The Multiversity

Kamiye était confus, et c’était ce que Mélinda voulait. Elle s’en amusait, se lovant dans son dos, tandis qu’Irène pompait son dard. La jeune maid pouvait sentir la queue de Kamiye grossir et durcir en elle. Un sexe assoiffé pour un jeune homme confus, un Furry qui évoqua encore cette distinction qu’il avait créé entre « Kamiye-Animal » et « Kamiye-Esclave ». Mélinda aurait parlé de placebo, d’une farandole que Kamiye inventait pour que ses pulsions de désir soient compatibles avec sa nature artificielle de soumis. Tout était équilibre dans la vie, et Kamiye avait été tellement soumis que, dès lors qu’on lui lâchait la bride, il goûtait à la soif de domination. Mélinda pouvait le sentir, et elle s’en amusa, quand il indiqua qu’il avait envie de dominer Irène, de lui mettre un collier autour du cou. Elle lui mordilla alors le creux du cou, sans sucer de nouveau son sang, mais lécha plutôt sa peau, et remontra sur sa joue.

« Tu es un esclave bien rebelle, mon Kamiye… Mais c’est comme ça qu’on t’aime, après tout… Un jour viendra où tu recevras le Don, et où tu seras un Maître, comme moi… »

Le jeune homme put alors sentir une bosse se former contre ses fesses. Mélinda venait de déployer sa verge, et elle l’enfonça dans le fondement du jeune homme, grognant contre lui. Ses mains se posèrent ensuite sur ses tétons, et elle appuya dessus, prenant appui sur lui, pour s’enfoncer lentement et profondément en lui. Son souffle exhalait des filaments rosâtres, et son inmon s’était déployé. Kamiye put sentir l’orgasme approcher, mais se refuser à lui.

« Je vais… T’endurcir, haaaa… Un bon Maître est avant tout un bon soumis, hmmm… »

Irène continuait à le sucer avec talent. Kamiye allait gesticuler sur place, tandis que la verge de Mélinda enflait en lui, s’enfonçant plus profondément dans son fondement. Un si beau soumis, devenir un dominateur ? Mélinda était curieuse de voir ce qu’il allait devenir entre ses mains !

« Qu-quoi ? Un Don ? Un Maître ? »

Kamiye ne comprenait pas. Elle voulait le transformer en vampire ? Elle voulait en faire son égal ? Son mari ?!! Quelqu’un avec des responsabilités sur les esclaves ? Rien n’avait de sens. Mais tout le faisait stresser. Cette perspective, ce futur, donna un méchant coup dans sa libido. Son érection perdit en vigueur…

Mais ça ne dura qu’un instant. Voilà que ses fesses accueillaient le désir gonflé de sa Maîtresse. Il aurait du s’en offusquer. Mais il ne pouvait pas tout le temps se mentir à lui-même. Si l’esclave en lui ne pouvait penser à cette situation que comme une punition, une façon de le torturer, quelque chose qui ne devrait pas lui arriver. L’animal éprouvait du plaisir. Un plaisir coupable. Et c’était peut-être pour ça que c’était bon. Et son érection récupéra la vigueur qu’elle avait perdu.

« C’est bon ! Mais je ne comprends pas… j’ai l’impression que ça monte. L-le désir. M-mon éja-c-culation. Mais ça reste bloqué. Est-ce que je suis cassé ! »

Ce n’était pas normal. Et il ne parvenait pas à comprendre que c’était la magie rose qui était en action. Dans sa tête, c’était de sa faute. Il avait fait quelque chose de mal. Ou son corps était de mauvaise qualité. Avec deux femmes aussi jolies, n’aurait-il pas du déjà jouir dans la gorge de la maid ? Il devrait déjà être en train de s’excuser de ne pas avoir tenu plus longtemps. Et pourtant, elle était toujours (il avait pensé en position d’esclave soumise !) en-dessous de lui à le sucer avec expérience.

« Peut-être que je suis trop faible pour être avec deux jolies filles… Peut-être que c’est parce que je me fais remplir les fesses et que je ne peux pas remplir la bouche d’Irène en même temps… Je ne sais pas. Je suis un mauvais esclave… Je ne fais que décevoir. Alors je ne vois pas comment je pourrais devenir un bon Maître si je suis un mauvais esclave… »

C’était difficile d’être d’aussi mauvais jugement avec soi-même tout en ressentant du plaisir venir en sandwich. Et ça plongeait d’autant plus Kamiye dans un état de désarroi.

Avec sa verge nichée dans le fondement de Kamiye, Mélinda sentit le sang de ce dernier s’emballer. Kamiye en vampire, c’était une idée surprenante, quelque chose qui, en toute hypothèse, ne pourrait s’envisager avant plusieurs années de servitude auprès de Mélinda. La vampire ne masquait rien, il lui arrivait d’offrir le Don à ses meilleurs serviteurs. Le ferait-elle avec Kamiye ? Tout dépendrait de comment il évoluerait au fur et à mesure qu’il serait ici. Mais elle ne voulait pas lui fermer la moindre porte. Il était certes son esclave, et il se devait certes de vénérer sa Maîtresse, de l’adorer comme un dévot adorait sa divinité, cela ne l’empêcherait pas d’évoluer. Il était important qu’il comprenne cela. Mélinda sentait bien que l’idée de le transformer en vampire l’avait surpris, mais, quand elle s’enfonça dans ses délicieuses petites fesses, les doutes de Kamiye furent balayés. Une preuve supplémentaire que les hommes, contrairement à ce que la construction sociale leur disait, étaient naturellement faits pour se faire sodomiser.

Kamiye remarqua alors qu’il n’arrivait pas à jouir, et se sermonna ensuite. Mélinda mordilla alors le creux de son cou.

« Shhhttt… Arrête de raconter n’importe quoi, Kamiye… C’est moi… Moi qui te retiens avec l’aide de ma magie. Comment pourrais-tu être cassé, vu comment tu bandes ? Je tiens à te rendre plus endurant… »

Mélinda soupira encore, et continua à le sodomiser, s’enfonçant plus profondément à chaque fois. Elle sentait Kamiye se tortiller devant elle.

« C’est si bon d’être en toi, mon chéri… Je te formerai, mon petit Kamiye. Je ferai de toi le plus parfait des amants, hmmm… »

La verge durcie de Mélinda exprimait aussi le plaisir que la vampire ressentait en ce moment, tandis qu’elle continuait à le prendre. Irène savourait elle aussi ce spectacle. Mélinda continuait à le prendre, et finit par relâcher la pression de son sceau magique. Elle voulait que cet orgasme soit foudroyant pour Kamiye.

