The Multiversity

Val'nadi se posait des question concernant Zila mais c'est normal, ici à part Streeaka, personne ne se montrait vraiment gentil comme Drow. Ils l'étaient, mais par obligation alors que la Matriarche, on voyait qu'elle ne jouait pas un rôle, elle était naturellement gentille envers elle et ses petites sœurs. La Drow se voulait rassurante, déjà en retournant s'allonger sur elle, lui faisant doucement l'amour cette fois. Sa queue venait entre ses cuisses, logeant dans son intimité humide qu'elle connaissait si bien. Selon elle, Zila était sa petite-soeur et mère de bien de ses filles, elle était Drow, mais aussi vampire. Voilà qui était un tantinet étrange. Et vu comment elle présentait les choses, il y a des chances que sa petite sœur s'installa aussi sur elle. Ça risque d'être intense, surtout si elles s'y mettent à deux ? Cela n'est jamais arrivé, la Drow était la seule à avoir couchée avec elle à ce jour. Néanmoins, elle se demandait quand même comment tout cela allait se passer avec ses petites sœurs. C'était de ça qu'elle s'inquiétait. La magie a toujours été tabou, interdit pour elles, c'était la seule interdiction de leur mère, un interdit qui a été bafoué et, cause ou non, l'Inconnu était venue à elles.

Jamais Val'nadi n'accuserait ses petites sœurs, elles avaient beau être petites, elles devaient se douter en être la cause donc, même si auprès de Streeaka et des siennes, elles apprenaient doucement, ça restait à tatillons. Elle avait comme ses petites sœurs une tache de naissance sur le corps, qui était en réalité un sceau qui bloque la magie, du moins, en déverse très peu. Si pour elle, ça a plutôt bien fonctionné, le fait d'avoir trois enfants d'un coup a réduit l'efficacité du sceau par trois. Bien qu'elles l'ignoraient, leurs grands-parents n'étaient nul autre que la déesse Sha et celle qui a inventé le principe des runes. Leur tache de naissance n'était autre qu'une rune censé les protégés. Même si à ce jour, l'Inconnu avait été vaincu, elles l'ignoraient. Mais pour en revenir à leur situation, elle faisait confiance à Streeaka malgré tout, sa main se redressant pour caresser quelques-unes de ses mèches.

« Tant que tu restes, hum, avec moi.... alors d'accord... »

Même s'il était possible qu'elle doive rester un peu avec ses petites sœurs au début, elles avaient fini par s'habituer ici, mais le changement de décor. Doucement, elle attirait son visage au sien, fermant les yeux, comme très souvent au moment de l'embrasser. Ce n'était pas un secret, ça se voyait, Val'nadi était très pour la douceur, l'ambiance lente. Bien entendu avec Streeaka, c'était parfois plus rapide et plus intense ! Et elle ne disait pas non. Mais à choisir, elle aimait ce rythme qui lui correspondait mieux.

La tour de Zila se situait au milieu d’une forêt de champignons phosphorescents géants, Blackreach…  Ou encore « Fal’Zharum Din », pour son nom elfique. Mais Streeaka préférait l’appeler « Blackreach ». Au centre de Blackreach, il y avait une énorme tour, la Tour de Mzark.

« Zila vit dans cette tour. C’est une ancienne tour naine, qui mène jusqu’à la surface. Je l’utilise pour rejoindre le monde du Dehors. »

Quand le convoi approcha de Blackreach, Streeaka laissa Val’nadi et ses trois sœurs observer avec émerveillement le spectacle impressionnant de cette grande forêt de champignons phosphorescents. Le spectacle était impressionnant, et on aurait presque pu croire que les champignons étaient vivants, ressemblant à des méduses géantes avec les filaments qui tombaient autour de la tige centrale. Le pont en pierre qui menait à Blackreach était protégé par des gardes drows. Streeaka caressa doucement le corps de Val’nadi tandis que l’elfette, suspendue à la fenêtre, observait ce spectacle éblouissant. Des cours d’eau entouraient la forêt, des nappes phréatiques qui permettaient d’alimenter cette région et de permettre le développement des champignons.

« Il y a parfois des monstres qui attaquent la région. »

Le capitaine de la garde lui assura qu’il n’y avait rien à craindre. Des ouvriers travaillaient à Blackreach, souvent des esclaves qui venaient récolter des ressources. Des bateaux remontaient aussi le long des nappes phréatiques pour rejoindre les grandes mers souterraines afin d’espérer y attraper des poissons. Des ruines se dressaient ici et là, symboles des anciennes constructions naines. Le chariot s’avança encore sur le sentier principal, jusqu’à apercevoir une immense tour qui montait jusqu’à la voûte. Pour y accéder, le chariot emprunta un chemin qui monta jusqu’à une falaise qui serpentait autour de Blackreach. D’autres tours plus petites se trouvaient à d’autres falaises, formant des tours d’observation et des relais avec la tour principale, celle de Mzark, qui était située à l’embouchure de cascades donnant sur un grand lac souterrain.

Le chariot s’arrêta à l’entrée de la tour, et Streeaka descendit, tenant Val’nadi par la main.

« Va chercher tes sœurs… »

Ensemble, le groupe se rapprocha de l’énorme porte d’entrée, qui s’ouvrit à leur entrée. La tour n’était en réalité qu’un énorme ascenseur avec un monte-charges circulaire au centre. Streeaka appuya sur un levier, et le monte-charges s’éleva, les ramenant vers la surface.

« Mzarnumez est le nom de cette tour. Elle a été fondée par Mzark, un mage. Le cœur de la forteresse se trouve en contrebas. Tout en haut, il y a les appartements de Mzark, situés juste sous la surface. »

L’ascenseur s’arrêta de fait juste avant le dernier étage. On pouvait sentir d’ici là, par les interstices de la porte, le souffle de l’air dehors. La surface était ici… Mais, avant de la rejoindre, Streeaka guida les jeunes elfes vers une double porte qui les mena rapidement à un grand salon.

« Tu es en retard, ma sœur. »

La voix venait de derrière le groupe, et deux mains gantées se posèrent sur les têtes de deux des sœurs de Val’nadi. Dans un nuage de fumée qui se dissipait, Zila venait de se manifester… Non sans une certaine élégance.

La route empruntée était plutôt jolie, cela leur changeait de l'endroit où elles habitaient, elles savaient qu'ici l'obscurité régnait en maître dehors alors voir cet endroit si illuminée, les petites avaient les yeux grands ouverts, comme leur grande sœur à vrai dire. C'était si joli et ça leur changeait un peu de d'habitude. Retrouvée, la lumière du soleil ne serait pas pour leur déplaire en vérité, elles ont grandi à la surface après tout, mais ici, elles avaient au moins la sécurité, ce qui n'était pas plus mal. Et Streaka était si gentille après tout. Sa main glissait dans son dos nu, elle la laissait faire, car ce n'était pas désagréable puis elle savait que la Drow ne ferait rien d'osée en présence de ses petites sœurs. Elle décrivait l'endroit, elles ne craignaient rien, car elles se savaient en sécurité, rien que la présence de la Matriarche était une garantie puis, même si c'est involontaire, les trois petites avaient la puissance de repoussé des créatures très dangereuses, mais mieux vaut ne pas tenter le diable, c'était en grand danger que cela s'était produit auparavant.

