The Multiversity

Logan médita les informations qu’il avait reçu. Soin facteur autoguérissant était très puissant et il le protégeait de bien des menaces, y compris biologiques ou épidémiologiques… Mais avec des limites. Des limites d’autant plus fortes que Logan était âgé, et que son facteur autoguérisseur ne fonctionnait pas aussi bien que prévu. Logan réfléchit donc, tout en observant les armes mises à sa disposition dans un casier. Il attrapa un fusil à pompe, et une série de cartouches qu’il mit en bandoulière autour de lui. Logan récupéra également deux pistolets qu’il essuya proprement. Des armes à feu très terriennes, avec une paire de holsters, qu’il attacha à sa ceinture, et y rangea les armes. Logan termina enfin par récupérer un chapeau de cow-boy élimé, et le posa sur sa tête.

Il avait le choix entre l’option 1 et l’option 2 et attrapa le fusil à pompe.

« Mec, face aux zombies, il n’y a qu’une règle : soit on se barre, soit on les bute. Mais on ne fuit jamais. Je choisis la deuxième option. Fais gaffe si tu m’accompagnes. »

Briumstone était encore en reconstruction, mais semblait disposer de protocoles de combat capables de les aider. L’Abri était un laboratoire de recherches, mais surtout une véritable structure autonome, un abri antiatomique conçu quand le monde avait commencé à s’effondrer pour héberger les fruits d’une nouvelle civilisation qui viendrait, après le chaos, reconquérir le monde. Comme on pouvait s’y attendre, les choses avaient plutôt mal tourné, et, depuis lors, l’abri était le refuge de saloperies aux mâchoires claquantes.

La porte les conduisit à un escalier, et Logan descendit prudemment, enclenchant la lampe-torche du viseur de son fusil à pompe. Il se rapprocha d’un couloir avec des fenêtres donnant sur une sorte de grand réfectoire. Les Cordyceps étaient en bas, dans le réfectoire, errant mollement, reconnaissables aux claquements de ses dents. Un autre escalier permettait de descendre en contrebas, de rejoindre le réfectoire.

« Merde, elles sont nombreuses, ces saloperies. Vous auriez un genre de mine dans votre besace, une grenade ? Le mieux est de les attirer par là, et d’en faire sauter une partie avec une mine. »

Il y en avait une bonne dizaine, au moins… Une bonne entrée en matière !

Vu que le deuxième scénario as été choisit Brimstone ou du moins son ordinateur confirma et donna des ordres pour refermer la porte principale du bunker derrière eux et ouvrir le sas. Il enferma la Crux qui se remis à les traiter de tout les nom dans un casier pour sa sécurité et pris l'équipement que son ancien lui avait laissé pour un éventuel nettoyage. 

 

Si Logan avait fait main basse sur l'arsenal Brimstone lui avait pris un curieux équipement composé d'un sac d'une ceinture pourvus d'une petite bombonne reliant un masque que le Fusion passa à sa figure et un gros bidon pourvus de sangles et d'un tuyaux pourvus d'un gros cathéter que le Fusion planta dans son bras non sans s'être assuré que le bidon était remplis. 

 

Quand Logan descendit les marche suivis comme une ombre par Brimstone il vis deux choses. En premier l'endroit avait été calciné et cela plusieurs fois ce qui n'empêchait pas des champignons de pousser sur les murs. 

 

En second l'endroit était non seulement saturé par un virus qui non seulement mettait son facteur à rude épreuve mais piquait les yeux et les voie respiratoire. La moisissure et les champignons en ses lieux étaient extrêmement irritante. Brimstone avait prévenu Logan des effets nocifs de ses champignons mais ce dernier était partis sans protections contrairement au Fusion qui avait pris un respirateur pour lui, enfin surtout pour préserver sa partie humaine. 

 

Ce fut avec quelques difficulté pour ne pas tousser comme un damné à cause de la moisissure que le duos atteignirent le réfectoire hanté par une dizaine de Cordyceps. Ce fut à ce moment là que Logan demanda à l'ordinateur si il n'aurait pas un moyen de se débarrasser de ses créatures. 

 

- PROTOCOLE STRATEGIQUE ! RECHERCHE ! FIN DE RECHERCHE ! Dit Brimstone qui tira un objet de son sac. 

