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Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:06
par Makoto Nijima
Tokyo est la capitale du pays du Soleil Levant. Anciennement nommé Edo, la population n’a jamais cessé d’augmenter. Aujourd’hui, la mégapole surpasse New York et toute l’île de Manhattan en termes de superficie urbanisée. Les voitures circulent  de façon interminable, les trains et métro sont chronométrés à la seconde près tandis que les rues sont d’une propreté immaculée. Outre le coût de la vie très élevé, Tokyo et le cœur d’opportunités et de divertissements en tous genres que ce soit centré sur la pop culture, le cinéma, les restaurants où les principaux lieux touristiques bagages de la riche histoire du pays. C’est dans cette jungle de gratte-ciels et de technologie qu’un cortège de plusieurs autobus scolaire entre dans la capitale nationale. Venant directement de Yoake, ces étudiants et professeurs quittent leur ville pour quelques jours afin de se ressourcer, de réanimer leur optimisme et tourner la page sur l’Olympomachie qui a frayée l’actualité depuis au moins une semaine. Cet exploit de sortir du joug du confinement militaire est dû à deux personnes. La première personne est Reina Morimoto dont l’influence, les ressources financières et l’accès aux adresses des familles permettent de résoudre l’administration d’un tel projet. La deuxième personne est nulle autre que Makoto Nijima, présidente du conseil des élèves et principale instigatrice de ce séjour annoncé dans la surprise générale. Cette alliance avec le clan Morimoto était le seul moyen pour cette adolescente de sortir de Yoake et il fonctionne à la perfection. Dans le cadre de ce séjour, elle organisa le déroulement des visites en plusieurs circuits différents. Chaque élève a préalablement choisi son circuit avec un professeur volontaire pour superviser chaque groupe. C’est après le check-in dans les hôtels que les sorties démarrent sous un ciel clair et ensoleillé. Makoto compte alors les élèves à bord du bus avec au moins deux figures familières à bord. Elle les ignore, posant les yeux sur la liste et en échangeant quelques mots avec le professeur volontaire. 

Son circuit est celui à l’épicentre de l’arrondissement spécial de Chiyoda. Aussi connu comme le 1er arrondissement de la capitale, il s’agit du cœur du pouvoir politique et économique comprenant la Diète (siège du gouvernement) et des monuments historiques. Makoto a a choisi de concentrer l’excursion autour de ces monuments et surtout vers une destination qui lui tient très à cœur :Le palais impérial de Tokyo, résidence de l’empereur du Japon en personne. La résidence se compose de trois sections distinctes entourées par des douves. Tout d’abord c’est part l’avant-cour du palais nommé le Kokyogaien que le groupe de Makoto commence leur visite guidé. Ce large espace rectangulaire de verdure et de chemins en béton sert de lieu de rassemblement lors d’évènements spéciaux ainsi que de porte d’entrée vers un palais impérial inaccessible aux touristes. À dire, le palais sert surtout aux fonctions de l’empereur et non pas de domicile à proprement parlé. Du coup, les étudiants suivent leur guide vers le Jardin Est via un pont traditionnel en bois reliant l’avant-cour à cet îlot de terre où le groupe a l’opportunité de marcher librement dans le jardin et de visiter le musée des collections impériales. Beaucoup de peintures, de calligraphie et de statues sculptées par des artisans de temps anciens. La qualité de ces œuvres est magnifique. Toutefois, Makoto reste calme et rigide au niveau de son expression facile. C’est autre chose situé ailleurs qui intéressait la jeune adolescente dont la poitrine battait très fort. Morimoto a complété la partie le plus difficile de son projet et maintenant la brunette doit agir sans attendre.

Elle annonce au professeur partir vers le jardin pour surveiller les autres étudiants et sort du musée. Mais elle se dirige vers l’Ouest, vers un pont gardé par deux hommes de l’agence impériale, celle-là même traitant de l’administration du palais et autres tâches de l’empereur. Makoto se dissimule derrière un bâtiment et active sa bague. Comme une magical girl, son uniforme d’écolier devient une combinaison noire et bleue, moulante, avec un masque d’acier placé au niveau du visage. Une fois prête sa figure frêle mais forte se dissipe sous le souffle du vent sans se rendre compte qu’une certaine étudiante a peut-être vue cela de loin. Le camouflage optique lui donne un pseudo pouvoir d’invisibilité, idéal pour l’infiltration et l’élimination des gardes sur son chemin. Ces deux hommes japonais sont les premiers à être neutralisés. Un salto arrière permet de placer un coup de pied sous le menton de l’un avant de retenir le bras de l’autre pour l’étouffer par derrière jusqu’à l’évanouissement. Une carte de sécurité prise de la poche d’un des gardes ouvre la porte menant à la plaza du palais. Alors qu’elle coure vers l’édifice, une étrange vibration se fait entendre dans le ciel, à plusieurs kilomètres de l’arrondissement. Ce bruit est comme une déchirure de l’espace-temps et l’adolescente à soudainement des sueurs froides et un stress énorme qui accélère son rythme cardiaque. Elle a dit à ce président et à ses sbires avoir trouvé l’Aether et maintenant le point de non-retour est franchi.

Aucun touriste ni aucun citoyen lambda n’était autorisé à entrer dans le palais impérial sans une permission spéciale. On tenait à cœur à la protection du symbole du Japon, de cet homme symbolisant l’unité nationale. Makoto viol la règle en mettant les pieds à l’intérieur, ne sachant pas où aller. Mais elle a une idée de sa destination prioritaire. Trouver le chemin de ce dédale de corridors n’aide pas à conserver autant de discrétion. Ses bruits de pas captent l’attention de quelques gardes du corps dont elle immobilise avec ses tekkos blessant les jambes pour que la force de ses jambes les envoient s’endormir. Le brouhaha fait élever des voix dans une pièce plus loin et comprenant le japonais Makoto perçoit le mot qui la fait se diriger  dans une pièce avec plusieurs gardes, un responsable administratif et un homme de la plus haute importance. L’invisibilité lui donne l’effet de surprise et lui permet de donner des coups au niveau du buste de deux à trois hommes avant qu’elle se hâte d’agripper l’homme d’âge mûr par le bras et enrouler le sien autour du cou comme un bouclier humain. La présidente du conseil des élèves retient en otage l’empereur lui-même et un garde ne se gêne pas pour alerter la police avec un appel d’urgence avec son Iphone. À cet instant, elle désactive son camouflage et devient visible. Ils sont choqués qu’un tel outrage soit commis par une jeune fille.


- Majesté, vous demander une audience était impossible avant même que j’essaye. Les circonstances me poussent à agir de manière aussi désinvolte et ce pour une bonne raison. Il y a un artefact ici dans ce palais et je dois le récupérer avec votre coopération.

- Silence, scélérate ! Il n’a pas à obtempérer avec une fillette de ton espèce. dit l’un des gardes mettant Makoto en joue sans oser tirer. Les autres firent de même.

- Vous l’avez entendu, ce son de tonnerre au loin ? L’invasion des créatures et dieux étrangers n’était qu’un début. Des gens vont venir et voudront emporter cet objet de malheur loin de Chiyoda, loin de la population civile.

- Conspiration avec l’ennemi en plus !?!?! Ne l’écoutez pas ! Elle invente des foutaises avec cette histoire d’artefact.

Face à ces armes braquées dans leur direction, Makoto ne peut espérer les esquiver ou être épargnée d’une balle entre les yeux. Sa transgression n’est pas un choix prit à légère et son apparition dénuée de sens. Elle inspire et proclame avec une forte voix une révélation, le résultat de longues nuits sous le couvert d’une figure d’antihéros.


- La lance céleste, l’Amenonuhoko, n’était qu’un conducteur ! Le véritable pouvoir qui a permit la création du Japon a été dissimulé dans le magatama sacré…par Amaterasu en personne !!! Et les véritables complices de l’attaque sur Yoake commencent à s’intéresser à sa majesté. Je suis là pour déjouer leur projet et les prendre de court. Cette puissance ne doit pas rester sur Terre !

Elle vide son sac et garde son emprise. Les hommes dans la pièce furent sous le choc, sidérés et perturbés par les conclusions de l’adolescente. L’empereur lorgne derrière lui, visiblement inconfortable dû à la prise mais aussi stupéfait. Il inspire profondément et demande avec calme :

- Comment peux-tu en être sûr ?

- Parce que l’humanité n’a pas le droit de voir les trois trésors sacrés du Japon. Seul vous et quelques prêtres le peuvent. Cette règle existe pour que personne n’étudie les Regalias et perce le secret de l’un d’eux.

Un des gardes range son arme et se préparait à réagir avec une technique au corps-à-corps. Un seul pas suffit pour que l’empereur lève le bras et lui fait signe de s’arrêter. Il réfléchi et cherche le regard de Makoto pour y voir un éclat de détermination et un sérieux aussi solide que le plus humble des guerriers. Il jette un regard lourd sur la salle et leur pointe la sortie.

- Laissez-nous. Cette jeune fille ne me fera pas de mal. Faites évacuer tout le palais et tous les visiteurs dans les jardins.

- Majesté ! Il faut aussi vous évacuer. Vous n’allez quand même vous exposer au danger et...

- Mon fils prendra ma place si jamais je tombe. C’est ma responsabilité d’agir pour mon peuple et je le ferai. Procédez à l’évacuation…maintenant !

Le ton monte et malgré l’hésitation et l’envie de ces hommes de vouloir libérer le souverain, ils reculent obéissent à son ordre. Une fois les gens évacués et la police en route ils pourraient alors revenir avec en prime les Forces d’Autodéfense du Japon de leur côté. Makoto attend une bonne minute jusqu’à ce que la salle soit silencieuse avant de relâcher sa prise. Il n’est pas un guerrier ni tout jeune, elle le laisse donc reprendre contrôle de ses mouvements en signe de confiance. Il reprend son souffle et sort tranquillement de la pièce, ouvrant la voie vers leur prochaine destination.

- Le magatama est au sous-sol. Suivez-moi.

- Et moi je vous expliquerai tout depuis le début. C’est la moindre des choses.

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Pendant ce temps dans les jardins Est, le groupe d’élèves est loin d’avoir le monopole de la visite. D’autres touristes vaguaient paisiblement sur les chemins propres à contempler cette espace de verdure en plein cœur d’une mégapole de béton et d’acier. Parmi ces individus et les quelques couples présents se trouve un duo particulier. Ce japonais en costar cravate se tient avec une jeune et jolie européenne blonde. Masuru Guramu a eu ses ordres concernant la malheureuse qui s’est aventurée trop près du clan mafieux. Pour s’assurer que Yuriko respecte sa part du marché l’homme de main garde Lissandre proche, un peu comme une monnaie d’échange à la fin de la visite du palais impérial. Pour le moment, ils prétendent agir en couple, feignant d’admirer les œuvres d’arts présentés dans le musée.