« Maintenant… Jouis ! »

Ouf ! Quel soulagement. C’était sa Maîtresse qui avait le contrôle sur son corps et son désir. Kamiye ne s’alarma même pas de ce « vol ». Il était avant tout rassuré. Il n’était pas cassé ! Oui, quel profond soulagement. Aussi profond que la verge qui était enfoncé entre ses fesses. Et, il en éprouvait un plaisir coupable. Oui, c’était agréable de se faire enculer. Ou peut-être que ça l’était seulement parce que c’était sa Maîtresse ? Le cours de ses pensées dut être arrêté. Sa Maîtresse lui ordonnait de jouir immédiatement !

Coupé de toute possibilité de réflexion, les mains de Kamiye agrippèrent les cheveux de la belle maid et il la força à s’empaler sur sa verge. Cette gorge profonde reçut une belle quantité de sperme et quelques soubresauts de plaisir en même temps que son corps s’arquait en arrière. Autant parce que c’était ainsi que son corps réagissait au plaisir que de rapprocher sa tête de celle de sa Maîtresse.

Sa tête tourna et chercha les lèvres de sa Maîtresse. Il avait envie de l’embrasser. Une façon de la remercier avec son corps.

Quand il réalisa qu’il emprisonnait toujours Irène en la retenant par ses cheveux.

« AH ! Je suis désolé, Irène. Est-ce que ça va ?! »

Si elle lui souriait ou affichait une réaction similaire, c’était certain que sa verge allait faire un bond vers le ciel. Ca allait exciter Kamiye-animal de savoir qu’une femelle prenait plaisir à subir pareil traitement de sa part.

Est-ce que Mélinda pouvait lire dans ses pensées ? Si c’était le cas, elle allait en surprendre une cochonne. Kamiye se demandait si seulement sa Maîtresse pouvait prendre d’assaut ses mignonnes petites fesses. Si c’était Irène ? Oh il banda à nouveau à l’idée d’un magnifique sextoy pris au piège dans un magnifique porte jarretelle. Oui, Kamiye était définitivement un fétichiste de lingerie.

Mélinda s’amusait avec Kamiye. Elle n’était pas une télépathe, mais elle maîtrisait la magie rose, et elle avait le sang de Kamiye en elle. Et, comme Kamiye lui faisait confiance, Mélinda pouvait capter certains fantasmes. Tandis qu’elle le sodomisait, elle sentait que Kamiye aimait ça, tout comme elle sentit son soulagement quand elle lui dit qu’il n’y avait rien de cassé en lui, et que c’était juste elle qui l’empêchait de jouir. Elle avait donc déjà sa mainmise sur son corps, sur son désir. Elle vit donc, au moment de son orgasme, son fantasme, lié à Irène, et lié visiblement à une envie très indécente… En recevoir davantage dans son petit cul ! Mélinda sourit, et l’embrassa encore dans le creux du cou. Sa verge était encore en lui, et Irène se releva en souriant, heureuse d’avoir reçu le foutre de Kamiye, et elle s’empressa de l’embrasser. Celle-ci ne semblait nullement gênée par le fait qu’il lui ait empoigné les cheveux, et le caressa tout en l’embrassant, tandis que Mélinda restait nichée dans son fondement.

« Hihi, tu as été parfait, Kamiye. Tu es tellement mignon… Une vraie peluche ! »

Irène l’embrassa encore, tout en le masturbant, sa main glissant sur sa queue trempée. Elle gémit alors, tandis que Mélinda usait de sa magie rose, et Irène couina également. On put craindre qu’elle avait mal, mais Kamiye ne tarda pas à sentir une bosse contre son sexe. Mélinda avait développé le clitoris d’Irène, en faisant jaillir une belle verge. L’expérience était toujours surprenante, ce qui expliquait les gémissements de Kamiye. Mélinda se décolla alors du corps du jeune homme, non sans émettre un léger grognement d’insatisfaction. Sa verge glissa presque totalement en-dehors de son fondement, mais Mélinda pivota, et alla s’asseoir sur le bord du lit, sa verge retournant s’enfoncer dans le corps de Kamiye.

« Ma chère Irène, notre petite peluche est très gourmande… Viens me rejoindre… Hmmmm… Dans son cul…
-  Oh, Maîtresse… Ce… C’est un peu violent…, déclara Irène, tandis que sa verge durcissait à cette idée.
-  Il pourra l’endurer, Kamiye est plus résistant qu’on ne le croit… »

Mélinda se laissa ensuite basculer en arrière, et emmena Kamiye avec elle. Il se retrouva couché sur elle, et Irène se rapprocha à son tour. Elle attrapa les jambes du Furry, et les releva à son tour, ce qui redressa aussi son bassin. Elle suréleva encore ses jambes, optant pour une position de l’enclume tout en frissonnant quand sa verge heurta celle de sa Maîtresse. Irène dut bander les muscles et retenir sa respiration, mais s’enfonça à son tour en lui, se glissant un chemin…

…Une double pénétration anale !

Ce n’était pas glorieux. Ce n’était pas viril. Mais Kamiye était tellement heureux de recevoir des compliments de la part d’Irène. Même gagner le surnom de peluche lui faisait de l’effet. Il fut toutefois surpris et même un peu déçu de découvrir qu’Irène était équipée de la même façon que lui. Après tout, il était fétichiste. Il s’était fabriqué un fantasme à base de porte-jarretelles/gode ceinture. La réalité était un peu décevante. Mais… ressentir la verge d’une femme plaquée contre la sienne était tout de même très bandant !

« Qu… ! »

Il n’avait pas eu le temps de s’exclamer. Comment ça à deux entre ses jolies petites fesses ?! Mais…

Il ne refusa pas. Il ne se rebella pas. Les deux l’avaient tant complimenté. L’expérience anale n’avait pas été désagréable. Il ne voulait pas décevoir sa Maîtresse. Et il voulait devenir amie avec Irène.

Tout s’enchaîna très vite. Il y avait de la honte à être allongée sur une femme qui plus est sa Maîtresse. De l’embarras à se faire attraper les jambes (les mains d’Irène sont si douces) pour être exhibé comme un vulgaire morceau de viande à fourrer.

