien entendu, il ne les avait plus. Il avait entendu dire qu’on les avait brûlés. Et il y avait des vêtements de base qui l’attendait. Rien d’extraordinaire.

« Tu es bizarre. Je te sens pleine de contradiction. Non, je… je suis désolé. Je ne sais pas ce que je raconte. Ce que je veux dire, ce que j’essaie de dire, c’est que tu dis que tu as un nom qui est important pour faire des choses ici. Mais j’ai l’impression que tu dis ça comme si tu étais obligée de rester ici pour accomplir certaines choses. Et en même temps… quoi, tu veux aller ailleurs ? J’ai l’impression que tu dis ça comme si tu pouvais aller sur d’autres mondes comme dans les romans et les films. Je… je baragouine trop. Désolé. Je crois que je suis nerveux… »

Puis Camille baissa la tête. Il était complètement perdu. Certes, le poison ne circulait plus dans son corps. Mais la présence de Shaïra foutait un bordel monstre dans ses pensées. Mais apportait aussi un beau lot de changement dans son corps. Rythme cardiaque en augmentation. Mains moites. Sensation d’avoir l’anus qui s’ouvrait un peu. Tout était tellement bizarre et étrange. Et pourtant, quand Shaïra était là : Camille avait enfin l’impression de commencer à vivre.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Shaïra Elrunalan
Camille était confus, naturellement. Shaïra sourit doucement, tout en se rappelant très bien que Camille lui avait demandé d’arrêter, et qu’elle avait refusé, le mordant. Techniquement, c’était une forme de viol, puisqu’elle avait agi au-delà du consentement de Camille. Sous sa forme humaine, elle savait qu’elle se serait arrêtée, mais, sous sa forme reptilienne… Impossible, tout simplement ! Quand on couchait avec un animal, la bête ne s’arrêtait jamais, et Shaïra fonctionnait comme cela. Alors, Camille hésitait. Elle fut néanmoins surprise par sa dernière tirade, et fronça son unique sourcil.

« Eh bien… Je croyais que tu étais au courant. Tu as bien dû remarquer que tu n’étais pas exactement comme tous tes camarades, non ? Tu es peut-être né à Volony, mon chéri, mais tes parents, ou tes grands-parents, ne sont pas nés sur cette planète. Ici, les humains comme toi ne sont pas naturels. Il existe d’autres mondes que celui-ci, Camille. »

Elle croisa son regard. Difficile de savoir s’il la croyait ou pas.

« Je suis désolée pour ce que je t’ai fait… Je t’ai violé, Camille. Et c’était mal. C’est pour ça que tu devrais suivre ta raison. Car, sous ma forme de Lamia, je suis une dominatrice, et je ne raisonne plus comme une humaine. Quand un animal fait l’amour, il ne s’arrête pas, peu importe que son partenaire soit en refus ou non. Sous ma forme reptilienne, je ne peux pas m’arrêter. »

Shaïra se pinça les lèvres, puis lui caressa alors doucement la joue, du bout de ses doigts.

« Je ne te promets pas une vie parfaite, mais je sais que j’aimerai la passer avec toi. Je sais que tu pourrais être l’homme qui pourra, à terme, dompter la bête que je suis. J’ai peur de moi-même, tu sais, c’est pour ça que je ne m’attache à personne… Ma nature fait de moi une prédatrice, elle me condamne à l’isolement. Sous ma forme reptilienne, je renonce à mon humanité, pour ne pas souffrir de ce manque… Mais j’ai beaucoup aimé ce bref moment avec toi. J’ai aimé panser tes plaies, j’ai aimé te réchauffer en t’enserrant dans ma queue, j’ai aimé te sentir frissonner contre moi, et te lover à moi… »

Elle lui sourit encore, délicatement.

« Tu te trouves peut-être faible, mais c’est ce qui te fait ta force. Je ne veux pas d’un amant surpuissant. Un jeune homme beau et fragile comme toi, cela m’encourage à prendre soin de toi, ça stimule mon côté maternel… »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Camille Marquise
Tous les mots de Shaïra tombaient exactement là où il fallait. Tout son discours avait un effet formidable et orientait déjà le futur du « faible » humain. Elle était si attentionnée, si douce, si gentille à cet instant. Le contraste était d’autant plus saisissant avec les flashs du coït intense qui lui revenaient de temps en temps.