- Plutôt nostalgique, tu ne trouves pas ? Les temps changent et le monde se transforme. Ici, c’est comme si le temps s’est arrêté.

Masaru passe un bras autour de la taille et retient Lissandre. Même en plein milieu de son boulot il commence à aimer la présence de la blonde, son parfum et la beauté de cette occidentale. Puis il tourne la tête avec les sourcils froncés. L’agitation commence à se faire entendre à l’extérieur pour ensuite entendre des consignes venant de puissant porte-voix. En tenant la main de la femme maniable, il sort discrètement par une porte de service et attend, voyant la foule se précipiter vers l’avant-cour et vers le monde urbain. Les employés et des gardes du palais indiquent le chemin aux adultes et étudiants.


- Hmm…je te parie que cette lance céleste se trouve dans le palais. Et tu viens avec moi, gaijin.

Masaru prépare son pistolet muni d’un silencieux et le range dans l’étui à sa ceinture, caché sous sa veste- avant de marcher vers le pont et chemin menant vers la structure impériale. Ils sont les derniers dans ce jardin désormais vidé. Le dernier garde présent leur indique la direction mais Masaru l’exécute alors d’une balle dans la poitrine. Il presse le pas, tirant Lissandre avec force.

((Ordre des posts: Makoto/Masaru en PNJ, Jane Watson, Lissandre))

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:07
par Jane Watson
En compagnie de Leona Morimoto, Jane explorait les jardins Est du Palais Impérial de Tokyo. C’était un endroit central pour tous les Japonais, à l’image du Capitole aux États-Unis… Ou le palais de Versailles en France. Le Jardin Est du Palais abritait une structure particulière vers laquelle Jane et Leona sortaient, le Musée des Collections impériales. Un musée gratuit abritant des expositions temporaires permettant de montrer au public les trésors culturels du Japon. Mais tout cela, Jane s’en moquait un peu. Elle était encore confuse par les dernières révélations, par le fait qu’elle était finalement la cousine éloignée des Morimoto.

Ce voyage scolaire avait été organisé par Makoto avec l’aide des Morimoto, et Leona, qui était la Présidente du club social de Jinmu, avait décidé de rejoindre cette expédition. Jane, elle, avait pu faire l’amour avec les deux femmes, et les Morimoto lui avaient indiqué qu’elle comptait l’aider à développer ses talents. Jane avait encore besoin d’y réfléchir un peu, mais, avec sa mentalité de dominante, rejoindre le club social comme potentielle dominatrice ne la dérangeait pas. Ce faisant, elle s’était éloignée un peu de Makoto, qu’elle ne connaissait toutefois pas plus que ça.

« Cet endroit est vraiment vaste…
Hmmm-hmmm… Tu sais, l’histoire des Morimoto est fortement ancrée dans celle du pays. Même si notre famille a son siège dans une ville éloignée de Tokyo, cela ne nous empêche pas d’avoir influé sur l’histoire du Japon. Me croirais-tu si je te dis que nous avons déjà couché avec l’Empereur ? »

Jane haussa les épaules en souriant.

« Tu te moques de moi !
Peut-être… Qui sait ? »

La lycéenne soupira, tandis que le duo longeait les ruines d’un ancien château impérial, le Château Edo. Incendié au 19ème siècle, il n’avait jamais été reconstruit depuis, et il ne restait plus que des blocs de pierre longeant les anciennes douves.

« Tu veux connaître mon secret ? Il existe un antique passage secret sous les ruines du château, qui mène directement à la résidence de l’Empereur. Je vais te faire visiter, je veux te baiser dans la résidence impériale… »

Jane rougit doucement. Leona était parfois brute de décoffrage ! Elles s’avancèrent donc, sans que Jane ne sache où était passée Makoto, et, tandis que les deux filles rejoignaient les ruines du château Edo, Jane vit une femme blonde avec un homme, et fronça brièvement les sourcils, sans toutefois s’y intéresser particulièrement. Jane poursuivait sa route, jusqu’à rejoindre les ruines, sans noter aucun évènement particulier, Leona la guidant vers l’entrée secrète…

*Wait… Elle ne plaisantait pas, alors ? Fuck…*

Elle comptait vraiment la prendre dans la chambre de l’Empereur ? Jane trouvait ça indécent… Mais aussi extrêmement excitant !

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:07
par Lissandre Verrières
Que faisait-elle dans le Palais Impérial de Tokyo ? Comment avait-elle pu se retrouver dans un tas d’emmerdes pareilles ? Lissandre était fatiguée. Pas physiquement mais mentalement. Toute cette histoire la dépassait. Son implication était nulle mais elle était tout de même présente. Une présence qui n’était pas celle de l’héroïne un peu bousculée mais qui allait révéler ses pouvoirs et retourner la situation. Non, elle n’était qu’une garantie. Une vie humaine qui permettait de menacer et de contrôler d’autres vies.

*Je suis inutile. Je suis faible. Et en plus je gêne ceux qui ont un objectif et qui sont fort… Pitoyable… *

« Hii ! »

Une pulsion. L’homme qui se sert d’elle vient de mettre un terme à la vie d’un autre. Il avait peut-être une famille : une femme ? Des enfants ? Des parents ? Tout cela est terminé. Il ne laisse derrière lui que des rêves jamais accomplis et de la peine pour ses proches qui deviendront de nouvelles cicatrices dans leur cœur.

Où est passée sa verve ? Où est passée l’énergique jeune femme en latex rose ? (HRP : je suis habillée de quelle manière ?) Lissandre ne dit plus un mot. Elle a certes suivi des courses d’arts martiaux. Que ce soit par curiosité, pour les besoins d’un film ou encore parce que c’était lié à une forme hybride de danse/arts martiaux pour affiner sa silhouette. Mais elle est tout sauf une combattante. Impossible de tester un truc ou deux sur un homme qui est armé et qui est tue sans sourciller.

« Pourquoi je suis ici ? »

C’est tout de même plus fort qu’elle. Il faut qu’elle parle. Elle n’est pas comme sa grande sœur : elle est incapable de tout intérioriser. Et, de toute façon, elle a lu quelque part que tout ce qu’on ne dit pas reste en nous et se transforme en mauvaises choses.

« Je veux dire, je n’ai aucune valeur. Je servirais le même but si on m’avait attachée et laissée croupir dans une pièce enfermée. »

*Cette lance. Je… *

Une étrange idée commençait à naître. Elle était faible. Elle était dépassée par des événements dont elle ne comprenait pas encore l’ensemble. Mais…

*Si je la tenais entre mes mains, est-ce que je pourrais reprendre le contrôle de ma vie ?... *

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:08
par Makoto Nijima
Un second coup de tonnerre se fait ressentir dans tout le palais impérial. Au moment de descendre un long escalier jusque dans les profondeurs de la terre, Makoto fixe le mur avoisinant comme si elle peut voir à travers la matière. Très faiblement elle pense entendre le son des élèves et touristes sortir par l’avant-cour. La dernière chose que l’adolescente souhaite soit de mêler les autres jeunes à cette opération surréaliste et extrêmement offensante dû à la gravité de ses gestes. Ainsi elle les sait en sécurité lorsqu’elle indique à l’empereur de passer en premier. Les escaliers sont parfaitement en diagonaux sauf à deux endroits où ils sont en colimaçon. La méfiance s’installe à savoir si le palais est vraiment évacué ou non, à cause de quelques hommes zélés cherchant une opportunité de tirer Makoto par derrière. Mais ici, ils sont tranquilles.

- Le jour suivant l’Olympomachie, j’ai été contacté par un homme mystérieux via une technologie très avancée. Il recherche activement un objet du nom d’Aether qu’il soupçonne être caché au Japon depuis des générations. Les conséquences du conflit et une affliction personnelle m’ont fait accepter la requête.

Ils marchent avec prudence dans le premier colimaçon sans support où s’agripper. La construction du palais et de ses sous-sols viennent d’un autre temps. La modernité apparait au niveau de la surface avec les barrières et les autres mesures de sécurité en accordance avec cette époque mais descendre sous la terre ressemble à une transition vers une facette féodale avec des lampes antiques éclairant leurs pas.

- Pendant plusieurs nuits j’ai cherchée des indices là où je pouvais m’infiltrer. L’Aether est avant tout un terme désignant un élément de transmutation, une force fantasmée d’une époque obsolète pour transformer les métaux pauvres en métaux précieux. Mais j’ignorais de quoi il s’agissait, à quoi il devait ressembler. Comment est-il possible qu’une force purement théorique existe en ce monde sans que l’Histoire en mentionne le moindre mot ?

- Il vous fait courir après un rêve. La mégalomanie et la cupidité sont des traits humains mais surtout dangereux. Ça me surprend qu’une jeune fille aussi intelligente puisse se faire embarquer dans une entreprise aussi épaisse que la plus grisâtre des brumes.

- Vous avez raison, majesté. Normalement, j’aurais traité cet homme de cinglé…mais l’attaque des Olympiens a tout changé. Elle a confirmé l’existence des dieux. Si les anciens dieux païens de l’Occident existent alors ceux de notre religion Shintoïste le sont aussi ! Quand je suis tombée face au mythe de création de l’archipel, le lien entre l’Aether et le Japon m’est apparue avec clarté.

Une fois en bas des escaliers, l’empereur ouvre une porte en bois qui dévoile un vaste et long corridor dont le sol est recouvert par un bois fraîchement restauré et les murs tapissés des calligraphies japonaises. Meublé avec des antiquités précieuses, le chemin mène vers une double-porte en bois massif. Makoto devine que derrière se trouve le sanctuaire où la relique sacré repose en toute tranquillité.

- La lance des divinités fondatrices était couverte de joyaux. Si cet objet est une gemme alors c’est le vrai responsable de notre existence. Puis Amaterasu elle-même a décidé de prendre cette chose et de la cacher dans l’un des trois trésors sacrés. Elle cherchait à la dissimuler hors de vue des Kamis et des mortels mais aussi au nez et à la barbe de sa descendance. De vous, majesté. J’ignore qui dans votre lignée a prit cette décision mais dès l’instant que les trésors sont localisés en trois lieux séparés cela devient une brillante stratégie pour empêcher un vol simultané. Si l'un est dérobé, les autres sont placés sous sécurité maximale. Il m’a fallu prendre un énorme pari en choisissant de viser le Magatama du palais impérial.

- Yoake est bouclé depuis la fin du conflit par la loi martiale. Attendez, ne me dites pas que ce voyage scolaire…

- Pour tout le monde, y compris les étudiants, ceci n’est qu’une excursion paisible. Ils sortent enfin du confinement imposé par les militaires pour retrouver un semblant de vie normale. Si personne n’est censé sortir de la ville alors mon absence éveillerait les soupçons. Cette sortie scolaire est ma diversion. C’était le seul moyen de venir en me mêlant aux autres. J’ai dû marchander pour parvenir jusqu’ici, pour un pari aussi téméraire. Pourtant, il ne peut s’agir que du magatama. Envelopper un artefact dans un autre artefact…quelque chose qui existe mais qui en même temps n’existe pas.

