The Multiversity

Elsa ouvrit les yeux, et esquissa un léger sourire.

*C’est parfait…*

Elle avait rejoint l’endroit le plus éloigné de tout Aerendell, la fameuse « Monatgne du Nord », un mont impressionnant, réputé pour sa dangerosité, et que personne n’osait franchir depuis qu’on disait qu’un dragon de glace y sommeillait. Alors, pour s’isoler, Elsa avait rejoint le meilleur endroit pour cela, là où elle ne ferait aucun mal à sa sœur, ni à ses proches. Elle serrait nerveusement ses mains. Elle avait cette fois laissé parler son pouvoir ! Si Dieu avait créé Terra en sept jours, alors, elle, elle avait construit son Palais de Glace en six jours, et comptait bien isoler le septième pour se reposer ! Elle avait construit un magnifique Palais, avec un énorme hall, plusieurs chambres, et une grande terrasse depuis laquelle elle se rendit pour voir une très vaste vallée qui s’étalait à perte de vue devant elle. Elle huma l’air frais en posant ses mains sur le garde-corps du balcon, ne sentant plus aucune trace humaine… Plus aucun garde pour la retenir, personne pour la bloquer !

Ici, oui, elle allait enfin pouvoir concevoir son royaume, et accomplir sa destinée ! Elsa se sentait donc emprise d’un grand soulagement, que rien ne semblait pouvoir venir troubler. Le soleil se levait paresseusement, et des aurores boréales illuminaient le ciel. En contrebas, elle pouvait voir la cime des sapins, ainsi que les nuages de la tempête, qui étaient bas. Ce mont était en même temps si élevé… C’était sans doute l’une des plus hautes montagnes de Terra, et il n’y avait ici aucun signe quelconque d’un dragon. Elle, rien qu’elle ! Elle se retourna vers sa chambre, et ses mains s’illuminèrent encore. Elle façonna alors des statues de glace, représentant des silhouettes quelconques, destinées à la servir… Et s’arrêta en voyant qu’elle avait inconsciemment fabriqué, en plein milieu de ces statues, une statue ressemblant à Anna.

*Anna…*

L’humeur d’Elsa se rembrunit brusquement. Mais ce qui était fait est fait. Elle ne pouvait plus mettre en danger la vie d’Anna, elle ne pouvait pas prendre le risque de la geler, ou de laisser ses pouvoirs lui échapper. Elle se concentra donc, et, d’un claquement de doigts, fit exploser les statues, avant de générer un garde à l’entrée. Elle généra ainsi un puissant golem de glace, et retourna à l’intérieur du fort, cherchant à perfectionner celui-ci, sans se douter qu’une licorne blanche émergeait d’un long sentier, et se dirigeait vers le château.

« Nous y sommes, Princesse… Mon médaillon s’agite dans tous les sens. »

Cirilla avait réussi à conduire la jeune Princesse jusqu’à ce Palais magique, sans noter encore la trace du golem, qui ressemblait alors simplement à un gros caillou, et dont les deux femmes se rapprochaient. Anna avait grimpé sur la licorne de Cirilla, se lovant dans le dos de celle-ci tandis qu’elles traversaient la tempête nocturne, et rejoignaient cet endroit…

Elle allait bientôt retrouver sa grande sœur, et son devoir serait de l'aider ! Elle ignorait précisément ce qu'elle avait en tête, mais elle la connaissait assez pour savoir qu'Elsa devait encore croire qu'elle était dangereuse. Qu'elle ne sache pas utiliser ses pouvoirs au mieux, c'est une chose, mais qu'elle décide de s'isoler, s'en est une autre. Elle n'avait aucun pouvoir, jusqu'à preuve du contraire, mais si elle pouvait l'aider, elle le ferait, car c'était son devoir de petite sœur et dans une famille, on se serre les coudes. Elle s'était cramponnée à Cirila, toutes les deux chevauchaient à dos de licorne, bravant le froid pour regagner au plus vite l'endroit où elles pensaient retrouver sa grande sœur. Ici, tous les décors se ressemblaient, ce n'était que montagne et gros tas de neige ici et là, à perte de vue. Lorsqu'un château commençait à se former au loin, Anna savait que c'était l'œuvre de sa sœur ! Impossible de savoir de là s'il était fait de glace, mais sans connaître l'histoire de la région sur le bout des doigts, aucun conte ou légende évoquait un château pareil perdu dans les montagnes enneigées. Elle le sentait que sa sœur était derrière tout ça.

* Elsa, pourquoi ? *

Elle ignorait pourquoi agir ainsi, si elle agissait avec sa tête ou si elle était contrôlée, mais elle devait agir et l'aider. Ce qu'elles ignoraient, c'est qu'Anna ne pourrait pas être arrêtée, peu importe la créature de glace que pouvait générer sa sœur, inconsciemment, ils ne pourraient pas lui faire le moindre mal. Elle s'était isolé pour éviter de lui faire du mal, volontairement ou non, ses créations auraient le même ordre. Ciri n'aura pas besoin de sortir son épée, elles pourront pénétrer cet endroit sans que rien ne les retienne. Un mur, éventuellement, mais ça ne serait pas de chance. Arrivant aux portes du château, Elsa y avait mis un garde redoutable, pas forcément beau ni bien fait, mais cela se voyait que la chose était puissante et redoutable. À leur approche, il se redressait et était prêt à les écraser si elles ne reculaient pas, mais Anna ignorait les mises en garde de la sorceuleuse, elle le savait, elle le sentait ! Sa sœur était ici et rien ici ne pourrait l'arrêter, sauf le froid. Descendue de la licorne, elle avançait d'un pas décidé, qu'importe la neige à ses pieds, ne craignant pas le golem.

