The Multiversity

Mijak n’avait pas changé en quelques années. Fiona en prit conscience en descendant de sa diligence, et en s’installant dans une auberge. C’était peu de dire qu’elle était nerveuse, une nervosité que Félix ressentait tout particulièrement. Son chat était très proche d’elle. Elle s’était assise sur son lit en soupirant, hésitant à rejoindre la boutique… Fiona cherchait sa mère depuis maintenant plusieurs semaines. Mais sa mère avait déménagé, et avait laissé une note indiquant qu’elle était partie à la capitale impériale pour s’installer. Fiona se souvenait encore de leur dernière discussion. Les deux femmes s’étaient disputées, car sa mère ne voulait pas qu’elle parte seule, et souhaitait lui confier un garde, ce que Fiona avait interprété comme une nouvelle tentative de la part de sa mère de la brimer. Fiona étant aussi forte tête que sa mère, elle ne lui avait jamais écrit depuis son séjour à l’académie impériale. Elle ignorait tout ce que sa mère avait fait pour la retrouver, mais sans succès, car sa trace avait définitivement disparu à la sortie de l’académie… Et pour cause, puisqu’elle avait rejoint la Terre !

Fiona se pinça donc les lèvres, caressant distraitement Félix, puis rejoignit la fenêtre permettant de voir l’extérieur. La ville continuait à vivre joyeusement, même si Fiona, en chemin, avait appris que le pays avait été traversé par une violente guerre ayant opposé les humains aux dieux olympiens. La capitale se reconstruisait rapidement, entraînant un afflux d’activités, ce qui avait quelque peu compliqué le trajet de la jeune envoûteuse.

*Je suis sûre que ça ne va pas bien se passer…*

Elle se redressa donc, et se décida à sortir. Elle portait un élégant manteau rouge, et sortit. Félix la suivit sans difficulté. Même s’il lui arrivait de s’éloigner pour vagabonder, Félix revenait toujours à sa maîtresse. Fiona marcha donc. Elle avait pris une auberge à proximité de la boutique de Décatis, et s’en approcha donc. La boutique se trouvait à hauteur d’une place de la ville, et Fiona, nerveuse, soupira encore. Le nom de sa mère et le sien s’affichait sur la devanture du magasin : « CRYPTINNA ».

*Allez, ma grande, tu ne peux plus reculer, maintenant !*

L’envoûteuse se rapprocha donc, et entra à l’intérieur de la boutique… Où elle reconnut très vite l’empreinte de sa mère. Quand elle entra, une petite cloche carillonna, annonçant la venue d’une cliente. Elle regarda devant elle, voyant de grandes étagères remplies d’objets ensorcelés. Le talent de sa mère avait sensiblement cru, et Fiona se pinça nerveusement les lèvres, avant de tenter de se calmer. Ebenezer avait proposé de venir avec elle, mais Fiona avait refusé, non seulement pour sa sécurité… Mais aussi parce que c’était à elle de résoudre ce conflit.

Fiona s’avança donc lentement, tout en restant sur le palier de la porte, sentant la présence de sa mère ici…

Aujourd’hui Décatis était seule à la boutique, Juliette était à l’académie dans un de ses jours où elle avait cours et rendait compte de son apprentissage à ses professeurs. L’enchanteresse c’était habitué à la présence et à l’aide qu’apportait son apprentie, ce qui rendait les jours sans elle plus charger qu’à ça nouvelle habitude. Pour autant avant Juliette elle tenait déjà la boutique seule, elle n’était pas non plus perdue. La boutique était ouverte en bas, alors que Décatis se trouvait à l’étage. L’étage était en deux partie, l’atelier et sa maison, bien sûr cette partie était interdite au client. Quand quelqu’un rentrait dans la boutique une clochette raisonnait et par écho magique, une autre dans l’atelier aussi avertissant de l’arrivé de quelqu’un.

Alors qu’elle travaillait sur le projet pour Juliette de se crée son propre objet enchanté pour pouvoir se défendre, elle entendit donc la clochette raisonnée. Décatis relava la tête une étrange sensation la parcourant en l’entendant. Incapable de savoir pourquoi, mais son instinct lui indiquait quelque chose. C’est donc avec une appréhension inconnue qu’elle s’empressa de descendre l’escalier pour rejoindre la boutique. Une fois en bas, elle aperçut une jeune fille vêtue de rouge et avant même de réalisé, elle ut un pincement de cœur en la voyant. Il ne fallut pas plus pour la reconnaitre, elle avait changé, mais qu’importe elle n’avait pas besoin de plus pour la reconnaitre…Décatis se vie fondre en larme et courir la prendre dans ses bras, ça Fiona, sa fille était de retour et elle allait bien ! Mais la réalité était autre, en fait Décatis ne se jeta pas sur elle, mais resta totalement figer face à elle, comme si elle n’était pas sûr que ce soit réelle, comme si elle avait peur que faire un pas en sa direction la face disparaitre de nouveau…Mais les larmes étaient vraiment là, elle qui d’habitude affiche une assurance à toute épreuve, pleurai d’un mélange de joie et de peur face à sa fille si bien qu’elle n’arriva pas à dire plus que son nom…

-Fiona ?

Si Juliette la voyait là tout de suite, elle serrait surprise de la voir ainsi, paraitre si fragile, si vulnérable et avec un manque total de confiance en elle…Décatis n’avait aucun doute que c’était sa fille, mais craignait que le moindre mot de travers la face fuir de nouveau pour plusieurs année et ça elle ne le supporterais pas.

Fiona n’eut pas à attendre trop longtemps avant qu’une femme se rapproche… Et reconnut évidemment sa mère. Impossible de la louper ! Elle croisa son regard, et les deux femmes restèrent silencieuses. Pour l’une des rares fois de sa vie, sa mère sembla perdre le contrôle d’elle-même, son calme olympien qui s’effaça. Fiona sentit toutefois son cœur se serrer en voyant les larmes sur ses yeux. Depuis des années, elles s’étaient séparées. Fiona était tout de même assez fautive là-dedans, et le sentiment de culpabilité n’avait fait qu’aggraver les choses. Elle ne voulait plus essayer de la retrouver par peur d’affronter sa colère. Fiona resta donc silencieuse, ne sachant tout simplement pas quoi dire. Puis, sa mère prononça un seul mot.

