The Multiversity

Jeannie incarne:



Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Soyez honnêtes avec moi : est-ce que j’ai changé de dimension sans m’en rendre compte? Parce que là, franchement… Plus Wonder Woman me révèle des choses, plus je suis sous le choc. Quoi? Quoi? QUOI?! Je ne sais pas qui est en charge de ses relations publiques et de son image mais si ce qu’elle vient de me dire est vrai… Comment se fait-il qu’elle ait encore une réputation en tant que super héroïne? Il est absolument impossible que personne ne soit au courant, avec tous les téléphones intelligents en circulation sur cette planète! Je la regarde avec des yeux ronds, la bouche entrouverte, ne sachant absolument pas comment réagir autrement. Je vous le dis, clairement, nous avons changé de dimension, c’est la seule explication logique. Parce que de mon point de vue, ça fait beaucoup de choses à accepter en même temps, quoi…

De un, elle ne semble pas avoir de problème à jouer les soumises. De deux, j’ai clairement évoqué la possibilité de l’attacher avec son propre lasso et ça n’a pas l’air de lui déplaire comme idée. De trois, elle me confie aimer les fétichismes et de quatre, fréquenter recouverte de latex les clubs échangistes et sadomasochistes. Ce n’est pas du tout comme ça que j’imaginais Wonder Woman et en ce moment, mon corps est en pilotage automatique et une chance qu’elle me guide car je suis tellement sous le choc que je suis incapable de réagir normalement. Je me retrouve assise sur le lit king size mais je ne le réalise pas avant que Wonder Woman commence à me caresser les jambes. Est-ce que tout ceci est bien réel? Peut-être que je suis en train de mourir d’un empoisonnement violent aux radiations et que j’imagine tout ça? Je ne sais pas. Je ne sais plus. C’est juste…

Quoi que… Si je suis en train d’imaginer tout ça… Autant s’amuser un peu, non? Si dans ce délire dû à un empoisonnement à la radiation, tout ceci se passe uniquement dans ma tête… Je vais en profiter. J’arrête Wonder Woman dans sa tâche en l’attrapant par les cheveux et en tirant dessus pour la forcer à me regarder. Pas assez pour lui faire mal mais assez pour signifier que je veux son attention. Alors comme ça, tu portes des tenues en latex, hum? Je suis du genre je le croirai quand je le verrai, que je lui dis. Mes pouvoirs ne sont pas encore redevenus opérationnels mais suffisamment pour ce que je veux faire car c’est très simple à faire, en fait. Dans ma main droite, je prends un des peignoirs que nous avions plus tôt. Ou un de surplus, ce n’est pas important. Il y a un peignoir et je le tiens dans ma main droite. Je pose ma main gauche sur la poitrine de Wonder Woman. Ensuite…

Utilisant mon pouvoir de matériakinésie, je déconstruis le peignoir pour le reconstruire en une combinaison de latex qui commence à recouvrir Wonder Woman. Un peu comme celle de Catwoman mais ultra moulante. Disons que ça ne laisse absolument rien à l’imagination mais alors là rien du tout. C’est plus ou moins une réplique de son costume habituel, côté couleurs… Mais clairement qu’elle n’irait jamais sauver le monde ainsi habillé. En tout cas, je ne le lui conseillerais pas. Cela risquerait de… Comment dire… Sévèrement nuire à sa réputation. Comme rien de tout ceci n’est réel, où est le mal? Pour m’amuser encore davantage, le moindre petit mouvement de sa part va faire que certaines zones très sensibles de son anatomie seront constamment stimulées. Autant bien faire les choses quand on les fait. Satisfaite, je me rassois confortablement sur le lit avant de la regarder d’un air narquois.

« Là je te crois. Et effectivement, ça ne te va pas trop mal… Ce serait logique que tu récompenses ta généreuse maitresse pour ce beau cadeau, non? Tu ne voudrais quand même pas me mettre de mauvaise humeur. Je ne te le conseille pas, en fait. Tu allais faire quelque chose avant que je t’interrompe… Tu peux continuer. Voyons voir ce que tu avais en tête comme initiative et si cela mérite une récompense ou non… »

Que Diana ait des goûts sexuels ne se réduisant pas qu’au missionnaire, était-ce si difficile à croire que ça ? Elle était surprise de voir Alix être si étonnée. Mais, à Themiscyra, il n’y avait pas d’hommes, et, aussi vertueuses et chevaleresques soient-elles, les Amazones n’en restaient pas moins des femmes. Elles honoraient Artémis autant qu’elles honoraient les autres divinités olympiennes comme Aphrodite. Elles n’avaient pas été faites belles pour rien. Diana laissa alors Alix agir, et celle-ci s’empara d’un peignoir, qu’elle modifia pour le changer. Le peignoir évolua, noircit, et se transforma en une étonnante combinaison en latex qui vint recouvrir tout le corps de Diana, à l’exception de sa tête et de ses cheveux. Elle cligna des yeux en s’observant. La première fois qu’elle avait enfilé du latex, elle avait eu bien du mal à accepter ce contact étouffant. Le latex ne faisait qu’un avec la peau, et cela demandait nécessairement un temps d’adaptation. Elle remua ses mains, les crispant sur place, puis releva la tête vers Alix.

« Et bien, c’est… Un changement très intéressant. »

Diana remua un peu, et frémit en sentant, à chaque mouvement, la combinaison vibrer sur son corps, à l’emplacement de zones érogènes, et surtout sexuelles. La combinaison stimulait ses sens, et elle frémit sur place, se mordillant les lèvres, puis caressa le visage d’Alix, sa main gantée glissant sur sa joue.

« Oui, j’avais quelque chose en tête… Mais tu comptes rester nue ? Cela ne sied pas beaucoup à une Maîtresse, Alix… »

Maintenant qu’Alix avait vêtu Diana de latex, il semblait légitime de lui rendre la pareille. Comme Alix pouvait modifier la matière, et qu’il y avait un autre peignoir, elle pouvait, elle aussi, concevoir une tenue. Diana, de son côté, s’agenouilla à nouveau devant Alix, et caressa sa jambe, la frottant avec sa main gainée de latex, curieuse de voir comment celle-ci allait réagir…

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

S’il fallait se livrer à un jeu plus érotique et axé sur la domination sexuelle, il semblait de bon aloi qu’Alix utilise ses pouvoirs pour se doter, elle aussi, d’une tenue adéquate. Dans la mesure où elle pouvait modifier la matière, c’était même quelque chose de naturel. Alix en prit bonne note, et le peignoir se transforma donc. Elle opta également pour une combinaison intégrale, mais laissa la combinaison ouverte sur le devant, ce qui donnait à « Maîtresse Alix » un décolleté plongeon, la fermeture étant ouverte jusqu’à son bassin, quelques centimètres au-dessus de son sexe. Diana sentit une saine chaleur bourdonner en elle.

Alix pouvait être surprise par les explications de Diana, mais cela n’avait, à vrai dire, rien de choquant. En fait, c’est plutôt elle qui était surprise par la pudibonderie et par le puritanisme des sociétés masculines. On aurait pu s’attendre à autre chose, mais il y avait surtout, à ses yeux, une forte dose d’hypocrisie. Les Amazones admettaient bien plus facilement l’utilité des rapports sexuels. C’était quelque chose qui était encouragé. La chasteté était d’ailleurs assez mal vue. On aurait certes pu lui objecter que certaines Déesses grecques féminines encourageaient la chasteté et la virginité, comme Artémis, ou Athéna, mais cela illustrait surtout la situation de domination des hommes sur les femmes. Les hommes de la Grèce antique étaient volontiers bisexuels, ou pédérastes, tandis que les femmes étaient encouragées à ne coucher qu’avec leurs maris. Une telle logique ne pouvait donc avoir lieu à Themiscyra, nation peuplée de femmes. Elles avaient donc repris cet héritage grec sur les rapports sexuels. Quand Diana avait quitté Themiscyra pour découvrir le monde des hommes, elle avait découvert que le système grec fonctionnait toujours. Les mœurs catholiques n’avaient fait que reprendre l’hypocrisie d’un système prétendument moralisateur où l’idée était de conditionner le plaisir sexuel féminin au plaisir sexuel masculin. Les choses avaient évolué différemment dans les années 1970’s avec la révolution culturelle féminine, mais Diana observait maintenant un retour en arrière très préoccupant.