« Personne n’aime être faible. Moi le premier, ça m’agace quand tu me dis que je le suis. Et forcément, j’ai envie de changer ça. Devenir fort. »

Mais il n’allait pas partir de son côté, solitaire sur les routes, pour s’endurcir face aux épreuves. Il ne reviendrait pas quelques années plus tard pour enfin être l’homme qu’il voulait être pour la bête. Enfin, il y avait une partie de lui qui aimerait partir ainsi. Vivre une aventure comme il en avait lu. Mais la réalité n’était pas ainsi. Preuve en était du viol qu’il avait subi… et de la volonté de vouloir passer le reste de sa vie avec sa violeuse…

« J’aimerai dire que je me fiche de souffrir à l’avenir. C’est faux. Si mes poings sont fermés, c’est parce que j’essaie de contenir des tremblements. Mais je sais aussi que je te suivrais. Je te suivrais même comme un petit doudou sans respect pour lui-même, simplement pour ne pas être abandonnée par sa maîtresse. »

Il s’entendait parler. La Lamia avait déchiré son estime de lui. Mais il s’en fichait. Cette femme était incroyable. Cette femme lui avait permis de commencer vraiment à vivre. Il ne l’abandonnerait pas.

Et puis, ça lui plaisait d’être son héros. D’être celui qui était destiné à vaincre le monstre. D’être la victime pour permettre de faire ressortir tout ce qu’il y avait de bien chez Shaïra. Ca, c’était le côté noble de sa future aventure. Mais il y avait aussi l’autre côté : celui où il se ferait abuser par le monstre, celui où il devrait pleurer et guérir de ses blessures. Et puis, il y aurait surement des moments sombres. Après tout, il avait vécu sa première rencontre avec Shaïra dans un bâtiment abandonné et seulement vêtu de quelques accessoires telle une poupée confiée entre les mains d’une fétichiste.

Camille se décala sur le lit. C’était une lit une place, certes, mais collé l’un contre l’autre : ils pourraient tenir tous les deux.

« Tu veux bien, euh, venir ? Comme tu as dit tout à l’heure. Quand tu as dit que tu avais bien aimé quand j’étais lové contre toi. »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Shaïra Elrunalan
Shaïra esquissa un léger sourire quand Camille indiquait qu’il avait envie de devenir fort. Mais, pour autant, il était prêt à être son « doudou ». Shaïra resta silencieuse, puis Camille écarta alors sa couverture, l’invitant à le rejoindre. Il portait encore sa chemise médicale. Shaïra le regarda lentement, clignant de son œil unique. Il ne portait pas d’intraveineuse, signe qu’il était à l’hôpital en observation et en repos.

« Hum… Je veux bien, mais je veux sentir ta peau nue contre la mienne, mon Camille. »

La Lamia retira alors ses vêtements, et laissa Camille retirer sa chemise. Une fois nue, elle grimpa dans le lit, et s’allongea contre lui, en lui souriant. Shaïra l’embrassa ensuite, et se lova contre lui, frissonnant sur sa peau. Elle goûta encore à ses magnifiques lèvres, et serra sa main sur ses cheveux, puis maintint le contact pendant un certain temps. Son autre main agrippa le poignet de Camille, plaquant son bras sur le lit. Elle l’immobilisa ainsi, tout en l’embrassant longuement, enfonçant sa langue dans sa bouche. Elle la remua sensuellement, gémissant doucement en faisant durer le plaisir. Le baiser s’éternisa donc, jusqu’à ce que Camille le rompe. Elle lui sourit doucement, et l’embrassa alors sur la pointe du nez.

« Tu es tellement mignon… N’essaie pas de devenir trop fort, Camille. Deux dominants ensemble ne peuvent s’entendre. Ce que tu crois être des faiblesses, ce sont tes points forts qui me complètent. »

Shaïra laissa alors les bras de Camille venir l’enlacer.

