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Re: [New York] Mission très possible (PV Power Girl)

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Jeannie
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Not So Tiny Tina. S’il y avait eu un DLC de contenu pour un Vault Hunter additionnel, ce que l’équipe derrière Borderlands 3 a dit qu’elle ne ferait pas, il aurait fallu que ça devienne une réalité. Et c’est pour ça que je joue un personnage qui n’existe pas. Pour rendre hommage à ce qui aurait pu être. En fait, je vous dirais que je comprends les raisons des développeurs. Nouveaux personnages qui arrivent plus tard et qui, bien que fort intéressants, ne séduisent pas autant. Pourtant, mon personnage principal, dans Borderlands 2, c’est Gaige et dans Borderlands : The Pre Sequel, c’est Aurelia Hammerlock. Le 1 n’a jamais eu de DLC de personnages mais j’aurais voulu jouer Athena. On peut la jouer dans Pre Sequel mais… Nous sommes là pour nous amuser, pas pour créer un débat sur ce qui aurait dû être fait ou non. Concentrons-nous sur ce qui est important.

Moze est d’accord pour un round 2 et je ne vois pas de raison de diminuer la difficulté si elle n’en voit pas non plus. Le match reprend de plus belle et cette fois, c’est moi qui me retrouve en difficulté en premier. Le feu nourri de troupes de Maliwan fait que je perds mon bouclier et je me prends dans le dos la lame d’un Psycho Tink que je n’ai pas vu arriver. Forcément, avec sa petite stature… Et comme dans Borderlands 3, le sang fait un peu partie de la culture, l’impact ne manque pas de montrer une belle dose d’hémoglobine. La mienne, pour être exact. Ça fait vraiment mal… Mais en même temps ça force à la prudence. Une attaque de mêlée plus tard, je suis de nouveau dans le combat mais j’ai rajouté des concepts empruntés aux autres RPG. Si on est blessé, on est moins efficace. C’est valable pour les gentils et pour les méchants. Quoi, un défouloir, je veux bien.

Personne n’a dit qu’on ne pouvait pas en faire un vrai défi! Hardore Difficulty! True Vault Hunter Mode! On augmente le challenge! Forcément, ma capacité à me mouvoir et à bouger efficacement est impactée. Il faudrait que je prenne quelque chose pour me soigner mais nous sommes en train de nous faire déborder par le flanc gauche. Ce n’en est que plus intéressant! Si c’est trop facile, ce n’est pas drôle! Je change pour le lance-roquette et j’essaie de nous donner de la marge de manœuvre. Des explosions! Du chaos! Et ça fonctionne. Enfin. Le temps de finir la vague car il n’y aura pas de pause avant la vague 5. Quoi? Ça défoule! C’est bien! Ça permet de faire partir le stress. Le stress, c’est mal. Très mauvais pour le sommeil. Non pas que j’ai vraiment besoin de dormir mais c’est une question de principe, si vous devez savoir. Peut-être que PeeGee a besoin de dormir, elle.

La partie continue et bien que je subisse plusieurs blessures et que je me retrouve en mode « fight for your life » à quelques reprises, je tiens le coup. Il y a une différence fondamentale entre jouer à un jeu et être dans le jeu avec les capacités d’un personnage… Et inévitablement ses limitations. Mon personnage est un être humain plus ou moins normal. Il n’a pas de super pouvoirs. Juste du talent brut. Et le talent brut n’immunise pas aux explosions ou aux attaques élémentaires. En général, je ne sens pas la douleur. Quoi, je veux dire, un, je ne me bats pas et deux, si on m’attaque, je suis suffisamment douée avec mes pouvoirs pour me protéger ou atténuer le coup. Mais pas ici. Je ne sais pas pour PeeGee mais j’en morfle un max en ce moment. Oh je pourrais faire en sorte de ne rien ressentir… Mais je veux l’emporter par mon travail, pas en prenant un raccourci.

Et tout d’un coup, quelque chose vient briser ma concentration. Là, en haut du cratère! Tyreen Calypso? Impossible! C’est moi qui contrôle cette simulation et je ne l’ai pas incluse dedans. « Hey there, Superfan! » QUOI!? C’est bien ce qu’elle dit en général pour provoquer les héros du jeu mais… Comment… Pourquoi… C’est la douleur qui me fait halluciner ou… Non. Ma bulle dimensionnelle est à moi. Personne ne peut entrer ici. Ce qui veut dire que ce que je vois ne peut venir que de moi. Alors pourquoi est-ce que quelque chose que je n’ai pas demandé se trouve là? J’esquive une attaque, je regarde où se tenait Tyreen… Rien. Ai-je halluciné la chose? Je n’en suis pas certaine. Je ne sais même pas si Moze a vu ce que j’ai vu. Si oui, elle n’a pas commenté la chose. C’est définitivement quelque chose que je vais chercher à découvrir en tout cas. Plus tard. Pas tout de suite.

La vague 5 se termine et c’est à peine si je tiens debout. Je suis à court de moyens de regénérer ma vie depuis un moment. Ah j’en ai pris pour mon grade. Mais ça ne m’empêche pas de rire et de tousser avant de faire des « Ow ow ow » parce que ça fait mal. En tout cas, je suis plutôt fière de nous. Ce n’était pas un round facile même s’il s’agissait simplement du premier. Meilleure session de gaming à vie! C’est toujours plus amusant d’avoir quelqu’un avec qui jouer! À la longue, jouer en solo devient un peu… Je ne dirais pas pénible mais on va dire fade. Ça enlève à l’expérience. Mais là? C’était génial! Et je m’en fiche d’avoir souffert horriblement et d’avoir manqué de crever dans le jeu. Je ne pourrais faire ce genre de choses dans le monde réel. Je ne suis pas une combattante. Alors tant qu’à souffrir, autant le faire dans un environnement contrôlé, quoi. Où rien n’est permanent.


« Trop. COOL! Je me suis rarement autant amusée! Je souffre le martyr et j’ai de la misère à tenir sur mes deux jambes mais c’était GÉNIAL! Et ils disent qu’on ne peut pas rendre les jeux vidéo plus réalistes. Bah voyons. Il suffit de mettre les efforts. Alors? On fait quoi? On continue? On arrête? Qu’est-ce que tu veux faire? Dis moi, dis moi, dis moi! Que je puisse préparer la suite! Ow. Bougé trop vite. Ow. Ow. Ow… »
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Power Girl
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La bataille était terrible, intense et violente. Les Borderlands étaient connus et réputés pour être des jeux bourrins, et cela se confirmait. Mais, en étant ici, et non derrière l’écran, c’était encore plus intense. Karen devait se faire à l’idée qu’elle ne pouvait pas voler, et utilisait son Ours-de-Fer à bon escient, le déclenchant quand son bouclier avait explosé, et que la vie lui manquait. Abritée à l’intérieur, elle disposait de deux gatlings améliorés, et fit feu rageusement, sentant tout vibrer autour d’elle. La carlingue du mecha s’avançait lourdement, les balles fauchant les ennemis. Il fallait tenir cinq vagues, et les ennemis s’intensifiaient. Des soldats lourds rejoignirent les simples soldats ainsi que les petits drones générant des boucliers. Et, plus le temps passait, et plus d’autres ennemis arrivaient, jusqu’à des robots de combat, lançant des batteries de missiles. Karen, sous les traits de Moze, fuyait régulièrement devant ce troupeau de tueurs, d’explosions élémentales dans tous les sens, puis se retournait, et faisait feu à distance avec son lance-roquettes. L’arme tremblait contre sa main, crachant une série de missiles, provoquant de violentes explosions qui faisaient trembler le sol.

L’affrontement était intense, et elle s’efforçait de se rapprocher de Jeannie, lui prêtant main-forte quand celle-ci arrivait en état grièvement blessée, devant alors, pour revenir à la vie, réaliser un Second Souffle en tuant un ennemi. Karen n’en menait pas large non plus. Un fantassin sniper l’abattit, elle perdit presque instantanément toute sa vie sous une attaque conjuguée d’ennemis…

*Bordel, c’est tendu !*

Pour ne rien arranger, chaque coup qu’elle recevait la blessait aussi, et elle commençait à avoir des suées. Elle s’abritait, elle tirait, elle faisait feu, essayant de rester aussi proche de Jeannie que possible, tout en épuisant progressivement ses munitions. Vit-elle à un moment l’apparition de Tyreen Calypso ? Oui, elle la vit, mais sans y faire plus ample attention, y voyant juste un élément du décor. Normalement, ce genre de choses n’arrivaient pas dans une Arène, mais elles jouaient à une version remaniée par Jeannie de Borderlands 3. Partant de ce constat, tout était possible.

Il leur fallut bien une demi-heure pour remporter les cinq vagues, celle-ci se terminant par une ultime décharge de fusil à pompe qui explosa un drone particulièrement résistant. Épuisée, Karen regarda Jeannie. Elle respirait lourdement, et sentait qu’elle commençait à atteindre ses limites. Même une Kryptonienne était sensible aux crises d’épilepsie, et Borderlands 3 était un jeu très intense, a fortiori quand on y jouait dans ce système.

« Bien joué, Jeannie, mais… En ce qui me concerne, j’ai besoin d’une pause. Ramène-moi dans mon corps, s’il-te-plaît… »

Karen soupira encore, et ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, elle constata qu’elle était retournée dans la salle de jeux. L’écran affichait un menu principal d’un programme qu’elle n’avait encore jamais vu.

« C’est… C’était franchement original, Jeannie. Et ça m’a épuisé ! »

Power Girl soupira encore, s’affalant contre le fauteuil pendant plusieurs secondes.

« Plus j’y pense, plus je me dis que c’est une chose que tu pourrais faire chez moi… Concevoir des jeux vidéos… Tu t’amuses bien à reprogrammer des jeux dans ton monde, non ? Est-ce que ça te plairait ? »

Elle avait pour sa part totalement oublié la présence de Tyreen, et était loin de se dire que cette apparition était tout, sauf normale…
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Jeannie
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Je suis partante pour une pause moi aussi. Et je vais faire une revue complète de ce qui a été enregistré dans cette séquence de jeu. Bah quoi? Vous pensez que je fais « juste » jouer? Oh que non. J’enregistre mes performances et je les décortique pour m’améliorer ensuite. Et je veux comprendre d’où venait « Tyreen Calypso ». Elle n’aurait pas dû être là, n’avait aucune raison d’être là et comprendre fait partie des choses que n’importe quelle personne intelligente se doit de faire. Je vais trouver. Ça vous pouvez y compter. Mais pour le moment… Une pause bien méritée. Nous ne restons pas longtemps dans la salle de jeu. Je nous téléporte dans un confortable spa. Serviette autour de la tête et suffisamment de bain moussant pour dissimuler notre nudité, je profite du moment à la petite cuillère. Que c’est relaxant… Que ça fait du bien… C’est juste… Parfait.

Évidemment, je suis en train de réfléchir à sa proposition. C’est clair que je suis plus une créatrice qu’une destructrice, déjà pour commencer. Alors son offre, à mes yeux, est pleine de bon sens. Est-ce que je vais l’accepter sans hésiter? Probablement pas. J’aime savoir dans quoi je m’embarque même si ça a l’air super cool. Il ne faut jamais signer un contrat sans avoir lu tous les petits caractères. Dans mon cas, je peux bien signer ce que je veux et en altérer la nature plus tard mais c’est une question d’honnêteté. Personne n’aime se faire avoir avec quelque chose de malhonnête ou de mensonger. On me dira que c’est comme ça dans le monde des affaires mais ce n’est pas mon monde. Je veux travailler avec Power Girl, qu’on ne se trompe pas. Nous nous sommes entendus sur des principes, après tout. Je ne comptes pas revenir sur mes engagements. Ça ne se fait pas ça! Mais non!


« Je suis contente que tu aies aimé l’expérience. Je dois avouer que je n’ai pas souvent l’occasion de faire ça avec des amis… Parce que je n’en ai pas vraiment, en fait. Mais ça ne fait que rendre la chose plus unique encore, je dirais. C’était vraiment intense… Mais je suis une gamer de haut niveau, pas une noob alors je suis capable d’encaisser! Et puis bon, ce n’est pas comme si nos blessures étaient permanentes non plus.

