Au moins elle aime, c’est déjà ça de gagné. Je serais assez étonnée qu’elle feigne quoi que ce soit. Oh elle pourrait facilement feindre cris et gémissements mais je doute qu’elle ait un contrôle total sur sa biologie lui permettant de produire de la sueur juste pour garder l’illusion. Et je sais que le lit en forme de cœur ça fait cliché et mauvais films XXX mais bon, j’ai utilisé la première idée qui m’est passée par la tête. Nous sommes toujours aux piliers de la création, ce n’est pas comme s’il y avait le lit de la création juste à côté! Et puis bon, je me rassure en me disant que de ce que je connais de Karen, si elle n’aime pas, elle le dira et que si elle dit quelque chose, c’est qu’elle le pense. Et au vu de ce que j’entends, je m’inquiète pour rien. Ce qui n’est pas une raison pour se laisser aller, ah ça non! C’est bien beau d’avoir des accessoires, ça ne fait pas tout le travail. Non.
Je joue avec le tempo, je joue avec ce que je perçois dans sa voix, dans ses mouvements, dans sa respiration erratique et ses battements de cœur. Il faut ralentir pour qu’elle en veuille plus, accélérer pour l’amener au bord du précipice mais justement, l’amener au bord, pas la faire tomber. Ah c’est sûr que quand vous lisez ces mauvaises fanfictions sur le net, deux baisers, trois caresses et ce n’est plus un orgasme, c’est un raz-de-marée de plaisir orgasmique. Oui mais non mais la réalité ne fonctionne pas comme ça. Avec Power Girl, deux baisers, trois caresses, j’imagine qu’elle te botte le cul de la Terre à la lune, allez retour, parce que tu te paies sa tête. Théorie qui va rester une théorie car je ne me risquerai certainement pas à aller tester. Je ne tiens pas vraiment à tomber dans les mauvaises grâces d’une kryptonienne, encore moins de CETTE kryptonienne. Je disais quoi déjà?
Ah oui. Qu’il faudrait mettre beaucoup d’efforts pour combler son appétit vorace et vraiment lui faire perdre ses moyens. Et il ne faut pas non plus établir de rythmes, sinon ça devient trop prévisible et cela perd de son naturel et de sa spontanéité. Oh la la… C’est beaucoup plus compliqué que ça en a l’air! Ah je n’ai pas dit que j’abandonnais, hein. Juste que c’est plus difficile avec Karen que si c’était une de ces hentais où il suffit que le scénario fasse tout pour vous. Il n’y a pas de scénario, ici. Encore que techniquement, je pourrais en créer un et le faire « jouer »… Mais les QTE c’est pas mon truc et je suis sûre que si Karen voulait un truc où elle fait juste jouer un rôle, exécuter un script, nous ne serions pas dans un décor aussi particulier. Donc on continue de faire des efforts, de tenter de la prendre par surprise. Oh comme dit plus tôt… Je commence à y prendre goût.
Je confesse que je ne trouve pas ça désagréable de l’avoir à ma merci, d’être celle qui commande, qui impose le rythme. Rien n’empêche PeeGee de se libérer. En tout cas, ça demande un savant mélange entre volonté et efforts physique. Ça demande un sacré cardio, jouer dans la même ligue que Power Girl. Je ne serais pas étonnée de me réveiller demain avec des raideurs musculaires. Ou tout du moins, c’est ce que je dirais car je risque fort de modifier la réalité pour être fonctionnelle. Je ne vais quand même pas passer la journée au lit! La dernière fois, je me suis retrouvée à faire une bataille d’oreiller contre moi-même et ça n’a pas exactement bien fini. Une image miroir de soi, passe encore. Un monstre fait de plumes d’oreiller… Moins. On apprend de ses erreurs. Elle oppose toute une résistance, la kryptonienne. Ça tombe bien, ça ne fait que me motiver à me dépasser davantage.
Je vais finir par devenir ivre de pouvoir et de domination si ça continue, je dois faire attention. Ce serait bien le beau bordel ça, Karen qui se retrouve à devoir affronter le monstre qu’elle a créé. Mais ça, c’est digne d’un scénario hollywoodien, non? Donc je suppose qu’il n’y a pas vraiment de risques de ce côté-là. Quoi d’autre, quoi d’autre… Ah oui! Et m’assurer de ne pas gaffer, aussi. Imaginez si en me retirant je venais à glisser et procéder à une réinsertion dans le…Mauvais trou, on va dire. Je pense que je meurs de honte direct sur place. Game over, pas de continue, retour à l’écran titre. Le genre de truc qui vient mettre un frein brutal à vos activités quoi. Ne pas y penser, Jeannie, c’est attirer la malchance. Bon allez. Je dirais qu’il est temps de l’achever là. Enfin. Pour ce premier round. On augmente la cadence jusqu’à ce qu’elle craque. Ce serait assez « turn on » que ce soit tellement intense qu’elle arrache ses chaines…