 

Un boucan d'enfer fit sursauter Logan et tira les mutant de leur léthargie. Le fusion avait tirer une corne de brume qui attira les créatures droit vers eux. Logan devait penser que le Fusion avait perdu la boule mais selon la stratégie établie par l'ordinateur Brimstone jeta la corne dans le réfectoire le plus loin d'eux et les créatures changèrent de direction pour poursuivre l'objet bruyant plutôt qu'eux. Les Cordyceps sont des créature aveugle mais à l'ouïe fine réagissant au son étranger pour ensuite l'attaquer. Le fait de claquer les dents continuellement était en fait une méthode à eux pour se diriger dans la perpétuelle obscurité sans heurter les murs. 

 

Une chose était certaine la stratégie établis par Brimstone fonctionnait car perturber par le bruit de la corne les Cordyceps c'étaient regrouper pour essayer d'attraper  ou de détruire la corne. Le Fusion descendit en tendant le bras vers le groupe et soudain des flammes jaillirent de la paume du Fusion pour envelopper les Cordyceps. Logan commençait à comprendre la fonction du tonneau accroché à son dos. C'était un réservoir de napalm et Brimstone avait convertis son bras en arme afin de nettoyer le réfectoire de façon radicale et cela semblait fonctionner bien que Logan vis deux créatures à demi enflammer essayer de s'échapper en poussant des cris horribles. 

On repérait facilement les Cordyceps, qu’on appelait aussi « Claqueurs », grâce à leurs sons. Des bruits gutturaux très caractéristiques, ressemblant à de longs gémissements tortueux entrecoupés de claquements. N’ayant pas de yeux, les Claqueurs se repéraient donc aux sons, et le moindre bruit suffisait à les sortir de leur léthargie. Brimstone attaqua alors en sortant une sorte de mégaphone, une corne qui se mit à émettre un bruit strident.

*Mais qu’est-ce qu’il fout ?!*

Brimstone réveilla les Claqueurs, puis jeta ensuite la corne au milieu de la pièce. Le son les amena à se rapprocher rapidement de la zone, et les deux en profitèrent alors. Logan comprit que le plan de Brimstone était de provoquer une diversion. Le guerrier sauta par-dessus la rambarde, et atterrit au sol, puis transforma son bras bionique en une sorte de lance-flammes, et lança un puissant jet de flamme. Le feu éclata au sol, avant de se diluer, et les Cordyceps se mirent à hurler douloureusement, sentant les flammes les englober, les avaler, les entourer. Un feu terrible, mais qui n’acheva pas les Cordyceps.

Bondissant également, Logan vit les Claqueurs se ruer vers eux. Chargeant son fusil à pompe, il le leva, et fit feu. Les chevrotines fauchèrent un Claqueur, arrachant une partie de son visage. Il rechargea rapidement l’arme, et fit encore feu, fauchant un autre Claqueur. Un autre bondit par-dessus une table, et sauta vers eux. Logan releva son fusil à pompe, et tomba au sol, le Cordyceps sur lui, ses mains griffues s’agrippant à son fusil à pompe. Courageux, Logan releva sa jambe, et frappa entre ses cuisses, le décollant du sol. Le Claqueur, emporté par son élan, tomba sur le sol. Se retournant, Logan attaqua alors, se ruant sur l’ennemi, et planta ses griffes dans sa tête.

Un autre Cordyceps bondit dans son dos, et planta ses crocs dans son cou.

« Argh ! »

Le coup était mortel pour n’importe quel humain, mais pas pour un vieux briscard ayant des capacités d’autorégénération. Néanmoins, ces capacités n’empêchaient pas la douleur, qui explosa dans le corps de Logan. Se débattant sur place, Logan repoussa l’ennemi, et, tandis que le sang filait le long de sa nuque, Logan attaqua encore, embrochant le monstre. Sa vision devenait plus floue, et ses oreilles bourdonnaient dangereusement. Soufflant fortement, le vieil homme sortit l’un des pistolets qu’il avait récupérés à l’arsenal, et fit feu à plusieurs reprises. Le coup du Cordyceps l’avait blessé, et, même si ça ne l’avait pas tué, la morsure le privait temporairement d’une partie de ses capacités, vu que le sang fuyait de son cou.

La première bataille dans cette station s’avérait, somme toute, plus compliquée que prévue, et Logan était déjà sûr qu’il ne passerait pas ses vacances sur ce monde maudit !

Logan vis qu'il avait raison l'endroit ou il avait été mordus semblais s'infecter et même se décomposer. Son facteur guérisseur semblait fonctionner mal sans compter qu'il avait inhaler des spores avant d'aller au réfectoire. 
 

Pour clôturer les emmerdement le système anti incendie ce mis en marche et doucha le duos éteignant au passage l'incendie. Fort heureusement la zone était purger. 