Descendant du chariot, elles suivirent Streeaka, Val'nadi lui tenant la main, ses petites sœurs en faisait autant avec elle, c'était presque une chaîne de grandeur, allant des plus petites à la plus grande. L'ascenseur avait de quoi les surprendre, mais elles observaient tout cela avec des yeux d'enfants jusqu'à arrivée tout là-haut. Même si elles approchaient du but en arrivant devant un grand salon, avant que la maîtresse des lieux ne se présente, derrière elles, surprenant les plus jeunes qui allaient se cacher derrière leur grande sœur, surprise de cette apparition soudaine. Elles étaient craintives, oui, mais surprise déjà puis elles ne connaissaient pas encore cette autre drow alors forcément, elles étaient timides. Même leur grande sœur était surprise, mais la panique était moins palpable. Face à elle et sa tenue des plus... minimaliste, Val'nadi se prosternant avec élégance en guise de salutation avant de mettre les mains dans son dos, rassurant ses petites sœurs.

« Nous... nous sommes heureuses de vous rencontrer, Dame Zira... Dame Streeaka a dû vous parler de nous ? Je suis Val'nadi et voici Pel'hessaj, Mah'khoil & Dor'alyth . Saluez Dame Zira, les filles. »

C'était à voix basse, un peu en retrait que cela se faisait doucement entendre, mais difficile de dire qui avait dit quoi tant elles restaient cachées. Val'nadi jouait la sécurité en les appelant « Dame », elle ignorait comment Streeaka avait décrit ses invitées.

La visite surprise de Zila surprit naturellement les petites-sœurs de Val’nadi, qui s’empressèrent de s’abriter derrière elle. Zila était effectivement assez impressionnante, et Streeaka sentit un frisson la traverser. Elle retint son sourire tandis que Zila croisa le regard de Val’nadi. Un léger sourire, fugace, orna les lèvres de la Drow. Elle se déplaça lentement vers Val’nadi, et glissa sa main sur sa joue, puis caressa son menton.

« En voilà une elfe bien élevée ! Tu sais, ma chérie, quand j’ai appris que ma femme avait pris sur elle d’adopter quatre elfes venant de la surface, je me suis dit que c’était nécessairement une plaisanterie. Mais, à vous voir, je comprends mieux… »

Zila se redressa lentement, faisant doucement craquer sa tenue. Pour le coup, si Streeaka était souvent habillée de manière sensuelle, ce n’était rien comparé à Zila, qui avait une tenue digne d’un donjon sadomasochiste. C’était même une très fine lanière qui recouvrait son intimité.0 Si celle-ci n’était pas totalement rasée, on aurait d’ailleurs pu voir ses poils pubiens.

Délaissant Val’nadi et ses sœurs, Zila fit claquer ses talons. Sa démarche était très sensuelle, et son parfum enivrant. Val’nadi avait pu le renifler, et il y avait de quoi en perdre la tête. Zila caressa la joue de Streeaka, et l’embrassa chaudement sur les lèvres.

« Je ne comprends toujours pas comment tu peux être Matriarche en étant si émotive, ma chérie…
-  C’est précisément parce que tu ne comprends pas que c’est moi qui suis la Matriarche de nous deux. »

Zila gloussa doucement, puis l’embrassa une nouvelle fois, avant de se retourner vers les elfettes.

« Ma chère femme a toujours eu un faible pour les enfants… Oh, rien de sexuel, ne paniquez pas. Mais elle suit les enseignements de la Tortue. Elle a toujours interdit à ses filles de faire du mal aux enfants, et préfère les adopter elle-même. »

Streeaka se déplaça à son tour.

« Zila est à la fois ma sœur et ma femme. Tous les enfants que j’ai eu venaient d’elle.
-  Et cela fait quelques années que je ne t’ai pas fécondé, d’ailleurs… Malheureusement, certaines de nos filles ont tendance à tourner mal. C’est la mentalité des Drow qui a déteint sur certaines de nos filles. »

Streeaka n’avait rien à ajouter à cela. Elle resta donc coite, tandis que Zila fit signe à Val’nadi de la suivre.

« Bref, je suis au courant de vos facultés magiques, mais, avant tout, je pense que vous seriez intéressées de voir ceci. Nous sommes bien au-dessus de l’Outremonde, ici. Même certaines de nos filles ne connaissent pas cet endroit. »

Elles rejoignirent un couloir menant à un grand hall avec un escalier interne sur la gauche. Une double porte se trouvait sur une mezzanine, et, quand Zila s’en approcha, la double porte commença à s’ouvrir. L’une des sœurs de Val’nadi put sentir sur son mollet la caresse d’un chat qui s’éveillait doucement… Mais, ce que les elfettes allaient surtout pouvoir constater, c’était le rayon de lumière s’échappant de la porte.

Quand la porte s’ouvrit totalement, elles purent sortir dehors… À la surface ! L’antre de Zila prenait la forme externe d’un manoir isolé perdu dans une profonde forêt. Un beau ciel bleu les accueillit, ainsi que de la verdure, et de nombreux arbres alentour. Il y avait également des montagnes au loin et un lac. Le manoir était installé à côté du lac, avec des escaliers en bois qui permettaient de rejoindre la zone.

Un véritable paysage de carte postale, avec des animaux qui se trouvaient à proximité du manoir. Il y avait une belle pelouse avec plusieurs tables en bois. Des biches et des daims se trouvaient là.

« Bienvenue dans notre Sanctuaire, les filles. Il existe depuis mon Palais un miroir magique qui permet d’aller ici, mais il est hautement sécurisé. Pour vous donner un accès, il fallait que vous veniez ici. »

Streeaka se trouvait sur le balcon en bois, tandis que les petites-sœurs de Val’nadi se trouvaient déjà dehors, à profiter de l’air frais. Streeaka sentit Zila se lover contre elle, glissant une main contre ses fesses, les palpant sous sa tunique. Elle l’embrassa ensuite dans le creux du cou.

« Tu m’as manqué, tu sais…
-  J’aurai aimé revenir plus vite, ma chérie… »

Zila lui mordilla l’oreille.

« On va devoir rattraper le temps perdu… Mais je compte aussi m’occuper de Val’nadi. Tu crois que je n’ai pas senti ton odeur sur elle ? »

Elle lécha sensuellement le cou de Streeaka, faisant frémir cette dernière, annonçant de joyeuses séances de sexe à venir…

Val'nadi savait qu'elles n'avaient rien à craindre, mais elle restait quand même méfiante, surtout pour elle. Si Zila ressemblait à sa sœur, elle savait que tôt ou tard, elle voudrait se rapprocher d'elle. Elle n'avait pas spécialement d'avis contre à ce sujet, mais... elle devra laisser ses petites sœurs seules, quand bien même il pourrait y avoir des gens pour veiller sur elles avec tendresse, elle préférait s'éclipser quand elles dormaient, pas n'importe quand. Même si de prime abord, Zila semblait plus autoritaire, elle se semblait s'adoucir en présence de Streeaka. Cependant, elle ne fut pas prête pour la suite, quand elle venait ouvrir ses portes, découvrir la lumière naturelle du soleil, le vent chaud, le monde en couleur, cela lui fit un bien fou. Si ses petites sœurs, après quelques secondes à s'habituer à la lumière gambadaient non loin de leur grande sœur, même Val'nadi avait envie de courir pied nue et de sentir l'herbe sous ses pieds. Elles ont grandis comme ça, à l'image de bien des elfes et sans être forcément proche de la nature, ça leur faisait du bien, surtout après avoir vécu si longtemps sous terre. Val'nadi en oubliait les messes-basses dans son dos, ne voyant que la joie et les rires sur le visage de ses petites sœurs. Sentir le soleil, c'était tellement agréable et si bon.