« Sache que je regrette de te faire du mal, mon Camille… Je te promets de faire tout mon possible pour prendre soin de toi, et pour ne pas abîmer ton corps parfait… »

Elle l’enlaça également, et serra le corps du jeune homme contre elle.

« Je suis ta Maîtresse, et ta Maîtresse t’aime… »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Camille Marquise
Au bout du bras immobilisé se trouvait un capteur pincé au bout de son doigt. Les nombres prirent une valeur toujours plus haute au fur et à mesure que Shaïra embrassait son fragile Camille. Son cœur s’emballait de… passion ? Excitation ? Amour ? Lui-même ne savait quel mot mettre sur cette relation. Tout ce qu’il savait, tout ce qu’il voulait, c’était qu’elle reste avec lui. Non, qu’il reste avec elle. C’était lui le dominé dans cette relation. Preuve en était de cette « Maîtresse » qui venait de sortir des lèvres qu’il venait d’embrasser.

Il ne dit rien et s’abandonna à cette étreinte. Ressentir la chaleur du corps de Shaïra. S’en imprégner jusqu’à chasser le moindre doute qui restait en lui, que tout cela n’était qu’affabulation de son esprit. Non, il n’allait pas se réveiller. Il était éveillé et cette femme était vraiment revenue le chercher. Enfin, cette femelle. La Lamia était plus proche du monstre que de l’être humain.

Enfin Camille prit l’initiative d’une action. Ce n’était pas facile dans un si lit si petit. Mais il se contorsionna un peu pour venir poser sa main sur le ventre nu de Shaïra.

« Tu… tu es… »

Ce n’était pas une phrase compliquée avec des mots longs ou imprononçables. Mais cette simple question avait tant de poids sur son futur. Peu de mots pour tant de responsabilités à venir.

« Tu es enceinte ? »

Sa main revint se poser dans son dos. Elle ne pouvait pas rester immobile. C’était plus fort que lui. Cette peau qui lui était offerte, il avait envie de la caresser. Peut-être était-ce la façon inconsciente que son corps avait de transmettre à Shaïra l’intensité de ce qu’il y avait entre eux. Cette proximité. Cette intimité qu’il faudrait conserver, renforcer, faire durer avec le temps. Une épreuve qui n’était pas encore accessible au petit humain inexpérimenté qu’il était.

Il était à l’hôpital. Dans son lit, il y avait un monstre. Il pouvait se faire surprendre à tout moment. Qui plus est, il avait vraiment demandé si son éjaculation allait créer la vie. Pourtant, la part homme en lui ne pouvait faire autrement que ressentir les courbes de ses fesses quand il lui caressait le dos. Cette position d’étreinte dans un espace si confiné lui faisait obligatoirement ressentir la pression de la poitrine contre la sienne. Il ressentait la dureté des tétons de la Lamia.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Shaïra Elrunalan
Shaïra était allongée contre lui, lovée dans un lit trop petit pour eux deux. Elle était donc obligée de se serrer. Nul besoin de l’encéphalogramme pour sentir l’excitation du jeune homme. Elle pouvait le sentir, elle le voyait frémir, et, en guise d’ultime indicateur, elle sentait sa verge qui se durcissait. Sa main se posa sur le torse glabre du jeune homme. Il lui demanda d’une voix fébrile si elle était enceinte. Shaïra resta silencieuse quelques instants.

« Sous ma forme de Lamia, je contrôle mes cycles d’ovulation et de menstruation… Quand tu as joui en moi, j’étais donc en bonne phase. Alors, oui, je porte ton germe, mon chéri… Je suis enceinte. »

Cette nouvelle était rafraîchissante, et elle vit les yeux de Camille s’écarquiller. Shaïra lui sourit donc, et l’embrassa sur les lèvres, tout en déplaçant sa main. Elle alla attraper son sexe, et le masturba alors. Les aiguilles s’envolèrent encore. Ils s’étaient lovés l’un à l’autre, et elle se redressa finalement lentement, tout en conservant son sexe turgescent contre sa main. Elle se redressa donc, et lui fit retirer sa chemise médicale, tout en guidant le sexe de l’homme, pour qu’il rentre en elle. Shaïra soupira en se dressant sur lui, puis attrapa ses mains, entremêlant ses doigts avec les siens. Elle filait de haut en bas, remuant sur lui. Camille était si beau, comme ça. Il était désormais tout nu, exhibant ce corps parfait au torse glabre. Shaïra posa ses deux mains dessus, et le caressa, avant de continuer à danser sur lui, faisant grincer le lit.

