The Multiversity

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« Faites attention, Grand chef. Le vieux Selim a réussi à rentrer en contact avec eux. Je ne sais pas si les enfermer les empêchera de donner des nouvelles à leurs chefs à eux. »

Puis Benjamin s’intéressa à la question de Greg.

« La race des Nemuinas a la capacité de plonger les gens dans le sommeil. C’est une porte d’entrée pour aller dans leurs rêves. Et aussi les contrôler, s’ils le veulent. Mais pour la durée, je ne sais plus. Je me rappelle seulement qu’un sommeil éternel est impossible. Pour les garder endormi, il faut diffuser cette poudre régulièrement. Et puis, même si je vous donnais un chiffre, Casse Pied n’a jamais interagi avec un Dohanoïde. C’est nouveau. Et vous êtes costauds et résistants. »

Enfin, Benjamin se rapprocha des Xénomorphes. Mais surtout de Cahara dont il voulait prendre des nouvelles.

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Cahara allait bien, c’était l’essentiel. Elle était un peu chamboulée mais son expérience dans le désert et, malheureusement, ses précédents drames semblaient aider. Il la quitta donc pour s’éloigner et entendre ce que Brimstone avait à lui dire. Il opina de la tête jusqu’à ce qu’il sente que c’était à son tour de parler.

« On savait déjà que Cahara était spéciale. Mais est-ce qu’on avait prévu qu’ils la voudraient à ce point ? Je ne crois pas. Je pense qu’on a sous-estimé le problème. Et personnellement, je n’ai pas envie de tenir un siège indéfini ici. Même si c’est notre terrain. Même si les immeubles peuvent se réfugier derrière d’excellentes murailles. Je suis un homme d’action et je préfère voyager pour aller régler le problème. Je peux aussi être un homme de diplomatie. Dans tous les cas, j’espère qu’il y a un plan. Autrement, j’en ferais un. Avec ou sans équipe, du moment qu’on me fournit un moyen de déplacement : j’irais. »

Il espérait seulement qu’à l’avenir, l’Omnitrix arrêterait de faire la chieuse et lui obéirait. S’il devait commencer à douter, ça pourrait lui porter préjudice au pire moment…

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Tous les quatre dans l’ascenseur, Benjamin se pencha vers Brimstrone. Il était plus grand que lui et il n’y avait pas de possibilité d’être véritablement discret, mais il ne put s’en empêcher.

« Dites, Grand chef, je vais être obligé de remettre en question votre leadership. Je veux dire, si vous n’êtes pas assez sage pour savoir qu’il est impossible de faire changer d’avis une femme, alors… »

Il le regarda avec un grand sourire.

Puis il tourna son attention vers Minrha.

« Bien sur que vous allez vous rendre utile. En fait, et si vous le voulez bien, j’aimerais que vous veniez avec moi en mission. Le Grand chef me colle dans les pattes tous ces monstres de différentes tailles. Mais j’aimerai avoir un peu de féminité dans l’équipe. On sait jamais sur qui on va tomber. Parfois, il vaut mieux discuter. Et parfois, il vaut que ce soit une femme qui s’occupe de la conversation. Surtout quand c’est une femme de l’autre côté. Mais je n’oblige à rien. »

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« Comptez sur moi, Grand chef, pour vous suivre ! »

Des dragons ? C’était fou ce qu’il vivait avec Brimstone tout de même. Un danger après un autre danger. Et malgré les menaces de mourir, Benjamin y allait encore et encore. Comme quoi, même en murissant, il ne pouvait résister à l’appel de l’aventure. Mais ça, il ne le clamait plus à haute voix.

« Il y a des possibilités de mon côté. Incassable par exemple. Mais je pourrais trouver un alien qui vole pour combattre sur leur terrain. Ou en trouver un qui manipule la glace, l’ennemi naturel du feu. A moins, bien sûr, que vous ayez un autre plan, Grand chef ! Ou une technologie ou des mécanismes planqués ici et là ? »

Benjamin n’avait pas fait trop attention. Il s’était élancé sur les traces Brimstone sans plus y réfléchir mais, Minrha avait-elle suivi ? Il se retourna pour savoir. Si elle suivait, alors il faudrait qu’il la prenne en compte. Pour avoir un œil sur elle. Pour la protéger. Et aussi parce qu’elle pourrait se révéler être une faiblesse que l’ennemi retournerait contre lui. Une prise d’otages n’était jamais agréable pour personne.

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Ce n’était pas le moment de regarder béatement ce nouveau champ de batailles où les wyvernes tombaient comme des mouches. A peine un regard vers Brimstone après avoir regardé le cadavre non loin d’eux, et Benjamin passa à l’action !

Si la wyverne était tombée, elle avait été accompagné par son « chauffeur ». Dans le doute où le corps reptilien aurait pu amortir la chute, Benjamin se jeta sur l’humanoïde (faute de meilleur terme en attendant de confirmer sa race) et orchestra une prise de soumission. L’objectif étant de lui remonter le bras plié derrière son dos. S’il pouvait parler, ce serait un avantage. Il fallait qu’ils continuent à rassembler des informations.

Seulement, Benjamin faisait-il affaire à un vivant ou un cadavre ? Il fallait commencer par le commencement.

