The Multiversity

Sha ne s’y était pas trompée avec Kiriko ; cette femme était faite pour porter une bite, faite pour être une Futanari. Elle était si forte, si autoritaire... La sentir avec une verge, c’était quelque chose de magnifique, et Kiriko la portait extrêmement bien, en bourrant le corps de Sha. Elle posa ainsi ses belles mains sur ses fesses, soulevant de ce fait un peu le corps de Sha, et s’enfonça plus rudement en elle. Oh ! Quel spectacle magnifique ! Non seulement physique, mais aussi visuel. Kiriko était si belle, ainsi, sous l’effort, à remuer son corps d’avant en arrière, les joues rouges, en soupirant profondément. La Celkhane remuait en elle, longuement, profondément. Sha soupirait longuement, en sentant le corps de Kiriko s’activer de plus en plus, leur partie de plaisir gagnant en intensité et en force. L’Ombre soupirait également, ses mains immobilisées par celles de Kiriko, qui avaient posé ses mains sur ses poignets, la plaquant ainsi contre le lit. Voir son visage remuer d’avant en arrière, filer sous son nez, avant de remonter, était un plaisir incroyable, et, souvent, Sha tentait de l’embrasser. Ses jambes étaient écartées, son corps remuait sur le lit, soulevé par les mouvements de Kiriko quand cette dernière repartait en arrière.

Elle s’enfonçait de plus en plus loin, provoquant des sensations de plaisir et de douleur de plus en plus intenses. Le plaisir explosait en fureur, remontant joyeusement en elle, s’immisçant dans tout son corps. Ses mains se crispaient et se décrispaient, et elle retenait l’orgasme de Kiriko, qu’elle pouvait sentir, de plus en plus fort. Le corps de Kiriko était rouge, rougi par l’effort, rougi par le désir, rougi par le plaisir... Un effort intense et furieux, et Sha, elle, voguait dans les astres.

« Ouuuui-ooouuuuuuuuiiii... Haaaaaaaaaa.... HAAAAAAAAAAAAANNNN !! HAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNN !! En... Encoorreeeee... HAAAAAAAAAAAAAAANNN !! »

Le baiser finit par venir, et Sha récupéra alors l’usage de ses mains, et en posa une sur sa tête, s’appuyant sur ses cheveux. Ce fut un baiser fougueux et mielleux, où les langues se mélangèrent, Sha accueillant celle de Kiriko. Son autre main vint alors gifler les fesses de Kiriko, et elle se crispa dessus, en sentant le bassin de cette dernière continuer à remuer, poursuivant le geste habituel et classique de haut en bas. La sorcière et la Déesse se faisaient l’amour, et Sha était tout simplement folle de Kiriko. La Déesse était clairement comblée par cette femme, qui était tout à la fois : une fidèle dévote, une championne redoutable... Et une amante exceptionnelle. Kiriko lui prouvait sans cesse, à chaque fois, ô combien l’amour qu’elle lui portait était vivant, vorace, et puissant.

Les deux femmes se faisaient l’amour sur ce lit, et, plus le temps passait, et plus cet amour devenait sauvage et insistant. Le baiser se rompit, un mince filet de salive reliant leurs lèvres, et Sha conserva l’usage de ses mains, permettant ainsi à Kiriko de s’appuyer sur ses épaules. Sha était toute excitée, car, non seulement Kiriko lui défonçait le vagin, mais elle sentait aussi la frustration de la jeune femme. Sa main remonta de ses fesses pour caresser son dos, griffant très légèrement sa peau, influant en elle de la douleur, afin de la rendre encore plus violente dans la manière dont elle la pénétrait.

Elle pouvait libérer son sexe et elle savait que Kiriko allait jouir lourdement, mais, pour l’heure, elle attendait... Encore un peu... Kiriko comprenait certainement mieux maintenant toute la difficulté du plaisir masculin. Impossible de jouir si facilement ; et, quand on ne jouissait pas, la frustration était extrêmement forte, transformant le sexe en une sorte de supplice délicieux, de profond plaisir masochiste. L’Ombre retourna l’embrasser, et resta toujours sous elle. Sentir Kiriko la prendre ainsi, remuer contre son corps, était particulièrement délicieux.

« Haaaaaaaaaannnn... !! »

Sha la laissait venir en elle, et retira alors son sortilège, car elle sentait son propre orgasme approcher à toute allure. Kiriko baignait alors déjà dans la mouille de Sha, et, quand elle rompit le sortilège, tout se précipita. L’espèce de verrou qui l’empêchait de jouir se disloqua, et le plaisir afflua à toute allure, explosant entre les cuisses de Sha.

« KIIIIRIIIIKKOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO... !!! »

L’orgasme afflua, explosant, comme une tempête, comme une vague déferlante qui pulvériserait toutes les digues et tous les barrages existants. Sha le sentit venir en elle, remontant de ses entrailles, et sentit également l’orgasme de Kiriko. Ses deux mains se crispèrent alors sur le cul de Kiriko, et elle immobilisa cette dernière, afin qu’elle balance bien tout son foutre en elle, le plus loin possible. Kiriko avait longuement stocké, et elle mit donc de nombreuses secondes à jouir, s’absorbant en Sha, se déchargeant longuement et joyeusement en elle, pour le plus grand plaisir de l’intéressée.

Kiriko se vida en elle, ralentissant ensuite progressivement le rythme, et Sha se décrispa un peu, enroulant ses bras autour de Kiriko. Sa respiration était lourde, épuisée. Un orgasme était toujours quelque chose de magique, surtout quand c’était Kiriko qui vous pénétrait. Sha avait tellement rêvé et fantasmé sur ce moment qu’avoir enfin l’occasion de le voir en action était forcément quelque chose de magnifique. Kiriko semblait éreintée, son membre toujours planté en elle, et la main de Sha remonta le long de son corps en sueur, pour caresser ses cheveux.

En ce moment, il n’y avait plus qu’une seule chose à dire, et c’est ce que, dans un soupir, Sha fit :

« Je t’aime, Kiriko... »

C'était si bon, coucher avec sa Déesse était une chose dont on ne pouvait se passer en temps normal, entre femmes, avec des tentacules, avec des clones, avec une Sha shemale ou futa, tout était délicieux ! Mais une Kiriko futa qui prend Sha, c'était encore de l'inédit pour elle ! La déesse des sorcières avait peut-être déjà vécu ça en y mêlant ses pouvoirs à ses envies mais Kiriko n'a jamais connu ça, jamais elle n'a vu ça, jamais elle ne l'a vécu. Et elle doit bien reconnaître que sentir sa queue en elle était une chose des plus délicieuses, elle épousait la forme de son intimité, cette dernière était serrée autour de sa queue, c'était tellement bon ! C'était très bon mais aussi douloureux, elle avait assez mal à sa queue, c'était bon dans un sens mais ça devenait de plus en plus oppressant aussi. C'était toujours aussi bon mais il y avait de plus en plus cette envie de jouir au bout de sa queue qui devenait sérieux sans pour autant qu'elle arrive à ses fins.

À force, Kiriko n'en pouvait plus, elle n'arrivait même plus à parler, ses seuls mots étaient des gémissements et des soupirs amplifier par le plaisir et le bonheur. Sha était plus ou moins habitué et pouvait prononcer quelques petits mots mais pour Kiriko, ce n'était que de longs gémissements qui avaient quand même leur petit effet positif. Ainsi, Sha savait que sa future femme était aux anges.

« HHHAHAAAAAAAAANNNNNNNNNN !!!! HHOOOOOUUUUUUUU !!!! MMMM-HHHAAA !!! »

Mais quand sa déesse vint à retirer la protection qui l'empêchait de jouir, alors là ce fut une libération si bien qu'elle avait enfin changé de disque, chose qu'elle n'avait pas faite depuis un moment. Mais le seul « mot » qu'elle avait réussi à prononcer était le nom de l'être qu'elle aimait par-dessus tout.

« ShhhhhhhaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!! »

Libérant la foutre qu'elle avait envie d'expulser depuis longtemps, elle se sentait si légère, déversant tout ce qu'elle avait en elle, Kiriko remuait un peu encore pour mieux remuer le tout dans son entrejambe, léchant les lèvres de sa Déesse, doucement, reprenant son souffle. Elle était entièrement en sueur mais elle s'en fichait, Sha aussi transpirait contre Kiriko, toutes les deux étaient en sueur mais, l'amour leur retire toute mauvaise pensée. Sa main se baladait doucement sur son corps, elle avait l'esprit libérer, rien ne pourrait la déranger.

« Je t'aime aussi, Sha. »

Ces quelques mots ne pouvaient pas plus gonfler son cœur de plaisir, posant sa tête sur ce corps délicieux, sa queue était toujours en train de se reposer en elle, si elle pourrait dormir ainsi, elle le ferait. Mais sa queue va bientôt réclamer bien plus que ça mais autant profiter de ce moment de répit. Elle ne disait plus rien, restant silencieusement contre elle en la caressant puis au bout de quelques minutes de douceur, elle leva la tête, frottant son nez contre cette peau délicieuse pour observer cette superbe femme.

« J'ai envie de tester ma nouvelle queue la plaçant ailleurs mais tu as tellement de choix sur le corps que je ne sais pas quoi choisir... Qu'est-ce que ma femme me conseille ? »

Elle avait déjà bien rempli son vagin et avait essayé la bouche, il restait donc quoi ? Sa belle poitrine ? Ses mains ? Son délicieux et magnifique petit cul ? Ses mains ? Les pieds ou les cheveux si Sha a des goûts assez original , c'était son droit après tout. Elle l'aimerait quand même avec ce genre de goût.

Kiriko avait joui généreusement et avec amour dans le corps de Sha, balançant de magnifiques giclées. Quelle force et quelle énergie ! Elle avait joui joyeusement, enfin, et elle commençait maintenant, sûrement, à comprendre tout ce que le plaisir masculin était. Une intense décharge de plaisir, énorme, comme un raz-de-marée qui vous submergeait totalement, et vous engloutissant intégralement. L’Ombre enroula ses bras autour de la taille de Kiriko, la caressant tendrement, tandis que les deux femmes reprenaient leur souffle, après cet énième orgasme. Le temple de Lust n’était qu’une éternelle succession d’orgasmes et de jouissances, une orgie continuelle qui reposait sur la magie rose, et sur les joies du sexe. Kiriko et Sha n’en avait pas encore fini, même si cet orgasme avait quelque chose de jubilatoire, quelque chose qui pouvait être une sorte de virgule finale dans leurs ébats intenses et langoureux. Les mains de l’Ombre caressaient tendrement le dos de Kiriko, rejoignant ses fesses, les caressant et les pressant. La sueur les mélangeait et les unifiait, comme un doux repos après ce moment de sexe intense. Sha la caressait tendrement, sa nuque, ses cheveux, ses belles fesses rondes... Kiriko venait de jouir en elle, et, si Sha l’avait voulu, tout ce sperme aurait pu l’engrosser. Kiriko en avait largué suffisamment dans ses giclées pour engrosser tout un village. Les deux femmes respiraient lourdement, bruyamment, surtout pour Kiriko, qui n’était pas habituée à une telle décharge de plaisir.

C’était un moment de repos, comme une interlude... Il aurait pu s’agir du calme après la tempête, mais Sha avait plutôt l’impression de sentir une mi-temps. Dans ce lieu, la magie rose influait sur Kiriko, et influait même énormément. La preuve, elle avait un zob’ ! Elle, Kiriko ! Sha en était toujours aussi estomaquée ! Ses mains se faisaient plus perverses, en se rapprochant de sa croupe, glissant contre ses fesses, pressant et malaxant son beau petit cul. La Celkhane était vraiment une magnifique créature, belle et magnifique, forte et élancée. Elle reprenait ses forces contre elle, puis finit par remuer. Elle cessa de la caresser pour prendre appui sur ses épaules, et demanda à poursuivre, sans toutefois trop savoir par quel endroit aller.

Sha esquissa un sourire, et embrassa Kiriko sur le coin des lèvres.

« Tu as joui dans ma bouche et dans mon corps, Kiriko... Je dirais que tu as donc déjà découvert une bonne partie de ce dernier. »

Elle plaisantait doucement, et conservait une main sur son cul, le caressant.

« Alors je vais m’occuper de réveiller ton chibre... Puis je pense qu’il ira se nicher dans mon cul... Il faut bien que tu découvres ce qu’on ressent, n’est-ce pas ? Tu t’es tellement habituée à ce que je défonce ton petit cul, et j’espère bien que tu vas découvrir à quel point il est bon d’être dans l’autre sens... J’espère juste que mon cul sera à la hauteur du tien, car, pour tout t’avouer, j’ai toujours adoré te sodomiser... »

Sha lui esquissa un sourire, et l’embrassa encore, puis lui indiqua de se redresser, de s’asseoir sur elle, à califourchon, sexe en avant, afin de lui faire une cravate de notaire. Ses mains se posèrent sur ses seins, et, quand ce sexe glissa au milieu de sa poitrine, Sha remua ses seins, et entreprit de masturber son pénis. Il était un peu flasque après cette grosse érection, mais Sha était sûre qu’elle allait lui rendre sa vigueur.