La jeune femme face à elle ferma les yeux en soupirant, et serra ses poings, s’efforçant de conserver son calme. La tâche était loin d’être aussi simple que ce qu’elle pensait. Elle rouvrit ensuite les yeux en regardant sa mère.

« C’est bien moi, Maman… Fiona, ta fille. »

Un ange sembla passer entre les deux femmes. Les Cryptinna n’avaient jamais été très expressives. Fiona se rapprocha alors de sa mère, et se pinça les lèvres. La culpabilité l’envahit, mais, en voyant les larmes sur les yeux de sa mère, quelque chose sembla se rompre chez Fiona. Elle sentit son cœur défaillir, et la rejoignit alors rapidement, venant se blottir contre elle, l’enlaçant avec amour, ses larmes fusant également de son visage. Ça avait été plus fort qu’elle !

« C’est si bon de te revoir, Maman ! »

Fiona lâcha ça, et resta quelques secondes contre elle. Elle releva ensuite la tête en croisant son regard. Fiona n’avait prévu aucun discours, elle réagissait purement à l’instinct.

« Je… Je suis désolée de ne pas t’avoir donné autant de nouvelles, Maman… Plus les mois passaient, et plus je craignais qu’on se dispute encore, et, ensuite… J’avais peur que tu m’en veuilles, alors… Je… »

La jeune femme se tut ensuite, s’écartant un peu.

« Pardon… » réussit-elle finalement piteusement à dire.

Fion avait grandi, elle avait passé depuis longtemps l’âge d’en vouloir à sa mère !

Décatis regardait sa fille les larmes aux yeux. Es qu’elle rêvait ? Es que c’était vraiment elle ? Si elle faisait un pas de plus, risquait-elle pas de s’évanouir encore ? Elle était si bouleversée qu’elle n’arriva pas à prononcer que son prénom. Fiona qui paraissait presque autant paralysé qu’elle sur le moment, fut finalement la première et s’approché venant la prendre dans ses bras.  Décatis l’enlaça alors aussi, peut-être même trop fort comme si elle avait peur de la perdre. Que c’était bon de la sentir de nouveau contre elle. Quand finalement Fiona la relâcha, Décatis put voir qu’elle était tout aussi émue qu’elle, alors que sa fille s’excusa pour tout ce temps d’absence, lui demandant pardon.

-Non Fiona, c’est à moi de m’excusé…Si tu savais à quel point je m’en suis voulu toute ses années, à quel point je t’ai cherché…J’ai compris qu’en cherchant à faire de toi une femme forte à mon image, j’ai était trop dur et je t’ai empêché d’être toi…Oh ma fille qu’es que je m’en suis voulu, j’ai commencé à croire que tu étais peut être morte…

Les larme coulait encore sur les joue de l’enchanteresse, mais elle n’avait pas honte de se montré ainsi à sa fille. De toute façon du moment qu’elle l’avait reconnue, il était trop tard pour tenter de se maitriser. Elle activa alors une de ses bagues, faisant apparaitre des scarabées dorés qui s’envolèrent pour retourner l’écriteau de la boutique pour montrer à l’extérieur qu’elle était fermé. Il était hors de question de travailler et de faire attendre sa fille.

-Fiona, comme tu es devenue belle. Raconte-moi ce que tu es devenue, je veux tout savoir. Montons à l’étage et bien prendre un thé ou un café.

Elle essuya ses larmes faisant attention à son bijoux magique devant son œil, puis l’invita à monter l’escalier derrière le comptoir. La première porte à droite à l’étage donnait sur son atelier qui était peu différent de ce qu’avait connue Fiona dans leur ancienne maison. Le reste était un salon confortable, luxueux avec des fauteuils, une table basse, des étagères de livres, il n’y avait un tableau au-dessus de la cheminé représentant ses parents et du coup les grands parents de Fiona. Ses derniers étaient des marchands plutôt simples tenant une petite boutique dans un petit village, aucun d’eux n’avait de don particulier pour la magie. Aujourd’hui encore ils vivaient paisiblement dans leur village.
Décatis l’invita à s’assoir sur l’un des sièges et commença à préparer l’eau dans la petite cuisine dans la pièce à coté, gardant la porte ouverte.

-Qu’es que tu veux boire Fiona ? On a tellement à se dire toute les deux…

Maintenant qu’elle s’était calmé un peu Décatis souriait, rayonnait même, un sourire différent de son séduisant sourire de marchande, non là c’était un sourire de joie pure. Pour autant, elle n’était pas pour autant sereine. Elle craignait ce qu’elle pouvait apprendre de sa fille, de sa réaction en apprenant qu’elle c’était encore faite avoir par un homme, qui cette fois au lieux de lui laissait un enfant l’avait transformé en vampire avant de fuir, puis il y avait Juliette. Comment elle réagirait en apprenant son amour pour une fille plus jeune que sa propre fille ?

Fiona et Décatis avaient effectivement beaucoup à se dire… Beaucoup ! Fiona avait redouté ce moment, ce moment qu’elle avait retardé parce qu’elle le craignait, entrant dans une sorte de cercle vicieux. Voir sa mère en larmes, sa mère qui était si sûre d’elle, si fière, si apte à masquer ses émotions, c’était tout de même quelque chose ! Fiona sentit son cœur se serrer, et, même si sa mère lui dit qu’elle n’avait pas à s’excuser, Fiona se reprochait quand même ce silence… On disait qu’il n’y avait pas plus ingrat que les enfants, et cela s’était confirmé avec elles !

Décatis la guida dans un salon, et Fiona demanda juste du café. Elle attrapa la tasse, et parla donc.

« Je… J’ai rencontré quelqu’un, Maman. Quand je suis venue ici pour étudier la magie… Ebenezer Lambard. Il m’était compliqué de te le dire, car… Ebenezer vient de… De très loin. »

D’une autre planète, à vrai dire. Mais elle ignorait si sa mère était au courant de la réalité de ces théories autour du Multivers.