« Écarte toi ! Tu ne peux pas me faire de mal ! »

Elle n'avait aucune source sûre, mais elle le savait. Elsa ne pourrait jamais lui faire de mal, donc il en était de même pour eux. Sans chercher à comprendre, le Golem s'écartait doucement sur le côté, entrouvrant assez la porte pour laisser passer les invitées. Anna avait eu de la chance ? Non, elle était celle qui connaissait mieux sa grande sœur, c'est tout. Une fois derrière la porte, dans ce palais fait entièrement de glace, sans le vent pour leur souffler dessus, il faisait déjà meilleur.

« Elsa ?! Elsa, où es-tu ?! »

Elle criait, plaçant ses mains autour de sa bouche, quand bien même l'endroit risquait fortement de raisonner tant il était vide. Elle allait la retrouver, elle était toute proche, sous sa tenue déjà chaude, elle avait sa peluche, celle qu'elle lui avait offerte, elle lui tenait chaud – bien qu'il ressemble à un bonhomme de neige – et il lui servait de boussole pour la retrouver. Donc, pas besoin de la voir, elle la savait ici. Sans même attendre de réponse, elle commençait à s'avancer vers les escaliers, bien décider à fouiller chaque pièce de ce palais de glace pour lui remettre la main dessus et la prendre dans ses bras.

Face au Troll de glace, Anna fit face sans peur et sans sourciller. La créature rugit furieusement, prête à attaquer… Mais n’en fit rien, et se recroquevilla même sur place. Anna avait raison : jamais sa sœur ne pourrait lui faire le moindre mal ! Elle rejoignit donc le Palais, et entra dans un grand hall de glace. Un hall magnifique, brillant, lumineux, blanc, mais aussi vide, froid et glacial. La voix d’Anna résonnait à travers le hall, et elle se déplaça rapidement, recherchant sa sœur. Elle la héla à plusieurs reprises, et grimpa l’escalier intérieur, faisant fi de toutes les règles de prudence élémentaires. Elle avançait dans le couloir principal, jusqu’à rejoindre une double porte qui s’offrait à elle…

…Et atterrit dans la chambre de la Reine, où la température baissa encore de plusieurs degrés.

« Princesse, at… »

Derrière elle, Cirilla l’avait poursuivi, mais la double porte se referma brusquement, et se cristallisa. Devant Anna, il n’y avait que de la glace, que du froid, et une sorte de cocon central au centre. Un cocon de cristal. La température chutait drastiquement à chaque pas qu’Anna faisait, jusqu’à se rapprocher du zéro absolu, au cœur du cocon… Soit -273,15 ° Celsius. Dans ce froid absolu, le corps d’Anna était en train de se cristalliser sur place. Et, après un effort qui semblait infini, elle arriva à poser sa main sur le cocon, et se figea alors, éternellement congelé dans la glace…

…Jusqu’à ce qu’un soubresaut ne réagisse.

*A-Anna ?*

Du fin fond de son sommeil, Elsa perçut une silhouette, une chaleur étrange dans ce rêve de glace infinie. Comme un rayon de soleil lointain, qui insistait, et qui persistait.

*Non, n’approche pas, n’approche pas !*

Le rayon de soleil se maintenait, et semblait même s’intensifier. Il éclaira des silhouettes fantomatiques, créatures monstrueuses au corps d’échalas… Elles formaient un bloc compact, étouffant, faussement rassurant… Mais qui se fissurait, qui se lézardait.

*Anna… Anna !!*

Dans la chambre de la Reine, froide et morte, la boîte à musique d’Anna s’élança soudainement, diffusant dans la pièce sa douce comptine, celle qu’Anna chantait tous les matins à Elsa. Elsa prit conscience qu’Anna s’en souvenait, et entendit les tristes notes de musique qui s’égrenaient dans le froid… Quand le cocon de glace qui l’entourait se mit à trembler. Elle ouvrit les yeux, refusant ce sort, refusant de voir cette chaleur partir. Anna était là… Anna !

De l’autre côté de la porte, Cirilla déclencha Igni. Le sort de feu rebondit brusquement contre la paroi de glace, et la repoussa. Elle tomba sur les fesses, surprise, et vit alors la glace se fissurer devant elle. De l’eau lui caressa les pieds, et elle constata, lentement, que la glace se réduisait à l’état de liquide. Elle ouvrit brusquement la porte, et s’arrêta devant un spectacle surprenant, si éblouissant qu’elle en lâcha son épée.

Depuis le balcon ouvert, la lumière du soleil éclairait la silhouette accroupie de la Reine Elsa, tenant entre ses bras la silhouette endormie et intégralement nue d’Anna. Elsa portait une élégante robe bleue électrique avec des paillettes blanches évoquant des flocons de neige.