« Tu pourras mettre ta tête contre mon ventre, Camille, pour entendre les battements de notre bébé… Et… Il faudra le nourrir chaque jour, hmmm… Comme maintenant… »

Shaïra était enceinte ! Et Camille allait vite comprendre que cela ne diminuait nullement sa soif de sexe, bien au contraire !

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Camille Marquise
« Mais… »

Comment la situation avait-elle dérapé aussi rapidement ? Est-ce qu’il était à blâmer d’avoir eu le sang qui était descendu entre ses jambes ? Est-ce que c’était de sa faute à lui s’il l’entendait gémir…

… dans un hôpital !

« On ne devrait pas. On ne… »

Mais c’était sa prédatrice à lui. Le monstre qui avait décidé de le recueillir. La femme qui voulait passer sa vie avec lui. Alors Camille était plongé dans un tornade de confusion. Toutes ses contradictions ne ramollissaient pas sa verge. Au contraire ! Le frisson de voir soudainement la porte s’ouvrir. L’idée de faire l’amour dans un lieu de soins. Voire de décès… Il devait perdre la tête. En tout cas, sa tête était moins nourrie étant donné que son vit était si vigoureux.

« Et si quelqu’un entre ? Et si… On ne devrait pas faire ça ici. »

Shaïra était enceinte. Vraiment de chez vraiment ! Il allait devenir père. Avoir la responsabilité d’une petite vie. C’était autant effrayant qu’exaltant. Sa vie misérable qui ne menait nulle part avait soudainement du sens. Oui, il donnerait tout ce qu’il aurait pour cet enfant. Ce premier !

Ses hanches commencèrent à suivre le mouvement. Il était pris dans le rythme de leur danse d’amour. Tous les bruits semblaient se mêler pour former une puissance sonore qui devait s’entendre à l’autre bout de la ville. Les grincements du lit. Les bipbip des appareils médicaux. Leurs gémissements.

Alors peut-être que Camille bougeait des hanches pour jouir au plus vite. Pour se rhabiller. Pour cacher cette femme sous son drap. Pour…

« Ce n’est pas bien ce qu’on fait. Non, ce n’est pas bien… »

Mais il souriait. Il lui souriait à elle. Juste à elle. Parce qu’elle était tellement belle.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:01
par Shaïra Elrunalan
On ne devrait pas. Shaïra siffla lentement quand Camille fit cette remarque, tout en se demandant s’il n’en faisait pas exprès. Il en savait déjà suffisamment sur Shaïra pour savoir qu’elle n’aimait pas qu’on lui dise quoi faire. Elle avait même tendance à faire l’exact inverse de ce qu’on lui disait de faire, juste pour rappeler aux autres que c’était elle qui faisait ce qu’elle voulait ! La Lamia s’empalait donc sur Camille. Faisait-il exprès de répéter qu’il ne fallait pas faire ça, juste pour inciter Shaïra à continuer, ou le pensait-il vraiment ? Difficile à dire ! Mais, en tout cas, elle s’empalait sur lui, et ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Devant elle, Camille signala que ce n’était pas bien, et Shaïra déplaça sa main, venant le gifler. Elle ne frappa pas fort, mais suffisamment pour capter son attention.