« C’est… Enfin, c’est un magicien, mais qui se spécialise dans l’invocation. Nous… Nous ne sommes pas encore mariés, mais nous y pensons. Et… Enfin, je me suis dit qu’il était vraiment puéril de t’éloigner comme ça de ma vie. Je… Je voulais te dire ça, Maman. »

Fiona n’avait pas que ça à lui dire, elle devait aussi lui parler de la malédiction des Lambard. Cependant, elle voulait y aller par petite touche. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits.

« Et… Et toi, Maman ? Je ne pensais pas que tu t’installerais dans la capitale… Ça a l’air de bien marcher pour toi, non ? »

Décatis prépara donc deux café pour sa fille et elle. Elle aurait bien pris un verre de sang, mais ce n’était pas la plus subtile des façons d’annoncé sa nouvelle nature à sa fille. Elle lui donna donc sa tasse, puis s’assis face à elle pour enfin avoir une discutions avec Fiona. Depuis le temps qu’elle rêvait et redoutait ce moment. Fiona lui avoua alors avoir rencontré un homme, à l’entendre ça semblait même se passé plutôt bien avec lui, elle évoquait même le mariage. Intérieurement Décatis pria pour que ça se passe mieux pour sa fille avec hommes que ça l’a était pour elle. Décatis avait envie de le rencontré, elle ne se sentait pas apte à le jugé vue ses propres choix désastreux avec les hommes. Pour autant, elle voulait voir l’homme qui avais réussi à séduire sa fille.

-Ma fille qui pense à se marié, je suis heureuse pour toi Fiona.

A une autre époque de sa vie, évoqué qu’il était invocateur lui aurais fait plaisir, mais maintenant Décatis pensait au bonheur de sa fille, pas au prestige que ça pourrais lui apporté. Du moment que se Lambard la rendait heureuse. Par contre c’était un nom qui lui ne disait rien du tout. Mais si Diona disait qu’il venait de loin c’était surement normal. En tout cas sa fille souhaitait faire la paix avec elle, peut être justement avant ce potentiel mariage. Décatis-en était ravie, même si elle sentait que sa fille ne lui avait pas tout dit. Mais une fois encore elle ne pouvait pas lui reprocher, elle-même avait des choses compliquées à lui avoué. Fiona décida de la laisser parler, surement redoutant aussi quelque chose à lui dire.

-Oui les choses ont plutôt bien marché. Mon commerce a continué à progresser, alors la capitale c’est trouvé être un bon endroit pour le développé d’avantage. Puis ça m’offrais aussi plus d’option pour chercher des nouvelles à ton sujet.

Même si au final, ce point ne c’était pas montré très efficace.

-Mais il y avait aussi une autre raison qui m’a conduite ici. Tu l’a peut être remarqué, mais je ne suis plus tout à fait la même.

Physiquement elle n’avait pratiquement pas changer, mais on pouvait quand on la connait, voir sue si le temps ne l’avait pas affecté, elle était plus pâle, plus froide…

-Si presque tout me réussit dans la vie, il y a un domaine dans lequel je suis mauvaise juge. L’histoire de ta naissance en est le premier exemple. Même si t’avoir à était le plus beau cadeau de ma vie. Enfin tout ça pour dire que j’avais rencontré un homme, une histoire d’un soir…

Elle ut un moment d’hésitation, chose qui était rare chez elle.

-Il ne me laissa pas une fille cette fois, mais avant de fuir lui aussi comme un lâche, il fit de moi une vampire. Tu vois ici, je peux me fournir en bouteille de sang, j’ai aussi créé quelques bijoux pour mieux contrôlé ma nature. Puis j’ai ut la chance de rencontré Mélinda Warren, une amie qui m’a prise sous son aile et dans son clan. J’apprends à gérer cette nouvelle vie.

En parlant d’amour, elle aurait bien enchainé sur Juliette, mais il fallait déjà laissé à Fiona le temps de digéré cette nouvelle. Puis cette histoire lui faisait bien plus peur sur sa réaction.

Cette situation était redoutable, et Fiona ne se sentait pas très bien. Elle sentait le poids désagréable de la culpabilité sur elle. Elle était après tout adulte, et était donc responsable de cette rupture totale avec sa mère. Une rupture que Fiona avait du mal à s’expliquer tant elle semblait puérile. Elle était donc là, face à cette femme, face à sa mère, qui lui prépara du café. Fiona se racla la gorge, observant brièvement les lieux. C’était bien sa mère. Du bric-à-brac soigneusement organisé. Un savant désordre organisé. Fiona avait sans doute hérité de ça… Mais sans le talent de rangement de sa mère. Une petite moue soucieuse traversa ses lèvres. Elle observa la situation, et entendit sa mère revenir. Elle déposa du café, et Fiona la remercia, attrapant la tasse. Sur les livres, elle avait pu voir de curieux traités et livres sur le sang ou sur le vampirisme, lui rappelant ses cours à l’université sur le vampirisme. Elle avait vu l’ouvrage De jure sanguinis, un grand essai sur le vampirisme qui faisait florès en la matière, un ouvrage de référence.

Décatis lui parla alors, et sa mère lui expliqua qu’elle avait rencontré un autre homme… Et qu’elle était devenue une vampire !

« Q-Quoi ?! »

Est-ce qu’elle plaisantait ? Visiblement non ! Fiona était surprise, et se racla la gorge. De nombreuses secondes passèrent, avant qu’elle ne regarde sa mère.

« Je me disais aussi que l’âge t’avait plutôt bien conservé… Une vampire, alors ? Celle-là, je ne l’avais pas vu venir ! Mais ça explique peut-être tous tes ouvrages sur le vampirisme… »

Quelle ironie ! Elle sourit alors, amusée par la situation.

« Toi qui as toujours tout aimé contrôler… J’ai étudié le vampirisme, tu sais. Tout ce que j’en ai retenu, c’est cette soif de sang indicible qui fait perdre le contrôle des vampires. C’est assez ironique, quand on y pense… Enfin, tu as l’air de bien le supporter, en tout cas. »

Fiona secoua la tête.

« Et comment ça se passe, avec Miss Warren ? On parlait d’elle, quand j’étais étudiante… Beaucoup aimaient se détendre dans son harem de luxe. »

Elle évita de dire qu’elle-même s’y était déjà rendue. Parfois, il ne fallait pas trop en dire !