- Vous êtes la présidente du conseil des élèves de Yoake. Dit l’empereur en découvrant l’identité de Makoto.

Le sanctuaire intérieur se dévoile aux yeux de l’adolescente. Un plancher en bois permet de marcher librement tandis que beaucoup de tatamis parsèment le sol. Dans ce cas d’extrême urgence, Makoto ignore l’éthique et marche sans sourciller vers le fond de la pièce où un autel s’élève de quelques marches au-dessus du plancher. Une boîte en bois lustré y siège parfaitement au centre de la table. Elle sent la nervosité grandir à mesure qu’elle se rapproche de la relique sacrée. Elle pointe la boîte à l’empereur pour que ce dernier l’ouvre de ses propres mains. Il est trop pour protester. Il s’exécute lorsque une secousse violente se fait ressentir dans tout le palais.


- Vous risquez trop. Vous pourriez ne jamais retourner à une vie normale après cette journée.

- Mon père a été exécuté par des Yakuzas et ma mère est partie avec un autre homme. Puis l’attaque des Olympiens a pris la vie de la fille que j’aimais le plus au monde. Aucune relation amoureuse ne peut remplacer l’affection que j’avais pour elle, pour Shiranui. Elle est morte par des forces surnaturelles et je me refuse de laisser ce pays souffrir de nouveau face à des forces voulant clamer cet objet de malheur ! Ces gens venus d’ailleurs prendront ce qu’ils appellent l’Aether et repartiront, c’est tout !

Son ton de voix monte face à une colère qu’elle garde dans son cœur depuis des jours. Elle peut couvrir cette noirceur avec ses enquêtes mais la douleur ne se dissipe pas aussi aisément. Au même moment Makoto se tourne vers un mur qui bouge sans avertissement. L’empereur est surpris mais pas autant que cela. La présidente par contre est sous le choc de voir deux figures familières surgir et la surprendre dans sa combinaison noire et bleu. Elle se mord la lèvre, s’équipe d’un tekko de combat dans une main avant de serrer son poing. Le clic de la boîte résonne dans toute la pièce et Makoto s’empresse de monter les quelques marches la séparant de l’autel. Elle prend son masque et le jette au sol, révélant son visage à Jane et Leona.

- Vous deux, l’Aether est une connerie ! Ce truc n’a jamais existé. Ce pouvoir de transmutation que la grand-mère de Jane recherchait n’a toujours été qu’une fonction d’un pouvoir encore pire ! Ce nom occidental n’a fait que m’embrouiller dans mes recherches. Et enfin, il est temps d’en avoir le cœur net.

Après plus de deux millénaires, quelqu’un d’autre que l’empereur et des prêtres pose son regard sur le Magatama sacré. Makoto est alors muette comme une tombe à ce moment unique et qui ne pourra jamais se répéter. Le trésor est fabriqué dans jade foncé et possède la forme d’un croc arrondi avec un trou sur la partie supérieure destinée à être porté comme une boucle d’oreille ou comme un collier. Dans un élan brutal, son tekko pointu frappe le jade avec force et commence à le craquer. Elle prend alors le Magatama fissuré et le montre aux témoins présents dans ce sanctuaire. Il suffit d’une forte pression de la main pour que le craquement s’accentue jusqu’à ce que l’artefact éclate en plusieurs morceaux. Des décombres de Jade une lumière rouge commence à se distinguer. Dans sa paume une pierre rouge revoit le monde extérieur après deux mille ans enfermée dans un cocon de pierre.


- « Le pays du soleil levant », un soleil rouge comme cette pierre. Sans le savoir, notre histoire est beaucoup trop liée à ce caillou. Et enfin, Jane, ta quête est terminée. Ce que ta grand-mère recherchait est là, dans ma main.

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Masaru est un homme de main froid et loyal au clan Guramu. C’est son boulot d’exécuter les obstacles sur sa route et d’aboutir à ses objectifs quel qu’en soit le prix. La femme blonde représente un poids pour le japonais obligé de la garder à ses côtés en guise d’otage et de monnaie d’échange de docilité de Yuriko dont il ignore la position. De toute façon, le chaos se déroulant à l’avant-cour est un avantage pour lui. Si l’étudiante ne peut remplir sa part du marché il pourra le faire lui-même en vérifiant les chambres et les endroits où le palais conserve sa collection d’objets importants.

- Tu es ici parce qu’Akihito le désire. Dis-toi que ton sort est plus enviable que bien d’autres filles par le passé. Et si tu continues de me montrer un air de chien battu, je pourrais écrire un scénario différent dans ton cas.

Masaru la fait entrer dans le palais impérial. Les pièces sont désertées et un silence pesant règne quand ils passent d’une pièce à l’autre. Rien de significatif à voir où à trouver. L’homme de main soupir de frustration après la dixième pièce lorsque des pas passent en prompt proche de leur position. Il enlace Lissandre et la retient contre son corps, une main plaquée sur la bouche pour éviter un cri de sa part. Des voix graves parlent en japonais et mentionnent le sous-sol. À cette information il sourit et relâche la Gaijin après lui avoir volé un baiser venu de nulle part.

- Enfin une bonne piste. Je t’en prie, passe la première. À moins bien sûr que tu veuille encore plus de morts, je te suggère de suivre ces hommes.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:09
par Jane Watson
« Je suppose qu'une gaijin comme toi ne doit pas savoir que le Palais Impérial abrite les plus grands trésors culturels du Japon, n'est-ce pas ? »

Le duo avançait dans un couloir secret. Le collier de Leona les éclairait lentement, ce qui la surprenait. D'où venait cette lumière ? Elle avait compris, lors de son arrivée chez les Morimoto, que celles-ci connaissaient la magie. Surprise, Jane regarda Leona, tout en s'avançant dans le corridor.

« Je... Mais qu'est-ce que tu veux dire ? »

Un léger gloussement s'échappa des lèvres de Leona.

« Tu ne croyais tout de même pas que nous avions autorisé ce voyage scolaire juste pour le plaisir de déambuler à Tokyo, non ? Notre clan est depuis des siècles contre un autre clan, les Guramu... Et les Guramu veulent récupérer l'un de ces trésors, un artefact magique qui ne doit surtout pas tomber entre leurs mains. »

Surprise, Jane cligna des yeux à plusieurs reprises. Elle qui s'attendait à se faire joyeusement baiser, elle était désormais en compagnie d'une femme qui l'emmenait de force dans une aventure plus surprenante. Leona se déplaçait lentement.

« Qu'est-ce que ça veut dire ?
Ta grand-mère, Jane... Elle était persuadée que le Japon disposait d'un artefact ancestral, récupéré par les autorités japonaises.
Et... C'est à cause de ça qu'elle aurait disparu ?
Possible... Je n'en sais rien, en fait. Tout ce que je sais, c'est que les Guramu convoitent cet objet, et, avec l'Olympomachie et tout le chaos qui s'en est ensuivi, tout porte à croire qu'ils allaient tenter une attaque...
Vous travaillez avec Makoto, alors ?
Quoi ? Non, arrête de déconner ! J'ignore pour qui cette cintrée travaille, je crois qu'elle est toute seule... »

Jane se pinça les lèvres en haussant les épaules. Le duo se rapprochait d'un escalier, et elles remontèrent lentement, avant de rejoindre un panneau coulissant. Les deux femmes rejoignirent ainsi le sanctuaire du Palais Impérial, et tombèrent sur Makoto et sur... Un vieux croulant légèrement enrobé. Jane cligna des yeux à plusieurs reprises en observant le duo, sans trop savoir quoi faire.

Makoto se mit alors à leur parler, leur révélant que l'Aether était un mensonge. La jeune femme s'attaqua au Magatama sacré, et le regard de l'homme sembla devenir blême, tandis que Makoto s'attaquait à l'un des trésors sacrés du Japon. Elle le fendilla, et en extirpa ensuite une pierre rouge, qui se mit à luire doucement.

Jane fronça les sourcils quand Makoto s'adressa à elle, contemplant cette pierre précieuse qui luisait entre ses doigts.

« Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ça ? »

- - - - - - - - -

Tandis que Leona était avec Jane, celle-ci avait déployé trois de ses esclaves en place. Celles-ci avaient enfilé des tenues plus seyantes et plus adaptées à la situation, afin de bien les dissocier de simples lycéennes :
Ensemble, elles formaient le trio Morimoto, les trois esclaves fidèles de Leona. Mais, outre être de redoutables bombes sexuelles, elles savaient aussi se battre ! Elles avaient en ce sens été très bien formées par les Morimoto, et, tandis que Leona s'aventurait dans le Palais, les trois étaient entrées par des ouvertures latérales.

Elles évitaient soigneusement les gardes, après avoir neutralisé l'un d'entre eux.

« Quel est le plan, Karen ? demanda Momone, la plus enjouée des trois.
Calme-toi, sœurette, intima sa sœur aînée, Yuri. N'oublie pas que l'endroit est dangereux !
On doit couvrir les arrières de Maîtresse Leona ! »

Cependant, en se déplaçant, elles risquaient potentiellement de tomber sur quelqu'un d'autre...

HRP : mes excuses pour les images pixellisées, j'ai pas trouvé d'images potables des costumes des midinettes, donc j'ai dû... Improviser !

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:09
par Lissandre Verrières
Ce baiser volé est comme un déclic. Quelque chose vient de se réveiller au fond d’elle. De la bravoure ? Peut-être. Probablement plus une pulsion suicidaire…

*Tu vas voir comment je vais les suivre tes japonais ! *

Lissandre en a ras le bol d’être la poupée de tout le monde. Que ce soit ce tueur qui la surveilles ou encore toute cette histoire dont elle ne comprend rien. Il doit lui manquer des informations. Du contexte. Car elle est vraiment perdue dans ce chaos !

Quand elle voit ce trio de filles, c’est une évidence pour elle ! Ces trois femmes qui semblent sortir d’une de ses histoires fantasy-porno. Ces trois femmes qui s’aventurent dans ce palais alors qu’il est rempli de dangereuses personnes. Ces trois femmes sont son moyen de retourner la situation en sa faveur !

« HEY ! A l’aide ! »

Voilà. Elle s’est cramée. Maintenant, il faut courir le plus vite possible. Sprinter pour quitter l’homme qui la surveillait et se jeter dans les bras d’une de ses filles. D’ailleurs, c’est ce qu’elle fait littéralement : se jeter dans les bras d’une des trois femmes. Il se trouve que c’est celle aux cheveux gris et qui porte une sorte de… euh… très court gilet de serveur ? Une sorte de soutien-gorge qui remonte autour du cou ? Peu importe ! Lissandre se jette dans les bras de cette fille et, il se trouve qu’avec leur différence de taille, sa tête se réfugie littéralement entre ses deux seins.