Elle sortit de ses pensées en voyant Alix générer une barre de pole dance, et lui demander, sur un ton se voulant autoritaire, de danser là-dessus. Observant la barre métallique, Diana posa sa main dessus, se penchant légèrement vers l’arrière.

« Hmmm… Les Amazones se doivent d’être agiles, mais, si je danse là-dessus sans l’ambiance appropriée, j’aurai juste l’air ridicule… Maîtresse. »

Diana faisait une juste observation. Elle s’appuyait toujours à la barre, et pivota dessus, glissant sans difficulté. Elle allait pouvoir démontrer à Alix, à grand renforts de crissements de latex, sa grande souplesse dans ce domaine. Elle se frotta ensuite contre la barre, la glissant entre ses seins, et tourna sa tête vers Alix, amusée par la situation… Emoustillée, même !

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Alix usa encore de ses pouvoirs, et de l’appareil donné par Cyborg, pour transformer la chambre d’hôtel en une ambiance un peu plus intimiste. Diana observait de son côté la barre, songeant à tous les cours de dance qu’elle avait reçu à Themiscyra. Plus petite, quand elle était une tête brûlée, elle se demandait à quoi la danse pouvait bien servir. Diana était une guerrière, elle voulait apprendre à se battre, pas à faire des pas idiots ! Comme toujours, sa mère avait su l’éduquer habilement, en lui expliquant que la maîtrise de la danse permettait de mieux se battre. On apprenait à connaître son corps, à savoir le déplacer dans l’espace en tenant compte de son environnement. Diana avait appris à danser les yeux bandés, en devant remuer sans toucher ses partenaires lors de banquets fastueux. Plaisir et exercice en une main.

Wonder Woman caressa donc la barre verticale métallique, frottant doucement son corps dessus. Elle percevait les crissements de la combinaison sur la barre, et vit Alix sortir des prospectus, qu’elle transforma en billets de banque.

« Tu tiens à simuler le jeu jusqu’au bout, hum ? »

Diana s’amusait de la situation, mais Alix n’avait pas encore abattu toutes ses cartes. La musique s’enclencha donc. « Lights On », de H.E.R. Un bon morceau, une musique d’ambiance sensuelle avec des basses et une voix féminine chargée de désir. Serrant ses doigts sur la barre, Diana commença à remuer de gauche à droite, dos tourné à Alix. Son postérieur luisait dans l’obscurité, sa combinaison réfléchissant certains reflets lumineux, faisant onduler son corps. Elle commençait lentement, simplement, puis tourna sur la barre, croisant brièvement le regard d’Alix, puis agit ensuite.

Attrapant la barre d’une main qu’elle leva haut, Diana s’en servit comme appui, et hissa sans difficulté son corps autour de la barre. Ses jambes s’enroulèrent autour, et elle se redressa, atteignant la partie supérieure de la barre. Les jambes croisées, Diana s’en servit comme appui, puis lâcha prise. Wonder Woman se servit ensuite de la gravité, et son corps partit vers l’arrière. La tête en bas, elle glissa sur la barre, la frottant contre sa vulve, jusqu’à atteindre le sol, qu’elle toucha avec ses mains. Ce faisant, Diana relâcha la barre, et décrivit une roue pour se retrouver sur ses pieds.

Plusieurs billets de banque s’approchèrent, et, quand elles touchèrent la zone de danse, Diana frémit en sentant la combinaison se frotter contre elle, vibrant sur sa peau, et plus particulièrement à hauteur de son antre intime.

« Han… ! »

Un soupir de plaisir s’échappa de ses lèvres. Un onctueux gémissement qui lui échappa, et qui en disait long sur ce qu’elle éprouvait vraiment en ce moment ! L’Amazone soupira encore.

« Je vois que tu as pensé à tout… Ou, plutôt, que vous avez pensé à tout, Maîtresse ! »

À ce stade, Diana s’amusait plus qu’autre chose avec sa partenaire…

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

S’il y a bien une chose qui a toujours impressionné Jeannie à propos de la Terre, c’est la créativité des mortels qui y vivent, qui ont élevé au rang d’art de simples concepts. Vous prenez le pole dancing. C’est quelque chose qui a été exporté de la Terre à ailleurs. Enfin. Dans cette portion de l’existence. Je ne dis pas qu’ailleurs, dans un autre rayon, ils n’ont pas inventé la chose. Je dis que c’est le « génie humain » qui est derrière cette chose. Pas les amazones, pas les atlantes, pas les martiens et j’en passe. Une des espèces les plus imparfaites de l’existence. Il y a quelque chose de fascinant chez cette race inférieure à bien des égards. Évidemment, si vous prenez quelque chose de si novateur, inventé par des êtres imparfaits mais que vous le mettez entre les mains d’une culture considérablement plus proche de la perfection, le résultat est… Comment dire…

Est-ce qu’il y a même un mot pour ça? Je ne sais pas et je doute que ce soit quelque chose de nécessaire. Mais si les humains ont fait du pole dance un art, je ne sais pas ce qu’en a fait Wonder Woman. Cela transcende le concept, je dirais. Je me sens privilégiée de pouvoir assister à pareil spectacle, ce n’est rien de le dire. Elle mérite chaque billet qui touche le sol de cette fausse scène. Je me demande : qui contrôle véritablement ce petit jeu, elle ou moi? Je donne les ordres, elle s’exécute… Mais qui est vraiment sous l’emprise de qui? En fait, plus spécifiquement, y -a-t-il vraiment quelqu’un aux commandes ou nous y allons avec l’inspiration du moment? C’est difficile à dire… Mais ça ne rend pas les choses moins intéressantes pour autant, bien au contraire! Si ça se trouve, je suis encore plus curieuse de voir la suite. Il y a encore énormément à découvrir de l’amazone, après tout…

Je me demande… Une femme avec son intelligence aura vite compris le lien entre le nombre billet et l’augmentation de sensations plaisantes chez elle. Pour le moment, elle semble exécuter sa routine, comme le ferait une vraie professionnelle mais est-ce qu’elle va chercher à avoir plus? Devrais la faire languir en lançant moins de billets, faire durer l’attente, cette anticipation d’une exquise sensation qui tarde, tarde mais finira par venir? J’avoue ne pas trop savoir… Encore. Pour le moment, je lui dis que oui, évidemment, j’ai pensé à tout, c’est pour cela que je suis la maitresse et elle l’esclave. Autant entrer dans le rôle, non? Je ne sais pas si ce sera convaincant à 100% mais sans me lancer de fleurs, je dirais que c’est une prestation sur laquelle on ne saurait lever le nez. Le but étant de trouver la combinaison qui vient vraiment chercher l’amazone. Dominer est quelque chose de…

Complexe. Je ne prétends pas être experte, loin s’en faut mais j’ai quand même eu mon lot de conquêtes et j’ai remarquer certaines choses. Pour commencer, insulter l’autre n’est pas forcément au goût de tous. Dominer ne veut pas dire systématiquement rabaisser, dégrader. Non. Il y a une différence entre une fessée faite davantage pour pimenter les choses et une gifle. De même que parfois, les encouragements sont très bien reçus. Et c’est ce que j’essaie de montrer dans cette dynamique (hélas temporaire). Si Diana fait quelque chose de bien, je n’ai pas besoin de le lui dire, elle va en ressentir les effets. Mais obtenir une récompense ne veut pas dire conserver cette dernière. Ce choix me revient car je suis la maitresse. Cela force à continuer de faire des efforts et de ne pas se reposer sur ce qui a déjà été accompli.  Une philosophie avec laquelle, je pense, la culture amazone est familière.