Décatis sourie quand même un peu gêné quand sa fille s’amusa de la situation. Oui ses histoires avec les hommes étaient un désastre, mais bien l’une lui avait apporté sa fille, l’autre l’avait conduite ici où elle avait rencontré Juliette et Mélinda. Comme quoi tout n’était pas mauvais non plus.

-J’ai appris à le contrôlé, que ce soit de moi-même ou par la magie.  Pour ça Mélinda m’apporte une grande expérience.

Fiona en profita pour demander comment se passais la relation avec Mélinda. C’est vrai qu’elle a toujours était connue ici, puis sa fille avait étudié ici. Forcément, elle en avait bien entendu parler. Alors que des étudiant parle d’elle et du harem n’avait rien de surprenant en soit.

-Et bien c’est devenue une amie proche et de confiance. Sans ça jamais je n’aurais rejoint son clan.

Décatis n’avait jamais aimer avoir quelqu’un au-dessus d’elle, être indépendante, tout contrôlé, c’était plus son genre. Alors rejoindre un clan, ce n’était vraiment pas quelque chose qu’elle aurais accepté sans être sûr d’avoir ce qu’elle voulait.

-Elle m’a appris à gérer ma condition, m’a apporté des relations des plus intéressante, personnel et professionnel. Elle m’a aussi aidé à te chercher, bien que tu es réussi à échapper à son réseau.

Si Fiona était avec un homme vivant loin, la distance expliquait surement ça. Car Mélinda avait les bras longs, entre sa guilde et tous ses autres établissements.

-Je te la présenterais, il vas valoir que je lui disent que je t’ai enfin retrouvé ma chérie.

En disant ses dernier mots, elle afficha un sourire radieux. Depuis le temps que son départ lui pesait sur la conscience, même si elle ne réalisait pas encore complétement, elle sentait comme un pois qui c’était allégé. Mais tout ça n’était peut-être qu’éphémère…car sa fille n’allait -elle pas la fuir en apprenant pour Juliette ? Plus elle retardais le sujet et plus elle en avait peur, il serrais peut être temps de lui en parler avant que sa la dévore.

-Mais il y a une autre personne qu’il faudrait que je te présente…

La peur influençait déjà sa confiance en elle, Fiona pouvait sentir se malaise chez sa mère, chose très inhabituel chez elle.

-J’ai rencontré un homme qui à fait de moi un vampire, avant de fuir. Mais j’ai rencontré quelqu’un d’autre après…Tu connais surement les Beaumont ?

Fiona avait hérité de la fierté de sa mère. Une fierté qui s’était interposée entre elles, au point qu’elles ne s’étaient plus parlées depuis des années. Et, alors que Fiona avait changé, elle réalisait que sa mère avait, elle aussi, changé… Et même beaucoup plus qu’elle ! Les deux femmes se faisaient donc silencieusement face, et Fiona l’écouta parler. D’après ses souvenirs, Miss Warren était une vampire de second rang, une tenancière de bordel. Elle était donc surprise d’apprendre que celle-ci avait réussi à aider sa mère à contrôler ses pulsions vampiriques, et à visiblement être devenue son amante. Elle apprit aussi que cette femme disposait de tout un « réseau » qui avait été mis en marche pour tenter de la retrouver… Une tâche difficile, vu qu’elle n’habitait plus à Mijak, ni même sur Terra !

Devant elle, sa mère lui expliqua avoir une nouvelle personne à lui présenter… Et lui parla alors des Beaumont.

« Euh… Tu parles de la famille Beaumont ? »

Fiona dut faire un effort de mémoire. Elle en avait entendu parler, oui… C’était comme évoquer les grandes familles françaises. Tous les Français avaient entendu parler de la famille Pïnault, de Bernard Arnault, etc… Alors, oui, Fiona avait entendu parler des Beaumont, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de les croiser. Elle avait entendu dire qu’il leur arrivait de se rendre au harem Warren, mais elle n’avait jamais vu les membres de ce clan.

« Attends, tu… Tu es liée aux Beaumont ? Tu… Tu les as rencontrés en faisant l’amour avec cette vampire libertine ? »

La jeune femme était toujours troublée. Elle n’imaginait pas sa mère, si sérieuse et si rigide, se montrer aussi… Sensuelle ! Est-ce que cela venait de son vampirisme ? Fiona avait déjà entendu dire que les vampires étaient beaucoup plus pervers que les humains, il fallait croire que cette rumeur était fondée !

Décatis regardé sa fille qui avait donc bien entendu parler des Beaumont, il faut bien avouer que la famille est bien connue, même tout le monde ne sais pas forcément pourquoi. Elle ne put retenir un sourire quand elle fit un lien avec sa nouvelle relation qu’es Mélinda.

-Non, commence pas à te faire une image volage de moi s’il te plait.

Même si c’est vrai que Mélinda commençait à l’influencé et lui avait ouvert quelque relation libertine aussi. Mais elle était loin de bien d’autre personne qu’on trouvait au harem ou Mélinda elle-même.

-Non, j’ai pris comme apprentie Juliette Beaumont. La plus jeune des filles, une étudiante qui es venue me voir pour un stage et qui finalement a réussi à me convaincre de son potentilles et à qui j’ai proposé de la formé.

Fiona connaissant l’exigence de sa mère, pouvait comprendre qu’elle avait surement vue pas mal de chose pour en arriver à lui proposé ça. Surtout qu’elle n’était pas du genre à faire ça pour son titre, mais bien pour la personne elle-même. Sa pouvais aussi faire remonter quelque souvenir de son exigence envers elle-même, qui avait surement contribué à cette séparation entre mère et fille.

-Sa fait maintenant presque un an que je la forme. Elle approche de la fin de ses études et pourras peut être travailler ici à plein temps.

Voilà, elle tournait autour du pot. La possible réaction de sa fille lui faisait vraiment si peur que ça, comme quoi être juger par sa famille était surement le plus dur.