Est-ce que leur bonheur faisait plaisir aux Drow ou bien elles continuaient de les voir comme des morceaux de viandes qui finiront sous leur dent ? Pendant que les innocentes demoiselles s'égayaient, les Drows parlaient de chose plus crue en les voyant ainsi, enfin, en voyant Val'nadi. Leur perversion avait ses limites. C'est pour dire combien elles étaient aussi pures et douces que leur peau, le temps pour les sœurs de se frotter discrètement que les trois petites elfes avaient fait deux couronnes pour les Drows. De belles fleurs, bien tissées ensemble, pour leur poser sur leur tête. Les voir approchées, sans aucune crainte d'elles, leurs petites mains tendaient ce cadeau pour elles. Ça avait presque l'air d'une vision de famille. Val'nadi s'était faite à l'idée de vivre sous terre, si cela pouvait assurer leur sécurité, mais être ici maintenant, elle devait reconnaître que ça aurait été une bêtise de vivre loin de cette lumière.

« Tiens, Maman. Elles ont un cadeau pour toi, et pour tata Zila. »

Si elles étaient l'arrivée craintive devant Zila, après avoir couru dans l'herbe, sous le soleil, elles étaient plus rayonnantes que le soleil lui-même. Elles étaient l'innocence même.

Comme on pouvait s’y attendre, la vue du soleil, de la nature, du monde du Dessus, galvanisa instantanément les elfes à la peau pâle. Streeaka n’était pas surprise. À vrai dire, l’inverse l’aurait surpris ! Elles venaient du monde de la surface, elles n’étaient pas habituées à vivre dans l’obscurité absolue, sans le soleil pour caresser leurs peaux, et sans pouvoir fouler de leurs pieds l’herbe. Streeaka les laissa donc jouer, et embrassa de son côté Zila. Sa grande-sœur se pressa contre elle, heureuse de retrouver Streeaka.

« Tu sais que tu as encore fait parler de toi avec ces quatre-là ? Beaucoup de clans drows pensent que tu as perdu la raison, que tu es devenue sénile…
-  Et tu le penses aussi ?
-  Oh, je te connais suffisamment pour savoir que tu as un plan… Mais je ne peux m’empêcher de me dire que ton instinct maternel t’a encore rattrapé, ma chérie…
-  Ça, ce n’est pas une hypothèse à exclure non plus… »

Streeaka l’embrassa à nouveau, se lovant tendrement contre elle. Elles s’interrompirent néanmoins en entendant des bruits de pas rapide. Quatre visages joviaux leur faisaient face, et Streeaka sourit en voyant les petites mains leur tendre des couronnes de fleurs. Elle s’agenouilla, et pencha la tête, laissant l’une des petites-sœurs de Val’nadi lui mettre la couronne sur la tête. Val’nadi semblait flotter sur l’air, et Zila s’agenouilla à son tour.

« Merci, les filles. »

Streeaka leur caressa la tête. Elles avaient fini de jouer, alors Streeaka les fit entrer à l’intérieur du chalet. Elles pouvaient sentir la magie dans ce chalet. Elle était puissante. Des chats étaient présents. Streeaka s’assit sur un canapé, et attrapa Mah’khoil, qu’elle installa sur ses genoux. Zila en fit de même avec Pel’hessaj et Dor’alyth, qui finirent toutes deux chacune sur ses cuisses. Une nouvelle personne se rapprocha alors. C’était une humaine, qui tenait à la main un plateau-repas avec des jus de fruits.

« Je vous présente celle qui gère le Sanctuaire, Lizzie.
-  Bonjour, Mesdemoiselles. En l’absence de mes Maîtresses, c’est moi qui m’occuperai de vous. »

Lizzie n’était pas qu’une simple humaine, on pouvait le sentir. Elle leur offrit du jus de pommes, et Zila enchaîna :

« Le Sanctuaire est un endroit secret, vous ne pourrez pas en sortir. Si vous vous aventurez trop loin, une barrière magique vous bloquera. C’est pour votre propre protection, nous sommes dans une région profonde de Terra, il y a des monstres alentour.
-  À terme, vous pourrez sans doute voyager un peu partout sur Terra… Du moins, surtout toi, Val’nadi. Tes sœurs sont encore trop petites. Mais c’est ici, au Sanctuaire, que nous allons étudier vos performances magiques.
-  Il faudra également voir par la suite si vous préférez vivre ici ou à Menzoberranzan, sachant que nous ne pouvons pas être présentes continuellement toutes les deux au Sanctuaire. Ceci étant dit, je pense que tu voudras rapidement entreprendre un premier voyage, Val’nadi. Streeaka m’a parlé de votre parcours atypique. Ta grand-mère, Syl’vathe, était une sorcière puissante, que j’ai moi-même connue… Mais sais-tu qui est votre autre parent ? »

Cet endroit était un petit rêve pour elles, trop habituée à l'obscurité souterrain, revoir la lumière du soleil, la sentir sur leur peau, c'était tellement agréable. Elle pensait s'y être habituée, mais cela lui avait beaucoup manqué en réalité, et peu importe si c'est de courte durée, pour elles, c'était un instant de bonheur. Si les deux sœurs Drows se bécotaient, les elfes retrouvaient un petit moment de simplicité si agréable à ressentir avant de les rejoindre en leur tendant leurs cadeaux faits maison. Les deux sœurs acceptaient cela avant de les amener vers un petit chalet, toujours baigné sous le ciel. Une fois, dedans, Zila et Streeaka avaient les petites sur les cuisses, tandis qu'une humaine leur apportait de quoi boire. Là aussi, même si c'était une chose qu'elles pouvaient avoir chez Streeaka, restait plus agréable ici, baigné de lumière naturelle. Elles venaient d'expliquer rapidement ce qui pourrait se passer dans un avenir proche. En soi, pas spécialement ? Val'nadi voulait veiller sur ses petites sœurs, l'aventure, ce n'était pas vraiment son truc. Du moins, étant donné qu'elle savait que ses parents étaient morts, elle n'avait pas de raison de courir derrière une chimère.

La drow mentionna connaître sa grand-mère, Syl'vathe. Elle ne pouvait pas confirmer, sa mère avait été adoptée par d'autres elfes donc sa grand-mère pouvait être n'importe qui, elles n'en avaient aucune idée. Et une sorcière, ça, ça l'étonnerait... Et pourtant, sa grand-mère avait inventé cette forme de magie avec l'aide de sa déesse, les runes. Des formes, des lettres, des combinaisons, tout cela aidait les pratiquant de la magie, les avertissant, leur donnant moult usages. Sa mère, elle et ses petites sœurs étaient toutes marqué d'une tache de naissance, un sceau runique en réalité, qui empêchait la magie d'échapper à leur corps en vérité. Même s'il faut croire que les triplées ont eu une rune plus faible, peut-être, car elles l'ont plus ou moins divisé par trois ? Aucune idée, ni leur grande sœur, ni sa mère n'aurait su dire, ni prévoir la suite. Si Syl'vathe avait abandonné sa fille unique, Shey'lley, demi-déesse qui plus est, c'était pour la protéger, ce sceau runique sur leur peau était fait pour les protéger de cet être qui prenait un malin plaisir à tuer tout ce qui avait un lien de sang, ou était trop proche de la déesse des sorcières. Sha. Si aujourd’hui, cette menace n'est plus, elles n'en savaient rien et devaient leur survie qu'à un hasard qui leur fut bénéfique.

Les quatre elfes étaient les petites filles de la puissante Sha, sans le savoir. Les triplées pourraient avoir un sacré potentiel magique et devenir dans le temps, très puissante, leur grande sœur semblait moins douée de cela, si aujourd’hui, elle savait un peu user de la magie, pour des choses très basiques, elle préférait le maniement de sa lance pour se défendre. Toute sa vie, elle n'a jamais essayé d'user de la magie, le seul ordre interdit de sa mère. Si cette dernière ignorait pourquoi, c'était la seule chose que sa mère avait avec elle quand elle avait été trouvée, sans en donner les raisons, qu'elle pratique, la magie aurait été une source de malheur, et ce fut vrai...