Je dois avouer par contre... Je ne suis pas habituée à la douleur physique. Pour ma part, mes pouvoirs sont davantage de nature intellectuelle. Mentale. Mais je me dis en même temps : si tu veux comprendre un personnage, apprendre une mécanique, tu n’as pas le choix que d’expérimenter un peu. Je confesse par contre que ce n’était pas forcément le truc le plus plaisant du monde. Mais ça nous rend plus fort! Plus sages, aussi. »


Oh ce que ça fait du bien cette eau chaude et ce bain moussant. J’ai l’impression que tous mes muscles se relaxent en même temps. Je dois faire gaffe à ne pas m’endormir. Ce serait un peu gênant de manquer de se noyer quand on est l’hôte et non pas l’invitée. Est-ce que ça surprend quelqu’un que j’aime l’équivalent d’un bon bain de bulles? Bah non. C’est un brin excentrique alors c’est forcément moi. Et puis réintégrer son corps après une séance de jeux vidéo plus vraie que vraie, c’est bien mérité. On ne peut pas rester éternellement dans le jeu non plus. Enfin si. Mais dans ce cas, c’est moche de ne plus avoir une vraie vie. Est-ce que c’est clair pour vous? Parce que c’est clair pour moi. Où en étais-je dans ma réflexion? Ah oui. Sa proposition, évidemment! Où avais-je la tête? Sa compagnie a une division jeux vidéo? Je ne savais pas ce détail… Cool…

« Pour ce qui est de ta proposition, je dis, pourquoi pas! Est-ce que j’ai carte blanche pour créer ou je vais me retrouver avec un demi-million de contraintes? C’est un problème que les développeurs humains ont souvent avec les grosses compagnies. On ne va pas ouvrir le débat sur Ubisoft et Electronic Arts ou encore… Non. Non. Je profite de mon bain moussant, je ne vais pas aller pourrir mon humeur. Ce serait un choix stupide.

Mais oui, si tu as une division jeux vidéo, je veux bien en faire partie. Tant que je peux créer comme je veux… Enfin. Pas n’importe comment, il y aura toujours un minimum de contrôle et d’approbation… Je suis partante. Mais je veux que les choses soient claires, hein. Je prends mon temps pour faire un travail bien fait, je ne crois pas dans les échéanciers et les obligations de sortir un jeu quoi qu’il en coûte. Ce n’est pas mon genre. »


Je pense que ça clarifie suffisamment les choses. Oui, si je peux avoir la liberté que tout artiste devrait avoir. Je ne crois pas en cette vision « argent à tout prix ». DLC et compagnie… Si ça vaut la peine, oui. Microtransactions, jamais. Même pour du cosmétique. Ça n’existait pas avant. Je ne vois pas pourquoi ça devrait exister maintenant. Je veux offrir aux gens un produit de qualité, un travail d’amour. Pas de bonus de précommande. Pas d’édition deluxe on collector. Tout le monde a la même chose, point final. S’il doit y avoir des produits dérivés, soit. Mais jamais vendu AVEC le jeu. Et je vais même me charger d’écrire le guide de stratégie. Si jamais je décide de faire une expansion… Ou si des choses changent dans un patch… Tout sera mis à jour. Qui aurait pu croire que j’allais me lancer dans la création de jeux vidéo un jour?
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Difficile de s’habituer aux changements de décors instantanées de Jeannie, qui téléporta les deux femmes dans un spa. Karen se retrouva ainsi dans un grand jacuzzi au milieu d’une pièce tamisée avec des fauteuils de relaxation s’alignant à côté du jacuzzi. Jeannie était face à elle, et semblait s’intéresser à son idée. Conceptrice de jeux vidéos… L’idée l’amusait, et Karen n’était pas sûre que ce soit forcément une bonne idée. Dans l’absolu, Jeannie passerait d’abord par la case où elle travaillerait près d’elle. Power Girl n’allait pas lancer une telle femme dans les méandres de sa compagnie sans aucune protection, et sans s’assurer que celle-ci puisse accepter de travailler au sein d’une entreprise.

« Et bien… Pour être clair, Starr Industries est une entreprise japonaise, une keiretsu. La branche dominante de Starr Industries reste les hautes technologies. J’utilise ma technologie kryptonienne pour l’appliquer aux technologies terriennes afin de développer des gadgets et des instruments de bureautique de pointe. Ma compagnie développe un système d’exploitation spécifique aux professionnels du genre, et les jeux vidéos forment une branche que nous envisageons de conquérir. Ce n’est pas un domaine qui ravit particulièrement mes actionnaires, puisque c’est un secteur très concurrentiel, surtout au Japon. »

L’industrie vidéoludique japonaise était en crise depuis quelques années. Historiquement, des firmes massives comme Nintendo et Sony avaient réussi à tirer leur épingle du jeu après le grand krach occidental de 1983. Cette suprématie était toutefois remise en cause depuis les années 2010, avec le développement de jeux vidéos occidentaux de forte qualité. Des exemples récents démontraient cela, comme l’abandon de la franchise « Silent Hill », relayée au rang de pachinko. De manière générale, le jeu vidéo japonais se développait surtout à travers les petits jeux mobiles, attirant une masse de joueurs, au détriment de grosses productions AAA, qui n’attiraient plus le bon public.

Karen avait entendu les remarques de Jeannie, et expliqua donc son idée :

« Je n’ai qu’un contrôle limité sur ce genre de choses, Jeannie. Ce… Ce sont les actionnaires et les producteurs qui décident. Mais j’ai toujours eu à cœur de défendre mes salariés, de leur accorder du temps. Nous avons des ressources humaines très développées au sein de la compagnie pour lutter contre les phénomènes de harcèlement. »

Elle se racla la gorge, avant de poursuivre :

« Concernant les jeux vidéos, Starr Games aura pour but de participer à plusieurs projets. Le développement de jeux flashs, à destination du mobile, a été imposée par les actionnaires. Parallèlement à ça, il y aura aussi un pôle qui sera en partenariat avec d’autres sociétés internationales pour réaliser des portages de jeux vidéos. Enfin, j’envisage tout de même le développement de jeux vidéos AAA. Si des objectifs de rentabilité seront imposés sur les jeux mobiles, il y aura plus de liberté pour les jeux AAA. Mais il y a une règle économique simple, Jeannie, il faut que Starr Games soit rentable. Si la branche coûte plus qu’elle ne rapporte, je commettrai une faute de gestion en n’y mettant pas un terme. Starr Industries a beau être ma création, elle est une personnalité morale indépendante de la mienne, et les associés peuvent me démettre de mes fonctions si mon bilan comptable n’est pas bon. »

Karen n’aurait jamais cru devoir un jour parler de comptabilité en étant nue dans un spa avec une femme. À ce stade, elle avait plutôt tendance à prendre la femme l’accompagnant en levrette.

« Je ne peux pas te nommer responsable de projet, au début. Mais, si tu fais tes preuves, tu pourras te retrouver à la tête du processus créatif de certains jeux vidéos. Ceci étant dit, avant ça, comme je t’ai dit, tu travailleras auprès de moi… Le temps que je vois si tu arrives à t’intégrer dans ma société, puis je pourrais ensuite t’envoyer dans les bureaux de Starr Games. »

Restait à voir si tout cela pourrait convenir à Jeannie…
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Jeannie
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Mouais…Les Terriens ont le don pour se compliquer la vie. Toujours l’argent. Encore et toujours l’argent, plus qu’ils ne pourront jamais dépenser en une vie. C’est ridicule. Et pourquoi est-ce qu’on assassinerait la créativité au nom du profit? Enfin bon. C’est sa compagnie, elle fait ce qu’elle veut avec, dans la mesure de ce que ses actionnaires lui permettent. Vous ne trouvez pas ça étrange? C’est une extraterrestre et une super héroïne et dans sa vie civile, elle doit se subordonner à des individus qu’elle pourrait éclater en moins de trois secondes. Quelle curieuse attitude…Mais bon. Si c’est comme ça qu’elle veut faire les choses, ça la regarde. C’est son choix. Et si je travaille pour elle, alors je devrai suivre cette dynamique. Ce sera surtout une question d’adaptation mais rien d’impossible pour moi. J’ai affronté bien pire. Bien, bien, bien pire dans ma vie.

Et naturellement, mon enthousiasme fait en sorte que je me vois déjà en train de créer au sein de sa compagnie en oubliant ces idées de hiérarchies stupides qui sapent le potentiel des gens. Allons Jeannie. Tu peux gérer ça. Tu es une déesse plurimillénaire, tu n’en es pas à ton premier rodéo. Mouais. Ce sont des termes que je pense pouvoir accepter. Tout dépendra des clauses sur la propriété intellectuelle. Et si je ne crée pas pour la compagnie de Power Girl, je le ferai dans mes temps libres. Ça aussi c’est envisageable. Tout est une question de trouver le bon angle pour regarder une situation. Voir le positif. En général, je suis douée pour ça. De toute façon, n’ai-je pas dit que je me lançais dans l’aventure? Oui je l’ai dit. Alors je ne vois aucune raison valable de reculer maintenant. Quelle que soit la division, c’est pour apprendre davantage sur des mécanisme de hiérarchie et de société.

Je me questionne mentalement sur la question de rentabilité. Si je mets de l’argent de ma propre poche dans un projet, est-ce que ça compte? Je suppose qu’il peut y avoir des investissements privés ou peut-être des donations? Comme ça même si le jeu ne se vend pas des masses, ça peut rester un travail de cœur sans voir la division fermer? Ce serait une alternative viable, non? Tant de questions, si peu de réponses et les affaires… D’affaires… Et d’argent n’ont jamais été mon fort. Pour commencer, je n’ai pas besoin de ce genre de considérations matérielles. Je vis dans une dimension qui obéit à ma volonté. Si je veux quelque chose, je n’ai qu’à retourner dans le confort de mon foyer. Ensuite, je ne comprends pas le matérialisme. Si je peux me téléporter, pourquoi voudrais-je une voiture? Pourquoi aurais-je besoin de choses luxueuses et hors de prix? C’est un non-sens.

Je me rapproche de Power Girl pour lui donner un énorme câlin. J’ai toujours eu du mal avec les contacts physiques à cause des abus subis quand j’étais une génie mais quand un lien de confiance s’installe, j’ai moins de difficulté à montrer de l’affection. Pauvre elle, quand même, de devoir s’en remettre à des gens qui n’ont pas la même vision qu’elle ou les mêmes objectifs. Ça doit être super frustrant, à force. En quoi sa vie civile lui permet de décompresser si elle doit constamment se battre contre les chiffres, les caprices de ses actionnaires et les insanités du public? Sans doute y a-t-il des subtilités que je ne comprends pas. Pour le moment, ce n’est pas le plus important. Non. Nous en profitons pour nous détendre et pour discuter. Il n’y a rien de plus anodin comme situation. Enfin. Si on exclu le fait que je suis dans un spa avec le fantasme de milliers de personnes…


« Je ne suis pas certaine de tout comprendre, en ce sens qu’il y a un manque flagrant de logique au concept mais si c’est ainsi que ça fonctionne… Je vais jouer selon tes règles. Après tout, je vais devenir ton employée! Et avec tout ce stress, un massage quotidien te fera le plus grand bien. Et une tisane aussi. Je connais plusieurs plantes et herbes qui aident à la relaxation. Tu sais, un esprit sain dans un corps sain! »

Ce n’est pas parce qu’on a des pouvoirs de fou qu’on ne peut pas prendre soin des gens de façon simple et efficace. La chaleur humaine, le contact humain, que ce soit physique ou juste en pouvant échanger avec autrui, aide à garder le morale et je paries qu’être une femme d’affaires de haut niveau doit rapporter plus de stress que d’argent à la fin de la semaine. Une dure réalité mais une réalité quand même.  Et moi, je veux aider. Je suis plus du genre à donner qu’à recevoir, après tout. Je vais en prendre soin de ma patronne. Et je ferai ce qu’il faut pour qu’elle soit détendue et comblée. Ce n’est pas là le rôle de tout bon employé? Moi je dirais que oui. Si la patronne est contente, ça fait une réaction en chaine qui descend jusqu’aux employés et donc tout le monde est content! Et alors, la production augmente et le rendement aussi, ce qui ne fait que du bien à la compagnie.