 

- UN ANTIDOTE EST A DISPOSITION DANS LA CHAMBRE FORTE B24 ! VEUILLEZ ME SUIVRE ! Ordonna le Fusion qui se mis en marche dans les coursives mais regarda ensuite Logan pour savoir si il était derrière lui.  
 

Au moins la bonne nouvelle c'est que même avec la cervelle diminué Brimstone n'abandonnait pas Logan en outre son ordinateur tactique avait évaluer une nouvelle stratégie pour conduire le mutant à destination via une chemin qu'il pourra contrôler pour éliminer les mutants dans les coursives. Il avait même ordonné à l'ordinateur de l'abri via wifi de boucler certaines zone aux mutants en maraude afin de limiter les conflits.  
 

Logan grogna quand Brimstone lui indiqua qu’il était contaminé. Il posa sa main sur sa plaie, et grogna à nouveau, sentant des frissons le traverser. Logan se pinça doucement les lèvres, et garda sa main sur son cou, tout en le suivant. Brimstone disposait d’un antidote à proximité, et, tandis que l’eau ruisselait des dispositifs de sécurité, le duo fila dans un couloir. D’autres Clickers les attaquèrent, et Logan fit feu avec son fusil à pompe. Il éternua ensuite, sentant ses poumons s’enflammer sous sa poitrine. Le premier Clicker tomba au sol, et deux autres s’élancèrent vers eux. Secouant nerveusement la tête, le vieux mutant utilisa la crosse de son arme, et frappa le Clicker au crâne, lui brisant le nez. Le contaminé recula, et Logan récupéra le pistolet à sa ceinture, et fit feu à plusieurs reprises. Les balles lacérèrent le Clicker, mais d’autres hurlaient encore.

« Merde, y en a tout un troupeau ! »

En d’autres circonstances, s’il avait été plus jeune, son facteur autoguérisseur aurait sans doute continué à faire des merveilles, mais, ici, il ne faisait que ralentir. Si les saignements avaient stoppé, des champignons n’allaient pas tarder à pousser, ainsi que des plaques autour de la plaie. Secouant encore la tête, Logan suivit Brimstone par une porte latérale. Ils rejoignirent une sorte d’ancienne cuisine, où d’autres Clickers étaient là, cherchant visiblement de la nourriture. Logan tira sur la tête du premier, arrachant plusieurs écailles chitineuses, et bondit par-dessus une table de cuisine, fauchant d’autres monstres avec ses griffes en adamantium.

Traversant précipitamment la cuisine, ils arrivèrent dans la réserve alimentaire, remplie d’aliments périmés. Logan se retourna alors, et attrapa un meuble frigorifique à côté de la porte. Grognant furieusement, il le poussa vers le sol, et le renversa derrière eux. L’objectif était de retarder les poursuivants. Le duo s’avança ensuite à travers des morceaux de barbaque pourris suspendus à leurs crochets. Faisant fi de l’odeur pestilentielle, ils grimpèrent un escalier, et rejoignirent l’étage. Brimstone avançait rapidement, et le duo parvint ensuite à un pont vitré suspendu au-dessus d’un hall central.

Ils rejoignirent ainsi l’aile médicale, où les Clickers semblaient moins nombreux. Logan éternua encore, sentant sa respiration l’élancer encore douloureusement. Ils se rapprochaient des chambres-fortes médicales.

« La vache, ces saloperies ne m’ont pas loupé… » grogna le vieux mutant.

Les deux s’approchèrent de la bonne chambre-forte, et Brimstone commença à l’ouvrir… Quand la porte s’ouvrit brusquement, libérant un puissant Clicker qui renversa l’homme. Logan tira dessus avec son fusil, mais les chevrotines ne parvinrent pas à percer son épaisse carapace chitineuse. Le contaminé se retourna vers Logan en grognant, et attrapa de la main la pointe du canon du fusil, avant de la tordre. Avec son autre main, il saisit la gorge de Logan, et le plaqua contre le mur.

« Ûrk ! »

Le vieux mutant planta ses griffes dans le bras musclé de l’homme. L’infecté grogna, et ramena Logan vers lui, avant de le repousser violemment contre le mur, et ce à plusieurs reprises. Il le balança ensuite au sol. Logan roula à plusieurs reprises, atterrissant couché sur le ventre. Sa main récupéra son pistolet, et il fit feu sur le dos du Clicker, qui se retournait vers Brimstone…

Celui-là, c’était un gros ! Logan reprenait lentement ses esprits dans le couloir, et éternua encore. Ses poumons lui faisaient un mal de chien, et, devant lui, il entendait les bruits furieux de la bataille. Le mur se fissura alors, et il vit la tête de Brimstone le regarder, avant de repartir dans l’autre sens, s’accompagnant du hurlement furieux et bestial du monstre. Logan continua à se relever, sentant ses vieilles articulations grincer en lui.