« C’est moi qui décide si ce que tu fais est bien ou pas, Camille… Moi, et moi seule ! Donc, tu obéis, et tu te laisses faire, hmmm… »

C’était assez simple. Si quelqu’un entrait, Shaïra ne s’arrêterait pas pour autant ! Cependant, en pleine nuit, la probabilité pour qu’une personne vienne les surprendre était faible, voire inexistante. Le lit grinçait doucement tandis que Shaïra continuait ses mouvements. Elle dominait son jeune amant, qui ne pouvait que subir, sans possibilité de contenir la puissante femme. Même sans être sous sa forme de Lamia, Shaïra restait autoritaire et puissante. Avec elle, pas question de lui désobéir ! Camille allait vite l’apprendre, et apprendre que, chaque fois que Shaïra souhaiterait faire l’amour, il se devrait d’obéir ! C’était son rôle, après tout ! Shaïra soupirait lentement en se penchant vers lui, et elle l’embrassa sur les lèvres, le sentant peu à peu s’accommoder à cette situation. Shaïra fit durer le baiser avec plaisir, sentant la verge de Camille durcir et gonfler en elle. Malgré sa petite taille, il était bien équipé, et, cette fois, elle n’avait même pas eu à le mordre !

Shaïra se redressa ensuite, et sourit à Camille.

« Tu dois nourrir notre bébé, Camille… Il faudra le faire très souvent, haaaa… C’est ton devoir, en tant que futur papa… Et futur époux ! »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:02
par Camille Marquise
Ça l’inquiétait tellement de se faire prendre. Il sentait l’adrénaline sprinter dans son corps. Son cœur faisait un tel boucan dans ses oreilles. Même la gifle du monstre n’avait su le tirer de cet état. Ca l’avait autant inquiété que réveillé. Inquiéter de décevoir cette femme qui voulait de lui. Ca avait aussi conduit à un soubresaut dans son sexe. Le tabou, même pour ceux qui n’étaient pas habitués à vivre une telle vie, avait de quoi plonger plus loin dans l’excitation.

« Il faudrait parler moins fort… Je, han. Je ne comprends pas. Je ne peux pas nourrir notre bébé. Ce n’est pas toi qui le fera avec tes seins ? Et en plus, ce sera après la naissance. Là, han, maintenant, moi je ne peux rien faire. »

Cette femme qui le dominait de toute sa stature. Sentir sa puissance musculaire qui l’empêcherait de fuir s’il lui venait à l’idée une pareille manœuvre. Et il n’avait pas envie de fuir. Il aimait faire l’amour avec Shaïra. Seulement, il avait reçu une certaine éducation. Et cette éducation lui disait que ce n’était pas bien d’avoir du sexe dans un hôpital. Et puis il y avait aussi sa voix. Son ton. Sa façon de parler. Recevoir des ordres. Accepter une personne qui soit en pleine possession de ses facultés mentales en disant qu’il devait lui obéir. Camille aurait entendu parler d’une telle histoire parmi son ancien cercle de presque-amis, il aurait conseillé de fuir cette personne et de prévenir des adultes. Ou des autorités compétences.

Mais il était bien avec Shaïra. Il n’avait jamais eu une personnalité de leader. Alors il était certain qu’il allait se complaire dans cette situation. Recevoir des ordres. Savoir quoi faire de sa vie. Oui, il allait enfin avoir une vraie motivation au réveil. Ca changeait tellement de choses ! Il se sentait déjà plus vivant que jamais auparavant. Et il ne pouvait s’empêcher à la fois d’en sourire et de trouver ça très niais. Dans cette même perspective, il se demandait s’il ferait des choses niaises avec Shaïra. Lui offrir des fleurs. Aller au cinéma et au restaurant.

Sauf que là, tout de suite maintenant, il lui faisait l’amour. Et il essayait de le faire de la meilleure façon pour qu’elle soit fière de lui.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:02
par Shaïra Elrunalan
Camille lui demanda de faire moins de bruit, ce qui fit soupirer Shaïra. Elle se pencha sur lui, et l’embrassa à nouveau. Il posait des questions. Trop de questions, beaucoup trop. Shaïra soupirait lentement, et se redressa ensuite. Elle soupira encore, et posa un doigt sur les belles lèvres de Camille.