« Tu aimes ça, Kiriko ? Sentir mes seins le long de ton sexe ? » demanda-t-elle d’une voix mielleuse et douce.

Elle avait bien mérité un peu de repos, après avoir tant baiser sa Déesse en si peu de temps, la sorcière n'était pas contre un peu de repos, surtout contre Sha. Peu importe la sueur et les odeurs qui tournaient ici, avec sa magnifique Déesse, elle pouvait être n'importe où, sa passion ne changera pas d'un poil. La main de sa sublime divinité sur son cul, elle la regardait avec amour et respect en se demandant où elle allait jouir la prochaine fois ? Sha avait tant de zones sur son corps et en elle qui méritait d'être couvert de sa foutre qu'elle avait l’embarras du choix. Sa bouche avait été touché, sa belle et confortable petite chatte aussi, elle y était encore dedans d'ailleurs même si elle avait perdu de sa force dans sa queue. Même si la promesse de Sha était évidente – que la queue de Kiriko allait retrouver sa force – elle caressait son visage en écoutant la suite qui ne faisait que l'amuser encore plus.

« Oh mais ça je sais bien. À ton avis, pourquoi quand il s'agit de baiser, je te tends toujours mon cul ? Je sais que tu l'adores et moi aussi, j'adore te sentir te défouler dessus. »

Quand il s'agissait de faire l'amour, Sha pouvait se montrer douce et sensuelle avec Kiriko mais quand il s'agissait de la sodomiser... elle n'avait pas le souvenir de l'avoir vu aussi douce que ça? Elle était aussi tendre qu'une Succube en manque quand il s'agit de lui prendre le cul. D'accord, elle savait combien Sha vénérait son cul autant que Kiriko vénère Sha mais quand même.

« Mais j'ai confiance, tu pourrais même me branler avec la pointe de tes pieds ou simplement frotter ma queue contre toi que ça serait si bon. »

Alors l'enfoncer dans ce beau petit cul ? Y être mal à l'aise serait le comble ! Peut-être un peu à l'étroit, ce sera le premier cul que sa queue visite mais une fois habituée, elle risque de prendre goût à lui explorer le fondement, comme Sha avec sa Kiriko. Un petit baiser suivi du fait de la chevaucher pour y glisser son sexe entre ses seins et là, sous cette douce peau, elle retrouva doucement la forme avec la question rhétorique de sa Déesse.

« Huuuuum... Notre fille l'a moulé pour qu'il soit parfait entre tes seins... »

Simple hasard ? Sûrement mais en tout cas, Kiriko disait vrai, sa queue se logeait parfaitement entre ses seins, si tendre, chaud. C'est simple, voir le visage de Sha si proche de son pénis, c'était divin. Kiriko se laissait branler par la femme la plus belle au monde pendant qu'elle se caressait, malaxant doucement un de ces seins en souriant à sa femme. Enfin, future femme. Elle la voyait si douée à branler sa queue, elle la voyait heureuse à lui offrir ce petit plaisir. Combien de fois Kiriko le lui a fait ? Oh c'est comme les gorges profondes, les bukkakes, les sodomies, les viols par tentacules, par clones et ainsi de suite, elle ne les compte plus. Eh oui, quand on aime, on ne compte pas. La sorcière gémissait doucement en caressant les cheveux sur la joue de Sha, ce côté de visage constamment caché par cette longue mèche. Cela faisait aussi le charme de sa divinité, c'est sûr.

« Huuuuum ! J'ai le bout de la queue en feu ! Viens me la refroidir avec ta petite langue, s'il te plaît. »

Ha oui pour la sorcière, pas question de reprendre du poil de la bête ici pour mieux la sodomiser ensuite, ha non ! Elle jouit grâce à sa poitrine ô combien confortable et après, son petit cul saura trouver comment lui redonner encore une touche de force pour qu'il soit si dur pour mieux la défoncer.

« Houuuuuu... je sais pas... ce qui sera le mieux ? Jouir encore dans ta délicieuse petite bouche ou bien.... arroser ton joli minois ? »

La question était difficile, c'est vrai. Même pour Sha ? Avaler sa semence ou se faire baptisé avec ? Dur dur ! Comme sa queue au passage.

Plus tard, elle la ferait jouir avec ses pieds. Plus tard, oui, Sha coincerait cette verge turgescente entre ses pieds, et branlerait tant et si fort Kiriko qu’elle jouirait sur ses jambes. Cette simple idée la faisait saliver, mais, pour l’heure, Kiriko méritait tout de même de goûter à des parties plus excitantes du corps de Sha que ses pieds... Même si, bien entendu, aux yeux de Kiriko, n’importe quelle partie du corps de sa Déesse était excitant. Sha, cette Déesse sombre et cruelle, était à l’image des sorcières : insaisissable, à la moralité changeante, ni bonne, ni mauvaise, mais un subtil et sensuel mélange des deux. Elle aimait faire souffrir Kiriko, mais cette souffrance n’avait que pour but leur union mutuelle. Quand Sha la sodomisait, c’était toujours avec hargne, car elle savait que la sodomie était une expérience de la douleur. Et, pourtant, la douceur ne lui était pas étrangère non plus. Elle était experte dans le sexe, et elle le devait en grande partie à Kiriko, dans la mesure où la grande partie de ses aventures sexuelles depuis qu’elle était revenue à la vie avaient eu lieu avec la Celkhane. On ne pouvait que comprendre l’orgueil de Kiriko par la suite. Au niveau de ses amants, elle avait régulièrement droit à une Déesse. C’était aussi une proie de grande valeur pour le culte de Lust, et ça, Sha le comprenait... Mais, hélas pour cette Déesse, Kiriko était sienne, intégralement sienne. Il n’y avait guère que quelques domaines dans lesquels Kiriko se montrait retorse, mais, dans la mesure où Sha y était aussi (ou presque), elle comprenait cela. Pour l’heure, Kiriko se dandinait au-dessus d’elle, et son membre retrouva bien sa raideur désirée. Elle n’était pas habituée au plaisir masculin, mais Kiriko amenait dans ses bagages une soif sexuelle presque insatiable, une soif forgée à force de coucher avec une Déesse, et de devoir adapter son corps à satisfaire les fantasmes lubriques de la Déesse. On pouvait dire qu’elle s’en sortait avec les honneurs, et le prouvait en ce moment.

Souriant légèrement, Sha masturbait donc cette belle queue. Luxuria l’avait forgé, l’avait façonné, et il n’y avait aucun doute qu’elle avait choisi la taille parfaite, au regard de la morphologie de Kiriko, mais aussi probablement de la sienne. L’Homoncule ne s’y était pas trompée, et les prêtresses de la Luxure avaient cette capacité inouïe de pouvoir étudier les formes sexuelles d’une personne en la regardant. Une sorte de don propre aux agents de Lust, et Luxuria en faisait partie. Sha avait toujours été fascinée de voir à quel point la Luxure pouvait prendre des formes variables et différentes... Comme elles, en ce moment. Kiriko lui glissa que le bout de son sexe était en feu, ce qui fit sourire Sha.

« Bien sûr, ma puce... C’est le but ! »

L’Ombre voulait exciter Kiriko, elle ne s’en cachait pas. Son objectif était de la faire jouir, de la lancer en avant, et de la faire hurler. Un domaine dans lequel Sha excellait : frustrer Kiriko. Avec cette expérience sexuelle masculine qu’elle était en train de se construire, la tâche était très facile. Elle sourit donc, tandis que la Celkhane, d’une voix traversée par le désir, lui demandait où elle pouvait jouir.

Sha ne tarda pas avant de lui répondre :

« Sur moi, Kiriko... Offre ta semence à mon visage... »

C’est pour cette raison qu’elle avait choisi de ne pas trop approcher ses lèvres. Elle avait une idée derrière la tête, et continua à masser son sexe, à le masturber entre ses mamelons chauds et doux. Ses mains remuaient rapidement pour déplacer ses seins, qui glissaient le long de ce sexe. Une cravater de notaire nécessitait d’avoir une belle poitrine et un bon tour de main, ce à quoi Sha savait y faire. Elle s’appliquait donc, jusqu’à sentir la crème venir. Kiriko s’abandonna, et balança sa semence chaude sur son visage, éclaboussant généreusement le visage de Sha.

« Hummm... »

Sha se retrouva avec le foutre sur son visage, et alla poser sa tête sur l’oreiller. La suite était ensuite prévisible. Ses mains caressèrent un peu son visage, et elle lécha le sperme, puis posa ensuite ses mains sur les hanches de Kiriko.

« Tu as déjà goûté tant de fois à mon sperme... J’ai hâte de voir ce que tu penses du tien, maintenant... Viens me lécher, ma chérie. »

De toute façon, c'était simple, tout ce qu'elle faisait avec Sha ne pouvait qu'être si bon. Que ce soit elle ou Sha qui ai un truc entre les jambes, la sorcière y prendra toujours un plaisir fou, même au bout de la millième fois. C'est simple après tout, quand on le fait avec la personne qu'on aime, c'est tout de suite bien mieux, non ? Et là, après avoir joui dans sa bouche, après avoir joui tant en elle, Sha lui offrait sa confortable poitrine pour mieux branler Kiriko. Pour sûr, elle adorait ça, sa Déesse s'y prenait merveilleusement bien. Et là, chevauchant sa belle Sha, sa queue coincée entre ses bons seins, Kiriko n'avait aucun mal à se faire du bien, caressant sa poitrine en laissant sa coquine de divinité la branler. Qu'on ne lui dise pas que c'est la première fois que Sha faisait ça, elle le faisait si bien que la sorcière pensait que personne ne pourrait lui faire mieux ! De toute façon, c'est simple, Sha peut faire de Kiriko sa petite chose, son petit chien, l'humilier en la recouvrant de foutre ou de pisse, elle aimait tout partager avec elle. Mais les autres n'ont pas le droit de tenter de soumettre Kiriko, elle ne se laisse pas faire facilement.

Açoka était sa meilleure rivale à ce propos, certaines comme Namoria savent se défendre aussi mais qu'à cela ne tienne, seule Sha peut faire de cette puissante sorcière un gentil petit chien en un claquement de doigts. Celles qui veulent en faire de même avec la sorcière doivent se battre et ça n'aura rien d'une partie de plaisir, Kiriko tient à être la meilleure tant sur le terrain qu'au lit. Sur la pyramide, Sha était le sommet et Kiriko se devait d'être en dessous, sinon, comment être son bras droit ? C'était ça le but de Kiriko en étant ici à l'origine, être son seul et unique seconde. Mais bien vite, Sha montrait combien elle était forte et poussa donc sa sorcière à jouir, sur elle ! Kiriko soupirait de plaisir en se vidant sur son visage. Même ainsi, elle était toujours aussi belle. La divinité des sorcières venait à goûter une fois de plus à sa récompense avant de proposer à sa sorcière d'en faire de même. Cela ne la répugnait pas vraiment et elle venait donc s'allonger sur elle en approchant sa langue de sa joue pour goûter à sa propre semence, léchant doucement une petite trace de sa propre foutre.

« Je ne m'étonne pas, ça a bon goût. Mais ne nous voilons pas la face, je sais que si tu le pourrais tu viendrais me sucer encore et encore pour puiser ça à la source et t'en nourrir. Mais je vais donc pas te voler ton cadeau, juste le rendre meilleur. »

Elle venait à lécher doucement, à grand coup de langue la foutre sur sa joue et son visage mais Kiriko n'avalait rien, elle avait même de plus de plus de mal à récupérer le tout sans vider sa bouche en même temps qu'elle récoltait le tout. Mais elle avait pratiquement nettoyé son visage et offrait à sa Déesse sa bouche. La vue de sa bouche jouant avec sa propre semence. Elle lui offrait donc quoi ? Sa semence et sa salive en même temps. Un délicieux cocktail, rien que pour elle. Après cette petite démonstration, elle allait l’embrasser, lui donnant de force son cadeau qu'elle pouvait boire ou jouer avec, libre à elle. Mais une fois avaler, elle restait encore contre elle, caressant ses cheveux en la regardant, tout sourire, on en oublierait presque sa queue qui frottait son ventre. Eh oui, elle avait encore repris des forces le temps de jouer avec sa semence. Luxuria lui avait donné une queue pour quelques heures et tant qu'elle ne disparaîtra pas ou se retira toute seule – elle ne savait pas comment ça allait se passer après tout – eh bien elles vont jouer encore ensemble longtemps...

