The Multiversity

Jessica sourit doucement quand Benjamin fit observer que, effectivement, quelque chose n’allait pas rond dans sa tête, car elle l’avait appelé Ben. Qu’il puisse la faire sourire alors qu’elle venait de frôler la mort, voilà qui avait de quoi étonner ! Il indiqua qu’il pouvait encore s’immiscer dans son crâne, car il avait besoin d’elle. Jessica resta silencieuse quelques instants, avant de regarder son Anneau.

« On pourrait s’envoler pour quitter l’atmosphère… C’était ce que j’envisageais, mais nous étions séparés. Je… Je ne suis pas formée pour gérer ce qui se passe sur cette planète, Benja… Ben. Seulement, avec ce combat, je dois encore recharger l’Anneau. Et cette grotte est un peu sinistre. »

La jeune femme se releva alors, et examina la grotte. Elle était assez grande, ce qui lui donna une idée. Elle se concentra, visualisa dans sa tête une construction… Et son Anneau généra alors une Capsule House, cette maison iconique du manga Dragon Ball. L’intérieur était assez simple, ressemblant à un studio, avec un coin salon, et un lit. Jessica ouvrit la porte, et entra à l’intérieur. Elle s’assit sur un fauteuil.

« Ce qui m’arrive, ce n’est pas physique, Benjamin. C’est… C’est dans ma tête. Je veux dire, c’est psychologique. Les personnalités multiples que tu génères avec l’Omnitrix doivent sans doute te protéger de ça. »

Jessica généra une cafetière, et deux tasses, qu’elle remplit de café.

« Si tu veux autre chose, dis-le-moi… »

Elle se mordilla les lèvres, consciente qu’elle allait devoir parler. Elle observait sa tasse de café, songeuse.

« J’étais une adolescente ordinaire qui vivait à Gotham City… Moi et mes amis, on avait fait un spring break, des vacances consistant à aller dans un coin tranquille. On avait pris un chalet dans la nature, à côté d’une mine abandonnée, Bloomberry Mine. C’est là que j’ai découvert un Anneau… Différent de celui que je porte. Cet Anneau, celui que j’ai au doigt, repose sur la volonté, le courage, et insuffle l’espoir. Celui que j’ai trouvé dans cette mine était un Anneau maudit, l’inverse… L’Anneau de Volthoom. Il avait rendu fou son précédent porteur, et, quand je l’ai déterré, Floyd Thompkins est venu. Il… Il a tué mes amis, et il m’aurait aussi tué, si un shérif ne l’avait pas abattu. Suite à ça, l’Anneau de Volthoom est resté avec moi, et a tenté de me corrompre. Je me suis enfermée dans mon appartement pendant des mois, sans jamais en sortir. Un Anneau de Pouvoir a fini par sentir ma résilience, et m’a donné ce pouvoir. Je me suis débarrassée de l’Anneau de Volthoom, mais pas de mes souvenirs le concernant… Et je les sens remonter, Ben. Cette… Cette force qui se trouve sur cette planète influe sur mes nerfs en me forçant à me remémorer ça, ce que j’ai vécu, cette faiblesse que j’avais… »

Jessica secoua la tête.

« Bref… Désolée pour la phase d’apitoiement, Benjamin. Mon Anneau sera pleinement rechargé d’ici quelques heures, on pourra partir ensuite, et appeler des renforts. D’ici là, je t’avouer que j’envisage de dormir… »

Elle regarda le lit, puis Benjamin.

« …Avec toi. Tu souhaites toujours chasser mes mauvaises pensées, non ? »

.
Il n’était pas question de lui faire remarquer qu’il n’appréciait plus qu’on le surnomme « Ben ». Cela faisait remonter à la surface toute une partie de sa vie qui… et bien, qui avait été intéressante, intense et amusante ! La période où il était jeune et insouciant. Plus que ça, où il répétait à tout le monde qu’il était le Héros.

Donc il n’était pas question de lui demander d’arrêter alors qu’elle s’était reprise en pleine parlotte. Lui donner un diminutif était une façon pour être d’être moins conventionnelle. De faire un pas vers lui pour enterre la hache de guerre. Benjamin confirma son choix de ne pas lui faire remarquer avec ce qui suivit. Et pourtant, il en aurait eu des choses à lui dire !

*Générer du café avec son anneau ? Sans déconner, c’est quoi cette blague ? Et pourquoi pas me marier avec un film porno ou faire de l’air guitar ? *

Il observa à nouveau le lit. Surtout suite à la proposition « osée » de Jessica. Puis il observa à l’opposé, au-delà de la porte qui donnait l’impression de sécurité. Non, mieux : d’un foyer.