« Quand le vent frais vient danser
Une maman rêve tout éveillée
Dors mon enfant n’aies plus peur
Rien ne meurt » chanta alors Elsa.

Puis elle embrassa doucement Anna sur le front, et lui sourit ensuite, avec tout l’amour du monde.

Peu importe le message de prudence, pour la princesse, sa sœur ne lui ferait jamais aucun mal ! Et ce qui était arrivée au palais n'était qu'un accident ou alors Elsa savait ce qu'elle faisait et n'avait fait ça que dans l'unique but, inutile, d'éloigner sa sœur. Perdu, c'était même le contraire. Pour Anna, c'était un appel à l'aide et elle y répondait en approchant toujours plus de sa sœur. Elle ignorait où, mais elle se trouvait dans ce palais de glace et elle irait la retrouver, peu importe où elle tentait de se cacher, combien de mètre carré faisait ce château, elle retrouvera sa grande sœur ! Approchant une pièce, elle semblait la sentir, Elsa était là, ou pas loin de cette pièce. Elle y entrait, sans crainte et sans peur, et même si le froid glissait sur sa peau, elle le sentait, elle savait que ça pouvait être dangereux, mais elle savait qu'elle le devait pour retrouver sa grande sœur. Qu'importe que chaque pas soit plus dur que le précédent, que le froid devienne mordant, elle approchait toujours un peu plus jusqu'à poser sa main sur ce cocon de glace, car pour elle, sa sœur était dedans, volontairement ou non, ce lien invisible qui les unissait, elle savait ce qu'elle faisait !

Elle ignorait si cela avait duré un instant, ou une éternité, elle eut comme une absence, comme une perte de mémoire au moment elle avait posé le bout de ses doigts sur la surface. Elle n'avait pas peur, elle n'était pas inquiète, elle se sentait... bien. Malgré le froid, elle se sentait en sécurité, elle entendait la voix d'Elsa. Était-ce bon signe ? Oui ou non ? En tout cas, elle souriait doucement avant d'ouvrir les yeux, pouvant enfin voir Elsa qui était au-dessus d'elle. Elle n'avait pas conscience d'être nue, le froid était même presque obsolète, c'est comme si, malgré le froid tout autour, elle était dans une bulle qui la maintenait à la bonne température. Anna levait sa main, passant le bout de ses doigts sur le visage de sa sœur.

« Tu es... bien réelle... Elsa. »

Souriante, la princesse sentait sa vue se flouter, à cause des larmes qui arrivaient. Elle levait son second bras, enlaçant sa sœur pour la serrer contre elle. Sa chaleur, son odeur, la douceur de sa peau, c'était elle. Même si leur dernier contacte physique remontait à bien des années, elle le savait, elle ne pouvait pas être fausse, c'était sa grande sœur qui se tenait là, devant elle. Après un court, ou long instant, elle ne savait pas, elle relâchait doucement la pression de ses bras, gardant pourtant ce large sourire pour elle.

« Ne refais plus jamais ça... Maintenant... Jamais, on ne se séparera, Elsa... »

Toutes ses règles pour ne pas se toucher, rester à une certaine distance pour leur sécurité, tout cela était roulé en boule et jeter dans la corbeille la plus proche. Elsa la tenait dans ses bras, elle était en vie – nue, bien qu'elle n'en avait pas vraiment encore conscience – et rien de mal ne se produisait. Elle l'avait retrouvé, il faudrait la convaincre de revenir à Aerendell, mais, une chose à la fois. Pour l'instant, elle voulait juste continuer ce câlin. Pour Anna, Ciri avait disparu pour l'instant, elle n'avait qu'Elsa sous les yeux, dans ses yeux, justement, ce n'était pas que de l'amour entre sœurs, c'était plus profond et plus sincère, mais elle n'en avait pas encore conscience.

Le cocon explosa. La lumière s’infiltra dans le Palais glacial. Quand Cirilla réussit à rejoindre la salle, elle contempla, interdite, l’étonnant câlin. Anna était nue, et Elsa se déshabilla également. Les deux sœurs se câlinaient, nues l’une à l’autre, sans que le froid émanant du balcon ne semble les troubler. Cirillia ne savait pas si c’était un reflet du soleil, mais elle avait l’impression que les deux femmes brillaient.

*La plus puissante des magies qui existe… Dire que Père n’a jamais cru à ce qu’il qualifiait de fadaises…*

L’amour… Elle vit Elsa embrasser Anna, caressant sa nuque d’une main et le bas de son dos de l’autre, appuyant dessus. Un baiser d’amour, sincère et profond, le genre de baiser qui transformait une grenouille en prince, qui brisait toutes les malédictions. Celui dont on parlait dans les contes de fée, le baiser véritable. Cirilla les observa donc. Elles s’embrassaient avec passion, et ce baiser en disait plus que tout ce qu’elles pourraient dire ensuite.

« Tu n’aurais pas dû me suivre, Anna… Si jamais je… »

Cirilla se racla alors la gorge. La Reine la regarda alors, surprise.

