The Multiversity

Kiriko devait sûrement encore rêver, Sha dans ce genre de tenue ? Même en rêve, elle avait du mal à visualiser une telle chose alors le vivre, le ressentir ? Il était normal d'en avoir un petit doute bien que la sorcière se savait réveillée. Elle pouvait tout de même faire la différence avec un rêve et un vrai baiser de sa déesse quand même. Peu à peu, la divinité sombre venait à se perfectionné, ajoutant de fins gants autour de ses mains, de ses avants bras pour caresser la sorcière qui se faisait doucement déshabillée, profitant à la fois de ses mains délicates sur son corps comme d'un baiser qui avait été donné par la douceur elle-même. Peu à peu, elle se retrouva mise à nue, sentant les mains de Sha sur son corps, comme dans sa bouche, elle semblait prendre un certain plaisir à lui faire lécher ses doigts. Était-ce une nouvelle lubie chez elle ou bien Kiriko devait y comprendre un autre message ? Quoi qu'il en soit, son corps chaud se frottait contre le sien et ce n'était pas sa queue qui allait lui demander de stopper, bien au contraire. Mais une fois fin prête, inversement pour une fois leurs rôles – d'habitude, c'était Kiriko qui avait quelque chose sur le corps et non Sha – la déesse venait à la charge en lui demandant un ordre simple, mais qui ne lui laissait aucun doute sur son rôle. Elle était la Déesse, tout simplement.

« Mhh, avec plaisir. »

Si Sha profitait déjà du corps de sa sorcière, elle venait à poser les mains sur les hanches de Sha, couvertes par un tissu fin, délicat, raffinée, sexy. Doucement, elle venait à y enfoncer sa queue en elle, remuant un peu pour y trouver le bon chemin sans trop la déranger et une fois en elle, elle soupira déjà de plaisir, commençant à doucement remuer, gémissant doucement pendant qu'elle restait sur elle. Même pénétrer, c'était Sha qui menait la danse, sa posture, son regard, c'était elle qui commandait, mais ça n'empêchait pas Kiriko de profiter pleinement de tout cela.

« Rapproche-toi... Même si tu n'es pas nue, hum... je veux profiter de ton corps. »

C'était si rare que ça en devenait presque plus exceptionnel encore. Accueillant la belle déesse dans ses bras, ses mains profitaient de sa peau, de sa tenue si sexy qu'elle caressait autant que sa peau. Cela la motivait à encore plus remuer en elle, à profiter ensemble de ce plaisir.

« Moi qui... hum, qui pensait pas pouvoir... te voir plus belle encore... tu me surprendra toujours... mon amour. »

Kiriko venait poser ses mains sur ses fesses, pressant cette partie si tendre de son corps pendant que le bas de son corps semblait s'activer un peu plus, pour le plus grand plaisir de Sha comme de sa future femme. Elle aimait sentir son corps chaud et couvert contre le sien, c'était tellement excitant ! Bien qu'elle ne voyait que les yeux de sa divinité, ressentir Sha contre son corps, c'était comme voir comment elle s'était habillée rien qu'avec son corps, le sens du Toucher était bien mis en avant cette fois.

« Ca voudrait dire haa, que pour notre mariage hummm... je ne serais pas la seule, haan, à porter quelque chose de sexy, hum, sous ma robe ? »

Déjà, imaginer Sha avec une robe de marier était un concept assez intéressant en soi alors l'imaginer avec quelque chose en dessous ? C'était comme imaginer un cadeau doublement emballé, ça voudrait dire que la surprise ne serait que plus énorme encore ? Vivement la fin des épreuves, elle aura tout le plaisir de profiter pleinement d'un tel cadeau !

Sha avait enfilé pour Kiriko une tenue que celle-ci ne pouvait qu’apprécier, l’expression d’un fantasme inconscient... Mais, après tout, Sha n’était-elle pas déjà une grande fétichiste ? Comment expliquer autrement le souhait fréquent qu’elle avait de voir sa Kiriko en combinaison moulante, et le nombre de fois où elle lui interdisait de se déshabiller, lui faisant l’amour avec cette tenue ? Mais Sha avait cru que Kiriko préférait son corps nu... Et elle-même n’avait pas l’habitude de s’habiller de cette manière. Mais, après tout, que ne ferait-on pas pour son aimée ? Sha avait donc mis des sous-vêtements moulants très élégants,  qui ne pouvaient que ravir Kiriko. Sa partenaire se rapprocha donc de Sha, et s’empressa de le pénétrer, sa queue tendue se glissant sans difficulté en elle. Kiriko se trouvait dans son dos, et avait donc une belle vue sur le corps de Sha, qui soupirait doucement en la sentant revenir en elle. Quelle meilleure manière de se réveiller ? Le sexe faisait partie intégrante de leur culture commune, et rien ne pouvait croire qu’elles s’assagiraient un jour. Plus le temps passait, et plus l’inverse se produisait !

Kiriko frissonnait sur place, tout en crispant ses mains sur le corps de sa Déesse, et se rapprochait progressivement d’elle, remontant ses mains le long de ses hanches pour pincer ses seins, sentant les cordes se maintenir sous ses doigts. Elle frémit encore quand Kiriko lui demanda si elle comptait porter ce genre de tenues sous sa robe de mariée.

« Oh, mais... Hmmm... Je peux en porter quand tu le souhaites, mon amour ! »

Ah, comme elle aimait ça ! Dieu sait pourtant qu’elle aurait pu, à force, se lasser de faire continuellement l’amour avec sa femme, mais chaque séance était pour elle comme une nouvelle découverte. C’était l’expression physique d’un amour millénaire, un amour ancestral qui reliait leurs âmes. Sha frémissait sur place au contact de cette verge, et se pinça doucement les lèvres, crispant ses doigts sur le lit... Puis se retourna brusquement. Le sexe de Kiriko se retrouva quelques secondes à l’air libre, avant que Sha ne fasse signe à sa partenaire de s’avancer.

Kiriko n’eut plus qu’à la prendre en missionnaire, s’allongeant contre elle. Leurs lèvres s’unirent pendant quelques secondes dans un succulent ballet, Sha frémissant tendrement sur place. D’une main, elle caressait les cheveux de Kiriko, et, de l’autre, elle palpa son postérieur, donnant même une petite gifle sur son cul, avant de sentir la femme la pénétrer langoureusement, sa verge remontant joyeusement dans son corps.

« Là, comme ça, oui, mon amour... Oh, encore, haaa... !! »

Sha soupira doucement, et écarta bien les jambes, avant de les enrouler autour de la taille de Kiriko. Tout était fait pour que sa Celkhane bien-aimée puisse profiter de son corps, de cette dentelle qui épousait ses formes. Comment ne pas apprécier cela ? Sha, en tout cas, était clairement aux anges !

Bien que l'idée de toujours faire l'amour à la même femme pourrait en faire soupirer plus d'un en se disant que cela pourrait être lassant à la longue, ce n'était pas le cas de Kiriko, au contraire même. Elle aimait tellement Sha, elle comme toutes celles qu'elle avait été par le passé, que chaque nouvel orgasme avec elle était un nouveau pas sur le continent du bonheur. Caresser son corps était un plaisir, caresser son corps couvert de ce genre de lingerie, c'était presque un bonheur interdit ! Kiriko n'était pas spécialement habituée aux dessous de ce genre, sur elle comme sur Sha. Elle avait grandi comme une Celkhane donc, sa combinaison était sa seconde peau, une culotte, un soutien-gorge, elle ne connaissait pas vraiment. Sa combinaison faisait déjà office de cela. Donc au temple, c'est simple, soit elle était dans sa combinaison, soit elle était nue, pas plus, pas moins. Mais maintenant, cela commençait doucement à changer, d’abord avec elle, maintenant avec Sha... Vivement la fin de ce tournoi pour profiter pleinement de tout cela sans avoir sans se soucier du lendemain, d’entraînement ou autres.

« Hum, mais pas trop... j'aime cette idée que cela pourrait être rare, en de grandes occasions... ça rendrait la chose que meilleure je trouve. »

Oui, même si se lasser était loin d'arriver, elle ne voulait pas pour le moment que cette occasion soit trop souvent face à elle. La surprise, la récompense, elle voulait passer ses mains sur son corps couverts de ce fin tissu pour de grandes occasions, cela ne fera que renforcer le plaisir de la voir ainsi. Même si dans sa position, elle aimait la vue, elle ne voudrait pas que cela soit monnaie courante. Tout comme Kiriko pourrait lui renvoyer la pareille d'une façon ou d'une autre ? Mais comment ? Elle aussi devait trouver un genre de tenue qu'elle portera parfois pour rendre leur galipette plus passionnante ? La sorcière ne pouvait pas vraiment se concentrer dans de tels questionnements, elle se retrouva allongée sur Sha, cette dernière l'invitant à la plus simple des choses, lui faire l'amour, tendrement, après une petite gifle sur la fesse tout de même pour la réveiller.