*Allez, allez ! Ne me fais pas croire que tu es à bout, pas déjà !*

Tremblant lentement, il se rapprocha encore de la porte. Brimstone et le Clicker se battaient dans une sorte de grande douche commune. Ils étaient au fond, et Brimstone récupéra un accès à du matériel médical, et jeta sur la tête du monstre de l’acide sulfurique. Des pustules éclatèrent sur le sol, et la bête rugit furieusement. Pendant ce temps, des jets d’eau jaillirent du plafond, comme pour répondre à la présence d’un agent contaminant. Logan se rapprocha rapidement, tandis que de la fumée s’échappait de la tête du Clicker. Blessé, mais pas tué, le monstre tendit sa main vers Brimstone, et heurta violemment le mur, le Fusion esquivant l’impact.

Logan hurla alors, et courut vers le monstre, qui se rapprochait encore de Brimstone, bondissant brusquement en avant. Le mutant frappa un coup décisif dans le ventre du monstre, et sentit ses griffes en adamantium riper contre sa graisse écailleuse, perforant plusieurs plaques chitineuses. Hurlant de douleur, le Clicker, le frappa au visage du revers de la manche, un coup qui projeta Logan contre le mur. Celui-ci grogna encore, peinant à reprendre ses esprits.

*Et pourtant, j’ai défié Hulk…*

Du sang s’écoulait de son nez, et il attaqua le monstre dans le dos, bondissant sur lui, et planta ses griffes à plusieurs reprises, grognant encore.

« Vas-y, vas-y ! Meurs, espèce de saloperie ! »

Le Clicker rugit encore, et recula en arrière, disposant visiblement de quelques soubresauts d’intelligence. Logan heurta ainsi violemment un mur, et lâcha prise, tombant au sol. Le monstre se retourna alors, et attrapa sa tête, avant de serrer entre ses doigts, puis approcha ses crocs de son cou. Tandis que la peau de Logan se déchirait et que du sang jaillissait de ses plaies, il releva sa main, et planta ses griffes dans le cou du monstre, les pointes ressortant de l’autre côté.

Ce coup fatal interrompit l’élan du gros monstre. Ses gros doigts relâchèrent Logan, qui tomba sur le sol, et libéra ses griffes du cou du Clicker. Hoquetant difficilement, celui-ci porta sa main à sa gorge, son sang s’échappant de ses plaies. Logan se releva encore, et frappa encore le ventre du monstre avec ses griffes, donnant deux coups tranchants qui percèrent pour de bon ses plaques de chitine, et déversèrent ses intestins sur le sol. Le Clicdker tombe à genoux, et Logan, furieux, respirant lourdement, l’acheva pour de bon en attaquant son cou, le décapitant violemment.

La tête du monstre s’envola en l’air, décrivant une cloche avant de rebondir sur le sol, puis l’épais monstre s’effondra sur le sol. Quelques secondes passèrent alors, avant que les jets d’eau ne se calment enfin. Logan soupira à nouveau, reprenant péniblement son souffle.

« Quelle saloperie, ce truc ! »

Est-ce que la station était sécurisée ? Logan craignait qu’il ne reste encore, ici et là, d’autres Clickers…

Il se releva lentement, torse nu, épuisé, fatigué, le dos endolori, lacéré par des griffes. Sa vieille ferme était là, perdu dans le désert. En essayant de la rejoindre, il dévala la colline, et s’écrasa tête la première dans la terre et la poussière. Éternuant douloureusement, sentant ses entrailles remuer en lui, Logan se redressa, et rejoignit le porche de la maison. C’est là que Maureen aimait se suspendre, sur le fauteuil à bascule, en tricotant. L’attrape-rêves carillonnait dans le désert, remuant sous l’effet d’un léger vent soulevant la poussière.

Logan ouvrit alors la porte. Le noir l’accueillit, puis deux rayons rouges emplirent la pièce, le repoussant alors. Il rebondit sur le sol, et, en se relevant, vit autour de lui les corps déchiquetés et massacrés des X-Men.

« Non… Non ! Non !
-  Tu les as tués ! »

Un tir supplémentaire jaillit, et le frappa au torse. La douleur éclata en lui, terrible, gigantesque, tandis que sa peau se calcinait sur place. Il tomba à la renverse, et éternua encore, crachant du sang, vomissant ses tripes sur le sol.