« Navrée de vous déranger, Mesdames… »

La jeune sorceleuse se rapprocha, et s’inclina légèrement.

« Je m’appelle Cirilla de Riv, Reine Elsa, et j’ai été chargée par la Reine Elena Ivory de vous ramener à vos responsabilités. »

Comme si ce moment éphémère s’était rompu, Elsa regarda encore Anna, et secoua la tête.

« C’est trop dangereux… Mon pouvoir, Anna, je ne le contrôle pas…
-  Je sais ce qui vous est arrivé, Majesté. Votre pouvoir a été brimé par vos parents qui en avaient peur. J’ai connu ça, moi aussi. Je vous l’ai dit, je suis là pour vous ramener à vos responsabilités. Cela implique aussi de vous faire partager mon savoir.
-  Mais… Qui êtes-vous, au juste ?
-  Une sorceleuse…Une ancienne princesse, et une magicienne aussi… Et, enfin, une Source. Nous avons ça en commun, semble-t-il. »

Elsa cligna des yeux à plusieurs reprises. Elle était interloquée, et regarda sa belle Anna. Sa main remonta mécaniquement pour caresser la joue et les lèvres d’Anna.

« Je n’ai pas envie que tu partes, Anna… Je t’aime, ma chérie… »

La princesse Anna n'avait qu'une seule chose dans son champ de vision, c'était sa grande sœur, Elsa. Elles avaient beau être nue, ce n'était qu'un détail pour elle, elle n'y prêtait pas attention, elle n'avait même rien remarqué. Le froid ambiant ne la titillait même pas, comme si la température était idéal. Elle voyait sa sœur, de si près, elle l'avait retrouvé et même si cela ne faisait que peu de temps, elle avait l'impression que cela faisait une éternité ! Elle sentait les doigts fin de sa sœur sur sa peau, même si elle ne le remarquait pas, inconsciemment elle adorait ça, de pouvoir se toucher mutuellement, cette interdiction était levé sans qu'elle ne s'en aperçoive, comme ce baiser, elle n'avait pas réagis, peut-être même qu'elle n'y avait pas fait attention, mais les choses devenaient pourtant de plus en plus évidente, elle aimait sa sœur. Pas juste comme une sœur, ce n'était pas un amour normal comme dirait certains mais, elle ignorait depuis quand cela était le cas, depuis toujours ou depuis sa fuite peut-être, mais elle était amoureuse de sa grande sœur. Ciri était là, l'attention d'Elsa se portait sur elle, la jeune femme bavardait avec la sorceuleuse mais Anna n'y prêtait pas attention, elle était avec Elsa... Cette seule chose comptait. Depuis la libération de sa sœur, elle était comme un peu groggy, un effet magique, peut-être mais doucement, ses pieds pouvaient bientôt retoucher la terre ferme.

« Je ne te quitterais plus, Elsa... Si je dois à jamais te tenir la main, pour ne plus te voir me quitter, alors il en sera ainsi. »

C'était moins direct mais le sous-texte était évident, elle aimait sa grande sœur. Comme si cela ne suffisait pas, elle tendait ses bras vers elle, attirant son visage au sien, elle l'embrassait en se fichant de son public ou de leur nudité. Cette fois, c'était elle qui avait fait le premier pas et le goût frais dans sa bouche était une bouffée d'air pure pour elle. Bien qu'une légère buée s'échappait de sa bouche après leur baiser, elle restait souriante comme elle l'était avant, reprenant doucement conscience de la réalité, comme le fait qu'elles étaient nue... dans un château de glace, bien que le froid ne soit pas un réel souci pour elle actuellement.

« Elsa, je... J'ignore pourquoi je, nous... Mais ce n'est pas grave... Tout ce qui compte, c'est que tu rentre avec nous, le royaume à besoin de sa reine. Je suis là et je serais toujours là pour t'aider désormais. »

Fini d'observer ce mur qui les séparaient, qu'Anna se comporte de façon parfois stupide, maintenant que sa sœur l'observait avec amour, elle était une nouvelle femme ! Bien qu'elle gardera un côté enfantin sûrement, cela faisait partie de son charme mais seule Elsa pourra vraiment profiter de cela.

« Tu ne dois pas t'en vouloir pour ce qui s'est passé. Si ma présence peut t'aider, je t'aiderais comme je peux. Et ce qui se passe au royaume n'est pas une malédiction ou autre, je vois ça plutôt comme... comme un avertissement à ceux et celles qui voudraient usurper ton trône. »

Oui, désormais le comportement de Hans lui semblait évident, là où elle voyait avant un prétendant, puis un homme étrange, maintenant elle le voyait vraiment comme il était, dangereux.

« Arrandell n'a pas besoin de quelqu'un d'autre, c'est toi qui dois s'y trouver... C'est ce qu'aurais voulu papa et maman. »

Même si cela restait avant tout un devoir, c'était aussi un vœu de leurs parents... Après, il va falloir rétablir la situation et dans un prochain temps... Voir pour que leur amour ne soit pas secret et véritable ? Comment pourrait réagir le peuple face à cela ? Tout ne devrait pas se faire immédiatement mais, peut-être leur cousine serait de bon conseil ? Dans un premier temps, du moins ?

