« Pas question que tu dormes seule ce soir. »
Alma est à pas grand-chose de prendre la main de sa petite amie et de rentrer directement chez elle. Au revoir la soirée mère/fille. Au revoir la compétitrice qui voulait amasser des victoires contre Shayne. Mais elle ne fait rien.
« Ni tous les autres soirs. Enfin, c’est ce que j’aurai aimé ajouter. Mais je sais très bien que ça n’arrivera pas. Tu as ta vie. Et je ne pourrais jamais être avec toi 24h/24. Je le sais… »
Sa monstrueuse petite amie est forte et sociale. Et cette phrase tourne et tourne encore « En partant du principe qu’il en reste… » Comment Liliane a tué son violeur ? Comment s’est-elle débarrassée du corps ? Ca lui parait tellement improbable. Liliane qui tue. Liliane qui nettoie une scène de crime. Puis Liliane qui retourne à l’école. Liliane qui sourit à tout le monde. Comme si… comme si ça ne pouvait pas être la même personne ? Mais Alma sait que c’est débile. Elle n’est pas dans un film avec l’excuse mille fois employés du dédoublement de personnalité. Alma sait aussi que tous les êtres humains cachent une partie de leur vraie personnalité. Donc le problème est qu’Alma ne voulait pas d’une petite amie meurtrière ? Elle est tellement perdue.
Alma se relève. Elle ne pourra pas se déchaîner contre ce violeur. Pourtant, il y a une énergie destructrice folle en elle. Il faut qu’elle évacue ou tout ça va mal finir.
Alors alma agrippe sa petite amie par les hanches et la soulève soudainement pour que ses fesses reposent sur la table. Faites l’amour pas la guerre. Une expression qu’elle a déjà entendue et qu’elle trouve plutôt ridicule. Pourtant, aujourd’hui, ce soir, ça lui parait la solution idéale.
Alma fait s’allonger sa petite amie sur le dos. Puis c’est à son tour de grimper sur la table. Ses doigts glissent dans les cheveux de la blonde.
« J’essaierai d’être douce. Considérant ce que je sais maintenant. Mais… mais j’ai besoin d’évacuer. Alors excuse-moi si je suis sauvage et brusque. »
Ce soir, la libido d’Alma s’exprimera.