Faut bien que quelqu'un s'y colle (PV|-|Rini Koken)
Posté : 17 nov. 2024 15:14
Pour beaucoup de membres de l'équipe pédagogique la journée est terminée et on peut entendre des salutations au loin entre les sons de livre poussés sur un coin de bureau, de mallettes ramassées à même le sol ou de chaises qui grincent. Jin Tanaka, lui, termine de relire une ou deux copies quand une personne vient l'interpeller.
- Excusez-moi, Tanaka-sensei. C'est bien vous qui supervisés les heures de colle aujourd'hui ?
- Oui, absolument. Pourquoi ?
- Pour rien. C'est juste que la feuille de présence a encore malencontreusement disparue. Puis ce n'est pas comme si cela arrivait à chaque fois que Nomira-sensei doit s'en occuper le lendemain.
La femme qui est venue voir le professeur d'histoire n'est autre que Gladys-sensei. Originaire de Martigues en France, son charme distant et ses manières distinguées lui valent une certaine popularité auprès des enseignants et des élèves qui l'admirent en grosse majorité. A en croire certaines rumeurs elle possède un fan club composé uniquement de personnes aux penchants masochistes qui rêvent de se faire sermonner par dernière. Si ce n'est pire...
- Ah, ah, oui, cela arrive de temps en temps.
- Il y a une différence entre "de temps en temps" et "à chaque fois". Voulez-vous bien lui demander de venir me voir si jamais vous le croisez ?
- Ce sera fait.
- Je vous remercie.
A tous les coups Nomira-sensei fait partie de ces personnes qui prennent du plaisir en se faisant remonter les bretelles par Gladys-sensei. "Chacun ses goûts" pense l'enseignant qui attrape son paquet de feuilles pour les faire taper contre son bureau dans le but d'avoir un tas uniforme pour les glisser ensuite dans une serviette qui va, à son tour, finir dans un tiroir pour y passer la nuit tranquillement.
Les étés au Japon se veulent terriblement éprouvants. C'est pourquoi Jin ne porte aujourd'hui qu'un simple jean et une chemise blanche par-dessus pour garder un semblant de professionnalisme sans avoir à forcer comme ses collègues qui doivent transpirer à grosses gouttes sous leurs vestons guindés.
- Bon, c'est pas tout ça mais quand il faut y aller...
En ouvrant la porte coulissante de la salle de classe je remarque rapidement que la dizaine d'élèves qui était sur la liste qu'on m'a donné plus tôt sont présents. "Ouf, les choses commencent bien" se dit l'enseignant dans sa tête tout en laissant son regarde parcourir les visages de cs jeunes esprits qui veulent probablement être n'importe où ailleurs qu'ici.
- Parfait, je vois que tout le monde est là. Mais dans le doute, je vais faire l'appel. Alors... Voyons... Sanae Kurisagi.
- Présente...
Une petite voix se fait difficilement entendre depuis une chaise qui se trouve pourtant au milieu de la salle de classe côté fenêtre. En levant la tête et en se concentrant un peu, Tanaka peut remarquer la présence d'une jeune fille clairement timide qui cache une partie de son visage sous une écharpe malgré la température. Sans plus de cérémonie, le professeur continue de faire l'appel jusqu'à arriver au nom d'un de ses propres élèves.
- Ah, Sato ! Pourquoi je ne surpris de te voir. Et en compagnie de ta bande habituelle.
- Tchhhh !
Le jeune homme au teint bronzé et à la chevelure cramoisie ne passe nulle part inaperçu. Et sa réputation n'est pas là pour arranger la situation car ce n'est pas la première fois qu'il est collé pour avoir fumé dans l'enceinte de l'établissement ou pour avoir provoqué ou participé à des bagarres.
- Si ce que je lis ici est vrai, vous vous êtes encore bagarré. Il faut vraiment que tu t'occupes autrement. Si tu tiens à ce point à frapper sur quelque chose ou quelqu'un il existe des sports et des salles pour ça, tu sais ?
- Wow ! Comment il t'a cassé.
- Ta gueule !