Cirilla constata vite que le courant passait très bien entre les deux femmes. Elsa l’embrassa, puis Anna fit de même. La sorceleuse se racla nerveusement la gorge, car les deux souveraines restaient après tout toujours nues. Anna lui indiqua qu’il était temps pour elle de revenir, et qu’elle était la souveraine légendaire d’Arendell. Elsa se mordilla les lèvres.

« Anna… Je… Tu sais très bien pourquoi je suis partie. Mon pouvoir… Il est bien trop dangereux. »

La sorceleuse se rapprocha alors.

« Majesté, si je puis me permettre… »

Elsa soupira.

« En quoi pourriez-vous m’aider ?
-  Eh bien, comme j’ai commencé à vous le dire, je suis habituée avec les pouvoirs magiques incontrôlables. »

Cirilla expliqua alors à Elsa ce que signifiait être une Source.

« Mes pouvoirs descendent de Lara Dorren. Ce nom doit vous être familier, non ? »

Elsa tiqua, et son regard en disait long. Oui, ce nom ne lui était pas inconnu. Lara Dorren et Cregennan de Lod, une histoire tragique, l’amour impossible entre une magicienne elfique et un mage humain.

Cirilla se rapprocha du duo.

« Je suis leur descendante, Reine Elsa… La Reine Ivory aurait pu envoyer n’importe qui pour vous retrouver, mais elle m’a mandé moi expressément. Mon rôle n’était pas juste de vous retrouver, mais de vous aider… Tout pouvoir est maîtrisable, la destinée est une illusion. Je pourrais vous aider, mais votre sœur a raison… Vous ne pouvez pas renoncer à votre titre. Arendell a besoin de vous plus que jamais, Majesté. »

Elsa se pinça les lèvres, et s’écarta alors. Cirilla parlait avec la voix de la raison, mais ce n’était pas ce qu’Elsa voulait… Ou, du moins, elle était convaincue que son rôle n’était pas de gouverner Arendell.

« Je… Nous verrons cela plus tard. De toute façon, la nuit va bientôt tomber, il serait trop dangereux de voyager. »

La Reine en exil regarda brièvement Anna. Impossible de ne pas y lire le regard dans leurs yeux, ce regard pétri de désir.

« Passe la nuit avec moi, Anna… Ensuite… Je retournerai à Arendell, si tu me le demandes. Nous verrons bien si les gens veulent de moi. »

Anna n'avait d'yeux que pour sa grande sœur, cette courte séparation, tant physique que par la glace lui avait ouvert les yeux de bien des façons. Et si pour le moment la nudité ne la gênait pas – ou qu'elle ne l'avait pas remarqué en tout cas – elle restait auprès d'Elsa, cherchant à la faire revenir chez elles. Cet exil volontaire et cette tempête, ce n'était en rien sa faute, tout était un coup monté pour Anna. Même si elle était dans le vrai, elle ignorait encore le pourquoi du comment. Mais à ses yeux, outre une confiance aveugle envers sa sœur, c'était aussi logique qu'elle puisse retrouver son trône et avec elle à ses côtés, elle saura la guider et l'accompagner, en tant que sœur. Ou plus ? L'échange avec Cirila avait son importance, mais Anna restait subjuguée par sa grande sœur, celle qui lui était interdite de toucher depuis toute petite, elle la touchait sans mal, sa peau froide, mais ô combien si douce. Ses doigts parcouraient son cou, son visage quand elle ne parlait pas. Elsa était si belle, si pure. Quand elle la voyait et la touchait, elle avait peur de la perdre, telle la neige qui fondait sur la paume alors, elle voulait en profiter autant que possible. Elle ne reprenait conscience de l'instant présent que lorsqu'elle accepta de revenir quand elle lui demandera de nouveau, et qu'elles verront comment le peuple réagira ?

« Tu es leur reine et tu te soucies d'eux, il t'accepterons, Elsa. Et si ce n'est pas le cas, je saurai les raisonner. Ce n'est pas ta faute ce qui se passe, ils comprendront et nous trouverons le, ou les coupables. Elsa, tu es leur reine, ils te pardonneront et ensemble, nous feront en sorte que chaque lendemain soit meilleur. »

Sa main, son toucher était plein de douceur, comme son regard qui débordait de douceur et d'amour envers sa grande sœur, Anna. Son bras venait s'enrouler autour de sa nuque pour venir l'embrasser tendrement, sans penser une seule seconde au lien de sang qui les unissait. Pour elle, sur le coup, c'était aussi innocent qu'un baiser sur la joue. Anna parlait sans penser au fait qu'elles soient sœurs, cette barrière semblait soudainement briser, voyant Elsa comme une simple femme. Et pourtant, avec les garçons comme les filles, Anna n'avait jamais rien partager. Hormis quelques baisers avec Hans, mais même avant, ça ne semblait pas avoir d'importance. En comparaison avec sa sœur, c'était beaucoup mieux !

« Elsa, amène-moi dans ta chambre... Regarde, je te touche et... ta peau, elle est si douce... Je veux te caresser et sentir combien ta peau est douce... »

Et bien plus, mais son regard parlait pour elle, même si Anna pensait ses mots et uniquement ses morts sur le coup, sa grande sœur pourrait l'amener sur une autre route, elle la suivrait sans aucune crainte. Elle faisait entièrement confiance à Elsa, et rien qu'à elle.