*Mais tout ça n’est qu’une construction de son esprit. Ce n’est pas vraiment réel. Une sorte d’illusion, de belle histoire qu’elle se raconte pour survivre à cette pluie de merdes. Je crois que ce serait salaud de ma part de l’encourage dans un tel délire de désillusion… *

« Jessica. »

Sa voix était grave et posée. Ce n’était plus celle du séducteur et du plaisantin. Trop sérieux et donc un signal envoyé pour « doucher » son enthousiasme.

« Tu es une belle femme. Et ta proposition est très tentante. Surtout après tout ce qu’on a dû affronter. Mais… »

Il fit quelques pas pour s’éloigner d’elle et se rapprocher de la porte de sortie. Il eut à peine un regard pour la tasse de café. Les prochaines heures allaient s’avérer longues et ennuyeuses. Du VRAI café aurait été un présent estimé à sa juste valeur. Tant pis, ce ne serait pas sa première déception.

« Il faut que l’un de nous deux surveille les prédateurs qui guettent au-dehors. Attention, je ne sous-estime pas le fait que tu te sois livrée à moi… »

*Pourquoi est-ce que je ne suis pas un beau salopard de temps à autre ? J’aurai pu la déshabiller et partager sa chaleur. Tss… ces relents d’héroïsme qui me pourrissent la vie… *

« …avec cet épisode de ta jeunesse si traumatisante. Je suis vraiment content d’avoir gagné ta confiance. Je serai toujours là pour t’écouter. D’autant plus si c’est cette planète qui fout le bordel dans ton esprit. N’hésite surtout pas à me prévenir de tout symptôme. »

Sa main était maintenant sur la poignet de la porte.

La situation entre eux deux prenait un tournant assez inattendu, à tel point que Jessica en avait même oublié que Benjamin ne supporte pas qu’on l’appelle « Ben ». Être proche de la mort avait sans doute amené Jessica à devoir se confier. Même au sein des Green Lanterns, peu de gens connaissaient ce qu’elle avait vécu. Sa volonté lui avait permis de repousser Volthoom, mais elle était continuellement mise à l’épreuve. Plutôt que d’être sur Tau Volantis, Jessica aurait surtout besoin de reprendre ses séances de psychothérapie. Elle avait une psychiatre qui la suivait sur Oa.

Benjamin hésitait entre accepter la proposition de Jessica ou monter la garde. Il est vrai que la proposition de Jessica, assez tendancieuse, laissait assez peu de place au doute. L’homme se rapprocha alors de la poignée de la porte, mais, quand il allait appuyer dessus, un lien verdâtre jaillit de l’Anneau de Jessica, et se posa sur sa main, la bloquant à la poignée.

« Que t’arrive-t-il, Benjamin ? Le guerrier fanfaron que tu es aurait peur d’une femme ? »

Le changement de comportement chez Jessica était des plus spectaculaires ! Elle se rapprocha lentement de ce dernier.

« Tu comptes vraiment attendre dehors, dans le froid, pendant que je dors dans un lit ? Je peux générer ce que je veux avec mon Anneau, y compris des radars et des détecteurs de mouvement. Si des Nécromorphes tentent de nous attaquer, des alarmes sonneront. »

Raccourcissant l’espace qui les séparait, Jessica se retrouva finalement devant Benjamin, et posa sa main sur la porte, à côté de lui.

« J’ai failli mourir, Benjamin. Et j’ai un syndrôme post-traumatique. Mon Anneau peut générer des ingrédients, de la nourriture, mais il ne sert à rien pour ça. Habituellement, quand ça m’arrive, je prends des cachets, et j’en parle avec ma psy’, mais, ici, je dois appliquer une autre méthode pour… Ces pensées qui me font vivre un enfer. »

Ayant spontanément cité Stromae, Jessica secoua la tête.

« Tu veux que je te prévienne d’un symptôme ? J’en ai un, là ! Tu crois que je t’ai déballé toute mon histoire pour quoi ? Si je me couche seule, je vais repenser à ça, à Volthoom, à toute cette merde ! Alors, si tu veux assumer ton rôle, il faut l’assumer jusqu’au bout ! »

Saisie soudain d’une illumination, Jessica s’écarta de Benjamin.

« Enfin… Peut-être que tu es homosexuel, ceci dit… Si c’est le cas, je dois pouvoir générer avec l’Anneau de quoi me détendre… Mais je ne te cache pas que le sexe est le remède idéal… »

Avec sa veine habituelle, peut-être bien qu’il était vraiment gay !

.
Gay ? Lui ?!

