Make It Bun Dem [Lady Shiny]
Posté : 22 nov. 2024 17:12
Il tira sur sa cigarette en soupirant, puis exhala une fumée blanchâtre et violâtre.
« Putain, c’est de la bonne… »
La voiture avançait à travers les bas-fonds puants de cette ville cancéreuse. À chaque fois qu’il voyait cette forêt étouffante de quadrilatères en béton, Vaas regrettait le plein air de son île, ses forêts sinueuses, profondes, où il pouvait communier avec la nature, renifler le sol sans sentir l’odeur insupportable du goudron et les vibrations des bagnoles. Au fond, Vaas était un naturiste, quelqu’un qui aurait largement préféré rester chez lui que de venir ici… Nécessité faisait loi.
Il était le fournisseur, et le distributeur était un gros porc avare, Akihiro Guramu. Une très grosse pointure qui régnait sur la ville depuis les hauteurs de Muramasa-jo, le château-fort médiéval du Japon. Il dirigeait la plus puissante famille yakuza de Atarashï Yoake, et était en lien avec les Privateers, la milice privée dirigée par Hoyt Volker, et avec laquelle Vaas avait dû s’allier. Les Privateers avaient envahi Rook Island, et Vaas était devenu l’homme de main de Volker. Volker avait exploité le rakyat, une fleur très spéciale de Rook Island, pour en faire une drogue de synthèse extrêmement dépendante, du style à vous faire planer et à voir des éléphants roses quid ansaient dans le ciel, comme des Dumbos géants croisés avec Barbie.
Volker récupérait le rakyat et utilisait une usine sur place pour en faire sa drogue. Vaas se chargeait de faire l’intermédiaire. Cependant, à force de se faire lustrer la porte arrière, il avait fini par en avoir marre. Volker et les Guramu lui refourguaient finalement très peu d’argent, clairement pas assez pour se débarrasser de Volker. Alors, entre deux moments de lucidité, Vaas avait décidé de changer de distributeur.
« On approche, Patron. »
Des coups résonnèrent dans le coffre. Vaas souffla encore. Ils étaient trois. Il y avait lui, à l’arrière, il y avait le chauffeur, Boris Budov, un homme costaud. Vaas le surnommait « Grizzly », car il portait un masque en forme d’ours. Son copilote était un autre des hommes de main de Vaas, Akira Kenshin, surnommé de son côté « Serpent ».
Et puis, il y avait Suzie.
Vaas ouvrit sa fenêtre, et jeta son mégot. Il referma ensuite la fenêtre, et attrapa Suzie, la caressant doucement, et appuya sur son bouton. Un doux jet de rakyat lui vaporisa la figure, et Vaas frémit sur place, fermant les yeux en sentant le jet d’adrénaline en lui. Quel pied ! Il souffla encore, tandis que la voiture s’enfonçait sous un porche, rejoignant une cour intérieure cerclée d’immeubles.
Les coups sur le coffre résonnèrent encore. Vaas laissa à l’intérieur son thermos de rakyat, sa belle Suzie, puis se dirigea vers le coffre. Il l’ouvrit ensuite, dévoilant un homme enfermé à l’intérieur, lié par des cordes, un bâillon autour de la bouche. Vaas le sortit de là, et les liens furent déliés.
« Bande de tarés, pourquoi vous m’avez foutu dans le coffre ?!
- Reste cool, mon ami, on voulait s’assurer que t’étais pas une putain de balance, du genre à nous tendre un piège. »
L’homme les avait contactés en leur parlant d’une femme qui avait entendu parler de l’efficacité de leur drogue… Lady Shiny. Un nom de lampadaire qui faisait rêver. Vaas avait entendu parler de cette nana, une indépendante, une gaijin. Il avait cru à un traquenard, donc Vaas avait pris ses précautions, n’emmenant qu’un échantillon, et mettant le messager dans le coffre.
Le lieu de rendez-vous avait lieu ici, dans ces immeubles délabrés, faisant office de squats ou de lieux de passe. Un lieu sous le contrôle des Petrovski, la mafia russe, les principaux rivaux des Guramu. Des zonards les regardaient, des camés venant chercher leur dose, que ce soit de poudre ou de stupre. Des types plus nerveux les regardaient, les gardes.
Vaas épousseta les vêtements du messager.
« Là, là, reprends-toi, mec… On dirait que tu t’es chié dessus. Attends, ne me dis pas que… »
Vaas se pencha alors, et renifla l’entrejambe de l’homme.
« Mais… Mais arrêtez ça, espèce de taré !
- Nan, ça va, j’ai vraiment cru que tu t’étais pissé dessus. Au fait, tu es quoi par rapport à Shiny ? Son majordome ? On dit qu’elle a le cul d’une Ferrari, tu confirmes ? T’as déjà eu envie de fourrer ta queue dedans ? »
L’homme grimaça. Avec ses lunettes rondes, il ressemblait à un comptable… Bien trop sérieux pour Lady Shiny !
« Vous êtes obscène, vous m’avez foutu dans ce putain de coffre, vous m’avez assommé !