-Bref tout ça pour dire…que je l’aime Fiona. Je sais elle est plus jeune que toi, mais voilà ça ne se contrôle pas…Je dois être bizarre pour ne pas être capable d’avoir d’amour plus normal. Elle aussi à développer des sentiments envers moi. Notre relation est particulière, par nos différence d’Age, d’espèce et statue…

Elle poussa un soupire, elle l’avait dit, maintenant comment elle allait réagir ? Apprendre que sa mère aimait une fille plus jeune que sa propre fille, c’était pas rien.

Les révélations venaient petit à petit, et Fiona ne pouvait qu’être surprise. Sa mère, une vampire, proche de Mélinda Warren… Elle ignorait encore que Mijak avait quelque peu changé, et que la libertine vampire, si elle disposait toujours de son harem, était désormais devenue une Comtesse. Sa mère la fit sourire en lui disant qu’elle n’était pas non plus devenue libertine… Même si Fiona doutait qu’on puisse conserver sa chasteté en restant proche d’une femme comme Mélinda ! Néanmoins, ce sujet trivial s’effaça bien vite quand sa mère lui révéla avoir une amante… Juliette Beaumont, qui était plus jeune que Fiona ! Elle était son apprentie depuis une année, et, si on se fiait aux exigences de Décatis, que Fiona ait conservé celle-ci pendant une année signifiait que cette Juliette devait être très douée ! Toutefois, Décatis semblait assez nerveuse, et souhaitait s’assurer du consentement de sa fille. Cela interloqua Fiona, qui fit mine de réfléchir, alors que le sujet était déjà tout tracé chez elle.

« C’est marrant, tu sais… Ma mère sort avec une fille qui est plus jeune que moi… Moi, je sors avec un homme qui est plus vieux que ma mère ! »

Elle sourit, et ne put s’empêcher de rire, gloussant en mettant sa main devant sa bouche.

« Désolée, c’est juste que… Tu avais l’air de dire ça avec un tel sérieux ! Ebenezer… Il fait jeune, mais c’est un vampire, lui aussi. Comme quoi, nos destinées sont faites pour se croiser. C’est d’ailleurs en partie à cause de lui que je suis revenue te voir… Enfin, je voulais aussi me réconcilier avec toi, tu es ma mère, après tout… Mais, même quand nous nous sommes éloignées, nous avons continué à rester ensemble. En revanche, je suis restée humaine… Pour le moment, du moins. »

Fiona avait sans doute elle aussi des choses à dire. Quelque chose lui disait aussi que, avec cette Juliette, Décatis avait dû aussi transférer un peu ce qu’elle ressentait pour sa fille, et cela, Fiona ne pouvait que s’en vouloir. Mais, finalement, si Fiona et Décatis ne s’étaient pas séparées, Décatis n’aurait sans doute jamais croisé cette Juliette, à qui elle semblait tant tenir. Somme toute, il y avait du bon à tirer de leur histoire.

« Quand on grandit à Mijak, on apprend à ne pas se fier aux différences d’âges, enchaîna-t-elle en haussant les épaules. Mais, maintenant que tu as un accès libre au harem, j’espère bien que tu m’en feras profiter ! Les chambres du harem Warren ne sont pas données ! »

Décatis fut surprise et rassuré de la réaction de Fiona. Elle-même aurais pu être choqué d’apprendre que sa fille sortait avec un homme bien plus âgée. Mais elle n’était la mieux placé pour lui reproché quoi que ce soit. Jusqu’à maintenant sa vie amoureuse avec les hommes n’était que désastre, au moins avec Juliette tout semblait en bonne voie. Ainsi Fiona était donc avec un vampire ? Et c’était à cause de lui qu’elle était là ? A sa façon de le dire ça semblait pas être se Ebenezer qui était un problème…Mais Fiona ne semblait pas encore prête à abordé cette fameuse raison.

-Je vois, toi aussi tu comptes devenir une vampire ? Je n’ai pas mon mot à dire, mais je dois avouer que ça me soulagerais de savoir que je ne te perdrais pas de sitôt.

L’une des premières peur de Décatis quand elle avait découvert sa transformation sauvage, fut de vire des siècles en pensant à sa fille morte avant elle. Mais si Fiona devenait aussi une vampire tout ça changerais.

-Alors tu comptes bien revenir maintenant ? Bien sûr, il va falloir que je te la présente. Si tu savais les moyens qu’elle a mis à ma disposition pour te retrouver…Oh et si tu reviens souvent, je vais te faire une chambre ici si tu veux.

Tout ça la rendais si heureuse, le retour de sa fille, le fait qu’elles se réconcilie et se possible nouveau départ entre mère et fille.

-Parle-moi de toi, qu’es-tu devenue ? Ce vampire invocateur, je n’ai jamais entendu parler de son nom. Tu m’as dit que te revenais de loin ? Mais d’où exactement ?

Décatis avait tant dépensé et ensuite avec Mélinda aussi, cherchant dans tout l’empire et même au de là. Elle avait même entendu parler que Mélinda avait demandé à la célèbre Maitresse des Poupée si une fille ressemblant à Fiona n’était pas sur son territoire. Les pouvoirs de cette Prêtresse lui donnais par magie des informations incroyable. Mais même avec tout ce réseau, aucune trace de sa fille, jusqu’à que ce soit elle-même qui l’approche. Alors soit elle était dans un pays si loin qu’elle en ignore l’existence, soit se vampire est dans un réseau de l’ombre et sais dissimuler les informations.

Fiona, devenir une vampire… Ironiquement, la seule chose qui l’avait vraiment empêché de basculer, c’était sa mère. Elle s’était toujours dit que, pour franchir ce cap, elle devrait avoir l’assentiment de sa mère. Et voilà qu’elle découvrait que sa mère était devenue une vampire ! Fiona avait donc naturellement le droit d’en être surprise. Face à elle, sa mère lui demanda de lui en dire davantage. Fiona se racla la gorge, et reprit, préférant se concentrer sur cela plutôt que sur la suite :

« Tu n’aurais eu aucune chance de me trouver… Ebenezer Lambard n’est pas originaire de Mijak, il vient… Il vient d’une autre dimension. »

Elle dit cela en s’attendant à ce que sa mère fasse les gros yeux, mais, à sa surprise, celle-ci ne semblait pas si surprise. Certes, le Multivers était une matière qu’on enseignait, mais de façon assez théorique, et peu de gens n’ayant pas étudié à l’académie ignoraient qu’on pouvait vraiment se téléporter.