« Je ne dirai pas que je suis insatisfaite… Mais je peux dire que je m’attends à mieux de la mythique Wonder Woman. Une simple professionnelle humaine peut arriver à ce genre de résultats. Une amazone, donc, peut nécessairement faire mieux. Pour le moment, je récompense. Mais je peux aussi punir, si je suis insatisfaite. Ce n’est pas ce que tu essaies de faire, n’est-ce pas? Peut-être que je devrais faire venir une professionnelle et voir qui a la meilleure technique? »

Du bluff, bien sûr… Mais voyons voir si Diana est aussi dans son rôle que je suis dans le mien…

Il y a quelques années, Diana avait provisoirement cessé d’être Wonder Woman.  Elle avait perdu ses pouvoirs et avait mené une vie civile, où elle s’était lancée dans la mode, les vêtements. Une styliste qui avait géré une agence de mannequinat. Elle estimait que c’était à cette occasion qu’elle avait découvert les joies du latex, du cuir, ou de la haute couture. Avant cela, tout ce genre de choses lui parlaient assez peu. Diana avait rebondi, et, quand ses pouvoirs lui étaient revenus, elle avait laissé cette agence vivre sa vie, sans pour autant renier ce qu’elle avait appris. Comme quoi, Alix ne savait pas tout du passé riche et complexe de Diana. Elle dansait donc autour de la barre, tout en sentant bien que les billets influaient sur son désir. Diana se laissait toutefois prendre au jeu, s’absorbant dans la danse. Elle était assez agile et souple, ce qu’elle démontrait en faisant de cette barre sa chose, frottant son corps dessus, glissant dessus.

Toutefois, il fallait aussi bien admettre que ses interactions étaient plutôt limitées avec cette barre verticale. Le pole dance restait pour elle un art pour aguicher ses partenaires, elle ne se voyait pas danser là-dessus pendant plusieurs heures. Ceci étant dit, el pole dance, c’était aussi un art de force, car il fallait après tout soutenir son corps avec ses bras. Diana s’en sortait donc plutôt bien, et, quand Alix lui fit observer qu’elle n’était pas insatisfaite, mais qu’elle trouvait que Diana pourrait faire mieux, celle-ci sourit. Elle s’appuya sur la barre, et tourna sur place, lui faisant encore face.

« Oh, vraiment, Maîtresse ? Vous pourriez me dire cela en tenant mon lasso ? »

L’impudente Diana n’était pas dupe. Alix allait vite comprendre que Diana était une soumise très particulière… Si tant est qu’on puisse voir en elle une soumise. Elle sourit donc, et se déplaça alors, rejoignant Alix.

« Mais soit, je peux comprendre ça… Danser sur une barre, c’est un bon début, mais je pense que je peux mieux faire. »

Diana se rapprocha d’Alix, et s’assit sur le fauteuil. Une jambe à gauche et une jambe à droite d’Alix, s’enfonçant dans le fauteuil. Elle se rapprocha d’elle, et posa une main sur son épaule.

« Interdiction de toucher, Maîtresse… » rappela-t-elle avec amusement.

Elle se rapprocha encore, faisant crisser sa combinaison, et remua du bassin, se frottant contre le ventre d’Alix, et continua à remuer, déplaçant son bassin de gauche à droite, puis d’avant en arrière, remuant lentement et avec passion. Elle opta pour une danse au corps, remuant encore, et se pencha en avant. S’appuyant sur les épaules d’Alix, Diana se hissa encore, et fit basculer son corps. Sa tête partit vers l’arrière, et elle redressa ensuite son bassin, glissant sur le corps d’Alix.

Quand Diana termina sa manœuvre, ses cuisses se retrouvèrent devant le visage d’Alix, et elle enroula ses jambes autour de sa tête, puis appuya dessus, envoyant le visage d’Alix heurter son bassin, se frottant à l’emplacement de son sexe, tandis que Diana se retrouvait la tête en bas, se maintenant grâce à ses cuisses, enserrant la tête d’Alix dans un agréable et doucereux cocon de latex crissant et de chair moelleuse et agréable…

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Qu’est-ce que j’y peux : je suis fière de mon indépendance donc j’ai tendance à vouloir être aux commandes. La subordination n’est pas trop mon truc. Mes partenaires peuvent vous le confirmer. Il y a bien eu une exception, une fois, impliquant un costume de maid et une personnalité séparée pour gérer, justement, le fait de se soumettre à autrui… Mais ce qui se passe dans ma chambre à coucher ne regarde que moi. Tout ça pour dire que je ne suis pas du genre à accepter un autre rôle que celui qui domine et donc, dans ce petit jeu, je ne vais pas accepter l’insolence de Wonder Woman bien longtemps, oh que non! Je ne lui en veux pas personnellement, bien entendu. Nous jouons. Nous nous amusons. N’est-ce pas là le but, justement? Je sais, je sais, que nous ne sommes pas venues ici initialement pour le plaisir. C’est plutôt pour affaires. Très personnelles, dans mon cas.

Mais quand une telle occasion se présente… Je veux dire… Je ne suis pas super héroïne à temps plein… Je peux prendre une pause quand bon me semble… Où est le mal à cela, hum? Des vies sont en danger? Ne me faites pas rire. Des vies sont TOUJOURS en danger! Si un jour cette planète reste un petit quinze minutes sans un péril de quelque nature que ce soit, je veux bien manger une encyclopédie en douze volumes. Mais bon, revenons-en à l’attraction principale soit Wonder Woman qui m’appelle maitresse, oui… Mais qui joue les insolentes. Après ce n’est pas comme si elle n’avait pas… Comment dire… Une façon intéressante de s’assurer de ne pas s’attirer l’ire de sa maitresse. Je ne suis vraiment pas déçue de la performance. J’aime cette stratégie plus… Proche et personnelle qu’elle emploie. Chose certaine, elle connait son affaire, il n’y a pas à dire. Impressionnant, même.

Ceci dit, un petit rappel serait de circonstance, non? Pour commencer, elle a eu le culot de remettre en doute ma parole. Mot pour mot, elle a dit :  Oh, vraiment, Maîtresse ? Vous pourriez me dire cela en tenant mon lasso ? À cette question, la réponse est oui. Comment ose-t-elle douter de la véracité de mes paroles! Quant à sa seconde démonstration d’insolence : Interdiction de toucher, Maîtresse… Comment ose-t-elle dicter quoi que ce soit à sa maitresse, justement? Et dans cette position dans laquelle elle s’est placée, je dirais que je ne vois pas pourquoi je me priverais de faire ce que je veux. J’en profite pour lui mettre une petite tape sur une fesse, un rappel de qui commande ici avant de déposer un baiser sur le latex en face de moi qui couvre quelque chose de très intime chez l’amazone. Je vais t’en faire moi du ne pas toucher, non mais sans blague! Me dicter quoi faire!

Naturellement, utilisation de mes pouvoirs oblige, elle peut parfaitement sentir sur sa peau une sorte d’empreinte de ce baiser. Normalement, le latex aurait atténué une partie de la sensation, ce qui est normal, mais pas là. C’est pratique, quand même, d’avoir une matériakinésiste dans les parages. Et pourquoi se contenter d’un petit baiser quand on peut en donner plusieurs? De quoi faire monter tranquillement la température du brasier et voir de quoi est faite Wonder Woman. Ceci dit, je pense que le grand coup de langue lui arrache un son plus proche du juron (possiblement du grec) que du gémissement. Ah mais nous sommes deux à être pleines de surprises, chère amazone. Savoir se rendre indispensable. Unique. C’est le plus sûr moyen d’entretenir les meilleures relations qui soit. Une certaine gammazone vous le confirmera. Dans mon trio de femmes à avoir dans mon lit au moins une fois…

She Hulk? Fait. Wonder Woman? En cours. Il me restera Power Girl pour compléter le tout. Quoi, on peut toujours rêver!