« Ne t’en fais pas. Je ferai ce qu’il faut pour que tu sois comblée et satisfaite. Comme ça, si tu es contente, tout le monde sera content et tes actionnaires ne pourront rien trouver à te reprocher! J’ai vraiment hâte de commencer en tout cas! J’aime les nouvelles expériences, cela permet tellement de tuer l’ennui. Oh! Oh! Que fait-on si jamais il y a une attaque de zombies? Quels sont nos protocoles en cas d’attaque de kaiju? Sommes-nous assurés contre les invasions extraterrestres? »
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Demande de RP
La dure loi de la vie, c’était apprendre à devoir se soumettre à des supérieurs idiots, pédants, et prétentieux. Ça, il suffisait de lire dans l’esprit de Karen pour voir qu’elle avait imaginé plus d’une fois écrabouiller le crâne des actionnaires ou des membres du conseil d’administration, les balancer dans le vide, ou les détruire avec ses yeux-lasers. Karen leur était indéniablement supérieure… Mais c’était comme ça. Elle était une justicière, une super-héroïne, et elle devait se conforter aux règles du système dans lequel elle vivait, quand bien même ces règles étaient idiotes. Mais elle savait combien c’était dur, combien le travail pouvait être une source de frustration. C’était aussi pour ça qu’elle avait suivi des cours de management, et qu’elle gérait son équipe proche à sa façon… Une façon qui l’aurait sans aucun doute conduit à avoir des problèmes judiciaires, vu qu’elle mélangeait volontiers le sexe au boulot, mais c’était aussi sa manière de se rapprocher de son cercle intime. Elle devait beaucoup à ses assistants, qui lui étaient fidèles, dévoués, et l’avaient très souvent aidé à combattre les actionnaires de Starr Industries.

Face à cela, Jeannie semblait avoir du mal à se faire à cette idée, mais se rapprocha de Karen… Pour un câlin. Surprise, Karen la laissa faire pendant quelques secondes, et posa sa main sur les cheveux mouillés de Jeannie. Celle-ci enchaîna ensuite, surprenant Karen en évoquant des attaques de zombies, les protocoles de sécurité en cas d’attaques de kaiju, ou s’ils étaient assurés contre les invasions extraterrestres.

« Euh… Et bien, figure-toi que… Oui. Il existe des assurances de ce type, surtout à New York, mais elles ont tendance à se développer. Enfin, pas encore contre les zombies, mais, contre les catastrophes naturelles, les monstres géants, ou même les attaques alien… Venant moi-même d’une autre dimension, je préfère ne prendre aucun risque. »

C’était la ligne de faille. Si Karen avait fondé toute cette puissante compagnie, c’était pour retrouver Earth-2. Son laboratoire personnel se trouvait sous Starr Island, et c’était bien là qu’elle travaillait sur le Multivers, à la recherche d’un moyen de rentrer chez elle, tout en craignant aussi une possible invasion de Darkseid… Ou, plutôt, une nouvelle invasion, vu que Darkseid avait déjà tenté d’envahir cette Terre. Depuis cette période, les contrats d’assurance s’étaient adaptés.

Karen se décolla alors de Jeannie, et sortit alors du spa. Son corps ruisselant d’eau se dessina sous les yeux de Jeannie, sans que la Kryptonienne n’en ressente la moindre gêne. Son corps nu était à vrai dire assez magnifique à voir.

« Je me demande parfois si je ne devrais pas poser comme modèle pour du nu. Tu saurais me peindre comme ça ? Je me demande à quoi peut bien ressembler la fibre artistique d’une femme comme toi… Mais, pour l’heure, puisque tu l’as dit, tu vas me montrer tes talents de masseuse ! »

Karen quitta ainsi le jacuzzi, et rejoignit une table de massage, où elle se coucha sur le ventre. Elle attendait désormais que Jeannie la rejoigne.

« Sinon… Je sais combien la logique financière et la logique créatrice peuvent parfois se heurter l’une à l’autre. Mais c’est l’argent qui gouverne ce monde, et c’est une réalité avec laquelle il faut faire face. Ceci étant dit, j’ai toute confiance en toi pour développer de supers jeux. L’argent ne sera pas un problème pour le développement de tes projets. »

Sans ses vêtements, on pouvait réaliser que Karen était à la fois svelte et musclée, un corps solide et puissant qui ne demandait qu’à se faire palper…
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Jeannie
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Une personne prévoyante, c’est bien ça! Non parce que bon, franchement, je les trouve bien insouciants moi, les Terriens. Une fois, j’ai voulu acheter une maison. Je me suis dit : tant qu’à être si souvent sur Terre, pourquoi pas. Et bien sachez qu’on m’a pratiquement jeté hors de l’immeuble où la compagnie en charge, justement, de vendre des propriétés opérait parce que je n’étais pas assez sérieuse. Ah mais je regrette mais statistiquement, avec toutes les bizarreries magiques, technologiques et autres qui se passent sur cette planète, une invasion de zombies n’est pas probable, elle est inévitable. Vous pouvez jouer à l’autruche tant qu’il vous plaira, je sais que ce que je dis peut être aisément prouvé… Ne serait-ce qu’en m’en chargeant moi-même. Bon, je serais plus du genre à y aller à la Zombizou (merci, Miraculous Ladybug pour cette amusante idée)…

Mais c’est quand même possible. Mais mes réflexions devront attendre. PeeGee sort de spa et je dois avouer qu’elle a un physique des plus intéressants. À sa question, je capture mentalement la pose qu’elle avait tout en me disant que ce ne serait probablement pas une bonne idée pour sa carrière de super héroïne… Et je le dis d’ailleurs. Je lui dis : PeeGee, si tu fais ça, tu vas perdre en crédibilité, choquer les esprits conservateurs et perdre ton étiquette d’héroïne public général. Et si elle le fait en tant que PDG de compagnie. Oula… La perte de confiance des actionnaires… Ils vont la prendre pour une trainée, une femme de mauvaise vie… Et comme d’habitude, plus ou moins inconsciemment, quand je réfléchis à quelque chose de sérieux, des graphiques et des tableaux apparaissent en petit autour de moi, détaillant mes projections, mes estimations et mes pronostics.

Je ne dis pas que mon analyse est parfaite, loin de là. Je dis que c’est un nombre de possibilités parmi des variantes quasiment infinies. « Booster sa popularité » ne fait pas partie de ce que j’envisage dans les conclusions les plus probables. Si elle veut alimenter les désirs malsains de ceux qui fantasment sur elle, par contre… Mais bon. C’est son corps, c’est sa vie, je ne suis ni sa mère ni sa chaperonne alors elle fait bien ce qu’elle veut. Et c’est à moi de respecter ses choix. Je suis peut-être une déesse, oui, mais le libre arbitre est sacré à mes yeux. Une fois PeeGee installée sur la table de massage, mes pensées changent de direction pour se concentrer sur la tâche en cours. Et l’avantage d’être ici et pas dans le monde « normal », c’est que comme c’est ma réalité où je suis toute puissante, je peux, rien qu’en regardant PeeGee, me faire une carte de son corps. Pratique, ça…

Établir les zones les plus tendues (ça je pourrais le faire n’importe quand) mais c’est déterminer  quel type d’huile de massage, la senteur à lui donner, doser la viscosité… Je suis perfectionniste dans un certain nombre de choses et si dans ce que j’ai découvert comme informations il y avait des trucs vraiment personnels… J’ai envie de dire : tant pis. Je ne vais pas me servir de ce savoir pour lui nuire donc… Je me mets au travail. Certains seraient intimidés par un tel corps où beauté et puissance se disputent l’espace disponible. Les pervers s’en donneraient à cœur joie, c’est sûr mais moi? J’ai cette faculté née de millénaires d’esclavage de juste me concentrer sur la tâche en cours et les meilleurs résultats sont tout ce qui m’importe. Une qualité fort appréciée avant comme maintenant. Oh et pendant que je fais ça, vous vous souvenez du cliché mental prit précédemment?

Mais oui, quand elle est sorti du spa, quand elle a demandé si je saurais la peindre comme ça… Vous n’allez pas me faire croire que je suis la seule à porter attention, quand même! Si vous ne suivez pas là, maintenant, tout de suite, je suppose que vous ne vous souvenez plus non plus pour ma copie de moi? Introduite précédemment quand j’ai décidé de devenir cadre pour Starr Industries?  Qu’importe, cet autre moi est en train de peindre PeeGee dans la pose lascive qu’elle a adopté, consciemment ou non, en sortant du spa. Nous travaillons sur deux temporalités différentes. Une minute pour moi et une minute pour ma copie n’est pas la même chose et elle a le temps d’abattre bien plus de travail que moi dans le même laps de temps. Au début, c’est… Déstabilisant. Vraiment. Exister en deux plans, en un sens. Mais avec de la pratique? Ça devient beaucoup moins flippant. Une chance!

Mais revenons-en au massage. J’y mets toute mon expertise, toute ma bonne volonté et tout mon enthousiasme. Ça donne un mélange qui m’est propre et si je n’ai aucune gêne à toucher des parties de son anatomie jugées normalement plus intimes, c’est parce que je ne le fais pas pour jouer les perverses vicieuses, de un, je ne m’attarde pas, de deux et c’est uniquement parce que ça fait partie de l’expérience, de trois. Ça et aussi parce que quelque part en cours de route, j’ai pris davantage de confiance en moi. Tenter de suivre ma chronologie personnelle est compliqué donc ce qui se passe avant et après dans mes périples est au mieux confus. Mais disons que quelqu’un m’a beaucoup aidé à travailler sur certaines insécurités, à un moment fluide dans le temps. Autrement, j’aurais probablement hésité. Le résultat par contre est que je suis redoutablement efficace dans ce que j’entreprends.


« Pour une super héroïne, puissante femme d’affaire et individu semblant pourtant être bien entouré avec pas mal de moyens de se détendre, tu es plus tendue que je ne l’aurais imaginé. Certains points sont là depuis vraiment longtemps. Une chance que je suis là pour m’occuper de ce genre de choses. Chose certaine, tu as un corps vraiment esthétiquement plaisant. Pas étonnant que tu suscites autant d’envie et de jalousie.

Oh et pour répondre à ta question, tu te souviens de la copie de moi de tout à l’heure? Enfin, ce n’est pas important. Ce qu’il importe c’est le résultat final, pas vrai? Tu vois, je me mets dans une mentalité de femme d’affaires! Euh… Attends… Ah oui! Le tableau de moi qui t’ai peint nue! Mais oui, quand tu es sortie du spa, tu as passé un commentaire sur la question… Alors moi je me suis fait une image mentale et… Voilà quoi. »


La copie de moi se matérialise devant la table à massage, là où PeeGee pourra la voir et lui présente… Mon travail. C’est quelque chose qui ferait plus fanart, peut-être même un peu cartoon, avec de belles couleurs vives et beaucoup d’émotions positives. Ça se perçoit en regardant comment l’œuvre a été produite. L’attention aux détails est étonnante, jusque dans le positionnement des gouttes d’eau. Après, c’est à elle, maintenant, cette œuvre d’art. Elle en fait ce qu’elle veut. J’ose simplement espérer que un, elle ne la revendra pas et deux, qu’elle ne la détruira pas. Je ne lui ai pas dit quelles modifications au flot du temps il a fallu faire pour produire cette œuvre dans un court délai. On ne va pas l’embêter avec les détails. Personne, on dirait, n’aime les détails. Je pourrais m’en plaindre mais ce serait partir du principe que quelqu’un va m’écouter… Donc contreproductif.
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Plus le temps passait, et plus les deux femmes sympathisaient. La période où elles s’étaient affrontées dans le ciel de New York semblait désormais appartenir à un mauvais rêve, ou à un cauchemar latent et sans intérêt. Rapidement, Karen sentit les mains de Jeannie sur son corps, et, comme elle s’y attendait, celle-ci savait y faire. Mais elle était omnisciente, après tout. Karen était sûre qu’elle avait déjà dû analyser son corps. Un corps humain, c’était comme une carte. Il y avait des zones sensibles, des points à aborder précautionneusement, ce que Karen s’amusait à appeler des « nœuds de tension ». C’était ces nœuds qu’il fallait bien travailler, afin que le plaisir éclate, et non la douleur. Un massage était loin d’être aussi basique et simpliste qu’on l’imaginait, et Karen avait déjà été massée par des maîtres, des masseurs ou des masseuses capables de la faire jouir, de stimuler en elle des pulsions incroyables. Tout ça était lié au système nerveux, à ce sillon dans le corps. Après tout, il existait bien une discipline scientifique et médicale, la kinésithérapie, dont la base était le massage médical.