« Tu… Attends, tu étais au courant de… De l’existence d’autres mondes ? »

Décatis lui parla de Mélinda, et du fait que Mélinda disposait d’un manoir sur Terre, au Japon.

« Ah… Oui, je vois… Mais Ebenezer vient de plus loin encore, d’un autre pays terrien, la France. Il était venu ici pour étudier le vampirisme et sa nature, car il soupçonnait le vampire l’ayant mordu de venir de Terra… Enfin, je crois… Mais peu importe, dans le fond. »

Fiona se voyait mal aborder la malédiction d’Ebenezer, et le fait qu’elle était revenue sur Terra pour ça.

« C’est aussi ça qui a compliqué mon retour… Je ne savais pas comment revenir, ni te contacter. C’est Ebenezer qui m’avait emmené, en s’aidant de réseaux, et je savais qu’il fallait retourner au Japon. Donc… Enfin… Mais, que tu sois une vampire, je trouve ça plutôt amusant. Ebenezer avait aussi peur que tu cherches à le soigner, à le guérir… Je te connais suffisamment pour savoir que tu as dû essayer de lutter contre ta mutation, non ? Et… Je ne sais pas, j’avais peut-être peur que tu me juges décevante pour m’être acoquinée avec un vampire… »

Les raisons étaient toujours nombreuses, mais il n’y en avait finalement qu’une qui tenait, et qui synthétisait tout le reste… La peur. La peur de revenir, de faire face au regard de sa mère. Fiona se sentait redevenir la petite fille qu’elle n’avait sans doute jamais cessé d’être.

« Quant à vivre ici… Ma foi, j’accepte ta proposition… Évidemment ! J’ai prévu de rester quelques jours, au moins… »

Elle se tut encore, avant de rajouter, presque l’air de rien :

« Oh, et au fait, je vis dans un château, maintenant ! »

Décatis regarda sa fille attendant, puis écoutant ses explications sur où elle était passé tout ce temps. Quand elle ut enfin la réponse, ça devenait plus logique. Forcément dans un autre monde, c’était compliqué d’établir des liens magiques, c’est pour ça qu’elle n’arrivait pas à la localisé même par magie. Fiona semblait surprise qu’elles connaissent l’existence d’autre monde, ce qui pourtant n’avait rien de surprenant.

-D’où crois-tu que j’invoque des familiers ou des esprits ?

C’était pourtant une base de l’enchantement, mais bon elle ne voulait pas repartir dans ses mauvaises habitudes à donner des leçons à sa filles à la moindre réflexion.

-Puis Mélinda possédé un manoir dans un de ses mondes, sur la Terre, je m’y suis même rendus une fois pour une vente particulière.

Une humaine particulière avec une quantité de mana particulière. Un être rare qui était vendu comme esclave. Mais cette vente lui avait échappé. Fiona lui expliqua que justement elle était sur Terre, mais dans un autre pays que le Japon où Mélinda avait une attache. L’homme avait un lien sur Terra cherchant donc l’origine de son propre vampirisme, surement que c’était ainsi qu’il avait rencontré Fiona. Ainsi ils avaient peur qu’elle cherche à le soigné en apprenant ça, c’est vrai que si elle-même n’avait pas était transformé, surement qu’elle l’aurait fait. Déjà pour le défis, mais aussi pour sa fille. Mais voilà, les choses avaient tourné autrement, et maintenant elle ne risquait pas de vouloir l’empêché d’avoir une espérance de vie recaler sur la sienne.

-Oui j’ai cherché à me soigner au début, mais j’ai aussi compris les avantages de cette nouvelle nature, puis la rencontre avec Mélinda m’a permise de l’accepté et même de mieux la maitrisé.

Fiona accepta d’avoir une chambre pour elle ici, bien sûr si elle comptait se marié, se ne serrais qu’une chambre de passage, pour quand elle reviendra la voir, et peut être même avec son mari. Même si elle attendrait quand même de l’avoir rencontré. Il était surement trop tard pour agir si il ne lui plaisait pas, puis ça serrais prendre le risque de la perdre à nouveau, elle allait devoir faire avec. Enfin il fallait pas commencé à le rejeté sans même le connaitre encore.

-Ma petite princesse dans un château, et bien c’est que tu as quand même bien avancé ta vie.

Il restait encore plein de question, qu’es qu’elle était devenue, comme métier, comment était se vampire, sa famille, se château et… es qu’elle envisageait d’avoir des enfants avec lui ? Mélinda avait pu malgré son état vampirique, alors pourquoi pas elle ?  Décatis avait toujours tout fait pour garantir un avenir parfait pour sa fille, et voila qu'elle semblait s'en être bien sortie sans elle finalement.

-J’ai hâte de le rencontré, j’espère quand même pouvoir venir à ton mariage si tu en es déjà là.

« Oh… Mélinda Warren ? »

Fiona était tout de même surprise. Elle n’aurait jamais imaginé que sa mère puisse se rapprocher de cette femme ! Lors de ses études, on parlait souvent du harem Warren, mais la maquerelle du harem était vue comme une dévergondée, une femme influente, belle, mais qui était aussi la dernière survivante d’un clan de traîtres qui avaient disparu, les Warren. Et elle avait un manoir sur Terre ? Cela était encore plus surprenant ! Mais Fiona savait que Atarashï Yoake était une sorte de plate-forme tournante entre la Terre et Terra. C’était d’ailleurs comme ça qu’elle avait pu revenir sur Terra. Les Portails existaient ailleurs qu’à Yoake, mais ils étaient beaucoup moins stables. Cette ville était très particulière. Ebenezer, qui s’était longuement renseigné sur ce sujet, lui en avait déjà parlé. Atarashï Yoake était un point de convergence, ce qui faisait qu’il était plus simple de rejoindre d’autres mondes depuis Yoake.