« Assassin ! Sauvage !
-  Je ne voulais pas ! Je ne voulais pas !
-  Ah vraiment ? Tu as toujours été ainsi, Logan, une bête sauvage, un tueur incontrôlable ! »

Encore une fois, il fut frappé de plein fouet, et décolla dans les airs. Il traversa un mur, et heurta le sol d’un jardin. Logan cracha encore du sang, vomissant sur place. Il avait une hémorragie interne, et sans aucun doute plusieurs côtes cassées, dont une qui devait perforer ses poumons. Sa respiration en devenait erratique, lourde, fluette, tandis qu’il se mit à ramper, se rapprochant d’une énorme statue en marbre à l’effigie de Jean Grey.

Dans son dos, une silhouette menaçante se rapprochait. C’était Cyclope. Un Cyclope invincible, immortel, dont les yeux rouges luisaient dangereusement dans l’obscurité, un point brillant synonyme du jugement qui s’abattait sur le vieux mutant.

« Une bête sauvage qui aurait dû mourir il y a longtemps ! Tu n’as pas pu nous protéger ! Tu n’as pas pu LES protéger ! Maureen…
-  Non ! Non, je t’interdis de les mentionner !
-  Scottie ! Jeannie ! Tu ne lui auras jamais appris à manier la carabine, tu n’auras jamais appris à leur faire du cheval ! TU LES AS LAISSÉS MOURIR !
-  AAAAH !! »

Logan se redressa alors, et déploya ses griffes, puis attaqua l’homme. Ses griffes lui arrachèrent sa visière, et, d’un autre coup, il lui ouvrit le ventre, faisant vomir ses intestins sur le sol, et planta encore ses griffes. Le sang afflua en lui, venant l’asperger. Il hurla encore, furieux, quand, soudain, une force invisible saisit son poignet… Puis le souleva alors. Il heurta le plus proche mur, et vit alors un ange de la mort descendant lentement du ciel : Magneto !

Le vieux mutant jouait avec l’adamantium dans le corps de Logan, qui sentit alors une douleur immense le traverser, terrible, quand l’adamantium commença à ressortir de son corps, le transperçant de l’intérieur, le déchirant en toute part.

« La mort elle-même est une libération pour toi, Logan. Nul châtiment sur ce monde n’est assez fort pour te punir de l’entièreté de tes crimes !
-  Aaaaaaaaaaaargh… !!
-  Tu aurais dû mourir, pas eux ! Pas NOUS !
-  OUIIII !! OUUUIIII !! »

Le choc le repoussa alors, et il tomba sur le sol, atterrissant dans un lit, et entendit les rires de Maureen, en nuisette, déboutonannt son pantalon.

« Mau-Maureen, non, écoute-moi…
-  Logan, Logan, mon beau cow-boy… »

Elle ne l’écoutait pas, elle ne l’entendait pas.

« Maureen, il faut partir d’ici… »

Elle sifflota encore, tandis que ses lèvres s’attaquaient à son membre.

« Riding on the range… I’ve got my hat on… I’ve got my boots dusty… »
Il grogna en se réveillant brusquement, et sentit les sangles le retenir, le plaquant sur le lit. Une vive lueur l’éblouit pendant quelques secondes, et Old Logan éternua alors, tout en sentant une vive tension à hauteur de son sexe.

« Mmm… Maureen… ? »

Il se mit à jouir, venant inonder une bouche. Celle de Maureen ? Son esprit fragmenté recomposa les pièces restantes, tandis que la lumière s’écarta. Il entendit alors des bruits de pas, et vit Brimstone, visiblement avec la tête refaite, repousser une femme avec des implants cybernétiques… Rextra !

Logan écarquilla les yeux.

« Qu’est-ce que c’est que ce merdier ?! »

Surpris, il releva la tête vers Brimstone, qui lui donna les quelques explications souhaitées. Furieux d’avoir été endormi sans son autorisation, Logan grommela.

« Votre partie informatique aurait dû songer à mon consentement avant de m’anesthésier, je déteste les sommeils forcés… Réciproquement pour l’autre pute, si elle me touche encore, je la décapite et je la pends à ses propres entrailles ! »

Peu amène de base, Logan n’avait aucune chance d’être poli. Ses mains étaient toutefois ensanglantées, signe qu’il avait régulièrement déployé ses griffes, au point que sa peau n’avait pas encore eu le temps de cicatriser. Et, surtout, il avait une migraine de tous les diables ! Grognant lentement, Logan secoua la tête.