Karen était moins tendue qu’Helena, mais, indéniablement, la femme l’était. Elle menait une vie très rythmée, entre ses activités de PDG, son couple fusionnel avec Helena, et ses activités en tant que Power Girl. C’était une vie où on était perpétuellement sur la brèche, et où il fallait trouver le temps de se reposer, de laisser le corps se détendre, et de se laisser aller soi-même. Elle appréciait donc ces moments, ces périodes où elle n’avait à penser à rien, et ne put qu’acquiescer quand Jeannie constata qu’elle était tendue.

« Et ça te surprend ? Quand on a plusieurs casquettes comme moi, on est perpétuellement victimes de la tension, tu sais… Et merci pour le compliment. Tu dois être la seule masseuse que je connaisse qui n’en profite pas pour palper mes fesses. »

Autant dire que les masseuses de Starr Industries savaient très bien comment soulager leur patronne, étant autant des masseuses que des courtisanes de luxe. Les mœurs sexuelles japonaises étaient très différentes des mœurs occidentales, et la prostitution y était monnaie courante. Officiellement, elle était bien entendu interdite au travail, mais Karen avait déjà expliqué à Jeannie qu’elle avait une conception très fusionnelle du travail.

« Enfin, ne vois pas cela comme une incitation, je ne voudrais pas te choquer. »

Ses bras s’étaient enroulés devant sa tête, servant d’appui. La tête tournée, elle lui répondait, et Jeannie put constater que Karen était plus sensible au niveau du cou, dans le creux. Son corps frissonnait quand les mains de Jeannie s’approchaient de cette zone, et ses joues s’empourpraient même. On pouvait la voir se mordiller les lèvres, tandis que Jeannie, tout en continuant à promener ses mains, lui expliqua qu’elle avait fait un tableau. Surprise, Karen leva la tête, et vit le tableau se former devant elle. C’était elle, en train de sortir du bain, de dos, descendant lentement. On voyait ses fesses musculeuses et agréables, son corps finement reproduit, avec ce côté sculptural et élégant, son regard lascivement tourné vers le spectateur.

Ce n’était pas du photoréalisme, mais un style très coloré, très vif, mettant en avant son corps.

« Et bien… On dirait que j’inspire ta fibre créatrice… Je crois que je vais l’accrocher dans mon penthouse, Helena sera ravie de le voir. »

Karen regarda donc le tableau encore, puis se retourna vers Jeannie.

« Tu sais qu’on dit que l’art, c’est l’expression de l’âme ? Ton âme à toi est… Hmmm… Je n’ai jamais été très douée pour déchiffrer ça, à vrai dire. Ceci dit, tout ça m’intrigue. Tu vas jusqu’à faire un tableau pour moi. Es-tu sûre que je mérite autant d’honneur de ta part ? »

C’était tout de même assez intrigant…
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Jeannie
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« Oh PeeGee… Que c’est mignon. Et je dis ça en toute sincérité. On sent une fibre protectrice en toi. Tu ne peux pas me choquer. Est-ce que tu as manqué quelque part le fait pourtant clair que j’ai été abusée sexuellement par certains de mes anciens maitres? Je ne suis ni chaste, ni pure, ni innocente. Il faudra plus qu’une paire de fesses, fussent-elles si plaisantes au regard, pour me mettre mal à l’aise. «

Je dis ça comme si je racontais une anecdote banale alors qu’on parle d’événements fort possiblement traumatisants. À force, pas le choix de s’endurcir pour ne pas flancher. J’ai remarqué qu’elle était particulièrement réceptive à mes massages au niveau du cou et donc, pour montrer que je ne lui en veux pas, je redouble d’efforts. Pourquoi lui en voudrais-je, au juste? Je ne remets certainement pas son intelligence en cause. Simplement, il y a des choses qu’un esprit sain ou logique ne veut pas… Interpréter… Parce que c’est tout simplement horrible. Et oui, de penser que pendant des millénaires on a exaucé les fantasmes de dizaines de dizaines de pervers malsain, c’est horrible à imaginer. Certaines personnes sont irrémédiablement brisées après un abus… Imaginez mon cas! Ou non! N’imaginez rien! Je ne veux traumatiser personne!

Le massage, donc, que je continue tout en l’écoutant parler sans comprendre sa question. C’est un tableau. Le produit d’un passe-temps, d’un hobby. Qui n’a de valeur monétaire que si on lui en donne. C’est quoi le rapport avec trop d’honneur ou je ne sais quoi? Je la regarde sans comprendre et pourtant, elle parle dans un anglais très correct. Pourquoi ce serait trop d’honneur? Non vraiment, je ne vois pas. Elle dit ça comme si ça devait être évident pour moi. Quelle valeur, quelle intention devrait-on donner de plus à : elle a formulé une interrogation, cette interrogation a piqué ma curiosité et j’ai donc fait ce qu’il fallait pour trouver une réponse à sa question. Aurais-je dû réagir différemment? Bonne question. Une autre à ajouter à la liste, finalement, n’y tenant plus, j’énonce à voix haute mon interrogation. C’est encore le meilleur moyen de savoir, non? Oui.


« Excuse-moi mais je ne comprends rien à ta question. Tu as dit : Tu vas jusqu’à faire un tableau pour moi. Es-tu sûre que je mérite autant d’honneur de ta part? Comment ça, autant d’honneur? C’est juste un tableau. C’est comme si je t’avais fait un dessin. Est-ce que tu m’aurais dit la même chose pour un dessin? C’est si inhabituel pour… Les gens de la Terre… De se faire donner ce genre de cadeaux? »

Le massage se poursuit, naturellement. Et si je n’abuse pas de la situation pour tripoter sans vergogne les attributs de la belle Kryptonienne, cela ne veut pas dire que je n’en profite pas pour la faire réagir. Je sais comment susciter toutes sortes de réactions en utilisant les bons… Points de pression, on va dire. Il y a des choses qui sont communes à bien des cultures, à bien des planètes, à bien des endroits dans l’existence. Comme vous le savez, je ne me bats pas donc je ne blesse pas et je ne tues pas. Difficile d’affirmer quelque dominance que ce soit sans vos poings dans la plupart des civilisations. Ceci dit, quand vous privez les gens de leurs moyens, pas dans une optique de réellement leur faire du mal, attention, c’est aussi une forme de dominance. Le gros baron de la drôle qui rigole comme une fillette de cinq ans à cause d’une combinaison hélium / poil à gratter?

Venez me dire que ce n’est pas de faire de lui le dominé dans la situation. Celui qui subit au lieu d’agir. Car c’est ça, exercer sa dominance, au fond. C’est empêcher l’autre de faire ce qu’il veut faire. Et là, je suis un peu comme une pianiste que fait un concerto sur le corps d’une alien capable, si elle le désire, de réduire une ville en cendres ou de la mettre à sa botte. Et je le fais sans mes pouvoirs de manipulation de la réalité. Juste en utilisant mon savoir technique. Et naturellement, le reste de l’ambiance n’est pas désagréable non plus. Les odeurs, par exemple. L’aromathérapie a, m’a-t-on dit, fait ses preuves, comme la luminothérapie. Au fond, plaire aux sens aide l’esprit à se ressourcer, un truc du genre. Je n’ai pas dit que j’avais tout compris. Juste que j’essaie d’offrir la meilleure expérience possible. C’est un peu le but d’avoir des invités, non, rendre leur séjour agréable.


« Franchement, j’ai fait ce tableau parce que ça me tentait de le faire. Ton interrogation était intéressante. Je suis une créatrice bien avant d’être une destructrice. Et on ne va pas se mentir, il y avait une bonne source d’inspiration pour créer. J’ai profité d’une occasion. Dans ma tête, c’est une action parfaitement logique et rationnelle. Encore là, je l’ai sûrement mentionné mais… Je suis tellement habituée à donner…

Qu’au final la valeur des choses finit par ne plus exister. Je donnerais dix dollars ou un million de dollars à un ami que pour moi, ce serait la même chose, le geste de donner de l’argent. La valeur attachée est accessoire pour moi. Donner est un acte généreux. Altruiste. Devrait-on se mettre à quantifier un bon sentiment? Ce serait franchement absurde. Toujours avec mes yeux d’ex génie, il va de soi. Nous sommes créés pour donner sans jamais rien recevoir en retour. »
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Face à la surprise de Karen sur la présence de ce tableau, Jeannie ne tarda pas à exprimer… Sa propre surprise ! Pour elle, ce tableau n’avait rien d’anormal, qu’elle analysait comme « un dessin ». Cette surprenante humilité étonna un peu Karen, mais, après tout, elle avait déjà bien compris que Jeannie ne raisonnait pas comme un être humain normal. N’avait-elle pas décidé de harceler un individu juste parce qu’il avait émis des critiques sur le Nutella ? Karen ne devait pas oublier que, même si elle se rapprochait de Jeannie, et cherchait par ce biais à l’amadouer, celle-ci avait toujours un potentiel psychotique en elle. Avant que Karen ne puisse lui répondre, Jeannie reprit son massage, et Karen frémit en sentant ses doigts titiller des zones spéciales, faire des pressions sur les terminaisons nerveuses. Des vagues particulières affluèrent dans le corps de la Kryptonienne, qui soupira une nouvelle fois, se mordillant les lèvres en sentant la vague remonter en elle.

*Damn…*

Il devenait parfois difficile de se concentrer quand, comme en ce moment, on lui prodiguait tant de bonheur ! Elle sentit même, sous son corps, la pointe de ses tétons se durcir, et banda les muscles, avant que Jeannie ne reprenne la parole, et ne revienne sur l’épisode du tableau, se lançant dans une sorte d’hasardeuse réflexion philosophique sur la valeur de l’argent.

« Je… Je ne parlais pas d’une quelconque valeur monétaire, Jeannie. Surtout qu’un tableau, c’est par définition difficile à évaluer, et, à vrai dire, la valeur d’un tableau relève surtout du snobisme. Ce n’est pas ça que je voulais dire, non… »

Reprenant doucement ses esprits, Karen s’efforça de se montrer plus claire quant à ses intentions et ses déclarations.

« Un tableau, ce n’est pas un simple dessin qu’on fait sur le coin d’une table, Jeannie, c’est une œuvre artistique. Ce que tu as fait, c’est quelque chose de très important, c’est comme si tu avais utilisé une partie de ton âme. Alors, j’ai le droit d’être émue, car tu m’offres un grand cadeau. Et il est donc tout aussi légitime que je me demande pourquoi tu m’as fait ça. »

Karen trouvait assez surprenant de devoir se justifier là-dessus… Mais elle était après tout dans un endroit atypique, très surprenant, et où tout était possible. Jeannie ne cessait d’ailleurs de le lui démontrer. Power Girl poursuivit encore, en se redressant un peu.

« Mais, comme je te l’ai dit, je l’accrocherai chez moi… Dans ma chambre de plaisir, sans doute, ça ira très bien. »

Chez elle, Karen avait beaucoup de pièces, dont certaines avaient des fonctionnalités très précises.

« Bref, je te remercie, ce tableau montre que tu tiens à moi… Mais ne compte pas sur moi pour faire un tableau en retour, je n’ai aucun talent dans ce domaine-là ! »
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Jeannie
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« OOOOOH! Dans ce sens là! Mais c’est parce qu’on va devenir de super copines et qu’en plus, tu vas devenir ma patronne et ma mentore! Je me suis dit que bon, tu mets tout ça ensemble, ça donne quand même un bon prétexte pour s’adonner à un peu de création artistique non? Quand je suis de bonne humeur, je crées. Et si je suis de mauvaise humeur, je crées des choses joyeuses! Tout simplement. »

Je comprends mieux ce qu’elle voulait savoir. Oui j’ai tendance à simplifier les choses, parfois, mais je crées parce que ça me fait plaisir. Là bien sûr il y a un contexte plus étoffé derrière mais fondamentalement, c’était bien pour ça. Et tant mieux si non seulement elle aime ce que j’ai fait mais qu’en plus elle va l’exposer dans un endroit très spécial. Certains auraient été mal à l’aise de savoir qu’elle exposerait mon œuvre dans un endroit appelé chambre de plaisir mais l’essentiel, quand on fait un cadeau, c’est qu’il serve. Quoi, ce n’est pas la chambre de l’éternelle agonie, c’est donc bien correct dans mon livre à moi. Je confesse que la peinture n’est pas forcément MA grande force mais bon, quand on peut techniquement tout faire, même une faiblesse théorique peut produire de bons résultats. Tout dépend de ce qu’on fait avec la chose, dans l’absolu des absolus.