Ses bras enserrent la taille de l’inconnue. Elle relève la tête. Avec sa bouille innocente et ses yeux qui sont sur le point de faire couler des larmes, elle dit :

« Aidez-moi ! Cet homme veut me tuer ! Aidez-moi, s’il vous plaît. »

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:09
par Makoto Nijima
- Ceci, Jane, est la raison pour laquelle ta grand-mère voulait venir au Japon. Même si une dimension sordide ne l’a pas condamné à un jeu de survie perpétuelle, elle n’aurait jamais parvenue à atteindre le  sanctuaire du palais impérial.

Makoto n’a aucun nom à donner à cette étudiante à peine liée par un semblant d’amitié et de complicité. La transmutation pure n’existe pas sur Terre. Pourtant, ce joyau rougeâtre s’est fait donner le nom d’Aether par un commanditaire mystérieux venant d’un autre rayon de l’arc-en-ciel. C’est le mythe de création qui agi comme une révélation pour l’adolescente en tenue d’anti-héroïne;  L’altération de la matière n’est qu’une fonction. Par conséquent, ce rubis à l’apparence brute aura un impact gravissime sur l’équilibre des Pouvoirs et l’équilibre du Multivers. La théorie désormais résolue, il restait à passer à la prochaine étape. Makoto ne doit pas rester dans le palais et encore moins garder cet objet à la vue de Leona et de l’empereur. Elle descend les quelques marches de l’autel et fait quelques pas vers la porte menant à la salle voisine et donc vers les escaliers en colimaçon. La lumière rougissante attire son regard, lui donne la goutte sur la tempe. Des fourmillements engourdissent ses doigts jusque là en contrôle.


- Ta quête est terminée, Jane. Plus rien ne te retient de faire…ce que vous comptiez accomplir en venant ici. Vous êtes déjà très proche, dites-moi. Est-ce que ta nouvelle parenté te monte déjà à la tête ?

Makoto fronce le sourcil. Cette jeune blonde américaine qui détestait les Morimoto se mettrait déjà dans le même lit qu’elles ? Après tout ce temps présidente du conseil des élèves à devoir marcher sur des œufs et à offrir des compromis avec cette famille, elle digère mal la prise de position de celle qui aurait pu devenir son amie bien que leur rencontre soit la conséquence d’une affaire exceptionnelle. Leur mépris initial du clan Morimoto, voilà sa raison pour offrir sa confiance et le gîte à Jane. Maintenant, une frustration gronde et ses doigts menacent de se crisper sur la gemme.

Puis deux gardes de l’Agence impériale tentent un assaut et force la porte vers laquelle Makoto se dirigeait. Elle ne réfléchit pas et serre son emprise sur l’artefact. Le joyau s’illumine et dans un flash l’évènement déclencheur survient. Les deux deviennent instantanément de la pierre avant de s’écrouler en  plusieurs cubes sur le plancher. L’adolescente retient la gemme entre ses doigts, sidérée par cette transmutation. Elle pensait les arrêter solide dans leur mouvement…et alors elle voit l’empereur reculer et tenter sa propre fuite. Il suffit de viser la gemme vers l’homme pour qu’un nouveau flash le transforme en statue dorée.


- Tout ce que je pense…devient réel. Je le savais ! La transmutation n’est qu’une fonction. Cette pierre contrôle la réalité !

La présidente d’habitude calme, pragmatique et en contrôle sent l’hystérie la prendre à la gorge. Une puissance aussi radicale repose dans la paume de sa main et celle-ci commence à se tourner vers Jane et Leona. Toutefois, quelque chose de très grave interrompt le geste. La gemme brille de mille feux avant qu’une douleur vive fasse crier l’adolescent alors le genou au sol. Quand elle hurle de toutes ses forces, une étrange et sinistre émanation de statique rouge commence à envelopper tout l’environnement. Les tatamis deviennent un terrain de terre et d’herbes hautes. Des statues poussent du sol comme des champignons tandis que l’autel se transforme en une maison shintoïste qui englobe Makoto alors enfermée dans un large cristal pentagonale. Le plafond devient inexistant…remplacé par un ciel obscur sans étoiles. Quand de nouvelles petites maisons poussent à leur tour, l’espace devient alors considérablement plus large…environ deux terrains de football de long comme en large. Pour Jane et Leona, les ennuis commencent quand une forme humanoïde est moulée de soi-même comme pour un golem fait de boue. Le corps devient grand, féminin mais musclé. Une peau bleue et un habit tribal couvre les parties génitale. Puis le masque rouge avec deux cornes les fixe avec un regard vide et un rugissement barbare. Ces deux humaines font face à une Oni dans un jardin féodal japonais et la créature s’anime en serrant la manche d’une batte cloutée.


-----------------------------------------

Masaru tire Lissandre avec une irritation qui déforme son visage. Cette femme commence à résister et la convoitise de son patron est tout près, quelques mètres plus bas. Lorsqu’un trio de salopes font leur entrée dans le palais, il est étonné et mécontent de voir sa captive miser le tout pour le tout en s’enfuyant. L’homme de main sort son arme et met les trois japonaises en garde.

- Je n’ai pas besoin de gêneuses. Rendez-moi la fille avant que la situation dégénère.

Et pour dégénérer, c’est un gros euphémisme. Quand Masaru tente de tirer dans les jambes de la fille aux cheveux gris, les balles deviennent des bulles de savon. Il n’a pas une seconde pour balbutier lorsque voile de statique surgit de nulle part et commence à transformer les salles et le corridor en une résidence antique fait de murs et de palissades en bois et de bambous. La matière alentour se dilate et prend des formes asymétriques, inconsistantes. Quand un grondement vient d’une porte fait de papier de riz, des mains maigres et griffues déchirent l’obstacle. Tout le plancher est inondé sous un torrent d’eau  sauf pour quelques îlots encore secs. Une créature surgit alors du torrent derrière Masaru pour lui donner une baffe qui l’envoie valsé auprès des filles. Ils sont quasiment chauves, ils ont la peau verdâtres, des becs et des carapaces sur leurs dos. Un trio de Kappas fixent intensément ces femmes, gardant derrière eux le chemin vers le sous-sol, vers la réalité alternative où se trouve l’autre groupe de protagonistes. Un premier Kappa se jette à l’eau et commence à nager vers les femelles.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:09
par Jane Watson
Jane était totalement larguée. La quête de sa grand-mère, Katherine, aurait donc été jusqu'ici ? Là, face à ce curieux artefact ? En consultant son carnet, Jane savait que sa grand-mère avait été un peu bohème, et descendait d'une tradition européenne de sorcières ayant fui l'Inquisition en rejoignant les colonies américaines. Elle avait repris cet héritage, qui l'avait amené jusqu'au Japon, à Yoake, pour y retrouver les traces de cet artefact légendaire et d'autres artefacts liés à l'Histoire mythologique du Japon. L'Aether se trouvait ici, dans les profondeurs du Palais Impérial, et Makoto l'utilisa... Un pouvoir qui façonnait la réalité, et qui ne tarda pas à échapper à son contrôle, l'amenant à figer deux des sales types qui les attaquaient, les statufiant. Elle figea même l'Empereur du Japon en personne, le transformant en une statue dorée. Cependant, ce pouvoir semblait rendre Makoto encore plus instable, et, quand elle se retourna vers Jane, celle-ci sursauta sur place.

« Hey ! Stop ! »

Cependant, le sol commença à se déformer, et l'Aether s'illumina alors, semblant réagir nerveusement. Jane sentit une magie terrifiante en émaner, et vit le décor changer, tandis que l'Aether semblait ouvrir un portail, une réalité alternative qui l'absorba, elle ainsi que Makoto. Leona se changea également en statue, et Jane sentit une onde de choc la soulever. Elle fut transportée en arrière, s'éloignant d'un temple pour rejoindre l'ombre d'un énorme sakura, un cerisier en fleur au milieu d'une cour.

Tournant la tête, elle reconnut alors une étrange femme en combinaison de latex rose, tandis que trois autres filles avaient été statufiées à leur tour.

*Ce sont les filles de Leona...*

En cherchant à fuir Masaru et les Kappas qui avaient jailli, elles avaient plongé dans cette réalité alternative, où elles avaient été statufiées... Sauf la nana en combinaison rose, qui venait d'atterrir à côté du sakura. Plusieurs cadavres étaient là, devant l'énorme sakura. Jane constata que le ciel était sombre, plongé dans la pénombre avec des nuages rouges sanguinolents pointant au loin.

« Hey ! Madame, vous allez bien ? »

Jane ignorait qui était cette femme, ni pourquoi elle n'avait pas été figée sur place... Masaru avait également été statufié, mais Jane sentit une terrible magie se mettre à l'animer. La statue se mit à trembler, tandis que les yeux de Masaru virèrent au rouge. S'échappant des cadavres au sol, Jane sentit un esprit maléfique rentrer dans le corps statufié de Masaru, jusqu'à le transformer alors. L'homme poussa alors un terrible mugissement. La statue explosa, libérant une silhouette bien plus massive, qui tenait un énorme kanabō ensanglanté.

Un oni venait de faire irruption, et hurla furieusement devant les deux femmes. Jane se mit alors à courir rapidement, fuyant la créature qui rugit à nouveau, et s'élança à leur poursuite, des flammes rougeâtres s'échappant de son corps. Elle bondit par-dessus un muret, et évita la charge de l'oni, qui heurta le mur avec son énorme gourdin, fracassant violemment le muret. Furieux, l'oni contournant le muret, ses pas faisant trembler le sol. Jane sentait ses jambes la lâcher, mais l'oni se dirigea vers Lissandre, faisant trembler son gourdin, et le fracassa violemment sur elle.

Le coup frappa Lissandre aux hanches. Un tel coup aurait dû la tuer, mais, juste avant que cela n'arrive, sa combinaison rose remua alors. Mélissandre se manifesta ! Le cadeau de la slime Mélona, qui avait fusionné la combinaison de latex de Lissandre avec son slime, semblait s'être amplifié dans cet environnement magique, formant un véritable sylmbiote qui absorba le coup de l'oni.

Jane, de son côté, commençait intuitivement à savoir où l'Aether les avait emmenés.

*La dimension de l'Entité...*

Dans son journal, Katherine avait parlé de l'Entité, cette figure onirique, inspirée des Grands Anciens. Jane avait toujours cru à un conte, à une créature qui capturait des personnes pour se livrer à des tournois macabres dans une réalité alternative destinée à apaiser la fureur des Grands Anciens. Des arènes sacrificielles où des Tueurs affrontaient sans arrêt des Survivants. L'Aether avait conduit Jane, Makoto et Lissandre dans l'une de ces arènes !