« Alors, on fait moins l’insolente, maintenant… »

Joueuse, Diana pouvait volontiers se laisser aller. Elle s’amusait avec Alix, avec « Maîtresse » Alix. Dans ce type de relation, qui commandait vraiment ? Était-ce le dominant, ou le soumis ? Car le dominant imposait certes les règles et prenait l’action, mais on pouvait aussi dire qu’il réagissait en fonction de ce que le soumis faisait. Selon le comportement de Diana, Alix changerait de comportement, Diana le savait. Partant de là, qui dirigeait vraiment ? Cela amusait l’Amazone. Princesse héritière de Themiscyra, fille de Zeus, le pouvoir avait toujours été au cœur de sa vie. Qu’est-ce donc que le pouvoir ? Comment le détenir ? Comment l’exercer ? Qui le détenait vraiment ? Sa mère lui avait toujours dit que, même si elle était la Reine, le pouvoir, le véritable pouvoir, se trouvait en chaque Amazone. Diriger, gouverner, ce n’était qu’incarner un pouvoir plus grand, en être l’expression fédératrice. Évidemment, tirer des enseignements politiques d’une relation sadomasochiste n’était pas évident, mais on y retrouvait là l’expression la plus pure de la condition humaine… Commander. Obéir. Suivre. Les mécanismes inconscients poussant les individus à s’intéresser à ce type de relation révélaient l’ambivalence de l’être humain, ce besoin paradoxal d’être libre, tout en voulant aussi s’enchaîner à des règles qui réprimaient la liberté. Diana avait appris cela aussi à Themiscyra, lors de ses cours. La confrontation entre la sécurité et la liberté, deux impératifs qu’une société se devait d’assurer, alors même que ces deux impératifs étaient diamétralement opposés, puisque la sécurité nécessitait de restreindre la liberté.

Revenant à la réalité, Diana sursauta quand Alix donna une petite gifle sur ses fesses, et lécha son sexe. Elle constata que la combinaison en latex moulait son corps à tel point qu’elle ressentait ça comme un coup de langue directement sur son sexe.

« Hum… »

Diana cligna des yeux à plusieurs reprises, et se remit en position. Elle n’avait pas la grâce féline de Catwoman, mais l’Amazone savait tout de même s’en sortir. Enfin, elle se disait quand même que Selina aurait été bien plus efficace qu’elle. Diana se remit en position, et s’assit à califourchon sur le corps d’Alix, jambes à droite et à gauche des siennes, s’enfonçant dans le fauteuil. Ses bras s’enroulèrent autour de sa nuque, et elle lui sourit, ses seins heurtant ceux d’Alix.

« Bon, et si on arrêtait de tourner autour du pot, Maîtresse ? Je suis agile, mais je reste avant tout une guerrière… Et quelque chose me dit que Maîtresse ne souhaite pas que je me contente de danser. Après tout, cette petite caresse sur mon postérieur ne ment pas sur vos réelles intentions, Maîtresse… »

Diana se rapprocha alors d’elle, raccourcissant l’espace qui séparait leurs lèvres…

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

On ne peut rien te cacher, dis donc, que je dis en rigolant avant de l’embrasser. Peut-être que je suis vieux jeu mais je pense qu’un baiser doit véhiculer ses intentions. Embrasser pour embrasser… Non. Il faut que ça veuille dire quelque chose. Donc, quand mes lèvres rencontrent les siennes, elle peut deviner facilement mes intentions, en effet. Sans équivoque. Je ne suis pas douée pour mentir, pour jouer la comédie. Pas que je ne peux pas jouer un rôle, je veux dire faire quelque chose sans sincérité derrière. Sur certains points, je suis quelque de très… Simple. La faute à comment j’ai été créée, j’imagine. Si vous naissez à un âge donné, sans enfance, sans vrai apprentissage… Cela amène un certain nombre de lacunes et de limitations. Ceci étant dit, dans la situation actuelle, ce « manque » n’est heureusement pas trop visible. Une chance.

Elle sait ce que je veux. Elle. Son corps. Partager un moment qui va rester gravé dans la mémoire d’au moins une d’entre nous. Ce n’est pas difficile à comprendre ou à interpréter. Il n’y a pas d’ambiguïté possible. Je ne pense pas que ça risque de devenir quelque chose de… Régulier, dirons-nous donc je vais considérer cette opportunité comme une chance unique en son genre. Et je compte en profiter. Quand nos lèvres se séparent, je la regarde non sans ce petit air narquois qu’on me connait. C’est fou comme le latex te va bien. Décidément, je devrais me faire irradier plus souvent en stoppant des explosions nucléaires, si c’est ce que j’obtiens comme récompense… Ou est-ce mon prix de consolation? Je me demande ce que ce sera lorsque je capturerai celle derrière tout ça… Est-ce que je la taquine? Est-ce que je la provoque? Est-ce que je suis sérieuse? Ou est-ce un mix des trois?

Ceci dit, mon regard se fait plus dur et je lui dis que son insolence va lui valoir une punition. C’est moi la maitresse, après tout, et je demande respect et obéissance! Alors si vous vous posez la question, oui, c’est une excuse éhontée pour la faire se mettre à quatre pattes et lui donner une fessée sonore. Le but n’est pas de lui faire mal. Je réserve la douleur pour les criminels que je traque. Ceci dit, il faut quand même mettre de la force pour trouver ce qu’on appelle en anglais un « sweet spot ». Dit autrement, la combinaison parfaite pour atteindre le résultat optimal. Tu es une guerrière, que je dis, soit. Mais une guerrière doit savoir suivre les ordres. Respecter la hiérarchie. Tout ça, c’est purement dans le jeu, pour pouvoir en profiter pour m’amuser avec elle (dans le sens s’amuser ensemble, pas juste moi, ce serait moche pour elle et égoïste de ma part). Jouer à deux, c’est toujours mieux!

Est-ce que tu as déjà eu une matériakinésiste pour jouer avec toi dans la chambre à coucher, que je lui demande. Disant cela, je laisse courir mes doigts sur sa combinaison et pour rajouter à ce qu’elle a déjà expérimenté, au lieu de sentir le latex au point de pression, c’est comme une douce caresse par un étoffe soyeuse. Ça peut être agréable comme ça peut chatouiller. Jouer avec la matière est une chose merveilleuse, continuais-je. Aux sensations de « texture » se substitue cette fois un effet « thermique ». Chaud sur sa peau, non sans rappeler le souffle de quelqu’un mais soudainement comme une brise froide quand je caresse sa poitrine, ses pointes. Je veux voir ce qui te fait réagir, que j’explique. Mais plus encore, je veux voir ce qu’il faut pour que la grande Wonder Woman s’effondre comme un château de cartes, trahie par le plaisir que ressent son corps. Te faire ravaler ton insolence.

« Comme tu as pu l’entendre… Je me demande à quoi tu ressembles quand tu perds tes moyens… Quel genre d’expérience je vais pouvoir te faire vivre. Partager avec toi. Qu’est-ce que je vais découvrir avec toi. En espérant que cette fessée t’aura fait passer le goût de l’insolence. Et considère moi curieuse. Prenons un risque. Tu restes avant tout une guerrière… D’accord. Et ça se traduit comment, dans la situation actuelle, je me demande… »

Diana avait visé juste, bien sûr. Jouait-on avec Wonder Woman pour le plaisir de la voir danser sur vos cuisses ? Bien sûr que non ! Loin d’être naïve ou dupe, Diana savait ce qu’Alix voulait vraiment, et elle estimait l’avoir suffisamment aguiché pour pouvoir passer aux choses sérieuses avec elle. Frottant son corps en latex contre le sien, elle s’amusait des réactions de « Maîtresse » Alix, qui essayait de lui rappeler qu’elle était bien la Maîtresse. Diana se gaussait de cette situation, et on pouvait clairement comprendre qu’elle n’était pas vraiment soumise. Mais était-ce vraiment si surprenant ? Elle aimait le sexe, certes, mais ça ne faisait pas pour autant d’elle une soumise ! Diana jouait de la situation avec sa partenaire, qui la repoussa ensuite.