« Nous ignorons tout de nos grands-parents. Ma mère fut recueillie plus jeune, vous savez ? »

Mais parler de sa mère, et de magie à la fois, elle avait peur que cela ne réveille un traumatisme chez ses petites sœurs. Elle avait beau leur avoir répété des centaines de fois que ce qui était arrivé, n'était pas de leur faute, même avec leur jeune âge, elles avaient compris que franchir cet interdit avait fait que cet homme était venu pour elles. Il ne faut pas prendre les enfants pour des idiots, elles n'avaient pas la science infuse, mais elles savaient...

« Ma grand-mère pourrait être n'importe qui, vivante ou non encore, nous ne pouvons pas le savoir. »

En gros, elle demandait à croire cette Drow, mais elle attendait des preuves surtout, que ce soit une sorcière ou simplement une cuisinière, peu importe au final. Elle restait curieuse, mais elle avait un peu peur de comment pourrait réagir les filles en entendant tout ça ?

Dans le salon, les sœurs de Val’nadi étaient étonnamment apaisées sur les cuisses de Zila. La sorcière drow était puissante, suffisamment pour les apaiser, tandis que, face à elles, Val’rnadi avoua qu’elle ignorait l’identité de sa grand-mère, car celle-ci avait abandonné leur mère. Dès lors, la question logique était de savoir comment Zila connaissait sa grand-mère. Les explications s’imposaient donc, et Zila ne tarda pas à donner de plus amples explications :

« Il y a une chose qui est sûre, c’est que vous n’êtes pas ordinaires. Une jeune elfe avec ses sœurs en bas âge qui parvient à rejoindre seules l’Outreterre… C’est un exploit que bien des aventuriers aguerris dans de meilleures conditions physiques ne parviennent pas à faire. Ma sœur m’a également parlé de vos talents magiques, alors j’ai mené mon enquête. En attendant de vous voir, j’ai demandé à ma sœur de faire sur toi et tes sœurs des prises de sang. »

Val’nadi n’aimait pas les piqûres, mais elle n’avait pas eu le choix.

« J’ai comparé ce sang à d’autres groupes sanguins dans mon laboratoire. Tu vois, je suis partie du principe que, pour avoir une telle puissance magique, vous deviez forcément avoir eu d’illustres mages dans votre arbre généalogique. La magie, cela s’apprend, mais elle peut aussi être innée, en fonction de votre héritage génétique. J’ai utilisé un rituel sanguin spécifique, puisque je suis en partie vampire. Et, quand j’ai fait ce rituel, le seul échantillon de sang qui a bouillonné est celui de Syl’vathe. »

Un raisonnement logique, scientifique, irréfutable.

« Syl’vathe était une très puissante magicienne, mais je n’ai jamais entendu dire qu’elle ait eu une descendance. Elle n’avait pas l’air du genre à en avoir, ceci dit, son corps était resté très jeune. Je l’ai connu à l’occasion, mais je sais qu’elle était proche de la Déesse Sha. »

Sha, la Déesse des sorcières et de la magie. Une très ancienne divinité, qui n’appartenait à aucun panthéon, et qui était récemment revenue à la vie. Streeaka choisit ce moment pour reprendre la parole.

« Syl’vathe était proche de la Déesse Sha, et la Déesse Sha a récemment édifié un temple à Mijak. J’envisageais la possibilité d’évoquer votre cas à ce temple. Peut-être ont-elles des réponses sur vos origines familiales…
-  En tout cas, des quelques biographies que j’ai trouvé sur Syl’vathe, aucune descendance n’est mentionnée. »

Pour autant, c’était bien le sang de Syl’vathe qui avait réagi à celui de Val’nadi… Et ce avec les autres sœurs, ce qui rendait nulle l’hypothèse d’une erreur.

Si les triplettes se fichaient un peu de la conversation qui n'avait rien de passionnant à leurs oreilles, Val'nadi écoutait attentivement. Syl'vathe, pour elle, ce nom n'évoquait rien. Un nom elfique, oui, mais il y en avait des tonnes de ce genre. Une elfe magicienne et/ou sorcière, ça n'était pas si rare, mais à ses oreilles, ça ne lui évoquait rien. Elle n'a jamais vraiment cherché, sa mère avait des parents adoptifs, mais sa mère l'avait « abandonnée » pour lui sauver la vie, scellant sa magie, leur mère n'avait jamais réussi le moindre petit sort, même de base. Il faut dire qu'avec un tueur qui se faisait une joie de faire souffrir la déesse Sha en tuant chaque chose qu'elle aime, ce fut la seule façon de la protéger. Syl'vathe a sûrement connu un sort similaire, mais ce fut bien des siècles plus tard que leur mère a été tué à cause de la faiblesse du sceau des triplées, elles ont réussie un petit exploit, mais à quel prix ? Val'nadi ne pouvait pas leur en vouloir mais si elles creusaient trop, elles apprendront bien que c'étaient ces craintes qui étaient vraies.

Selon leurs recherches, leur grand-mère pouvait avoir un lien avec une déesse, Sha. Encore un nom qui lui disait rien, mais qui n'avait rien d'elfique, sauf si c'était un possible diminutif ? Allez jusqu'à Mijak pour y poser des questions, ça pouvait déboucher sur autre chose, ou non, on verra bien, mais pour le moment, Val'nadi restait perplexe. Bien sûr, elle s'était déjà questionné sur ses racines, pourquoi sa mère avait été abandonnée, mais elle a pensé à une histoire de traque ou de guerre de clan ou autres, pour justifier cela. Pas un abandon, car elle n'était pas aimée. Cela pouvait donc se faire, seule, avec ses sœurs ou en passant d'abord par le biais d'un message, mais ça ne sera pas pour tout de suite ? Du moins, elle le supposait.

« Mais si vous aviez connu notre grand-mère, Syl'vathe... Elle était comment ? »

Autant physiquement que dans la vie, éventuellement en quoi était-elle une grande sorcière ? Mais si elle était vraiment la mère de leur mère, en savoir un peu plus sur elle était la chose qui l'intéressait le plus sur le moment. Près de Streaka, elle maintenant sa main dans la sienne, non pas qu'elle était stressée, mais parler de sa famille, c'était une chose plutôt rare, de sa véritable famille. Elle avait évoqué avec la Drow ce qui s'était passé et comment étaient ses parents, des anecdotes sur eux, leur rencontre, la naissance de ses trois petites sœurs, mais rien de bien passionnant à vrai dire, mais c'était dans ce genre de moment que Val'nadi était un peu plus câline et mélancolique. Elle était attachée à sa famille et ses petites sœurs, c'était ce qui restait de sa famille, il est normal que la grande sœur veille sur elles. Peut-être que cette Sha pourrait leur parler de leur grand-père ou de leur grand-mère numéro deux ? Si elles tenaient leur pouvoir de Syl'vathe, qui était la seconde personne ? Banale ou elle aussi exceptionnelle ?

Les petites-sœurs de Val’nadi étaient incroyablement silencieuses. Habituellement, elles finissaient toujours par s’agiter, a fortiori en retrouvant enfin la nature. Elles devaient sentir la magie de Zila. Sa sœur était puissante, très puissante. Pas autant que la Déesse Sha, bien sûr, mais assez pour tenir tête aux fidèles sorcières de la Déesse. Cette magie, les petites la sentaient, et cela les touchait, les marquait, et les apaisait.