Elle m’expliqua ensuite qu’elle n’était pas douée pour les arts, de ne pas m’attendre à un tableau en retour. Je rigole en lui disant qu’au pire, elle me fera une smiley face sur la lune avec sa vision thermique, que ça me suffira plus qu’amplement. Quoi? Je vous ai dit que souvent j’aime les choses simples et loufoques. Et je vois mal quelque chose de plus simple et loufoque qu’on bonhomme sourire dessiné sur la lune en faisant un usage immature et irresponsable de ses pouvoirs. Je doute fortement qu’elle le ferait… Mais on peut toujours suggérer, non? Bah si, en fait, on peut. Et c’est bien ce que j’ai fait. On verra si ça mène à quelque chose. Les gens ont souvent tendance à me juger durement à cause de mon humour particulier. Ça ne fait pas de moi une moins bonne personne. J’ose espérer que c’est une distinction claire pour vous. Autrement, vous avez besoin de cours de rattrapage.

Des cours de rattrapage en coin? Mais en Jeanniologie, voyons! Vous ne suivez pas l’histoire ou quoi? C’est clair que je ne suis pas et ne serai pas la méchante de l’histoire. Ce serait bien le comble, en fait. Nous sommes parties sur des bases peu solides mais tout est en train de s’arranger là. Et comme je n’ai pas vraiment grand-chose à rajouter, je suppose qu’on continue le massage? Le fait est, Power Girl n’a jamais dit que je devais arrêter et je ne ressens ni fatigue ni ennui donc logiquement, on continue, non? Et si ma logique est défaillante, dites le moi que je rectifie la situation. Quand même, je ne peux pas tout savoir non plus. Je fais de mon mieux avec toute la bonne volonté du monde, je pense que c’est déjà bien. Je pense. On ne peut jamais être absolument sûr de rien, c’est bien connu. Je sais par contre ce que je peux faire en ce moment. Poursuivre ce que je fais.

Chaque « niveau » de massage est plus efficace ou agréable que le précédent. Là, on est au troisième niveau. Je ne dirais pas que c’est le niveau Nirvana mais je confesse que pour avoir donné des massages par le passé, je n’ai encore jamais eu à excéder le niveau 3. Quoi? Il a déjà été établi que je peux avoir des comportements obsessifs et je me dis que si Power Girl est encore en mesure de parler et qu’elle n’est pas devenue une grosse guimauve, métaphoriquement parlant, c’est que le massage n’est pas aussi efficace qu’il devrait l’être et donc c’est à moi de rectifier le tir. On va y mettre encore plus de savoir et de maitrise cette fois et on va espérer que ça donne les résultats escomptés. Quels résultats? Je ne sais pas. Mais je le saurai quand je le verrai, en tout cas. C’est le genre de chose qu’on réalise sur le moment, tout simplement. Et on se dit : bien joué, Jeannie, bien joué.


« Tu es une coriace toi. En général, rendu au niveau 2 de mes massages, la plupart des gens sont sur leur petit nuage plaisant. Mais pas toi. On va passer au niveau 3. Et désolé sans être désolé si je touche à des zones plus… Sensibles ou personnelles, on va dire. Mon job c’est de transformer la grande Power Girl en guimauve. Tu peux encore parler donc tu n’as pas encore bénéficié pleinement de mon massage. »

J’aime la chose bien faite. C’est autant ma fibre artistique que ma fibre perfectionniste. Peut-être également une pathologie psychologique non diagnostiquée. C’est difficile à dire quand les psys humains ne sont pas capables de vous diagnostiquer adéquatement, en fait. Les problèmes des mortels et des divinités sont deux choses distinctes. Quand nous serons de retour sur terre, si je deviens sa secrétaire personnelle et qu’elle demande un massage avant une réunion, il faut que je sache exactement sur quels boutons peser et qu’est-ce qui la fait réagir et comment. C’est crucial. Je prends très au sérieux mon futur emploi. Même si je vais développer des jeux vidéo pour elle ça ne m’empêche pas de faire ce dont on avait précédemment parlé. Allez Jeannie. Du sérieux. Des efforts. De la volonté. Et la victoire te tendra les bras. Opération Massage Ultime, FULL POWER!
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Un tableau… C’était original. Karen ne pensait pas que Jeannie la prendrait au sérieux. Toutefois, et alors qu’elle continuait à contempler le tableau, elle sursauta quand les mains de Jeannie se posèrent à nouveau sur son corps. Elle se retourna vers elle, et Jeannie haussa les épaules. Après tout, le massage n’était toujours pas fini, et Karen sourit brièvement, avant de reposer sa tête.

« Ma foi, qui serai-je pour refuser le contact de mains aussi expertes que les tiennes sur mon corps ? »

Elle n’allait donc pas protester, et laissa la femme agir. Jeannie continua son massage, ciblant ses zones érogènes, les points sensibles de son corps. Karen frémit doucement, fermant les yeux, et soupira en se pinçant les lèvres. Les vertus thérapeutiques du massage n’étaient plus à démontrer, et tout son corps en tremblait nerveusement. Jeannie ne s’arrêtait pas. L’omnipotente Déesse semblait bien décider à agir avec talent, exerçant son emprise sur le corps de la Kryptonienne. Des caresses appuyées ici et là, tandis qu’elle continuait, lui expliquant qu’elle dissociait les qualités de son massage selon plusieurs niveaux.

L’idée amusa Karen, qui rigola doucement.

« Et bien… Tu es vraiment une joueuse dans l’âme, toi. »

Mais le contact n’était pas pour lui déplaire, loin de là. Jeannie continuait à la caresser, et, après avoir fait le niveau 2, passa au niveau supérieur, le niveau 3. Là, les caresses se faisaient plus poussées, s’accompagnant de coups de pouce. Elle enfonçait ses doigts dans sa chair, glissant et grattant, alternant caresses, grattements, coups de pouces, manipulant douleur et douceur dans la paume de sa main. Karen frémit doucement, et sentit les mains de Jeannie descendre dans le bas de son dos, caressant le creux. Optait-elle pour un massage plus sensuel ? Plus érotique ? C’était difficile à dire. L’omnipotente savait entretenir le mystère, et son objectif était de la transformer « en guimauve ».

À cette idée, Karen se rappela les Slimes, et préféra ne pas en parler, craignant que Jeannie n’interprète ça… Au sens littéral. Elle soupira une nouvelle fois, crispant ses doigts sur le rebord de la table de massage, et sentit les mains de Jeannie descendre encore. Elle avait prévenu qu’elle s’attaquerait à des zones plus « (i]personnelles[/i] », et ses mains glissèrent sur ses fesses pour rejoindre ses jambes. Le contact la fit rougir, et elle frémit lentement.

« Jea-Jeannie… »

Il y eut de nouveaux tremblements nerveux sur le corps de Karen. Elle soupira encore, et se crispa à nouveau.

« Hm… ! »

À ce stade… Oh, à ce stade, elle… Power Girl se pinça les lèvres, et remua doucement, sentant quelque chose d’humide remonter entre ses cuisses.

« Jea… »

L’orgasme à partir du simple massage ? Cela semblait peu probable… Mais c’était bel et bien ce qui se passait ! Karen serra les doigts, et provoqua des fissures légères sur la table de massage… Tandis que les mains continuaient à s’exciter, à remuer sur elle. Là, elle ne suivait plus, elle ne contrôlait plus, ses muscles se bandèrent encore…

…Et elle se relâcha en crispant encore ses doigts, arrachant et broyant une partie de la table de massage sous l’orgasme.

« Oh-BORDEL ! »

Karen était… Dans une sorte d’état second, tout son corps en extase.

Ce massage était divin !
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Jeannie
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Je me souviens avoir lu dans un roman de Diablo, le jeu vidéo, un passage qui m’avait pour ainsi dire marqué. Kabraxis le démon disait au prêtre corrompu ceci : Guérir est assez simple. Provoquer la douleur et la peine est bien plus difficile, surtout si on veut qu’elles soient durables. Pour apprendre à blesser, la magie nous oblige d’abord à apprendre à soigner. Pour connaître les ténèbres, il faut aussi connaître la lumière. Vous me connaissez : blesser et tuer ne m’intéresse pas. Mais aux techniques permettant de faire du mal, on peut trouver des principes pour faire du bien. Vous ne le croirez peut-être pas mais j’ai passé des siècles dans ma bulle dimensionnelle à étudier, comparant mes expériences passées, revisitant mes souvenirs, tentant de mettre en pratique cette révélation. Certains connaissent des centaines façon de tuer. Pour ma part… Bien…

Je connais des centaines de façons de faire du bien. Faire du bien à quelqu’un peut être aussi simple qu’un sourire, une caresse chaste ou un câlin. Parfois, il en faut plus. Un baiser, tout aussi chaste, des paroles réconfortantes, prêter une oreille attention. Dans certains cas, il faut accepter de considérer une dimension plus intimiste. Certains vont sauter aux conclusions d’une relation sexuelle. C’est une possibilité. Mais comme je viens de le prouver, un massage fait avec expertise peut faire des miracles. Il faut une touche d’audace, certainement mais si la volonté y est, je ne vois pas où est le problème. Et soyons honnêtes : PeeGee en avait besoin. Oui, notre relation n’a pas commencée en bons termes mais ce n’est pas une raison pour lui en vouloir et j’ai vite vu le genre de poids qu’elle doit porter sur elle au quotidien. C’est une responsabilité écrasante qui demande bien du courage.

Et on ne va pas se mentir. Pour chaque personne sauvée, combien d’ingrats? Pour chaque menace écartée, combien d’imprudents vont causer une autre catastrophe? Bon chaque bon coup, combien de tragédies endurées? Et ce n’est guère mieux dans sa vie civile. Les conseils d’administration, la politique. Les rivaux en affaire. On peut être entouré des meilleures personnes et quand même échouer à atteindre cet état si spécial où le stress est vaincu, au moins temporairement. Vraiment laisser les batteries se recharger et apprécier la vie à la molécule près. Vous pouvez dire ce que vous voulez, remettre ma logique en doute et même contester mon point dans son intégralité. C’est votre droit. Mais je ne vais pas cesser de croire en ce que j’avance pour autant. L’important dans la vie, c’est de croire en quelque chose. Certainement pas en un dieu en tout cas. Mauvaise idée en général.

Mais nous ne sommes pas là pour débattre, n’est-ce pas? J’ai une invitée dont je dois m’occuper. Satisfaite de mon travail, je regarde Power Girl en souriant. D’accord, la table de massage est foutue. Forcément, quand on se laisse aller on ne contrôle plus rien mais ce n’est pas comme si je ne pouvais pas la réparer instantanément ou en conjurer une centaine juste pour m’amuser. L’important et surtout l’essentiel, c’est que j’ai réussi mon objectif : elle est vraiment guimauve là. Tant mieux. Et quand PeeGee retrouverait le contrôle de ses sens, elle se rendrait compte qu’elle était dans un lit bien trop confortable pour être légal. Comment pourrait-on volontairement vouloir le quitter le matin pour aller travailler? C’est simple : on ne peut pas. Le matériel utilisé n’existe même pas sur Terre de toute façon alors aucun risque de voir la planète entière refuser d’abandonner le confort de son lit!