Elle la pénétrait sans mal, gémissant sous l'effet de ce plaisir loin d'être rare et pourtant toujours aussi plaisant. La jeune femme se collait à elle, l'embrassant pendant que ses jambes venaient, elles, s'enrouler à sa taille pour la faire prisonnière de tout cela. Elle était ainsi « obligée » de lui faire l'amour. Kiriko aimait cette position, c'était tout bête, mais elle aimait la sentir la retenir contre elle pendant qu'elle bougeait, c'était assez délicat et lent pour le moment, mais le plaisir était tout de même là. Ainsi, elle continuait, à se mouvoir en elle, toujours dans la douceur, pour le moment. Elle ne semblait pas décider à aller plus vite. À croire que la déesse l'avait envoûter.

« Hmmm, mon amour... hum, tu es si belle comme ça... Han. »

Les baisers se multipliaient, leur langue ne faisait que se coller l'une contre l'autre dans un balais endiablée. Bien qu'ils remuaient doucement, ce rythme plaisait à Kiriko, elles profitaient de chaque petit mouvement, sentant son corps se frotter au sien. Son corps nu se frottait contre ce doux tissu mêlé à sa peau douce, c'était un véritable plaisir. Et pourtant, elle se redressa en prenant appui sur le lit avec ses mains, sans pour autant cesser de remuer son bassin. Elle contemplait cette beauté absolue, plus belle encore que d'habitude dans cette petite tenue.

« Moi qui pensais... que tu ne pouvais être plus belle encore, hum... »

Et encore, elle ne l'avait pas vue vraiment enceinte, ça devait sûrement être le mieux qu'elle puisse faire ? À voir... En tout cas, Sha avait réussi à envoûter sa sorcière.

Sha sourit doucement devant l’attitude de Kiriko, devant ses réactions. Sa sorcière était très excitée par tout ce qui se passait, par le fait d’avoir Sha dans une tenue si réussie... Tellement excitée qu’elle voulait garder ça pour les grands moments, pour de grandes occasions. L’Ombre ne put qu’en sourire, plus amusée qu’autre chose à cette idée. Conserver sa tenue pour des circonstances spéciales ? Elle n’y était pas opposée en soi. Mais il lui faudrait sans doute prévoir des tenues spéciales pour chaque occasion. Fugacement, elle songeait que ce serait sans doute là la parfaite occasion de revoir Mélinda Warren. Elle avait une amie proche d’elle qui était spécialisée dans la haute couture, Ai Aihara. Qui sait ? Cette jeune adolescente serait sans doute très honorée de pouvoir habiller une Déesse !

*Il faudra que j’y pense... Après.*

Par amour envers sa femme, Sha était prête à faire bien des choses ! Soupirant doucement, elle sentait sa queue enfler dans le corps de Kiriko, et continuait à la pénétrer doucement, remuant dans son corps, gémissant sur place, se tortillant longuement. Elle prenait son temps, oui, mais ce n’était pas pour déplaire à Kiriko. Sha favorisait la pénétration et la profondeur à la rapidité de l’action. Mine de rien, à force d’avoir son expérience en la matière, Sha savait qu’il y avait plusieurs manières de pénétrer une femme. Y aller rapidement, furieusement, se déchaîner en elle, ou opter au contraire pour des mouvements plus lents, plus profonds. Elle n’y allait pas non plus à une vitesse d’escargot, mais dosait le rythme, maintenant sa queue profondément enfoncée dans le corps de Kiriko tout en l’embrassant pendant de longues secondes. Immobile, elle sentait Kiriko se dandiner sou selle, se crisper sur son corps, jusqu’à ce qu’elle remue encore. Elle voulait sentir les mains de sa belle gratter son corps, se crisper à sa tenue, appuyer dessus, mettre la résistance des lacets à l’épreuve, et pousser Kiriko dans des monts infinis de plaisir.

Sha continuait donc à la pénétrer, tendrement, passionnément, tout en accélérant toutefois progressivement le rythme. C’était inévitable, mais rien ne les forçait à agir dans la précipitation. Sha savourait cela, l’embrassant régulièrement, pressant son corps contre le sien. Elle caressait sa douce peau satinée, la trouvant aussi agréable à caresser que sa combinaison moulante. Kiriko était belle, oui, si belle... L’amour de sa vie, un amour millénaire qui avait survécu envers tout et contre tout.

« Oh, ma Kiriko, hmmm... Tu me trouves déjà parfaite, non ? Comment puis-je être... Plus que ça ? »

Après tout, elle était, aux yeux de Kiriko, sa Déesse, mais aussi la femme qu’elle aimait. Elle incarnait tout ce que Kiriko voulait, et avait donné un sens à sa vie, autant que Kiriko lui en donnait un. Sha s’enfonçait donc en elle, renouvelant, à travers ce coït, leur amour ancestral, éternel, intemporel. Pourquoi auraient-elles dû se presser, alors qu’elles se côtoyaient depuis des éons ? Le temps n’avait pas pu les séparer, et rien ne pourrait le faire. Sha l’embrassa une nouvelle fois, longuement, tout en pinçant l’un des seins, jouant encore de son corps.

« C’est entendu, Kiriko, hmmm... Mais il faudra que je trouve à chaque occasion une nouvelle tenue pour te plaire, hmmm... Je crois que j’irai rendre visite à cette chère Mélinda, elle devrait pouvoir trouver un moyen de renouveler ma garde-robe pour toi. »

Difficile de dire si Kiriko accepterait de la suivre, car elle n’aimait pas trop les esclavagistes, même si Mélinda Warren était assez différente des esclavagistes standard. Mais, dans tous les cas, Sha comptait bien continuer à offrir à Kiriko des moments qui la marqueraient à jamais, et qui fermenteraient ses rêves les plus érotiques !

C'était bien la première fois de sa vie que Kiriko pouvait voir Sha habillée de la sorte. Même dans ses rêves et ses fantasmes, elle avait toujours vu Sha nue, ou au mieux, avec son manteau. Mais avec de la lingerie ? Ça semblait si impossible que son cerveau ne pouvait imaginer une telle chose et pourtant, elle était belle et bien en petite tenue, pressée contre elle. Faire l'amour à Sha, un tel plaisir. Si on y ajoute ce genre de détail, ça devenait un véritable luxe. Mais Kiriko n'était pas la plus impartiale pour juger, car chaque nouvel orgasme avec Sha est meilleur que le précédent. Si là elle prend un pied pas possible, la prochaine fois pourrait être quelque chose d’extrêmement simple, sans petit bonus pour l’émoustiller que ça sera tout aussi bien. Dans un sens, avec Sha, elle n'était pas difficile. Mais il faut dire que Kiriko partageait aussi les goûts de ses anciennes « elle ». Donc, en admettant que l'une des anciennes femmes de Sha adorait sucer Sha en gorge profonde, presque en y manquant d'air, Kiriko pourrait bien adorer cela quitte à frôler l'évanouissement. C'était un atout dans un sens, elle aimait pour ainsi dire tout, du moment que c'était sa déesse.

« Hummmm, ma Sha... Un petit rien, hum... te rend encore plus parfaite... »

Son sourire était sincère, Kiriko était si amoureuse de Sha que le moindre détail venant la changer la rendant encore plus belle à ses yeux. Une coupe différente, une nouvelle tenue, une paire de lunettes, un tatouage, un piercing, un simple collier, une simple bague... la voilà plus belle à ses yeux. Si à priori, son amour envers Sha était presque du fanatisme pure et simple, c'était juste l'amour sous sa forme la plus forte. Elle aimait tout chez sa déesse, chez sa femme, qu'elle soit douce ou violente, heureuse ou colérique, Kiriko ne pouvait changer son regard. Bon, évidemment, il ne faudrait pas partir dans les extrêmes, si Sha fait vraiment quelque chose qui pourrait la choquer, l'amour dans son regard ne sera pas si pure et si réel. Gardant un rythme doux, faisant durer le plaisir qui les unissait, Kiriko gémissait doucement en l'embrassant, ne pouvant détacher les mains de son corps. Parcourant ses formes qu'elle connaissait par cœur, mais qui, par le simple fait d'avoir en plus un fin tissu dessus, changeait totalement ce corps parfait.

« Han... nous avons le temps... je pense que... hum, la prochaine bonne occasion... han, ce sera... notre nuit de noce... »

Là, elle pourrait lui offrir autre chose qui la laisserait sans voix. Cela dit, le simple fait d'avoir Sha en tenue de marier pourrait suffire, une nuit d'amour dans ce genre de robe, Kiriko ne pourrait que garder en son mémoire plus beau souvenir. Cependant, elle n'avait rien contre Mélinda, en soit, elle ne la connaissait que de vue et avait à peine échanger avec elle que forme de politesse. Kiriko restait une Celkhane après tout et ne voyait pas la vampire d'un bon œil. Avec son passif, elle savait qu'elle était bien plus douce et gentille que bon nombre d'ordures que Kiriko à pus voir ou réduire au silence, homme comme femme. Mais voilà, pour elle, un esclave doit rester libre, sans que personne ne craigne de se voir avec un collier et une chaîne autour du cou en sortant simplement dans la rue, car une riche personne souhaite acquérir cette personne comme un banal objet derrière une vitrine.