*Bordel, je n’ai rien contre les gays mais- MAIS- ?! *

Son corps bougea avant que son esprit réalise. Les deux mains de mâle venaient de se refermer autour du haut des bras de Jessica pour la coller contre le mur. S’il ne mesurait pas deux mètres de hauteur ou possédait un physique d’haltérophile, Benjamin possédait tout de même une force physique impressionnante.

« Je n’ai aucune idée si c’est cette foutue planète qui te ravage le corps ! Mais si c’est ton cœur qui parle, je-… »

Il tiqua. Quelle merde était-il en train de raconter. Ses yeux plantés dans ceux de Jessica tentait de déterminer si elle était folle ou non. Mais même ce genre d’interrogation était compliqué. Ce truc avec Volt-Boum ou une entité mauvaise du genre. Son syndrome de stress… Benjamin n’arrivait pas à savoir ! Ce n’était tellement pas la Jessica du début. Et il pouvait aisément comprendre qu’on dissimule ce qu’on avait en soi. Benjamin était le premier à dissimuler des secrets. Mais un tel changement ?

Sa main droite était déjà venue se poser sur sa joue. Il suffirait de si peu pour crever la distance entre leurs lèvres.

« Femme, c’est la dernière sommation. Folle ou saine d’esprit, c’est le moment où jamais de faire machine arrière. Je n’ai aucune idée si tu es capable de créer des espèces de capteurs qui tiendront toute la nuit. Qui pourrait tenir malgré les orgasmes qui te décimeront. Mais si c’est bien le cas… »

Il devait être honnête avec lui-même. Ses yeux passaient beaucoup trop de temps sur ses lèvres à elle.

Sa main gauche ceintura alors Jessica à la taille et d’un mouvement un peu brusque, il la ramena pour la coller à son propre torse. Jamais leurs lèvres n’avaient été aussi proches.

« Ta babiole d’anneau est aussi capable de générer des préservatifs ? Parce que je te préviens, j’ai le sperme fertile. »

Ils étaient tous les deux collés-serrés en plein milieu d’un construct à l’aura verte. Sur une planète agonisante entourée de créatures zombifiées balayée par une tempête de neige impossible et potentiellement éternelle. Et pourtant, n’importe quel lecteur thermique était sur le point d’enregistrer un pic de chaleur !

Plus tard, avec le recul, il serait difficile de dire si Jessica s’en voudrait pour ce qu’elle voulait faire ce soir… Mais, en l’état, elle était sûre d’une chose : elle voulait faire l’amour avec lui ! Jouer sur son orientation sexuelle était souvent le meilleur moyen de convaincre un homme de passer aux choses sérieuses. Ce n’était pas forcément très propre comme méthode, mais… En amour, tous les coups sont bons ! Jessica l’avait donc motivé, et, confus, Benjamin revint vers elle. Elle sourit en voyant qu’il était prêt à agir, même s’il était assez déstabilisé. Cela, Jessica pouvait le comprendre ! Ils venaient de frôler la mort (enfin, surtout elle), et leur relation n’était pas vraiment la plus stable qui soit, aussi éruptive que récente… Puis, quand il demanda si elle pouvait générer un préservatif, Jessica sourit.

Ses mains se posèrent sur le torse de l’homme, et elle le plaqua contre le mur, venant ensuite se lover contre lui.

« Ne t’en fais pas pour ça, ton sperme fertile ne me dérange pas… Ni pour le reste, je contrôle tout. J’ai juste envie de faire l’amour avec toi. »

Les explications les plus simples étaient parfois les meilleures. Jessica se pressa alors davantage contre lui, et l’embrassa, tout en se hissant sur la pointe des pieds. Ses mains remontèrent pour s’enrouler autour de sa nuque, et elle poursuivit son baiser, le prolongeant avec envie. Un désir clair, évident, au-delà des questions et des doutes, la simple alchimie des corps. Elle préférait l’embrasser plutôt que de l’entendre à nouveau qualifier son précieux Anneau de « babiole »… Ah, fichu Benjamin ! Il était aussi impertinent que sexy ! Elle sentait les poils de sa barbe contre son menton, et releva sa main, caressant ses cheveux.

« Hmmm… Oublions tout, Benjamin, oublions cette planète infernale, tous ces monstres… Ne pensons qu’à nous deux… Fais-moi oublier tout le reste… »

C’était aussi simple que ça…

.
*Qu’est-ce qu’elle vient de m’avouer là ?... *

Est-ce que ça avait été dans les mots ? Dans l’intonation ? Dans le silence ? Benjamin n’était sûr de rien. Surtout avec cette femme pressant sa poitrine contre la sienne. Certes, tous les beaux parleurs aimaient à glorifier les opulentes poitrines. Dans la réalité, Benjamin les aimait toutes. Les petites et sportives comme celles de Jessica lui convenaient tout à fait. Et ce n’était pas Popaul qui allait dire le contraire !