Aussi, quand elle va redevenir pleinement… Fonctionnelle, on va dire, des minutes, des heures, une durée de temps X plus tard (mais certainement pas quelques secondes), elle sa se rendre compte d’une autre chose. Il y a un nouveau tableau d’elle… Rien que pour elle. Capturer ce moment parfait où elle s’est entièrement abandonnée, relâchée, cette expression, les fragments de table de massage qui explosent… C’est un style très similaire au premier tableau, certes mais on ressent tellement plus d’émotions en le regardant… Gageons qui si Power Girl le regarde, elle va se rappeler ce moment si spécial. Avec de bons souvenirs et de bonnes émotions, j’espère! N’est-ce pas là le but de lui donner quelque chose pour ramener à sa mémoire le bon et le bien? Enfin bon, je n’ai jamais prétendu que MA logique était universelle, après tout. À chacun son point de vue, moi je dis!


« Je t’avais dit que je te transformerais en guimauve. Mais ne t’en fais pas, ce sera notre petit secret. Et regarde, je t’ai fait un autre tableau. Cette fois, en considérant ce que tu as dit plus tôt. J’ai voulu immortaliser ce moment car bon, d’accord, on pourrait le résumer par : mince alors, cette déesse a donné un orgasme à Power Girl rien qu’en lui donnant un massage. Et tout en étant vrai, c’est absolument faux. Ce n’est pas le but.

Cette œuvre symbolise le moment exact où tu as accepté pleinement de me faire confiance. Tu t’es laissée aller, tu as baissé ta garde, abandonné tes défenses et consciemment ou non, tu t’es pleinement ouverte à moi. Et ça, si tu veux mon avis, ça valait vraiment la peine d’être immortalisé. D’accord, d’accord. Tu peux dire que je suis une guimauve sentimentale si tu veux. C’est quand même mon interprétation des choses. »


Qui a dit que tout devait être vu à travers les yeux implacables de la logique?
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L’orgasme avait surpris Karen. C’était bien la première fois qu’on s’occupait d’elle comme ça, qu’on la faisait jouir simplement avec les mains, et sans aucun contact sexuel. L’esprit très confus, Karen émergea lentement, et, tandis qu’elle se réveillait, qu’elle revenait à elle, elle réalisa qu’elle avait été transportée dans un nouveau décor. Elle n’était également plus nue, et portait désormais une nuisette rose furieusement sexy. Karen secoua lentement la tête, et constata qu’elle était dans un immense lit en satin, dans ce qui ressemblait à une grande chambre haute de plafond. De grandes fenêtres se trouvaient à gauche et à droite, et elle vit également, au fond de la chambre, devant le lit, une cheminée. Un feu brûlait dedans, et Jeannie, allongée à côté d’elle, lui présenta le tableau situé au-dessus.

« Oh… »

Karen émergea lentement en se redressant sur ses avant-bras, et regarda Jeannie, puis à nouveau le tableau. C’était un gros plan sur elle, couchée sur la table de massage. Elle était nue, et ses lèvres se serraient dans une expression de plaisir, ses mains se crispant sur le rebord du tableau. On pouvait voir quelques fissures sur la table, et Karen constata, avec un certain soulagement, que son visage n’était pas trop ridicule. Généralement, sous l’effet du plaisir, de l’orgasme, le visage prenait une expression ridicule, exagérée. Mais Jeannie avait réussi à ressortir tout le caractère sensuel et érotique de cette scène.

Karen rougit un peu, et tourna la tête vers Jeannie, quand celle-ci avoua que ce tableau représentait le moment où Karen lui avait enfin fait pleinement confiance. D’aucuns auraient pu nuancer cette affirmation, mais elle exprimait après tout une certaine réalité. Un sourire se dessina alors sur les lèvres de Karen, qui posa sa main sur la joue de Jeannie, et, sans doute à la grande surprise de celle-ci, alla l’embrasser brièvement. Un baiser bien prononcé sur les lèvres, qui se termina ensuite.

« Alors, c’est comme ça que je l’appellerai, à ta place… ‘‘Confiance’’. »

C’était un joli choix de titre, pour elle. La Kryptonienne remua doucement, se sentant effectivement très bien dans ce lit. Jeannie semblait être très ravie d’avoir Karen à côté d’elle.

« J’ignore si c’est toi qui as généré cette nuisette, mais je pense plutôt que j’ai dû le faire inconsciemment… Suite à mon orgasme. Enfin, qu’est-ce que nous sommes supposées faire, maintenant ? Dormir ensemble ? N’oublie pas aussi que tu dois ramener Tobias Ellison sur Terre… »

La Kryptonienne n’avait pas encore totalement oublié l’homme d’affaires ! Mais, pour le moment, elle se demandait ce que Jeannie avait encore prévu dans le recoin de la tête…
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Je suis convaincue d’une chose : si quelqu’un assistait à cette scène, sans doute penserait-il avoir perdu l’esprit. Power Girl, dans ce grand lit, dans une tenue à faire baver les plus pervers de ses fans, en train de regarder une peinture d’elle faite pendant qu’elle avait un orgasme particulièrement intense, le tout à côté d’une jeune femme en chapeau haut de forme mais portant une version plus… Sexy… De la tenue de Zatara. Pas exactement une nuisette mais bon. On ne va pas s’attarder à ce genre de détails. Juste que ce serait con si PeeGee était en nuisette et moi en tenue complète. Finalement, elle est bien plus sympa que notre rencontre initiale ne laissait le supposer. Et vous pouvez me blâmer de tout ramener à cette fameuse première rencontre, moi, ça me laisse de marbre. Je dis ce que je pense parce que c’est important pour moi. Pas pour vous faire plaisir.

On se comprend bien ou plutôt on se comprend mieux depuis un moment et je dirais que j’ai rarement accordé autant de privilèges dans ma propre dimension… À commencer par en obtenir l’accès. Oh je ne dis pas qu’elle peut revenir ici quand bon lui semble. C’est quand même… Ma maison. Mais disons que ce n’est pas tout le monde qui peut entrer ici. Je suis très protectrice de mon chez moi. C’est pas mal tout ce que j’ai quand on y pense. Peut-être que je vais me prendre une propriété sur Terre, tiens, pour inviter des gens. Ce serait bien de faire un party de bureau à la maison. Il va falloir que je me renseigne sur l’immobilier au Japon ça veut dire… Mais pas tout de suite, là je discute avec une invitée. Ce serait gênant de la planter là sur un coup de tête, vous ne croyez pas? Moi je suis convaincue que si. Et en plus elle est tellement gentille avec moi en plus…


« Je confirme que c’est toi! Si ma réalité est comme un programme, disons que je t’ai donné certains droits de base et ça implique de pouvoir choisir sa tenue. Et je suis contente que tu ne sois pas fâchée pour ce nouveau tableau et que tu en comprennes le sens. J’ai parfois du mal avec ce que vous acceptez ou non sur Terre. Ça m’a fait plaisir de le faire en tout cas. Et à mon avis, très bon choix de nom, en passant… »

Elle aborde ensuite une question très pertinente : qu’allons-nous faire maintenant? Dans la théorie, la temporalité ici étant extrêmement différente de l’extérieur, il ne s’est pas écoulé des heures, là, dehors. Tout au plus, des minutes. Et je ne compte certainement pas garder ici de façon indéfinie ce détestable personnage auquel elle fait référence. Par contre… Ce pourrait être utile de lui faire cracher le morceau ici avant de le renvoyer sur Terre. Surtout que bon, ici, j’ai une infinité de moyens de le faire parler tout en nous permettant de nous amuser. C’est une idée à explorer je crois. Non pas que dormir avec Power Girl soit hors des possibilités. Puisqu’elle le propose si gentiment… En général, je ne suis pas une grosse dormeuse. Trop d’énergie à dépenser. Mais avec la bonne « motivation » je peux quand même faire preuve de flexibilité. Il en faut dans la vie.

Mon esprit continue de tourner à plusieurs dizaines de kilomètres par seconde. Réfléchissons. Ellison ne va pas vouloir collaborer. C’est un saligaud de première catégorie. Pour qu’il parle, il faut le mettre dans une situation où il ne dispose d’aucun avantage. Je ne sais pas pourquoi mais je repense à cette série sur Netflix, Shera and the princesses of power… Peut-être parce que l’héroïne est blonde comme Power Girl? Enfin bref, je repense à deux épisodes spécifiques où Adora se retrouve infectée à cause de son épée magique et… Le point c’est que j’ai peut-être un moyen de faire parler le méchant juste avec de la bonne vieille manipulation. Ce serait déjà mieux que de le torturer, non? Selon toute logique, je dirais que oui. Je vais proposer mon idée, on verra bien si elle est acceptée ou non et pourquoi. Mieux vaut être sur la même longueur d’onde.


« Je ne dis certainement pas non à dormir avec toi! À savoir si c’est tout de suite ou plus tard, je l’ignore. Ce que je sais, par contre, c’est que j’ai une idée pour faire parler ce détestable personnage. Tu es tenue d’appliquer la loi quand tu es sur Terre, ce qui n’est plus le cas. On peut donc utiliser une approche plus… Flexible, on va dire. Si on le demande gentiment, il ne parlera pas. Tu le sais, je le sais. On n’arrivera à rien.

Mais… S’il pense que tu ne peux plus l’aider et qu’il est à ma merci… Il va craquer. Et nous dire ce qu’on veut. Étant donné de l’écoulement différent du temps, même s’il voulait faire disparaitre les preuves, qui peut-il appeler, ici? Personne. Mon idée est la suivante. Je vais faire une réplique identique à où on était, te lancer un sort, à mettre entre guillemets, qui va te rendre berserk et donc dans l’incapacité de t’aider. Il va se retrouver seul…

Et je vais le forcer à avouer ses crimes. Tu auras toutes les preuves que tu veux et tout ce qu’il aura fallu, c’est un bon jeu d’acteur. Et tu peux faire autant de dommages que tu veux si nécessaire : rien n’est vrai. C’est du simulé. Et même que je pourrais te paralyser juste avant que tu ne lui portes le coup fatal. Quand on a un PV et qu’on est sur notre dernière vie, on est prêt à accepter pas mal n’importe quelle offre… Absolument n’importe laquelle! »


Je ne dis pas que c’est une tactique loyale, au contraire. Mais efficace? Définitivement!
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Power Girl
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Karen réfléchit à l’idée suggérée par Jeannie. Celle-ci abandonnait manifestement sa croisade du Nutella, et, vu qu’elle savait tout, elle savait aussi pourquoi Karen s’intéressait à Ellison. Il était un homme d’affaires véreux, proche de la puissante Roxxon, une multinationale très puissante basée dans l’industrie pétrochimique.

« Il y a une chose que je cherche à savoir sur Ellison, Jeannie, une seule chose… Mais, si on veut que ça marche, il faut être convaincantes. »

Elle commençait à avoir une idée, et lui expliqua que Tobias faisait partie d’un projet important actuellement, liée aux nouvelles routes de la soie, et qui visait à développer un pipeline en Asie centrale. Une sorte de pipeline géant pour convoyer des énergies chimiques, notamment le pétrole, pour aller de zones pétrolifères aux pays européens. C’était un projet ambitieux, que la Roxxon comptait déployer, mais, pour cela, ils s’étaient alliés à des individus peu scrupuleux, notamment des émirs saoudiens. Ceux-ci n’avaient pas forcément besoin d’argent, mais avaient réclamé à la Roxxon des services particuliers. La Roxxon avait fourni des esclaves aux émirs, des esclaves occidentaux émanant des grandes cités européennes et américaines, sur des critères très spécifiques. Et Tobias avait été l’un de ces esclavagistes modernes. C’était pour ça qu’Helena enquêtait sur elle.

La bataille contre la Roxxon était très compliquée, elle ne pouvait pas se résumer qu’à des poings. C’était une firme très puissante, qui disposait de lobbys, et avait investi dans bien d’autres domaines. La bataille était avant tout commerciale et juridique. À travers Starr Industries, elle luttait contre la firme, mais c’était un combat de longue haleine.

« La Roxxon a plusieurs ennemis, principalement l’AIM. Je pense que nous pouvons nous servir de ton idée pour la coupler à la mienne… Nous allons lui faire croire qu’il est de retour à New York, et que l’AIM l’attaque…  Moi, j’essaierai de le protéger, et toi, de l’attaquer, et je lui dirai que l’AIM cherche à connaître le nom du bateau où il a entreposé les femmes que la Roxxon a capturé, car, parmi les femmes capturées, il y a une Gynoïde créée par l’AIM que celle-ci cherche à récupérer. »

Le plan était plutôt basique, mais il pouvait marcher. Karen sourit ensuite à Jeannie, et caressa son visage.