« Quant à moi... je ferais travailler... mon imagination... »

Avec sans doute un peu d'aide extérieure. De la part de ses consœurs, de son passé enfouie, pourquoi pas de Rem ? Elle était sa servante, mais Kiriko ne s'était jamais demandé si elle avait de l'expérience ou même une connaissance en la matière ? Elle avait peut-être une mine d'or sous la main ? Kiriko enroulait ses jambes autour de Sha, évitant que la déesse ne la quitte comme ça, et puis un peu pour que ses jambes ressentent aussi cette matière glisser sur elle. Hum, oui... Kiriko pourrait bien se trouver une nouvelle passion avec tout ça... Voir Sha dans ce genre de tenue.... Quelle personne ne rêve pas de voir son aimée dans de si jolies petites choses ? Chacun ses goûts, mais si jusque-là la simplicité lui suffisait, il faut croire que lui tendre le fruit interdit suffise à lui donner bien des envies.

« Tu aimerais... me voir dans ce genre de huuum, petite chose ? »

Question bête, mais là aussi, Kiriko a peu de fois changer les choses. D'ordinaire, c'est la nudité ou sa tenue, il n'y a qu'avec ce tournoi où elle a eut quelques différences. La robe de marier, entre autres.

Sha savait que Kiriko n’aimait pas l’esclavage... Un point commun avec elle. Mais Sha était aussi une femme lucide et pragmatique. Qu’était l’esclavage, si ce n’est l’asservissement d’un individu envers un autre ? Et, finalement, qu’est-ce qui différenciait l’esclavage d’une absence d’esclavage ? La réponse était simple : le consentement. Sha avait beaucoup de mal à commercer avec les esclavagistes purs et durs, mais elle était plus conciliante avec d’autres... Comme Miss Warren. Elle savait que celle-ci veillait à faire aimer à ses esclaves leur condition, et elle avait généralement des arguments assez pertinents. Sha en avait fait l’expérience, et elle se disait, dans un coin de sa tête, qu’une séance prolongée chez Mélinda ferait une excellente lune de miel après leur mariage.

*Mais je vais devoir préparer ma belle Kiriko, y aller en douceur... Elle n’est pas encore prête pour tout cela.*

Sha lui sourit doucement, et reprit son baiser, sentant les jambes de la Celkhane se serrer dans son dos. Elle appuyait fort, cherchant à maintenir sa partenaire, à l’empêcher de fuir, tout en se régalant de ce corps moulant. Oui, qui aurait pu croire que Kiriko puisse se montrer si... Fétichiste ? Mais tout cela, cette nouvelle facette de la personnalité de Kiriko, était bien loin de déplaire à Sha ! Au contraire, l’Ombre se régalait en ce moment, accélérant encore le rythme, mais sans se presser de jouir. Oh, pourquoi vouloir brûler les étapes ? Là, en ce moment, Sha était très heureuse. Sa queue tendue se tortillait dans l’intimité de sa partenaire, et elle continuait doucement à gémir, à remuer en elle, la prenant, s’unissant, fusionnant, son corps claquant contre le sien.

Kiriko lui demanda alors si Sha l’aimerait avec une tenue comme ça, ce qui ne manqua pas de la faire sourire. Sha ne répondit pas immédiatement, et choisit au contraire d’embrasser longuement Kiriko. Sa langue joua avec la sienne, assez longuement, et sa main retourna pincer l’un des seins de Kiriko, tirant sur le téton, ses doigts remuant ensuite sur la chair moelleuse de sa poitrine. Elle rompit ensuite le baiser, et sourit doucement, ralentissant alors progressivement ses coups de reins, le temps de pouvoir lui répondre :

« Ma chérie, tu devrais pourtant savoir que toutes les tenues de la Création ne pourront que t’aller. Je te baiserai dans n’importe laquelle, tu sais... Dans n’importe quelle position, et dans tous les endroits possibles. »

Elle lui sourit à nouveau, et mordilla son cou, glissant sa tête dans son creux. Oui, Sha l’aimait, un amour déraisonnable et illogique, fou et passionné, qui s’exprimait à chaque fois qu’elles recommençaient à faire l’amour. Sha recommença donc ses coups de reins.

« Tu porteras des belles tenues pour moi, hmmm... Mais sache que je continuerai encore à te baiser dans ta combinaison de combat, ma belle, haaa... »

Sha sentait sa queue durcir encore, devenant de plus en plus douloureuse. Elle la pénétra encore, plus lourdement. Depuis combien de temps est-ce qu’elles se faisaient l’amour ainsi ? C’était une excellente façon de se réveiller, et Sha gémit encore,  commençant à suer, se rapprochant doucement de l’orgasme... Sans aucun doute comme sa future femme.

Concernant ce détail, elles pouvaient toutes les deux se renvoyer la pareille. Sha trouvait Kiriko belle dans n'importe quoi, Kiriko en pensait tout autant de Sha. Robe de haute couture, tenue de guerrière, lingerie fine, sac à patates, Sha sera belle, qu'importe ce qu'elle décide de mettre pour masquer son magnifique corps. Toujours blottie contre son corps, elle savourait cette queue en elle, cette même chose qui a tant de fois visiter son antre, qui a tant de fois cracher sa semence divine en elle, elle l'adorait, plus que tout. Douce ou brutale, normale ou énorme, sa queue était toujours la bienvenue en elle, même sur elle.

« Hmmm, moi aussi, Sha... Toutes tes tenues, haa... toutes les positions... »

Oui, cela serait merveilleux de tout exploiter comme possibilité avec elle. Elle aimait l'idée de tout connaître avec elle en se disant que de toute façon, elle ne pourrait pas tout expérimenter, tant elle avait de choses à vivre – sexuellement parlant – avec sa déesse. Mais pour le moment du coup, elle savourait l'instant présent. Cet instant si rare qu'était d'avoir Sha dans de la lingerie fine, et pas n'importe laquelle ! Kiriko ressentait son énorme mandrin continué de remuer en elle, toujours le même mouvement et pourtant, un plaisir toujours plus grand que le précédent. Oh oui, elle pourrait se faire prendre durant des heures ! Ou même la prendre durant des heures, mais bon, elle était plus habituée à servir de vide bourses à Sha que l'inverse. Son corps chaud se frottait contre le sien, ses jambes ceinturait la déesse pour l'empêcher de trop s'éloigner, et ce, jusqu'au moment fatidique. L'orgasme. Sha déversa en elle sa semence, déclenchant aussi l'orgasme chez la Celkhane qui hurla son plaisir.

« Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! »

Se crispant sur le lit, les jambes aussi dur que du titane autour de Sha, elle redevenait soudainement molle en une poignée de secondes. Reprenant son souffle et ses esprits auprès de la plus belle femme qui soit. Si Sha songeait à emmener sa future femme passer un moment dans un endroit spécial et fort amusant côté plaisir charnel, Kiriko avait une envie nettement moins sexuelle. Même si leur culture connaissait aussi certains aspects très érotique, Kiriko pouvait aussi être simplement curieuse des belles choses et des autres cultures. Laissant flotter un moment de silence avec son aimée, elle reprit doucement la parole.

« Mon amour... après ce tournoi, et notre mariage... On pourra visiter un peu Edoras ? Ce pays m'a toujours intriguée et d'après mes parents, j'aurais quelques racines là-bas. »

Pas de sang royal dans les veines, mais ses parents, bien que Celkhanes, avaient des racines Uatienne et Edorasienne. Après tout, Kiriko n'est pas vraiment un nom d'Uatis. Puis voir la guerrière dans de jolis kimono à fleurs dans un beau jardin remplit de sakura, ça pourrait être beau. Il y avait bien des choses là-bas que la guerrière voulait connaître ou visiter, des choses aussi plus intéressante pour elles, mais même si Sha dit oui, ce ne serait pas pour demain.

« Rester dans tes bras sous les cerisiers, écouter la nature et me sentir bien... »

Un peu comme maintenant, mais à l'air frais, dans la nature. Kiriko n'était pas qu'une guerrière qui avait envie d'égorger tout les ennemis de Sha, elle était aussi une femme avec des sentiments.

« Et toi, mon amour, un endroit te ferait plaisir ? »

Peut-être parlerait-elle de son envie de voir le harem de Mélinda, un endroit plus insolite ? Papua, Lumen, Novac ? Il y avait tant de possibilités.