Streeaka câlinait doucement Mah’khoil, qui remuait lentement, et semblait lutter contre le sommeil. Val’nadi, en revanche, était pleinement éveillée. Elle qui ignorait son lignage, elle avait enfin droit à un début de réponse. Il manquait encore à Zila un chaînon manquant, à savoir les parents de Val’nadi. Mais, maintenant qu’un lien avec la Déesse Sha était dressé, il ne restait plus qu’à l’invoquer. Nul besoin d’aller jusqu’à Mijak pour ça, Zila restait une sorcière, et toute sorcière savait comment parler à l’Ombre. Mais, avant cela, Val’nadi interrogea Zila sur sa mère.

La Drow sourit brièvement, et lui répondit :

« Elle faisait… Jeune. Syl’vathe était une magicienne très puissante, qui utilisait des sortilèges pour ralentir son vieillissement cellulaire, et avoir ainsi l’air d’une jeune adolescente. Nos rencontres n’ont jamais été très sereines. »

Zila semblait réfléchir, et descendait régulièrement ses mains sur Pel’hessaj et Dor’alyth quand elles glissaient de ses cuisses. Elles, en revanche, elles s’étaient clairement endormies contre Zila.

« Tu avais assisté à des sabbats, Zila… Syl’vathe… Ce nom ne m’est pas inconnu, aussi. Elle souhaitait rencontrer la Tortue.
-  Syl’vathe était persuadée que l’héritage de la Déesse était menacée, qu’elle était poursuivie par une force aussi ancienne qu’elle. Peu de gens le savent, mais la Déesse était à l’origine une sorcière de Tzeentch. Elle s’est rebellée contre le Grand Instigateur, et celui-ci aurait déployé contre elle une entité démoniaque pour l’empêcher d’avoir des enfants. Je n’ai jamais vraiment cru à cette histoire, mais il y a eu récemment un phénomène magique majeur… »

Zila lui parla de l’île de Wallündrill, où, il y a plusieurs mois, des épreuves magiques avaient été organisées. Une sorcière de Sha, Kiriko Hattori, y avait participé, et l’évènement s’était terminé par un affrontement cataclysmique.

« Je n’en sais guère plus, si ce n’est que je pense que votre venue n’est pas liée au hasard. Peut-être est-ce là la main de la Tortue qui vous a guidé jusqu’à nous… Mais je reste convaincue qu’il faut que vous rencontriez la Déesse. L’Ombre pourra nous renseigner sur vos origines, j’en suis persuadée. »

Si ses petites sœurs n'étaient pas trop intéressée par ce qui se disait, quand bien même ça pouvait être important, vu leur jeune âge, on comprenait que cela n'attirait pas plus que ça leur attention, en plus de la magie ambiante qui les berçaient, Val'nadi était tout ouïe. Elle ne s'était jamais vraiment penché sur les racines car même si elle s'était déjà posé la question, elle savait qu'il y avait peu de chance de trouvé la vérité. Pourquoi leur grand-mère avait abandonnée leur mère quand elle était bébé ? Sûrement à cause d'un danger qui a pu ainsi sauvé la vie de leur mère plutôt que de la condamner ? Les abandons de bébé chez les elfes, c'était rare, il fallait vraiment que la personne soit en grand danger pour ça. Leur mode de vie était plutôt calme, loin du danger donc même si un bébé arrive tôt – pour une elfe – disons qu'elle avait le temps d'apprendre à être une bonne mère ou alors elle pourrait trouver l'aider autour. Donc, même s'il y avait des questions en suspend, la réponse était pour ainsi dire déjà prête concernant un abandon. De là à imaginer que cela ait un lien avec une sorcière. Mais au moins, elle avait déjà un nom à mettre sur cette racine. Syl'vathe.

Même si sa grand-mère semblait jeune – ce qui est plutôt relatif pour une elfe – leur rencontre n'étaient jamais sereine ? Pourquoi donc ? La suite était une discussion d'une quête de tortue, chose dont l'elfe n'avait pas conscience, ainsi que d'une déesse qui avait un ennemi qui chassait sa progéniture. Une punition bien cruelle à ses yeux, les enfants sont innocent des potentilles crimes de leur parents. Même si cette déesse avait pu se rebeller, au point d'en vouloir à ses enfants, ce n'est pas une chose très distingué. Val'nadi comme ses petites sœurs l'ignoraient encore mais elles avaient du sang divin dans les veines, si leur mère était en comparaison une demi-déesse, elles n'étaient qu'un quart de déesse. C'est pourquoi, si leur grand-mère avait réussi à sceller les pouvoir de leur mère au travers de cette rune sur leur peau, caché sous une marque de naissance, Val'nadi a eut la chance de voir le siens tenir, d'autant plus qu'elle a écouté sa mère et jamais essayé la magie. Mais un quart de pouvoir d'une grande sorcière, additionné au fait qu'il est divisé par trois à la naissance, ça explique pourquoi les triplées ont réussi à manipulé de la magie, même avec une rune à même la peau. Toute puissante qu'était Syl'Vathe, ses petits enfants avaient toujours du sang divin, ce qui n'était pas n'importe quoi, surtout venant d'une déesse de la magie !

« Rencontrer une déesse ? Ombre ? Êtes-vous sûre que cela soit vraiment une bonne idée ? Nous... Nous ne sommes pas affiliés à ce genre de choses... »

Pour une Drow c'était peut-être banale mais elles, vivant loin de tout cela à l'origine, ce n'était pas n'importe quoi d'autant plus que tout cela ne l'inspirait pas confiance. L'ombre, la magie, le culte... pour une petite elfe toute gentille vivant loin de tout ça, ça pouvait faire peur... Et pourtant, l'Ombre était sûrement la famille la plus proche qui lui restait en ce monde.

« Ça.... Ça n'a rien d'effrayant ? »

Ayant vue des statues de Sloth, une femme araignée chez Streaka, elle s'attendait au pire d'une déesse appelée l'Ombre...

La perspective de rencontrer une Déesse appelée « l’Ombre » ne réjouissait pas particulièrement Val’nadi, qui se montra même assez inquiète. Était-elle comparable aux divinités drow ? Streeaka sourit doucement. Il est vrai que, pour des profanes, le culte de la Déesse-Mère Lolth pouvait sembler effrayant. Pourtant, quand on regardait les récits mythologiques des humains, il n’y avait là rien d’exceptionnel. La seule différence était sans doute que, contrairement aux autres panthéons où il y avait un Dieu respecté et qui dirigeait le panthéon, les autres Dieux de la Seldarine Noire contestaient l’autorité légitime de Lolth.

Zila sourit doucement. Elle releva ses doigts, et les trois petites-sœurs de Val’nadi s’envolèrent alors, flottant doucement. Lizzie avait ramené des landaus, et les trois bébés furent déposés dedans. Lizzie se chargerait ensuite de les conduire vers l’une des chambres du chalet.

« Tu n’as pas à t’en faire là-dessus, petit ange, Sha est une divinité discrète, qui n’appartient, ni à la Seldarine Noire, ni à aucun panthéon… C’est pour ça qu’on l’appelle l’Ombre, car son culte a toujours été secret.
-  Mais, depuis l’Olympomachie, elle s’est rapprochée des Olympiens. Elle s’est beaucoup adoucie depuis qu’elle a des enfants.
-  C’est notre meilleure piste, Val’nadi.
-  Tu as traversé l’Outreterre avec tes trois petites-sœurs sans aucune escorte, Val’nadi, tu ne vas quand même pas avoir peur avec deux Drows à côté de toi, hum ? »

Streeaka l’embrassa dans le creux du cou. Elle était toujours très affectueuse avec sa petite Val’nadi, qui se tortillait sur ses genoux.

« Enfin, on ne va pas le faire maintenant.
-  Lizzie se chargera du rituel, mais les Déesses ne répondent jamais sur demande. Elle devrait venir d’ici ce soir. »

Il restait donc à s’occuper. Les petites-sœurs de Val’nadi dormaient paisiblement.