« Que faisons-nous ? On attend encore un peu au calme ou je me glisse déjà dans ton petit cul ? »

Elle gardait peut-être cette option comme une grosse occasion ? Mais en même temps, qui sait quand la sorcière allait de nouveau ressortir son jouet pour jouer avec sa Déesse. Temple de la luxure ou non, Kiriko pouvait bien rester ainsi à caresser sa Sha encore et encore... mais vu la magie rose ambiante, il ne faudra guère longtemps avant que Kiriko ne songe à aller un peu plus loin que de simples caresses. Mais voyons déjà si sa belle divinité avait plus amusant à faire ? Après tout, elle n'avait pas testé l'amour Entre futa. C'était encore une voie à explorer que de se faire baiser avec une queue entre les jambes.

Sha et Kiriko étaient la preuve qu’un amour lubrique était possible. Leur amour était passionnel, mais il n’avait rien de sage, rien de calme, rien de tranquille, rien d’apaisé. C’était un torrent ardent, un fleuve furieux et déchaîné, une mer trépidante. Un amour trop fort pour être porté à bout de bras, et qui, pourtant, continuait à vivre, toujours aussi intense, toujours aussi puissant. Elles faisaient l’amour comme des bêtes en furie, comme des hyènes en manque, et on ne pouvait pas tout imputer à Lust. Lust ne faisait qu’amplifier un désir qui, de base, était déjà très fort. Tous les membres de cette compétition, liées à la Luxure, l’avaient ressenti ; Kiriko était imprégnée de l’odeur de Sha, tout son être respirait le sexe entre elles. Elles avaient fait l’amour un nombre incalculable de fois, et Kiriko avait, peu ou prou, tout découvert, ou presque. Sha laissait tous ses fantasmes s’exprimer sur son beau corps, parfois à la limite du supportable, et même Kiriko, aussi résistante soit-elle, finissait parfois dans le coma, les os sur le point de rupture. Après tout, elle faisait l’amour avec une Déesse, et, parfois, Sha se laissait aller... Ce n’était pas de sa faute, Kiriko l’inspirait tant ! Elle lui faisait l’amour avec dévotion, avec la plus forte des passions, car Kiriko le méritait, et parce que c’était là le prix de l’amour une Déesse.

Aujourd’hui, Kiriko la ravissait, autant par ses prestations lors des Douze Épreuves, que par le fait qu’elle soit en train de changer. L’hermaphrodisme avait toujours rebuté Kiriko, et la voir ainsi était pour Sha un vrai régal, quelque chose qu’elle comprenait. L’amour changeait même les Dieux, et elle n’y était pas étrangère. Elle, l’Ombre, une Déesse cruelle, qui n’avait que du mépris pour l’humanité, une humanité qui l’avait trahie et bannie, se révélait à nouveau en compagnie de sa sorcière adorée. Kiriko, elle, entreprit de se coucher à nouveau sur le corps de Sha, son sexe caressant ses cuisses, et lécha son visage, la nettoyant de tout ce foutre. Sha posa ses mains sur ses hanches pendant ce traitement, savourant le contact des lèvres de Kiriko, les glissements de sa langue sur ses joues, sur son nez, ou le raclement de ses dents.

« Hmmm... »

Ce genre de petits traitements buccaux était toujours magnifique, et, tandis qu’elle la léchait, Sha se tortillait lentement sur le lit. Ses mains se déplacèrent, l’une allant, bien naturellement, se poser sur ses fesses, et l’autre se glissa dans ses cheveux, puis elles s’embrassèrent ensuite, la bouche de Kiriko encore pleine de foutre. Un baiser humide, un baiser sale, mais un baiser ô combien excitant. Les deux femmes s’embrassèrent donc, leurs corps se frottant l’un à l’autre, dans une lente danse, un mouvement sensuel et agréable, les corps chauds claquant contre eux. Kiriko finit par rompre le baiser, et demanda alors à goûter aux fesses de Sha.... Ou à se reposer.

Un léger sourire éclaira les lèvres de Sha. Kiriko était vraiment insatiable... Mais elle allait malheureusement devoir la décevoir. Elle se contenta de rapidement l’embrasser, comme une sorte de lot de consolation, et reprit :

« Je comprends que mon cul te tente, Kiriko... Mais... Nous faisons l’amour ensemble depuis plusieurs heures, et il faut aussi que tu reposes ton corps. Je dirais que, en ce qui concerne ton esprit, il a été guéri des épreuves de Rose Red, mais tu dois penser à soigner ton corps. Je t’en demande beaucoup, ma chérie, mais ton organisme est encore celui d’une humaine. »

Sha n’avait pas tort. Elle faisait l’amour à Kiriko de manière [{i]sur[/i]humaine, mais Kiriko restait une humaine, et Sha ne voulait pas qu’elle soit totalement épuisée à cause d’elle. Elle l’embrassa donc à nouveau, tout en lévitant sur place. Ce faisant, leurs corps s’étaient détachés du lit, et la couverture se redressa, se relevant, puis les engloutit. Elles se retrouvèrent ainsi couchées sur le lit, sous la couette, et l’éclairage, qui venait d’une fenêtre, se tarit, un voile noir se formant sur la vitre, agissant comme un volet efficace.

« Nous allons dormir ensemble, ma chérie... Et, si ton sexe te fait mal, tu n’auras qu’à le glisser dans mon vagin. Sache toutefois que ce Slime se nourrit de sexe. Pour le faire partir, il te suffit de dormir, ou de ne pas avoir d’activité sexuelle pendant plusieurs heures. Ce morceau se détachera alors de lui-même, et ne formera plus qu’une espèce de tas de gelée un peu boueuse. »

Elle continuait à maintenir Kiriko contre elle. En aucun cas, on ne pouvait pas se permettre de sous-estimer le Tournoi de Wallündrill. Quatre terribles Épreuves avaient déjà eu lieu : l’exploration du Royaume oublié des nains, la grotte des kohscheys, la prison aquatique... Et Rose Red. Et Wallündrill était encore loin d’avoir révélé tous ses secrets. Sha caressa donc à nouveau les cheveux de Kiriko, et l’invita à se blottir contre elle.

« Dors, ma toute belle... Utilise mes seins comme oreiller, et laisse-moi veiller sur toi. Tu me protèges le jour, mais, la nuit, c’est moi qui serais la gardienne de tes songes, mon amour. »

Elle l’embrassa alors sur le front, et termina.

« Ensuite... Tu pourras me sodomiser, ma puce. »

Peut-être après une autre Épreuve...

Après tant de plaisir, Kiriko était prête à repousser encore ses limites pour aller plus loin mais la Déesse pensait à elle, voulant faire en sorte que Kiriko se repose un peu et mit donc un stop à cela. Bien sûr, ça allait reprendre par la suite mais pour le moment, il était temps de dormir. Et tout contre son corps, il était difficile de se calmer mais la Celkhane faisait un effort même si sa queue retrouvait vite la forme en se frottant contre son corps. Mais la luxure laissait place à la fatigue accumulée, trouvant facilement le sommeil en s'endormant contre sa si belle Déesse. Ce que Kiriko ignorait, c'était que le beau rêve qu'elle allait faire serait comme diraient certaines personnes, prémonitoire. Et que dans les jours qui viennent, cela se reproduise, marquant aussi un de ces dons de sorcière insoupçonnée, la vision du futur.

Elle ne savait pas quand se déroulait tout ça mais elle voyait tout depuis ses yeux, marchand dans les couloirs du temple, sans pouvoir agir de façon extérieure, comme si, ce n'était pas un rêve mais son quotidien, elle savait où elle allait et ce qu'elle devait faire. Elle arrivant devant une porte qu'elle ouvrait, logiquement c'était sa chambre actuelle mais là, elle laissait place à une chambre un peu plus colorée, deux lits et deux petites filles dedans qui attendaient. Son regard s’attardait surtout sur celle de gauche. Une peau couleur caramel, des cheveux aussi noirs que la nuit, de beaux yeux jaunes et un sourire qui montrait bien qu'elle était issue de la plus grande des déesses, Sha. Kiriko prenait place sur le lit en caressant le visage de la jeune fille qui devait avoir environ dix ans, plus ou moins. La couette remontée jusqu'à son cou, cette bouille mignonne avec ce petit sourire digne d'une petite coquine ! Coquine dans le sens où elle sait faire des bêtises hein, pas un autre sens.

« Demain est un grand jour pour vous deux mes chéries. Tu seras prête pour ton examen ? »
« Bien sûr, Maman. Ne t'en fais pas pour moi. »
« C'est bien d'être confiante mais le soit aps trop car cette qualité peut facilement devenir un défaut, surtout en combat. Alors tu feras attention à toi, ma petite Arya ? »
« D'accord. »

« Kiriko se pencha sur elle pour embrasser son front en caressant son visage, lui souhaitant une bonne nuit avant de se relever et passer sur le lit à côté, pour s’asseoir à nouveau dessus. Ici aussi une petite fille a la peau blanche cette fois. Les cheveux blonds avec une partie de son visage caché par une longue mèche, comme Sha sous sa forme humaine. Elle n'affichait pas vraiment un regard sûr et confiant comme Arya, elle semblait plus... pensive. On reconnaissait certains traits de Kiriko, surtout quand elle était à peu près du même âge.

« Et toi ma petite Abby', tu es prête ? »
« Je pense... oui ? Tu veux pas fermer les yeux et me dire si je vais réussir ? »
« Non ma puce, tu sais bien que je n'utilise ça que pour les situations importantes. Je n'ai pas besoin de ça pour savoir que tu vas réussir demain, Abby', c'est mon pouvoir de maman qui me le crie, que tu vas réussir. »

Kiriko tourna la porte vers la porte pour voir Luxuria qui passait devant, un bébé de quelques mois dans ses bras, demandant à sa « mère » si elle voulait embrasser sa fille maintenant mais elle indiquait qu'elle viendrait après lui souhaiter une bonne nuit. Elle rapporta son regard sur cette Abby en sentant comme une surprise et baissa le regard vers son ventre. La robe blanche et fine qu'elle portait montrait un petit ventre déjà bien rond qui indiquait clairement que la vie était encore dans son ventre.

« Elles ont bougé ? Je peux les embrasser ?! »
« Bien sûr, chérie, souhaite une bonne nuit à tes petites sœurs. »

La petite fille se redressa pour embrasser le ventre de Kiriko, le caressant en parlant un peu avec ses petites sœurs. Kirkiko l'embrassait sur la joue avant de se relever. Elle observa Arya :

« Tu veux aussi les embrasser ? »
« Non, je préfère le faire quand elles seront là. »

Kiriko souriait avant de se diriger vers la porte, souhaitant une nouvelle fois une bonne nuit à ces deux petites filles – les siennes semblerait-il – avant que d'un geste de la main, les lumières dans la chambre viennent s'éteindre. Kiriko marchait doucement, rejoignant Luxuria qui n'avait pas changé d'un pouce, pour embrasser sa petite fille qui se faisait bercer, partageant un petit baiser avec Luxuria pour lui souhaiter bonne nuit avant de se diriger vers la chambre de Sha, leur chambre donc. Elle vit cette belle femme qu'était la sienne avec un bébé dans ses bras, à peu près aussi grand que celui que Luxuria berçait, elle déposa cette petite dans son berceau avant d'aller vers elle pour la câliner et lui demandant des nouvelles d'Arya et d'Abby'.

« Fidèle à elles-même. Arya semble un peu trop sûre d'elle et Abby' doute un peu de ses capacités... J'arrive pas à croire que c'est déjà demain leur examen de sorcière... j'ai l'impression que c'était encore hier que les chatouillais sur ce lit et qu'elles voulaient toujours rester dans mes bras... Nos filles grandissent trop vite, Sha... »

Kiriko se retournait pour se regarder dans le miroir, Sha était toujours là à la prendre dans ses bras, Kiriko était toujours la même, les cheveux un peu plus longs et quelques petites rides quand même, elle abordait un sourire plein de nostalgie alors qu'elle retirait un élastique des ses cheveux en écoutant Sha qui savait toujours la rassurer...

Se réveillant au petit matin, elle se demandait si ce rêve était réel ? Le futur ou non ? Ce n'était peut-être qu'un simple fantasme d'une vie future, ça ne prouvait rien. Il y avait une Arya mais cela faisait quelque temps qu'elle rêvait d'avoir une petite Arya. Et cette seconde fille, Abby', elle prouvait quoi ? Que Kiriko allait avoir des jumelles ? Même si ce rêve avait quelque chose de très beau, très idyllique, elle n'en parlera pas à Sha, elle va voir par elle-même si c'est prémonitoire ou non. Si au moment de l'apprendre, elle a des jumelles, ce serait un premier signe. Et pour le choix du prénom de cette seconde petite, si ça arrive, elle laissera Sha en décider. Si elle décide que ce sera Abby, ce pourrait être vrai, dans le cas contraire, un simple fantasme. Mais un fantasme ô combien réel. Les yeux encore fatigué, elle caressa son ventre tout plat, loin de ce ventre rond qu'elle caressait dans son rêve. Elle se frottait un peu plus contre Sha pour retrouver le sommeil, sans même penser à sa queue ou au sexe, juste à retrouver son rêve si beau ou un autre du même genre. Hélas, les rêves ne se commandent pas, il en est de même pour ce pouvoir qu'elle ne contrôle pas. Un bref instant avant de retrouver le sommeil, elle se demandait à quoi rêvait Sha ? Sa vie passée qui lui revenait ou un rêve futur comme Kiriko ? Peut-être un rêve sans queue ni tête ou inspiré de ce temple de la Luxure même, là où encore dans la nuit, résonnait des cris de jouissance et de plaisir.