« Haaa… ! »

Finissant à quatre pattes, elle sentit Alix se glisser dans son dos. Elle lui demanda si elle avait déjà eu l’occasion de jouer avec une matériakiniste, et lui donna une petite tape sur les fesses. Diana cligna des yeux en remuant sur place, et laissa « Maîtresse » Alix parler. Elle se retourna alors, et, nonobstant toute autorité, se coucha sur le dos. Allongée à moitié sur le sol, elle conservait les jambes écartées à droite et à gauche d’Alix. Sa fessée avait bien claqué, mais… Alix semblait oublier que Diana n’était pas une femme fragile !

« Je dois bien admettre que je suis… Un peu déçue. Pour quelqu’un qui manipule la matière, tu manques d’imagination, ma chère. Une fessée, c’est tout ce que tu trouves à faire ? Et tu aimerais que je tremble pour ça ? Ma chérie, tu as l’air de me confondre avec une jeune pucelle… Je suis Wonder Woman, une Amazone, la fille de Zeus… »

Tout en disant ça, Diana se montrait volontairement provocatrice. Sa main glissa entre ses cuisses, et elle se caressa intimement sous les yeux d’Alix, comme pour la provoquer, la titiller.

« Je suis sûre… Que tu peux mieux faire, haaa… Mais, au fond de toi, peut-être que tu préfères te faire dominer par Wonder Woman, non, ma belle ? »

Qui sait… Alix n’avait peut-être pas encore montré toutes ses surprises !

Jeannie incarne:



Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Comme on le dit en anglais : Oh, it’s on. Elle veut jouer les insolentes? Soit. Elle veut montrer qu’elle est coriace? Tout aussi soit. Mais elle va voir que je ne me soumets volontairement à personne. Personne. Bon, on me dira : oui mais tu as, une fois, avec She Hulk… Et un costume de maid… Oui non mais… C’était Alexa. Pas Alix. Une personnalité créée pour se soumettre aux quatre volontés de la gammazone. Alix, c’est-à-dire moi, ne se soumet devant personne. Et ce n’est pas demain la veille que ça va commencer. Mais revenons-en à l’impertinente Wonder Woman. C’est bien qu’elle se soit mise sur le dos toute seule. Elle sera… Comment dire… Plus vulnérable, dans cette position. Elle veut jouer? Jouons. Je touche la surface la plus proche et l’amazone va se rendre compte que… Bouger n’est plus vraiment une option. C’est comme si elle était…

Pas collée au plancher. Elle pourrait sans doute facilement se libérer de cela. Fusionnée dans le plancher serait plus exact, par sa combinaison de latex. Et le fait aussi que plusieurs « anneaux » lui maintiennent désormais les bras et les jambes pour la priver de mobilité. Techniquement, elle pourrait se libérer, oui. Mais cela demanderait qu’elle utilise énormément de force et d’énergie, aussi coriace soit-elle. Après tout, elle a besoin d’être remise à sa place, non? Je commence à marcher dans la pièce en lui disant qu’elle n’apprend pas. J’ouvre un placard et il y a un set de literie de rechange. Parfait. Nous allons transformer à nouveau de la matière. Je reviens avec tout ce tissu et d’une main, je touche ce dernier et de l’autre, le costume de latex. Des sortes de lianes commence à se former, venant caresser les points sensibles de l’amazone et dans son costume, surprise, surprise.

Disons simplement que vous n’avez pas besoin d’être physiquement proche de quelqu’un quand vous pouvez lui offrir tout autant de plaisir en contrôlant simultanément une… Intrusion… Par l’avant et par l’arrière de son anatomie. Dans des endroits propices pour le sexe, préciserons-nous. C’est sans compte cette liane de latex entre ses seins et ce malaxage en règle de sa généreuse poitrine. Mais moi? Je ne fais que toucher un point de sa combinaison qui n’a rien d’érogène. Et c’est un festival de sensations. Chaud, froid, plaisant, juste ce qu’il faut de douloureux pour que ce soit agréable… C’est comme si des mains, des bouches, des doigts et autres vous offraient caresses, petites morsures inoffensives, baisers et autre. C’est comme si plusieurs personnes s’occupaient de vous en même temps… Alors que véritablement, il n’y a personne. Autant de sensations qui…

Confondent les sens, le cerveau, le corps… Et savoir manipuler la matière, c’est aussi créer les outils pour s’amuser. Par exemple, une sorte de phéromone pour amplifier le désir et l’excitation de l’amazone. Et je dois doser, faire attention. Sur des constitutions plus faibles, cela peut donner un orgasme spontané. Vous rigolez mais c’est très pratique pour arrêter quelqu’un qui essaie de prendre la fuite. Si soudain, si intense que vous avez l’impression que cela a court-circuité momentanément votre cerveau… Dans certains cas, cela peut provoque une sorte de débalancement hormonal. Une de mes… Conquêtes… Qui avait eu un enfant avait les seins qui coulent. La matière prend bien des formes et des applications, d’une simple molécule à quelque chose de plus complexe. C’est donc ce… Bombardement de sensations surréalistes que subit Wonder Woman. Oh quoi?

C’est elle qui l’a cherché avec ses provocations! Et je ne peux pas dire que je n’avais pas envie de « faire la show off ». Non mais, il faut sortir le grand jeu pour espérer impressionner Wonder Woman. Je ne pense pas me tromper en disant que ce sera nouveau pour elle. C’est à la fois extrêmement stimulant et terrifiant pour moi. Je ne peux qu’extrapoler sur ce qu’elle pourrait aimer ou sur ce que son corps peut ou va tolérer. Quand vous jouez avec quelque chose influençant, entre autres, la chimie du cerveau, il y a toujours des risques. Et peut-être, aussi, que j’ai sortit la grosse artillerie trop tôt. Je suis toujours anxieuse de performer, de montrer que mon existence est justifiée. Un outil, une arme, a peur d’une chose : l’obsolescence…

« Alors, on fait moins la maline? Tu voulais voir ce que peut faire une matériakinésiste? Voilà qui devrait répondre à ta question. Je peux contrôler individuellement chaque petit élément qui est en train d’enflammer ton corps. Je peux créer des choses capables de confondre ton esprit et de changer tes perceptions. Le tout sans avoir besoin d’autre chose que d’un point de contact. Tu as encore envie de dire peut mieux faire? »

Joueuse et mutine, Diana était aussi là pour rappeler à Alix que son peuple n’avait pas connu la morale chrétienne. L’Île du Paradis vénérait certes Artémis, mais aussi Athéna, et Aphrodite. Themiscyra n’avait jamais été Sparte, et, si les Amazones se montraient rugueuses et strictes, elles savaient aussi se faire plaisir entre elles. Cela pouvait surprendre d’un point de vue extérieur, mais c’était en réalité une conséquence logique. Diana avait conservé cet esprit, et avait vite compris que c’était aussi le cas dans le monde des hommes… Mais de façon plus détournée, plus sournoise. On n’osait pas affirmer clairement la nécessité de rapports sexuels, de l’équilibre harmonique entre le corps et l’esprit. Et, au cas présent, Diana provoquait Alix, pour voir jusqu’où celle-ci pouvait aller, mais aussi pour lui dire qu’elle pouvait l’endurer. Alix se retenait peut-être parce que, inconsciemment, elle se disait qu’il ne fallait pas y aller trop fort avec elle ? Après tout, qui pouvait imaginer que Wonder Woman puisse se montrer si… Si ouverte à des expériences sexuelles alternatives ? Qu’elle ne se limitait pas qu’au missionnaire une fois par semaine ?