Sha et Kiriko formaient un couple légendaire, et l’Ombre continuait à la prendre. Rien ne pressait, bien sûr, mais, tôt ou tard, l’orgasme finissait malgré tout par arriver. Dans un dernier soupir, elle s’abandonna joyeusement en elle, et se pinça les lèvres. Son front heurta le visage de sa femme, et elle se régala de ses hurlements, avant de jouir en elle. Sha savait que Kiriko ne risquait pas de devenir féconde tant que Sha ne prenait pas les bonnes potions... Des potions qu’elle commençait à ingurgiter, puisque l’objectif était que Kiriko tombe enceinte lors de leur nuit de noces. Elle jouit donc, remplissant son ventre de son foutre, baignant dans l’abondante mouille de sa partenaire, et soupira longuement, une vague de plaisir infini venant la submerger.

« Hmmmm... »

L’Ombre se calma ensuite progressivement, ralentissant le rythme, et s’étala contre le corps de sa femme. Elle venait de se vider en elle, de goûter au plaisir suprême et absolu, à la délicieuse jouissance. Elle resta allongée contre elle, et sourit brièvement, frottant son nez contre elle, avant de s’écarter un peu. Sa main caressa rêveusement le ventre de Kiriko, l’imaginant déjà grossir, enfler en abritant leur enfant... Une belle fille qui ferait leur fierté, et serait la première d’une vaste famille. Sha savait déjà que ce futur arriverait, car ses pouvoirs divinatoires lui permettaient de le voir clairement, mais elle ignorait encore quand Kiriko tomberait enceinte.

La belle Celkhane avoua finalement qu’elle avait envie, lors de leur lune de miel, de se rendre à Edoras, ce qui fit sourire Sha. Elle était si proche de Kiriko qu’elle partagea avec elle ses quelques envies, la voyant sous son kimono, se promenant dans une forêt de sakuras, s’embrassant contre un arbre, lui faisant l’amour au milieu des roses de cerisiers... À moins qu’il ne s’agisse des fantasmes de Sha influant ceux de Kiriko ?

Sha sourit en tout cas, et embrassa Kiriko sur les lèvres quand elle lui demanda où elle avait envie d’aller ensuite.

« Et bien, pour commencer, nous ferons un séjour au harem de Mélinda Warren, ma belle. Ensuite... Nous irons sûrement à Novac, l’une des récompenses de ce Tournoi est notamment un séjour au Paradisio Hotel, il serait dommage de ne pas en profiter. Mais, sinon... »

Elle caressait encore tendrement son ventre, et l’embrassa à nouveau, plutôt longuement. Des deux, Sha avait toujours été plus perverse, mais ça ne signifiait pas qu’elle n’était pas dénuée de romantisme elle aussi.

« Nous pourrons sûrement faire une croisière depuis Lumen. C’est très joli, et on irait jusqu’au Bosquet pour voir les elfes... »

Sha avait entendu dire que ces croisières étaient très agréables, le long de la forêt... Ou encore d’autres croisières.

« Mais tu auras un voyage à faire avec Luxuria, Kiriko. Plus le temps passe, et plus j’en ai l’intime conviction... Je sais où se trouve la réincarnation de Jasmine. Enfin, j’en ai la quasi-certitude. Et je compte profiter de nos vacances à Novac pour m’en assurer, car elle se trouverait sur ce monde... Dans une île menée de main de fer par une sorcière-reine... »

Plus le temps passait, et plus les visions de Sha sur ce lieu devenaient de plus en plus cohérentes.

« ...Galbadia. »

Après l'effort, pas seulement le réconfort, aussi le rêve. Son esprit était embrumé dans un petit nuage tout doux où elle aimait imaginer ce qui pourrait se passer plus tard, plus ou moins rapidement, avec sa déesse. Un voyage de noces par exemple, ça semblait tout de même assez proche. Le tournoi touchait à sa fin, ensuite le mariage et ensuite, le voyage qui se passera plus ou moins un peu partout à les entendre. Si la sorcière songeait uniquement à Edoras, car ça semblait être un pays assez reposant et elle y avait des racines donc, pourquoi pas voir où l'une de ses mères avait grandis ? Mais Sha avait aussi d'autres destinations, à commencer par le harem de Mélinda. Sha visait cet endroit sûrement pour le plaisir d'avoir moult nouvelles partenaires sous la main qui pourraient venir les aider dans un nouveau jeu ? Du moins, c'est ce que Kirko se disait, même si elle savait que Sha connaissait la propriétaire des lieux, ça ne veut pas dire qu'elles s'entendent à merveille. Enfin, si elle songe à y emmener Kiriko, c'est que la vampire avait une certaine importance quand même.

Sha avait déjà bien des destinations, de Mejik en passant par Lumeen, elle voyait large ! Mais il y avait surtout une destination à faire, pas spécialement ensemble, mais au moins Kiriko et Nausicaa, Galbadia. Il semblerait que Sha ait trouvé une piste menant à Jasmine et de suite, cela réveilla en Kiriko une certaine émotion. Nul doute que cela devait venir de Misha, Kiriko ne connaissant pas cette petite réellement, mais d'apprendre cette piste, déjà ça la rendait toute chose. Elle relevait la tête vers Sha en souriant doucement. Il ne fallait pas se réjouir trop vite, mais si c'était le cas, elle allait bientôt retrouver une de ses filles. Nausicaa vit à travers Luxuria, plus ou moins en tout cas, si la réincarnation de Jasmine se trouvait là-bas, il lui fallait lui rendre une petite visite, oui.

« Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre en allant là-bas... »

Jasmine serait cette sorcière au pouvoir ? Ou une autre sorcière dans ses rangs ? Elle n'en savait rien, mais elle allait devoir mener sa petite enquête, rien ne lui dit qu'elle sera reçu en amie cela dit. Elle ne s'en faisait pas trop à ce sujet, mais quand même, elle préférait éviter le couteau sous la gorge, surtout si entre temps sa petite Arya grandit en elle.

« Mais je saurais retrouver notre fille, et rattraper une partie du temps perdue. »

Misha parlait à travers elle, mais ça n'empêchait pas Kiriko de s'en émouvoir un peu. Elle aimait Sha, ses filles, ses femmes aussi, car c'était un peu elle après tout. Luxuria sera là pour aider, certainement, mais ça semblait si proche et si loin à la fois.

« Mais pourquoi tu ne souhaites pas venir avec nous ? »

Elle avait évoqué que Kiriko et Nausicaa, pourquoi Sha veut s'en tenir éloignée ? D'un point de vue, elle était plus proche d'être la mère de Jasmine que Kiriko ? Donc, qu'est-ce que cela cachait-il ?

Sha esquissa un léger sourire en voyant Kiriko se redresser. Cette dernière avait retrouvé un semblant d’excitation à l’idée de pouvoir retrouver sa deuxième « fille ». Jasmine n’était en effet pas à proprement parler la fille de Kiriko, elle était la réincarnation de la fille d’une ancienne incarnation de Kiriko, Misha... Une fille qui était donc très indirecte, mais cette seule idée suffisait à motiver Kiriko, qui avoua toutefois ne pas connaître grand-chose de Galbadia. Sha hocha la tête, tout en se rapprochant de Kiriko, et l’embrassa doucement sur les lèvres. Elle se releva ensuite, dans ses sous-vêtements agréables à regarder, et s’approcha d’une table, où elle récupéra un pichet de vin, et en remplit deux coupes. Elle se retourna ensuite vers Kiriko. Sa guêpière était légèrement déformée, dévoilant ses magnifiques courbes, et elle retourna s’asseoir sur le lit, tendant à la jeune femme son verre, une belle coupe dorée sertie de rubis.

« Pour commencer... Outre le plaisir évident du harem, j’ai plusieurs raisons de me rendre à la capitale. Mélinda Warren est une jeune vampire que je surveille depuis quelques temps. C’est notre amie Samara qui m’en a parlé, et elle a fondé un clan vampirique. Je pense qu’il peut être utile de s’en faire une alliée, car elle est au cœur du pouvoir. Et elle commence à s’intéresser à la magie, alors je pense qu’elle m’écoutera. Et puis... Il me faut bien une styliste pour te plaire, non ? »

L’Ombre avait beau être très amoureuse, et être également une magicienne hors pair, elle n’en était pas moins une politicienne. Elle ne comptait plus commettre les mêmes erreurs que par le passé, en mésestimant la dimension politique de son culte. C’était comme ça que la chasse aux sorcières avait eu lieu, et que Sha avait perdu fortement de son influence. Il y avait donc plusieurs intérêts à ce qu’elle se rende à Mijak... Outre une raison plus personnelle, qui était d’aider Kiriko à chasser ses traumatismes liés au sexe masculin. Mais ça, Sha le garda pour elle-même, ne voulant pas énerver inutilement sa dulcinée.

Avalant une bonne gorgée, elle reprit rapidement :

« Quant à Galbadia... C’est une île qui se trouve sur ton monde natal, Kiriko. Une île... Assez coupée du reste du monde. Je n’ai pas de temple ou de sorcière sur place là-bas, mais, de ce que j’en sais, Galbadia était pendant longtemps sous la férule d’une junte militaire hostile aux sorcières, avant que la junte ne soit renversée par une sorcière. J’ignore à quoi t’attendre, mais tu dois savoir que je suis toujours avec toi, Kiriko. »

Elle déposa le verre, et caressa la joue de sa future femme, avant de l’embrasser encore.