Kiriko aura encore bien des surprises à apprendre demain et ces prochains jours, tout comme les surprises qu'il l'attende dans les épreuves dont la très mauvaise surprise de revoir Mirmirion qu'elle avait pourtant décapité... Tel un cafard, il avait la vie dure ! Même si la magie y était pour quelque chose, sans ça, les vers seraient en train de lui bouffer les yeux à l'heure qu'il est.

Les couloirs du temps sont des couloirs aquatiques, liquides, instables, et en perpétuel changement. Le futur, lui, était une masse impénétrable. Tout le monde rêvait de pouvoir lire le futur, de pouvoir voir de quoi le lendemain serait fait. Tout le monde en rêvait tout en ayant peur, car tout le monde s’imaginait naturellement avoir un destin exceptionnel… Évidemment, rêver d’un destin où on aurait une vie de balayeur de chiottes n’était pas très encourageant. Et, tandis que Kiriko rêvait d’un futur radieux, Sha, elle, voyait un autre couloir du temps, un destin plus… Plus sinistre.

Des flammes brûlaient partout, dans un ciel noir, et sinistre. La si paisible vallée entourant le temple de Sha était ravagée, et les anciennes villes entourant le temple étaient ravagés, tandis que des coups sourds raisonnaient contre la porte d’entrée. Les gardes de Sha se déplaçaient rapidement, en hurlant aux réfugiés de venir s’abriter dans la chapelle ou dans les grandes pièces.

« Écartez-vous, vite !
-  Ils arrivent, ils arrivent !! »

Il y eut soudain une violente explosion, et une énorme boule de feu enflammée transperça le plafond, sur une aile le long du hall d’entrée. La boule défonça une mezzanine en hauteur, faisant hurler plusieurs soldates et une sorcière qui s’écroulèrent sur le sol, le corps enflammé. Tout le palais trembla, et, depuis le trou, des créatures infernales jaillirent. Des soldats en armure, qui descendirent à l’aide de jetpacks, et canardèrent les guerrières sur les hauteurs. Les sorcières répliquèrent en envoyant des arcs électriques et des cônes de glace, transperçant plusieurs soldats. Les autres répliquèrent, et des boucliers magiques se formèrent.

Des coups sonores résonnèrent contre la porte d’entrée, faisant soulever de la poussière.

« Battez-vous, mes sœurs ! L’Empire est peut-être vaincue, Lumen est sans doute en feu, mais ce n’est pas pour autant que nous allons abandonner. Repoussez-les, tuez ces monstres !! »

Cette voix était reconnaissable. Une voix forte et vibrante. Lara… C’était son nom, et, quand on la voyait, dans sa combinaison de combat, on aurait cru voir une copie parfaite de sa mère. Lara leva en l’air une épée flamboyante, depuis les escaliers, et la porte vola en éclats. Outre les soldats, des armures métalliques s’avancèrent, montées par des soldats, et canardèrent les guerrières et les gardes avec des tirs-lasers émanant de leur gueule. Il y eut de violentes explosions, et Lara bondit en hauteur. Une cicatrice ornait l’une de ses joues, et, se tenant en hauteur, elle fit pivoter sa lame, qui s’abattit sur l’un des pilotes de l’une des armures, provoquant une violente explosion, qui sembla la laisser indemne.

On put voir une tornade en train de se déplacer, sensuelle et redoutable, massacrant les robots et les soldats, soutenue par les autres femmes. Elle était Lara Hattori, et tout le monde la voyait comme la digne fille de sa légendaire mère. Sa lame se chargea à nouveau, des arcs électriques tournoyant tout autour de son épée, et elle la leva. Des éclairs éblouissants jaillirent, et frappèrent les soldats, les faisant flamboyer en les repoussant.

Et, pendant ce temps, Sha se tenait dans son trône, aux portes closes. Personne ne semblait venir la déranger, et elle pleurait, une douleur insondable dans son cœur. Un corps était allongé devant elle, broyé… Une chevelure blonde, cette éternelle frange rebelle… Ses mains caressèrent le visage éternellement endormi, en entendant les vibrations de la dernière bataille. Ils n’avaient plus aucune chance. Encore une fois, Sha allait tout perdre. Son culte, ses sorcières, sa famille… Et même ses filles.

Sha ouvrit brusquement les yeux, en sueur, et respira bruyamment en se tortillant un peu… Avant de reprendre ses esprits, en regardant autour d’elle. Pas de flammes, pas de cadavres… Simplement le corps endormi de Kiriko contre elle. Elle avait perdu sa verge, et, fermant les yeux, l’Ombre crispa ses bras dans son dos, en quête de chaleur, en quête de réconfort, de calme et de sérénité.

*Impénétrables… Tout ça ne veut rien dire… Les couloirs du temps ne veulent rien dire…*

Le futur n’était pas prédéterminé à l’avance, et cette vision… Cette vision ne voulait rien dire. Néanmoins, Sha serra Kiriko contre elle, et essaya de retrouver le sommeil, embrassant la jeune femme sur le front.

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Lors des prochains jours, Kiriko redécouvrit les joies de l’entraînement. Du sexe, bien sûr, il y en eut, car, dès le lendemain matin, Sha pénétra Kiriko. Mais Kiriko alla ensuite s’entraîner dans les cours du temple de Lust, évitant les jardins, où des plantes tentaculaires avaient un peu trop tendance à venir agresser les femmes. Ces entraînements furent entrecoupées de séances de sexe, tandis que, peu à peu, Sha oubliait cette vision funeste. Elle pouvait tout aussi bien être un simple cauchemar, et, dans tous les cas de figure, le futur n’était jamais écrit. Une vision du futur n’était qu’un instantané, et elle aurait donné la même explication à Kiriko si cette dernière lui avait parlé de sa doucereuse vision. Le plus effrayant aurait en réalité été que leurs visions aient porté sur le même futur, à quelques années d’intervalles.

Kiriko était toujours aussi douée à l’entraînement, et les quelques jours passèrent donc. Rose Red semblait être un souvenir lointain, et l’Arène de Wallündrill commença à se remplir. On nota une hausse de la fréquentation du temple de Lust, car les gens avaient appris où Kiriko se terrait, et des femmes venaient. Ce genre d’évènements attirait toujours quantité de scandales, et, pour Sha, il était appelé à disparaître. L’Ordre Immaculé n’aimait pas les célébrations de Dieux anciens, et, si Wallündrill pouvait encore organiser sa compétition, c’était bien parce que la cité-État indépendante était difficile à attaquer, à annexer, et qu’elle était solidement implantée dans le commerce international, et faisait accessoirement partie d’une ligue influente de cités maritimes . Son influence était donc bien établie.

Le jour de la Cinquième Épreuve arriva, et il semblait que, moins il y avait de candidats restants, et plus il y avait de public. La surprise de Sha fut de voir que, parmi les candidats en lice, Milka était toujours là. Un choix étonnant, dans la mesure où Rose Red l’avait éprouvé, et où il avait juré abandonner cette compétition. Wolfurd était aussi là, ainsi que Lictolis, Lizardman, Namoria, et l’Anonyme. Des douze candidats initiaux, il n’y en avait quasiment plus que la moitié, et le chiffre allait encore s’abaisser.

La foule grondait, et un autre grondement résonnait dans l’un des couloirs en pierre menant vers l’arène. Dans ce couloir sombre, un corps rebondissait contre un mur.

« Ta combinaison violette a été renforcée… Elle sera ainsi plus résistante en cas de choc, de contusions, ou de coupures… »

Luxuria parlait d’une voix calme, en caressant les cheveux de Sya, située à côté d’elle, tout en voyant, devant elles, Sha en train de prendre Kiriko contre le mur. Les deux femmes se faisaient l’amour, comme une dernière fois avant le début de la Cinquième Épreuve.

« Ki-Kiriko, hummm… »

Toujours aussi bon, toujours aussi intense. Luxuria et Sya ne dirent rien, jusqu’à ce que les deux femmes se mettent à jouir ensemble, sa semence remplissant, encore une fois, le beau ventre de Kiriko. Les deux femmes s’embrassèrent ensuite, et Sha reposa Kiriko sur le sol.

« Pour te donner courage, ma belle… »

Sha l’embrassa sur les lèvres, sa main se posant sur ses cheveux, et l’autre dans le creux de son dos.

« Je t’interdis de mourir, mon amour, ni de perdre… Montre-leur combien tu es forte, et sache que, quoi qu’il arrive, je t’aime… »

Sha se tut soudain, et se pinça les lèvres, avant de regarder Luxuria.

« J’en fais un peu trop, non ? Je pense que ça doit être l’atmosphère de ce temple… La magie rose de Lust m’influence trop… »

Le ton employé fit sourire Luxuria. Elle croisa les bras, en ayant presque l’impression que Sha était… Qu’elle était en train de rougir !

Cette nuit fut agréable pour la sorcière, tout comme les journées suivantes ainsi que les nuits. Sans le savoir, la sorcière ouvrait les valves de son pouvoir latent. Les épreuves, la magie ambiante, le tout débloquait peu à peu ses pouvoirs. Si la première nuit, elle avait eu la vision d'un bonheur parfait, ce ne fut pas le cas de Sha mais l'une comme l'autre n'avaient pas parlé de leur songe, prenant cela simplement comme des rêves, simplement. Pourtant si elles auraient échangé quelques mots, elles auraient vite compris que cela ne serait pas de simples rêves. Après tout, Kiriko voyait simplement le fuit de ses pensées, de ses fantasmes et son passé de matérialisé en rêve. Comme ce cauchemar ou elle était en mauvais état et où, Mirmirion plantait son épée dans son corps, portant ainsi le coup de grâce. Cet imbécile heureux avait été décapité après tout alors pourquoi rêver à lui ? Plus tard, elle se voyait entraîner une petite fille brune qui lui ressemblait beaucoup, une sorte de mini-Kiriko comme elle était actuellement. Si étant jeune, la Celkhane était une enfant heureuse et épanouit, cette petite bouille faisait la tête et offrait un visage digne de Kiriko avant de livrer une bataille.

Elle entraînait cette Lara à l'art du maniement de l'épée, elle qui semblait sans le moindre pouvoir, elle avait un immense pouvoir qu'elle devait apprendre à manipuler pour devoir puissante. Qui mieux que Kiriko pour lui apprendre cela ? Elle se reconnaissait beaucoup dans cette enfant. Mais là aussi, elle ne partagea pas ce rêve avec Sha. Pas d'Arya ou de petite Abby', pas de bébé et Lara ? Elle n'avait jamais prononcé ce nom ou en parler. C'était sûrement et simplement ses gênes de maman qui expriment leur envie. Son entraînement ayant porté leur fruit, elle se retrouva enfin au début de la nouvelle épreuve du jour, traînait dans un couloir sombre avant de rejoindre les autres, elle se serrait contre Sha, écrasé par son corps magnifique et baisé comme toujours, si agréable et merveilleux. Sya et Luxuria n'étaient pas un public dérangeant, elle les laissait se rincer l’œil alors que sa Déesse lui montrait à nouveau son amour. Une fois terminé, sa combinaison de nouveau indemne, elle reprenait son souffle en souriant devant une Sha plus... amoureuse. Cela se voyait sur ses joues. Si Kiriko aurait pensé un jour voir Sha rougir... quelle histoire !

« Ce n'est pas la magie rose, juste l'amour je pense ? »

Oui, elle laissait à Kiriko et à Sha plus de liberté, moins de forme de domination hiérarchique déesse/sorcière, juste l'amour qui parlait. Depuis leur première nuit dans le temple de Lust, Kiriko était plus libéré, parlant pratiquement normalement avec Sha mais en dehors, son naturel reprenait doucement le galop, montrant sans cesse son respect envers Sha, même si la sorcière était moins à cheval sur le vouvoiement et le reste, elle n'en restait pas moins amoureuse et respectueuse.

« L'amour est la plus belle des choses. Sya trouve que c'est plus beau de regarder deux femmes amoureuses se faire l'amour que deux nymphomanes. Ça par contre, c'est plus excitant que beau, hihi ! »

La petite ange tenait compagnie à Luxuria comme à Sha et Kiriko, elle venait ici pour Lust qui était occupé dans un de ces nombreux temples et cette dernière lui avait donné pour mission d'aider Luxuria et de garder un œil sur Sha et Kiriko. Non pas par manque de confiance mais pour les aider aussi, que leur alliance se fasse le plus facilement possible. Même si le côté soumis et moins femme de Sya n'étaient pas pour plaire à Kiriko, elle aimait bien cette petite prêtresse qui, certes avait lu en elle comme dans un livre ouvert mais se trouvait être de bon conseil quand les notions de l'amour étaient inconnues pour la Celkhane.