« Il faut retrouver l'Aether, et sortir d'ici ! »

Les instincts de sorcière de Jane, si longtemps renfloués, commençaient à se libérer. Ici, elles étaient des intruses, alors l'Entité risquait de déployer toutes ses forces pour repousser les intruses... Jane s'élança vers la jeune Française, bien décidée à l'aider, et à retrouver Makoto ensuite...

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:09
par Lissandre Verrières
Elle ne comprenait rien du tout.

(maman ?...)

Est-ce que ce n’était pas un homme avant d’être un démon ? Est-ce qu’elle n’était pas dans un intérieur avant d’être à l’extérieur ?

(maman, je ne veux pas qu’il te fasse mal. Maman ?...)

Elle aurait dû mourir suite à un coup pareil. Un tel changement de scène sans logique. Et cette créature qui parlait dans sa tête (sa combinaison ?). Il y avait de la magie en elle. Toutes ces choses réunies ne pouvaient amener qu’à une seule et unique conclusion : elle était dans un rêve. Et si elle savait qu’elle était dans un rêve : c’était parce qu’elle s’était éveillée au sein du rêve.

*Donc je peux y faire ce que je veux ! *

« Toi. Le démon ! »

Elle pointa du doigt celui qui avait été un homme et qui portait maintenant un masque rouge à cornes.

« Je vais te battre tout de suite et maintenant ! »

Elle était dans un rêve, elle pouvait donc être ce qu’elle voulait. Elle n’avait plus à fuir. Sa posture et son ton de voix, tout indiquait qu’elle était pleine de confiance et de puissance. Non, pas de puissance encore.

*Je t’entends, mon bébé. Montre-moi l’étendue de ta force. Montre à maman ! *

(Ouiiiiiiiiiiiiii !)

Avant, c’était une combinaison de latex rose moulant son corps de bourgeoise française. Maintenant, la matière rose gonflait et se gorgeait de slime. Une armure de chevalier comme on en voyait seulement dans les MMO prenait forme à grande vitesse. Une armure de fer rose à la très grande capacité d’absorption.

Preuve en était de ce coup de kanabo qui ralentit fortement dans l’armure de « gélatine » rose, qui s’immobilisa un instant avant de revenir à toute vitesse vers son porteur !

(j’ai protégé maman !)

*Après la défense, l’offensive ! *

Les bras de Lissandre se transformèrent. Adieu l’espèce d’assemblage de pièce d’armure de slime rose. Bonjour les longs tentacules ! Lissandre fonça vers l’oni et lança toutes ses tentacules à l’attaque. Pas d’attaque destructrice. Pas d’estafilades à faire pisser le sang. Mais les tentacules s’enroulèrent, écrasèrent les voies respiratoires, s’infiltrèrent dans les orifices.

Le démon ne fit pas long feu.

(maman, moi aussi j’ai des envies. Je peux ?)

Mélissandre n’était plus un bébé dans cet environnement magique. Elle était à l’âge de l’adolescence. Elle découvrait son corps, ses capacités et ses envies.

Lissandre regarda droit dans les yeux la dénommée Jane. Dans ses yeux la couleur était rose luxure.

« Toi. Mon bébé te veut. »

Elle s’avança vers elle, telle une prédatrice sexuelle. Une femme sure de sa valeur et de son potentiel de charme.

« Laisse-toi faire, s’il te plaît. »

Les tentacules ondulaient langoureusement dans les airs. Elles voulaient caresser ce corps de femme. L’explorer. Le pénétrer !

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Makoto Nijima
L’artefact d’un rouge sanglant n’avait rien d’un petit objet facilement manipulable. En quelques secondes, le peu de contrôle que Makoto possédait se dissipa dans une effroyable surabondance de puissance se déversant sur la réalité alentour. L’Aether prend le contrôle, se servant plutôt de l’humaine comme conducteur. Seul un être doté d’une âme peut assumer ce rôle et l’adolescente était prisonnière de cette gemme qu’elle retient avec fermeté dans sa peau. Impossible de volontairement lâcher prise. Cette énergie sans fin se répandait dans son bras, visible par ces lignes rougeâtres longeant le membre avec lenteur. Ses muscles commencent à en souffrir et sous l’effet de la douleur elle pense à des choses que l’Aether crée au fur et à mesure. Makoto relâche par inadvertance ses frustrations les plus intimes, ces pensées les plus sombres. L’Oni féminin, par exemple, est la personnification de sa colère et de sa soif de punition contre quiconque mérite la raclée de toute une vie.

Quand le plafond cède et que de nouveaux invités s’infiltrent dans la réalité de poche. Les esclaves du clan Morimoto n’ont aucune chance de poser des questions que leurs corps se figent en pierre. La règle imposée aux précédents intrus s’appliquent à ces dernières. Makoto n’a presque aucun contrôle mais elle reste spectatrice, enfermée dans un cocon de cristal dans le pavillon principal de la dimension. Quant aux Kappas, c’est via la batte cloutée de l’Oni féminin qu’ils se font massacrés sans une once de pitié. Les coups se font entendre sur des dizaines de mètres ainsi que les hurlements de la créature. Ce spectacle vicieux devient l’opportunité pour Jane de courir et d’explorer les plus petits pavillons.

Toutefois, l’attention des  protagonistes est focalisée sur l’Oni masculin dont le corps de Masaru a servi de réceptacle. Son âme est enfermée dans un abysse noir et le monstre charnu et dangereux halète son haleine pestilentielle. Son arme est un katana tranchant capable de démembrer la chaire pour ensuite assouvir sa soif pour de l’hémoglobine. Son coup frontal se heurte à une armure rose dont la consistance en caoutchouc fait rebondir le sabre à la même vitesse contre la clavicule de l’Oni. Il hurle et relâche une aura rouge qui ne mène nulle part. Les coups rebondissent et les tentacules qu’ils tranchent ne font aucun dégât sur le corps de Lissandre. Il gigote avec une furie incroyable et arrive même à libérer ses bras. Toutefois, la pénétration des orifices finissent par achever le Yokai. Il s’écroule avec lourdeur sur le sol.

Un terrible pressentiment est palpable dans l’air. Makoto…non, la gemme elle-même ressentait la chute de son gardien démoniaque et sa lueur s’intensifie jusqu’à amplifier les souffrances de la présidente du conseil des élèves. L’environnement autour des jeunes demoiselles se refroidit brutalement. La statique rouge recouvre le corps de l’Oni mâle pour que subitement une main pâle et glaciale agrippe un des tentacules. L’appendice devient rigide et se casse en plusieurs morceaux. Le même voile statique rouge passe sous leurs pieds et l’herbe est remplacée par quelques centimètres de neige. Une Yuki Onna se relève.

- Je l’entends. « IL » veut vous voir congeler à mort !

Un froid sibérien de -50°c est généré dans la paume de la dame des neiges en se rapprochant de Lissandre pour geler l’armure de Slime. Elle s’acharne pour toucher chaque tentacule et dégrader cette ennemie lubrique. À quelques mètres de là, l’Oni femelle refait son apparition avec une batte ensanglantée. Elle grogne et retourne sur sa cible principale en lançant le corps d’un Kappa vers Jane. Les quelques centimètres de neige donnent un maigre sursis avant leur inévitable retrouvaille. Comme si cela ne suffit pas, des pics de glace de la grosseur d’un terrain de tennis poussent du sol pour obstruer son chemin vers les pavillons. Le pouvoir de l’Aether a renversé la situation avec une telle aisance, un simple avant-goût de son pouvoir infini.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Jane Watson
Surprise, Jane se met à ramper sur le sol, tandis que l'immense oni se retrouve confronté à la nana en rose, dont la tenue en latex se transforme en une espèce de symbiote rose qui prend l'apparence d'une solide armure médiévale. Jane se relève alors, s'appuyant sur un rocher, et observe encore le sakura géant. Elle frémit alors, en sentant une aura particulière. Elle ignore où elle a débarqué, dans quelle dimension elle se trouve, mais elle la sent, à proximité...

*Elizabeth... Kate...*

Sa grand-mère... Celle qui était versée dans la sorcellerie, celle qui avait écrit un grimoire magique, et qui avait ensuite disparu en voyageant à Yoake. Elle vit la réalité onduler autour du sakura, et un Portail apparut. Une brèche dans les dimensions qui lui permit de voir un autre univers, également noir... Jane sentait la magie onduler autour d'elle, comme si cet univers permettait de réveiller la magie enfermée en elle. Elle frémit, indifférente au combat entre Lissandre et l'oni, et tendit sa main vers le Portail, entendant... Des accords de guitare. Elle fronça les sourcils, en voyant petit à petit un décor se former... Elle reconnut un feu-de-camp au milieu de la forêt, et une silhouette qui lui tournait le dos. Jane écarquilla les yeux, et se rapprocha alors.

« Elizabeth ? Kate ?! »

La femme qui grattait sa guitare tourna alors la tête... Mais, au même moment, des mandibules noirâtres jaillirent de part et d'autre du Portail, et repoussèrent Jane. Elle tomba lourdement au sol, et vit l'énergie rougeâtre de l'oni repartir par le Portail qui se verrouilla alors.

« Non ! »

Jane se redressa en essayant d'aller vers le Portail, mais un tentacule s'enroula alors autour de sa cheville, et la cloua au sol. Paniquée, Jane se retourna, et déglutit en voyant la nana rose se rapprocher. Elle lui indiqua que son bébé la voulait, et ses yeux luisaient d'une intense lueur rose, tandis qu'un autre tentacule se rapprocha de son visage.

« Mais qu'est-ce que vous foutez ? »

Le tentacule caressa alors sa joue. Un contact froid et légèrement gluant, tandis qu'il exhalait des aphrodisiaques que Jane respira à plein nez. Cependant, celle-ci venait de passer par un ascenseur émotionnel redoutable. Après avoir failli mourir, elle avait failli retrouver sa grand-mère... Et, maintenant, une nana rose voulait faire avec elle un remake de hentai japonais ! Jane essaya de se débattre, mais sentit le tentacule sur sa joue rapprocher la pointe de sa bouche. Elle tourna la tête, tentant de le repousser, mais perçut soudain une nouvelle menace.

Émergeant de la carcasse de l'oni désormais privée de son âme, un autre monstre émergea, une yuki-onna qui ne tarda pas à prendre une forme cristalline, tout en congelant les tentacules de Lissandre. Jane put ainsi se libérer car les tentacules qui s'attaquaient à elle sexplosèrent en leur milieu, les coupant du corps principal. Elle se releva alors, et regarda le yokai, qui générait autour d'elle des papillons de glace avec son souffle, dans une posture aussi sensuelle que meurtrière :

Image

Jane pointa alors un doigt vers elle en se tournant vers Lissandre :

« Hey, la nympho en manque ! Viole plutôt cette nana, elle aurait bien besoin qu'on la réchauffe ! »

La Californienne sentit alors des cristaux de glace jaillir tout autour d'elle, la séparant de Lissandre. Elle retomba au sol, et un nouveau Portail se matérialisa, libérant la yokai avec son kanabō ensanglanté.