« Tu… Pa rles trop, Camille, je te l’ai déjà dit… Tu paniques trop, mais c’est normal, tu es un petit homme fragile, après tout. Mais Shaïra veille sur toi, hmmm... »

Un sifflement plus reptilien s’échappa des lèvres de Shaïra. Même sous sa forme humaine, elle restait une Lamia, et le désir sexuel avait tendance à stimuler les parties reptiliennes de son cerveau. Lors de son baiser, Camille avait pu sentir la langue de Shaïra s’étirer, devenant plus fourchue, plus longue. Une belle langue bifide qui sifflait en l’air quand Shaïra soupirait longuement, ses yeux prenant une teinte jaune. Elle soupira encore, dominant le jeune homme.  Le corps de Shaïra s’écaillait lentement, prenant une couleur plus verte, et l’un de ses serpents apparut alors, luisant sur son corps, avant de se déplacer. Le serpent s’enroula autour de sa cuisse, et remonta, sa tête filant contre ses lèvres. La langue de Shaïra heurta la sienne, et la pointe du serpent s’enfonça entre ses fesses, tandis qu’il la mordit sur la langue.

« Haaaa… !! »

Shaïra frémit, et son corps commença à se transformer. Le serpent vibrait chaudement sur elle, et Shaïra soupira alors. Son corps était devenu vert, et elle frémit. La monster girl se pencha sur Camille, et sa langue s’étira alors. Elle s’enroula à plusieurs reprises autour du cou de Camille, et pressa langoureusement, tandis que Shaïra soupirait, sentant les deux queues en elle, la rapprochant grandement d’un furieux orgasme…

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:02
par Camille Marquise
Quelque part dans sa tête, Camille savait qu’il devrait paniquer. Qu’il devrait hurler à l’aide. Qu’il devrait fuir. Après tout, il faisait l’amour dans un hôpital. Mais pas un simple rentre-dedans avec une légère saveur de tabou. Ca allait bien plus loin maintenant que la femme était devenue monstre sous ses yeux.

*Et dans ma bouche ! Cette langue… cette langue bifide… *

Il rougissait. Il savait que c’était mal. Il savait qu’il serait montré du doigt. Insulté de fétichiste. Et de choses bien pire encore. Mais cette femme, cette femelle maintenant qu’elle était plus monstre qu’humaine, l’excitait. Une langue de serpent dans sa bouche le faisait frissonner et abaissait une par une les barrières dans sa tête. Plus la situation devenait surréaliste, moins il avait envie de se rebeller contre elle. Il voulait davantage de ce baiser.

Même l’idée de n’être qu’une sorte de jouet sexuel super perfectionné ne parvenait pas à le toucher d’une façon sérieuse. Parce que, il l’avait bien vu dans son regard. Il l’avait entendu. Shaïra perdait le contrôle. Sa raison était mise de côté pour sa passion. Camille, pour avoir déjà été victime de sa libido à elle, reconnaissait les signes avant-coureurs. Le pire ? Il s’en fichait, il en était quasiment certain. Il savait déjà qu’il y avait un risque qu’il en ressorte blessé voire que tout l’hôpital déboule et fasse une scène. Mais il s’en fichait.

*Si je peux participer à la faire jouir, je m’en fiche ! *

Qu’elle l’étouffe ! Il s’en fichait. S’il pouvait rester lucide suffisamment longtemps pour continuer à la pénétrer jusqu’à ce qu’elle ait son orgasme, il acceptait de manquer d’air. De commencer à voir sa vision couverte d’étoiles suite au manque d’oxygène. Camille s’en fichait. Pire, il se disait même que si son cerveau était moins alimenté, alors tout descendrait dans sa verge. Plus épaisse, elle donnerait davantage de plaisir son monstre à lui.

Alors il lui faisait l’amour. Et il arrêtait de parler et de se rebeller de l’incompréhensible situation.