« Vous… Vous avez un genre d’aspirine, j’ai une putain de migraine… ? Et c’est quoi son problème à cette folle ?! »

Logan éternua en reprenant encore ses esprits, avec l’impression persistante que ses poumons étaient en feu. Brimstone lui expliqua qu’il était inconscient depuis un sacré paquet de temps, environ 112 heures, et qu’il avait eu du mal à le soigner, se heurtant à son ossature en adamantium. Quant à Dextra, elle était le fruit de travaux de recherche sur son corps pour l’améliorer, et Brimstone avait réduit son agressivité en accroissant sa perversité et sa libido. Si Charles avait été là, il aurait sûrement parlé de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, mais Logan se redressa juste. Tout nu, il contempla sa queue pleine de salive, et constata qu’il avait sûrement joui. Il fixa encore Dextra, qui l’observa avec son grand sourire ravi, visiblement impatiente de lui sauter dessus à nouveau.

« Kof ! Kof ! » éternua alors Logan.

Il grogna à nouveau, avant de fixer Brimstone.

« Vous avez une bien meilleure tronche, maintenant. »

Logan resta ensuite silencieux un certain temps, laissant à ses sensations le soin de revenir. Il avait des fourmis dans les jambes, des frissons et des picotements sur les orteils, et remua ses orteils, jusqu’à sentir ses sensations le reprendre. Il tenta alors de se relever, et s’agrippa à une rampe, récupérant une blouse à côté, qu’il enfila sur son corps, se couvrant partiellement.

« C’est… C’est de l’adamantium. On me l’a injecté dans le corps par le biais de multiples tuyaux en me faisant barboter dans un bassin d’acide. La nuit encore, j’en cauchemarde encore. On me l’a injecté sous forme liquide, aussi brûlante que de la lave, afin que ça colle à mes os. C’est réputé pour être le métal le plus puissant qui soit. »

Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner combien cette séance avait dû être terrible. Une douleur inimaginable, à même de faire perdre en vous toute humanité, de vous transformer en une bête sauvage, furieuse et assoiffée de sang et de violence. Logan avait vécu des choses effroyables, oui… Et Brimstone pensait sincèrement qu’un simple petit poison l’abattrait pour de bon ?

Logan en ricana même, tout en notant la présence d’une vitre donnant sur un grand hall. Il caressa son visage, sentant une barbe naissante, et attrapa un verre d’eau. Il avala celle-ci, et éternua encore légèrement, avant de se reprendre lentement.

« Je ne peux pas mourir, pas pour ça. Mon facteur autoguérisseur va purger mon corps, mais… Il n’est plus aussi rapide qu’avant. »

Le vieux mutant avait perdu de sa superbe, et on ne pouvait pas l’opérer comme un humain normal. De fait, sans ce facteur autoguérisseur, l’adamantium dans son corps l’aurait sûrement tué.

« Et vous avez fait quoi, vous ? À part vous occuper de notre copine mutuelle, j’entends… La base est sécurisée, je suppose ? »

Son ton restait toujours aussi bourru. À son âge, on ne risquait pas de se refaire !

Logan grogna doucement quand Brimstone évoqua vaguement l’idée de lui retirer son ossature en adamantium.

« On me l’a déjà enlevé, une fois… Enfin, on a déjà essayé, plus précisément… Mais je crois que je n’y survivrai pas une seconde fois. »

Le coupable avait été un Magneto devenu dément. Le lieu, une base spatiale située dans un amas d’astéroïdes. Magnéto avait prévu d’amplifier ses terribles pouvoirs magnétiques pour perturber les flux magnétiques mondiaux, et ainsi détruire la Terre, afin de l’expurger des humains. Les X-Men, comme à leur habitude, s’étaient interposés, et Magnéto avait décidé d’abattre sa terrible vengeance sur Logan… En le dépouillant de son adamantium. Logan avait subi des choses horribles au cours de son existence, mais, celle-là, il en faisait encore des cauchemars. La douleur avait été à la hauteur de ce qu’on pouvait imaginer, car Magneto avait extrait chacun de ses os hors de son corps. Cet acte abominable avait amené Xavier à lancer l’une de ses plus puissantes attaques psychiques, perçant l’esprit de Magnéto, et le détruisant, le réduisant à l’état de larve humaine.