*Mais c'est quoi ce karma de merde ?*

L'oni lui lança le corps d'un kappa. Jane, qui venait à peine de se relever, fit à nouveau connaissance avec le sol, tout en ayant le sang du kappa sur le corps. L'oni se rua alors vers Jane. Elle bondit dans les airs, et abattit le kanabō droit sur elle. Dans un sursaut, Jane roula sur le côté, évitant de justesse l'impact, et se releva alors. Furieuse, l'oni rugit sur place, et se redressa, s'apprêtant encore à attaquer. Jane marchait nerveusement vers l'arrière, et sentit alors les accents de guitare dans sa tête.

*Elizabeth ?
Je te sens... Jane ? Mon Dieu, j'ai une petite-fille ?!
Merde, ma grand-mère peut pas être aussi cruche !
Hey, tiens ta langue, jeune fille ! Je ne suis peut-être qu'une simple manifestation de ton inconscient te disant de te sortir les doigts du cul...*

L'oni attaqua encore, et Jane ferma les yeux en hurlant. Le kanabō se heurta à un bouclier magique qui absorba la violence de l'impact, et la lui rendit. L'onde de choc repoussa l'oni sur plusieurs mètres, tandis que Jane s'envola également en arrière, une forte douleur dans le corps.

« Gnnn... »

L'oni se préparait encore à attaquer, lorsque le kappa qu'elle avait tué se rua sur elle, l'agrippant dans le dos. Ressuscitée par Jane, le démon défendait celle qui l'avait invoqué... Jane ignorait toutefois comment elle avait fait, mais il semblait que cet endroit, cette dimension parallèle, influe sur ses pouvoirs, les réveillant... Ou peut-être que cela venait de l'Aether ? En tout cas, Jane se releva encore, tout en constatant que du sang s'échappait de ses lèvres.

« Oh... Alors ça, ma salope, tu vas me le payer ! » s'exclama l'adolescente, en se relevant.

Cette fois, ça allait chier !

*Sauf que j'ignore totalement ce que je peux faire...*

Et, visiblement, son ancêtre n'avait plus trop envie de lui parler... Si c'était bien son ancêtre !

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Lissandre Verrières
(elle me fait du mal ! J’ai mal, maman !)

Lissandre ne comprenait pas. Elle était dans son rêve. Elle avait vaincu le méchant. Pourquoi ne pouvait-elle pas jouer la suite logique de l’histoire ? Celle de « elles vécurent heureuses et eurent beaucoup d’enfants » ? Pourquoi ?!

« Je vais la réchauffer, oui ! Je vais tellement la chauffer qu’elle va mouiller à fond ! »

Heureusement qu’elle se croyait dans un rêve. Jamais elle n’aurait pu affronter pareil démon autrement. Par contre, cette volonté de déplacer des montagnes était bien réelle. On ne faisait pas du mal impunément à son bébé ! Même si c’était une progéniture issue de la magie et d’une slime.

(va-t-en, maman ! S’il te plaît. Elle fait trop de froid. C’est tellement froid que ça me brûle et que ça me fait mal. Maman !)

Pour le moment, Lissandre dans son armure de slime rose médiéval subissait les coups. Elle perdait sans cesse du terrain sur son adversaire. Nombre de tentacules manquaient leur cible. Pire, l’oni congelait et brisait chaque membre tendu vers lui.

(j’ai si peur, maman…)

« Courage, ma Mélissandre. Courage ! »

Il fallait changer de stratégie. Il fallait en trouver une nouvelle pour mettre une seconde et dernière fois ce démon au tapis. Mais comment ? Les tentacules ne parvenaient pas à s’engouffrer dans les orifices. Les attaques au corps-à-corps ne fonctionnaient pas. Il fallait donc passer à distance. Ça paraissait soudainement évident. Mais est-ce que la symbiote de slime/latex pouvait faire ça ?

« Bien évidemment ! Je rêve. Je ne suis bridée par aucune loi ! »

Une sorte de robe apparut en-dessous l’armure rose de slime. De nouveaux tentacules jaillirent de la robe. Plutôt de longues pattes d’araignée qui permirent à Lissandre de s’échapper dans les hauteurs. D’échapper au démon. Maintenant, elle allait contre-attaquer !

(de loin, elle fait moins peur, maman)

« Oui. On a pris du recul sur la situation. Et on voit les choses dans leur ensemble. »

Il fallut quelques mouvements. Quelques esquives. Quelques bravades. Quelques pertes également qui se cristallisèrent dans le sillage du démon. Mais voilà enfin ! Lissandre se trouvait pile au-dessus du démon. Toutes ses tentacules/pattes roses entouraient le démon et formaient une prison. Alors de nouveaux tentacules jaillirent. Les pointes percèrent les poignets et les chevilles. D’autres pointes percèrent les bras et les cuisses.

« Plus de mouvement. »

(le démon ne peut plus nous geler maintenant que ses mains sont figées. Oui. Oui oui oui !)

Désormais, il n’y avait plus qu’à empaler ce démon et…

*Je vois la situation avec de la distance et… *

Et Lissandre prenait conscience que tout ça était peut-être plus qu’un rêve ?... Que tout ça était… une sorte de réalité ?...

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Makoto Nijima
Plus le sable s’écoule dans le sablier sans fin du temps, plus l’environnement se métamorphose au gré de la toute puissance de la gemme rouge. Ce n’est pas un esprit ou une âme qui l’habite mais une sorte de présence universelle  agissant à sa guise une fois entre les mains de créatures faibles. La liberté absolue d’exercer son pouvoir après des millénaires de noirceur dirige l’Oni femelle et la Yuki Onna dans un assaut simultané contre celles qui obtiennent un avantage de ces altérations de l’environnement. Après la traversée de plusieurs mètres de neige, la démone au masque horrifiant frappe avec son gourdin japonais. La puissance se ressent au sol mais rate la cible de peu. Pour une humaine, un seul coup suffit pour une exécution immédiate et définitive. Quand l’arme semble visé le crâne un bouclier magique fait rebondir l’attaque ainsi que l’Oni. Le tonnerre gronde alors au niveau du « ciel » qui se recouvre de nuages noirs. La démone au rugissement furax se débattit avec ce Kappa soudainement enlacé derrière et coupant son élan. Avec peine, le gourdin est levé vers le haut pour être chargé par un éclair rougeâtre. Un nouveau hurlement résonne avant d’être interrompu par une explosion à la base de son Kabano. Une tierce personne fait alors son apparition sur le terrain enneigé. Pas une illusion, pas un ennemi, un homme d’âge mûr vise avec son fusil d’assaut de gros calibre et vise une rotule de l’Oni pour la mettre à genoux. Puis il tire une autre balle explosive directement à la tête.

- Il s’avère que j’arrive à temps, jeune demoiselle. Votre volonté de survie est remarquable mais le calvaire n’est pas terminé.

Dimitri fait partie d’un groupe de visiteurs venant d’un autre rayon du Multivers. Ayant reçu l’ordre de s’occuper de l’Aether, il parvient à trouver son chemin jusqu’à l’intérieur d’un palais en pleine transformation et passer vers cette micro dimension encore connecté à l’activité à l’extérieur. Son âge ne limite aucunement son expérience et ses aptitudes au combat. Son bon œil inspecte l’action à l’écart entre la femme de glace et la combinaison rosée avant de fixer le mur de pics pour ensuite changer la fonction de son arme.

- Si je comprends bien, ce monstre va se reconstituer et revenir à la charge. Le seul moyen de gagner est de trouver et d’interrompre l’activité de l’Aether. Pour cela il faut la reprendre des mains de l’hôte actuel. Penses-tu pouvoir résister assez longtemps à son influence et sauver ta réalité ?

Il semble à savoir beaucoup sur la situation pour un type venu de nulle part. Mais le danger constant du terrain force l’homme à ignorer toutes les interrogations et à agir immédiatement sur la barrière de glace. Avec son fusil il dit à Jane de s’accroupir et protéger sa tête tandis qu’il tire un rayon sur les pics. Un mouvement horizontal du faisceau scinde la base des pics et les font s’écrouler comme des châteaux de cartes. Derrière un voile de blizzard la forme du pavillon principal se dessine, là où se trouve Makoto dont le bras est rongé par l’énergie de la gemme. Si jamais la corruption atteint son cœur et sa tête elle risque d’y passer. Et comme le soupçonne Dimitri, l’Oni féminin se relève avec une rotule et un gourdin à neuf. Le tonnerre gronde alors plus fort.

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La Yuki Onna – jadis un Oni masculin - glousse avec calme quand son froid mordant démantèle les quelques tentacules trop téméraires. Son doigté transforme en glace tout objet au point de les briser en milliers de morceaux. Une calme rigide s’affiche sur son visage en voyant la blonde reculer encore et encore, les éloignant du pavillon principal selon le souhait de l’Aether. Ouvrant ses paumes, la dame des neiges invoquent plus de blizzard et une déferlante de froid vers le haut, vers les pattes rosées de cette entité de Slime. Si elle gèle l’armure alors elle gagnera à coup sûr.

- Que les abysses glaciaux vous emportent.

Des papillons se ruèrent comme des flèches vers l’armure de Lissandre. Si un papillon touche, la zone atteinte gèlera et provoquera une douleur par morsure de froid. En voyant les tentacules l’entourer, la Dame cherche à les toucher pour seulement se faire empaler chaque poignet et cheville. Elle cri d’une voix stridente, immobile dû à la paralysie de ses articulations. De sa bouche elle recrache quelques papillons supplémentaire…visant la tête de Lissandre pour la refroidir une fois pour toute.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Jane Watson
Jane n’en menait pas large. Elle était entre une folle qui congelait tout sur son passage et une autre folle déguisée en chewing-gum médiéval rose balançant des tentacules à foison ! Réduite au rôle de simple spectatrice, Jane ne pouvait pas davantage compter sur ses pouvoirs magiques résiduels, tant ils étaient assez inutiles et peu développés dans une telle situation. Jane se contentait donc de fuir et de se cacher, tandis que des tentacules roses s’abattaient avec rage vers la yuki-onna. Jane se déplaça encore, et s’abrita derrière une palissade, au milieu de cette zone chaotique indescriptible.

*Jane ? C’est bien ça ?
Sors de ma tête !*

Elle entendait encore cette voix dans sa tête. Sa grand-mère… Celle qui avait disparu ! Jane vit alors un homme se rapprocher. D’où débarquait-il, celui-là ? Il portait une armure futuriste noire et jaune vive, avec un cache-œil futuriste. Tenant une mitrailleuse lourde, il se rapprocha, tandis que la yuki-onna souffla des papillons de cristal, qui explosaient en créant des zones verglacées autour d’eux. Jane déglutit nerveusement devant la dangerosité de ces attaques. Finalement, les tentacules roses de Lissandre, en se multipliant, immobilisèrent les jambes et les bras de la yokai, qui libéra des papillons supplémentaires.