« Inutile de vous en faire pour moi, Sha. Même sans me le dire, je ne quitterais pas ce tournoi autrement que sur la première place du podium. J'ai promis la victoire, je la ramènerai. Sinon, comment je ferais pour avoir ma récompense ? »

Plutôt leur récompense puisque Arya était le cadeau de cette grande victoire. Kiriko avait fait du bon boulot jusque-là, même si elle n'avait pas toujours fini première, elle était bien placée dans le classement et sa cote de popularité a dû augmenter depuis qu'elle a vengé Kelly en faisant rouler la tête du couillon en or. Il restait encore le type au masque qui était dangereux... Puis le malade mental. Namoria était plus une alliée pour le moment, avec sa promesse envers Titska, elle ne voyait pas pourquoi sa fille irait lui désobéir en prenant la vie de Kiriko ? Elle avait promis avec Sha de rejoindre les Succubes après sa mort, servir Titska et ainsi, pouvoir revenir auprès de Sha mais si sa vie est ôtée par un meurtre, nul doute que cela ne fera pas plaisir... Ensuite les autres étaient toujours un danger mais ils l'étaient moins que les deux autres. Elle embrasait donc Sha tendrement avant de lui sourire en caressant son visage.

« Je ne te décevrais pas et je te ferais honneur dans cette épreuve. Profite du spectacle, Sha et je te laisse trouver une bonne récompense à m'offrir pour ce soir. »

Enfin, si l'épreuve ne durait pas aussi longtemps. Elle lui fit un clin d’œil avant de partir rejoindre les autres participants encore en course et naturellement, elle venait se placer près de Namoria. La Succube était sa seule véritable alliée pour le moment. Quand viendra le moment de la première place, elles devront sûrement se battre si jamais Namoria voulait faire plaisir à sa mère mais en attendant, ce n'est pas encore ça. Son long sourire et son odeur devaient indiquer à la démone combien Kiriko s'était amusé depuis la fin de l'épreuve mais elle n'allait pas lui dire si facilement tout ce qu'elle avait vécu.

« Salut, cul de feu. Je ne t'ai pas trop manqué au moins ? »

Simples « banalité » entre elles le temps d'attendre le début de la nouvelle épreuve. Bien sûr, elle ne l'avait pas crié sur tous les toits, elle ne voulait pas attirer ces regards masculins sur elles, ça, pas question ! La belle rouge était dans un petit coin, loin des autres, une aubaine pour Kiriko de bavarder deux minutes avant de savoir ce qui les attendrait pour cette cinquième phase du tournoi ?

De retour sur l’arène, après une éternité... Et la foule, déjà dense aux précédents Épreuves, semblait avoir encore grossi depuis la dernière fois. Sha retrouva une place dans le podium, et choisit de s’installer dans la loge réservée à Lust. Elle comprit vite que les supporters de Luxuria avaient décidé, désormais, de supporter Kiriko, et Sha se retrouva rapidement avec la belle Sya sur ses genoux, cette dernière semblant apprécier le fait d’être près d’une Déesse. Luxuria s’assit à côté d’elle, et Sha observa l’assemblée. De tous les adversaires restant encore en lice, elle se méfiait surtout de cet homme masqué, cet homme qui était proche des Dieux Noirs, et qui avait montré toute sa dangerosité à Rose Red. Les Dieux Noirs n’avaient aucun besoin de fidèles en particulier. Pourquoi était-il donc là ? Qu’est-ce que tout cela cachait ? Un complot à l’encontre de Wallündrill et des cités libres ? Mais même l’Ordre Immaculé n’irait pas jusqu’à recruter les forces sombres des Dieux Noirs. Mijak, alors ? L’Empire se risquerait-il à pactiser avec des forces si dangereuses, si instables ? Ou peut-être que Sha se faisait juste des illusions...

Elle sentit soudain la main gantée de Luxuria se poser sur la sienne, et tourna la tête.

« Il faudra lui dire, Sha... Kiriko mérite de savoir... »

Sha acquiesça lentement.

« Oui, je lui dirais... Mais je préfère qu’elle reste concentrée sur les tâches à accomplir. Une fois qu’elle aura fini ces Épreuves, je lui dirais, oui... »

Kiriko, dans son ancienne incarnation, où elle s’appelait Misha, avait donné naissance à deux filles : Nausicaa et Jasmine. Or, si Sha et Kiriko venaient de retrouver Nausicaa, il en restait encore une qui leur échappait... Mais, pendant les quelques jours de repos dans le temple de Lust, Sha et Luxuria avaient mené leurs investigations, et Sha avait maintenant une piste sur Jasmine. Cependant, elle ne comptait pas en parler tout de suite à Kiriko, car elle préférait d’abord, comme elle venait de le dire, qu’elle songe aux Épreuves. Chaque chose en son temps, tout simplement.

Et c’est en suivant cette idée que Kiriko rejoignit Namoria. La Succube sourit devant le surnom, et, pour seule réponse, enlaça Kiriko à hauteur du cou, et l’embrassa tendrement.

« Salut, poupée violette... »

Elle reprit ensuite, restant blottie contre elle.

« Chaque seconde passée sans ta présence était terrible, Kiriko... Mais je constate que tu ne t’es pas ennuyée... À la dernière Épreuve, disons que, sur une échelle de Luxure allant de 1 à 10, ton odeur te plaçait au niveau 11. Là, ce serait plutôt... Le Niveau 30. »

Namoria sourit, un sourire mielleux, et lécha l’une de ses joues.

« Lust, hein ? Oui, tu n’as pas dû chômer, ma chérie... Je pourrais presque me sentir jalouse, mais, fort heureusement, ma sœur aînée m’a dignement récompensé pour Rose Red. »

Elle s’écarta un peu, avec un sourire espiègle, tandis que sa queue caudale, comme à son habitude, s’était déplacée pour masser les fesses de la femme.

« Lust est une Déesse qui est très respectée en Enfer... Essentiellement dans les Cercles de la Luxure. Chaque grand palais dispose d’un sanctuaire pour elle. Tu améliores ton profil de jour en jour, ma chérie. »

Namoria l’embrassa encore, plus longuement, en fourrant sa langue dans sa bouche, sans aucune gêne. Ses doigts caressaient les longs cheveux de Kiriko, et elle pouvait effectivement tout sentir émanant de cette dernière... De la même manière que Sya, Namoria disposait d’un puissant radar, et elle sentait une odeur exclusivement féminine... Mais aussi des traces de magie à hauteur de son sexe, ce qui la fit sourire. Et sa queue caudale se déplaça en conséquence, s’enroulant autour de la taille de Kiriko, faisant crisser sa combinaison, la pointe s’approchant de ses cuisses, glissant contre son intimité.

« Tu as cédé aux charmes de porter un sexe masculin, alors, hum ? Ça devait être... Intense. Sois habituée à le porter, toutes les Succubes sont des Futanaris. Celles qui ne le sont pas refusent juste leur héritage légitime. Quand tu seras une Succube, Kiriko, la magie rose vibrera en toi, dans ton corps, dans ton sang... Et, crois-moi, tu seras une Succube puissante, une démone redoutable. Ne crois surtout pas que les Succubes ne sont que des prostituées. Le sexe est notre meilleure cartouche, mais nous sommes de vraies femmes... Nous avons plusieurs cordes à notre arc. »

Elle sourit à nouveau, malicieuse. Oui, Kiriko serait une puissante démone... Elle ferait la fierté du clan de Titska, même si Namoria était sûre qu’elle retournerait immédiatement auprès de Sha.

« Tu devais être magnifique, avec un beau sexe masculin sur tes cuisses... Quel effet ça t’a fait, ma chérie ? Et ne me mens pas, car je le saurais... Si tu me dis que tu as trouvé ça dégoûtant, je le saurais, car ton corps, lui, ne peut pas me mentir... »

Maintenant que le repos était terminé, il fallait donc reprendre le tournoi en se rendant au stade, débuter cette mystérieuse cinquième épreuve. Kiriko n'avait pas tardé à se diriger vers la seule personne ici qu'elle pouvait considérer comme une alliée et une amie. Le reste ? Pff, soit ce sont des adversaires purement et simplement, soit de plus ou moins bon bouclier. Elle se souvenait qu'elle avait tenté de ce débarrasser du chevalier du chocolat lors de la première épreuve pour avoir la surprise de le revoir en un seul morceau quelques instants plus tard. La preuve que ce dernier est un balourd très chanceux ou qui cachait bien son jeu. Mais revenons-en à Namoria. La belle Succube était toujours aussi excitante et elle ne tardait pas à l'embrasser en venant constater les progrès de Kiriko quand il s'agit de sexe. Il faut dire que dans un des temples de Lust, ne pas succomber au moins plaisir sexuel, c'est comme retenir sa respiration, le faire trente secondes est assez simple, au-delà, ça devient de plus en plus compliqué.

« Que veux-tu, je suis une sorcière, je ne peux que mieux ressentir la magie rose qui émanait de cet endroit. Si tu savais combien c'était bon... »

Oh oui, des jours formidables ! Namoria pouvait ressentir tout ça, c'était écrit sur son corps, une chose que les personnes qui étaient très liées au sexe savaient faire. Sya avait lu ses envies, son expérience en la reniflant simplement, Namoria, ça devait être pareil ? Peut-être était-ce pour ça le coup de langue ? Ou de la simple gourmandise ? Allez savoir. Elle sentait cette queue perverse qui venait caresser ses petites fesses, l'atout le plus apprécié chez la sorcière sûrement, vu combien ses partenaires fantasmaient dessus. Ce n’était pas étonnant que Lust soit très respecté chez les Succubes, c'était même pratiquement logique. Mais pour ce qui était du culte des sorcières et de Lust, les choses semblaient elles aussi se rapprocher. Au travers d'un délicieux baiser, elle avait sur ce qui s'était passé dans le temple, du moins, tout ce qui se passait sous la couverture. Elle lui parlait de son futur, quand elle sera une puissante succube à l'écouter. Elle espérait que ce jour serait loin quand même, elle voulait vivre en tant que sorcière auprès de sa déesse de longues décennies.

« Le jour où je serais une succube, je sais déjà que tu seras la première à vouloir baiser avec moi... ou à te faire baiser par moi ?... »

Oui, n'oublions pas qu'en dehors de Sha, Kiriko aime dominer ! Sha, c'était sa déesse et avec elle, Kiriko n'était qu'un petit chaton qu'elle câlinait comme elle le souhaitait. Mais avec  les autres, c'était une lionne qui se battait pour gagner. Namoria souhaitait plus de détails sur la sensation que cela lui avait procuré, mais c'était évident pourtant ?

« Très bon, évidemment. Mais ça l'est toujours quand je fais l'amour à ma Déesse. J'ai eu le privilège de lui faire l'amour, de déverser en elle ma semence, de la rendre heureuse d'une façon que je n'avais encore jamais eu l'occasion de faire. »

Ha, ces doux souvenirs. Puis ce beau rêve en compagnie de ses filles. Elles seront peut-être comme ça d'ici une dizaine d'années ? Pour le moment, elles se reposaient dans les divines bourses de Sha. Mais Kiriko relevait la tête en caressant la joue de la belle Succube.

« Mais dis-moi, et toi alors ? Tu as déjà connu le véritable amour ou pour le moment tu te contentes juste de te faire plaisir avec ta queue ? »

L'amour chez une succube, ça devait être une notion étrange ? Des créatures vivantes pour le sexe, qui découvrent l'amour chez une seule et unique personne ? Une personne parmi des milliards qui rend n'importe quelle pratique sexuelle merveilleuse ? Et même sans parler cul, une personne qui le simple fait d'être à ses côtés, rendait la chose merveilleuse... Mais déjà, la cinquième épreuve ne tardait pas à commencer !

Namoria adorait embrasser Kiriko, tout simplement. C’était aussi simple que ça, et, tout en l’embrassant, elle caressait aussi ses fesses, glissant ses mains sur son délicieux cul, le malaxant tendrement. Oui, effectivement, le cul de Kirko était une chose parfaite, comme le reste de son corps. La Celkhane était vraiment magnifique, d’une beauté redoutable, et Namoria adorait donc l’embrasser. La Succube l’embrassa à nouveau, tandis que Kiriko vint à lui demander si elle avait déjà été amoureuse dans le passé. En souriant, la Succube déplaça l’une de ses mains, et caressa la joue de la femme, glissant le bout de ses doigts dans quelques-unes de ses mèches de cheveux.