*Et bien qu’elle se démerde avec les moyens de contraception ! Elle veut baiser ? On va baiser ! *

« Je te promets que tu vas oublier pas mal de choses. Et s’il y a bien une chose dont tu vas te souvenir, c’est mon prénom ! »

Sitôt sa phrase terminée, ses deux mains rendues fortes par un nombre impressionnant de mission effectuées depuis ses dix ans : Jessica se fit soulever par les fesses pour se retrouver à la merci dans les bras de son amant.

« Je te jure que tu vas le crier tant de fois qu’on croira que c’est le refrain d’une chanson. »

Ce fut à elle de se retrouver plaquée contre le mur. A peine le temps de ressentir le mur contre son dos qu’elle ressentait maintenant les lèvres de Benjamin sur les siennes. Un baiser dans lequel il y avait quelque chose d’affamé. A travers ce geste, Benjamin révélait très probablement une carence. Jessica serait parfaite pour qu’il se vide (dans plusieurs sens).

« Allez, les bisous ça va bien deux minutes mais… »

La portant toujours, il tomba avec elle sur le lit. En maîtrisant leur chute, bien entendu. Il n’était pas un rustre. La dominant de toute sa carrure, Benjamin se permit de se perdre quelques instants dans sa contemplation.

Il passa son bras sous sa taille pour qu’il puisse la soulever et l’emmener un peu plus loin dans le lit. Benjamin avait beau être pénible. Pérorer pour tout et surtout rien. Mais Jessica fut forcé de constater qu’entre ses bras musclés, elle ne pesait pas grand-chose. Il l’avait soulevé avec brutalité et aussi avec assez de douceur à l’atterrissage pour qu’elle se sente respectée.

« Déshabille-moi. »

Bien sûr, Jessica pouvait générer avec l’Anneau quantité de sex toys, et même des amants virtuels, elle l’avait déjà fait, et elle était sûre que tous les Green Lanterns l’avaient déjà fait. Mais le contact humain, c’était ce dont Jessica avait besoin en ce moment. Au milieu de cette planète folle et où chaque mètre carré était potentiellement létal, abritant des monstres horribles ou des zombies anthropophages, Jessica avait besoin de chaleur, de se rassurer, de retrouver un peu de souffle. Sa maison improvisée était sécurisée. Jessica avait généré toute une installation pour l’alimenter grâce à l’Anneau. Elle frémit quand les mains de Benjamin empoignèrent ses fesses, et enroula ses jambes autour de sa taille. Elle se laissa porter jusqu’au lit, et Benjamin sollicita qu’elle le déshabille. L’intéressée lui sourit, et caressa sa joue, avant de l’embrasser encore. Son œil droit s’illumina un peu d’une lueur verte, et, autour de Benjamin, des tentacules jaillirent… Avec cette spécialité qu’ils se terminaient par des mains, et ressemblaient en réalité plutôt à de longs bras verdâtres.

En effet, Jessica pouvait générer des Mains très pratiques. Ses Mains s’attaquèrent à Benjamin, et le déshabillèrent. Elles attrapèrent sa ceinture, la retirèrent de la boucle, elles tirèrent sur son haut, retirèrent ses chaussures, puis continuèrent à le déshabiller, jusqu’à ce qu’il finisse tout nu. Une dernière Main empoigna ensuite le sexe de Benjamin, et commença à le masturber. Contre ses fesses, Benjamin put sentir deux autres mains malaxer ses fesses, et une langue fila dans son fondement. Difficile de dire jusqu’à quel point Jessica contrôlait à ce moment ses constructions, elles étaient liées à ses pensées, et, avec le sexe, les pensées avaient tendance à s’envoler.

« Oh, Benjamin… Tu as raison, les baisers, ce n’est qu’un prologue… »

La Main qui attrapait la verge de Benjamin l’approcha de la fente intime de Jessica. Sa combinaison était là, mais elle s’ouvrit alors, libérant l’accès à son sexe. Jessica releva ses jambes et les enroula autour du bassin de Benjamin, puis elle gémit en fermant les yeux quand le sexe assoiffé de son amant rentra en elle, la pénétrant avec délice…

.
C’était tellement improbable. Mais cette chaleur ? Il ne la reconnaissait que trop bien. Elle lui avait tant manqué. Et force était de constater que la froide nana du début se révélait être une délicieuse amante. Benjamin s’infiltra donc en elle en prenant son temps. Non qu’il avait peur de jouir rapidement. Mais il souhaitait profiter de ce moment « magique ». Ensuite, ce serait la frénésie.