« Bien sûr que je te suivrai, et que je t’aiderai, amour... Mais tu es une sorcière indépendante, Kiriko. Tu dois accomplir des voyages seule pour t’améliorer. Et puis... Je me dois de rester ici, au siège de mon culte, aussi longtemps que possible. Il faut que je veille sur mes sorcières, et tu peux te débrouiller toute seule... Surtout avec Luxuria pour t’épauler. »

Sha l’embrassa à nouveau.

« Enfin... Pour l’heure, tu dois remporter ce Tournoi, il te reste encore des épreuves, et les adversaires en place qui restent sont parmi les plus puissants. Alors, tu ne dois pas te laisser déconcentrée, ma belle... Et il faudra aussi que je comprenne exactement l’étendue de ton pouvoir. Tu es capable de réincarner en toi tes anciennes incarnations, et d’emprunter leur pouvoir. Je vais devoir faire des recherches pour comprendre comment ton pouvoir fonctionne... »

L’Ombre envisageait quantité de sujets, réfléchissant tout simplement à voix haute. Mais elle sentait que Kiriko pouvait devenir extrêmement puissante, bien plus que n’importe quelle sorcière...

« Je me demande même si tu ne pourrais pas devenir plus puissante que moi-même en contrôlant tes pouvoirs... »

Au sein du plaisir auprès de Sha, ce petit moment d’accalmie était le bienvenu, l'occasion de parler entre elles sans forcément tourner autour du sexe. Certes, cela pouvait très vite revenir, mais ça pouvait aussi se calmer un peu, le temps d'échanger quelques phrases sans forcément faire l'amour. Sha délaissa la sorcière justement, juste le temps de se relever pour aller servir deux verres de vin avant de parler quelque peu de Galbadia, évoquant aussi le fait de se rapprocher de Mélinda Warren afin d'avoir plus de corde à son arc. Elle n'allait quand même pas interdire à Sha de se faire des alliances, c'était juste le fait qu'elle soit une esclavagiste qui lui faisait avoir un mauvais regard sur cette femme. Que ce soit Mélinda ou une autre, même tarif. Eh oui, Kiriko avait toujours la même éducation qu'elle avait reçu étant jeune d'activer en elle. Elle n'avait pas honte de penser comme ça, car elle était d'accord avec cette façon de faire.

Au final donc, elle apprit que l’île anti-sorcière état à présent dominer par une sorcière, c’était le retour de bâton. Mais elle devrait faire cela seule, avec Luxuria même si dans un sens, Sha était toujours avec elle. Elle avait déjà mené bien des missions seule, donc elle n'avait pas peur, mais étant donné que cela concerne aussi la fille de Sha, elle pensait que la déesse aurait fait route avec elle ? Enfin, c'était elle qui décidait après tout. Partageant un doux moment, sans aller plus loin que quelques baisers et quelques caresses, Sha venait même à se demander si elle ne pourrait pas la dépasser ?

« Ne sois pas bête, je veux bien que je puisse devenir forte, mais autant que toi ? C'est impossible, voyons. »

Même en sachant maîtriser sa magie, elle ne pourrait pas aller jusque-là. Sa magie savait se montrer très utile, surtout si elle savait maîtriser chez qui piocher le pouvoir. D'autant plus que Kiriko ne savait pas encore le nombre de femmes que Sha a pu avoir et donc, les pouvoirs accessibles ? C'était un mystère, mais qui trouvera tôt ou tard sa réponse. Mais qui sait ? Serait-il possible que Kiriko, un jour en guise de dernier sort qui pourrait être dangereux à lancer, elle puisse lancer un sort qui, en terme de puissance serait comme si toutes les anciennes femmes de Sha soient derrière elle pour lui prêter leur puissance ? Là, peut-être, elle pourra égaler plus ou moins Sha, mais en état des choses, elle ne lui arrive pas à l'orteil pour le moment, surtout sans compter sur la puissance des anciennes femmes de Sha. Si cela arrive, on peut dire que son adversaire aurait de sérieux soucis à se faire...

Se blottissant contre elle, elle faisait tout de même attention à ne pas renverser son verre, continuant de respirer le bonheur avec elle.

« De toute façon, avant d'aller trop loin dans nos projets, il faut déjà en finir ici. »

Avec de la chance, cette épreuve sera la dernière, mais pas la plus simple, car il risque d'y avoir les plus coriaces adversaires. Sauf si par chance – mais il ne faut pas y compter – que ses trois-là s’entre-tue ou au mieux, il en reste un. Mieux vaut en combattre un que trois. Après tout ce plaisir, il faudra bien songer à s’entraîner un peu, le repos, c'est bien, mais il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers, surtout face à de tels adversaires. Une chance qu'en plus de Sha, il y avait bon nombre de ses consœurs pour l'aider. Il fallait qu'avant le jour de l'épreuve, elle soit devenue plus forte.

« Et une fois ce tournoi derrière nous... on pourra penser exclusivement à nous deux. »

Sans oublier le reste mais elles méritaient bien un peu de temps entre elles et juste entre elles, sans aucun souci entre elles.

L’idée semblait saugrenue, tant et si bien que Kiriko la rejeta en bloc. Elle, devenir plus puissante que sa Déesse ? Mais Sha ne plaisantait pas en le disant. Était-ce si impossible à envisager ? Ensemble, les deux femmes étaient proches l’une de l’autre depuis des éons. Elles avaient pour ainsi dire fusionné leurs âmes, les unissant à jamais par le biais de l’amour. Par conséquent, ne pouvait-on pas imaginer que Kiriko dispose de l’essence divine de Sha ? Était-ce de là qu’elle tirait son pouvoir si particulier de pouvoir puiser dans ses anciennes incarnations ? L’ancienne Celkhane maîtrisait une forme de métempsycose très avancée, bien trop avancée pour une femme inexpérimentée, une sorcière qui n’avait jamais vraiment reçu de formation magique intensive. Sha le pensait donc sincèrement. Si Kiriko parvenait à piocher dans toutes ses précédentes réincarnations, elle disposerait d’un pouvoir infini, à tel point que Sha en venait à se demander si, à la base, Kiriko n’était pas une sorte de Source.

*Mais les Sources sont reliés avec leurs Convergents... Kiriko, elle, est reliée avec ses anciennes réincarnations par le biais de la magie. Ce n’est même pas un simple cas de possession...*

Impossible de croire à un simple coup du sort. C’était la main d’une Déesse qui était derrière ça. Sha resta donc silencieuse, et n’en ajouta pas plus là-dessus... Mais elle ne plaisantait pas. Kiriko revint toutefois, avec elle, au sujet du Tournoi. Sha acquiesça doucement, et l’embrassa à nouveau, caressant son corps parfait. Cette nuit n’était pas encore terminée, et elles allaient encore sûrement faire l’amour. Entre elles, le désir était un puits intarissable, des vagues qui revenaient régulièrement les saisir toutes les deux, et qui les emportaient au loin.

Sha caressa donc sa hanche, et apposa sa propre coupe des lèvres de Kiriko, lui faisant boire une ou deux gorgées, restant lovée contre elle.

« Tu dois te méfier, Kiriko... Ce Lictolis. J’ignore qui il sert, mais il est très dangereux. Plus encore que l’Étranger, qui sert l’un des Dieux du Chaos. Mais Lictolis... Il indique servir la Folie, mais... C’est un concept large et évasif. Quelle divinité est supposée incarner la folie ? Il ne sert pas les Maniae, alors... Je m’en méfie. »

En réalité, des candidats restant encore en compétition, tous étaient plus ou moins dangereux.

« Namoria aussi... Elle s’est rapprochée de toi, mais le clan auquel elle appartient est en conflit avec le clan Magoa. Or, je suis alliée à Onyxian Magoa, donc... J’ignore ce qu’elle veut, mais tu dois aussi te méfier d’elle. Pour le dire plus simplement, mon amour, tu n’as plus aucun allié potentiel dans les dernières épreuves de la compétition. »

Il ne fallait se fier à aucun d’entre eux. Sha s’était redressée en disant cela, signe de la gravité de cette déclaration. Elle savait que Kiriko s’était initialement rapprochée de Namoria, et Sha avait accepté cela... Avant qu’Alastar ne lui explique la situation, et ne lui recommande chaudement de se méfier de la succube.

« Bref, sois prudente, Kiriko... Demain, nous méditerons ensemble pour que tu apprennes à mieux maîtriser tes facultés exceptionnelles, comme tu l’as fait dans le monde onirique contre l’Étranger. Mais, pour le moment... Les réjouissances ne sont pas terminées. »

Sha glissa la dernière phrase sur un ton très mielleux, tout en se penchant contre Kiriko, et l’embrassa plus longuement, repoussant les coupes.

Pour elles, la nuit était effectivement encore loin d’être terminée...