Ceux-ci fusèrent vers Lissandre, prêts à porter le coup de grâce. Jane, en voyant ça, se mit à paniquer, et tendit ses mains vers Lissandre. Un halo magique protégea alors celle-ci, et, quand les papillons explosèrent, Lissandre fut repoussée. Son armure slimesque se cristallisa et explosa au sol, mais la Française en sortait indemne. Surprise, Jane regarda ses mains, qui tremblaient nerveusement, et cligna des yeux à plusieurs reprises.

*Mais qu’est-ce que je viens de faire ?*

Elle se sentait aussi épuisée, et porta sa main à sa poitrine, un vertige venant la saisir.

*La magie… Je viens de l’utiliser…*

Sous l’adrénaline, la panique, et l’atmosphère particulière de ce lieu, Jane sentait sa magie résonner étrangement ici. Elle n’était sans doute pas encore au bout de ses surprises, même si elle allait encore devoir en retrait… Pour sa propre survie !

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:10
par Lissandre Verrières
Elle avait hésité. Elle pensait avoir le contrôle sur ce démon de froid et… la situation lui avait échappé. Les papillons avaient volé vers elle. Sa Mélissandre avait eu peur : encore. Sa Mélissandre avait tenté de la prévenir, mais trop tard.

Et pourtant elle s’en était sortie. Elle avait vu les papillons se heurter à une muraille invisible. Elle s’en était sortie mais elle avait fait une terrible chute et son armure de slime rose n’avait pas tenu le choc. Elle se trouvait à nouveau sans défenses.

(ça doit être elle, maman)

*Oui, forcément que ça doit être elle qui nous protégé des papillons. Tu as raison, ma Mélissandre ! *

« Hey ! »

Lissandre courut vers Jane en faisant de grands signes de bras.

« Toi aussi tu es un PJ dans ce rêve ? »

(maman, j’ai peur ! Les papillons vont encore revenir… Maman !)

*Je sais que tu as peur, mon bébé. Mais maman espère se faire une alliée. *

« A moins que tu sois un PNJ ? Dans ce cas, tu as quelque chose à me dire ? Une quête à me donner, peut-être ? »

Tout ça ne pouvait pas être la réalité. C’était impossible. Même son esprit hyperactif et créatif ne pouvait pas concevoir que c’était la réalité. Le changement était bien trop rapide pour que son cerveau évolue et s’adapte aussi rapidement. Sans compter que réaliser que c’était bien réel tout ça… ça la ferait paniquer. Ca lui déclencherait un « erreur 404 » dans ses pensées.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:11
par Makoto Nijima
La matière n’est pas l’unique élément susceptible de subir une transmutation. La gemme rouge n'altère davantage que les objets puisque son effet cible aisément les êtres vivants. L’empereur changé en statue dorée et les gardes devenus des morceaux de pierre en sont un exemple si vite oublié face à l’imminence du danger. La réalité chaotique au sein du palais conservait encore une certaine cohérence; Toute présence mythique requiert l’existence de la magie. Toutefois, quel que soit le degré de conscience du rubis, cet artefact ne peut pas deviner la nature de Jane et le lien direct avec l’abondance de magie dans l’air et la riposte insoupçonnée d’un humain lambda.

La Dame des neiges vise la femme à la tenue symbiotique afin de la geler à mort. Les papillons heurtèrent alors une barrière qui refléta le froid sibérien et l’effet de gel instantané ailleurs. Les deux humaines survivent à l’attaque mais se faisant la Yokai se libère des tentacules de Slime rose. Elle les réduit en glaçons dans un râle de mécontentement. Elle a ces deux gamines à sa portée et elle leva la main chargée d’un minuscule cyclone sibérien. Prête à les achever, elle leur souhaite un horrible trépas avant que le canon d’un fusil soit pointé derrière sa tête. Dimitri s’est faufilé derrière la Yuki Onna pour rapidement tirer une balle explosive au niveau du crâne. Pas de sang ou d’organes en purée, la tête se désintègre en centaine de morceaux d’argile gelé.


- L’enfer est un endroit torride. Tu y seras plus à ton aise, saleté.

Le vétéran observa au loin l’endroit où l’Oni femelle avait de nouveau subit des tirs dans les jambes et les bras. En voyant la progression dans la régénération des membres il comprend que cette démone est beaucoup plus importante pour cette réalité et que la menace persiste au-dessus de la tête des deux jeunes demoiselles. L’homme armé élimine la distance entre lui et Jane pour la relever en lui agrippant le bras. Sans brusquerie, l’homme reste pour le moins rapide et quelqu’un allant droit au but. Son fusil tire ensuite de nouvelles balles faisant explsoer les pics de glace bloquant le chemin. De l’autre côté de la masse glacial en miettes se trouve le pavillon principal qui offre une vision sinistre avec le blizzard tout autour.

- Votre amie est forcément à l’intérieur. Il vous faudra lui retirer la gemme rouge pour mettre un terme à ce cauchemar éveillé. J’aurai besoin de votre aide…sinon vous finirez mortes.

Dimitri ne cache pas le pronostic peu encourageant. Un Oni femelle allait revenir à la charge et relâcher encore plus de fureur et la magie des deux humaines ne suffira pas face à un pouvoir illimité émanant du pavillon. Avec empressement il désigne de nouveau le pavillon principal et les encourage avec insistance à s’y rendre. L’homme d’âge mûr resterait derrière pour couvrir leurs arrières et surveiller cet aura rougeâtre qui grandit chez l’Oni. Quand il tire au niveau de la tête de l’Oni, son masque se reconstitue très vite et un gros soupir s’en échappe. Lourd et sinistre, le son de cette voix présage une calamité à venir.

Lorsque les portes du pavillon s’ouvrent, une vision radicalement différente se présente aux demoiselles. Constitué que d’une seule pièce, le pavillon est devenu un harem oriental avec un divan d’ivoire siégeant sur sa cour Au centre de la pièce se trouve des lits et des draps rosés avec un parfum floral remplissant les poumons d’un arôme sensuel. Cette fois, la gemme n’utilise pas des Yokais monstrueux mais une bonne dizaine de Kitsunes sexys afin de les tenter. Ces créatures de rêve sont à moitié nues et sourient avec envie aux humaines. Deux kitsunes furent prompt à prendre Jane et Lissandre par la main et les attirer dans le cœur du harem.


- Le maître reconnait votre valeur. Laissez le monde extérieur derrière et venir vivre ici avec nous. Sinon, notre créateur laissera l’Oni se nourrir de votre sang.

Dehors, l’Oni femelle rugit et relâche une fureur soudaine avec son kanabō en main. Dimitri tente de la retenir en visant les articulations mais la créature fonce à pleine vitesse en forçant la considérable bordée de neige sur sa route. Son aura rouge sang la rend deux ou trois fois plus forte et rien ne l’arrêterait.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:11
par Jane Watson
Jane avait toujours su qu’elle avait des pouvoirs magiques. Oui, elle l’avait toujours su ! Même si ceux-ci ne s’étaient jamais manifestés, elle était la petite-fille d’une sorcière, Kate, et elle avait senti la présence de son aïeule ici… Sauf qu’elle ignorait où elle se trouvait.

*Ce n’est pas le Kansas, en tout cas… Bienvenue au pays d’Oz, ma fille !* songea-t-elle amèrement en repensant à cette réplique mythique du Magicien d’Oz.

La démone de glace se heurta finalement à l’espèce de mercenaire soviétique avec un monocle futuriste sur un œil. Il avait déboulé de nulle part, comme un deus ex machina redoutable, mais le regard de Jane se capta surtout sur la nana en rose, celle qui avait un Slime en elle, qui venait de la rejoindre. Elle l’observa encore, et, malgré l’urgence et la dangerosité des lieux, si proche d’elle, Jane rougit alors. Elle sentait le désir émaner de ce corps, et, en voyant des tentacules onduler ici et là, se mit à rêver d’être prise par eux, enroulée dans ces tentacules, et baisée sauvagement dans tous les sens…

Jane sortit de ce rêve étrange, cette vision surréaliste, quand Dimitri revint vers elles. Il l’aida à la relever, et leur expliqua qu’elles devaient foncer vers le pavillon, tandis que lui retiendrait l’autre créature cherchant à les tuer, l’oni. Elles devaient aller dans le pavillon pour sauver leur amie.

« Mon amie ? Quelle amie ? Et vous êtes qui, bordel de merde ?! »

Sous la panique, Jane avait tendance à jurer comme une charretière, tout en retrouvant aussi ses racines, son accent californien. Il leur parla d’une « gemme rouge », puis l’oni femme se mit à rugir furieusement, probablement en constatant que sa copine de glace était morte. Jane déglutit alors, et se mit à courir, plus pour fuir ce monstre qu’obéir au mercenaire. Dimitri lui tira dessus, mais le corps de l’oni était très résistant, les balles peinant à percer sa peau solide.

Jane courut donc. Le pavillon était loin, et elle attrapa instinctivement la main de Lissandre… Puis les deux femmes se téléportèrent, et rejoignirent en quelques secondes l’entrée du pavillon, gagnant une bonne cinquantaine de mètres.

« Woow ! »

Avait-elle encore utilisé sa magie ? Instinctivement ? Jane cligna des yeux, dévisageant le perron menant à l’entrée du pavillon.

« Bon, je sais pas trop ce qu’on fout là, ni ce qu’on doit faire, mais… D’après Staline, là, fit-elle en désignant le mercenaire, on doit trouver une nana et lui enlever une gemme rouge pour mettre fin à ce cauchemar. »

Jane frémit en sentant un tentacule titiller ses doigts, et s’écarta alors. Elle rejoignit la porte d’entrée, et pénétra à l’intérieur…

…Pour voir un troupeau de kitsunes sexy qui jaillirent tout autour d’elles, dans une sorte de harem oriental.

« What the fuck ?! » s’exclama Jane.

Une kitsune se rapprocha d’elle, caressant sa joue, frottant ses seins contre son corps, et lécha sa joue. Séparée de Lissandre, Jane fut déposée sur un gros matelas moelleux au centre, et vit les kitsunes l’entourer. Une kitsune l’embrassa alors, et elle gémit doucement, sentant des mains douces retenir ses jambes et d’autres ses bras.

« Hrrrmpfff… !! »

Jane cligna des yeux, et mordilla la lèvre inférieure de la kitsune, la forçant à rompre le baiser. La kitsune gloussa doucement, caressant ses propres lèvres, visiblement plus amusée qu’autre chose par la résistance de Jane. Jane déglutit encore.