« Je devrais vous laisser entre les mains de ma sœur, mais j’ai envie de voir ça… Est-ce que tu veux retourner dehors, Val’nadi ? Il y a un lac où on peut se baigner sans risque que des tentacules viennent t’attraper… »

Côtoyer une déesse qui se faisait appeler l'Ombre, ça lui inspirait peu confiance et pourtant, sans le savoir, elle parlait là de sa grand-mère. Difficile de voir la ressemblance avec cette elfe plutôt pâle, comme la majorité de son peuple, douce et fluette, on était loin de l'aura divine. Et pourtant, elle le saura bientôt, si Sha n'avait pas oublié une de ses femmes. Certes, Val'nadi, elle ne la connaissait pas, sa grand-mère elfique avait couper tout lien entre elle et sa fille pour éviter qu'elle ne connaisse le sort habituel des enfants de Sha, la mort. Cela l'a sauvé plusieurs siècles, mais, si sa mère et son père sont désormais morts, elles, elles étaient toujours en vie. Sha aura éventuellement eu la chance de serrer dans ses bras sa fille, encore bébé, mais elle ne pouvait savoir – sauf via la magie peut-être – que ses petits-enfants étaient encore de ce monde. La demoiselle ignorait tout ce que Sha pouvait faire de son côté, même s'il est vrai que cette dernière avait bien changé depuis quelque temps. Mais pour en revenir aux Drows, ses petites sœurs dormaient paisiblement à présent, toutes belles et innocentes, ce petit havre de paix lumineux était loin de ce qu'était leur nouvelle maison, ça devait leur faire un bien fou !

Streeaka et sa sœur se demandaient quoi faire en attendant le soir, pour tenter d’appeler la divinité, Val'nadi savait ce que ce genre de question voulait dire, surtout maintenant que ses petites sœurs étaient endormis et emmener loin d'elle. Toujours sur ses cuisses, la belle Drow lui laissa un choix, pas obligatoire, mais qui lui donnait quand même envie, même en sachant la suite.

« Oui, j'aimerais bien m'y baigner un peu. »

Si rien de tentaculeux ne viendrait la déranger, ça serait agréable de se baigner là, dans la nature, dans une eau pure et limpide. Nul doute que sa « mère » voudrait y participer, au moins se rincer l’œil pour commencer. Elle suivait la drow en la tenant par la main, marcher dans l’herbe était si agréable, on aurait dit un petit coin de paradis. C'était peut-être le fait de vivre loin de tout ça depuis quelque temps qui parlait, mais elle appréciait déjà cet endroit. Arrivant à la source d'eau, sans gêne ni honte, elle laissait tomber la fine tenue blanche et verte qu'elle portait, laissait sa peau lisse et douce se faire caresser par la brise. Ses petites formes faisaient partie de son charme alors qu'elle y trempait un pied dans l'eau avant de doucement s'y enfoncer. Le sourire ravi, elle savourait ce plaisir simple tandis que l'eau faisait briller sa peau douce, elle se mouillait le visage et les cheveux avant de tendre ses bras vers la Drow.

« Rejoins-moi , Maman ! »

Dit-elle en souriant. Le tableau était unique et avait de quoi faire sourire. Une elfe attachée à une Drow, sans aucun lien de servitude, il y a de fortes chances que cette baignade prenne une teinte plus rose, mais pour le moment, elle restait chaste. On verra si une fois nue, Streeaka aurait autre chose à proposer de suite ou non ?

Avec les Drows, Val’nadi avait compris comment les choses se passaient. Streeaka n’était jamais en manque pour démontrer toute l’étendue de son amour à l’encontre de ses filles, et elle considérait après tout déjà Val’nadi comme étant un peu sa fille. Streeaka la laissa donc rejoindre le lac, lui donnant son accord pour qu’elle s’y baigne. Elle-même la suivit. Il n’y avait rien de dangereux dans le lac, pas de monstre tentaculaire ou de piranhas, c’était simplement un lac. On pouvait y trouver des poissons, ainsi que des furolucioles la nuit. Après tout, ce chalet était installé dans un environnement magique, Zila utilisait ce contexte à bon escient. Val’nadi plongea rapidement dans le lac, toute nue. Elle invita sa mère à la rejoindre, et Streeaka sourit, puis se déshabilla à son tour. Toute nue, avec sa peau grisâtre, elle rejoignit le lac, et plongea dedans à son tour.

« Me voilà, ma belle. Tu avais peur de te noyer pour demander à Maman de venir ? » plaisanta-t-elle.

Streeaka sourit doucement, et l’enlaça alors. Elle offrit un câlin à sa fille, et l’embrassa ensuite sur la tête, puis la relâcha ensuite. Elle attrapa sa main, et désigna un doigt un arbre émergé situé au milieu du lac.

« Tu vois cet arbre ? Ses racines s’enfoncent dans ce lac… Et ce lac est magique. La nuit, les furolucioles y viennent, et des vapeurs de mana s’en évaporent parfois. Ma sœur utilise les fruits de cet arbre pour ses potions. Tu vois, ce lac tient sa source dans la nappe phréatique que tu as vu en contrebas. L’eau de la nappe phréatique s’évapore dans un endroit spécifique de l’océan, forme des vapeurs d’eau que les courants d’air ramènent dans cette région, et alimentent ce lac. Puis l’eau de ce lac s’infiltre dans la terre, s’enrichit de mana, et tombe ensuite dansx la nappe phréatique. C’est le cycle naturel de l’eau, je suppose que tu as dû étudier cela. »

Ce ciel permettait ainsi au lac de rester magique, expliquant l’attirance des furolucioles. Tout en lui parlant, Streeaka avait relâché la main de Val’nadi, et caressait ses cheveux, non sans les imbiber d’eau au préalable.

« Si tu marches vers l’arbre, tu pourras sentir les racines sur tes pieds. Rassure-toi, il n’y a rien de dangereux ou de coupant. On dit que les furolucioles se chargent en mana, et qu’elles s’imbibent des hitodama, les Lumières-Vives. Quand une personne quitte ce monde, son âme est ramenée dans le Grand-Tout, et ce sont les furolucioles qui se chargent de cela… Selon une légende locale, bien entendu. »

Streeaka continua à la caresser.

« Ce qui est sûr, c’est que les furolucioles peuvent te donner des visions, des illusions de proches qui nous ont quitté… J’y vois souvent mes filles décédées… »

Val’nadi put sentir la main de Streeaka se serrer sur sa nuque brièvement. Pour elle, ce sujet était toujours douloureux, ce qui était considéré comme une faiblesse à Menzoberranzan… Mais qui contribuait à faire de Streeaka une Drow atypique !

Ce petit coin de nature changeait beaucoup de l'endroit où elle avait vécu ces derniers temps. Un ciel bleu, de la nature à perte de vue, elle retrouvait une certaine joie naturelle à revoir tout cela. Même si elle remerciait Streeaka de l'héberger et de la protéger en bas, ce genre de choses lui manquait malgré tout. Toutes les deux dans le lac, la Drow ne tardaient pas à la rejoindre, narrant ce qu'était cet arbre au milieu du lac, ce qu'il produisait et ce qui se passait. Un petit cours sur la nature comme Val'nadi en a déjà eu tant par le passé, mais elle termina sur une chose plus personnelle, évoquant les furolucioles et l'effet que cela produisait ici. Le fait de revoir ses filles décédées... Elle le sentait, sa main se serrait dans la sienne, il est déjà arrivé que la Drow évoque ce sujet avec elle parfois, même si c'était rare et ça se comprenait, elle n'évoquait pas non plus la mort de ses parents tous les jours. Mais elle comprenait que c'était presque tabou de parler de ce genre de sentiment en bas, ce qui explique que l'elfe en avait déjà entendue parler, mais jamais elle n'avait vu Streeaka en parler avec d'autres personnes.