Il ferma les yeux. Il y avait une seconde pression qui tentait de passer. Mais la verge de sa Maîtresse était déjà au-dedans. Il n’y avait plus de place. C’était impossible. Il ferma les yeux et ne dit rien. Il ne voulait pas les décevoir. Tout comme il ne savait pas quoi faire de ses bras libres.

Il le sut dès qu’Irène réussit à forcer. Ses mains froissèrent le drap sous le coup de la surprise/douleur/excitation ! Tout son corps se mit à trembler immédiatement. La vague de plaisir le terrassa. Ses paupières se relevèrent mais ses yeux étaient partis. Un sourire idiot sur le visage. La version masculine et peluche de l’ahegao.

« Je… »

Il avait pensé avoir la force de parler. Mais après les convulsions de surprise mêlées de plaisir. Le corps reprenait normalement du service et éjaculait une nouvelle fois. A cause de la position, le sperme recouvrit son propre corps.

Puis il trouva la force de regarder Irène dans les yeux. Il avait un sourire malicieux. Mais aussi une expression très sérieuse en disant :

« Je crois que nous sommes les meilleurs amis d’après les règles de notre Maîtresse maintenant ! »

Du sexe pour devenir ami, OK. Une double pénétration anale dès le premier échange ? Oui, carrément les meilleurs amis du manoir !

Peut-être avait-elle mal interprété les signes que Kamiye lui avait envoyé ? Cette hypothèse n’était pas à exclure, mais il était de toute façon maintenant trop tard pour faire machine arrière ! Elle était là, plantée en lui, et elle n’envisageait pas d’en sortir ! Mélinda était couchée sous lui, et Irène passa par-dessus. Leurs deux verges se heurtèrent, et la vampire soupira, tout en posant ses mains sur le corps de Kamiye. Sa magie rose marchait, elle l’utilisait pour rendre l’expérience plus agréable pour Kamiye. Elle ne voulait pas le traumatiser non plus ! Elle sentait son pouls s’emballer, tant sous l’effet de l’excitation que de la peur. Sa main libre se déplaça pour le masturber, et elle sentit sa queue durcir. C’était tout ce dont elle avait besoin. Il fallait qu’il soit excité, très excité, pour pleinement apprécier ça, pour savourer cette sodomie extrême. Si Irène avait hésité un peu au début, elle se laissa vite prendre à son tour par ce jeu excitant. Sa verge heurtait celle de sa Maîtresse, et, peu à peu, elle s’enfonça à son tour, le fondement de Kamiye se dilatant encore. À ce moment, un inmon brillait sur le ventre de Mélinda, et Kamiye en faisait les frais. Mélinda l’embrassait dans le creux du cou, léchait sa peau, au plus proche de son excitation sanguine.

« Ma-Magnifique… Haaaa, c’est… C’est vraiment magnifique… » haleta-t-elle.

Irène gémissait et couinait, serrant les lèvres, fermant les yeux. C’était vraiment très éprouvant ! Ses mains se crispaient sur les jambes de Kamiye, et elle se pencha vers lui, venant l’embrasser. Irène soupira lentement, sentant la verge tendue de Kamiye glisser sur sa tenue de maid. Irène était habituée à ça. Avec Mélinda, il était fréquent de faire l’amour vêtue. Elle remuait donc, en sentant sa tenue de maid l’accompagner, tout en jouant avec la bouche de Kamiye. Le jeune homme reprenait peu à peu ses esprits, s’habituant à cette sensation extrême que d’avoir deux verges qui se croisaient dans son fondement. Irène, de son côté, soupirait en sentant la verge chaude de sa Maîtresse contre la sienne.

Kamiye sourit à Irène, et lui demanda s’ils étaient désormais des amis. Irène sourit en retour, et l’embrassa alors sur la pointe du nez.

« O-Ouuuiii, haaaa… Tu risques d’avoir beaucoup de meilleurs amis, tu sais, hmmm… T-Tu es tellement mignon, haaaa… »

Cette fois, Kamiye n’était plus « désolé », il savourait pleinement !

Il y avait une telle intensité dans le crescendo du plaisir que Kamiye ne s’inquiétait plus de rien. Si c’était normal pour son anus de recevoir pareille pénétration. S’il en aurait des séquelles. S’il découvrait recommencer à chaque fois qu’il voudrait devenir ami avec quelqu’un d’autre. Pour le moment, il savourait pleinement le plaisir de sa Maîtresse et le fait qu’Irène soit devenue son amie. Il était satisfait de ce développement de sa vie. Le reste attendrait que les émotions redescendent quand il se retrouverait à nouveau loin de sa Maîtresse de nouveau pongée dans son emploi du temps très serré.

De là à faire une mauvaise transition entre un emploi du temps serré et autre chose…

« Je… je ne veux pas forcément pleins de nouveaux meilleurs amis. »

Impossible de parler plus longuement. Il se resserra sur les verges des deux femmes tellement leurs mouvements provoquaient un tas de nouvelles réactions en lui. Il y avait trop de verges pour un seul esprit. Il en avait des difficultés à dissocier la main de sa Maîtresse qui masturbait la sienne, que celle de sa Maîtresse qui prenait beaucoup de plaisir à l’envahir. Comme si elle cherchait à revendiquer ce territoire sien.

« J’en veux d’abord une seule. Je… c’est tellement intense ! Vous… les filles… »

C’était vraiment très difficile d’aligner deux pensées. Elles étaient sans pitié avec lui malgré leur attitude féminine. Kamiye réalisait qu’il aimait ce mélange douceur féminine et d’intense pénétration. Il n’avait jamais pensé prendre du plaisir par cet endroit. Et il pensait que c’était davantage par la situation que par sa propre zone érogène.

« Kamiye veut passer du temps avec Irène ! »

Il se fichait comment. Debout ou à quatre pattes pour la suivre. Assis sur une chaise pour converser ou accepter toutes les tâches de femme de ménage. Il s’en fichait du moment qu’on ne le laisse plus jamais seul. Il n’était pas assez fort mentalement pour se retrouver de nouveau seul avec sa solitude. Et il le cria pendant sa nouvelle jouissance.