*D’ailleurs, avant que je ne perde tout contrôle, il serait opportun de faire une petite mise au point. *

Alors il s’écrasa sur elle. Mais d’une façon polie. Ce qui signifiait qu’il ne chercha pas à l’assaillit de tout son poids (de muscles, bien entendu). Il voulait qu’elle le ressente via son sens du toucher. Son vrai sens du toucher et non ces choses vertes sortant de son artefact. Il alla jusqu’à approcher ses lèvres de son oreille. C’est que dans ces moments, parler « normalement » paraissait déplacé.

« Je ne dis pas que j’ai déçu de voir à quel point tu pouvais être créative. Et puis, si tu savais avec quelle race alien j’avais pu avoir quelques parties de jambes-en-l’air. Je m’égare. Ce doit être de te sentir si chaude derrière ton froid professionnalisme. Ce que je voulais te dire, c’est que je ne suis pas fan des tentacules. Alors, heureusement, ils sont devenus tout un tas de bras. Mais je préfère te prévenir. »

Et par jeu, mais aussi par volonté de « dominer » et aussi de casser une amorce de conversation : Benjamin se retira rapidement du fourreau de Jessica pour s’y insérer de nouveau très rapidement. Très intensément.

Sa main caressa sa joue. Il se permit quelques instants de mélanger leurs regards. C’est qu’il y avait une nouvelle connexion qui se tissait entre eux deux.

Puis le rictus.
Et Benjamin commença alors à la pénétrer encore et encore. Il chercha son rythme. Puis leur rythme combiné à tous les deux.

Une bonne minute plus tard, il revint se coucher partiellement sur elle. Il souhaitait à nouveau lui parler.

« Moi aussi je peux utiliser mon artefact pour pimenter ce que nous vivons. Un colosse rouge à quatre bras par exemple. Tout en muscles. Et, comme il a deux fois plus de bras qu’un être humain, je te laisse deviner combien de sexe il possède… »

Il lui sourit. L’embrassa. Et retourna à ses allers-retours en elle. Pour le moment, il n’était pas très tactile. Peut-être que le fait de se faire tripoter tout partout par une myriade de mains vertes ectoplasmiques ne le motivait pas à s’occuper de la petite poitrine de sa nouvelle amante ? Peut-être. Mais un homme tel que Benjamin ne résisterait pas éternellement.

Jessica ne put que sourire quand Benjamin, tout en indiquant avoir couché avec des aliens, n’aimait pas les tentacules. Les Mains de Jessica continuaient à flotter en l’air, déshabillant l’homme sans trop le gêner.

« Oh, vraiment ? Moi, j’ai couché avec un alien qui utilisait des tentacules… Et je dois admettre que j’ai bien aimé. »

Son froid professionnalisme… L’expression avait amusé Jessica. Elle posa sa main sur l’arrière de la nuque de Benjamin, et caressa son épaule avec l’autre main. Il commençait à se mouvoir en elle, et les Mains générées par Jessica se replièrent dans son Anneau. La Green Lantern sourit alors.

« Tu as encore beaucoup à apprendre sur les femmes, Benjamin, hmmm… Sache que celles qui sont froides peuvent se montrer très chaudes quand elle le veulent. »

Encore un peu, et elle aurait repris à son compte le célèbre meme lié à Jon Snow : « You know nothing ». Mais il y avait du vrai dans ce qu’elle disait. Si on disait que les femmes venaient d’une planète différente (Vénus) que celle des hommes (Mars), ce n’était pas pour rien. Jessica n’allait toutefois pas révéler à Benjamin toutes les subtilités du beau sexe, car celui-ci évoqua alors à la jeune femme une forme spéciale qu’il pouvait prendre, visiblement massive. Jessica frémit doucement. Elle ne s’était jamais considérée comme étant une femme particulièrement perverse, mais, avec un Anneau capable de générer tout ce qu’on voulait, les tentations étaient grandes… Et le meilleur moyen de résister à la tentation, c’était d’y céder. Un concept que Jessica allait justement expérimenter avec Benjamin, et avec cette nouvelle forme qui la titillait.

Jessica releva ses jambes pour les enrouler autour du bassin de Benjamin, et répondit à son baiser.

« Tu en as trop dit, mon beau. Montre-moi ce beau colosse. Je t’ai dit que je voulais me faire baiser, non ? Je veux me vider l’esprit, alors, si tu as une forme apte à me faire perdre la raison, c’est le moment de la sortir ! »