Mais Logan avait survécu, et Magnéto aussi. Il avait mis des mois à se remettre pleinement de ce crime, et aucun à oublier cela… Tout comme il n’avait jamais oublié le reste. Sa vie n’avait été qu’épreuves, que souffrances, et même le bénéfice de la mort lui était refusé. Face à lui, Brimstone commença à se confier, avançant une histoire qui résonnait familièrement à ses oreilles.

« Hmmm… Je dois vous avouer, même si vous l’avez sans doute déjà compris, que je ne suis pas vraiment du genre causant… Et vous non plus. »

Il n’allait pas lui sortir le chapelet de l’inutilité de la vengeance. Ça, c’était le rayon de Xavier, pas le sien. Lui, il n’avait jamais été un moralisateur. Oh, Logan avait toujours cru en des règles éthiques, mais il était clairement un marginal, manquant totalement de diplomatie, d’empathie, et de la moindre finesse psychologique. Et le vieux mutant qu’il était devenu faisait désormais office de misérable épave peinant encore à marcher.

Brimstone mit fin à cette conversation à cœur ouvert, en indiquant à Logan de se reposer encore, tout en se méfiant de Rextra. L’homme sourit alors.

« Je crois que j’ai encore besoin de pioncer, ouais… Et, faites-moi plaisir, Brimstone. Si vous trouvez un bar dans cette station avec de la bière, pensez à moi, je serai prêt à tuer pour une blonde bien fraîche. »

Il s’affala encore sur le lit, et ferma les yeux. Le sommeil l’avait depuis longtemps déserté, et ne revenait que par intermittence.

Mieux valait l’insomnie que les cauchemars.
La nuit venue, la région ne restait pas moins apaisée. Les grands prédateurs sortaient, et les détecteurs de mouvement de l’Abri se remirent en place, ainsi que les défenses externes. Après le chaos survenu chez Der Kaiser, il ne fallait pas s’attendre à ce que les choses se tassent. Logan grognait doucement quand la porte s’ouvrit en coulissant. Une silhouette se rapprocha lentement, refermant la porte derrière elle. Un chapeau de cow-boy était posé sur le visage de Logan. L’homme semblait endormi, mais, quand la main cybernétique de la femme se rapprocha, un grognement s’échappa du corps de l’homme.

« Si tu me tripotes encore la queue sans me prévenir, je vais pas être content, petite. »

Il releva son chapeau, et le jeta au sol, avant d’allumer une lampe à côté. Une lampe s’alluma ensuite, et il fronça ensuite les sourcils en constatant que Rextra avait plutôt bien changé. Son corps semblait désormais être intégralement fait d’implants cybernétiques et d’alliages en métal, à l’exception de son visage. Elle le regardait en souriant d’un air mutin, faisant crépiter les pointes de ses doigts, et se mordilla les lèvres malicieusement.

« Bordel, mais y t’est arrivé quoi ? Tu mutes en cyborg ?! »

Rextra sembla se calmer, et s’assit à côté de lui. Logan se redressa lentement, toujours aussi vigilant… Mais constata rapidement que Rextra n’était pas une menace. Elle semblait même être plutôt apaisée, et surtout confuse. Elle lui expliqua que Brimstone l’avait reconstruite ainsi, et était en train de travailler à lui confectionner une peau humaine destinée à dissimuler les multiples implants cybernétiques.

« Ah… Euh… Cool. »

Logan avait tellement de trucs bizarres du temps des X-Men qu’il n’était en réalité pas spécialement surpris. La femme s’excusa ensuite, et il fronça les sourcils, avant qu’elle ne parle de son nez, ne se rappelant plus de ce qu’elle avait fait avant.

« Oh, ça… Ma foi, ce n’est rien. »

Il avait vécu effectivement bien pire. Le vieux mutant l’observa encore, sans trop savoir sur quel pied danser avec elle. Elle était visiblement amnésique, et il hocha la tête. N’ayant plus envie de dormir, et n’ayant de toute façon pas envie de dormir, Logan se redressa à son tour, et s’assit à côté d’elle. Il récupéra un paquet de cigarettes sur la table de chevet, qu’il avait réussi à retrouver, et tendit une cigarette à Rextra.

Le vieil homme soupira lentement.

« J’ai été amnésique, moi aussi… Et j’ai retrouvé la mémoire. Des saloperies, j’en ai fait des tas, trésor, et… Crois-moi, parfois, c’est mieux de ne pas se souvenir. Comme ça, tu peux te reconstruire en essayant d’oublier, et en espérant pouvoir dormir. »

Au niveau cruauté, Logan se plaçait tout de même assez haut.