« Kamiye fera ce qu’on veut de son corps du moment qu’il ne soit jamais seul ! »

Kamiye était en train de vivre une sacrée soirée, et une initiation au sexe de haute volée ! Les deux femmes ne lui avaient rien épargné, jusqu’à une rude double sodomie. Sans la magie rose de Mélinda, Kamiye aurait sans doute été perclus de douleur ! Mais, au lieu de ça, il était dans un état second, tout à fait excité, jouissant régulièrement, sa verge se gonflant à chaque fois que Mélinda le faisait encore jouir. Elle pouvait aussi constater son endurance phénoménale. Kamiye était face à Irène, et demanda à être proche d’elle, à rester avec elle. Il tremblait d’excitation, et semblait moins intimidé par la présence d’Irène que par celle de Mélinda. C’était amusant. Mélinda n’avait pourtant pas été très autoritaire avec lui, elle l’avait sorti de ses gonds, elle avait fait en sorte qu’il ne passe plus son temps à s’excuser à chaque phrase. Son petit Kamiye se libérait peu à peu, sortant de son carcan, mais il était après tout naturel de s’identifier davantage aux personnes comme lui, aux autres esclaves.

Les deux verges continuaient à filer en lui. Irène tremblait elle aussi d’excitation. Non seulement elle sodomisait un homme avec sa Maîtresse (ce qui, en soi, était déjà exquis), mais Kamiye était aussi très joli, tellement mignon ! Elle sourit et rougit quand il parla d’elle, et l’embrassa alors sur les lèvres. Avant qu’elle n puisse lui répondre, Kamiye insista sur le fait qu’il ne voulait pas être seul. Comme quoi, il n’y avait pas que le vin qui vous faisait dire la vérité ; le sexe intense, cela marchait très bien aussi ! Irène l’embrassa une nouvelle fois, tandis que Mélinda, sous Kamiye, l’embrassa dans le creux du cou.

« Kamiye ne sera plus jamais seul, maintenant…
-  Ici, on est jamais seuls, Kamiye… Depuis que je suis là, haaaa… J’ai toujours dormi avec quelqu’un… Nous pourrons dormir ensemble, toi et moi, hmmm… »

Elle lui sourit encore, et l’embrassa à nouveau.

« T-Tu es tellement mignon, Ka-Kamiye… »

Mélinda caressait les hanches de Kamiye, et retourna le masturber, sentant sa verge durcir encore. Les deux femmes approchaient elles aussi de l’orgasme.

« C’est bien, Kamiye… Je suis très heureuse de t’avoir… Hmmmm… J-Je vais te remplir, mon chéri… »

Elle banda encore ses muscles… Puis, après de nouveaux coups de reins, les deux femmes gémirent, et se crispèrent, tout en jouissant généreusement dans son fondement !

Elles le remplissaient toutes les deux ! C’était si chaud. Kamiye allait faire d’étranges parallèles. Mais, après tout, il avait derrière lui toute une vie et un conditionnement d’esclavage. Cette chaleur, il la traduisit par cette fameuse chaleur humaine. Lui qui avait toujours été seul. Que ces deux femmes se déchargent en elles devenaient soudain comme la concrétisation d’un pacte. Ce n’était pas des paroles en l’air. Les deux femmes témoignaient de leur amour pour lui.

Et que dire alors de cette sensation de remplissage ? Lui qui était si vide de l’intérieur. Lu qui avait manqué d’amour. Manqué de tout. Ces deux femmes qui tressautaient de plaisir en lui, libérant les dernières gouttes de leur orgasme, commençaient à combler tout ce qui lui manquait. Kamiye était le plus heureux des hommes à ce moment. Et comme une fulgurance, avant qu’il oublie, avant que la promesse soit envolée, il déclara :

« Je veux dormir avec toi, Irène ! »

Et puis, ce n’était peut-être pas tant une affaire d’intimidation. Certes, Mélinda avait opéré un traitement de choc sur sa nouvelle acquisition. Mais pour son bien. Si elle était plus intimidante, c’était surtout parce qu’elle était sa Maîtresse. Elle avait un rang supérieur. Contrairement à Irène qui avait le même rang d’esclave que lui. Et puis, Mélinda devait avoir un paquet de responsabilités. Autant de disparitions… Alors qu’Irène devait être bien plus accessible. Bien plus disponible. Kamiye, à cet instant, recherchait autant la chaleur humaine que la protection. Pour dire à quel point il ne voulait pas être de nouveau abandonné, il ne put s’empêcher d’ajouter :

« Je dormirais par terre s’il le faut. Je ferai le lit. Tout ce qu’il faudra. »

Il ne bougeait pas. Lui avait largement eu sa dose de sexe et d’éjaculation. Mais il ne bougerait pas si sa Maîtresse voulait encore disposer de son corps. Il resterait bien sage jusqu’à ce qu’on lui donne de nouvelles instructions. Kamiye souriait. Comme un chien de compagnie. S’il avait, un peu, progressé grâce à Mélinda. Il y avait encore énormément de chemin à parcourir. Mais… peut-être que certaines en profiteraient ? Irène était gentille. Mais peut-être qu’Irène ne pourrait pas toujours s’occuper de lui. Peut-être que sa loyauté l’étoufferait inévitablement… Peut-être aussi qu’il y a avait une esclave qui en profiterait pour mal agir avec lui…

Ce fut une explosion d’amour, un remplissage en bonne et due forme. Mélinda et Irène s’abandonnèrent toutes les deux en lui. Un doux et indescriptible moment de joie, un plaisir orgasmique à outrance. Le jeune homme était rassasié, heureux, et souhaitait dormir avec Irène. Son délicat fondement se retrouva à l’air libre, libéré des deux verges des femmes. Mélinda enlaçait encore Kamiye, profitant de la beauté de son corps, de sa douceur. Elle était en tout cas soulagée, qu’il se fasse à l’idée d’être proche d’Irène, car c’était le genre de relations qu’elle souhaitait construire. Malheureusement, Mélinda ne pouvait pas se dédoubler pour chacun de ses esclaves, donc il fallait que ceux-ci se sentent heureux avec d’autres, sans pour autant l’oublier. C’était un équilibre difficile à trouver, mais Mélinda avait toujours réussi.

Irène sourit en retour, et se coucha sur le côté. Mélinda fit glisser Kamiye à côté d’elle, pour qu’il se retrouve entre elle et Irène.

« Tu n’auras jamais à dormir au sol, mon chéri. »

La délicieuse servante l’embrassa alors.