*Ça y est, Alix, tu commences à comprendre… À réaliser ce que je veux…*

Alix la coucha sur le dos, et Diana sentit le latex la retenir au sol. Elle se tortilla sur place. C’était comme si on avait collé la combinaison au sol. En insistant, bien sûr, elle aurait pu s’en extirper, mais elle n’en fit rien. Elle vit également des anneaux métalliques sortir du sol, venant s’enrouler autour de ses poignets et de ses chevilles, les immobilisant. Bras relevés au-dessus de sa tête à gauche et à droite, jambes écartées, Diana s’offrait dans toute sa beauté, un corps parfait nimbé d’un sensuel papier-cadeau en latex. Une chose très attirante, assurément !

Attachée de cette manière, Diana frémit en sentant les mains d’Alix la parcourir, chaque contact sur son corps déclenchant une série de frissons.

« Hmmm… ! »

Et, tandis qu’Alix jouait avec elle, Diana put aussi sentir, sous la combinaison, ou, plutôt, entre la combinaison et sa peau, des ondulations. Des vagues se formèrent, puis des bosses, et elle se pinça les lèvres en sentant des espèces de tentacules s’enrouler autour de ses seins, les pressant généreusement en se concentrant sur ses tétons. Le corps de Diana se banda sous l’effet d’une irrépressible vague de désir qui se mit à l’envahir avec satisfaction.

Elle soupira encore, sentant les tentacules jouer sur ses zones intimes, avant que d’autres ne se glissent dans son corps. Un tentacule visqueux se glissa entre ses jambes, s’enfonçant dans le creux ruisselant de ses lèvres intimes, tandis qu’un autre se glissa dans son fondement. Diana soupira encore, poussant même un petit hurlement. Elle se tortilla encore sur place, se mordillant les lèvres, les joues rouges. Son regard croisa celui d’Alix, qui s’amusait de la situation. Elle lui demanda alors si cela lui allait, et Diana soupira, reprenant ses esprits.

« Oui… Haaa… Tu t’en sors bien, hmmm… Mais tu comptes te contenter de me regarder prendre mon pied ? N’est-ce pas inconvenant ? Pour une Maîtresse, l’esclave devrait s’occuper d’elle, non ? »

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Je suis en train de le refaire, je m’en rends compte. Et je ne sais pas comment le contrer. De quoi je parle? Du fait que je suis capable de me lancer sur le champ de bataille en déchainant tout ce qu’il y a dans mon arsenal car c’est ce pourquoi j’existe. Pour combattre la menace que constitue cette sombre entité qui sème le chaos en ce monde. Elle et ses sbires, bien entendu. Et accessoirement, les criminels en tout genre. Ça je sais faire et je sais que je dois toujours me battre au meilleur de mes capacités. Il n’y a pas de doute possible dans mon esprit. J’existe pour ce but, cette fonction, cet objectif. Mais si vous prenez n’importe quoi qui sorte de cet aspect… C’est une toute autre chose entièrement. Cette absolue certitude n’est plus. Je ne suis plus en terrain connu, que je maitrise sans avoir à me poser de question. C’est quelque chose externe à ma fonction.

La même chose s’est produite lors de ma première rencontre plus… Personnelle… Avec She Hulk. Vient un moment où je veux juste.. Plaire et prouver mon utilité, utilisant tout ce qu’il y a dans mon arsenal sans vraiment penser à ce que je veux. Parce que j’ai tendance à ne pas prendre en considération quelque chose que pourtant j’applique sans problème sur le champ de bataille : aucun plan ne survit au contact initial avec l’ennemi. Et c’est pareil dans la vie de tous les jours bien qu’on ne puisse pas vraiment parler d’ennemis dans un cas comme celui-ci. Je me fais une idée dans ma tête et quand les choses ne s’y conforment pas, je tente d’improviser, heureusement avec plus de succès que d’échecs. Cela étant, ce n'est pas optimal car je remets alors en doute tout ce que je fais. Le plus longtemps la situation, le plus de risques que la « brave façade » s’effondre complètement, par contre.

Là en ce moment. Je voulais que Wonder Woman joue les soumises et m’en mette plein la vue mais elle ne joue pas comme le scénario que j’avais en tête, me forçant à improviser, me faisant tenter de lui donner ce qu’elle veut en espérant remettre les choses « sur la bonne voie » mais rien, justement, ne semble fonctionner. Là elle pose une question pertinente, je ne sais pas trop quoi répondre et je risque donc d’y aller avec mon comportement « par défaut » dans ce genre de cas et de simplement mettre un terme aux choses. Je n’aime pas que les choses échappent trop à mon contrôle, je suis faite ainsi. Je ne sais pas si ma créatrice avait peur que de trop en faire risquait d’amener son lot d’instabilité mais… Voilà. Les choses sont ce qu’elles sont et ne vont pas changer du jour au lendemain. C’est un apprentissage et pour vraiment apprendre, il faut prendre le temps. C’est un fait.

« Peut-être que si tu arrêtais d’être insolente, effectivement, les choses pourraient se dérouler normalement, comme on les attendrait d’une maitresse et de sa servante. Un acte de désobéissance doit nécessairement être puni, ce que je fais et donc il est évident que dans ce cas, c’est moi qui m’occupe de toi, dans une action disciplinaire et non l’inverse. Ce n’est pas comme ça que les choses fonctionnent dans le fin fond?

Le serviteur est un instrument au service de son maitre et doit agir selon la volonté de ce dernier, au meilleur de ses capacités dans l’objectif de plaire et d’accomplir sa fonction. Toute déviance à cet ordre établi doit nécessairement être corrigé avant qu’un acte d’insubordination évolue en révolte. Qu’est-ce que je n’ai pas compris du principe? Si tu dois t’occuper de moi, occupes toi de moi, arrêtes de faire ton insolente, non? »

Diana le sentait, elle le percevait. À elle, on ne la lui faisait pas. Elle sentait le doute, l’hésitation chez Alix. Elle avait une feuille de route, mais elle n’en déviait pas. Son manque d’expérience était flagrant. Diana n’avait pas envie de la brimer, mais elle sentait bien qu’Alix n’y arrivait pas. Diana ne réagissait pas comme une soumise paniquée, mais c’était justement ça, le jeu. Elle remuait lentement sur place, sentant les tentacules remuer en elle. Diana soupira encore, tandis qu’Alix recommença à parler, exprimant son agacement. Elle demandait à Diana de jouer la bonne soumise, d’arrêter de l’enquiquiner par son insubordination. Diana la sentait au bord du découragement, et se rappela qu’Alix manquait de confiance en elle. Alors…

…Elle agit. Bandant les muscles, Diana libéra ses chevilles, et enroula ses jambes autour de la taille d’Alix, puis, profitant de la surprise, la renversa. Elle défit également les liens sur ses poignets, et renversa Alix, la couchant sur le sol. Le temps pour la femme musclée de réagir, et Diana se tenait déjà à califourchon sur elle. Elle posa un doigt sur les lèvres d’Alix, lui intimant le silence.

« Je crois… Hmmm… Je crois que je vais t’aider, Alix. Je vais t’aider à faire de toi une Maîtresse. »

Elle se pencha vers elle, et retira son doigt, puis l’embrassa doucement sur les lèvres. Un baiser tendre et agréable, qu’elle termina en mordillant la lèvre inférieure d’Alix.

« Le sexe, c’est une aliénation, Alix… Une parenthèse sur l’être civilisé qui est en nous. Une bulle de sauvagerie préhistorique où toutes les barrières sociétales et humaines cèdent. Nous ne devenons plus que des animaux. C’est ça, le sexe… Ce que nous faisons, cela n’a rien de plus que de stimuler ces pulsions primaires en nous. Quand une soumise se rebiffe, il faut donc pousser la barre plus haut. Quand je te provoque, c’est pour sentir tes beaux muscles me saillir, me fesser, sentir tes tentacules m’étrangler tandis que tu me baiseras sauvagement en m’ordonnant de me taire… »

Diana remuait encore doucement sur le corps d’Alix.

