Helena s’affaissa contre le corps de Miranda, dans l’acte final, l’ultime orgie de cette première séquence. Tandis qu’elle reprenait ses esprits, la voix de la réalisatrice résonna dans la pièce, et Helena put voir le décor évoluer. Autour d’elle, ce fut comme si tout se pixellisait. Le décor disparaissait, mais pas ses partenaires. Miranda restait là, et sourit doucement à Helena, l’aidant à se redresser. La femme avait été baisée très fort, comme jamais. L’actrice qui jouait Miranda se déplaça, et sortit une cigarette.
«
C’est ta première fois, hein ? Tu es très douée, ma belle… »
Si Helena avait conservé son apparence, ce n’était pas le cas de Miranda ou de Cortana, dont les corps changeaient. L’actrice derrière Miranda s’appelait
Elizabeth Stuart, et elle était une belle brune. Quant à « Cortana », son corps reprit une forme plus normale, et son actrice apparut,
Tatiana Pyriam. Deux très belles femmes qui travaillaient ici depuis plusieurs années. Elizabeth sourit à Helena. Tout ce qu’elles avaient vécu avait été à la fois réel et fictif.
Le plateau était un plateau très spécial, unique en son genre. C’était une énorme sphère argentée. La sphère reprit sa forme normale, mettant fin à la vision. Elizabeth et Tatiana enfilaient des serviettes.
«
La prochaine étape est de se doucher. J’ai adoré te faire l’amour, Helena, j’ai hâte de jouer à nouveau cette Gynoïde perverse, et de te baiser encore… »
Sa voix avait changé. Elle s’étira lentement.
«
Normalement, on se douche après une séance comme ça… Mais c’est ta première fois, et la réalisatrice et la productrice tiennent à te voir. »
Helena avait son costume de Huntress, qu’elle dut donc remettre. Les deux actrices l’observèrent avec le sourire.
«
J’arrive pas à croire que j’ai couché avec une super-héroïne… »
Elles se penchèrent vers elle, et l’embrassèrent chacune sensuellement. Helena put ensuite sortir par la porte principale, et se retrouva de l’autre côté de la sphère.
Le studio d’enregistrement était dans un très grand entrepôt, et était très moderne. Il y avait surtout une série d’ordinateurs. De multiples câbles parlaient de la sphère, et des perchistes s’amoncelaient tout autour de la sphère, vérifiant le bon fonctionnement des diodes et des générateurs qui s’y trouvaient. La sphère était alimentée par toute une structure informatique située sous elle, composée de superordinateurs et de mana. C’était une technologie magitech, qui n’existait pas sur Terre en temps normal. Sur les écrans d’ordinateur, les membres du studio travaillaient déjà au montage, aux effets spéciaux, à l’assemblage des images. D’autres surveillaient la sphère, s’assurant que les serveurs refroidissent bien, tout en préparant la prochaine séquence. On trouvait aussi des femmes en tenue légère, des
bunnies girls qui offraient des boissons, des massages, ou des fellations. Chaque fois que Huntress en croisait une, elle devait l’embrasser, tout en faisant face à de nombreux regards envieux.
Au fond de cette grande pièce, un escalier menait à la loge de la réalisatrice. Helena put grimper. La réalisatrice était une légende des films pornographiques, Candice Shand, plus connue sous le sobriquet de
Candy Suxxx. Originaire des États-Unis, Candice était devenue une femme fortunée, une actrice pornographique qui se targuait d’avoir couché avec tous les Présidents des États-Unis, et qui était une prêtresse d’Aphrodite. Il était très rare de la voir autrement qu’en petite tenue ou en maillot de bain, et, quand Helena débarqua dans la loge, elle vit que celle-ci était en bikini, un sourire enjoué sur ses lèvres onctueuses.
«
Et bien, tu as vraiment un don pour ça, Helena… Il y a eu un bon paquet d’érections pendant ta séance… »
Candy lui sourit, mais une autre femme se rapprocha. La « productrice » de l’émission n’était autre que la patronne et propriétaire des lieux, mais aussi l’amante (et future femme ?) d’Helena : Karen Starr ! Portant sa tenue de Power Girl, elle se pencha vers elle, et lui vola un baiser sauvage en la plaquant contre le mur.
«
Si tu savais comme tu es bonne, Helena… J’ai brisé un fauteuil sous la frustration ! »
On pouvait en effet voir que le dossier d’un fauteuil était tordu, avec de grosses empreintes de doigts dans le dossier. Karen l’avait visiblement tordu sur place.
«
Comment tu te sens, ma belle ? C’était ta première fois dans la Sphère de Réalité Virtuelle, il y a souvent des phénomènes de rejet… »