« Mais il y a plein d’autres personnes à rencontrer ici, tu sais… Tu as rejoint une grande famille.
-  Tu pourras aussi dormir avec moi, Kamiye… Ou avec d’autres personnes. Irène ne pourra pas être là tous les soirs. »

Mélinda le caressait également, et se pencha sur lui pour l’embrasser à son tour. Elle n’hésitait pas à caresser son sexe. Il avait joui en se faisant prendre comme ça, mais Mélinda se demandait si, au fond, il n’avait pas envie de pénétrer Irène. Kamiye semblait en tout cas avoir levé les barrières qu’il avait intériorisé en lui… Elle se doutait que ce ne serait pas suffisant. Il fallait encore continuer à le former, jusqu’à ce qu’il accepte pleinement son rôle, et qu’il n’ait plus peur d’être abandonné. Au fond, tout se résumait toujours à ça : la peur d’être ostracisé, d’être abandonné… Il fallait créer une zone sûre, un foyer, que Kamiye sache qu’il sera toujours le bienvenu.

« Maintenant, dis-moi… Est-ce que tu es heureux, mon Kamiye ? Est-ce que tu as toujours peur ? »

C’était infantilisant. Parce que ça ne pouvait pas être l’image d’un homme viril qui passait le bras autour de ses deux conquêtes. Avec le physique et la mentalité de Kamiye, ce n’était pas possible. Pour autant, l’hybride était heureux. Entouré par tant d’amour et de chaleur humaine. Actuellement, c’était un rêve parfait qui ne devait pas finir.

*On se bat pour que je dorme dans le lit de l’une ou l’autre ? C’est trop génial ! *

Et il sourit. Dormir dans un lit. Sur un matelas. Avec un drap sur son corps. Et Irène à son côté. Ce devait être si récupérateur comme nuit. Oui, il avait presque hâte d’aller dormir ! Mais, si sa Maîtresse avait encore besoin de jouir, il la ferait jouir. Il se posait la question car elle continuait régulièrement à donner des caresses à sa verge.

Il y eut alors la question qui fit disparaitre son sourire. Et il se souvint de ce que sa Maîtresse avait dit juste avant. Il n’avait pas réalisé la portée des mots. Et maintenant…

« Non. Enfin, oui. La peur vient de revenir. J’étais bien. Je… je me disais que c’était parfait comme situation. Un doux rêve de pouvoir dormir dans un lit avec quelqu’un. Et puis… »

Il se renfermait en lui-même. Ses doutes. Son passé. Les possibilités… Le fait d’être à nouveau seul. Il ne voulait pas être de nouveau en face à face avec ses pensées. Ce n’était jamais agréable. Définitivement rien qui pouvait le rendre heureux.

« Je croyais que devenir l’amie d’Irène me permettrait de ne jamais être seul. Je ne veux pas être tout seul avec moi. Je veux suivre quelqu’un. Je veux qu’on me dise quoi faire. Mais je ne veux pas être seule. »

Kamiye se tourna alors pour observer Irène. Ses pupilles se rétrécissaient sous la peur. Ses deux commençaient à grignoter sa lèvre inférieure.

« Qui est-ce que je dois rencontrer ? Avec qui je dois devenir ami pour être de ne jamais être tout seul ? Est-ce qu’on peut y aller tout de suite ? »

Il se retourna à nouveau pour faire face à sa Maîtresse. Elle lui avait tant donné. Mais il savait déjà en son for intérieur qu’elle ne pourrait jamais lui donner TOUT ce qu’il voulait. Tout ce dont il avait besoin.

« Est-ce que je peux y aller ? Ou est-ce que vous avez encore des envies ? Je vais rester et faire ce que je peux à l’aide de votre magie si je le dois. Vous êtes ma Maîtresse. »

Kamiye semblait désormais… Plus apaisé. Plus en contrôle de lui-même. Il ne passait plus son temps à ponctuer chaque phrase en disant qu’il était désolé. Son esprit se fissurait tandis qu’il réalisait qu’il était ici à l’abri, dans un endroit où il pourrait librement exprimer ce qu’il était… Tout en étant asservi. Un fascinant paradoxe. Kamiye était à elle, et il acceptait cet état de fait, tout comme il acceptait les bienfaits que Mélinda lui offrait. Un toit, des activités, une maison, une famille. Au fond, l’homme était un animal social qui préférait appartenir à une communauté soudée qu’être seul. Elle lui sourit, et posa sa main sur son torse, puis caressa sa joue, avant de l’embrasser sur les lèvres.

« Tu veux déjà te séparer de moi, mon beau Kamiye ? Mais soit, une Maîtresse ne doit pas être trop envahissante non plus. Cependant, je te veux dans mon lit cette nuit. Si tu y tiens, Irène peut t’accompagner, je pense qu’elle ne sera pas contre…
-  Oh, Maîtresse… » rougit l’intéressée.

Elle ne nia pas, évidemment. Dormir dans le lit de Maîtresse était assurément un privilège ! Mélinda câlina encore un peu Kamiye, puis l’embrassa à nouveau. La soirée était déjà bien engagée, mais il pouvait passer un peu de temps avec Irène. Elle et Kamiye se retrouvèrent dans le couloir, se tenant mutuellement la main. L’excitation d’Irène était palpable. Il y avait bien sûr cette nuit attendue avec sa Maîtresse, mais aussi Kamiye. Il s’était visiblement attaché à elle, et cela… Cela la flattait. C’était elle qui l’avait accueillie, après tout, alors elle était flattée qu’il apprécie autant sa compagnie. Elle se retourna donc vers lui, et sourit alors, reprenant ses esprits.

« Bon, nous avons quelques heures à tuer avant d’aller dormir. Maîtresse en profite généralement pour s’occuper de ses tâches administratives. Qu’est-ce que tu as envie de faire ? Tu veux que je te fasse visiter le manoir ? On peut rejoindre le dortoir commun, c’est le meilleur moyen pour que tu fasses connaissance avec le reste du personnel. Tu n’as pas à t’en faire, je veille sur toi ; tu es ma peluche après tout, non ? » fit-elle, cette fois en arquant sur ses lèvres un sourire malicieux.

Il était heureux. Ce soir, il ne dormait pas seul. Il dormait avec sa Maîtresse. Et tout de suite maintenant, il n’était pas seul non plus. Sa main était dans celle d’Iris, la jolie maid. Elle était juste un tout petit peu plus grande que lui. Et voilà qu’elle le regardait avec un sourire malicieux.

« Oui, je suis ta peluche. Et je serai la vôtre à toutes les deux ce soir dans le lit. »

Ca lui allait totalement. Peluche semblait une bonne reconversion. Oui, une excellente même ! Dormir dans un lit douillet. Sentir la chaleur humaine. Autant celle qui réchauffe le cœur que le corps. Kamiye souriait, il le sentait. Il avait même peur que ça lui fasse mal. Il n’avait tellement pas l’habitude.