« Je pense… Que tu es un peu trop sage. Peut-être qu’au fond de toi, tu n’oses pas vraiment me lâcher, parce que tu couches avec quelqu’un que tu apprécies énormément ? Tu as l’air d’oublier que les Grecs croient aussi en Aphrodite, une Déesse de l’amour… Chaque été, à Themiscyra, les enfants étaient congédiés pendant l’Aphrodisie. Lors de cette fête, toutes les Amazones venaient s’unir dans le temple principal. Le sexe, c’est une violence, mais c’est aussi un lien, une façon de s’unir, de se rapprocher bien plus que tout ce qu’on pourrait imaginer… »

Elle resta silencieuse pendant quelques secondes, remuant encore.

« Voyons voir… Est-ce que tu serais capable de violenter la vilaine soumise que je suis ? D’attraper ma gorge avec une main, me plaquer contre le mur, et de punir la vilaine salope que je suis pour remettre en cause ton autorité ? »

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

« Tu veux que je quoi!? Mais ça va pas non? Tu veux que je violente ma partenaire pendant qu’on… Ah mais non! Pas question! Je suis peut-être moins connaissante que toi dans ce domaine mais faire volontairement mal à quelqu’un c’est… Bah c’est mal, voilà ce que c’est!  Si cette personne ne le mérite pas, j’entends. Tabasser un criminel, pas de problème. Mais tabasser les innocents ou les alliés… Non! »

Est-ce qu’elle a perdu la tête? Faire volontairement mal à quelqu’un que je respecte et pour qui j’ai de l’estime? Et ma réaction est parfaitement authentique, sans trucage. Elle peut voir le choc sur mon visage, l’horreur et même la révulsion pour ce qu’elle vient de me demander. Dominer, à mon sens, veut dire montrer qu’on est la personne la plus forte, celle qui est la plus apte à commander. Donc, par exemple, si un criminel joue au malin et que je fais une sculpture d’art moderne avec sa voiture, je lui montre que je suis plus forte que lui et que le rapport de domination est en ma faveur. Si je joue avec Wonder Woman et que je lui montre que ma matériakinésie est supérieure à ses propres pouvoirs, j’établis un rapport de force. Pourquoi, dans ce cas, est-ce que je voudrais ajouter de la violence sur sa personne si j’ai déjà établi une forme de supériorité?!

Une fessée, à la rigueur, je ne dis pas. Il y a quand même un côté joueur à la chose, je n’ai pas dit lui rendre le cul rouge et qu’elle ne puisse plus s’asseoir parce que c’est trop douloureux. De ce qu’on m’a inculqué de la sexualité, c’est supposé être un moment extrêmement plaisant qui implique généralement deux partenaires consentants. Plaisant. P-L-A-I-S-A-N-T. Qu’est-ce qu’il y a de plaisant à frapper ou étrangler quelqu’un, je vous le demande! Ne rencontrez jamais vos héros, dit l’expression… Est-ce que ce serait plus vrai que je ne l’aurais imaginé? Est-ce le vrai visage de Wonder Woman? Une femme qui domine les gens en leur infligeant de la douleur sous le prétexte que le sexe fait fi de la « civilisation »? Peut-on vraiment la considérer comme une super héroïne si elle s’adonne à des pratiques si… Barbares… Je dirais que c’est une façon de qualifier la chose…

Quand elle est avec des gens qu’elle devrait chérir et protéger? Je suis tellement choquée que j’en perds le contrôle de ma matériakinésie. Ce qui est pleinement formé reste formé mais au lieu des « rajouts » à la combinaison de latex de Wonder Woman, elle se retrouve avec la simple combinaison pour la couvrir. Ah bah bravo. Il en faut énormément pour que je perde le contrôle d’une habilité, d’un pouvoir qui soit inné chez moi… Je ne sais pas, par contre, si c’est quelque chose dont elle devrait être fière et se vanter. Probablement pas, non. Et je viens de m’en rendre compte mais si inconcevable est ce qu’elle m’a demandé que je suis debout, ayant mis de la distance entre nous, pratiquement dans une posture défensive. Est-ce que quelqu’un a remplacé Wonder Woman par une copie? Ou est-ce que la femme que je respecte est j’admire est complètement différente de ce que j’imaginais?

« Comment pourrais-je me regarder dans le miroir si je te faisais du mal sous le prétexte que le sexe se passe de la civilisation? Comment pourrais-je oser prétendre faire mon devoir si j’osais ainsi lever la main sur un des plus grands symboles de ce siècles? Comment pourrais-je vivre avec moi-même si je commettais un acte de violence pour affirmer ma domination quand il y a, doit y avoir d’autres moyens? La violence est réservée pour les criminels! »

Alix était sous le choc, à tel point que leur séance se termina. Comment vouloir dominer quand on refusait de comprendre ce que signifiait la domination ? Wonder Woman se redressa en sentant les pouvoirs magiques d’Alix disparaitre. Elle portait toujours la combinaison en latex, mais elle ne sentait plus les tentacules en elle. Paniquée, Alix ressemblait à un enfant qui était en train d’apprendre que la vie n’était pas toute blanche ou toute noire. Surprise, Diana la laissa parler, et, pour ne pas l’inquiéter, s’écarta d’elle. Elle rejoignit le salon de leur suite, et ouvrit le minibar. Fort heureusement, les responsables de l’hôtel avaient pensé à tout, et il y avait là de quoi se satisfaire pleinement. Diana attrapa une bouteille d’ouzo, et s’en servit dans un verre. Elle s’adossa ensuite contre le mur. C’était de l’alcool grec. Cela n’égalait pas l’ambroisie qu’on faisait cultiver à Themiscyra, mais elle allait s’en contenter.

« Je m’étonne d’un tel puritanisme, Alix… Crois-tu que le sexe ne soit que douceur ? Si le sexe était doux et innocent, il ne serait pas réservé aux adultes. Toute relation sexuelle implique nécessairement de la douleur. Et les femmes sont bien placées pour le savoir. Un accouchement se fait dans la douleur, non ? Et l’accouchement n’existe pas sans sexe. C’est une relation unique entre plaisir et douleur. Je suis surprise que tu sois si surprise, je ne te pensais pas si… Innocente en la matière. »

Diana reposa son verre sur le comptoir, et se rapprocha de la fenêtre. Elle écarta les rideaux, observant la ville. Le Trébékistan était une petite nation en pleine expansion, grâce au pétrole, à des kilomètres de pipelines permettant à cette nation d’abreuver les riches nations occidentales. Elle se retourna vers Alix.

« Désolée, Alix… Je ne pensais pas te choquer autant en énonçant de simples évidences. Vivre entourée d’hommes au sein de la Ligue, ce n’est pas facile pour moi, qui viens d’une nation entourée de femmes. Nous n’avons pas vos problèmes à Themiscyra. Le sexe n’est pas quelque chose qui nous paralyse et qui nous hante comme c’est le cas pour toi. Les Amazones doivent atteindre l’harmonie, ce qui passe par une vie sexuelle épanouie. Ces concepts de débauche, de perversité… Elles viennent du monde des hommes, elles me sont inconnues. Mais sexe et violence ont toujours fait bon ménage, surtout chez les Amazones. »

Diana haussa les épaules.

« Enfin bref, tu apprendras cela en grandissant, Alix. Pour l’heure… Je crois que je vais devoir me changer. Ta combinaison est agréable, mais je ne me vois pas sortir avec elle. Et j’ai sans doute besoin d’une douche aussi. Je te laisse te remettre de tes émotions. »

Pour Diana, le courant était passé, et elle n’avait plus envie, tout simplement. Elle se dirigea donc vers la salle de bains, où une grande douche était présente. Un moyen idéal pour se détendre !