En comptant son groupe de petites frappes il ne reste plus qu'une autre élève. Mais alors que Tanaka va pour l'appeler à son tour, la porte coulissante s'ouvre pour laisser entrer Gladys-sensei et une élève. L'enseignante lui fait signe d'entrer et cette dernière obtempère sans rechigner. Elle y va même de son petit sourire en prenant une pose de popstar en plaçant son index et son majeur devant son oeil gauche tout en tirant la langue alors que son accompagnatrice explique la situation.
- Pardon de vous déranger mais Melissa-san a été prise en train de... de... de pratiquer une...
- De tailler une pipe à un mec, vous pouvez le dire.
- Seigneur ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez les jeunes d'aujourd'hui ?
- Rhooo, ça va ! Faut vous détendre. Je peux vous donner le numéro d'un bon coup...
- Euh ! Melissa-kun, installe-toi où tu veux.
- Ca manque pas de bites ici si tu t'ennuies, ma belle.
Le regard de Gladys-sensei s'obscurcit alors qu'il se dirige vers le groupe de garçons qui a pris place au fond de la classe. D'une main ferme elle leur fait signe de se lever et de les suivre dans rechigner.
- Si vous avez fini de dire des bêtises aussi grosses que vous, suivez-moi. Nous allons vous entendre un par un avec vos parents qui viennent d'arriver. Je reviendrai te chercher plus tard quand tes parents seront là, Sato-kun.
- J'risque pas de bouger alors.
Le groupe se lève non sans jeter des coups d’œils à Melissa qui le leur rend bien. D'un côté les garçons se tiennent l'entrejambe de manière provocante alors que la jeune femme se lèche les lèvres de manière outrageuse en tirant sur sa chemise pour montrer qu'elle remplit sans problème sa chemise. On se croirait dans un mauvais film porno. A croire que ces jeunes gens ont des choses à se prouver ou s'avèrent incapable de ne pas provoquer leur entourage.
- Je ne vous dérange pas plus longtemps.
Gladys-sensei attrape le plus grand du lot et le tir par le col pour le faire avancer plus rapidement afin de mater le reste. De son côté, le professeur d'histoire va sans doute pouvoir finir de faire l'appel malgré le fait que son groupe s'est considérablement réduit et que le ratio garçons/filles a été renversé.
- Bon, où j'en étais ? Ah oui, il me reste une dernière élève...
Vivement que tout ceci se termine car le pauvre bonhomme sent déjà la migraine pointer le bout de son nez.
- Excusez-moi, Tanaka-sensei. C'est bien vous qui supervisés les heures de colle aujourd'hui ?
- Oui, absolument. Pourquoi ?
- Pour rien. C'est juste que la feuille de présence a encore malencontreusement disparue. Puis ce n'est pas comme si cela arrivait à chaque fois que Nomira-sensei doit s'en occuper le lendemain.
La femme qui est venue voir le professeur d'histoire n'est autre que Gladys-sensei. Originaire de Martigues en France, son charme distant et ses manières distinguées lui valent une certaine popularité auprès des enseignants et des élèves qui l'admirent en grosse majorité. A en croire certaines rumeurs elle possède un fan club composé uniquement de personnes aux penchants masochistes qui rêvent de se faire sermonner par dernière. Si ce n'est pire...
- Ah, ah, oui, cela arrive de temps en temps.
- Il y a une différence entre "de temps en temps" et "à chaque fois". Voulez-vous bien lui demander de venir me voir si jamais vous le croisez ?
- Ce sera fait.
- Je vous remercie.
A tous les coups Nomira-sensei fait partie de ces personnes qui prennent du plaisir en se faisant remonter les bretelles par Gladys-sensei. "Chacun ses goûts" pense l'enseignant qui attrape son paquet de feuilles pour les faire taper contre son bureau dans le but d'avoir un tas uniforme pour les glisser ensuite dans une serviette qui va, à son tour, finir dans un tiroir pour y passer la nuit tranquillement.
Les étés au Japon se veulent terriblement éprouvants. C'est pourquoi Jin ne porte aujourd'hui qu'un simple jean et une chemise blanche par-dessus pour garder un semblant de professionnalisme sans avoir à forcer comme ses collègues qui doivent transpirer à grosses gouttes sous leurs vestons guindés.
- Bon, c'est pas tout ça mais quand il faut y aller...