Val'nadi se tournait vers elle pour l'enlacer, sa tête se posait près de sa poitrine, sans aucune recherche d'érotisme ou autre, elle était naturellement empathique pour elle.

« Ce n'est rien, Maman... Tu sais, avec moi, tu as le droit d'être triste, ou de pleurer même... Jamais je ne pourrais te juger sur une chose aussi... normale. »

Elle relevait la tête vers elle, sa peau si pâle collée à la peau grisâtre de la Drow créait un doux mélange, de beauté et de douceur vu la situation.

« Nous avons beau avoir une longue longévité, ce n'est pas naturelle que des enfants quitte ce monde avant leurs parents... »

Même si dans ce cas, c'était plus logique comme situation pour Val'nadi et ses petites sœurs, pas tant que ça finalement. Ses parents ne sont pas morts d'une cause naturelle, loin de là. Ses trois petites sœurs auraient dû grandir et atteindre l'âge adulte en leur présence, voir même que les quatre filles se marient un jour, en présence de leurs parents. Pourquoi pas d'avoir des bébés ? Ce sujet était moins pressant chez les elfes, de par leur longue vie, il n'y avait pas d'urgence en général. Sans ajouté plus de commentaires, Val'nadi serrait un peu plus sa mère adoptive, elle pouvait se laisser aller en sa présence, elle n'a pas la mentalité d'une Drow. Streeaka le savait, Val'nadi était une elfe adorable et très sensible. Il fallait bien ça dans son quotidien pour avoir une petite dose de douceur.

Streeaka sourit doucement à Val’nadi, et l’embrassa sur la tête. La culture drow était assez incompréhensible pour elle. La mort était bien plus acceptée et tolérée chez les Drows que chez les elfes.

« C’est comme ça que nous fonctionnons, ma chérie… Chez les Drows, tout signe de faiblesse est à proscrire. Qu’une fille tue sa mère nous apparaît logique si la mère n’était plus en capacité de régner. »

Ce n’était pas simple à comprendre, y compris pour Streeaka. Elle avait toujours été une mère très aimante, mais il lui avait parfois fallu commettre l’irréparable. Elle pouvait se consoler en se disant que, au sein de son clan, les infanticides étaient bien moins nombreux qu’ailleurs. De fait, Streeaka préférait toujours épargner celles qui tentaient de la renverser, de les exiler ou de les bannir, mais cela revenait souvent à une condamnation à mort. Elle n’avait en tout cas jamais pu, de sa propre main, les tuer. Celles qui étaient condamnées étaient, soit exilées, soit offertes à son frère, Jaezreth, son Drider, où elles avaient droit à une forme de nouvelle vie.

Streeaka chassa cela de son esprit, et se déplaça un peu avec Val’nadi.

« Désolée, ma belle, je ne souhaite pas t’attrister, maintenant que tu retrouves enfin l’air libre… »

Elle se pencha vers Val’nadi, et l’embrassa alors. Streeaka la releva ensuite, et les jambes de Val’nadi s’enroulèrent naturellement autour de sa taille. La Matriarche conserva une main sur les petites fesses de l’elfette, en soutien, et prolongea le baiser. Maintenant que Val’nadi connaissait bien sa Maman, elle devait commencer à se douter de ce qui allait se passer. Chez Streeaka, il y avait une formule magique pour se vider l’esprit. Son baiser dura un peu plus longtemps, et elle relâcha ensuite Val’nadi, puis la coucha contre le rebord en herbe d’une petite île située sur le lac. La main de Streeaka caressa ensuite l’une des fesses de l’elfette, et la pressa, tandis que Val’nadi puit sentir contre son bassin la verge de sa Maîtresse.

« Est-ce que tu aimes ça, ma chérie ? Retrouver la surface ? Et sentir tout l’amour de ta Maman ? Tu es une si gentille fille, ma Val’nadi, alors il est normal que je t’offre tout l’amour dont je dispose… »

Un amour qui se matérialisait au gré de sa verge qui frottait le bassin de Val’nadi, et s’apprêtait à la pénétrer…

La douce petit elfe prenait soin de sa « mère » comme elle le pouvait, l'invitant à pleurer si l'envie lui prenait. Ce n'était pas elle qui allait la prendre comme une femme faible. Val'nadi a déjà pleuré contre elle, réveillé ou non. Mais Streeaka ne voulait pas, dans leur culture, c'était un signe de faiblesse, mais tant pis, elle ne pouvait pas la forcer si elle ne voulait pas. Elle passait plutôt sur autre chose, sans se décoller d'elle, elle la déplaçait dans l'eau, l'apportant sur un petit coin d'herbe où elle fut allongée, sentant déjà avant que quelque chose avait poussé entre ses cuisses. Elle connaissait que trop bien la réponse maintenant qu'elle vivait à ses côtés depuis un moment. Ses mains glissaient sur l'herbe sur laquelle elle était posée, ne détachant pas son regard de la Drow.

« Ce sera la première fois que tu me feras l'amour sous le ciel, bleu, et sur l'herbe aussi. »

Sa petite voix toute douce était si pure tandis qu'elle écartait les jambes, laissant la queue de Streeaka se déplier au-dessus d'elle, même collée à elle, sa verge dépassait son nombril. Imposante, tendue, sa mère avait une envie bien visible. Ses petites mains glissaient dessus, attrapant à peine le bout, qu'elle commençait à caresser sans quitter sa mère des yeux.

« Maman, s'il te plaît, remplis moi d'amour. »

Val'nadi savait bien que ce genre de demande ne saurait être ignoré, au pire, ce sera sur elle qu'elle ira jouir, mais c'était assez rare en général. Même en fermant ses cuisses, sa lance de chair dépassait et ça ne ferait d'elle qu'un outil de plus pour se masturber. Val'nadi ne lui avait jamais dit non de toute façon, dans le pire des cas, l'elfe était un peu angoissé face à l'inconnue de la situation.

« Je suppose que... Maman va me donner de l'amour... partout ? »

Par ses trois trous principaux en tout cas, elle disait cela en continuant de lui caresser le bout de la verge, observant cette dernière dans les yeux, prête à recevoir son amour. Il ne manquait plus qu'à attendre que Streeaka en aient envie, ou plutôt, qu'elle ne puisse plus attendre et simplement profiter de la vue.

S’il y avait bien une chose qu’on apprenait au contact des Drows, c’est qu’ils ne montraient rarement leurs émotions. La fierté était une chose très importante, ce qui était d’autant plus paradoxal que les Drows étaient des spécialistes de l’empoisonnement, des trahisons et des attaques sournoises. Pour comprendre un Drow, il fallait être un Drow. Streeaka était donc assez atypique au sein de son peuple, mais elle assumait sa différence, elle assumait le fait d’être « faible ». Seulement, elle ne le montrait pas. Et elle avait encore suffisamment de fierté pour refuser catégoriquement que quiconque la prenne en pitié, ou ne tente de compatir à la douleur qu’elle pouvait ressentir quand elle devait se résoudre à condamner à mort sa propre progéniture. Alors, elle pensa à autre chose, et, comme souvent, elle ensevelissait ses moments de nostalgie sous une bonne dose de sexe. Couchée devant elle, Val’nadi réclama sa dose d’amour. Elle connaissait suffisamment sa mère adoptive pour savoir que, quand Streeaka avait envie de faire l’amour, il était vain de lui résister. Sa verge tendue se durcissait au contact du corps de Val’nadi, de sa fine et petite stature. Elle devait faire le double de sa taille, et ce changement de gabarit ne pouvait que donner envie à Streeaka d’être passionnelle, et très énergique.