« Et bien... Pour ne rien te cacher, il y a bien une femme en particulier... Elle s’habille en violet, c’est une véritable femme forte, aussi arrogante que belle... Mais ce n’est pas que l’arrogance me dérange, au contraire. Malheureusement, je crois que notre amour sera toujours impossible, car elle est déjà amoureuse d’une Déesse... Et que suis-je, moi, si ce n’est une Succube ? Mais j’espère bien figurer au moins quelque part dans le Top 10 de cette femme... »

En souriant devant sa plaisanterie, Namoria embrassa Kiriko sur la bouche. Ça, elle aurait pu le faire pendant des heures sans jamais se lasser, tant la Celkhane était belle. Oui, elle était vraiment magnifique, une pure beauté, belle et parfaite, aux formes anguleuses, parfaitement moulées dans sa séduisante combinaison. L’embrasser ainsi était donc un régal, et Namoria le fit donc pendant plusieurs secondes, pressant en conséquence son corps contre le sien.

Fidèle à sa réputation d’allumeuse démoniaque, elle lécha ensuite l’oreille de la femme, avant de murmurer une proposition salace :

« Tu sais, je pourrais te faire l’amour ici, sans aucun scrupule... Et je suis sûre que le public adorerait voir ça... »

Toutefois, le temps allait lui manquer, car, à peine eut-elle fini cette phrase que la musique d’accompagnement se tut. La foule hurla alors, en sachant ce que tout cela allait annoncer. Les différentes portes menant à l’arène se verrouillèrent. Comme lors des quatre précédents Épreuves, le descriptif de la Cinquième Épreuve allait bientôt commencer. Qu’est-ce que les organisateurs avaient prévu, après Rose Red ? La question brûlait sur toutes les lèvres, et, de fait, le simple fait de savoir de quelle Épreuve il allait s’agir constituait des enjeux forts auprès des bookmakers de la ville.

Namoria rejoignit sa place, tout comme Kiriko, et il s’écoula une bonne minute, avant qu’une voix forte ne jaillisse :

« Cher Public, Chers Gladiateurs, les organisations des Épreuves de Wallündrill sont heureux de vous retrouver pour la Cinquième Épreuve du Tournoi de Wallündrill ! »

La phrase déclencha un tonnerre d’applaudissements et de vivats. La foule était électrique, impatiente de découvrir quelle autre épreuve sinistre les organisateurs avaient prévu après la redoutable Rose Red.

« En ce nouveau jour, j’ai l’immense honneur de vous présenter une autre partie de la riche histoire de notre grande région. Vous vous rappelez peut-être du royaume perdu d’Ellëndrill ? Ce royaume minier appartenant aux nains, et qui se situait dans les profondeurs de Wallündrill ? »

Sha s’en souvenait, oui... La Première Épreuve avait eu lieu là-bas... Et, diable, elle avait l’impression que ça remontait à des années !

« Sachez que le royaume d’Ellëndrill n’était pas le seul royaume nain à cette époque à se partager notre région. Il en existait un autre, connue pour la montagne phénoménale d’or qu’il parvenait à se faire en extrayant des minerais magiques et des cristaux de ses profondeurs. Le royaume d’Aëdill ! »

La phrase provoqua un frisson. Le public originaire de la ville savait maintenant ce qui allait se passer...

« Oh oui, à son époque, Aëdill constituait un royaume riche. Il se situait de l’autre côté du détroit, sur une île, et toute une ville avait été construite à côté de la montagne abritant son royaume. Une ville qui était alors cosmopolite, et qui répondait au doux nom de Vergen. Et, comme vous le savez, du moins pour les locaux, un jour vint la Catastrophe de Vergen... Attiré par ce trésor, par cet or et ces pierres précieuses, un immense dragon noir attaqua le royaume d’Aedïll : JORMÜND ! Il déferla sur Vergen, anéantit les défenses de la ville, avant d’élire domicile dans le royaume d’Aëdill, qui fut ensuite scellé. Depuis lors, le dragon veille scrupuleusement sur ce qu’il considère comme étant son trésor, et le royaume d’Aëdill est tombé depuis lors en décrépitude... »

Le stentor ménagea à nouveau une pause, avant de reprendre :

« Tous les compétiteurs seront envoyés dans différents coins de Vergen. Cette ville abandonnée est maintenant le refuge de multiples monstres venus de la mer ou du sol. Votre objectif sera de trouver un moyen de pénétrer dans la montagne, et de récupérer l’une des Gemmes Magiques du Roi d’Aëdill. Ces puissantes gemmes disposeraient de propriétés magiques exceptionnelles. Récupérez la gemme des mains du redoutable Jormünd, et vous pourrez passer aux Épreuves suivants ! »

La Cinquième Épreuve venait de tomber.

Kiriko allait devoir défier un dragon !

Retrouver Namoria était toujours plaisante, elle n'était pas seulement belle, elle était de bonne compagnie aussi. Kiriko pensait que si ce n'aurait pas été une Succube qui, évidemment, pense qu'à baiser, la belle démone aurait pu être une sorte de Kiriko. Une femme forte, prête à se battre quand il le fait, une véritable guerrière que rien n’arrête quand il faut protéger la personne qu'elle aime. De même que sa réponse n'avait pas eu d'effet sur elle, elle savait que c'était faux. Elle aimait Kiriko comme elle devait aimer Titska ou une autre Succube qu'elle aime baiser ? Kiriko était bien placé pour savoir quand lorsqu'on fait l'amour ou même quand on est aux côtés de la femme qu’on aime, on est différents. Seule Sha, avec sa simple  présence suffit à transformer cette lionne en une adorable petite chatte bien docile. Mais elle avait raison, la belle démone était dans son top dix, aux côtés d'Açoka, puis de Kelly. Était-ce la culpabilité ou bien il y avait eu une sorte de mini-coup de foudre avec la pirate mais Kiriko la voyait bien placée. Pourtant, elle était mignonne Kelly avec son petit cul et ses petits seins... Rien à voir avec Sha mais elle se défendait bien mine de rien.

La belle démone continuait de se frotter contre elle, ce qui ne la dérangeait pas énormément mais sa remarque, bien qu'un tantinet flatteuse ne lui plaisait pas.

« Profite pas trop sinon je me sers de ton petit cul comme fourreau pour mon arme... Hey, je t'avais déjà dit ça en plus ? »

Va falloir renouveler son stock de menace ! Mais pas le temps pour ça, les épreuves reprenaient officiellement et avec le topo habituel. À reparler de la première épreuve, la Celkhane s'attendait à affronter un de ces gros monstres comme le taré avait invoqué une fois au fond de la mine. Quelle poursuite à ce moment-là ! Mais c'était plus ou moins le même dilemme, un dragon sceller dans une ville abandonnée, une pierre à récupérer ? On parie combien que le lézard à le sommeil très léger et que la moindre plume qui frôle une pièce est aussi assourdissant qu'un troupeau d’élément qui ne s'entend pas hurler ? Cela dit, le but était assez simple ici, autant Rose Red avait sa part d'énigme autant ici, c'était un peu la première épreuve en un peu plus corsé. Rester en vie et récupérer une gemme. Maintenant que l'autre con n'était plus dans la course, elle pouvait se concentrer plus facilement sur l'épreuve. Certes, le masqué est dangereux et semble être son nouveau rival puisqu'il en veut à son culte. Mais avec Mirmirion, c'était une vengeance qui la bouffait de l'intérieur, elle voulait venger Kelly. Là, elle savait ce con dangereux mais, s'il ne se met pas sur son chemin, ça devrais aller. Sinon... elle devrait quand même lui régler son compte tôt ou tard.

Ici aussi, sa seule alliée sera Namoria, les autres pourront crever la gueule ouverte, elle doit faire honneur à Sha, lui donner cette première place et mériter de loger sa petite Arya dans son ventre. Une fois le compte à rebours terminé, les candidats en liste se retrouvaient comme souvent téléporté sur place, tous séparer à différents endroits de cette ville abandonnée. Les rues étaient calmes, il n'y avait rien à l'horizon, il n'y avait rien tout court. Les maisons étaient grandes ouvertes, pas âme qui vive ici. Le silence était légèrement inquiétant mais elle s'y attendait un peu. Elle gardait le regard affûté, voulant éviter qu'un candidat ou nouvel adversaire ne se glisse dans son dos mais les organisateurs ont dû tout faire pour les éloigner les uns des autres le plus possible. Cela ne l'empêchait pas de dégainer son katana, marchant sur les pavés de la rue, ses talons hauts raisonnaient ici. C'était le bruit de la mort. Aussi vide que ce soit ce décor, elle savait que le danger n'était pas loin. De plus, elle avait songé à quelque chose, si elle récupère une gemme, elle gagne l'épreuve ? Mais si ces choses sont magiques, elle a bien le droit d'en prendre une seconde en souvenir ? Cela pourrait l'aider à développer ses pouvoirs de sorcières ? Dans le pire des cas, ça fera un beau cadeau pour sa Déesse.

Un léger vent venait souffler ici, quelques mèches de Kiriko suivaient le vent mais ce dernier apportait les cendres comme un peu partout dans cette ville après le passage du dragon. Mais cette cendre se matérialisait en un homme, puis deux, trois, leur nombre augmentait, transformant la cendre en une armée de personne agonisant dans les flammes. En combat, ils ne valaient rien, ils étaient plus là pour effrayer, c'était une sorte de mise en garde ! Kiriko les tranchait sans se fatiguer, les laissant redevenir des cendres en passant son chemin. Même si dans son dos, ils se reformaient doucement... sérieusement, c'est limite si elle n'avait pas envie de ranger ses armes pour juste les gifler et les laisser redevenir poussière ! Elle grimpa sur le toit d'une maison pour avoir un aperçut de la ville fantôme mais surtout voire le château et dans son dos, la montagne. Ok, le dragon était dans la montagne et l’accès était sûrement dans le château ou non loin donc. Au moins, elle savait comment rejoindre cet endroit. Elle devait traverser la rue, ce qui semblait être la place du marché suivit d'une longue pente pas trop raide pour rejoindre le château et ensuite, ce sera plus simple dans le château. Du moins, elle l'espérait.

« Voyons voir ce que je vais trancher aujourd'hui ? »

Quel nom va-t-elle rajouter à son bestiaire ? Mystère ! Que des monstres ou bien un nom précis, elle va bien voir ça sous peu et peut-être rapidement ? Les hommes cendres, c'était même pas une mise en garde, voyons voir ce que cette ville avait de plus costaud à lui proposer !

La Cinquième Épreuve avait donc commencé, et avait lieu dans une autre partie du vaste archipel de Wallündrill, de l’autre côté du détroit. De fait, depuis les tours de Wallündrill, en utilisant des jumelles, on pouvait voir la ville d’Aëdill. Jadis, toute cette région avait été découpée entre plusieurs cités minières naines, chacune se targuant d’être un royaume. Ensemble, ces cités avaient constitué, pendant des siècles, l’un des plus riches pôles économiques de la civilisation naine, avant de progressivement péricliter, notamment lors de la guerre entre les elfes et les nains. Les navires des elfes avaient attaqué cette région, et les humains avaient profité de ce conflit pour s’emparer de la région, formant les cités-libres maritimes comme Wallündrill.

Aëdill avait jadis été une magnifique ville, l’un des vestiges de l’époque naine. De fait, quand les humains étaient venus, les nains d’Aëdill avaient su conserver leurs mines, dans la montagne, tandis que les humains avaient choisi de s’installer à Aëdill. Ce faisant, Aëdill était en réalité une vaste ville marchande, avec un port très important, une grande place du marché, et quantité de boutiques, d’échoppes, de forges, d’artificiers, d’enchanteurs, d’alchimistes. Jadis, les sorceleurs se rendaient fréquemment à Aëdill, car la région avait toujours eu fort à faire avec les monstres, que ce soit venant de la mer, ou ceux émanant des profondeurs des mines. Et les échevins d’Aëdill, qui se chargeaient des primes et des contrats avec les chasseurs de monstres, étaient toujours honnêtes. L’histoire d’Aëdill était une tragédie, car le royaume avait sombré quand le dragon noir avait fondu sur la ville.

« Personne ne sait ce que le Dragon Noir voulait, expliquait Luxuria, qui avait eu le temps de faire ses devoirs. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il vient de loin, d’au-delà de l’océan, et qu’il n’est jamais ressorti du royaume minier.
-  On dit que les dragons sont intéressés par les trésors et les artefacts magiques, expliqua Sha en complément, caressant les hanches et les cheveux de Sya, toujours assise sur ses genoux. Certains spécialistes disent que l’or étant une matière précieuse, qui ne s’oxyde pas, les dragons y frottent leurs écailles pour les renforcer... Mais, en toute honnêteté, je n’en sais rien. »

Elle se disait surtout que cette Épreuve était un très bon moyen, pour Wallündrill, de récupérer plus tard les trésors d’Aëdill. Beaucoup de sorceleurs, de mercenaires, et de guildes avaient tenté de percer les mystères d’Aëdill, d’entrer dans le Royaume sous la Montagne, mais tous avaient échoué. Une puissante guilde luméenne avait même envoyé plusieurs centaines d’hommes, qui avaient pris campement dans Aëdill pendant des semaines. Les nains, en fuyant le royaume, avaient scellé l’entrée, et les runes permettant de déverrouiller la porte étaient maintenant dissimulées dans les cités naines des Royaumes nains au nord de Lumen. Existait-il d’autres moyens d’entrer ? C’est ce que la guilde luméenne avait cherché, et elle avait fouillé le fort en profondeur... Mais ils n’avaient pas réussi, et étaient tous morts, progressivement.