« Et je sais très bien quelle forme tu vas prendre, ma belle… »

Elle l’embrassa alors, avec plaisir…
*
*  *
Plus tard

Le choc fit feu, et Tobias Ellison s’effondra sur le sol. Il se redressa, paniqué, constatant qu’il était au cœur de New York, devant un long escalier, à l’angle de Anderson Avenue et de la 167ème Ouest : un escalier reliant la 167ème à Shakespeare Avenue dans le Bronx, et permettant ainsi de couper à pied.

*Mais qu’est-ce que je fous là ?!*

L’homme se releva laborieusement, et entendit alors des voix dans son dos. Quand il se retourna, il déglutit en voyant un fourgon s’arrête,r appartenant à la Yellow Clean Company. Une entreprise-écran pour l’un des plus redoutables ennemis de la Roxxon, qui avait été auparavant son allié, avant que les deux organisations ne rompent brutalement. Ellison crut bien défaillir en voyant des commandos de l’AIM débarquer depuis l’arrière du fourgon, et se mettre à lui tirer dessus. Ils disposaient de fusils d’assaut énergétiques.

« Rattrapez-le ! Il s’est enfui ! »

Tobias regarda autour de lui, et vit d’autres hommes jaillir depuis une porte. Il avait des traces de sang sur sa chemise, et comprit que des criminels de bas étage, probablement employés par l’AIM, qui hurlèrent en le désignant du doigt, attrapant des pistolets. Les commandos de l’AIM approchaient encore… Quand le fourgon explosa brusquement. Un champiognon de feu s’éleva dans les airs, renversant les commandos, et une femme apparut alors devant Tobias, manquant le faire tomber à la renverse dans l’escalier. Elle l’attrapa d’une main par sa chemise, et il vit la silhouette massive, sexy et musculeuse de Power Girl.

« L’AIM sait que vous avez aidé à voler leur Gynoïde ! Vous devez fuir ! Rejoignez le SHIELD, c’est votre seule chance ! »

Les souvenirs continuèrent à affluer. Il se rappela ce matin, à la Roxxon, quand un tireur d’élite avait essayé de l’abattre. Power Girl l’avait protégé, et il avait compris que la Roxxon avait choisi de le trahir.

*Non, non, c’est impossible !*

Des détonations supplémentaires résonnèrent, et elle le relâcha. Il courut alors, tandis que Karen se retournait, ses yeux-lasers déclenchant des explosions supplémentaires. Tobias poussa plusieurs badauds, et arriva en contrebas, sur Shakespeare Avenue. Un camion vert arriva alors vers lui, avant que quelque chose ne le bloque violemment. Une silhouette se posa devant lui, et le camion explosa contre elle. La tête du routier se fracassa violemment sur la vitre, laissant une grosse tâche rouge, puis la femme se retourna vers Tobias.

C’était une Power Girl avec une combinaison noire et des yeux rouges.

« Oh mon Dieu ! Ils ont réussi, alors ! »

Tobias savait que l’AIM comptait fabriquer un clone de Power Girl à partir de cellules qu’ils avaient récupéré en Afrique, mais il n’aurait jamais cru que le projet puisse aboutir. Le clone se retourna vers lui, mais, au même moment, la vraie Power Girl arriva, et frappa le clone au visage, l’envoyant dégommer la vitre d’une laverie automatique. Juste à côté, il y avait une école en briques rouges, l’école Luis Llorens  Torres, la 134ème école élémentaire de New York.

« Réfugiez-vous dans l’école, vite ! »

Tobias se mit à courir, tandis que Power Girl se rapprocha de son double maléfique… Qui n’était autre que Jeannie !
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Jeannie
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Ce qui est amusant quand on peut contrôler sa propre dimension, c’est que quand vous connaissez votre affaire, c’est plus vrai que vrai. On le renverrait à New York dans la seconde qu’il ne remarquerait pas la différence. Le plan de Power Girl est fun et comme personne ne va mourir pour de vrai, on peut bien faire ce qu’on veut et laisser ressortir notre côté Michael Bay! Je ne suis pas familière avec l’AIM et ce genre de factions mais PeeGee est une bonne prof (oui, je l’ai habillée en enseignante sexy, pour les besoins de la cause et moi je suis en étudiante sexy, parce que ça m’amuse) et comme j’apprends vite, je sais quoi faire et comment le faire pour que ce soit parfaitement crédible. Quoi? J’ai abandonné l’omniscience il y a des millénaires de cela. Moi aussi j’ai besoin de m’instruire! Sinon on stagne et rien ne va plus. Rien ne va plus du tout, même!

En tout cas, on dirait que la panique lui fait avaler toutes les couleuvres qu’on veut bien lui faire avaler. Il court pour sa vie, certain d’être en danger de mort. Et pourquoi aurait-il quelque autre impression? Les sons, ce qu’il voit, les odeurs et le reste… Si on peut tromper les sens, on peut tromper tout le reste. Il n’en croit pas ses yeux. Ce matin il échappait à un tireur d’élite et maintenant, l’AIM décide de sortir la grosse artillerie? C’est forcément un cauchemar. Il se pince. Rien n’y fait. Évidemment que rien n’y fait. Ceci est réel… En ce sens que ce n’est pas quelque chose qu’il imagine. Il court en répétant en boucle « oh mon dieu, oh mon dieu » et quand Power Girl vient à sa rescousse, il a les larmes aux yeux. Ah, il fait moins le fier, le puissant personnage de la Roxxon! Comment on se sent quand on ne fait plus partie des puissants, monsieur l’homme d’affaires véreux? Mwahaha.

Il trouve quand même le tour de se plaindre en exigeant que la Justice League ET les Avengers viennent à sa rescousse. N’importe quoi. De toute façon, il n’aura pas trop le choix que de se la fermer parfait qu’entre en scène EVIL POWER GIRL! 50% plus sexy parce que le noir ça en jette bien plus que le blanc! 200% plus méchante! 100% faite en laboratoire! Il pousse un véritable hurlement de terreur avant de chercher à fuir encore plus vite. Et comme nous en avons déjà convenu préalablement, pour que ce soit crédible, PeeGee peut taper aussi fort qu’elle veut. J’ai mis en place des protections pour justement qu’on n’en souffre pas. Un peu comme en VR, en fait. Tu te fais lancer dans tous les sens, d’accord, mais tu ne ressentiras jamais la douleur. Bah quoi? Le but c’est de faire cracher le morceau à ce vil homme d’affaire, pas de finir à l’hôpital dans le processus! Ah non!

Je me relève et je me retiens de rigoler parce que franchement, s’il savait que rien de tout ça n’est vrai et qu’on le mène complètement en bateau… Il s’est réfugié dans l’école et il regarde par une fenêtre et je lui envoie un coup de vision thermique… Enfin, à proximité et il pousse un nouveau hurlement de terreur avant d’aller se mettre à l’abri. Ça devrait nous gagner quelques minutes pour réviser la suite du plan. Ce serait con de faire une bavure du genre « Luke, tu es mon père! » et de tout faire rater. Quoi? J’adore faire du théâtre et de l’improvisation mais il faut savoir suivre le script, parfois, pour la bonne marche des choses. Et là, on ne peut pas trop se permettre de faire des idioties car de ce que je comprends, de vraies vies sont en jeu. Alors il va falloir aider de façon sérieuse voire professionnelle. Et oui, professionnelle. Ça reste une énorme farce, après tout…


« Pffffft… Il est allé se planquer dans un placard, cet idiot. Bon, tu me rappelles la suite du plan, juste pour être sûre que je ne fasse pas d’erreur? Tu le retrouves pour lui demander le nom du navire ou je m’en charge en le menaçant de le faire fondre comme une bougie s’il refuse de répondre? L’important c’est d’avoir l’info. Et… Tu ne veux pas demander à ta copine si elle a besoin d’autre chose? Des fois que…

Je me dis : il est là, il est un peu notre jouet dans un labyrinthe pour rats mais fait pour un humain donc autant en profiter. Et la vache, comment tu fais pour porter ce costume? J’ai l’impression qu’il essaie de me faire un wedgie, un tire-slip si tu préfères. Si tu me réponds des années de pratiques, je te jure que je t’en fais un à distance, là, maintenant tout de suite! Et pas un petit wedgie. Un wedgie atomique, rien de moins! Tu es prévenue! »


Quoi? J’ai toujours un déficit d’attention, ça ne va pas s’en aller parce que je fais semblant d’être Evil Power Girl! Plus jamais, je le jure, je ne porterai un truc pareil sans faire des altérations AVANT d’aller sur le terrain. Là il est un peu trop tard je dirais. Enfin bon. Concentration. Je vais bientôt avoir la suite du plan. C’est rigolo, on devrait faire ça plus souvent! J’imagine qu’il doit y avoir plein de types véreux dans son genre qu’on pourrait piéger de la sorte. Essayons d’éviter les types avec des pouvoirs. Des fois que. Mais des rivaux des entreprises de PeeGee, ça peut carrément se faire. Quoi? Ce n’est pas illégal. Ça ne se passe même pas sur Terre donc côté validité de vos juridictions, on repassera! Et puis bon, c’est mieux de juste les laisser faire, sinon? Je ne pense pas, moi! Enfin si, je pense, je veux dire que je ne suis pas convaincue par cette justification, voilà!
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Demande de RP
Les deux femmes se retrouvèrent dans la laverie, tandis que Tobias se réfugia dans l’école. Le tout était de ne rien laisser paraître. Au milieu de la laverie automatique en ruines, Karen s’envola, et attrapa son doppelgänger par le cou. Elle décolla ensuite dans les airs, et les deux femmes arrêtèrent de se battre là où Tobias ne risquait pas de les voir. Paniqué, celui-ci, se réfugia dans un placard, tandis que les agents de l’AIM le poursuivaient. Visiblement heureuse, Jeannie demanda à connaître la suite.

« Il ne parlera pas à moi de cet endroit. Ce sera à toi d’être menaçante, Jeannie… Enfin, sauf si les soldats de l’AIM arrivent à le faire parler. »

Au niveau du lycée, les commandos de l’AIM s’infiltraient dans le lycée, tirant à tout-va, massacrant les étudiants. C’était fictif, bien sûr, et pensé pour terroriser Ellison. Les commandos le débusquèrent donc, et l’arrachèrent du meuble, puis le traînèrent sur le sol, au milieu de cadavres, le rapprochant du hall central du lycée.

« Où sont les données, Ellison ? Donnez-nous l’emplacement du bateau !
Allez vous faire mettre ! »

Un pied le frappa violemment au visage, et Tobias tomba au sol, sonné, avant qu’on ne le traîne encore. Il fut balancé dans l’escalier, et heurta douloureusement le mur, où d’autres commandos en jaune l’attrapèrent, et le conduisirent vers le hall principal. Karen observait tout cela de loin, les images flottant devant les deux femmes, les faisant ressembler à des espèces de divinités jouant avec de pauvres mortels. Elle n’était pas spécialement enjouée à l’idée d’une telle débauche de violence et de meurtres, mais elle comprenait aussi que rien n’était vrai… Même si cette scène la dérangeait.

Tandis que l’AIM traînait Ellison, Karen sourit quand Jeannie évoqua combien l’uniforme la serrait.

« Oh, ce n’est pas qu’une question d’expérience, Jeannie. C’est aussi une forme d’entraînement. C’est un excellent moyen de maintenir un vol stationnaire et de contrôler l’aérodynamisme, car, si on penche trop, le bas de la tunique se glisse entre les fesses. »

Difficile de dire si elle était sérieuse, ou si elle cherchait juste à calmer les choses, et à se soulager de cette forte tension nerveuse qui croissait en elle. En bas, Ellison était à genoux devant l’AIM, et Karen se prépara à agir.

« Je vais leur foncer dessus, en défonçant le plafond. Toi, tu vas ensuite intervenir, et tu vas me battre, puis tu vas tuer quelques commandos de l’AIM, avant de menacer de torturer Ellison s’il ne se met pas à table. Je pense que cela devrait suffire. »

Jeannie aurait aussi pu essayer de sonder son esprit, mais Karen doutait que cela aurait pu marcher d’un claquement de doigts. Quoi qu’il en soit, même dans une réalité virtuelle, elle ne voulait pas torturer plus longtemps que nécessaire l’homme. Elle déposa un bref baiser sur les lèvres de son double, puis descendit à toute allure. Quelques secondes après, elle débarqua comme une boule de bowling au milieu d’un jeu de quilles. Des balles rebondirent sur son corps, et elle souffla les ennemis, avant de se rapprocher d’Ellison.