- Arrête de chouiner, tu as signé pour ça quand tu as décidé de gérer les affaires de la dame. Allez, dépêche-toi ! »
L’homme grommela, et se rapprocha du garde à l’entrée, un grand costaud barbu. Celui-ci regarda d’un air dédaigneux l’homme aux lunettes rondes, puis fit signe à Vaas et à ses deux hommes de le suivre, et se dirigea ensuite dans les entrailles de l’immeuble, se dirigeant vers le bureau de Shiny, ou à tout le moins vers son emplacement…
« Putain, c’est de la bonne… »
La voiture avançait à travers les bas-fonds puants de cette ville cancéreuse. À chaque fois qu’il voyait cette forêt étouffante de quadrilatères en béton, Vaas regrettait le plein air de son île, ses forêts sinueuses, profondes, où il pouvait communier avec la nature, renifler le sol sans sentir l’odeur insupportable du goudron et les vibrations des bagnoles. Au fond, Vaas était un naturiste, quelqu’un qui aurait largement préféré rester chez lui que de venir ici… Nécessité faisait loi.
Il était le fournisseur, et le distributeur était un gros porc avare, Akihiro Guramu. Une très grosse pointure qui régnait sur la ville depuis les hauteurs de Muramasa-jo, le château-fort médiéval du Japon. Il dirigeait la plus puissante famille yakuza de Atarashï Yoake, et était en lien avec les Privateers, la milice privée dirigée par Hoyt Volker, et avec laquelle Vaas avait dû s’allier. Les Privateers avaient envahi Rook Island, et Vaas était devenu l’homme de main de Volker. Volker avait exploité le rakyat, une fleur très spéciale de Rook Island, pour en faire une drogue de synthèse extrêmement dépendante, du style à vous faire planer et à voir des éléphants roses quid ansaient dans le ciel, comme des Dumbos géants croisés avec Barbie.
Volker récupérait le rakyat et utilisait une usine sur place pour en faire sa drogue. Vaas se chargeait de faire l’intermédiaire. Cependant, à force de se faire lustrer la porte arrière, il avait fini par en avoir marre. Volker et les Guramu lui refourguaient finalement très peu d’argent, clairement pas assez pour se débarrasser de Volker. Alors, entre deux moments de lucidité, Vaas avait décidé de changer de distributeur.
« On approche, Patron. »
Des coups résonnèrent dans le coffre. Vaas souffla encore. Ils étaient trois. Il y avait lui, à l’arrière, il y avait le chauffeur, Boris Budov, un homme costaud. Vaas le surnommait « Grizzly », car il portait un masque en forme d’ours. Son copilote était un autre des hommes de main de Vaas, Akira Kenshin, surnommé de son côté « Serpent ».
Et puis, il y avait Suzie.
Vaas ouvrit sa fenêtre, et jeta son mégot. Il referma ensuite la fenêtre, et attrapa Suzie, la caressant doucement, et appuya sur son bouton. Un doux jet de rakyat lui vaporisa la figure, et Vaas frémit sur place, fermant les yeux en sentant le jet d’adrénaline en lui. Quel pied ! Il souffla encore, tandis que la voiture s’enfonçait sous un porche, rejoignant une cour intérieure cerclée d’immeubles.
Les coups sur le coffre résonnèrent encore. Vaas laissa à l’intérieur son thermos de rakyat, sa belle Suzie, puis se dirigea vers le coffre. Il l’ouvrit ensuite, dévoilant un homme enfermé à l’intérieur, lié par des cordes, un bâillon autour de la bouche. Vaas le sortit de là, et les liens furent déliés.
« Bande de tarés, pourquoi vous m’avez foutu dans le coffre ?!
- Reste cool, mon ami, on voulait s’assurer que t’étais pas une putain de balance, du genre à nous tendre un piège. »
L’homme les avait contactés en leur parlant d’une femme qui avait entendu parler de l’efficacité de leur drogue… Lady Shiny. Un nom de lampadaire qui faisait rêver. Vaas avait entendu parler de cette nana, une indépendante, une gaijin. Il avait cru à un traquenard, donc Vaas avait pris ses précautions, n’emmenant qu’un échantillon, et mettant le messager dans le coffre.
Le lieu de rendez-vous avait lieu ici, dans ces immeubles délabrés, faisant office de squats ou de lieux de passe. Un lieu sous le contrôle des Petrovski, la mafia russe, les principaux rivaux des Guramu. Des zonards les regardaient, des camés venant chercher leur dose, que ce soit de poudre ou de stupre. Des types plus nerveux les regardaient, les gardes.
Vaas épousseta les vêtements du messager.
« Là, là, reprends-toi, mec… On dirait que tu t’es chié dessus. Attends, ne me dis pas que… »
Vaas se pencha alors, et renifla l’entrejambe de l’homme.
« Mais… Mais arrêtez ça, espèce de taré !
- Nan, ça va, j’ai vraiment cru que tu t’étais pissé dessus. Au fait, tu es quoi par rapport à Shiny ? Son majordome ? On dit qu’elle a le cul d’une Ferrari, tu confirmes ? T’as déjà eu envie de fourrer ta queue dedans ? »
L’homme grimaça. Avec ses lunettes rondes, il ressemblait à un comptable… Bien trop sérieux pour Lady Shiny !
« Vous êtes obscène, vous m’avez foutu dans ce putain de coffre, vous m’avez assommé !
- Arrête de chouiner, tu as signé pour ça quand tu as décidé de gérer les affaires de la dame. Allez, dépêche-toi ! »
L’homme grommela, et se rapprocha du garde à l’entrée, un grand costaud barbu. Celui-ci regarda d’un air dédaigneux l’homme aux lunettes rondes, puis fit signe à Vaas et à ses deux hommes de le suivre, et se dirigea ensuite dans les entrailles de l’immeuble, se dirigeant vers le bureau de Shiny, ou à tout le moins vers son emplacement…