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Quand Diana se rendit dans la salle de bain, je restai là, plus ou moins immobile, à me demander ce qui ne va pas avec moi. Je me dis à voix haute comment je fais pour toujours hésiter, toujours être si désespérément exempt de certaines notions qui semblent pourtant si simple. Levant les yeux vers le ciel, même si c’est parfaitement futile, je demande à Jeannie, la déesse qui m’a créé, pourquoi est-ce qu’elle m’a amené dans l’existence avec de pareilles lacunes. Qu’à cause de sa négligence, je viens probablement de perdre une chance unique d’un moment intime avec Wonder Woman. Que… J’ai l’impression que mon sang se glace dans mes veines quand un rire qui n’est ni le mien, ni celui de Wonder Woman se fait entendre. Je me retourne, prête à me battre… Et j’ouvre de grands yeux. C’est elle. Ma Némésis! Dans la chambre d’hôtel. Comment…

« Je suppose que tu te demandes comment je suis là, n’est-ce pas? Je ne suis pas vraiment là, en fait. Vois-tu, Jeannie, toi et moi partageons une… Connexion. Et quand ou toi ou elle vivez des émotions négatives, vous êtes comme un phare dans la nuit. Je sais exactement où vous êtes. Je sais à quoi vous pensez. De vrais livres ouverts devant moi. Alors, qu’est-ce que je suis, une projection? En un sens, oui. Je ne suis pas…

Vraiment ici. Mais comme tu es remplie d’émotions négatives, je suis suffisamment présente pour que même ta précieuse Wonder Woman me voit. Comment on se sent, dis moi, Alix, quand on déçoit sa légende? Hum? Comment on se sent quand on a été tellement incompétente qu’on réussit à dégoûter la mythique Wonder Woman? Pauvre, pauvre, pauvre arme vivante… Tu es déclassée… Obsolète. Pire encore… Inutile… »

Poussant un véritable cri de rage, je me dis que je ne perds rien à tenter de réduire au silence cette… Apparition… Projection ou assimilable. Que moi je me dénigre, c’est une chose. Que ma Némésis le dise à voix haute… Je sens presque mon sang bouillir de rage. Mais à ma plus grande surprise, voire horreur, même, ce n’est pas moi qui porte un coup mais elle. Et si Wonder Woman n’avait pas été alerté par les voix ou par mon cri de rage, le violent impact de mon corps heurtant une table qui se brise à l’impact devrait avoir fait le travail. Comment s’en prend-on à quelque chose qui selon toute vraisemblance est intangible? Elle l’a dit, elle n’est pas vraiment là… Et plus mes sentiments négatifs sont forts, plus je l’alimente. Ceci dit, je ne suis pas la plus zen des personnes… Ma Némésis se tourne vers la princesse amazone, qui vient de sortir de la salle de bain.

« Ah, la mythique Wonder Woman… Je dois avouer que tu n’es pas laide au regard, je comprends l’intérêt de ma… Petite sœur, on va dire.. Pour toi. Mais comme tu l’as remarqué, elle est inutile. Complètement inadaptée à la vie normale. Et ce crime est imputable à la même entité responsable de mon existence. La même déesse. Ah comme la déception d’Alix est délicieuse. Elle qui voulait tellement partager un moment intime avec toi…

Seulement voilà, Alix. Tu es obsolète. Personne ne veut ni n’a besoin de toi. Tu avais une chance, tu l’as perdue. Et c’est toi qui devrais triompher de moi? Laisse-moi rire. Je vais vous faire une fleur, tiens. Je vais intervenir directement. Assassiner brutalement les forces russes. Ce qui va vous laisser tout le loisir de ne pas avoir de rivaux dans les pattes quand vous allez courir après mes cultistes. Si bien sûr vous arrivez à la bombe avant qu’elle n’explose et ne contamine tout le pétrole de ce pays… »

Je me relève le plus vite que je peux mais cette garce a déjà disparu. Et je prends une décision. Je vais le regretter, je le sens. Vous savez, quand vous allez faire un mauvais choix, tous les signes sont là, devant vous mais que vous le faites quand même… Par idéalisme, par orgueil, par conviction mal placée… Je ne sais pas ce dont il s’agit dans ce cas mais je ne veux pas Wonder Woman dans un rayon de cent mètres de ma Némésis. Elle prépare un sale coup, je le sens. Alors… Je me tourne vers Wonder Woman, je pose ma main sur son épaule et la seconde suivante, elle se retrouve coincée dans une variante de l’aérogel. De l’air solide, en quelque sorte. Considérant que deux grammes d’aérogel classique peuvent supporter une brique de 2,5 kilogrammes, je garde en tête le facteur de super force de l’amazone et je m’assure que ça devrait la garder ici un certain temps avant qu’elle se libère.

Elle a raison, que je dis à Wonder Woman. Je ne sais être qu’une chose : une arme. Et je ne veux pas que tu sois blessée ou pire par les sordides machinations de ma Némésis. Je rajoute que c’est le seul moyen auquel j’ai pu penser pour la garder en sécurité ici. Loin du danger. Le monde a besoin de Wonder Woman. Le monde n’a pas besoin d’Alix Cindra Erling. Le monde ne sait pas qu’elle existe de toute façon. Je lui dis que dans un quart d’heure, l’air solide va reprendre sa forme gazeuse et elle pourra être libre de ses mouvements. Je veux juste m’assurer de prendre de l’avance et que quand elle se libèrera, j’aurai neutralisé la menace, l’ayant gardé en sécurité. Je suis désolée de l’avoir déçue. Sur ces paroles, je touche la vitre, me fait une ouverture et utilise mes pouvoirs pour me mettre en route vers une confrontation entre moi et les cultistes de ma Némésis. Je sais que Wonder Woman ne va pas approuver et que je risque de le regretter.

Mais c’est un risque que je suis prête à prendre pour la garder en vie.

Dans la douche, Wonder Woman entreprit de se détendre. Cette situation l’avait aussi passablement excité, et, même si elle s’était efforcée d’être rationnelle face à Alix, elle avait envie d’elle. Elle se détendit donc dans la douche, et s’adossa contre le mur, commençant à se caresser intimement, hésitant à approcher le pommeau de la douche pour l’aider… Le plaisir féminin n’avait rien de sale, et elle laissait ses pensées vagabonder, imaginant Alix la rejoindre dans la cabine, et la prendre par l’arrière. Elle la voyait serrer sa main dans ses cheveux, la plaquant contre la porte de la paroi, fessant son cul tout en la pénétrant… Diana était tout de même surprise qu’on la pense si puritaine ! Comme elle l’avait expliqué à Alix, le puritanisme était une valeur chrétienne, pas grecque ! Les Olympiens enseignaient le plaisir, la joie de la vie, d’en profiter.

*Je vais devoir corriger ça avec toi, ma chère Alix…*

Un corps aussi beau, aussi musclé, elle ne pouvait tout de même pas l’effacer d’un coup ! Diana se laissait donc porter… Lorsqu’elle entendit un coup sourd. Surprise, elle se redressa brusquement, et ferma l’arrivée d’eau, puis ouvrit la paroi enfumée. UIne vague de froid la saisit, et elle cligna des yeux.

« Alix ? Qu’est-ce qui se passe ?! »

Avait-elle mal entendu ? Elle entendit alors un choc sourd, et récupéra une serviette en ouvrant la porte. Nue dessous, elle rejoignit la chambre d’où les bruits venaient… Et écarquilla les yeux en voyant une silhouette spectrale à l’intérieur, en compagnie d’une Alix furieuse.

« Miss Fortune ? »

Surprise, Diana cligna des yeux, et Alix la figea alors sur place, concentrant l’air autour d’elle pour la bloquer sur place. Elle tenta de parler, mais sentait l’air se figer, bloquant ses paroles.

*Alix ! Bordel, libère-moi !*

Elle tapa sur la paroi, mais sentit cette dernière à peine vaciller. Furieuse, Diana continua à taper dessus, tandis qu’Alix était partie par la fenêtre. Diana soupira encore, et tapa à nouveau sur la paroi, encore et encore. L’aérogel était un matériau très particulier, léger mais aussi très résistant.

Diana frappa encore, et encore, jusqu’à ce que l’aérogel se brise…