« Tobias, prenez ma main, il faut partir, c’est… »

Evil Power Girl jaillit ensuite, et la frappa violemment, avant d’enchaîner avec des yeux lasers, qui envoyèrent valser Karen à travers un mur.

« Bordel, je vous en supplie !! »

Il était fait comme un rat, et la femme se rapprocha de lui.

Dans le hall, il y avait plusieurs téléviseurs, et, sur l’un d’eux, le programme du jour fut soudain remplacé par une autre séquence, montrant un homme d’affaires attaché à une chaise dans une chambre d’hôtel. La caméra était portée par une main, et une autre main tira sur les cheveux de l’homme. Il avait été frappé et blessée, et son pantalon était ouvert, montrant un sexe mou et plat. Puis un visage souriant apparut devant la caméra, avant de souffler un baiser.

Une silhouette bien reconnaissable.

« N’oubliez pas de liker, les loulous ! » s’exclama cette femme.

Les neiges recouvrirent ensuite tous les téléviseurs…
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Re: [New York] Mission très possible (PV Power Girl)

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Jeannie
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« Une excellente forme d’entrainement!? Tu te moques de moi là! Les Kryptoniens, espèce alien avancée, n’ont jamais pensé à faire un costume plus pratique? Je regardes Superman et Supergirl, ils ne semble pas avoir ce problème. Je vais finir par croire que tu es secrètement ou masochiste ou exhibitionniste pour t’imposer pareille torture! Enfin bon. On discutera mode plus tard, j’imagine… »

Si je le pouvais, je ferais des altérations à ce fichu costume. Le seul problème c’est que si je modifie le costume et que ce vil félon s’en aperçoit, bien que ce soit statistiquement faible comme chance, il pourrait suspecter quelque chose. Et on va éviter ça, n’est-ce pas? On va donc endurer et j’essaie de trouver la position la plus optimale en me disant que mon entrée fracassante, prévue pour plus tard, risque d’être très désagréable à cause de ce foutu truc. Mais bon. Je peux bien souffrir un peu pour la réussite du plan. Je devrais me porter volontaire plus souvent pour faire parler les criminels, en fait. C’est bien plus amusant que je ne le pensais. En même temps, les interrogatoires classiques sont bien plus statiques et considérablement moins mouvementés, quand on y pense. Regardez une série policière et osez me dire le contraire. Vous verrez que j’ai raison.

Au fond, c’est un plan simple, une mise en scène un peu classique et si Power Girl est perturbée par ce qu’elle voit, moi, pas le moins du monde. Rien de ceci n’est réel. Les seules personnes existantes sont Power Girl, notre « proie » et moi. Tout le reste est simulé, comme ce qu’on trouverait dans l’holodeck de Voyager. Ou de Deep Space Nine. Au choix. Je ne dis pas que je vais faire exprès pour massacrer tout ce qui bouge. Je dis juste que je n’ai pas mes scrupules habituels, c’est tout. Bref. Le type corrompu est vraiment plus con que je ne le pensais. Vraiment? Tenir tête à des types qui viennent d’assassiner toute personne vivante croisée dans le bâtiment? Il est sérieux? Mais t’es pas bien, pauvre tarte! Tu vois bien qu’ils vont t’en faire baver si tu ne collabores pas! Je l’ai dit une fois, j’ai dû le dire cent fois : je ne comprendrai jamais les humains. Jamais au grand jamais.

Il préfère se faire tabasser, malmener, que de dire ce qu’on attend de lui. Pourquoi? Parce qu’il espère que Power Girl viendra le sauver et qu’il n’aura rien à révéler? Et si elle ne se pointait pas, il emporterait ce secret dans la tombe? C’est complètement surréaliste. Cet homme n’a pas une once de courage dans le corps mais il est têtu pour dix! C’est… Étonnant. Enfin bon. Les commandos simulés lui en font voir de toutes les couleurs, de cela on peut être absolument certain. Finalement, Power Girl vient effectivement à sa rescousse mais ça ne durera pas longtemps car il a été prévu que ce soit moi qui l’emporte et qui lui fasse cracher le morceau. Je serais tentée de dire que j’ai le beau rôle dans l’histoire mais comme je joue techniquement la méchante, je dirais que c’est matière à débat. Quoi, vous n’êtes pas d’accord avec moi? Pourtant il me semble que c’est logique!

Donc… J’arrive, je tabasse Power Girl, je prend une pose triomphante pour l’intimider et le forcer à parler et… Une explosion? Et une grosse hein! Je me dis : ah d’accord, PeeGee a décidé d’en rajouter une couche, d’accord! Je tourne la tête vers la source de l’explosion et quelqu’un effectivement sort du nuage de fumée et de flammes… Et ça me fout un tel choc que j’en échappe le mec que je suis supposé interroger. Je me frotte les yeux et quand je regarde à nouveau… Plus de prisonnier et plus d’apparition non plus. Je cours chercher Power Girl parce que c’est pas normal et par le temps que je lui explique de façon modérément cohérente ce que j’ai vu, il y a sa tête à la télé! Tyreen Calypso! Enfin. Tyreen Calypso si on l’avait fait en beaucoup plus sexy dans Borderlands 3. Et avec le ton moqueur, on voit bien qu’elle fait juste citer le personnage. Que ce n’est pas…

Elle. Enfin.. Si le fait qu’un personnage de jeu vidéo puisse venir se taper l’incruste dans une simulation créée par vous dans une bulle dimensionnelle techniquement inviolable. À voir ma tête, je suis sous le choc. Je n’ai jamais eu ce genre de problème avant et je serais bien embêtée de trouver une explication logique. Parce que bon, je n’en vois pas. Déjà dans la simulation Borderlands, je me disais : un easter egg, on ne va pas paniquer tout de suite mais là… Je panique! Chaque personnage présent a été inséré à partir de listes et de données concrètes. Tyreen Calypso, et je vais finir par mettre des guillemets autour de son nom, n’a aucune place dans notre plan. Et là, non seulement elle nous a piqué le vil félon mais en plus, je n’ai aucune idée de ce qu’elle va faire avec! Le tuer? Peut-être. Et là ce serait vraiment problématique pour Power Girl. Peut-être que je couve un rhume et que ça fait glitcher mes pouvoirs? C’est déjà arrivé par le passé…


« Je te jure que c’est la première fois que ça arrive! Bon je n’invite pas souvent des gens ici mais dans les dernières fois, avec une amie déesse des lutteuses, nous n’avons rencontré aucune anomalie. Est-ce que j’aurais des envies de Tyreen Calypso refoulées et mon subconscient l’ajoute à les scénarios? Je t’avoue que ça me laisse perplexe. On fait quoi si elle tue le prisonnier? C’est quoi le plan? »
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Re: [New York] Mission très possible (PV Power Girl)

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Power Girl
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Demande de RP
Le plan était parfait… Jusqu’à ce qu’un évènement perturbateur n’arrive. Quand Karen revint voir Jeannie, ce fut pour constater que le prisonnier avait disparu. Sur des écrans télévisées, Tyreen Calypso était là, et Tobias était à côté d’elle, attaché à une chaise dans ce qui semblait être le centre d’un grand stade.

« Hein ? Je crois vraiment que tu carbures trop sur Borderlands 3, ma belle. Fais-là disparaître, Tobias va se douter de quelque chose ! »

Hélas, Jeannie semblait en être incapable, et supposa que c’était la partie inconsciente de sa psyché qui s’exprimait. Devant ce subit reflux de Freud, Karen fronça lentement les sourcils, sceptique.

« J’ignorai que tu avais un inconscient en toi, mais… Après tout, pourquoi pas ? Donc, tu ne contrôles pas cette fille ? Visiblement, elle a aussi la capacité d’altérer la réalité, vu qu’elle nous a piqué Tobias sous le nez…
Exact ! Bien deviné, Power-chou ! »

Depuis l’écran, Tyreen marchait rapidement. Elle était presque nue, n’hésitant pas à rouler des hanches pour mettre en valeur ses fesses devant l’écran, faisant apparaître une flopée de cœurs, puis de commentaires et de smileys érotiques. Tobias était là, et la femme se déplaça encore. Le sol s’ouvrit ensuite tout autour de Tobias, qui se mit à hurler, complètement paniqué.

« Elle manquait de pep’s, votre petite sauterie ! Alors, je me suis dit que j’allais vous rejoindre pour animer un peu tout ça ! »

Tyreen se déplaça encore. L’arène autour de Tobias ressemblait désormais à un gouffre. Il était au bout d’une planche, et, face à lui, il y avait un précipice avec de la lave en fusion en contrebas. Le pied de Tyreen se posa sur le dossier de la chaise, et elle poussa sur celle-ci, faisant hurler l’homme.

« Hahaha, je suis sûre qu’il s’est fait dessus !
Laissez-moi partir, bordel !! »

Tyreen reposa le siège, et se retourna vers la caméra. Celle-ci se déplaça sur l’entrée de l’arène, où une grande roue se trouvait là. La femme parla encore dans son micro, en se rapprochant. Une steward ressemblant à Moxxi s’apprêtait à faire tourner la roue.

« Les règles du jeu sont très simples, Mesdames ! Si vous voulez sauver Tobias, il va falloir réussir les arènes ! Vous aimez ça, non, les défis ? »

Power Girl redoutait le pire.

« JINGLE ! »

Moxxi fit tournoyer la roue, et, depuis l’écran de télévision, une musique de Charles Trénet se mit en marche, « Boom ».

Mais... boum!
Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c'est l'amour qui s'éveille

La roue s’arrêta ensuite de tourner, et arriva sur : « MYTHE DE CTHULHU ». La ligne clignota ensuite, et des applaudissements résonnèrent tout autour de la pièce.

« Oh… Et bien, mes cocottes, vous allez commencer sur du sérieux ! Tâchez de faire honneur au show, et résistez ! À vous de trouver là où je suis, ou Monsieur Ellison perdra sa première vie ! Et, Jeannie, si jamais tu essaies de tricher… Monsieur Ellison perdra toutes ses vies d’un coup ! »

Elle les encouragea alors en leur soufflant un baiser. Power Girl cligna des yeux, médusée, avant d’entendre le plafond trembler. De la poussière se mit à tomber. Elle se dirigea vers la sortie, et entendit de multiples explosions. Un ciel noir venait de s’abattre, et une pluie intense venait de tomber. Plusieurs gratte-ciel explosèrent au loin, tandis que, à chaque éclair, on devinait au loin une silhouette massive qui se dressait dans le ciel, un être colossal, plus grand que les gratte-ciel mêmes ! Des tentacules multiples jaillissaient des cieux, et, le long des immeubles, un ignoble mucus se répandait, des tentacules et des bouches grimaçantes en partant, se répandant comme une traînée de poudre.

De nouveaux éclairs zébrèrent le ciel, et des météorites noirâtres jaillirent des cieux, défonçant les immeubles. L’un de ces astéroïdes, ressemblant à une immense pustule noirâtre, se fracassa sur l’école où Power Girl et Jeannie venaient de sortir. Lorsque la pustule heurta le sol, elle vomit son mucus, des espèces de vers grouillants remplies de bouches acérées et de yeux globuleux qui se ruèrent dans tous les sens.

« Okay… J’ignore qui est cette folle, Jeannie, mais elle ne rigole pas ! »

Comment retrouver la station de diffusion dans tout ce chaos ?

*Ça risque d’être le seul bâtiment indemne…*

Karen s’envola alors pour avoir une vue d’ensemble. Partout, les gens hurlaient, se transformant en monstres, le mucus continuant à se répandre. Un jet frappa alors Karen sur le corps, et l’envoya s’écraser sur un toit. Elle atterrit dans un penthouse, et secoua la tête, sonnée.

Pendant ce temps, la masse noirâtre visible à travers chaque éclair ne cessait de grandir.

Le monde entier tenait entre ses mains !
Modifié en dernier par Power Girl le 21 oct. 2024 08:32, modifié 1 fois.
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Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
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