« Euh, je n’ai pas envie d’aller au dortoir. »

Sa voix avait manqué d’assurance. De peur de décevoir Iris. De peur de dire « non » à un ordre qu’on lui avait donné dans une belle forme déguisée. Mais il devait faire l’effort de dire ce qu’il voulait. N’était-ce pas la leçon que Mélinda Warren avait mis tant d’énergie et de temps à lui apprendre ?

« Je n’ai pas non plus envie de visiter tout le manoir. Enfin, un petit peu. Je… »

C’était difficile à dire. Enfin, ça ne l’était pas vraiment. Mais ce genre de discussion était nouveau pour lui. Allez, il serra son poings, celui qui n’était pas dans la main d’Iris et se lança !

« Je voudrais aller quelque part où il n’y a qu’une seule personne une personne avec qui je pourrais devenir ami quand toi et Maîtresse ne seront pas là un endroit où il y aurait de la belle lingerie. »

Il avait parlé à toute vitesse et sans reprendre son souffle. Maintenant ? Il baissait les yeux en attendant la réponse qui n’allait pas tarder. Qui était-il pour donner ses envies ? Et puis ce n’était pas très gentil de vouloir rencontrer une future nouvelle amie pour lâcher Iris. Et il était bizarre à aimer autant la lingerie. Il était un homme, oui ou non ? Non, décidément, la peluche allait surement dormir seul ce soir. En tout cas, sans Iris. Il essaierait de vivre les bonnes réponses ce soir dans son rêve. Oui, dans ce manoir, il pourrait de nouveau s’autoriser à rêver et chasser les cauchemars. Mais pour le moment, il devait faire un effort. Ouvrir les yeux et regarder les beaux yeux d’Iris. Et écouter.

Tenant la main à Kamiye, Irène marcha donc à travers les coursives du manoir. Il ne voulait pas rejoindre le dortoir, ni se perdre dans les longs couloirs du manoir, mais souhaitait rencontrer quelqu’un d’autre.

« Tu sais, Kamiye, si tu veux qu’on rencontre des gens, il faut aller là où sont les gens. »

C’était d’une logique irréfutable !

« À cette heure, les habitants comme toi et moi sont occupés, soit à divertir les clients, soit à dormir, soit à jouer ensemble. Ne t’inquiète pas, on ne passe pas notre temps à faire l’amour entre nous. Généralement, on se rend sur Terre pour jouer à des jeux vidéos, c’est quand même plus pratique que sur Mijak. »

Originaire de Terra, Kamiye ne devait rien comprendre à ce qu’Irène disait. Pour elle, ce fut donc le signe. Elle le guida vers une pièce spéciale, où ils purent voir d’autres personnes. C’était une grande pièce concentrique, sans fenêtre interne, mais avec au contraire plusieurs miroirs installés sur une estrade centrale, autour d’un orbe magique.

« On utilise cet orbe pour rejoindre la Terre. »

Il y avait beaucoup de filles, qui s’embrassaient sur les divans. C’était toutefois un garçon qui posa ses deux mains sur l’orbe. Celui-ci s’illumina, et un miroir s’illumina en retour, jusqu’à former une porte astrale. Irène et Kamiye passèrent à travers, et rejoignirent une pièce similaire à celle qu’ils venaient de quitter. Le manoir sur Terre était toutefois différent de celui sur Mijak, plus intimiste, et comprenant aussi bien moins d’étages. Elles rejoignirent le hall central, qui comprenait un double escalier intérieur et une mezzanine. Le duo se rapprocha ainsi de la salle de jeux, un bonheur pour adolescents. La salle de jeux comprenait aussi une salle d’arcade à côté. La main de Kamiye se crispa sur celle d’Irène. Voir tous ces gens ne pouvaient que le rendre nerveux.

C’est à ce moment qu’une voix forte et sensuelle résonna :

« Je crois que tout ça risque de le perturber, Irène… Kamiye vient d’arriver. »

Irène rougit doucement en se retournant. Une belle femme en longue robe violette, semi-transparente, venait de les rejoindre. Elle sourit à Kamiye. Akira Warren était très belle.

« Je suis Akira Warren, Kamiye, la première fille de ta Maîtresse. Mère t’aime déjà beaucoup, et je peux comprendre pourquoi, tu es très mignon… »

Ca ne lui plaisait pas. Entre ce qu’Irène lui disait, ce qu’il voyait, tout le chemin parcouru et tous ces gens inconnus… Kamiye n’aimait pas ça. Mais il se forçait à ne rien dire et à ne rien montrer. Il y avait tout de même une petite voix qui lui disait que sa comédie ne fonctionnait pas et qu’Irène savait. Mais il faisait des efforts. C’était ce qui comptait, oui ? Et il pouvait les faire pour deux raisons : parce qu’il était un bon esclave qui ne rechignait jamais à une tâche. Et parce qu’Irène était son amie et qu’il avait confiance en elle.

Ce n’était même pas la magie de déplacement qui le mettait mal à l’aise. C’était un ensemble. Mais c’était surtout la multiplication des inconnus. Nouveau lieu. Nouvelle activité. Nouvelles personnes. Il ne connaissait rien et ne pouvait se raccrocher qu’à la main d’Irène qu’il serra plus fort.

Puis une voix. Forte. En commande, assurément. Kamiye sentit qu’Irène s’éloignait de lui. Il ne connaissait pas cette nouvelle femme. Mais il avait ressenti que sa nouvelle amie réagissait à cette nouvelle inconnue. Il baissa les yeux tout de suite puis entendit que c’était la première fille de sa Maîtresse. Une figure d’autorité ! Il n’était pas bien. Il avait envie de se cacher dans un petit trou. Mais il savait aussi que c’était impossible. Il devait faire un effort. Déjà dire bonjour. Il fallait pour cela commencer à lever les yeux et…

« Wooh… »

Un petit soupir de plaisir en découvrant de la lingerie couleur fuschia semi transparente. Ses yeux montèrent jusqu’à la poitrine de ce qui devait être « Maîtresse Akira » ? Kamiye ne savait pas encore si un tel titre se partageait en famille ou non. Mais une partie de sa nervosité s’était envolée grâce à son fétichisme. Toujours sans avoir réussi à remonter jusqu’aux yeux d’Akira, il parvint à bredouiller :

« B-bonjour. Je me nomme Kamiye. »

Oui, ce n’était pas glorieux. Sans compter qu’il venait de faire une présentation inutile étant donné que cette Akira le connaissait déjà.