Val’nadi fit observer que c’était la première fois qu’elles allaient faire l’amour en pleine nature, à la surface, sous le ciel bleu. La Matriarche sourit, en se disant que cela était sans doute bien plus agréable pour Val’nadi. Les elfes de la surface avaient conservé un lien antique et inconscient avec la nature, avec ses bienfaits. Ils s’épanouissaient dans les forêts, et Streeaka pouvait le constater chez sa fille adoptive. Elle en fit d’ailleurs la preuve en demandant elle-même à se faire prendre « partout ». Streeaka sourit alors, et ses yeux luirent d’une énergie rose. Elle était en train de canaliser sa magie rose, ce qui fit apparaître un inmon sur son pubis, un joli cœur rose qui brillait intensivement.

« Il va falloir marquer cette première fois, alors, ma chérie… Maman va donc te faire l’amour très fort, et on pourra même dire qu’elle va te… »

Elle banda ses muscles. Sa verge prit alors une teinte rosâtre et lumineuse. Elle brillait furieusement tout en grossissant, et en grossissant encore, prenant une taille énorme… Avant de se dédoubler. Une fine ligne se forma au milieu de cet amas de chair, et sa verge se dédoubla ensuite, un membre au-dessus et un membre en-dessous. Streeaka souleva un peu les jambes de Val’nadi, elle les releva pour redresser son bassin, et approcha ses deux verges de sa chatte et de son cul. Elle se pencha ensuite contre elle, et sa verge supérieure s’enfonça dans sa chatte, tandis que la verge inférieure se glissait dans son fondement, heurtant sa porte arrière.

Streeaka se pencha vers Val’nadi, et termina sa phrase :

« …Baiser ♥ ! »

Puis, elle l’embrassa énergiquement, et s’enfonça en elle dans la foulée.

Elle était allongée dans l'herbe, cette sensation lui avait manqué, de sentir chaque brindille frotter, écrasée dans son dos, c'était agréable, et elle voyait Streeaka entre elle et le ciel bien bleu et dégagé. Cette vision était agréable et belle. Elle savait ce qu'il l'attendait, au moment même où elle lui avait proposé de se baigner, c'était acté ce qui allait se passer, même si certains signes se montraient déjà avant, mais on aurait pu laisser le bénéfice du doute à ce moment-là. Même si elle avait appris à mieux connaître les Drows, force est de constater que sa mère adoptive était différente des autres membres de son espèce, mais cela jouait au moins en sa faveur. Jamais la Drow ne s'était montrée « faible » selon ce que diraient les autres, mais il lui était arrivé pendant certaines nuits, des fois où Val'nadi se réveillait, de l'entendre sangloter dans son sommeil ou d'avoir un sommeil agité. Pas par un simple cauchemar, un moment douloureux de sa vie, déformé ou non, elle ne saurait dire, mais ça se voyait. C'était dans ce genre de moment qu'elle se sentait utile. Caressant sa mère, chuchotant des mots doux, elle était assez silencieuse pour ne pas la réveiller, mais assez pour calmer son agitation et être là pour elle. Cela se terminait souvent par un câlin de sa part, parfois, inconsciemment, ceux de sa mère se refermait, elle entendait parfois un nom qui n'était pas le sien être soufflé, mais elle savait qui ça pouvait être, même sans connaître les détails.

La Drow concentrait sa magie en un lieu précis, elle le voyait sans même baisser ses yeux, dans son regard, cette lueur rosée, elle la connaissait que trop bien à présent. Sauf que sentir une double sensation plus bas, elle ne s'y attendait pas. Mais ce n'était pas grave, ce n'était pas une première pour elle. Elle s'inséra en elle doucement tandis qu'elle terminait sa phrase en sentant cette double queue s'enfoncer au maximum en elle.

« Huuuuum ! »

Elle observait sa mère, heureuse de pénétrer la jeune elfe ainsi, faisant son bonheur par la même occasion. Sentant la nature autour d'elle, elle était plus apaisée que d'habitude, ses mains venaient sur son ventre, sentant en elle cette chose énorme qui remuait. Ce petit gabarit faisait qu'elle sentait souvent sa queue même sur la surface. Il n'était pas rare, selon la pose qu'elles prenaient, d'y voir une bosse remuer à la surface de sa peau. Même là, elle sentait cette chose sous sa main, elle faisait toujours le même mouvement dans son corps. Streeaka était toujours aussi heureuse de lui faire l'amour, elle ne l'avait jamais fait en étant en colère, même en faisant semblant. Plus forte, plus rapide, mais toujours avec un zeste de douceur.

« Encore, Maman~ Oh oui, rend moi heureuse~ »

Levant ses bras, ses mains venaient caresser sa poitrine qui pendait en sa direction puis vers son visage, joignant ses mains sur sa nuque, invitant cette dernière à venir l'embrasser avec passion et amour, comme toujours.

Quand on côtoyait régulièrement Streeaka comme le faisait Val’nadi, on apprenait aussi à faire fréquemment l’amour… Fréquemment. Streeaka avait comblé les carences affectives de Val’nadi en lui faisant l’amour tous les jours, s’accordant toujours un moment pour coucher avec sa fille. Parfois, elles faisaient l’amour pendant des heures, mais, parfois, il s’agissait de relations plus courtes, où Streeaka prenait Val’nadi sur une table, ou contre un mur. Elle avait une confiance totale en Val’nadi, au point que celle-ci pouvait la rejoindre la nuit. Streeaka se réveillait souvent en sentant le petit corps chaud de Val’nadi contre elle, et elle lui faisait ensuite tendrement l’amour en se réveillant. Pour une Drow, Streeaka était une fleur bleue, et elle pouvait laisser exprimer avec Val’nadi des sentiments qu’elle ne se serait jamais risqué à montrer à d’autres. Pour toutes ces raisons, elle appréciait beaucoup la compagnie de Val’nadi, au point de lui avoir offert ce magnifique cadeau, celui de retrouver l’air libre, de pouvoir retrouver la flore qu’elle aimait tant.

« Ma belle petite Val’nadi… Maman t’aime tant… Ressens tout l’amour de ta Maman ♥ ! »

Devant elle, Val’nadi se dévergonda, malaxant ses propres seins, affichant un sourire pervers sur ses lèvres, tout en demandant à Maman de la rendre « heureuse ». Une invitation que Streeaka entendait bien honorer comme il se devait ! Ses queues s’enfoncèrent en elle. L’une se glissa dans sa chatte, celle du dessus, et elle orienta ensuite celle du dessous pour l’enfoncer dans la petite porte arrière de Val’nadi. Tout en faisant cela, elle se pencha contre Val’nadi, et posa sa main sur le cou de l’elfette. Elle appuya un peu, l’étranglant légèrement, puis décala sa main, et pinça l’un des tétons de Val’nadi, tout en allant l’embrasser avec tendresse. Streeaka soupira lentement, son corps s’écrasant sur le sien, la dominant de tout son poids. Le petit gabarit de Val’nadi s’effaçait sous le sien, s’écrasant doucement.

Streeaka fit volontiers durer le baiser, et serra avec sa main les cheveux de Val’nadi, ses deux verges coulissant progressivement en elle, dilatant les parois internes de l’elfette.

« Tu aimes ça, hein, vilaine fille ? Quand Maman te pince ton téton, quand elle te prend… Bien fort, hmmm… » soupira la Drow en se mordillant les lèvres.

Elle embrassa ensuite Val’nadi dans le creux du cou, soupirant contre elle, et mordilla tendrement sa chair, comme pour la marquer, la faire sienne… Encore et encore !