Elsa était prête à retourner à Aerendell pour les beaux yeux d’Anna, mais sans aucune conviction. Elle avait fui ici pour éviter de plonger davantage le royaume dans le chaos. Elle craignait plus que tout de faire du mal à Anna, de la geler par erreur. Il y avait certes cette sorceleuse, mais de là à croire qu’elle puisse contrôler son pouvoir… Mais Elsa était bien éduquée. Elle connaissait l’histoire de Lara Dorren, et de la tempête magique provoquée par la Princesse Pavetta de Cintra, la fille de la Reine Calanthe, et la mère d’une princesse disparue… Qui n’était autre que Cirilla. Une Source qui, à l’occasion d’une fête, avait déclenché son terrible pouvoir, manquant dévaster le Palais, avant que Geralt de Riv ne parvienne à la stopper.

*Se peut-il que cette femme dise vraie ? Je ne perçois aucun mensonge dans son regard ou dans ses propos…*

La belle Elsa était perdue, désorientée. Anna en profitait pour marquer des points, lui expliquant qu’elle était la reine d’Aerendell. Elsa se pinça les lèvres, puis Anna se rapprocha encore, réclamant le droit d’aller dans sa chambre, la touchant. Elsa rougit.

« Mais… Et si jamais… »

Cirilla intervint alors.

« Majestés, si je peux me permettre… »

Elle sortit de sa ceinture un petit sac.

« Quand ma mère, la Princesse Pavetta, a eu une crise, mon père a utilisé ceci pour canaliser sa magie. C’est un cristal de dymérite, un cristal de mana qui absorbe toute mana. Mon rôle est de veiller sur vous deux, donc je vous propose de vous rapprocher, de vous rappeler le bon vieux temps, pendant que je méditerai à proximité. Si… Si jamais vous deviez avoir une perte de contrôle, Reine Elsa, je le sentirai, et j’interviendrai. »

Elsa devait réfléchir. Tout ça allait bien trop vite pour elle ! Elle ne savait pas trop quoi faire depuis qu’elle était arrivée ici, dans ce Palais de glace. L’enthousiasme d’Anna était si contaminant… Cette sœur joviale, énergique, qui la faisait toujours sortir de sa chambre. Elsa sourit alors en voyant le regard suppliant d’Anna, et acquiesça. À ce stade, la relation incestueuse qui se nouait ne dérangeait nullement Elsa. S’il y avait une femme avec qui elle souhaitait vivre à jamais, c’était bien sa sœur, celle qui avait toujours cru en elle. Elsa sourit donc à celle-ci.

« C’est d’accord… Faisons ça, alors. »

La Reine remercia Cirilla, puis attrapa la main d’Anna, et se rendit dans sa chambre. C’était une grande pièce cristalline, mais avec un véritable lit. Il y avait aussi une grande cheminée.

« Ce sont mes golems qui ont ramené des meubles en allant fouiller dans des bâtiments abandonnés. J’ai congelé le lit pour tuer tous les microbes qui étaient dedans, et pour qu’il soit propre… »

Les flammes crépitaient dans l’âtre de la cheminée. Derrière elle, la grande double porte se referma, et Elsa attrapa les deux mains d’Anna, en la regardant lentement.

« Tu… Tu m’as tellement manqué, Anna… Ma Anna… »

La main d’Elsa remonta, et caressa la joue d’Anna, son pouce s’attardant sur ses lèvres.

« Et, maintenant que je te retrouve, je constate que tu es encore plus belle que dans mes souvenirs… Mon petit rayon de soleil. »

Tout en disant cela, Elsa se rapprocha d’Anna, s’apprêtant à l’embrasser…

Anna était toujours nue, dans les bras de sa sœur, observant cette dernière comme si elle était le seul point de lumière dans un océan de ténèbres. Doucement, son amour pour elle traversait doucement le bord, si jusque-là, cet amour était purement familiale, sa sœur, dernier membre proche de leur famille, il y avait une petite faille où cet amour était plus naturel. L'inceste n'était pas forcément bien vu partout, mais cela dépendait surtout du cas aussi. Un père dans la soixantaine qui prenait sa fille qui avait à peine dépassé les dix ans comme épouse, oui, ce n'était pas si bien vu, deux sœurs proches, en âge comme en amour, ça choquait beaucoup moins. Puis, ce n'est pas comme si l'inceste était rare dans les familles royales, ça arrivait encore beaucoup de nos jours. Ciri était là, expliquant des choses pour rassurer sa sœur, la convaincre, au moins de passer du temps avec elle, Anna aura bien l'occasion de lui faire comprendre que sa place était sur son trône. Pas ici, dans ce pays imaginaire mais bien à Arendell. Elle saura être une bonne reine et cette erreur sera pardonnée.