« C’est u-une robe très, très intéressante… Je suis désolé ! Je n’aurai pas du dire ça, euh, Maîtresse Akira ? »

Mais ça ne lui plaisait pas. Il n’avait qu’une seule Maîtresse et c’était Mélinda Warren. Il avait juste voulu faire preuve de politesse. Il serra encore une fois la main d’Irène. Il avait envie de s’excuser de la moiteur du toucher et de sa nervosité. C’était un appel à l’aide silencieux. Quand il avait dit vouloir rencontrer quelqu’un, il avait pensé à quelqu’un du même rang qu’Irène. Pas une sorte d’éminence. Oui, maintenant, Kamiye voulait fuir. Les jeux vidéos ? Les jeux d’arcade ? Kamiye n’y était pas sensible. C’était un esclave de toujours doublé d’un puceau ludique.

La vue d’Akira mit Kamiye dans un état de confusion intense. Irène avait pu sentir qu’il était bougon, nerveux. C’était après tout normal, il débarquait dans un nouvel environnement avec plein de gens qu’il ne connaissait pas ! Être craintif, c’était donc tout à fait compréhensible. C’était aussi le rôle d’Irène que de le rassurer, et, pour ça, quoi de mieux qu’un jeu vidéo ? Il risquait toutefois de ne pas briller, car il n’avait pas grandi avec ça… Comme quand Maîtresse Mélinda avait commencé à s’initier aux jeux vidéos. Irène eut d’ailleurs un léger sourire nostalgique à l’évocation de ce souvenir.

Elle fut donc surprise de voir Akira, et s’écarta un peu. Kamiye aussi, même si son regard sembla s’élargir en voyant peu à peu le corps de son interlocutrice… Et surtout sa robe. Il se figea d’ailleurs à hauteur des seins d’Akira, n’osant pas la regarder. Celle-ci le laissa bredouiller, puis déplaça sa main droite, qu’elle posa sur le menton de Kamiye.

« Pour commencer… Mes yeux sont plus hauts. »

En souriant lentement, elle releva donc son visage, et croisa son regard.

« Tu bouillonnes comme une chaudière, hihi… Mère aime les gens timides, la manière dont leur sang s’emballe est toujours exquise. »

Akira relâcha alors son menton, et lui sourit encore.

« Tu peux juste m’appeler Akira, tu sais. Enfin, techniquement, je suis ta Maîtresse, mais je n’aime pas cette idée. Je suis certes la fille de Mélinda, mais ce n’est pas moi qui gère tout ça. »

Kamiye était toujours aussi nerveux, louchant sur sa robe.

« Ma robe te plaît, hein ? Elle a été conçue à notre atelier… Elle a aussi été enchantée pour éviter qu’elle se salisse trop. »

Akira s’amusa à se retourner, et Kamiye put ainsi la voir de dos. Sa superbe robe laissait le dos d’Akira nue, et moulait de manière outrancière ses fesses, pour descendre ensuite en contrebas. Son postérieur était là aussi partiellement visible. Elle se retourna ensuite devant lui, et lui sourit à nouveau.

Sa main caressa à nouveau sa joue.

« C’est vrai que tu es mignon, toi… »

Elle l’embrassa alors sur les lèvres.

« Viens, c’est l’heure de regarder un film… Tu restes près de moi et d’Irène, d’accord ? »

Difficile de l’imaginer protester…

C’était difficile pour Kamiye d’affronter ce regard de femme puissante. Sans la main qui avait relevé son visage, il n’aurait pas pu le faire tout seul. Elle paraissait si banale d’apparence. Et pourtant, tout son corps vibrait d’une aura qui lui donnait de la grandeur. Il écouta donc la fille de sa Maîtresse lui parler. Il était gêné et avait envie d’être ailleurs. Il y avait tant de monde. Et il sentait qu’il devenait le centre des attentions parce qu’il se trouvait être l’interlocuteur d’Akira Warren. Il voulait serrer la main d’Irène et trouver un petit coin où se cacher. A la place, il reçut un baiser sur ses lèvres après avoir largement eu le temps de découvrir les merveilles de transparence de la robe rouge.

« O-oui. D’accord… »

Est-ce qu’il pouvait devenir ami avec cette femme ? Donc il devrait elle aussi la pénétrer de son sexe qui retrouvait déjà un peu de vigueur ? Il n’était pas encore en érection et ne savait pas s’il en avait le droit. Il n’était plus dans le manoir. Les règles étaient différentes ici ? Sa main toucha son collier. Est-ce que c’était le moment de laisser sortir Kamiye-animal ? Il ne savait même pas ce qu’il allait faire avec Akira Warren. Un film ? Il avait dit oui parce qu’il n’avait pas la force de dire non ou de demander des informations. Et puis, de toute façon, il y avait Irène. Ca l’avait rassuré.

« Irène, tu ne me laisses pas tout seul, d’accord ?... »

Sa petite voix était sortie sans grand volume sonore ni assurance. Il en avait même un peu honte. Il avait l’impression d’être un enfant…

Mais il y avait cette Akira Warren. Une femme d’influence qui portait une robe magnifique qui en plus avait été enchanté. Quelque chose en Kamiye le poussait à se forcer à ne pas fuir mais à profiter de cette interaction. Il était trop tôt pour parler de stratégie et de désirs égoïstes. Mais c’était assurément des bribes de tout cela. Dans le fin fond de son esprit, Mélinda avait réveillé quelque chose. Le droit de rêver. Le devoir de multiplier les efforts pour devenir ce qu’il voulait. Et il voulait pouvoir tricoter ce genre de merveilles et habiller toutes les plus belles femmes du monde. Chaque femme habillée étant égale à une nouvelle amie. Et peut-être que d’une certaine façon, cela revenait à se créer son harem ? Peut-être…

« Cette robe est très belle. La façon dont a été géré la superposition de la transparence et des motifs floraux stylisés ? J’aime beaucoup. Mais la robe seule ne suffit pas. Ce n’est pas une robe qu’on devrait porter dans la vie de tous les jours. Cette teinte de rouge demanderait à être rehaussée d’or, par exemple. Un collier plutôt épais autour du cou. Voire quelque chose qui descend sur les clavicules. Presque une forme d’accessoire de protection mais 100% bijou. Une chaîne de taille également. Et une paire de bas transparent avec une terminaison complètement opaque. Je dirais même avec une forme en V pour mettre votre corps et votre séduction en valeur. Voilà, des touches d’or en haut, milieu et bas de votre corps pour venir en complémentarité de votre robe rouge et… euh… »

Il s’était lâché. Il avait eu l’impression que le silence pesait. Qu’il devait dire quelque chose. Et il avait embrayé sur le seul sujet qui le passionnait. Il avait tant parlé et d’une façon presque crue du corps de la fille de sa Maîtresse. En réalisant son hardiesse, il baissa instantanément la tête pour fixer intensément ses pieds. Il s’en voulait. Il essaya de s’excuser mais bafouillait tellement qu’il n’y arrivait pas.