Décatis avait donc accepté sa condition vampirique, grâce à cette fameuse vampire. Il semblait donc qu’elle était bien plus qu’une simple maquerelle… En revenant ici, Fiona avait entendu de drôles d’histoires, notamment sur une guerre contre les Olympiens. Elle n’avait pas encore eu le temps d’interroger sa mère à ce sujet, qui l’interrogea alors sur son mariage. Fiona se racla nerveusement la gorge, et, malgré son calme tout à fait « cryptinnien », Décatis put la voir rougir brièvement. Elle avala à nouveau son café, et reprit ses esprits, avant de poursuivre :

« Et bien… Ebenezer est l’homme de ma vie, alors, en soi, nous aurions déjà pu nous marier… Mais nous avons tous les deux convenu que nous ne pouvions pas le faire sans que tu ne sois informée. »

Fiona soupira encore. Même si sa mère ne semblait pas lui en vouloir, Fiona regrettait toujours de ne pas être revenue plus vite.

« À vrai dire, j’hésitais aussi à devenir une vampire, comme Ebenezer… C’est amusant, non ? Ma principale raison de m’y opposer, c’était toi, car j’étais sûre que tu n’approuverais pas… Et, finalement, j’apprends que tu es une vampire, toi aussi ! »

Plutôt ironique, en effet.

« Alors, oui, tu pourras venir à notre mariage, bien sûr… Et oui, nous avons un château… Mais ce n’est pas un château de conte de fées, c’est même… Plutôt l’inverse. »

Sa voix se cassa à la fin, et Fiona se pinça les lèvres.

« C’est… C’est aussi pour ça que je ne suis pas revenue depuis si longtemps, et que j’ai fini par venir. Ce château… Il est hanté. Une malédiction qui touche autant le château que mon mari. Ses parents en sont morts. J’ai enquêté sur place, et j’ai dû m’enfuir… Si je suis revenue, c’est aussi parce que j’ai besoin d’aide, Maman… »

Fiona sembla se tasser sur place. Après tant d’années d’absence, revenir comme un cheveu sur la soupe, en demandant en plus de l’aide, cela lui semblait quand même assez gonflé !

Décatis était si heureuse, même si son visage ne le montrait pas plus qu’il le fallait. Mais des milliers de pensé de bousculé dans sa tête. Des contrats à mettre fin, prévenir Mélinda qu’elle pouvait rappeler ses mercenaires, rencontré cet homme qui avait embarqué sa fille dans un autre monde, prévenir sa propre mère qu’enfin Fiona était en vie et de retour…

-Un château maudit tu dis ? Ce n’est pas ma spécialité à cette échelle, mais je ne vais pas te laisser en danger. Je te retrouve enfin et j’apprends que tu es menacé par une malédiction ? Hum il me falloir mon grimoire sur les malédictions et l’amulette sacré que j’ai dans la réserve…

Déjà pensive, elle réfléchissait à tout ce qu’elle avait à sa portée pour combattre une malédiction si puissante, mais d’autre problème se posé à elle. La boutique et Juliette, elle devrait surement s’absenté longtemps pour ça.  La boutique ce n’était pas si grave, mais la formation de Juliette était importante et parallèle à ses études, ce qui pourrais lui poser des problèmes.

-Je vais avoir besoin de temps pour m’organisé, mais rassure toi je vais chercher une solution. Même si je dois m’endettè au prés de clients plus spécialisé que moi.

L’avantage de travailler dans une telle boutique, c’était que de nombre expert en magie venais la voir. Chacun dans des spécialités différentes et qui aimait s’enrichir mutuellement de savoir, bien qu’une certaine rivalité était tout aussi présente dans le domaine de la magie.

-Il faut d’avant tout que j’étudie le cas. Mais tu ne repartira pas là bas sans protection.

Les derniers mots avait été dit sur un ton qui indiquait qu’elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Puis son visage s’adoucie alors qu’elle le réalisas.

-Pardon Fiona, les mauvaise habitude on la vie dur. Mais te savoir en danger…

Même si maintenant elle en savais plus, Décatis avait crus pendant toutes ses années qu’elle était partie à cause d’elle, a cause de sévérité. Elle avait tout fait pour changer ça et voilà que le naturel reprenait le dessus.

La dernière information sonna comme un déclic chez Décatis, et Fiona retrouva instantanément sa mère. Ce besoin de tout contrôler, de trouver une solution, de protéger sa fille… Fikona n’avait même pas encore eu besoin d’exposer sa situation que sa mère paniquait déjà ! Fiona sourit ensuite quand sa mère sembla réaliser ce qui se passait. Fiona se releva alors, et se rapprocha de sa mère… Puis l’enlaça alors. Un câlin spontané, inattendu, qui se renforça un peu quand sa mère le lui rendit.

« Chassez le naturel… Tu m’as manqué, Maman. »

Fiona l’embrassa sur la joue, et cligna des yeux, reniflant. Elle était émue, et éternua brièvement, pour chasser les larmes qui remontaient.

« Je ne savais pas si j’étais moi-même maudite… Je ne voulais mettre en danger personne en revenant, mais… La malédiction ne porte que sur ce château et sur Ebenezer. »

Fiona n’était pas la fille de Décatis pour rien. Tout ce à quoi Décatis pouvait instinctivement penser, Fiona l’avait déjà fait.

« J’ai utilisé tous les enseignements que tu m’avais donnés en la matière, Maman. Ce que j’ai découvert, c’est qu’Ebenezer est empoisonné. En fait, je pense que, sans sa nature vampirique, il serait déjà mort… C’est le descendant d’une famille de nobles français… C’est un pays sur Terre, là  d’où il vient. Son histoire remonte à plusieurs siècles. J’ai mené des recherches dans les archives locales, dans celles de sa famille… Je pense avoir identifié le nom de cette malédiction, et je pense qu’elle dépasse mes compétences. »

Retrouvant son calme, Fiona se déplaça lentement.

« Je te dirai tout en détail, bien sûr. J’ai ramené les livres utiles avec moi… Ils sont dans ma chambre à l’hôtel. Là d’où il vient, ils appellent ça… La Prima Macula. Une malédiction qui est liée au sang des Lambard… Mais on en parlera en détail plus tard. Pour l’heure, il y a quand même quelque chose qui m’étonne… »

Elle se rapprocha lentement, en fronçant les sourcils.