En ouvrant la porte coulissante de la salle de classe je remarque rapidement que la dizaine d'élèves qui était sur la liste qu'on m'a donné plus tôt sont présents. "Ouf, les choses commencent bien" se dit l'enseignant dans sa tête tout en laissant son regarde parcourir les visages de cs jeunes esprits qui veulent probablement être n'importe où ailleurs qu'ici.
- Parfait, je vois que tout le monde est là. Mais dans le doute, je vais faire l'appel. Alors... Voyons... Sanae Kurisagi.
- Présente...
Une petite voix se fait difficilement entendre depuis une chaise qui se trouve pourtant au milieu de la salle de classe côté fenêtre. En levant la tête et en se concentrant un peu, Tanaka peut remarquer la présence d'une jeune fille clairement timide qui cache une partie de son visage sous une écharpe malgré la température. Sans plus de cérémonie, le professeur continue de faire l'appel jusqu'à arriver au nom d'un de ses propres élèves.
- Ah, Sato ! Pourquoi je ne surpris de te voir. Et en compagnie de ta bande habituelle.
- Tchhhh !
Le jeune homme au teint bronzé et à la chevelure cramoisie ne passe nulle part inaperçu. Et sa réputation n'est pas là pour arranger la situation car ce n'est pas la première fois qu'il est collé pour avoir fumé dans l'enceinte de l'établissement ou pour avoir provoqué ou participé à des bagarres.
- Si ce que je lis ici est vrai, vous vous êtes encore bagarré. Il faut vraiment que tu t'occupes autrement. Si tu tiens à ce point à frapper sur quelque chose ou quelqu'un il existe des sports et des salles pour ça, tu sais ?
- Wow ! Comment il t'a cassé.
- Ta gueule !
En comptant son groupe de petites frappes il ne reste plus qu'une autre élève. Mais alors que Tanaka va pour l'appeler à son tour, la porte coulissante s'ouvre pour laisser entrer Gladys-sensei et une élève. L'enseignante lui fait signe d'entrer et cette dernière obtempère sans rechigner. Elle y va même de son petit sourire en prenant une pose de popstar en plaçant son index et son majeur devant son oeil gauche tout en tirant la langue alors que son accompagnatrice explique la situation.
- Pardon de vous déranger mais Melissa-san a été prise en train de... de... de pratiquer une...
- De tailler une pipe à un mec, vous pouvez le dire.
- Seigneur ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez les jeunes d'aujourd'hui ?
- Rhooo, ça va ! Faut vous détendre. Je peux vous donner le numéro d'un bon coup...
- Euh ! Melissa-kun, installe-toi où tu veux.
- Ca manque pas de bites ici si tu t'ennuies, ma belle.
Le regard de Gladys-sensei s'obscurcit alors qu'il se dirige vers le groupe de garçons qui a pris place au fond de la classe. D'une main ferme elle leur fait signe de se lever et de les suivre dans rechigner.
- Si vous avez fini de dire des bêtises aussi grosses que vous, suivez-moi. Nous allons vous entendre un par un avec vos parents qui viennent d'arriver. Je reviendrai te chercher plus tard quand tes parents seront là, Sato-kun.
- J'risque pas de bouger alors.
Le groupe se lève non sans jeter des coups d’œils à Melissa qui le leur rend bien. D'un côté les garçons se tiennent l'entrejambe de manière provocante alors que la jeune femme se lèche les lèvres de manière outrageuse en tirant sur sa chemise pour montrer qu'elle remplit sans problème sa chemise. On se croirait dans un mauvais film porno. A croire que ces jeunes gens ont des choses à se prouver ou s'avèrent incapable de ne pas provoquer leur entourage.
- Je ne vous dérange pas plus longtemps.
Gladys-sensei attrape le plus grand du lot et le tir par le col pour le faire avancer plus rapidement afin de mater le reste. De son côté, le professeur d'histoire va sans doute pouvoir finir de faire l'appel malgré le fait que son groupe s'est considérablement réduit et que le ratio garçons/filles a été renversé.
- Bon, où j'en étais ? Ah oui, il me reste une dernière élève...
Vivement que tout ceci se termine car le pauvre bonhomme sent déjà la migraine pointer le bout de son nez.