Auprès de sa future épouse, Kiriko se reposait tranquillement après tant de preuves d'amour, car il ne faut pas oublier qu'elle devait reposer son corps après tout ce qu'elle venait de traverser durant l'épreuve. Mais voilà, Sha se calmait un peu, juste le temps de la mettre en garde, envers Lictolis d'abord. Adepte de la folie, sauf que ça restait vague et que selon la déesse, elle ne semblait pas servir la déesse de la folie que Sha connaissait alors, c'était quelle branche ? Se méfier aussi de Namoria. Elle, c'était clair, sauf que Kiriko était plus alliée à un autre clan de succube et entre ce clan et celui de Namoria, il y avait des rivalités. Donc, grosso modo, soit elles devaient changer de clan pour avoir Namoria dans leur poche, soit il faut se méfier.

« Autant que possible, je préférais ne pas lui faire de mal. Mais je suis prête à tout pour remporter ce tournoi. En m’inscrivant, je voulais prouver combien tu étais grande. Maintenant que ma récompense sera une bague à mon doigt et porté ton enfant, la défaite n'est pas envisageable. »

De base, Kiriko voulait devenir son bras droit, celle qui défend Sha, celle que Sha envoyait pour des missions spéciales. Elle voulait compter pour elle, mais la récompense proposer par Sha lui avait mis une vraie galaxie dans les yeux. Mais comme elle le disait si bien, l’entraînement sera pour demain, car la soirée n'était pas encore finie. Kiriko écarta déjà les bras pour accueillir Sha et la serrer contre elle avec en prime, un tendre baiser.

« Profitons alors de cette nuit pour continuer de nous détendre. »

Bien que détente était vite dit vu que Kiriko risquait de beaucoup se dépenser vu le rythme et l'appétit de sa déesse favorite. Et comme toujours, cette nuit fut très intense et Kiriko fut de nouveau très enjouée auprès de sa déesse, servant dans bien des positions en découvrant tant de plaisir. Déjà connue, comme nouveau... Les jours suivants alternaient avec entraînement et plaisir, la sorcière pu apprendre de nouvelles choses sur ses pouvoirs, loin encore de les maîtriser parfaitement, elle était tout de même plus apte à les utiliser d'elle-même que les utiliser sans le savoir en situation critique. Enfin, elle verra bien lors de la prochaine épreuve si ça a porter ses fruits ou si la chance était la justification de cette réussite. Vint ensuite le jour où les épreuves pouvaient reprendre. Loin des douze participant au départ, ils n'étaient plus que quatre, deux femmes, deux hommes. Servant la déesse des sorcières, servant les succubes, servant la « folie », et servant... l'étranger ? Ils n'étaient donc plus que quatre et qu'importe leur nombre au final, Kiriko devait gagner.

Et là, comme avant, elle n'avait aucune alliée. Certes, elle pouvait toujours voire Namoria comme alliée, mais il fallait veiller sur ses arrières dans ce cas. L'alliance serait bénéfique, surtout si les deux autres s'allient ensemble ou même si ensemble, elles décident de se débarrasser d'un ou des deux autres. Ce serait toujours mieux que rien, mais reste à savoir ce qui les attendraient donc ensuite ? Ce serait toujours mieux que rien, mais reste à savoir ce qui les attendraient donc ensuite ?

« Mesdames et Messieurs, c’est avec un grand plaisir que nous vous retrouvons pour entamer... La HUITIÈME ÉPREUVE DU TOURNOI DE WALLÜNDRILL !! »

L’Arène était toujours là, et la foule était toujours aussi compacte, même si le nombre de duellistes avait bien diminué. Il ne restait désormais plus que Kiriko, Namoria, Lictolis, et l’Étranger. Deux hommes, deux femmes. Une parité parfaite ! Toutefois, il allait être dur de tenir encore les épreuves avec seulement quatre candidats. Après la dernière épreuve dans le monde onirique, qui sait ce que les organisateurs de Wallündrill avaient prévu ?

Sha était évidemment là, dans les gradins, en compagnie des autres sorcières, et de Sya. Luxuria était à côté de Sha, tenant Sya sur ses genoux.

« Cette huitième Épreuve était initialement conçue pour être la onzième Épreuve, mais, au vu du niveau de nos champions, nous avons décidé de réorganiser un peu l’ordre des Épreuves. Vous vous souvenez du labyrinthe de la dernière Épreuve ? Et bien, laissez-moi vous raconter l’histoire du Labyrinthe et des deux Rois... »

Et l’homme se mit à parler, évoquant une fable populaire, un conte racontant le défi qu’un Roi avait lancé à un autre : trouver la sortie de son labyrinthe. Un labyrinthe redoutable, habilement conçu par le Roi, avec de multiples pièges, des cul-de-sac, un labyrinthe à plusieurs niveaux qu’il avait mis des années à concevoir. Un chef-d’œuvre destiné à humilier l’autre Roi, à lui montrer l’ingéniosité de ses ingénieurs, sa fortune et sa richesse. Suite à cette aventure, le second Roi décida de retourner au premier Roi la pareille, en lui indiquant qu’il connaissait un labyrinthe encore plus redoutable que celui-là.

N’en croyant pas ses oreilles, et piqué au vif, le premier Roi accepta de le suivre. Ils partirent donc, et rejoignirent le cœur du royaume du second Roi, un immense désert aride. C’est là que le second Roi y abandonna le premier.

« Tu vois, dit-il, mon labyrinthe n’abrite ni murs, ni tours, ni pièges, mais, crois-moi, tu n’en sortiras jamais ! »

Sha se pinça les lèvres en comprenant ce que serait cette huitième Épreuve.

« Vous allez être envoyés tous les quatre au cœur du désert de Sham, un proche désert qu’on surnomme la Fournaise. Il vous faudra tout simplement revenir à Wallündrill pour remporter cette épreuve. »

La Fournaise... Un désert ardent et terrible, où la température atteignait des zéniths impensables le jour, et où un froid terrible résonnait la nuit... Sans compter que, la nuit, les monstres du désert sortaient. La Fournaise, un désert impitoyable, abritant quelques temples, des ruines. Impossible de s’y repérer, et il fallait bien plusieurs jours pour traverser ce désert. Sha comprit alors pourquoi les examinateurs avaient décidé de précipiter cette épreuve.

*Ils veulent en finir...*

Davantage qu’une épreuve de combat ou d’agilité, ce serait une véritable épreuve de survie, dans un environnement impitoyable.

« Pas de gourde, pas de vivres. Cette fois, vos simples prouesses martiales ne suffiront pas, il faudra apprendre à survivre, à économiser vos forces ! »

La combinaison celkhane de Kiriko allait lui être très pratique, car elle s’adaptait à son environnement. Elle absorberait la sueur le jour, et se collerait davantage à son corps la nuit, pour la protéger autant que possible du froid. Mais, après plusieurs jours à s’entraîner et à faire l’amour dans les bras agréables de Sha, Kiriko allait devoir dormir à la dur...

Voilà donc la suite ? Avec ses trois adversaires, Kiriko écouta ce qui risquait de lui arriver, un labyrinthe ? Non, un désert aride. Pas de chance, déjà, elle ignorait à peu près où se situait cette zone sur Terra, donc pour rejoindre cette ville, ça n'allait pas jouer en sa faveur. C'était bien le genre d'épreuve ou combattre était inutile et où l'entraide ne menait pas bien loin non plus. Si l'un d'eux trouve la moindre source de vivre, il risquait de se battre jusqu'à la mort pour ne pas partager cette maigre ressource. Ici, la seule personne à être sa potentielle alliée était Namoria, mais à quoi bon ici ? D'autant plus que, certes, dans un sens, leur cyprine pourrait remplacer l'eau, mais même si ce ne serait que du broutage de minou, ça fatigue et autant garder ses forces. D'autant plus que la succube pourrait en profiter pour la manipuler et la garder à ses côtés donc, autant éviter. Les deux autres, pareil, pas question d'imaginer une seconde devoir s'allier, oh ça non.

Combien de temps elle allait pouvoir mettre pour revenir ici, au plus rapide ? Une journée ? Deux ? Plus ? C'était ça qui allait aussi jouer en sa défaveur, car si encore, elle saurait qu'il faudrait admettons trois jours pour rentrer et que cela faisait quatre jours qu'elle était là, eh bien elle saurait qu'elle faisait plus ou moins fausse route, mais là... Il va falloir redoubler de vigilance et d'astuce pour trouver le bon chemin. Quelques jours sans Sha, quelques jours à se méfier des autres, quelques jours à chercher la moindre source d'eau, de nourriture. Autant pour l'eau, elle savait comment s'y prendre, autant pour la nourriture, elle allait devoir se méfier, même en rencontrant des créatures, certaines étaient sûrement empoisonnée... Déjà, elle savait une chose que les scorpions, plus leurs pinces sont grosses, plus leur poison est inoffensif. Ils comblent leur manque de dangerosité avec de grosses pinces, donc si petite pinces il y a, déjà il faut se méfier, ensuite, il faut éviter d'en faire de la nourriture. Mais si elle tombe sur un scorpion de trois mètres... Ce serait autre chose sûrement. Sa tenue lui sera aussi très utile donc déjà, c'était pas mal. Non pas que ça sera son atout, mais c'était mieux que rien.