« Lâ-Lâchez-moi ! Tirez-vous, sales monstres avec vos oreilles pointues ! »

Le piège, Jane le reniflait furieusement. Tout ça puait, et elle s’attendait à ce que ces monstres cherchent à la dévorer ensuite, elles devaient sûrement être des monstres anthropophages ! Mais Jane avait malgré tout du mal à se concentrer, ou à utiliser sa magie, et ses rougeurs sur le visage, le durcissement de ses tétons… Tout indiquait en elle que son corps n’était pas totalement insensible à ce qui lui arrivait…

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:11
par Lissandre Verrières
Ce rêve était décidément étrange. Et… Lissandre sourit. Un rêve étrange. C’était une répétition inutile. C’était une figure de style et… Lissandre remarqua que ses pensées commençaient à aller n’importe où alors qu’elle devait se concentrer sur le chaos environnant. Euh… Elle avait fait comme un bond. C’était bizarre. Ça lui avait fait comme un saut dans l’estomac. Tournant la tête vers l’autre fille, elle se demanda si elle n’était pas accompagnée par une sorte de sorcière avec des pouvoirs magiques. Ce qui était logique vu qu’elle avec l’étiquette de combattante au corps-à-corps avec son armure de slime rose à tentacules.

Et… quoi maintenant ? Lissandre était définitivement en train de rêver. Preuve en était de ce changement soudain d’environnement et de problématique. Un harem oriental et des kitsunes sexys. Génial !

*On ne combat plus, mon bébé. C’est le moment où tu vas pouvoir t’amuser beaucoup beaucoup ! *

(c’est vrai, maman ? Je peux jouer avec toutes les dames ?)

*Oui, mon bébé. Fais-toi plaisir. N’aie pas de limite. Joue autant que tu peux et nourris-toi un maximum ! *

(ouiiiiiiiiiii !!!)

Lissandre faisait corps avec une slime. Un hybride vêtement humain et slime pour être exact. Mais le principal dans cette créature, c’était que, comme sa mère Mélona, c’était une créature qui se nourrissait quasi exclusivement de sexe. Et une slime avait généralement un appétit insatiable !

Est-ce que mes kitsunes étaient prêtes à faire face à l’incarnation humanoïde du sexe ?

Les tentacules roses déjà se multipliaient. Certains pour s’enrouler autour des hanches, d’autres pour caresser les tétons et également faire jaillir les poitrines hors des kimonos. Des tentacules plus voraces cherchaient les orifices des femmes-chattes : bouche, vagin et fondement. Mélissandre, la slime de la combinaison rose, avait beaucoup souffert du combat contre le froid. Et elle devait maintenant énormément manger pour reprendre toutes ses forces ! Hi hi !

Lissandre s’était donc laissée conduire au sol sur un éparpillement de différents coussins de plusieurs couleurs. Elle ne craignait pas une ruse vue qu’elle croyait qu’elle rêvait. Et elle se sentait toute puissante dans une épreuve sexuelle sachant qu’elle vivait avec un symbiote qui se nourrissait de sexe justement.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:15
par Makoto Nijima
- Avoir su que le désir de la chaire réglerait tant de problèmes pour notre maître…

Une des Kitsune murmure avec un ton suave dont la vibration stimule les attentives oreilles des deux humaines. Plus de cinq des humanoïdes se retrouvent aux prises avec une cliente exigeante en la personne de Lissandre. La tenue symbiotique a un appétit intense pour les perversions et dans un cocasse retournement de situation elles sont celles utilisées par les tentacules rosées. Mais au fond, cela fait partie de leur objectif – même de leur existence – de distraire la plus redoutable des invités capable de terrasser un Oni. Le pouvoir de la gemme fait en sorte que tout est tangible et perceptible par les cinq sens. Des tétons exposés, des couinements de bien-être, des baisers avec la blonde et du fluide sexuel en bonne quantité suintant des fentes vaginales, le symbiote a tout pour se régaler et perdre de vue la puissance du « maître » des lieux. Les créatures sexuellement attirantes se pressent contre leur partenaire plaquée contre les coussins.

L’utilisatrice de magie pose plus de résistance sans pour autant offrir une résistance notable. Elles sont plus joueuses avec la jeune adolescente en ronronnant contre son oreille et remuant leurs doigts sur la chaire révélée au gré du mouvement des mains. Les vêtements de Jane s’en retrouvent tirés vers le haut et le bas, dangereusement proche de la dénuder. Une kitsune commence à lécher le nombril et lui écarte soigneusement les cuisses comme pour la plus perverse des catins. À cet instant, ces demoiselles, ces Yokaïs, montrent leurs sourires sensuels et des dents aiguisés.

Alors que la scène ressemble à un échec et mat définitif, la confrontation à l’extérieur devient plus tendue entre l’agent de Vector Industries et l’Oni féminin. Les balles ralentissent à peine la démone qui alors dégage cette aura rouge sang et la submerge d’une énergie sanguinaire et hautement hostile envers l’intrus. Elle tient son kanabo avec fermeté et commence à s’élancer vers Dimitri. Ce dernier rejoignait le bâtiment à mesure qu’il tirait sur la créature mais cette fois la vitesse de l’Oni devient trop rapide. Il dut se jeter face contre terre au moment où un élan horizontal fait que l’incarnation même d’une colère profonde détruise les portes de bois. La dizaine de kitsunes relèvent leurs têtes et observent la démone se focaliser sur Dimitri faisant une longue roulade vers l’avant pour prendre ses distances et se retrouver face au divan d’ivoire. Il bouge du pied et ressent quelque chose d’étrange à comparer de ce que son talon est censé toucher. À la place d’un couvre-œil il avait un dispositif avancé capable de lire et d’analyser tout l’environnement. Son œil artificiel s’illumine et l’homme d’âge mûr commence à comprendre.


- C’est votre dernière chance. Soit vous viser juste ou bien vous disparaîtrez de cette réalité.

Il parle à qui ? Aux filles ou bien au démon ? Il braque son arme d’assaut et provoque l’Oni à attaquer avec cet élan bestial. L’aura rouge se déploie de nouveau et la démone se rua dans un rugissement inconfortable tandis que les kitsunes n’arrivent pas à l’agripper. Dimitri se sert d’une balle flash pour aveugler l’Oni qui frappe directement le divan. À la place d’un meuble en pièces c’est une carapace cristalline opaque et auparavant invisible qui se fragmente en mille morceaux. Un brusque coup de vent et des cris d’effroi venant des femme-renards résonnent dans le harem.

Elle était là, Makoto Nijima. La présidente du conseil des élèves dans sa tenue d’anti-héroïne est assise sur un trône avec son poing fermé d’où une lumière rouge émane. Sur son visage on voit des veines tout aussi rouges se faufiler sous sa peau et sur le point d’atteindre le cerveau. Makoto alors à quelques minutes de la mort gémit très faiblement, son corps sur le point de perdre le combat contre la force infini de la gemme. L’Oni, furieuse, donne un coup de pied sur l’homme mûr pour rapidement le repousser du trône. Les Kitsunes devinrent énervées et se retournent contre celle qui a ruiné tout leur plan de séduction. L’Oni repousse de son bras, assène des coups avec le Kanabo avant qu’un groupe vienne la mordre et la décaler sur le côté. La démone a les mains pleines mais son masque fixe Jane et Lissandre tandis qu’elle se débat et commence à prendre le dessus sur les renardes perverses.

Re: Finale de l'Aether : Le palais impérial

Posté : 17 nov. 2024 00:15
par Jane Watson
Jane avait le sentiment de nager en plein délire. Pourtant, elle ne se droguait pas. Enfin, elle pensait ne pas se droguer, mais peut-être qu’elle avait bu ou mangé un truc pas clair à Yoake. Les Japonais étaient friands de trucs bizarres, de mets à base de plantes ou d’algues. Peut-être qu’elle avait avalé un truc avec une algue hallucinogène ? Cela expliquerait sans doute pourquoi elle se trouvait dans un harem de kitsunes, et qu’elle voyait des tentacules roses !

*Putain, je deviens folle…*

Planant totalement, elle vit une kitsune se rapprocher d’elle, une nana avec de gros seins, qui l’embrassa suavement. C’était un baiser délicieux, savoureux. Jane rougit en sentant les lèvres de la kitsune contre les siennes. L’ambiance chargée de magie rose aurait dû la faire sombrer, elle aurait dû faire partir ce scepticisme qui caractérisait si bien la redoutable Californienne… Mais Jane était têtue, et ses pouvoirs commençaient à se manifester. Elle sentit un tentacule caresser sa jambe, remontant vers son sexe, et frémit sur place. Écarquillant les yeux, elle repoussa la kitsune, et se défit du tentacule en remuant la jambe.

« What ?! Lâchez-moi, bande de… Euh… De monstres à gros nichons ! »

Elle se releva alors, et heurta le mur derrière elle. Jane avait l’impression d’étouffer, en surmenage, et vit les kitsunes lui tourner autour. Elle pointa alors un doigt accusateur vers elles :

« Vous… Vous êtes des démones ! Avec vos oreilles pointues ! Back off, bitches ! »

Les kitsunes étaient redoutables, et elle chercha du regard sa copine en rose. Cela lui permit de voir un amoncellement de tentacules roses glissant sur le sol, et ayant tous un point d’origine commun, une sorte de groupes de kitsunes qui s’agglutinaient au milieu de la pièce.

« What the fuck ? »

Le retour fréquent de Jane à sa langue maternelle trahissait sa nervosité, son anxiété. Elle entendit alors des vibrations, des tremblements, et la porte d’entrée de cette espèce de temple chelou explosa soudain. Jane sursauta en voyant le mercenaire russe débouler au milieu de la pièce, combattant la démone japonaise.

Jane vit alors, à l’autre bout du temple, sa camarade, Makoto, qui était avachie sur une sorte de trône, aux prises avec une gemme rouge jaillissant de son poing fermé. Toujours aussi larguée, Jane prit néanmoins conscience que plus personne ne s’intéressait à elle, et commença à filer sur le côté, longeant les ogives pour se rapprocher du trône de Makoto. Les kitsunes s’étaient en effet concentrées sur l’oni, ce qui permit à Jane de filer vers le trône.

Tremblante, elle rejoignit ce dernier, évitant les kitsunes, et posa ses mains sur les épaules de Makoto.

« Hey, Makoto ! C’mon, girl, cut the crap, wake up ! »

Une kitsune hurla de douleur quand l’oni la repoussa. Makoto ne réagissait toujours pas, alors Jane lui donna une bonne gifle sur le visage, sans réelle réaction. Elle remarqua alors la main de Makoto crispée sur la gemme rouge, sans pouvoir retirer ses doigts de l’objet.

Elle se retourna alors vers Lissandre.

« Hey, toi, le chewing-gum rose ! Ramène ton joli cul ici, aide-moi à la libérer ! »