"Mynrha, ça va ?"

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Brimstone était quand même un putain de monstre. Effrayant. Heureusement qu’il avait un code moral et une affinité à mettre toutes ses compétences pour la vie et non la mort. Benjamin l’observa quelques instants. Puis il reporta son attention sur Mynrha. Il lui sourit. Un geste de confiance. C’était son moment de briller.

« Mynrha, tu voudrais bien poser quelques questions à l’elfe ? Comme tu peux le voir, vous êtes toutes les deux des femmes. Je pense qu’elle te parlera plus facilement. Surtout que j’ai été le premier à essayer de la soumettre. Elle doit m’en vouloir. »

Benjamin faisait confiance à Brimstone pour repousser les autres wyvernes. Et puis, il doutait d’avoir besoin de lui et son Omnitrix pour régler le problème. Autrement, il l’aurait déjà appelé. En réalité, le cri avait imposé un cessez-le-feu. Il ne durerait pas. La peur planait dans l’air. Mais en attendant, il y avait une sorte d’immobilisation.

Il faudrait aussi soigner la jambe cassée de l’elfe. Benjamin hésita à proposer à Mynrha de travailler en ce sens. Mais il préféra lui laisser champ libre pour voir comment elle se débrouillerait sans influence extérieure.

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Avant que les portails s’ouvrent, Benjamin s’adressa à Mynrha.

« Tu vois, on a besoin de toi. Malgré les insultes, malgré la colère de cette elfe, tu en as fait fi et tu l’as soigné. Soigner l’ennemi, on a besoin de gens comme ça. Comme toi. Ca me fait me souvenir un héros de mon monde natal. C’était quoi son nom déjà ? Desmond Doss et-… »

Mais c’était un champ de bataille, pas un salon de thé. Le moment n’était pas venu de parler. Mais d’agir ! Benjamin opina donc de la tête et sprinta pour rattraper Brimstone.

« C’est quoi le plan ? Vous voulez qu’on entre dans les portails ? »

Il les regarda s’ouvrir les uns après les autres. Y avait-il des différences ? Sur le fait, il n’en voyait pas. Mais il paraissait peu probable que la destination soit la même en prenant la différence des portails aériens et des portails au sol.

« Vous voulez que je m’envole, Grand Chef ? »

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Pour le moment, Benjamin était bringuebalé dans tous les sens. Non, plutôt là où Brimstone voulait qu’il aille. Ce dernier n’avait pas voulu qu’ils se séparent. Benjamin en avait conçu de l’amertume tout de même. Lui ne croyait pas qu’il se serait fait bouffé par les wyvernes en prenant la voie aérienne. Il en avait conçu du ressentiment pour Brimstone car pour lui, c’était le sous-estimer. Lui et ses trésors de compétences et pouvoirs abrités dans son Omnitrix et expérience.

Et donc il n’avait rien dit.
Il avait découvert l’état de l’hôpital. Les cadavres. Amis et ennemis.
Il avait ressenti et vu la colère de Brimstone le transformer petit à petit.

*Pour l’instant, tu la fermes, Benjamin. Une tête brûlée qui rue dans l’action suffit. Visiblement, ça va être à toi d’être la tête pensante et le sage des deux. Fait chier… *

Donc Benjamin était en observation maximale. Prêt à réagir à… n’importe quoi, en fait.

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Brimstone avait des enfants ? La perspective était bizarre, au bas mot. Non pas que Benjamin s’imaginait des films porno avec chacune de ces rencontres et connaissances. Mais imaginer le Fusion avoir un enfant, ce devait passer par un lit et une moitié féminine. L’autre alternative étant une espèce d’expérience scientifique où il prenait une partie de son ADN, s’enfermait dans une salle obscure avec des erlenmeyers et autres.

*Aucune possibilité est mieux que l’autre… *

Et à nouveau, il se sentit inutile. On n’avait pas besoin de lui. Ce qui était frustrant étant donné tout ce qu’il était capable d’accomplir.

Il prit donc la décision de ruer dans la mêlée mais de ne pas s’impliquer dans le travail de défense… en famille. Non, décidément, la perspective était bizarre. Mais il passa tout de même au travers pour entrer là où les petits criaient. Benjamin allait s’assurer qu’ils aillent bien. Mieux, il allait tenter d’apaiser leur chagrin et sécher leurs larmes.

*Mais Mynrha serait bien plus efficace que moi pour ce job. *

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« Hey ! »

Tout en interpellant le vieux Selim, Benjamin court vers lui. A la fois pour lui signifier qu’il veut lui parler, que la situation est urgente et aussi au cas où le vieil homme chercherait à fuir.

Une main sur l’épaule du vieux Selim, Benjamin recommence à lui parler :

« Qu’est-ce que vous faites ici ? C’est vous qui avez appelé vos potes pour qu’ils détruisent tout et blessent ? Et pourquoi vous soignez celui-là ? Vous savez faire autre chose en terme de pouvoirs ? »

C’était un véritablement interrogatoire qui lui tombait dessus. Mais Benjamin se fichait de manager ses sentiments. Il allait utiliser l’avantage de cette situation pour récolter un maximum d’informations.