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:02
par Shaïra Elrunalan
Il n’y avait plus de compromis à faire, plus d’hésitations à avoir. Quand la Lamia avait ce qu’elle voulait, on se contentait de suivre le mouvement ! Si Camille pensait être la partie forte de leur couple, il se trompait ! Shaïra allait prendre soin de lui, mais il allait devoir se faire au fait que la femme avec qui il voulait vivre était une monster girl. Elle l’avait prévenu, il savait dans quoi il s’engageait ! Si elle n’avait pas repris sa forme naturelle de Lamia, Shaïra adoptait une forme hybride, plus reptilienne et sauvage. Sa longue langue glissait sur le cou de Camille, l’étranglant joyeusement, tandis que le rythme cardiaque du jeune homme s’emballait. La peur qu’il avait à l’idée qu’on les surprenne était progressivement balayée par le désir, par cette vague irrépressible qui montait en lui, et qu’elle sentait avec l’épaisseur de sa verge ! Elle soupira, et se redressa encore, relâchant son cou. Elle l’embrassa à nouveau, se pressant contre lui, faisant trembler le lit. Shaïra se redressa ensuite, et soupira.

L’air lui revint, et elle sourit, en le voyant papillonner des yeux. Shaïra dansait sur lui, sentant son propre serpent remuer encore sur sa peau écailleuse.

« Regarde dans quel état tu m’(as mis, haaaa… Vilain petit garnement, hmmm… »

Shaïra ne voulait pas l’effrayer non plus. Tout ça devait faire beaucoup pour lui. Il y a encore une demi-heure, il devait maugréer en songeant à cette Lamia qui l’avait abandonné… Et, maintenant, elle dansait sur lui, transformée en une sorte de magnifique hybride, aussi belle que terrifiante. Elle le domptait donc, s’empalant sur sa verge, remuant encore, s’unissant à lui.

« Jouis en moi, mon chéri, je sais que tu en as envie… Abandonne-toi à ce plaisir suprême… Et sache que Shaïra ne t’abandonnera jamais ! »

Re: Des Monstres et des Androgynes [Camille Marquise]

Posté : 22 sept. 2024 13:02
par Camille Marquise
Il était comme un papillon irrésistiblement attiré par le feu. Il se savait condamner par les flammes. Mais c’était impossible d’y résister. Impossible de détourner les yeux de cette danseuse monstrueuse. Ces mots étaient comme le plus pur des chants à ses oreilles. L’air qu’il respirait, qu’il partageait avec elle, avait le meilleur des goûts. Et peu importait que voilà quelques secondes auparavant seulement, il s’étouffait par la faute de la monster girl.

Il était à elle. Etendu sur le lit, complètement à la merci de son rythme à elle. Il se laissait chevaucher, les bras écartés comme un Jésus sur sa croix de supplice. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait de lui. Il la suivrait dans tous les cercles de tous les Enfers. Juste pour se sentir regarder par elle. Pour se sentir vivre à travers elle.

« Tout ce que tu veux, prédatrice de mon cœur. Hum… »

Pourtant, il se forçait à ne pas lui obéir. Il voulait essayer d’être encore un petit peu endurant. Il ne voulait surtout pas qu’elle soit déçue. Si seulement il pouvait durer un petit peu plus longtemps, peut-être que cela lui permettrait de lui offrir une jouissance. Mais… le plaisir se faisait incontrôlable. Et c’était elle qui avait les rênes du rythme. Inutile donc de lutter.

Camille finit par jouir en Shaïra.

Il s’en voulait. Il lui avait pourtant obéit. Mais encore une fois, il était faible. Il n’avait pas su être « l’homme » pour elle. Il n’avait pas été assez fort. Il n’avait pas rempli son devoir pour satisfaire la femelle de toute sa vie qui lui restait à vivre. Pourtant, il savait qu’elle l’aimait pour sa faiblesse. Il le savait. Et même, dans un coin de son esprit, il aimait être cette chose faible dont on devait s’occuper et protéger. Il se sentait ainsi important et en vie. Mais il n’empêchait qu’il voulait aussi devenir fort et digne pour elle.

« Je suis désolé. Je… je ferai mieux la prochaine fois. »

Il était aussi intrigué par autre chose. Par cet autre monstre qui enculait « la prédatrice de son cœur » comme il l’avait alors appelé. Il trouvait ça tellement incompréhensible et incroyable que Shaïra se fasse enculer par… elle-même ? Une… quoi ? Qu’est-ce qu’était ce serpent par rapport à elle ? C’était incompréhensible. Et en même temps, Camille s’en fichait éperdument. Ca la rendait incroyable et pleine de surprise.