Luxuria soupçonnait que, depuis son trésor, le Dragon Noir appelait les monstres de la région pour repousser les visiteurs. Aëdill était donc une ville dangereuse, mais elle avait foi en Kiriko... Ce qui, bien entendu, ne l’empêchait pas d’être nerveuse. La Celkhane était, pour elle, comme sa mère, et il était donc normal qu’elle ait peur. Cette angoisse, c’est ce que Sha ressentait à chaque fois. Kiriko avait des pouvoirs magiques latents qui ne s’étaient jamais vraiment développés, ce qui faisait qu’elle prenait toujours des risques, afin de montrer qu’elle était digne de servir Sha. Luxuria avait vu de quoi elle était capable, notamment à Fort-Sauveur.

Kiriko, donc, venait d’arriver à Aëdill, séparée des autres candidats. Plusieurs options étaient possibles pour rejoindre le Royaume sous la Montagne :

• Se diriger vers la montagne, afin de chercher une entrée secrète permettant d’y aller, comme une grotte ;
• Rester dans la ville, en se fiant aux anciennes légendes parlant d’un tunnel souterrain reliant le fort d’Aëdill au Royaume nain.

Chacune de ces deux options était risquée. Les monstres infestaient Aëdill et sa région. Les montagnes étaient remplies de griffons, de basilic, de wyverns. Quant à Aëdill, les quais étaient remplis de noyeurs, et des créatures nécrophages rôdaient dans la ville, même en pleine journée, aussi bien des goules que des graveirs, ou encore des algoules... Et ce sans compter les chiens sauvages, les monstres vivant dans les égouts, comme des cocatrix, ou encore même un zeugle. Il fallait bien comprendre que, parmi tous ceux ayant tenté de percer les mystères d’Aëdill, certains étaient venus avec leurs familiers, avec des magiciens qui avaient invoqué des monstres... Et ces monstres erraient toujours dans la région.

Il suffisait de se promener dans les rues d’Aëdill pour voir à quel point cette cité avait jadis dû être riche. Il y avait des minarets ici et là, ainsi que de multiples clochers, d’anciens jardins, des rues avec des pavés impeccables et des trottoirs, des colonnes en marbre, des motifs gravés le long des murs... Toutes ces constructions étaient dans un état décrépi, et Kiriko, elle, avait choisi d’atteindre la place du marché.

Le marché était là, comme un funeste hommage. Le Dragon Noir avait commencé par attaquer Aëdill, et l’avait fait un jour de marché. Il y avait toutefois de multiples cadavres ici, émanant notamment des gens étant venus à Aëdill... Ainsi que des monstres.

Une dizaine de monstres se nourrissaient sur les cadavres en grognant. Il s’agissait de créatures nécrophages : des goules, qui étaient dirigées par leur chef, une autre créature nécrophage, une algoule. L’algoule était comme une sorte de hérisson, ce qui rendait cet adversaire terrible au corps-à-corps, car il pouvait faire pousser de multiples épines dorsales tranchantes et infestées par sa chair putride et toxique.

Cette petite meute se nourrissait sur des cadavres poussiéreux, et l’odeur de putréfaction faisait qu’ils ne sentaient pas Kiriko. Ils avaient aussi une très mauvaise vue... Mais une excellente ouïe.

Autrement dit, Kiriko pouvait les éviter en se déplaçant prudemment... Ou se risquer à un combat, qui promettait d’être plus dangereux que les hommes-cendres dont elle avait croisé la route tantôt.

Cette ville n'avait plus rien de vivant en dehors des candidats qui venaient d'y entrer par un portail magique. Maintenant, sans la moindre présence autour d'elle, la Celkhane allait devoir mener à bien sa mission. Ce n'est pas comme si elle n'avait que des alliées dans les candidats encore en liste. Namoria était une alliée, Wolfurd et Milka étaient des boucliers et les deux autres étaient des menaces. Alors méfiance durant cette épreuve. De plus, la sorcière n'allait pas courir derrière la succube, si elles sont proches, oui, autant unir leurs forces, sinon, autant faire cavalière seule. Marchant dans les rues, elle restait prudente, même si pour le moment, les hommes cendres n'avaient rien de véritables adversaires, une simple gifle et ils tombaient en cendres. Le seul problème était qu'ils se redressaient sans cesse alors autant ne pas gaspiller ses forces contre eux. Ce n'est pas comme si elle avait un sort de vent pour les disperser aux quatre coins de la ville.

Son katana en main, elle observait la ville, se méfiant de chaque ruelle, de chaque tournant, de chaque fenêtre ou porte brisée. La présence de ces hommes-cendres était la preuve que les forces maléfiques étaient en ville, eux, ce n'était même pas l’apéritif, le plat de résistance étant le dragon, entre les deux, elle va sûrement en baver. Elle ignorait les deux possibilités pour rejoindre le dragon, Kiriko ne voyait que la voie par la montagne ou le château qui abritait peut-être un passage secret mais en dehors de ça... quelles sont les autres options ? Dans la ville fantôme, la sorcière passait donc par la place du marché, jugeant l'endroit le plus rapide pour rejoindre la montagne et son dragon. Mais le danger était au rendez-vous puisque sur le marché, il y avait des goules ? Voilà qui était étrange, depuis le temps, les goules n'avaient pas fini de manger toute la population morte et en putréfaction ? Alors messieurs dames les organisateurs ? On nourrit les monstres ou bien on les libère ici pour l'occasion ? La sorcière n'avait jamais combattu de telles créatures, elle avait lu des choses sur elles et leur vue mauvaise mais leur ouïe bien fine. Inutile de dire que ses talons sur le pavé ne risquaient pas de lui faciliter la tâche.

Mais plutôt que tenter de vaincre tout ce petit monde, elle tentait d'avancer prudemment, s'éloignant le plus possible des monstres qui savouraient leur repas. Elle pourrait sûrement en venir à bout mais elle risquait d'attirer l'attention sur elle en plus de perdre du temps. Même si cela était efficace quelques mètres, un des monstres se tourna vers elle, mastiquant la chair en décomposition dans sa bouche. Bon, il était trop tard pour passer inaperçu. Mais plutôt que foncer directement sur eux, la sorcière préférait gagner du temps en courant le plus loin possible de ses monstres. Ce n'était pas une fuite mais une retraite stratégique ! Puis qui sait, si elle tombe sur un concurrent, ça pourrait être drôle de lui coller ça dans les pattes. Cela dit, en fuyant, elle ne manqua pas de trancher une partie de tête ou simplement une tête sur son passage. Quelques adversaires en moins à ses trousses, ça ne mange pas de pain ! Kiriko courait à travers la ville, espérant ne pas attirer plus de monstres encore mais déjà que ceux-là qui collait bien aux basques, inutile d'en rajouter. Elle avait beau trancher quelques parties du décor en route pour ralentir les monstres, ça ne fonctionnait pas des masses.

Elle coupait quelques mains au passage quand ils étaient un peu trop près, rares étaient ceux qui abandonnaient, peut-être certains pour manger les cadavres en route, que ce soit humain ou de leurs compagnons. Allait-elle devoir user de ses pouvoirs ? Depuis le début des épreuves, elle parvenait parfois a transformer sa magie en atout pour la bataille, un bonus en vitesse, en force, mais ce n'était pas sur commande. Allait-elle devoir encore une fois devoir le faire ? Pas vraiment car elle venait voir un loin un monstre plutôt grand et fort en apparence de dos. Vu leur mauvaise vue, il y avait un moyen de les confronter. Kiriko courait plus vite encore, allant bondir contre un mur pour sauter sur un toit à peine stable. Cel fit tomber quelques briques non loin de ce gros monstre les goules et algoules venaient pour la plupart à lui foncer dessus, laissant ces derniers régler leurs problèmes à coup de crocs, griffes et poings. Affichant un petit sourire, elle continuait à grimper de toit en toit pour tenter de rejoindre au plus vite cette montagne pour y récupérer son butin.

Les dragons étaient une espèce à part entière, très complexe, et sur laquelle quantité de théories circulaient. Les dragons étaient très différents entre eux. Certains n’étaient que des êtres sauvages, de véritables animaux, tandis que d’autres, au contraire, manipulaient de très puissantes magies, et gouvernaient des royaumes entiers, ou s’associaient avec des humains. Plusieurs théories disaient que les dragons étaient des héritiers de l’Ancien Monde, quand Terra n’était que lave en fusion, volcans en éruption, et mers de lave. On disait que les dragons avaient fait partie de ces premières espèces, avant de sommeiller dans les profondeurs du monde et de la roche, pour se réveiller ensuite. Que ce soit vrai ou non, les dragons étaient effectivement une espèce ancienne, puissante et redoutable. Et, parmi eux, les dragons noirs étaient les pires. Ils étaient souvent assimilés à la magie noire, du fait de leur pelage sombre, et manipulaient de fait de redoutables magies, tout en pouvant commander à des monstres. Ces créatures qui rôdaient à Aëdill pouvaient tout à fait servir la volonté du Dragon Noir.

Prudemment, Kiriko opta pour longer la place du marché, évitant ainsi les multiples goules. Malheureusement, il suffit d’un bruit de pas pour que les goules se retournent... Ou alors était-ce juste la magnifique odeur de Kiriko, mais, dans tous les cas, la petite troupe s’élança à sa poursuite. D’une part, Kiriko n’était pas sûre de gagner le combat indemne, et, d’autre part, elle ne voulait pas perdre du temps. Pour ces deux raisons, la Celkhane se mit à filer à toute allure, courant rapidement, sans relâche, le long des rues. Les goules grognaient et claquaient des dents dans son dos, l’algoule les suivant. Les rues d’Aëdill étaient assez étroites, de style médiéval, avec des toits bas. Fort heureusement, la Celkhane croisa la route d’un troll épais, et elle bondit sur le toit, mettant ainsi fin à la poursuite, tandis que le torll se heurtait aux goules.

Sa grosse paluche frappa la tête d’une goule, une autre la mordit en vain aux jambes. Le troll l’attrapa, et l’envoya contre le mur, puis attrapa une autre goule et la balança dans un immeuble, juste sous Kiriko, mais, déjà, cette dernière ne s’intéressait plus à ce combat. Contente de son tour (qui ferait beaucoup rire Sha, si elle le lui disait, ce qui arriverait tôt ou tard, dans la mesure où Sha voulait toujours absolument tout savoir sur le déroulement des Épreuves), la Celkhane s’écarta le long des toits, en observant les montagnes.

Le mariage se tenait près de la sortie principale de la ville. L’idée était ainsi que les marchands et les négociants venant de loin, à l’époque, débarquent directement sur la grande place du marché. Depuis la position de Kiriko, il n’était pas trop difficile de rejoindre le rempart entourant Aëdill, d’où on pouvait voir toute la région environnante, une région composée d’une plage rocailleuse avec quelques rares bancs de sable. Des navires échoués gisaient ici et là, ainsi que les ruines d’anciens campements, se résumant juste parfois à quelques piques en bois plantées dans le sol, ou à des ossements qui n’étaient pas encore transformés en poussière. L’ensemble constituait un spectacle des plus sinistres, tandis que la Montagne, elle, se dressait devant Aëdill.

*SKRRRREEEEEEEEEEEEEEEEEE !!*

Le bruit venait de créatures flottant dans les airs, et qui, pour certaines, avaient fait leurs nids dans les miradors des remparts.

Des harpies.

Il y a une chose que la Celkhane avait réussie pour ce coup-là, c'était se débarrasser de ces enquiquinantes créatures sans recevoir la moindre blessure ! Elle avait préféré laisser ces choses à ce monstre croisé en route, qu'ils s'amusent ensemble, Kiriko avait d'autres chats à fouetter ! Ce n'était pas vraiment la peur de combattre les goules, ils étaient dégueulassent, certes mais elle en a vue d'autres, c'était plus le fait qu'elle ne voulait pas perdre d'énergie face à eux et ne pas perdre de temps non plus. Elle voulait finir en tête du podium pour cette épreuve, même si le résultat final compte seulement, elle ne voulait pas faire honte à sa Déesse. Son envie de combattre des monstres lui avait déjà fait perdre trop de temps dans les dernières alors là, pas question ! Pour la victoire, pour son moral, pour Sha, pour Arya !