Suivant Elsa à travers son château, déambulant, nue, lui tenant la main, elle arriva dans sa chambre, un feu de cheminée était là pour réchauffer un minimum la pièce. Face à de la glace magique, celle-ci ne brûlait pas, c'était déjà presque un miracle qu'il puisse brûler autour de tant de glace. Anna se posait sur ce lit, si frais, ses fesses tremblait un bref instant, car malgré le froid autour, le froid qu'elle produisait, Elsa était sa source de chaleur qui lui permettait d’ignorer ce froid. Anna venait lécher et prendre en bouche son pouce, sans quitter sa grande sœur des yeux, ses mains venaient entourer sa main sur son visage.

« Tu l'as toujours été pour moi, Elsa... Chaque jour que tu passais dans ta chambre, seule, était un jour sans soleil pour moi... Quoi que je fasse, tu restais isolée, rarement, tu en sortais, plus pour me faire la morale quand j'arrivais à t'en faire sortir... »

Les « bêtises » qu'elle a pu faire l'avaient parfois fait quitter sa chambre, mais au moins, Anna pouvait un peu voir sa sœur. Donc oui, même si parfois, ça lui arrivait de faire une bêtise sans le vouloir, en majorité, c'était pour attirer son attention. Doucement, ses lèvres rejoignaient celles d'Elsa qui se rapprochait de plus en plus des siennes et quand le contact était imminent, elle fermait les yeux, savourant le doux contacte de ses lèvres, comme de sa langue. Anna sentait son cœur battre si fort, la main de sa sœur qu'elle tenait avec ses deux mains, furent guidé sur sa poitrine, mais pas pour se faire toucher un sein, non. Pour qu'elle sente son cœur battre si fort pendant ce baiser. Relâchant sa main, elle venait doucement passer ses bras autour d'elle, se blottissant doucement contre elle. Quand le baiser fut enfin terminé, un petit souffle frais s'échappait de sa bouche.

« Tu vois ? Tu ne peux pas me faire du mal sans le vouloir... Tu m'aimes trop pour ça... tout comme moi aussi, je t'aime, Elsa. »

Et pas simplement comme une sœur, maintenant que ce baiser était partagé, elle en était sûr, elle aimait sa sœur, plus que la normale. Elsa n'avait pas volé son premier baiser – sauf dans la catégorie baiser entre femmes – mais elle était prête à lui offrir toutes ses autres premières fois pour se rattraper. Son regard était intense, plongé dans le sien, elle attendait la même réponse ou un geste qui allait lui prouver que, oui, elle aussi. Anna chevauchait sa sœur, elle ne pouvait lui échapper.

« Oh, grande sœur... Fais-moi un câlin~ »

Nouveau baiser donné par Anna cette fois, elle y mettait tout son poids pour faire tomber Elsa sur le lit, elle attendait de voir si elle allait la prendre au mot, littéralement ou si ses mains voudraient explorer un peu plus son corps, non pas de petite fille, mais de femme à présent.

Le caractère incestueux de cette relation ne bloquait nullement Elsa. Elle avait bien le droit à un moment de bonheur. Anna avait tout fait pour la retrouver, et Elsa en était touchée. Elle avait fui son royaume, mais Anna l’avait retrouvé malgré tout. Leur baiser fut délicieux, et Elsa sentit une vague longtemps refoulée déferler en elle. Le désir la réchauffa. Elle oublia instantanément Cirilla, et ne pensa qu’aux lèvres d’Anna, qui lui rappela qu’Elsa avait toujours été là pour elle, et qu’elle ne pourra jamais lui faire de mal. Elsa tiqua un peu sur cette phrase. Ce n’était pas exact… Elsa avait déjà blessé Anna quand elles étaient plus petites, et qu’elle générait des colonnes de glace pour qu’Anna joue à sauter dessus. Anna avait été trop vite, et Elsa n’avait pas eu le temps de générer une colonne de glace. Elle avait alors frappé le visage d’Anna avec l’un de ses rayons, laissant à Anna une mèche blanche sur ses cheveux. Cette mèche était d’ailleurs toujours là. Ce souvenir qui remonta bloqua Elsa, jusqu’à ce qu’Anna ne la repousse sur le lit, tout en l’embrassant.

*Tu n’es plus une petite-fille, Elsa, il faut grandir, ce n’est pas comme si Anna t’en voulait !*

Elsa trembla nerveusement. Anna la suivit sur le lit, délicieusement nue, et cette vue balaya tout le reste. Elsa rougit furieusement, et se redressa alors. Anna était à califourchon sur elle, ce qui permit à Elsa d’atteindre ses seins. Elle en embrassa un, et titilla le téton avec sa langue, tout en glissant son autre main sur le second sein, qu’elle se mit à presser également. Sa main libre glissa dans le dos d’Anna, et, sous l’excitation, les doigts d’Elsa blanchirent un peu, répandant une traînée spectrale qui dut faire frémir Anna pendant quelques instants. Pas de quoi la geler, mais cela stimulait son corps. Cette main libre se posa ensuite sur l’une des fesses d’Anna, qu’elle se mit à presser. Qu’elle oublie tout le reste, qu’elle s’enferme dans ce cocon avec sa sœur, la réalité finirait bien par la rattraper tôt ou tard !