« Et qu’est-ce que tu prévois de faire, alors ? Je ne sais pas grand-chose de votre monde, mais… Il ne m’a pas l’air très accueillant. »

Logan sourit doucement quand Rextra éternua bruyamment. Visiblement, elle n’était pas habituée à la nicotine ou au tabac, et il ne s’en formalisa pas outre mesure. Avec son vocabulaire limité, Rextra lui expliqua ensuite qu’elle venait d’un monde violent, un univers primaire et barbare, où on ne l’avait pas vraiment éduqué. C’était terrible, mais, somme toute, pas aussi surprenant que ça. Il ne trouvait pas grand-chose à dire, et son humeur se rembrunit quand Rextra évoqua le nom de « Maureen ». Il ne dit rien sur le coup, et, quand elle revint dessus, il resta toujours silencieux, comme s’il hésitait à lui répondre.

Puis il grogna encore, et secoua la tête.

« On a tous nos propres fantômes, Rextra. Maureen… C’était la dernière des femmes que j’ai aimé. »

Et elle était morte… Victime de la violence cruelle et absurde des Hulks qui faisaient régner la terreur dans le secteur où Logan s’était reconverti comme fermier. Elle avait été tuée en même temps que ses enfants, partiellement dévorés par les Hulks, car Logan n’avait pas pu ramener à temps l’argent et les ressources que les Hulks exigeaient. Il avait vécu tout ça, et en cauchemardait encore, même des années après.

Il n’ajouta rien de plus pendant un long moment, restant silencieux. La tête penchée, il la releva ensuite, et soupira à nouveau.

« Elle est morte… Et j’ignore où je me trouve, ou encore à quoi je peux bien servir. J’ai perdu tout ce qui tenait pour moi, tout ce qui avait de l’importance. Je ne peux pas mourir, c’est là ma malédiction… »

Un triste discours, pour une vie bien triste, sombre et mélancolique.

« Toi et moi, nous sommes tous les deux des naufragés… Et quelque chose me dit que Brimstone n’est pas si différent que ça de nous. »

Rextra était très surprenante. Elle était intellectuellement limitée, mais, vu qu’elle était à la base attachée à un corps sans avoir tous ses membres, Logan estimait que c’était plutôt une réussite. Elle lui indiqua en tout cas qu’il ne servait pas à rien, car il avait après tout sauvé Brimstone. Logan toussota brièvement, et haussa les épaules.

« Si tu le dis, fillette… »

Elle voulait le remercier à sa façon, et Logan devait bien admettre qu’il ne serait pas contre. En soi, il n’était plus marié depuis longtemps, et ce n’était pas comme s’il comptait s’engager dans quelque chose de sérieux avec elle. Seulement, Logan n’avait jamais vraiment été un tombeur. Il ne savait pas comment draguer, et s’était toujours demandé ce que Maureen avait pu lui trouver, à sa vieille carcasse. Rextra commenta ensuite ce que faisait Brimstone, et évoqua son « gros sexe ». Logan sourit doucement, se demandant si Rextra ne l’avait pas vu nu.

Ceci étant dit, il admettait volontiers que ce Brimstone était assez particulier. Une sorte d’homme-machine, de Terminator en qui il faisait confiance, alors même qu’il ne le connaissait pas. Même pour Logan, c’était un sacré choc, car Brimstone semblait assez confiant.

« Je ne sais pas trop quoi dire, je l’ai connu en même temps que toi. Moi, je cherche à aller sur un autre monde, j’espère qu’il pourra m’aider… »

Il voulait aller sur Terre, et empêcher le destin funeste de la Terre d’arriver. Pour ça, Logan avait la liste des personnes qu’il comptait tuer, les super-vilains qui avaient contribué au développement de la révolte des super-vilains, et à leur unification contre le reste du monde. Un tel destin funeste n’était souhaitable à personne, mais, au lieu d’arriver sur Terre, Logan avait atterri ici, dans ce monde maudit. Il ignorait à ce moment que le Rustworld était un monde-jumeau de la Terre, sur le Rayon Bleu, ce qui expliquait pourquoi il s’était retrouvé ici.

Tout ça, Logan le découvrirait en temps utile. Pour l’heure, il se retourna encore vers Rextra.

« Hem… »

Il se massa l’arrière de la nuque, ne cherchant pas trop comment à aborder le sujet.

« Tu… Tu sais vraiment ce que c’est, le sexe ? Je… Merde… Je ne voudrais pas te forcer à faire quoi que ce soit, fillette, tu n’as pas à te sentir redevable de moi. »

Logan le pensait sincèrement… Tout comme il admirait aussi le corps cybernétique de la femme…