Continuant son petit bout de chemin, elle espérait être sur la bonne voie, tant pis si Namoria la double, elle ne voulait pas céder sa place aux autres hommes, que ce soit les plus forts et dangereux ou bien les boulets, ça, pas question. Marchant sur les remparts, elle était à l'abri de bien des créatures même si aussi, elle faisait une cible de choix ! Enfin, elle y était un peu habituée à cela. Poursuivant son chemin, le cri dans le ciel l'alerta, elle était toujours prudente mais là, c'était... des harpies ? Dans les bouquins qu'elle avait lus sur ces créatures, elles étaient bien plus sexy que ça ! Voilà, cela faisait déjà une tentation au moins. Ces dernières ne semblaient pas faire attention à Kiriko pour le moment, elles volaient en l'ignorant – ou non ? – en se postant près des miradors. Comme la victoire de cette épreuve était ce qui intéressait Kiriko, elle n'allait pas embêter les petits oiseaux, elle les laissaient chasser les monstres et autres candidats de cette épreuve. Malheureusement pour elle, même en les ignorant autant que possible, les créatures la prenaient pour cible. Nourriture ou danger pour leur nid, elles devaient avoir de bonnes raisons de lui foncer dessus mais Kiriko avait aussi de bonnes raisons de son côté pour s'en prendre à elles !

« Mais dégagé bande de têtes de piafs ! Je m'en fous de votre vie moi ! »

Accélérant la cadence, elle courait sur les remparts pour vouloir rejoindre le château au plus vite et trouver le passage vers le dragon et ses trésors. Bien que ses talons ne soient pas recommandé pour la course, la sorcière les portaient depuis qu'elle avait rejoint Sha et cela n'était plus une gêne, elle courait avec comme si elle était née avec ça aux pieds. Elle esquivait bien ces piafs mais hélas, l'une des harpies avait réussi à bloquer ses pattes sous ses épaules pour commencer à s'envoler. Elle aurait mieux fait de bloquer ses mains. Kiriko brandissait son arme au-dessus de sa tête pour planter le torse de la harpie avant de lever son arme en haut, faisant un demi-cercle vertical avec son katana. Elle venait de tuer et d'ouvrir en partie en deux ce monstre. Certes, maintenant Kiriko était couverte de sang d'harpie mais elle n'était plus prise au piège. Elle ignorait si elle avait tué la chef de cette meute ou bien si c'était le sang sur elle mais les harpies l'observaient sans l'approcher.

« C'est ça, craignez-moi maintenant que je suis couverte de sang! »

Rien de bien excitant en plus ! Sha aimerait la voir couverte de sang comme ça ? Peut-être. Namoria ? Oh sûrement ! Luxuria ? Pff, pourquoi elle se pose la question ! Reprenant la route, elle se rapprochait doucement mais sûrement du château. En bas, il y avait bien des cadavres, bien des squelettes, bien des monstres mais la plupart ne remarquaient pas la sorcière, trop préoccuper à faire autre chose. À moins que ce ne soit le sang de harpie qui la rendait presque invisible à leurs yeux et odorats ? Hey, elle avait peut-être bien fait de se couvrir de sang ! Si cela lui permet de choper deux de ces pierres magique, elle remerciera les harpies tiens ! Même si l'épreuve stipulait une pierre, Kiriko en voulait une pour elle. Si c'est magique, ça ne pourra pas lui faire de mal. Néanmoins, elle se demandait comment cette ville était tombé si rapidement et infesté de monstre ? Ok le dragon a fait des ravages mais en dehors des cendres et quelques corps calcinés, comment expliquer la venue des goules, des harpies ? Vu qu'un dragon traîne dans le coin, ils devraient esquiver cet endroit ? À moins que les monstres fassent preuve d'un minimum d’intelligences en sachant que tant que sa grotte n'est pas déranger, le dragon se fiche de ceux en villes ? Sûrement ça...

Mais pas le temps pour ça, Kiriko devait récupérer les cailloux, la première si possible. Elle ne voulait pas que le masqué intervienne ou pire, Lictolys ! Avec ce dingue, il va tout faire pour énerver le dragon et le foutre en rogne et Kiriko ne voulait pas avoir un dragon aux fesses ! Ça ne lui fait pas peur mais serait-elle capable de le vaincre ? Voilà qui était une autre histoires.

Les harpies étaient des animaux sauvages. La mythologie les avait dépeints, et on les trouvait généralement le long des montagnes, ou près des côtes, fondant sur les poissons et les animaux égarés, voire les humains. De cette manière, ces bestioles attiraient les falaises. Elles y faisaient leurs nids. Aëdill était donc un endroit parfait pour elles. Cependant, une harpie n’attaquait pas sans raison, et, généralement, elle s’en prenait aux humains quand ils se rapprochaient de leurs nids. En l’occurrence, ces harpies avaient installé leurs nids sur les miradors, et se servaient généralement des noyeurs comme alimentation. Ces créatures rôdaient le long des plages, et les harpies fondaient sur eux, plantant leurs serres dans leur chair, récupérant leurs cerveaux. Le cerveau d’un noyeur était à la fois un ingrédient alchimique utile, et aussi de la bonne nourriture. De fait, c’était la seule chose qui soit comestible sur le corps d’un noyeur.

Cependant, les harpies finirent par s’attaquer à Kiriko. Ils hurlaient contre elle, ce qui était une sorte d’avertissement… Puis chargèrent. L’un de ces monstres réussit à planter ses serres dans les épaules de la Celkhane, commençant alors à la relever… Avant que l’épée de la femme ne le tue. Son sang vomit de ses intestins, et tomba sur l’uniforme de Kiriko, accompagné de quelques morceaux d’organes et de bouts d’os. La harpie couina, puis son cadavre heurta les  créneaux du mur, et la bête tomba dans le vide, son cadavre se fracassant sur les rochers. Cette tuerie paniqua les autres harpies, qui continuèrent, soit à dessiner des cercles dans l’air, soit à rester sur les tours, en croassant et en battant des ailes, mais sans oser attaquer. Un choix judicieux… En réalité, les bêtes cherchaient surtout le meilleur moyen d’attaquer la sorcière.

Aëdill était une ville dangereuse, et on pouvait le voir. Abandonnée par les humains, elle était le refuge des monstres, ce qui était souvent classique. Quand on abandonnait une ville trop longtemps, tout ce qu’on laissait attirer les créatures de Terra. La nourriture pourrie, les animaux errants, des toits pour se protéger du froid… Les humains avaient bâti des cités et des forts pour se protéger des monstres, mais ces derniers se contentaient de passer par-dessus, ou par-dessous. Il n’y avait rien d’étonnant à leur présence ici, et ce d’autant plus qu’un dragon noir sommeillait à côté, dans la montagne. Ce faisant, tous les monstres qui se trouvaient là-bas avaient préféré fuir vers la ville.

Kiriko se rapprochait du château d’Aëdill. Il était surélevé autour d’une butte en hauteur, se dressant au centre de la ville. Plusieurs chemins y menaient, et un mur entourait le fort. Les maisons s’arrêtaient tout autour de la colline, où on avait construit d’antiques tranchées à la base de la colline. Une eau pourrie et sale s’y trouvait, avec, ici et là, des cadavres, ainsi que des noyeurs, et d’autres goules. La Celkhane se tenait sur l’un des derniers toits face au passage menant vers la cour du château… Quand un cri résonna alors.

« YAAAAAARGGGHH !! Que trépasse si je faiblis !!! »

Les goules relevèrent la tête pour voir un chevalier en armure noir débarquer. Le valeureux Milka, celui qui, par miracle, avait survécu à Rose Red, et qui avait, visiblement, choisi de poursuivre, se rua sur les goules avec son épée. Il en décapita une, et une autre goule cracha, puis bondit vers lui. Ses griffes heurtèrent l’armure, mais sans l’entailler, et Milka envoya un coup de pied dans la tête de la goule, puis lui ouvrit le ventre.

Un noyeur jaillit alors des douves, courant rapidement vers Milka. Avec sa peau bleuâtre, ce monstre était d’une laideur repoussante. Vif et rapide, il bondit en hauteur, et frappa avec ses griffes le casque de Milka, déstabilisant le chevalier qui tituba sur place, mettant un genou à terre. Le monstre insista, mais Milka bondit en avant, renversant l’ennemi, puis il attrapa un gros caillou, et frappa la spongieuse créature en pleine tête, répandant son sang sur le sol. Un coup ne fut toutefois pas suffisant, la créature se débattant, et Milka frappa à nouveau, encore et encore, jusqu’à ce que la créature cesse de se débattre.

Le Chevalier du Chocolat se releva ensuite, et récupéra son épée traînant dans le sable, et se mit à courir rapidement, disparaissant rapidement dans l’enceinte du fort. Depuis quand Milka était-il aussi sauvage ? Il était possible que Rose Red ne l’ait pas laissé totalement indemne…

Bon, des goules qui se frottent à un Troll, fait. Des Harpies qui ont tenté de la kidnapper pour mieux la manger, fait aussi. Enfin, un seul mort avait suffi à tenir la bande au loin pour éviter un nouvel assaut de leur part. Même si la sorcière se méfiait encore un peu d'elles, elle continua d'avancer sur les remparts en se rapprochant peu à peu du château. Croisons les doigts pour qu'une entrée menant aux grottes soit dedans et surtout, simple à trouver. Elle n'avait pas envie de fouiller le château de fond en comble pour trouver un rubis à mettre dans l’œil gauche d'une tête de tigre et un diamant dans l’œil droit pour avoir une clé qui mène à la chambre secrète avec un morceau de partition à jouer sur le piano pour obtenir un morceau de clé et ainsi de suite... Elle n'avait pas envie de tournée en rond !

En se rapprochant, elle avait entendu et rapidement vu le chevalier du chocolat en bas en train de combattre des goules. Ce serait marrant que ce soient celles qui suivaient la sorcière. Enfin bon, pour le moment elle observa en ayant une vague idée d'aller l'aider. Sha elle-même l'avait aidé à la fin d'une épreuve, elle voulait simplement rendre la pareille et savoir aussi pourquoi elle avait aidé un tel boulet. Mais sa façon de combattre était plus violente que d'habitude, c'était assez étrange à vrai dire. Elle observa sans rien dire, voyant combien ce « preux » chevalier avait changé ? C'était quand même étrange... Avait-il décidé d'être sérieux à l'approche de la fin des jeux ? Ou bien c'était un brusque virage dans la vie de ce chevalier des plus étranges ? Il est vrai que son cas intriguait la sorcière mais ce n'était pas comme s'il s'agissait de Namoria, elle laissa le boulet se débrouiller même si elle était déçue de voir que lui aussi avait eu la même idée qu'elle.

La sorcière courait un peu plus vite en s'approchant d'une des tours du château, bondissant, elle s’agrippa à la tour avant de la grimper plutôt facilement. N'oublions pas qu'avant d'être au service de Sha, elle était la meilleure espionne de l'armée de Caelestis, elle n'avait pas forgé cette réputation en rapportant des informations banales, parfois on jugeait cela comme des missions suicides ou impossibles en solitaire et pourtant... Arrivant à la première fenêtre, elle entra doucement dans la chambre apparemment. La poussière et le désordre régnaient ici, elle avança prudemment dans la chambre, vide en apparence mais comme cela peut être trompeur, elle restait sur ses gardes. Elle ouvrait doucement la porte, rien derrière, rien dans le long couloir. En dehors du fait que les murs soient en pierre, ce château avait un petit air de Rose Red quand même. Son arme à la main, elle continua d'avancer en gardant un œil sur les armures le long du couloir. Pourquoi ? Car leurs armes avait d'étranges taches rouge/noir dessus. Avec le temps, le sang avait séché mais si parfois il était rouge... c'était assez récent ? Quelques jours non ?

Passant près des armures, elle restait méfiante, surveillant leur moindre fait et gestes – s'ils bougeaient tout seul – ou alors elle passait parfois rapidement entre deux armures pour voir leur réaction mais... rien ? Elles ne fonctionnent plus ou alors c'est un piège pour chargé quand elle ne n'y attend pas ? Méfiance donc... Descendant un couloir en colimaçon, la sorcière avait fini par descendre un étage, elle se disait que la salle du trône ne devait pas être au rez-de-chaussée mais plus haut ? Reste encore à savoir si elle avait raison ou tort ? Réponse sous peu. Marchant en douceur, elle ne voulait pas perdre de temps sans pour autant foncer tête baissée dans un piège non plus. Elle était donc entre deux routes... En tendant l'oreille, elle entendait des bruits métalliques sauf que ça pouvait être Milka comme les armures qui ont fini leur sieste mais l'un comme l'autre, elle ne voulait pas savoir et trouver le passage vers la montagne. Il était temps de faire jouer la chance, Kiriko se mit à courir pour ne pas perdre de temps en compte sur son instinct pour lui donner la bonne route, allez, on y crois, pour elle, pour la victoire, pour Sha, pour Arya !