La jeune blonde releva ensuite la tête, croisant le regard d’Anna. Le regard d’Elsa était fiévreux, empreint de désir. Elle avait oublié tout le reste, ne pensant qu’à une chose, qu’elle exprima en embrassant à nouveau sa sœur, en l’embrassant amoureusement :

« Fais-moi l’amour, Anna… Je t’aime, ma chérie… »

C'est comme si elle s'était convaincu du contraire toutes ses années, comme si sa petite relation avec Hans ne fut qu'un prétexte pour faire réagir sa sœur. C'était ce qu'elle voulait réellement ? Que sa sœur soit jalouse et la désire ? Elle ne pouvait pas répondre à quelque chose qu'elle ne savait pas elle-même. Mais maintenant, sur elle, ce doute était lointain, le lien de famille n'était pas un souci, l'histoire regorge de famille noble qui continuait leur lignée dans un acte incestueux. Pour une vague idée de pureté de la lignée, mais là, il n'était pas question de cela, mais juste d'amour sincère, celui avec un grand A. Lorsqu'enfin Elsa laissait ses mains aller sur son corps, ce fut délicieux, même si un léger frisson glacé parcourait le bout de ses doigts, ce fut un doux frisson qui l'excita ! Elle n'avait pas peur de sa sœur, même par le passé, ce fut un accident, rien de grave.

« Hm ! »

Dommage que l'air n'était pas un poil plus chaud, ce contacte frais aurait été meilleure, mais cela n'était pas un réel souci, Anna savourait ce sentiment, ce désir bien caché qui prenait forme avec elle, sans rien pour les freiner, pas même la gêne. Ses mains glissaient sur ses fesses, bien ronde, bien ferme, elle se demandait si sa grande sœur allait faire plus que caresser cette zone, mais elle ne fit que venir lui donner un nouveau baiser. Tout en lui disant des mots si forts, et pas dans le sens d'un amour « saint » entre sœurs. Non, c'était un amour, un vrai.

« Moi aussi, je t'aime, ma grande sœur. »

Anna se jetait à elle, passant ses bras autour de son cou pour l'embrasser passionnément, son corps s'écrasait sur le sien, elles avaient des formes similaires, difficiles de dire qui des deux avaient une poitrine plus grosse ou des fesses plus rebondie ? Elsa était juste un poil plus pâle qu'elle, sinon en forme physique... Il fallait vraiment analyser leur corps en détail. Allongeant Elsa pendant leur baiser, elle ferma les yeux en prolongeant le baiser, laissant son corps tout entier aux bons soins de sa grande sœur, elle pouvait le caresser, y laisser un petit frisson la parcourir ou le pétrir à bien des endroits, elle n'allait rien lui interdire du moment que son baiser continuait ou que sa bouche déversait de jolis mots à leurs encontres. Elle sentait ses tétons se dresser, se frottant parfois à ceux de sa sœur, Anna remuait un peu, certes un peu au contact du froid, mais surtout pour tenter de faire en sorte que leurs autres lèvres s'embrassent aussi, au moins du bout des lèvres.

Le bonheur éclata dans tout le corps d’Elsa. Il était d’autant plus fort qu’elle ne s’y était pas attendue du tout ce matin. Anna avait bravé les défis pour la retrouver, et les deux sœurs se livrèrent à une explosion de joie et de désir subites. Sans même trop comprendre ce qui se passait, Elsa se retrouva couchée sur son lit. C’était un grand lit qu’elle avait conçu à l’aide de sa glace, mais avec une literie qu’elle avait récupérée au palais. Le lit restait donc agréable et chaud. Elles s’étalèrent sur la couverture, nues, l’une contre l’autre. Elsa avait pressé ses mains sur les magnifiques fesses de sa sœur, et continua à l’embrasser avec passion. Ses mains délaissèrent les fesses moelleuses de sa sœur, et elle s’appuya sur son épaule, tout en caressant sa joue. Leurs seins se frottaient ensemble, et Elsa l’embrassa avec passion.

« Oh, Anna, tu es si belle, ma chérie… Tu m’as tellement manqué… »

Elle lui sourit encore. Si la pièce était froide, elle se réchauffait bien vite, rendant leurs corps plus sensibles. Elsa frissonna, et se pressa davantage contre Anna, sentant le bassin de celle-ci titiller le sien. Elsa avait en elle de puissantes ressources magiques, et le désir éclatait comme jamais. Ses yeux prirent provisoirement une teinte rosâtre, puis elle pivota sur le côté, et renversa Anna, la couchant sur le lit.

« Tu es frigorifiée, ma belle… »

Elsa releva la couverture, et la fit passer par-dessus elles. Elle embrassa ensuite Anna dans le creux du cou, et commença à descendre, venant lécher l’un de ses seins, sa langue glissant sur le téton. Elle sourit, et le mordilla brièvement, faisant gémir Anna.

« Tu es si belle, mon amour… Je n’arrive pas à croire que tu sois venue me voir, j’ai l’impression de rêver. Mais c’est bien ta peau que je sens, tes seins que j’embrasse… »

Tout en disant cela, la Reine descendit l’une de ses mains, et commença à caresser intimement Anna. Elle la masturba, puis se redressa, et se délecta de ses gémissements.

« Voilà un son dont je ne me lasserai jamais, Anna… Ma Anna… »

Et, naturellement, Elsa l’embrassa encore !