Le manoir de Mélinda comprenait une salle de projection pour les films. Parfois, les pensionnaires allaient tous ensemble au cinéma, mais autant bénéficier des services d’une salle de projection, après tout. Cependant, avant de s’y rendre, Kamiye détailla la robe d’Akira, et surtout la manière dont il pourrait l’habiller. Celle-ci le laissa parler sans rien dire, et sourit ensuite quand, réalisant son outrecuidance, Kamiye se recroquevilla comme une huître sur son rocher. Il baissa les yeux, et tenta de bredouiller quelque chose. Akira s’en amusa, et releva encore sa tête en posant sa main sur son menton.

« Si on m’avait dit qu’un jour, j’intimiderai les esclaves de Mère… Tu sais que, quand je suis venue ici, c’était dans le but de vous libérer ? J’étais persuadée que c’était un monstre… Elle m’a vampirisé sans mon accord, pour me sauver, et m’a à nouveau sauvé quand mon père humain a tenté de me tuer. Enfin, je te raconterai ça une autre fois… »

Les histoires de famille chez les Warren impliquaient de fait assez souvent du sang, des tentatives de meurtre. Ce n’était pas vraiment le genre d’histoires qu’on pouvait raconter autour de la table du repas de Noël en tartinant le foie gras. Akira se racla la gorge.

« Bref, je comprends pourquoi Mère t’aime bien. Il faudra concrétiser ta vision, peut-être que je serai l’une de tes premières clientes… »

Elle lui ébouriffa les cheveux, puis l’embrassa sur le front, et attrapa sa main. Irène tenait l’autre, et les trois femmes quittèrent la salle de jeux, pour rejoindre la salle de projection. Confortable et agréable, elle se composait de fauteuils en cuir rembourrés ainsi que d’un grand écran. Il n’y avait personne dedans, et les fauteuils étaient suffisamment larges pour accueillir jusqu’à trois personnes. Akira se chargea d’aller dans la cabine de projection. Tout était numérisé, avec un ordinateur pour lancer le film. Elle opta pour un film érotique uatéen assez léger qui tournait autour de la lingerie, « La Comtesse Poison et la Jacquerie ». Dépeignant la célèbre actrice uatéenne Poison, le film la campait comme comtesse volage, qui se trouvait face à un risque de jacquerie. Elle forniquait alors avec beaucoup de femmes, des paysannes qu’elle emmenait dans son château pour les habiller proprement, puis leur faisait l’amour en lingerie fine. Il y avait plusieurs numéros différents de la saga de la Comtesse Poison, mais Akira trouvait ce numéro emblématique avec Kamiye.

Lançant le film, elle rejoignit ensuite Irène et Kamiye, et s’assit à droite de Kamiye, qui était au centre.

« Tu vas voir des images animées sur l’écran, Kamiye. N’aie pas peur, c’est une vidéo. »

Les lumières de la salle s’éteignirent alors, et l’écran blanc devint subitement noir…

S’il avait été courageux, Kamiye aurait surement répliqué à Akira qu’il la protégerait. Que plus personne n’essaierait de la tuer. Mais il se savait faible. Il connaissait sa position d’esclaves. Non, définitivement, il ne pourrait pas assumer ses mots. Alors il les garda pour lui en éprouvant une forme de culpabilité. Il n’était rien… il n’avait pas de valeurs… Si ce n’est que certaines femmes commençaient à le trouver mignon. Ne devrait-il pas être qualifier d’autre chose ? De plus virile ? Et puis… et puis il s’en ficha ! Akira avait touché en plein dans son cœur.

« C’est vrai ? Ce serait un grand plaisir pour moi. Mais je dois d’abord commencer à aller à l’école. Et puis… »

Il ne put aller plus loin. Voir Akira se rapprocher de lui, (si proche !) l’immobilisa. Il se laissa ébouriffer les cheveux. Se faire embrasser le front. Puis se faire prendre la main. LES mains ! Il était heureux. Il ne savait pas ce qu’était un film. Mais c’était une grande pièce où il n’y avait personne. Il y avait une atmosphère qui invitait à la relaxation. Oui, Kamiye n’était plus nerveux. Plus pour le moment. Il était même excité en même temps que d’être en confiance. L’ère des découvertes et des apprentissages débutait !

De la lumière ! Et puis les ténèbres…

Il y avait du son qui sortait… Kamiye regardait un peu partout. Il cherchait des bouches quelque part. Ca semblait provenir d’en haut. Il se retourna même, mais pas très longtemps parce qu’il avait peur de déranger les deux femmes de chaque côté de lui. Il y avait du son aussi derrière. Mais il ne voyait rien. Peut-être des créatures ?

Il n’y avait rien d’extraordinaire pour le moment. Des champs et des paysans en guenilles. Kamiye avait quasiment toujours vécu enfermé dans un château ou un autre. Il savait qu’il y avait un au-delà. Il avait déjà vu le ciel et la forêt. Mais les images qu’il voyait lui donnait une sensation de vertige. Il y avait des images qui lui donnait l’impression d’être devenu un oiseau ! Ce fut plus fort que lui, il serra les mains des deux femmes. Il respirait un peu plus fort. Mais ce n’était pas de la peur. Il avait même envie de sourire.

*J’ai l’impression qu’il ne faut rien dire. J’ai envie de poser des questions. Sur la créature qui fait le son que j’entends. Ou sur le sorcier capable d’une telle prouesse. Et puis, qui sont ces gens ? D’autres esclaves de Maîtresse ? Ah ! Qui est cette femme ? Ce n’est pas Mélinda. Mais elle a une attitude différente. Et elle porte de beaux vêtements. Même à cheval, je ne suis pas certain qu’elle puisse éviter la boue… *

« Non ! Pas la boue. »

Réalisant qu’il venait de parler à voix haute, il plaqua ses deux mains sur sa bouche. Il s’en voulait. Il ne comprenait pas pourquoi. Mais il avait l’impression d’avoir violé une règle en parlant dans la salle obscure.