Dans un halo lumineux, comme toujours, le groupe fut transporté en plein désert, comme promis. Rien autour d'elle, pas d'ennemis, pas de rocher, pas de cactus, d'arbre mort ou le moindre mouvement. Tout n'était que dunes et sable chaud. Trois secondes ici et elle sentaient la première goutte de sueur couler le long de sa tempe droite. Voilà qui promet. Trois secondes ici et elle sentaient la première goutte de sueur couler le long de sa tempe droite. ou était l'ombre ? Y avait-il au moins la moindre source d'ombre ici en dehors d'elle ? Pas le choix. Elle observa le soleil pour tenter de trouver un repère via ses connaissances en survie – qui ne sont pas énorme, mais comme elle faisait souvent des missions seule, elle savait à quoi s'en tenir. Mais il est vrai qu'elle ne passait jamais par des déserts en général... Un à un, ses pas avançaient dans le sable chaud alors qu'elle observaient le moindre mouvement autour d'elle. Mais les organisateurs ont dû assez éloigner les participants pour ne pas se croiser au bout de trois pas. Donc, le premier danger à rencontrer – danger physique – sera une créature vivant dans le coin ? Bien qu'elles soient sûrement du genre à chasser de nuit, il devait en avoir des chasseurs de jour... Prudence donc... Qui sait, une des sorcières ayant vécu auprès de Sha pourrait l'aider ou la guider ? Mais il était trop tôt pour en venir là, non ? Puis qui sait, si ça se trouve, elle était sur la bonne voie ?

La Fournaise était un désert redoutable, que tous les voyageurs évitaient en venant à Wallündrill. Sur la carte de la région, c’était une grande étendue qui menait jusqu’à la région de Wallündrill. Jadis, en des temps historiques, les autorités locales y envoyaient leurs prisonniers et leurs bagnards, les forçant à travailler dans un pénitencier situé au centre du désert. Ils travaillaient comme des forçats dans des mines, mourant de chaud progressivement. Ils y venaient davantage pour mourir qu’autre chose. Finalement, le pénitencier avait été abandonné lorsque, en creusant trop progressivement, les mineurs avaient libéré des monstres. Le pénitencier était tombé entre les mains de monstres puis de pillards, et Wallündrill n’avait jamais pu le reprendre ensuite. C’était un point central pour remonter la Fournaise.

Au-delà de ça, le désert abritait quelques rares oasis asséchés, des villages abandonnés, généralement ceux construits à partir du pénitencier, et des temples engloutis sous le sable, ou quelques forts de défense historiques, également abandonnés. Pour traverser la Fournaise, Kiriko allait devoir se surpasser. Elle venait d’atterrir dans une région sauvage, très plate, longeant une mer de dunes. S’aventurer dans cette mer en plein soleil était tout simplement suicidaire. Ici, la voix de Sha ne perçait pas, et la magie elle-même semblait avoir du mal à fonctionner. Grimpant au sommet d’une dune, Kiriko put voir une mer de dunes, s’étalant à perte de vue. Un spectacle de désolation, avec, au loin, des montagnes rocailleuses. Tout ça semblait si éloigné, si loin... Pour Kiriko, l’épreuve promettait d’être éprouvante. Sha était inquiète, bien entendu, mais comme à chaque épreuve ! Ceci étant dit, elle avait en Kiriko la confiance la plus absolue.

Mais les dunes de sables ne pardonnaient rien. La chaleur était terrible, et marcher dans le sable s’avérait être aussi très éprouvant, sans compter qu’avec ces énormes dunes, il était difficile de se repérer. Kiriko aperçut ainsi des ossements sur une partie non encore recouverte par le sable, la tête osseuse d’une espèce de grand carnivore ayant succombé à la chaleur, un zu. Un oiseau géant habitué pour sévir dans la chaleur, et qui avait finalement succombé à la Fournaise. Et, tandis qu’elle continuait à avancer, et que le soleil continuait à lui taper sur le crâne, des traces de pas devaient apparaître. Des traces qu’elle se mit à suivre, tout en sentant, encore et encore, la chaleur la frapper. Aucun sortilège magique ne pouvait l’aider, et il n’y avait pas assez d’eau, ici, pour générer une bulle d’Eau.

Tandis que Kiriko poursuivait sa marche, elle glissa finalement sur une dune, et roula devant une tête qu’elle avait déjà vu, un crâne qui devait lui être familier...

...Celui du zu qu’elle avait aperçu tantôt !

Cette nouvelle épreuve débutait un peu dans le flou, comme toutes les autres. Son but restait simple comme à chaque fois. Trouver un trésor, quitter cet endroit, facile. Mais trouver le bon chemin et éviter les embûches, c'était une autre paire de manches. Sans réel point à suivre pour se tirer d'ici, elle devait bien y aller doucement, un peu à l'aveuglette. La sorcière avançait donc, marchant doucement dans le sable, un pas après l'autre, sans nuage dans le ciel, sans la moindre trace d'ombre ici ou là. Pas la moindre source d'eau, de nourriture ou même de vie humaine. Oui, cela serait très étrange de trouver cela ici, mais il y avait toujours des gens pour habiter dans des coins que le commun des mortels n'y peut y survivre. Leur peuple étant habitué à ce genre de condition, pour eux, c'est la routine contrairement à elle ou n'importe qui habitué des grandes villes ou du confort habituel.

Le désert aride, le froid glacial, il y avait toujours des gens pour y vivre. Si des monstres y arrivaient, pourquoi pas eux ? L'être humain ne cesse d'évoluer, alors c'était possible ? Hélas pour elle, pas la moindre trace de ces fameux habitants – qui existaient vraiment ? - elle devait donc se débrouiller seule, avançant, une dune après l'autre. Durant son avancée, elle trouva le squelette d'une créature pourtant habituée à ce genre de température. Mais il était mort. Depuis longtemps à en croire son cadavre, juste un tas d'os. Au moins, elle était sûre qu'il y avait une source de nourriture dans le coin, elle n'a jamais lu quelque part que les Zus possèdent en eux du poison ce qui rend leur viande immangeable ou dangereuse. Ce sont de gros oiseaux aux longues dents, des prédateurs, et non des bêtes sournoises qui empoisonnent leur proie pour ensuite les manger en toute tranquillité.

Mais après avoir continué sa marche tant bien que mal, car la chaleur continuait de lui faire un peu mal au crâne. Il faut bien avouer qu'avec rien sur la tête, la chaleur montait vite au cerveau. Et ce n'était pas le genre de chaleur dont elle était habituée en présence de Sha, oh non, rien à voir.Mais après avoir continué sa marche tant bien que mal, car la chaleur continuait de lui faire un peu mal au crâne. C'était le même Zu ? Elle se posait la question devant le tas d'os, car le précédent avait cette même fêlure près de son orbite gauche... Elle n'avait pas regardé en détail le précédent squelette, mais elle était pratiquement sûr que c'était la même feuillure au niveau de son œil. Soit c'est banal, soit d'une façon ou d'une autre, elle tournait en rond ?! Et ça, ce n'était pas bon ! Il n'y avait pourtant pas de trace de pas en continuant le chemin donc... oui ? Non ? Kiriko continua avec ce doute, mais hélas, peu à peu, sans vraiment s'en rendre compte, elle titubait de plus en plus pour finir par tomber dans le sable, sans réussir à se relever...

Elle rêvait ? Aucune idée de la réalité ou non, en tout cas, elle voyait Sha, confortablement installée dans un canapé pendant que Kiriko – ou non ? – était face à elle, une pipe à la main. Les deux semblaient s'affronter en se regardant, sans un mot, sans un geste. Elle tira une bouffée de sa pipe avant de recracher doucement la fumée par la bouche.

« Complimenter mes hanches ne suffira pas pour arrivée à tes fins, Sha... Si tu souhaites vraiment une descendance de ma part, tu sais ce qui te reste à faire ? Tu as beau être plus forte que moi, j'ai beau te respecter... Il faut me mettre en bonne condition. Donc... Commençons doucement. »

Elle se retourna, faisant face à un miroir où elle vit que ce n'était pas son visage, et pas sa voix non plus d'ailleurs. Kiriko était une autre femme aux longs cheveux, les yeux verts apparemment et une allure autoritaire, même face à sa déesse. Une tenue très moulante et avec de belles fesses pour bien aller avec ses hanches.

« Comment je m'appelle ? »

Le sourire mutin, elle observait Sha à travers le reflet du miroir. À en juger par sa façon de parler et d'agir en présence de Sha, amante ou simples amies, cette Kiriko aimait être autoritaire.