« Si je me souviens bien, Mélinda Warren dirige un harem de luxe, donc… Je me demande bien ce que vous pouvez faire, toi et elle… »

Maintenant qu’elle l’avait retrouvé, Décatis avait du mal à rester calme, surtout en sachant Fiona dans une situation dangereuse. Mais Fiona lui pardonna se petit retour au source et lui fit même un câlin plutôt inattendu. Décatis serra sa fille dans ses bras, heureuse de pouvoir à nouveau la tenir ainsi.

Fiona lui expliqua qu’elle avait déjà commencé des recherches, elle avait même déjà identifier pas mal de chose qui aidera surement à trouver une solution. Décatis était plutôt fière d’entendre sa fille avoir tant progressé.

-J’ai une petite idée d’une personne qui pourrais nous aidée, même si ça risque à être compliqué de la convaincre de venir dans un autre monde.

Mais sans trop en dire plus, Fiona changea de sujet, revenant plutôt à Mélinda, ça l’intriguait à ce point-là ? Il est vrais qu’elle a rejoint son clan et est devenue une amie proche et une partenaire commercial importante.

-Tu es bien curieuse ma fille.

Mais comment lui reproché ? La curiosité et les défis était se qui la définissait le plus, alors quoi dire à sa fille si elle était comme elle ? Même si c’était cette fois un peu brusque comme changement de sujet.

-Mélinda est devenue une amie proche. Elle m’apprend à contrôler ma nature, son clan m’offre des partenariats intéressant pour la boutique. Et oui comme tu l’as si bien fait remarqué, elle m’ouvre les portes de son harem et même de sa chambre. Tu es grande pour je n’ai pas besoin de t’en faire un dessin.

Fiona avait beau être sa fille, ça restait des choses intime qu’elle n’avait pas besoin de lui donner des détail. Tout comme elle n’en n’avait pas trop dit sur Juliette, bien qu’elle doutait que sa fille se contenterais vraiment d’aussi peu.

Sa mère connaissait une personne susceptible de l’aider. Fiona avait bien évidemment envie de la questionner, mais elle ne voulait pas non plus que sa mère pense qu’elle était revenue uniquement pour ça. Ce câlin spontané était gratuit, et ne servait à rien, si ce n’est à illustrer une chose simple : sa mère lui avait manqué. C’était aussi simple que ça à comprendre. Fiona avait mis du temps à le comprendre, elle s’était séparée de sa mère pendant beaucoup trop longtemps pour ne pas avoir de regrets ! Fiona avait donc décidé de changer de sujet, et elle sourit doucement quand sa mère lui confia qu’elle était effectivement l’amante de Mélinda, et que celle-ci lui avait ouvert les portes de son harem. Cette révélation déclencha chez Fiona un léger sourire.

« Tu n’as pas besoin, en effet… Mais je dois admettre que cette Mélinda a un certain charme, pour les rares fois où j’ai pu la voir. »

Fiona rougit ensuite doucement, ce qui, comme chez sa mère, avait tendance à vite se remarquer vu la pâleur de sa peau :

« On parlait beaucoup de son harem quand j’étais à l’académie… Mais je n’y ai jamais été ! Surtout parce que c’était cher… Et voilà que je découvre que ma mère fréquente les hautes sphères de la capitale impériale ! On peut dire que tu as trouvé de quoi t’occuper, toi aussi ! »

Fiona se pinça les lèvres, et se massa l’arrière du crâne.

« Je pourrais te présenter Ebenezer, mais il faudrait que tu viennes en France, il ne peut plus s’éloigner de son château… Mais on a le temps pour ça. Pour l’heure, j’ai envie de tout savoir ce qui est arrivé à ma chère Maman ! On pourrait aller à un restaurant, non ? J’ai cru comprendre qu’il y en avait un dans le harem Warren, tu devrais avoir tes entrées là-bas… »

S’il y avait une chose que sa mère pouvait noter, c’est que Fiona avait bien retenu l’histoire du harem…

Décatis ne savait pas trop pourquoi, mais sa fille semblait bien intéressée par le harem de Mélinda. Revenant encore sur le sujet. Elle devait vraiment avoir envie d’y aller, parlant même d’un restaurant sur place. Après autant de temps à la chercher, forcément elle avait envie de lui faire plaisir, même si elle n’aurait surement pas choisi celui-ci.

-D’accord, allons y manger si tu y tient. Mélinda serra heureuse de savoir que je t’ai enfin retrouvé et surement de rencontré aussi.

Enfin rien ne garantissait qu’elle serrait présente à ce moment-là. Mélinda Warren était une femme occupé qui connaissait beaucoup de monde et gérait de nombreuse affaire. Mais bon, elles étaient bonne amie et même membre du même clan maintenant, elle pourra bien lui présenté à un moment ou à un autre.

-Si tu veux t’installer dans la chambre.

Elle lui montra un porte un peu plus loin, cette pièce servait souvent de repos pour Juliette, heureusement elle était vide de leur jeu habituel.

-Tu dois bien avoir des affaires, si tu comptes resté quelque jours. Je vais tenter de contacter la femme qui pourrais nous aider. En espérant qu’elle soit libre pour nous accompagner sur terre dans les jours à venir. Puis on se rendra prendre une table à ce fameux restaurant qui te fait envie

Sa allait surement lui couté cher pour une intervention surement longue et dans un autre monde, mais pour sa fille ce n’était rien. Elle laissa donc Fiora s’installer dans la chambre en espérant que Juliette n’a rien laisser trainé de gênant dans la chambre…Décatis retourna dans la boutique, puis dans la réserve sécurisée. L’endroit où était ranger et sécurisé tous les objets de grande valeur ou simplement trop dangereux pour être exposé. Elle sorti d’une armoire une amulette runique, elle ne s’en était pas servie depuis longtemps. Elle prit un parchemin, puis écrivit à l’aide la magie un message destiné à son amie et cliente, une lettre lui expliquant tout. Se servant de l’amulette, l’enchanteresse invoqua à corbeau messager. C’était le meilleur moyen de la contacté qu’importe où elle se trouvait. Décatis sortie ensuite pour le lâcher dehors en toute confiance, puis remonta à l’étage. Il c’était bien passé une demie heure déjà.

-Fiora ? Quand tu serra prête on pourra y aller.