Tandis que le soleil tapait fort, Kiriko se mit à rêver. Délirant, elle avançait sans but, assommée par la chaleur, sans constater qu’un vent chaud et violent se levait. Les habitués du désert redoutaient ce moment, quand un vent chaud soufflait brusquement au milieu du désert, soulevant les dunes de sable et les répandant dans l’air. Le simoun était un vent terrible, tout simplement meurtrier, qui vous asphyxiait et vous ensevelissait dans le table. Les corps disparaissaient ensuite, avalés par le désert, renaissant, selon la légende, sous la forme de monstres, de mauvais esprits comme les Djinns. Toute la magie de Kiriko était impuissante contre cela, ce qui amena, en son for intérieur, l’une de ses personnalités les plus dominantes à s’exprimer.

Celle-ci n’avait pas peur des hommes. Au contraire, elle les soumettait. C’était une puissante Duchesse mijakienne, qui dirigeait un solide domaine. Elle avait toujours été une femme forte, avec un caractère en acier trempé, qui avait refusé tout mariage, et disposait chez elle de son propre harem, composé d’amants et d’amantes. Une dominatrice redoutable qui utilisait sa magie à cette fin. De toutes les itérations de l’amour de Sha, elle avait été la seule à dominer la plupart de leurs ébats. Et, devant elle, prostrée sur le sol, Sha la regardait, agenouillée dans un léger costume violet mettant en valeur son opulente poitrine. La femme se retourna vers elle, chacun de ses pas générant sur le sol un glyphe magique, d’une lueur blanchâtre puis violette, tandis qu’elle serrait entre ses doigts une cravache venant d’apparaître.

« A-Anastasia, non ? »

La femme fronça les sourcils, et la cravache frappa le nez de Sha, lui arrachant un cri. Elle savait ce qu’elle devait dire, mais sentit alors un collier se former autour de son cou, relié à une laisse que sa femme tenait dans le creux de sa main. Elle se rapprocha alors de la jeune Sha, un sourire sur le coin des lèvres, et écarta les jambes, tirant sur la fermeture pour révéler l’accès à son sexe, bien décidée à la punir comme il se devait...
Loin de là, ou peut-être toujours là, Kiriko put sentir les bras de l’Ombre dans son dos, des lèvres se posant chaudement dans le creux de son cou.

« C’est l’une des rares fois où je t’ai eu comme mère et comme amante, Kiriko... Tu étais si terrible, si perverse... Mais quoi de plus normal ? Sous cette forme, ta mère était une succube, et tu avais beaucoup hérité d’elle. »

Kiriko put voir la punition accordée à Sha, qui fut de boire le jet jaune d’Anastasia, et d’être contrainte de le conserver dans sa bouche pendant qu’elle-même couchait avec deux hommes nus, leurs visages dissimulés par des cagoules en latex dans la salle de plaisir d’Anastasia.

« Elle a été la plus perverse de toutes... Pas forcément la plus puissante, mais la plus fière. Il n’est pas étonnant que ce soit elle qui se montre la moins à toi. Elle dominait les hommes, et n’avait peur de rien. »

Mais jusqu’à quel point Kiriko rêvait-elle ? À nouveau, les images d’Anastasia apparurent...

Qu'est-ce qui se passait ? Kiriko peinait à se souvenir, était-elle au moins consciente de sa chute ? Elle vivait ce rêve à travers d'autres yeux, elle ne choisissait pas les mots, ni ses gestes, mais un bref regard vers le miroir lui fit constater qu'elle n'était pas Kiriko, mais une autre. Sha était là elle aussi, mais elle était loin de dominer Kiriko ou une de ses femmes comme toujours. Qu'importent les formes qu'elle a pris dans le passé, aussi fière et fortes étaient les femmes de Sha, toutes laissaient Sha dominer la danse à un certain degrés tout en laissant tout de même la déesse en haut de la pyramide, mais pas celle-ci. Pourtant, elle avait bien dit respecter Sha. Étrange... Bon d'accord, Kiriko était loin de connaître tous ses nombreux passés en tant que femme de Sha et le peu qu'elle connaissait, toutes ne montraient pas vraiment de grands moments de leurs vies ou alors de leur relation de couple, mais là... Kiriko était presque choqué par ce qu'elle voyait.

Même dans un jeu, jamais elle ne traiterait Sha ainsi. Dans sa voix, elle sentait bien que ce n'était pas un jeu, que c'était bien sa nature. Certes, cette Anastasia dégageait un certain charisme, une beauté froide, fière et sûrement puissante, mais tout de même. Elle se voyait, uriner dans la bouche de la déesse. Autant l'inverse a déjà été vécu par la Celkhane, autant ça... jamais elle n'oserait ! Son grand sourire égayait son visage sadique pendant qu'elle revenait vers elle, pinçait les joues de Sha, lui ayant ordonner de garder son urine en bouche et faisant en sorte pourtant que cela ne soit pas si simple à maintenir en bouche.

« Ici, tu n'es pas une déesse... tu es ma chose... ma chienne... ma petite putain... Aussi puissante soi-u pour les autres... Jamais je ne fléchirais les genoux devant toi... Devant personne... Rien ne m'arrêtera, ni une déesse, ni même mère nature. »

Ce fut à la fin de cette tirade où Anastasia signait sa déclaration de guerre aux lois mêmes de la nature, trop fière pour se laisser faire par quoi que ce soit que Kiriko ouvrait à nouveau les yeux. Elle se redressait doucement, extirpant sa tête en partie immergée dans le sable avant de redresser la tête en observant l'horizon. C'était mauvais, elle ne devait pas s'arrêter et encore moins ici, sans le moindre abri. Avec difficulté, elle reprenait la route, sans se douter que Sha était encore là, il y avait quelques instants. Peut-être était-ce un coup de main d'Anastasia, lui faisant comprendre qu'elle ne devait pas baisser les bras si facilement et que ce n'était pas un foutu désert qui aurait raison d'elle après tout ce qu'elle a traversé. Avec ou sans Sha à ses côtés, elle devait prendre un peu exemple de cette femme et remporter la victoire, la tête haute ! Pour prouver qu'elle était sa femme, sa guerrière, elle devait peut-être pas surpasser Sha, mais se donner à fond et continuer, coûte que coûte !

Anastasia s’était imposée dans un bref souvenir à Kiriko, confirmant les talents de cette dernière, son pouvoir à réveiller ses anciennes personnalités. Et le fait d’avoir réussi à réveiller quelqu’un comme Anastasia n’était pas anodin. Kiriko était dans une situation à la fois unique et terrible. Pas de monstres à affronter, pas de grands sorciers maléfiques, de Draugirs, de forteresses infernales, ni même de maisons hantées, mais un adversaire invincible, irrésistible : le soleil. Le soleil, et le désert. Une fournaise éreintante, où aucune magie ne pouvait aider. Impossible de se téléporter, et le simple fait d’utiliser de la magie ne ferait que griller les réserves de Kiriko.

Celle-ci, en retrouvant un sursaut d’orgueil, errait encore, le soleil continuant encore à dominer dans le firmament, déclinant lentement, bien trop lentement. Les mirages apparaissaient, des symboles d’oasis au loin, tandis que les reflets flamboyant du soleil sur les dunes devenaient de plus en plus aveuglants. Kiriko trébucha encore en escaladant une dune, et des bottes blanches apparurent dans son champ de vision. Le temps qu’elle lève la tête, elle put voir les longues jambes fuselées d’Anastasia, son visage masquant le soleil.

« Alors, c’est tout ce dont je suis capable ? Mourir de déshydratation ? »

L’image se volatilisa ensuite, tandis que Kiriko se releva, montrant sa détermination, sa force... Et rejoignit un sol plus rocailleux, avec des ossements ici et là. Des crânes se dressaient en l’air, et des vautours s’élevèrent, rapaces qui piaillèrent, tournoyant dangereusement dans les airs. Des corps en décomposition se trouvaient là, de gros animaux servant pour le transport de marchandises qui avaient succombé à la chaleur.

Et une nouvelle vision la saisit...
Anastasia était encore là, et souriait à Sha, l’embrassant tendrement sur les lèvres, tandis que, tout autour d’elle, des sages-femmes s’affolaient. C’était une chambre aux murs pastel, avec un berceau devant elles, et la main d’Anastasia se saisit d’une petite forme enveloppée dans des draps chauds. Devant elles, un bébé s’égayait doucement, et Anastasia sourit légèrement, tout comme Sha.

« Elle est magnifique, non ? »

Elles s’embrassèrent doucement, tandis que Sha observa les beaux yeux verts de leur bébé, si similaires à ceux de sa mère.

« Du coup, est-ce que je suis sa sœur, sa mère ? Un mélange des deux... Mais il y a une chose dont je suis sûre... Hannah portera l’amour de leurs mères, un amour qui rejaillira à travers notre famille. »

Sha attrapa à son tour son bébé, et sourit en voyant leur fille tendre ses petits doigts pour saisir le sien.

« Oui, Hannah, tu feras la fierté des Warren » glissa-t-elle, après un léger baiser sur son nez.